Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
I. L’APPROCHE FONCTIONNELLE
C’est celle que l’on utilise lorsque l’on veut procéder à un diagnostic économique. C’est une
approche qui se prête bien aux règles de présentation du SYSCOHADA pour le bilan et le
TFT.
Cette analyse cherche à dégager du bilan des masses significatives de réalités économiques,
des agrégats qui expriment d’une part des moyens de financement et d’autre part des
ressources qui les couvrent.
L’approche fonctionnelle procède donc à une analyse en termes d’emplois ressources du bilan
et découpe ceux ci en fonction des cycles (investissement financement exploitation) d’où
L’expression de « bilan fonctionnel » ;
Il faut cependant souligner qu’il existe une deuxième approche fonctionnelle appelée « Bilan-
pool de fonds ». Cette seconde approche ne cherche pas à mettre en adjonction Emplois et
Ressources stables, mais mets en face d’un pool d’Emplois (le capital économique) un pool de
fonds distinguant les ressources propres internes, les ressources propres externes et les dettes
financières. Donc deux lectures du bilan sont dans l’approche fonctionnelle :
Une lecture horizontale
Une lecture verticale dite « pool de fonds ».
1. L’APPROCHE FONCTIONNELLE HORIZONTALE DU BILAN
50 70
EMPLOIS D’EXPLOITATION
RESSOURCES D’EXPLOITATION
35
23
Actif immobilisé en valeur brute : les amortissements ne sont pas soustraits de l’actif, mais
sont ajoutés aux ressources durables car ils présentent une épargne (ils font partie de la
capacité d’autofinancement). Raisonner en valeurs brutes permet en outre de procéder à des
comparaisons sectorielles.
Les primes de remboursements des obligations : elles peuvent être élimées et
simultanément déduits des emprunts obligatoires correspondants. Ceux-ci figurant
alors pour leur valeur d’émission et non pour leur valeur de remboursement.
Les intérêts connus et non échus rattachés aux comptes d’actifs et de passifs : peuvent
être retraites dans les comptes d’emplois et de ressources d’exploitation.
Les écarts de conversion : sont annulés et soustraits ou ajoutés aux dettes et créances
concernées, ce qui les ramène à leur valeur initiale : si le poste auquel se rattache
l’écart n’est pas connu on peut agréger l’écart actif aux emplois d’exploitation et
l’écart passif aux ressources d’exploitation.
Les charges et produits constatées d’avance : s’ils ne peuvent être ventilés, peuvent
arbitrairement être agréger aux éléments d’exploitation.
Stocks et créances : les provisions sur stocks et créances sont ajoutées aux ressources
durables, les stocks et créances étant pour leur valeur brute.
Il est possible, et même préférable de raisonner valeur nette, car ces provisions sont
considérées par le SYSCOHADA comme des provisions courtes qui n’entrent pas dans la
capacité d’autofinancement.
1.1 Analyse du bilan fonctionnel horizontal
a) Principe d’analyse
Une fois obtenu le bilan fonctionnel, il devient possible de faire l’analyse en rapprochant les
masses qui le constituent. Cette analyse s’appuie sur la structure des emplois et des
ressources, de leur adéquation et suppose une norme d’équilibre « le long terme doit couvrir
le longs terme »
Le raisonnement part du cycle d’exploitation et du besoin de financement qui en découle, le
« besoin en fonds de roulement d’exploitation » (BFRE). Dans une perspective de continuité
d’exploitation, ce besoin se renouvelle en permanence : il constitue donc un emploi stable et
doit à ce titre être finance par une ressource durable. Compte tenu de la structure du bilan
fonctionnel, les seules ressources durables disponibles sont celles qui excèdent les emplois
stables, c’est à dire le fonds de roulement net global.
Les emplois et ressources HAO constituent le besoin de financement hors activités ordinaires
(HAO) et regroupant des analytiques hétérogènes et marginaux. Il n’a pas conséquent aucune
signification économique mais vient alléger ou alourdir la trésorerie.
