LA
NR
LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE
WWW .lnr-dz.com
D. R.
L’EDITO DE
HASSEN SI LAKHDAR
Le concept de vigilance dans un contexte de plein exer-
cice des menaces asymétriques a certainement un
contenu des plus flous. Quel contenu pour une définition
d'une posture de veille sachant que c'est le mouvement
terroriste qui détient le pouvoir d'initiative du fait qu'il
évolue dans la clandestinité ? Quelle vigilance pour ce
qui concerne les populations et quelle vigilance à
attendre des forces de sécurité ? L'absence de débat sur
les menaces, leur prévention et les parades impliquent
fatalement l'insuffisance des moyens d'y faire face en
termes d'efficacité. Serait-il possible de maintenir de
façon quasi permanente une posture de vigilance dans
un contexte d'absence totale de discours officiels portant
là également en permanence sur l'impérieuse nécessité
de se mobiliser contre le terrorisme ? Comment expliquer
Justice
Le procès
de l’autoroute
Tebboune pour
la modernisation
s’ouvre mercredi des entreprises
Quotidien dʼinformation indépendant - n° 5196 - Dimanche 22 mars 2015 - Prix : 10 DA
C’est quoi la vigilance ?
les vulnérabilités des dispositifs de sécurité mises à profit
par le mouvement terroriste ? Une vigilance anesthésiée
par la durée de l'absence d'engagement contre le terro-
risme sur le terrain de l'affrontement militaire ? Une
baisse de vigilance des forces de sécurité ? Une baisse
qui serait due à leur emploi dans la gestion répressive
des manifestations et des émeutes ?
Quelle serait alors la part dans cette baisse des institu-
tions civiles de l'Etat ? Quelle serait plutôt la part des
institutions de souveraineté qui sont impliquées au pre-
mier chef dans la sécurité publique ? La lutte contre le
terrorisme nécessite que celle-ci soit menée dans un
contexte de mobilisation maximum de toutes les institu-
tions et en premier le ministère de l'Intérieur qui est
l'interface avec toutes les autres institutions et aussi avec
p. 3
Habitat
p. 4
Attentat
de Tunis :
il y a eu
négligence
p. 2
les populations. Rappelons-nous des spots publicitaires,
des «ridjalloun wakifoun». Pour ce qui concerne les
populations, il leur a été demandé d'exercer une
vigilance visuelle orientée vers le signal des «sacs» sus-
pects de contenir des explosifs. Pour ce qui concerne les
forces de sécurité, les instructions portant sur la vigilance
ne sont pas rendues publiques. C'est bien la première
fois qu'un ministre de l'Intérieur affirme que les derniers
attentats sont dûs à la baisse de vigilance des forces de
sécurité. Des ministres qui l'ont précédé parlaient de
dernier quart d'heure du terrorisme ou alors du choix
qui reste aux terroristes entre se rendre ou se suicider en
annonçant que le terrorisme est un phénomène étranger
à notre société.
L. A.
actuel
salon
Marché de l’automobile
Les concessionnaires favorables
à la nouvelle réglementation.
Au lendemain de l’attentat au musée du Bardo à Tunis
«Il n'y avait pas de police autour
du Parlement et du musée»
, La façon dont s’est dé-
roulé l’attentat de mercredi
dernier qui a ciblé le musée
du Bardo, était quasiment
dans toutes les bouches des
Tunisiens. Mais aussi lors
des débats sur plusieurs
chaînes de télévision tuni-
siennes. La question qui re-
vient le plus est celle de
comprendre la facilité avec
laquelle ont procédé les
terroristes et les capacités
sécuritaires du pays alors
que la menace d’attentats
n’a jamais été aussi forte.
La Tunisie dit vouloir relever le
défi de la sécurité après avoir
reconnu des «failles» lors de
l'attentat, revendiqué par le
groupe Etat islamique (EI), qui a
coûté la vie à 20 touristes étran-
gers et un Tunisien au musée du
Bardo. Lors de son discours à
l’occasion du 59e anniversaire
de l’indépendance de son pays,
le président tunisien a souligné
que le premier défi est celui «de
la sécurité et (...) de remporter la
guerre contre le terrorisme».
