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Religions

Plus de 95 % de la population est dite de tradition musulmane59,60,


principalement sunnite avec une minorité bektachie61. L'islam n'est pleinement
pratiqué que par 5 à 10 % des Albanais du Kosovo62. Le pays compte une minorité
de catholiques romains (2,2 %60, ou 65 000 personnes). Les relations entre
catholiques et musulmans sont bonnes62.
L'islam est la religion de la majorité des Albanais, des Bosniaques, des Turcs,
des Gorans et de certains Roms (les Ashkalis, Roms musulmans de langue
albanaise, et ceux appelés « Égyptiens », Roms musulmans). Il y a des protestants
d'implantation récente (évangéliques) et des musulmans du courant salafiste,
d'implantation récente eux aussi (apporté par des musulmans du Moyen-Orient).
Il y a aussi un groupe minoritaire de chrétiens catholiques (chez les Albanais). Les
groupes minoritaires slaves (surtout serbes) sont principalement chrétiens
orthodoxes.[réf. souhaitée]
Durant les années 2000, le Kosovo voit le takfirisme se développer, en grande
partie en raison de l'argent des pays du Golfe, et notamment saoudiens. C'est à
partir de 1999 que les organisations caritatives et les ministères saoudiens
commencent à apporter massivement leur soutien pour la reconstruction du
Kosovo ; 240 mosquées sont construites, et des bourses permettent aux imams de
se former en Arabie saoudite, où ils sont exposés à l'islam radical, et le
transmettent ensuite au Kosovo. Certaines associations saoudiennes sont accusées
de payer les femmes qui acceptent de porter le voile intégral ou les familles qui
inscrivent leurs enfants dans des écoles coraniques. La radicalisation touche
principalement les zones rurales et les personnes jeunes et faiblement diplômées,
touchées par un chômage fort élevé63.
C’est ainsi qu'en 2017, le Kosovo est le pays d’Europe qui compte le plus grand
nombre de combattants de Daech par habitant64,65. Au total 314 personnes sont
parties combattre avec Daech ou Front al-Nosra selon les données de 201663.
Pendant la guerre du Kosovo, des dizaines d’églises sont détruites par l'UÇK66.
Tensions interethniques depuis 1999
Une fois conclu l'accord militaire technique de Kumanovo en juin 1999, le
pouvoir kosovar mit en œuvre l'expulsion de plus de 220 000 Serbes,
Tsiganes, Gorans et Turcs du territoire du Kosovo ; parallèlement de nombreux
actes de violence sont perpétrés par la population contre les Serbes (1 200 Serbes
tués et 2 300 kidnappés selon un rapport de l'OSCE de 2006 et la destruction de
milliers de maisons et de centaines d'édifices religieux).
Émeute antiserbe de mars 2004
À la suite d'une rumeur selon laquelle trois enfants d'origine albanaise auraient
trouvé la mort par noyade en tentant de fuir un groupe de Serbes (par la suite cette
rumeur se trouva être totalement infondée après l'enquête de Human Rights
Watch67), 51 000 albanais ont donc dans tout le Kosovo attaqué, détruit et brûlé
tous les biens appartenant à la minorité serbe de façon très organisée et
méthodique67. Le 17 et 18 mars 2004, ainsi que pendant la nuit, 550 maisons, 27
églises et monastères chrétiens orthodoxes ont été détruits. 4 100 personnes ont
été chassées de chez elles, en raison de leur appartenance ethnique (des actes se
rapprochant de la purification ethnique selon l'amiral Gregory Johnson, alors
commandant des forces de l'OTAN pour l'Europe du Sud). Dans le village
de Svinjare, 137 maisons serbes ont été incendiées, mais toutes les habitations
d'Albanais sont restées intactes67. Dans un autre village, celui de Vučitrn,
69 maisons ashkalis ont été rasées. 100 habitations serbes et roms ont eu le même
destin, ainsi que l'hôpital serbe, l'école serbe et le bureau de poste. Dans son
rapport réalisé en juillet de la même année68, Human Rights Watch révèle que
