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LEÇON N°03
INTRODUCTION
La définition juridique :
Le législateur algérien a défini le conflit de travail selon ce qui est
parvenu dans le texte du deuxième article de la loi 90-02 du 10 Rajab
1410 correspondant au 06 Février 1990 relative à la prévention des
conflits collectifs de travail, sa règlementation et l’exercice du droit
de grève «Constitue un conflit collectif de travail, régi par les
dispositions de la présente loi , tout désaccord relatif aux relations
socioprofessionnelles et aux conditions générales de travail , entre les
travailleurs et l’employeur parties à une relation de travail , et non
résolu dans le cadre des dispositions prévues aux article 4 et 5 ci -
dessous».
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Est considéré conflit toute violation qui prend la forme de litige, à
défaut de résolution dans l’organisme, ou à défaut de règlement entre
les travailleurs et l’employeur ou les représentants des travailleurs,
quel que soit les causes qui les ont entrainées.
a- La définition de la conciliation :
2- Le règlement judiciaire :
En cas de non conciliation, l’article 36 de la loi 90-04 autorise à la
partie ayant intérêt de saisir le tribunal siégeant en matière sociale,
cette procédure fait entrer le conflit dans la voie du règlement
judiciaire, après l’échec des tentatives de règlement à l’amiable.
b- La compétence objective. :
Il est clair que cette procédure vise à régler le conflit par voie de
retrait ou surpression ou modification de la décision ou la procédure
à cause du conflit ou la réalisation d’une enquête par l’administration
et l’exécution d’un comportement ou la prise d’une décision.
2- La réconciliation :
La réconciliation est l’une des procédures les plus faciles parmi les
autres procédures de traitement. Elle est représentée par l’exécution
des parties qui sont l’employeur et les représentants des travailleurs
pour une étude et un débat afin de rapprocher les points de vue
contradictoires sur les points du différend jusqu'à arriver à une
solution qui arrange les deux (02) parties.
Dans les trois (03) jours qui suivent sa saisine, l'inspecteur du travail
saisit le bureau de conciliation et convoque le demandeur et le
défendeur à la séance de conciliation. Un délai de huit (08) jours au
moins doit être observé entre la date de la convocation et le jour fixé
pour la comparution des parties.
2.4- La médiation :
Dans l’article 10 de la loi 90-02 : « La médiation est la procédure par
laquelle les parties à un différend collectif de travail s’accordent pour
confier à une personne tierce appelée médiateur, qu’elles désignent
d’un commun accord, la mission de leur proposer un règlement
amiable de leur différend ».
La médiation n’exige qu’une personne étrangère du conflit intérieure
dans le but du règlement d’un conflit.
3- L’arbitrage :
L’arbitrage est un moyen conventionnel de résolution judicaire du
conflit.
Et selon l’article 13 « Lorsque les parties conviennent de soumettre
leur différend à l’arbitrage, il est fait application des articles 442 à
454 du code de procédure civile , sous réserve des dispositions
particulières de la présente loi, La sentence arbitrale est rendue en
dernier ressort dans les trente (30) jours de la désignation des
arbitres. Elle s’impose aux parties, tenues d’en assurer l’exécution.
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La grève :
INTRODUCTION
I- LE CONCEPT DE LA GREVE
INTRODUCTION:
Pour que la grève soit légale, il faut qu’elle remplisse ces conditions:
Ne pas occuper les lieux de travail avec force, en prenant toutes les
précautions et les procédures nécessaires, à n’importe quels
dommages, sabotage ou porter atteintes aux propriétés immobilières
et, pour garantir la préservation des moyens, outils et lieux de
travail et ne pas compromettre les effets mobiliers et les
établissements appartenant à l’employeur. Selon ce qu’a stipulé
l’article 55 dans son deuxième paragraphe de la loi 90-02 qui exige
de lever la sanction aux limites de trois (03) années
d’emprisonnement, dans le cas d’atteintes aux personnes et aux
propriétés. Il est aussi interdit aux travailleurs en grève d’occuper les
locaux professionnels de l’employeur et d’empêcher les travailleurs
qui ne sont pas en grève d’y rentrer pour travailler.
« Est puni d’un emprisonnement de huit (08) jours à deux (02) mois
et d’une amende de 500.00 à 2.000,00 DA ou de l’une de ces deux
(02) peines, quiconque a amené ou tenté d’amener, maintenir ou
tenté de maintenir une cessation concertée et collective de travail
contraire aux dispositions de la présente loi, Ces peines sont fixées
de six (6) à trois (3) ans d’emprisonnement et de 2.000,00 à
50.000,00 DA d’amende, ou l’une de ces deux (02) peines, lorsque
l’arrêt concerté et collectif de travail s’est accompagné de violences
ou voies de fait contre les personnes ou contre les biens », selon
l’Article 55 de la loi 90-02.
- Toute manœuvre frauduleuse, menace, violence et / ou voies de fait
ayant pour objet de constituer une entrave à la liberté du travail, au
sens de la présente loi, est punie d’une amende de 500.00 à 2.000,00
DA et d’un emprisonnement de quinze jours (15) à deux (02) mois,
ou de l’une de ces deux (02) peines, selon l’Article 56 de la loi
90-02.
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- Est punie d’un emprisonnement de huit (08) jours à deux (02)
mois, et d’une amende de 500.00 à 2.000,00 DA ou de l’une de
ces deux (02) peines, toute personne qui par recrutement ou
affectation de travailleurs porte ou tente de porter atteinte à
l’exercice du droit de grève exercé dans le respect des
dispositions de la présente loi. Article 57.