Interrogations et «failles»
Il faut dire qu’au lendemain de
l’attentat qui a ciblé le musée
du Bardo et après recoupement,
beaucoup, notamment les res-
ponsables sécuritaires,
s’interrogeaient sur la manière
du déroulement de l'attaque. Le
ministre de l'Intérieur Najem
Gharsalli a assuré que ses
troupes avaient réussi «à éviter
une véritable catastrophe, car
environ 300 personnes se trou-
vaient dans le musée au moment
de l'attaque».
Le chef du gouvernement Habib
Essid n’est pas de cet avis. Il a
carrément reconnu «des failles
dans tout le système sécuri-
taire». Mieux, le vice-président
de l'Assemblée et dirigeant du
parti Ennahdha, Abdelfattah
Mourou, a affirmé, mercredi,
«qu’il n'y avait pas de police au-
tour du Parlement et du musée».
«J'ai appris qu'il y avait quatre
policiers seulement qui devaient
assurer la sécurité autour du
Parlement, dont deux étaient au
café. Le troisième mangeait un
casse-croûte et le quatrième ne
s'est pas présenté», a-t-il déploré.
Rappelons que de nombreuses
interpellations ont eu lieu juste
après l'attaque outre les neuf an-
noncées par les autorités, mais
le parquet a refusé de fournir
des informations à ce sujet. «Le
dossier est chez le juge
d'instruction. Il y a des dévelop-
pements dans le dossier, toute-
fois pour préserver le secret de
associations
Accès des femmes à la responsabilité
Le chiffre du jour
80 artisans au 2e Salon régional «Le printemps des lacs»
à El-Kala (El-Tarf).
justice
Divorces
La NR 5196 - Dimanche 22 mars 2015
Des associations plaident pour La législation nécessite
l'application du quota. des clarifications sur certaines
dispositions.
 Des failles importantes dans le dispositif de sécurité. (Photo > D. R.)
APRÈS AVOIR REVENDIQUÉ L’ATTENTAT, L’ÉTAT ISLAMIQUE MENACE LA TUNISIE l'enquête et son efficacité, nous
préférons ne donner aucun dé-
«Ce que vous avez vu, ce n'est que le début. tail», a dit à l'AFP son porte-pa-
Vous n'allez jouir ni de sécurité ni de paix» role Sofiène Sliti.
Le juge d’instruction en charge

Comme on s’y attendait et sans surprise aucune, les auteurs de l’attentat du du dossier de l’attaque terroriste
musée de Bardo ne sont que les intégristes islamistes. Dans un enregistrement du musée de Bardo, a interdit,
audio, l’organisation criminelle dite Etat islamique plus connue de «Daech» a hier,la diffusion d’une partie du
revendiqué cette attaque qui a fait au dernier bilan 23 morts et plus de 40 programme télévisé «Labes» dif-
blessés. fusé sur Al Hiwar Ettounssi.
En effet, à l’exception de ceux qui voulaient induire l’opinion publique en Le porte-parole officiel du tri-
erreur et qui tentent à chaque fois d’innocenter les véritables criminels, tout le bunal de première instance de
monde sait que le carnage du musée de Bardo à Tunis ne pourrait être perpétré Tunis, Sofiène Sliti, a affirmé que
que par les groupes armés islamistes. Que ce lâche attentat soit commis par Al- la partie interdite de diffusion
Qaïda «Daech» ou par un autre groupe islamiste, cela ne change en rien. est celle des témoins oculaires
Comme nous l’avons indiqué dans nos précédentes éditions, il n’existe aucune de l’attaque.
