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Le communisme dans le camp des vainqueurs

Offensive sur Berlin en 1945.

En 1943-1944, les Soviétiques prennent face aux Allemands un avantage militaire décisif : ils
remportent les batailles de Stalingrad et de Koursk, mettent fin au siège de Leningrad et
réalisent une grande offensive vers l'Ouest, atteignant la Pologne à l'été 44. Lors du soulèvement
de Varsovie mené pour l'essentiel par la résistance polonaise non communiste, l'Armée
rouge arrête son avance sur la capitale, laissant l'Armia Krajowa, favorable au gouvernement
polonais de Londres, se faire écraser par les Allemands. L'Armia Ludowa (Armée du Peuple) et
le Comité polonais de Libération nationale (dit « Comité de Lublin ») des communistes polonais
peuvent alors occuper le terrain, avec le soutien des Soviétiques. L'Armée rouge envahit
également la Roumanie, la Bulgarie et la Hongrie, pays alliés du Reich : des gouvernements de
coalition, dominés par les communistes locaux ou incluant ceux-ci, sont formés dans tous ces
pays. En Yougoslavie, l'Armée rouge effectue une incursion qui permet à Tito de
prendre Belgrade342,343. Les pays baltes, reconquis par l'URSS, redeviennent des républiques
soviétiques344. En Albanie, le Mouvement de libération nationale d'Enver Hoxha prend le pouvoir
à la faveur du retrait allemand345. En octobre 1944, les Allemands évacuent la Grèce tandis que
les Britanniques débarquent. La situation politique grecque se dégrade très vite : les ministres
communistes démissionnent dès décembre du gouvernement d'union nationale, et
l'ELAS combat les Britanniques durant plusieurs semaines avant de déposer les armes337. En
Yougoslavie, Tito prend en mars 1945 la tête d'un gouvernement provisoire336.
En octobre 1944, alors qu'une partie de l'Est de l'Europe est déjà occupée par l'URSS, Churchill
propose à Staline un plan de partage des zones d'influence : la Roumanie serait à 90 % sous
influence soviétique et 10 % sous influence britannique, la Grèce à 90 % sous influence
britannique, la Bulgarie à 75 % réservée aux Soviétiques, la Hongrie et la Yougoslavie étant
partagées à 50/50 %343. La conférence de Yalta, en février 1945, règle à l'avantage des
Soviétiques plusieurs points fondamentaux de la situation européenne, dont le tracé des
frontières polonaises. L'URSS s'engage également à déclarer la guerre au Japon en échange de
l'annexion du sud de Sakhaline et des îles Kouriles. En avril et mai, les Soviétiques entrent dans
Berlin, puis dans Prague. À la fin de la guerre en Europe, l'Est de l'Allemagne et l'essentiel de
l'Europe orientale sont occupés par l'Armée rouge346. Dans le reste de l'Europe, malgré un
contexte fort différent qui ne permet pas aux PC locaux d'espérer prendre le pouvoir, l'influence
des communistes est également renforcée. Au sortir de la guerre, de nombreux partis
communistes français participent à des gouvernements de coalition334,335.
Après la fin de la guerre en Europe, et entre les deux bombardements atomiques américains,
l'URSS envahit la Mandchourie, les îles Kouriles, la Mongolie-Intérieure, Sakhaline et la Corée,
accélérant la reddition du Japon et la fin du conflit mondial. Les communistes chinois ne
bénéficient pas d'une aide très active de la part des Soviétiques, mais gagnent de précieuses
bases d'opération en Mandchourie et s'emparent des armes des Japonais347. Le Nord de
la Corée est occupé par les Soviétiques, tandis que les Américains occupent le Sud348.
En Indochine française où l'Armée impériale japonaise stationnait à sa guise, Nguyễn Ái Quốc
alias Hô Chi Minh, chef du Parti communiste indochinois revenu au pays après trente ans d'exil
et de missions pour le compte du Komintern, a créé en mai 1941 le Việt Minh, qui se veut un
large « front national » indépendantiste et bénéficie durant la guerre de l'aide des Américains.
Les Japonais anéantissent l'administration française en Indochine en mars 1945 ; en août, le Việt
Minh profite du vide politique qui suit leur reddition, et prend le pouvoir dans le Nord du territoire
vietnamien. Le 2 septembre, Hô Chi Minh proclame l'indépendance de la « République
démocratique du Viêt Nam »349,350.