La trésorerie apparaît dans cette démarche, comme la résultante des différentes masses et,
selon son solde à un instant donne, permet de juger de l’équilibre de l’ensemble.
C’est néanmoins la confrontation « Fonds de roulement net global - Besoin en fonds de
roulement d’exploitation » qui doit retenir l’attention dans cette lecture fonctionnelle
horizontale.
EMPLOIS STABLES
BFR
d’EXPLOITATION FONDS DE RESSOURCES
ROULEMENT DURABLES
EMPLOIS
D’EXPLOITATION RESSOURCES NET GLOBAL
D’EXPLOITATION
BFRE
BFHAO FONDS DE
B.F.H.A.O
ROULEMENT
EMPLOIS HORS TRESORERIE
ACTIVITES RESSOURCES NET GLOBAL
ORDINAIRES H.A.O
TRESORERIE
NETTE
EMPLOIS DE
TRESORERIE RESSOURCES DE
TRESORERIE
b) Etude financière du cycle d’exploitation : le BFE ou BFRE
Notion de cycle d’exploitation : dans le cadre de son activité courante une entreprise effectue
des opérations répétitives dont le renouvellement définit son cycle d’exploitation.
On peut donc dire que le cycle d’exploitation est le temps nécessaire pour que l’entreprise
accomplisse l’ensemble des phases de son activité économique.
Le cycle d’exploitation peut être long ou court lent ou rapide
3) La valeur ajoutée
Plus un cycle de production est long, plus la valeur ajoutée est forte, plus le BFR grandit.
Stocks et créances importants contre dettes fournisseurs faibles.
Si l’entreprise sous traite, elle réduit ses encours et ses stocks de produits intermédiaires, elle
accroît ses dettes fournisseurs mais se prive d’une marge qu’elle transfère aux sous-traitants.
BFG=BFE+BFHAO
BFG=BFE+BFHAO .
On peut également dire que ce sont les ressources stables devant couvrir le besoin en fonds
de roulement d’exploitation. D’un point de vue arithmétique, c’est l’excèdent des ressources
durables sur l’actif immobilise.
Un principe de l’analyse fonctionnelle veut que les ressources affectées à un emploi restent
investies aussi longtemps que cet emploi existe : donc le long terme doit couvrir le long
terme.
Donc les ressources durables doivent financer non seulement l’actif immobilise mais
également le BFE (BFRE).Il faut relever ici le caractère dual du besoin en fonds de roulement
qui bien qu’étant compose d’éléments à court terme, présente du fait du renouvellement
incessant du cycle d’exploitation, un caractère structurel, durable, permanent.
On a donc :
- d’un côté des ressources restées disponibles (FRNG) qui reflète des décisions
stratégiques (investissement, endettements, distributions, amortissement etc.…)
- de l’autre un besoin de financement qui reflète les décisions courantes et dépend
d’éléments communs (secteur et niveau d’activité, bonne gestion du cycle, valeur
ajoutée etc.…)
Le niveau du FRNG qui s’apprécie en fonction du BFRE, ne doit être pléthorique, ni
insuffisant, mais adapté au BFRE qui lui doit être bien géré.
Mais de façon générale une insuffisance de FRNG provoque une situation de fragilité pour
l’entreprise et nécessite un renforcement du FRNG par l’accroissement de ressources durables
et/ou la gestion des emplois stables (apprécie par le taux d’utilisation des capacités de
production et le montant investi par franc de chiffre d’affaires).
e) La trésorerie comme résultante de l’équilibre de la structure
Dans l’approche fonctionnelle la trésorerie nette (TN) apparaît comme la résultante de
l’équilibre entre fonds de roulement et besoin de financement.
Si FRNG > BFR alors TN > 0
Si FRNG < BFR alors TN < 0
La trésorerie nette apparaît comme le solde net de trésorerie, la position globale de
l’entreprise sur ses opérations financières a court terme.
Trésorerie nette =Trésorerie actif- Trésorerie passif
Trésorerie nette = Trésorerie actif – Trésorerie passif
FRNG – BFR = TN