l'OTAN et l'ONU ont été incapables de protéger les minorités ethniques non-
albanaises67.
Incidents entre les deux communautés
La pertinence de cette section est remise en cause. Considérez son contenu
avec précaution. Améliorez-le ou discutez-en. (avril 2016)
En juillet 2010, une grenade a été jetée dans la foule des manifestants serbes,
faisant 11 blessés et un mort (Mesud Dzekovic, un pédiatre grièvement blessé par
l'explosion « au thorax et notamment au cœur », est décédé à l'hôpital)69,70,71. Trois
jours après l'attentat contre les manifestants, Petar Miletić, député serbe du
Kosovo et l'un des seuls à prendre part aux institutions légitimes kosovares, reçoit
une balle dans le genou à la sortie de son appartement72. Il est un des 10 députés
non-albanophones dans les instances du Kosovo sur 120 députés.
Le 26 juillet 2011, les forces de polices73 de la république du Kosovo engagent
une opération ayant pour but de prendre le contrôle de la frontière du nord du
pays, Jarinjë et Bernjakë. Lors de cette opération, les serbes étant bien armés
ouvrent le feu sur les policiers. Dans cette offensive, le policier Enver Zymberi
décède à la suite d'une balle reçue à la tête. Sont accusés pour ce meurtre et
d'autres accusations lourdes, Ratomir Bozovic, Radovan Radic, Milovan
Vlaskovic, Slobodan Vucinic et Dusan Jovanovic74.
Depuis, le nord du Kosovo est toujours une zone sous haute tension75. Cette zone
est utilisée principalement pour la contrebande par les serbes du nord.
En octobre 2011, Interpol74 a émis un mandat d'arrêt international pour Ratomir
Bozovic, Radovan Radic, Milovan Vlaskovic, Slobodan Vucinic et Dusan
Jovanovic. À la suite de cela en avril 201476, l'EULEX a mené une opération
spéciale pour l'arrestation du Serbe Radovan Radic accusé de l'assassinat de
l'agent de police Enver Zymberi, tentative d'assassinat, et possession illégale
d'armes76 .
En janvier 2017, un train serbe est arrêté à Raska, en Serbie, sur décision du
Premier ministre serbe. Ce train, aux couleurs du drapeau serbe, portait la
mention « Le Kosovo est la Serbie ». Il était attendu par des membres des forces
spéciales du Kosovo77.
Soupçons de trafic d'organes sur des prisonniers serbes
Carla Del Ponte, ex-procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-
Yougoslavie, en quittant son poste à La Haye, accusait les principales
personnalités politiques albanaises du Kosovo, dans l'ouvrage La Traque, les
criminels de guerre et moi (2008) de s'être livrées à des activités mafieuses, en
particulier l'implication dans un trafic international d’organes prélevés sur des
centaines de Serbes déportés et tués78. Le ministère des Affaires étrangères
suisse (DFAE), dont dépend Carla del Ponte, ambassadrice à Buenos Aires, prend
ses distances avec ces accusations78, tandis que l'organisation Human Rights
Watch les a jugées crédibles79.
Introduction d'une taxe de 100 % sur les produits serbes et bosniens
En décembre 2018, le Gouvernement kosovar introduit une taxe sur tous les
produits importés au Kosovo venant de Serbie et de Bosnie80,81,82. Dans un
premier temps, les Serbes du Kosovo, grâce à leur réserve et à la contrebande,
continuent de couvrir leurs besoins. Pour lutter contre la contrebande, les États-
Unis fournissent aux Albanais kosovars plus de 150 caméras, qui sont installées
le long de la frontière nord du Kosovo, une région majoritairement serbe. Dans
ces conditions, à partir de juillet 2019, les Serbes du Kosovo commencent à
souffrir d'un manque de médicaments et de produits alimentaires83,84. Pour éviter
une catastrophe humanitaire, le gouvernement albanais de Pristina envoie des
camions d'aliments au nord du Kosovo, mais la population serbe, craignant d'être
empoisonnée par les Albanais, refuse d'acheter les produits des camions85,86,87

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