Le communisme durant la guerre froide[modifier | modifier le code]


Article connexe : Guerre froide.

Statue de Lénine.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale les troupes soviétiques occupent la majeure partie
de l'Europe de l'Est : Winston Churchill déclare dès mars 1946 qu'« un rideau de fer s'est abattu
à travers le continent »351. Les relations entre l'URSS et ses anciens alliés, le Royaume-Uni et
les États-Unis, se dégradent très rapidement alors que l'URSS et les États-Unis, qui apparaissent
comme les deux superpuissances majeures de l'après-guerre, entreprennent tous deux de
consolider et d'étendre leur influence internationale. Le président américain Harry Truman est
convaincu de la nécessité de mettre en place une politique de « containment » (endiguement) de
l'expansion communiste, sa position prenant le nom de doctrine Truman352,353. De son côté,
Staline est convaincu par le plan Marshall que la confrontation entre pays communistes et non
communistes est inévitable : en 1947, l'URSS met en place un nouvel organisme, le Kominform,
pour assurer la liaison entre les partis communistes européens. Lors de la première réunion du
Kominform, le délégué soviétique Andreï Jdanov présente le monde comme divisé entre un
camp « anti-démocratique et impérialiste » et un autre « anti-impérialiste et démocratique » ;
cette conception prend le nom de doctrine Jdanov354. La « guerre froide », ainsi nommée car elle
n'impliqua jamais de conflit militaire direct entre les deux principales puissances, l'URSS et les
États-Unis, oppose désormais les pays communistes dans leur ensemble au « monde libre »,
entendu comme l'ensemble des pays non communistes. Dès ses premières années, la guerre
froide donne cependant lieu à des conflits militaires ouverts comme la guerre civile grecque en
Europe et, en Asie, la guerre d'Indochine et surtout la guerre de Corée355.
La période 1949-1950 marque le point culminant de la première phase de la guerre froide, avec
la fin du blocus de Berlin, la création de deux États allemands distincts, la formation de
l'OTAN que l'URSS interprète comme une menace directe. En août 1949, l'URSS fait exploser sa
première bombe A : Staline réussit ainsi dans son projet de rattraper le retard militaire sur les
États-Unis, en faisant de son pays une puissance nucléaire. Enfin, la Chine communiste naît en
octobre 1949, et la guerre de Corée est déclenchée l'année suivante356,357.
Extension du communisme en Europe et en Asie[modifier | modifier le code]
Division de l'Europe par le Rideau de fer[modifier | modifier le code]

Division de l'Europe au temps du Rideau de fer.