-
-Lorsque les atteintes à l’exercice du droit de grève sont
accompagnées de menaces, violences et / ou voies de fait, ces
peines sont fixées de six (6) mois à trois (3) ans
d’emprisonnement et de 2.000,00 à 50.000,00 DA ou de l’une de
ces deux (02) peines.
INTRODUCTION
I- LE CONCEPT DU SYNDICAT
1- La définition du syndicat
2- Les objectifs du syndicat
3- Le rôle du syndicat et le but de son adhésion
4- Les prérogatives du syndicat
1- Les droits
2- Les obligations
INTRODUCTION :
I- LE CONCEPT DU SYNDICAT:
1- La Définition du syndicat:
Le syndicat est défini dans le dictionnaire de sociologie que c’est :
« Une organisation volontaire permanente des travailleurs son but est
la protection de leurs intérêts, défendre les conditions de leurs travail
et améliorer leurs situations et leurs moyens d’existences ».
2- Les obligations:
Le législateur algérien a imposé un ensemble d’obligations dont
s’engage l’organisation syndicale, on peut les limiter comme suit:
- Tenir aux obligations fixés par la législation en vigueur, et son
règlement intérieur ;
- Garantir la gestion selon des principes démocratiques lorsque ses
organes de direction sont renouvelés, car tout membre de
l’organisation syndicale a le droit de participer à sa direction et à
son administration dans le cadre de ses statuts et de son règlement
intérieur ;
- Les organisations syndicales sont tenues de faire connaitre
l’autorité publique concernée, de toutes les modifications
apportées aux statuts et tous les changements intervenus dans les
organes de direction et d’administration dans les trente (30) jours
qui suivent les décisions prises. Ces modifications et changements
ne sont opposables aux tiers qu’à partir du jour de leur publication
dans, au moins, un quotidien national d’information.
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V- FINANCEMENT DES ORGANISMES SYNDICAUX:
Sources :
INTRODUCTION
I- L’INSPECTION DU TRAVAIL
INTRODUCTION :
Les attributions de l’inspection du travail sont en vigueur, dans la loi
de travail à travers la contribution qu’elle procure sur le terrain,
concernant les normes de la loi du travail et de veiller sur le respect
de ses dispositions, particulièrement par les employeurs. La première
mission de l’inspection de travail, est de veiller sur l’application de la
loi de travail, entièrement et en détail. Et cette mission est réalisée
par l’inspecteur du travail, qui donne une garantie potentielle au
travailleur, qui est forcé dans la plupart du temps à renoncer
d’une manière involontaire à certains de ses droits, à cause de ses
circonstances sociales de vie, qui résultent principalement de la
propagation du chômage et l’augmentation du taux des chômeurs.
L’inspecteur du travail est considéré comme le point d’union des
patrons et des travailleurs, car il est dans certains temps le simplifieur
de la règle juridique quand elle est très compliquée. Alors il s’occupe
d’expliquer et de démontrer des cotés invisibles, et des fois même de
les adapter avec les circonstances sociales et économiques, qui
peuvent être dominantes dans un intervalle de temps précis. Et en
étant un agent conscient afférent des valeurs humaines, qui réalise
l’importance de la préservation des postes de travail et l’obtention du
travailleur de ses droits, il équilibre entre deux (02) intérêts qui sont
généralement opposés, à cause des circonstances externes qui
s’imposent, et qui ne peuvent être contrôlées ni par le travailleur, ni
par l’employeur ni par l’état, qui est lui-même influencé.
On va aborder dans ce dernier chapitre le thème de l’inspection du
travail.
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I- L’INSPECTION DE TRAVAIL :
2.1- Compétences :
Les compétences de l’inspection du travail sont apparues dans le
deuxième article de la loi 90-03 du 10 Rajab 1410 correspondant au
06 Février 1990 et l’ordonnance n° 96-11 du 23 moharram 1417
correspondant au 10 Juin 1996, les compétences de l’inspection du
travail comme suit:
Les inspecteurs du travail ont pouvoir d'effectuer des visites sur les
lieux du travail relevant de leur mission et de leur champ de
compétence, en vue de contrôler l'application des prescriptions
légales et réglementaires. A ce titre, ils peuvent entrer, à toute heure
de jour comme de nuit, dans tout lieu où sont en activité des
personnes susceptibles d'être protégées par des dispositions légales et
réglementaires dont ils ont à constater l'application. Toutefois,
lorsqu'un atelier ou d'autres moyens de production industriels ou
commerciaux sont installés dans des locaux à usage d'habitation, les
inspecteurs du travail peuvent, à tout moment, accéder à ces lieux de
production, dans le cadre de l'exercice de leurs prérogatives pendant
les heures de travail.
Observations écrites ;
Mises en demeure ;
Procès-verbaux d'infraction ;
Procès-verbaux de conciliation et procès-verbaux de non
conciliation au titre de la prévention et du règlement des
différends collectifs de travail.
Les inspecteurs du travail peuvent apprécier l'opportunité de dresser
l'un ou l'autre des actes cités plus haut, et ce en fonction de chaque
situation.
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Les inspecteurs du travail consignent les observations et mises en
demeure formulées dans le cadre de l'exercice de leur fonction, sur
un registre, coté et paraphé par L'inspecteur du travail, spécialement
ouvert à cet effet par l'employeur, tenu de le présenter à tout moment
sur leur réquisition.
b. Ne pas prononcer les noms des travailleurs qui ont avancé des
plaintes : selon l’article 18 : « Les inspecteurs du travail doivent
traiter, de façon strictement confidentielle, toute les requêtes et
informations qui leur sont communiquées et préserver l’anonymat
des plaignants »