En URSS, le caractère autoritaire du régime est réaffirmé de manière souvent brutale, décevant
les espoirs de réformes nourris pendant la guerre par une partie de la population. Plus de 40 %
des prisonniers de guerre soviétiques rapatriés sont renvoyés à l'armée, voire au goulag. Dans
les territoires conquis en 1939-1940 puis réintégrés à l'URSS à la fin de la guerre - soit l'Ukraine
occidentale, les pays baltes et la Moldavie - les résistances à l'annexion et à la collectivisation
doivent être écrasées. Des centaines de milliers de récalcitrants, de collaborateurs réels ou
supposés et plus généralement d'éléments de « classes hostiles » sont déportés. Le système
concentrationnaire atteint son apogée358. Le régime stalinien entreprend en outre à partir
de 1946 de reprendre le contrôle de la vie intellectuelle, qui s'était quelque peu relâché durant la
guerre : Andreï Jdanov est chargé de remettre au pas la culture et les arts. Dans le domaine de
la biologie, l'influence du pseudo-scientifique Lyssenko est plus forte que jamais359.
Entre 1945 et 1949, des régimes communistes sont mis en place dans l'ensemble des pays
d'Europe de l'Est et d'Europe centrale : ces nouveaux « pays frères » de l'URSS constituent
l'ensemble connu sous le nom de bloc de l'Est. Dans tous les pays de l'Est, les seuls partis
politiques autorisés sont désormais soit le PC local en tant que parti unique officiel, soit la
coalition formée par le PC et les partis qui lui sont subordonnés. Les régimes ainsi constitués se
présentent comme des « démocraties populaires », terme emprunté par Staline à la propagande
des Partisans yougoslaves pendant la guerre et imposé ensuite aux dirigeants communistes est-
européens. Dans les démocraties libérales d'Europe occidentale, la plupart des partis
communistes sont marginalisés dès le début de la guerre froide : certains d'entre eux conservent
cependant un électorat important, notamment en Italie et en France360,361. Le seul pays d'Europe
de l'Ouest à avoir - de 1945 à 1957 - un gouvernement à majorité communiste est le micro-
État de Saint-Marin, enclavé en Italie et très influencé par la vie politique italienne362.
Formation du Bloc de l'Est[modifier | modifier le code]
Articles connexes : Bloc de l'Est, Coup de Prague, Blocus de Berlin, Rupture Tito-
Staline et Procès de Prague.
Dans l'ensemble des pays d'Europe de l'Est, occupés pour la plupart par l'Armée rouge, des
régimes aux structures calquées sur celles de l'URSS apparaissent. Aidés par des conseillers
soviétiques, les communistes locaux s'arrogent - immédiatement ou progressivement - le
monopole du pouvoir et mettent en place des États policiers ; l'Europe de l'Est est placée sous
l'étroite influence du gouvernement de Moscou, dont les nouveaux régimes apparaissent comme
des dépendances directes363. Dans plusieurs pays, des maquis de résistance anticommuniste
mènent la lutte durant plusieurs années, notamment en Pologne364, en Bulgarie365 et
en Roumanie366, mais aussi dans certains territoires reannexés par l'URSS comme les pays
baltes, la Biélorussie et l'Ukraine367.
En Yougoslavie, dès la victoire des Partisans en 1945, le Parti communiste de Yougoslavie dirigé
par Tito détient le monopole du pouvoir et mène des purges sanglantes contre les opposants et
les collaborateurs. Des élections législatives sont organisées dans des conditions si irrégulières
que l'opposition boycotte le scrutin, laissant les communistes seuls en lice. La monarchie est
officiellement abolie en novembre, laissant place à la République fédérative populaire de
Yougoslavie, avec le PCY comme parti unique. Le pays devient un État fédéral, avec six
républiques théoriquement placées sur un pied d'égalité : les nationalités yougoslaves voient
leurs spécificités reconnues. Dans l'Albanie voisine, le Parti communiste d'Albanie dirigé
par Enver Hoxha, sous couvert d'un « Front démocratique », détient tous les pouvoirs dès
l'automne 1944 et remporte officiellement 93 % des suffrages aux élections. La République
populaire d'Albanie est proclamée en janvier 1946368,369,370.

Portrait du « Petit père des peuples » Joseph Staline, affiché à l'occasion du 70e anniversaire de ce dernier,
sur la façade du siège du SED à Berlin-Est.

En Pologne, la coalition dirigée par le Parti ouvrier polonais obtient officiellement plus de 80 %
des voix lors d'élections truquées. Les opposants sont réduits au silence ou à l'exil. Le Parti
socialiste polonais est absorbé par le Parti ouvrier, qui devient le Parti ouvrier unifié polonais371,372.
En Roumanie, sous la pression des occupants soviétiques, le PC roumain entre au
gouvernement. Les communistes épurent l'administration et, en novembre 1946, sont déclarés
vainqueurs d'élections législatives qu'ils ont en réalité perdues. Ils s'emparent ensuite du pouvoir,
en s'appuyant notamment sur leur police politique, la Securitate. En décembre 1947, le
roi Michel Ier est contraint à l'abdication : la République populaire roumaine est proclamée373,374.

Portraits de Joseph Staline et du président tchécoslovaque Klement Gottwald.

En Bulgarie, Georgi Dimitrov, revenu au pays, reprend la tête du Parti communiste bulgare. Des
purges, menées dès septembre 1944 lors de l'invasion du pays par l'Armée rouge, permettent de
neutraliser l'opposition. Au sein de la coalition du Front patriotique, les communistes
marginalisent leurs alliés agrariens et sociaux-démocrates. La monarchie est abolie en
septembre 1946 ; Dimitrov devient chef du gouvernement de la République populaire de
Bulgarie, tandis que les communistes déclenchent une campagne de terreur contre leurs
adversaires. Le dernier député d'opposition est arrêté en juin 1948375,376,377.
En Tchécoslovaquie — pays qui n'est alors pas occupé par l'Armée rouge — le Parti communiste
tchécoslovaque arrive au pouvoir par ses propres moyens. En 1945, le PCT, dirigé par Klement
Gottwald, Antonín Zápotocký et Rudolf Slánský, participe au gouvernement de coalition mis en
place par le président Edvard Beneš. Bénéficiant d'un vrai soutien dans la population grâce à leur
opposition aux accords de Munich et à leur participation à la résistance378, les communistes
consolident leur influence, en profitant notamment de la maladie de Beneš. En février 1948, lors
du coup de Prague, ils prennent le contrôle du pays : un nouveau gouvernement est formé,
composé pour moitié de ministres PCT. Beneš est remplacé par Gottwald. Les partis et
l'administration sont épurés et une nouvelle constitution est adoptée, achevant d'instaurer
le régime communiste en Tchécoslovaquie379,380.

Walter Ulbricht, secrétaire général du Parti socialiste unifié d'Allemagne et dirigeant de la République
démocratique allemande.

En Hongrie, le Parti communiste hongrois, dirigé par Mátyás Rákosi — membre en 1919 du
gouvernement de la République des conseils — Ernő Gerő et Imre Nagy détient des ministères
clés dans le gouvernement de coalition : mais, dépourvu de réel soutien populaire, il est battu lors
des élections de novembre 1945. Rákosi emploie alors une stratégie progressive, la « tactique du
salami », pour s'emparer des leviers du pouvoir et forcer les autres partis à se scinder ou à
fusionner avec le Parti communiste. László Rajk, ministre communiste de l'intérieur, met sur pied
une police secrète, l'AVH, et liquide l'opposition par la terreur. Une nouvelle constitution est
adoptée en 1949 et la Hongrie prend le nom de République populaire de Hongrie ; le Parti des
travailleurs - nouveau nom du PC - devient parti unique381,382.
Dans la zone d'occupation soviétique en Allemagne, le Parti communiste d'Allemagne est, dès
juin 1945, le premier parti à se reconstituer après la défaite du régime nazi : ses cadres prennent
le contrôle des administrations avec le soutien des Soviétiques. En avril 1946, les parties des
appareils du KPD et du Parti social-démocrate d'Allemagne présentes dans la zone soviétique
fusionnent au sein du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED). En juin 1948, réagissant à la
création par les Alliés occidentaux d'une nouvelle monnaie dans leur Trizone, Staline ordonne
le blocus de Berlin-Ouest. Durant près d'un an, l'aviation occidentale ravitaille l'ouest de la ville
via un pont aérien ; Staline finit par renoncer au blocus. Le 7 octobre 1949, le camp communiste
réagit à la proclamation de la République fédérale d'Allemagne (RFA, dite Allemagne de l'Ouest)
quelques mois plus tôt, en proclamant la République démocratique allemande (RDA,
dite Allemagne de l'Est). L'Allemagne est désormais divisée en deux entités opposées : en RDA,
les seuls partis autorisés sont le SED et ceux qui lui sont subordonnés au sein du Front
national383,384.
Les dirigeants est-européens sont dans leur majorité directement subordonnés à Staline ; des
milliers de conseillers militaires et économiques soviétiques sont envoyés pour seconder les
États du Bloc. En janvier 1949 est créé le Conseil d'assistance économique mutuelle, structure
liant l'URSS et les différents « pays frères »385. Les régimes du bloc de l'Est, très dépendants
politiquement et économiquement de l'URSS, s'inspirent étroitement du modèle soviétique.
L'armée et les services de police - notamment les polices politiques comme
la Securitate roumaine ou la Stasi est-allemande - sont des piliers des nouveaux régime.
Des économies planifiées sont mises en place, et les populations embrigadées386,387. Bien que
d'importantes inégalités demeurent, notamment du fait de l'existence de la nomenklatura, des
mesures destinées à favoriser le progrès social sont prises. Les régimes communistes
s'emploient à garantir le droit à l'éducation gratuite pour tous, l'accès à la culture, aux frais
médicaux et à la retraite, et à réduire les écarts de salaire388.
Le bloc de l'Est subit son premier remous important dès 1948 au moment de la rupture entre
l'URSS et la Yougoslavie : bien que Tito se montre un stalinien loyal, Staline s'agace de
l'indépendance des Yougoslaves389,369. La crise éclate en mars 1948 : quelques mois plus tard,
le Parti communiste de Yougoslavie est exclu du Kominform. Staline espère que Tito sera
rapidement renversé par la tendance pro-soviétique du PCY, mais le dirigeant yougoslave tient
au contraire bon et purge son parti des cadres pro-soviétiques. Dès 1949, les États-Unis aident
financièrement la Yougoslavie. Le pays demeure un État à parti unique, mais Tito favorise une
certaine détente : il fait le choix d'une recherche de l'efficacité économique et d'un nouveau
modèle officiellement basé sur l'autogestion, accordant également aux Yougoslaves davantage
de libertés - notamment de voyage - que les habitants des autres pays de l'Est390,391,392.
La Yougoslavie est soumise à une violente campagne de propagande de la part de tous les PC
staliniens393. L'accusation de « titisme » devient un prétexte pour purger les appareils des PC est-
européens, qui sont repris en main dans les mois suivant la rupture soviéto-yougoslave. Dès
1948-1949 et jusqu'au début des années 1950, de nombreux dirigeants et cadres communistes
du bloc, considérés comme trop nationalistes ou simplement trop indépendants, ou bien perçus
comme des rivaux potentiels par d'autres dirigeants, sont démis de leurs fonctions et arrêtés,
voire exécutés, souvent sous l'accusation de collusion avec Tito. Ce prétexte sert ainsi à
évincer Władysław Gomułka en Pologne, Traïcho Kostov en Bulgarie, László Rajk en Hongrie
ou Koçi Xoxe en Albanie. En Tchécoslovaquie, divers cadres dirigeants, dont le secrétaire
général du Parti Rudolf Slánský, sont jugés en novembre 1952 pour trahison et espionnage. La
mascarade judiciaire qui s'ensuit, connue sous le nom de procès de Prague, est accompagnée
d'une campagne de propagande aux accents antisémites : la plupart des accusés étant juifs, ils
sont dénoncés comme « sionistes » et donc forcément portés à trahir. Cette campagne contre
le « cosmopolitisme » et le « sionisme » est commune aux autres pays du bloc : c'est dans ce
contexte qu'est évincée en Roumanie la ministre des affaires étrangères Ana Pauker qui était
jusque-là l'un des principaux cadres du régime394,395.

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