différence entre les criminels qui se font appelés Daech, Al-Qaïda, GSPC, AqmiI Des djihadistes ralliés à l'EI, un
ou autres. Si les appellations ne sont pas le mêmes, ces groupes partagent une groupe qui compte au moins plu-
même idéologie à savoir : la barbarie. Revenons à la revendication pour dire sieurs centaines de Tunisiens
que le groupe «Daech» a, par le biais, de cet enregistrement rendu tout dans ses rangs, avaient menacé
d’abord hommage aux tueurs endoctrinés qui ont commis ce carnage. la Tunisie d'attaques ces der-
Qualifiant les criminels de «chevaliers», l’organisation terroriste a indiqué que nières semaines. Selon les auto-
les tueurs ont attaqué l’un des foyers des infidèles selon eux sur le territoire de rités tunisiennes, près de 500
Tunisie musulmane. Selon un extrait de l’enregistrement audio, ils étaient Tunisiens ayant combattu en
«munis d'armes automatiques et de bombes» et sont «parvenus à assiéger un Syrie, en Irak ou en Libye sont de
groupe de ressortissants des pays croisés (...) semant la terreur dans le cœur retour chez eux aujourd'hui.
des infidèles». Au cours du même enregistrement, la nébuleuse organisation «Des bombes à retardement»,
terroriste a ajouté, je cite : «Ce que vous avez vu, ce n'est que le début. Vous avertissait le quotidien Al-Chou-
n'allez jouir ni de sécurité ni de paix». Même sans les menaces, les autorités rouq samedi. Les deux auteurs
tunisiennes devraient renforcer la sécurité et de s’attendre à d’autres attentats de l'attentat, des «extrémistes
plus sanglants. Connaissant parfaitement la cruauté et la barbarie de ces salafistes», se sont formés au ma-
groupes armés islamistes, ces sanguinaires frappent au moment où personne niement des armes en Libye,
ne les attendaient et choisissent les lieux où ils pourraient faire le maximum de selon le gouvernement.
victimes. Ce n’est pas uniquement la Tunisie qui pourrait faire l’objet
d’attentat, les criminels islamistes ciblent surtout l’Algérie et le Maroc dans le Union nationale
Maghreb. Face à la menace djihadiste, les
L’Europe demeure également une cible potentielle des fanatiques qui activent responsables tunisiens ont ap-
sous les bannières d’Al-Qaïda, Aqmi, et Daech etc. Même si la France demeure pelé à l'union nationale. «Nous ne
actuellement le pays le plus menacé, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la pouvons gagner cette guerre si
Belgique et la Suisse pourraient également faire l’objet d’attentats. Ces pays nous ne sommes pas tous en-
ont pourtant donné l’hospitalité à des centaines d’islamistes et même à des semble», a ainsi dit M. Caïd Es-
«émirs» qui avaient fait l’Afghanistan qui ne manqueraient pas de couper la sebsi. «Quand le peuple tunisien
main qui leur a été tendue ou de cracher dans la soupe qui leur a été servie. s'unit, il l'emporte. Il faut que le
Pour l’instant, seuls les pays qui ont financé, recruté et aidé ces organisations peuple tunisien se comporte en
sont épargnés par ces criminels. Attention au retour de manivelle, les dirigeants nation», a-t-il ajouté devant un
de l’Arabie Saoudite en savent beaucoup de choses à ce sujet. parterre d'invités dont faisait
Moncef Rédha partie le président du parti isla-
aujourd’hui
Le président malien en visite
2
d'Etat en Algérie.
REPÈRE
La Gendarmerie
nationale met en place
un plan de sécurité à
l'occasion des vacances
de printemps
La Gendarmerie nationale a mis en
place un plan de sécurité pour garan-
tir la sécurité et la tranquillité pu-
bliques, à l'occasion des vacances de
printemps, a indiqué un communiqué
de cette institution. La Gendarmerie
nationale a mis en place un plan de
sécurité et mobilisé des brigades opé-
rationnelles fixes et mobiles pour sé-
curiser l'environnement du citoyen et
lui garantir un climat de quiétude
durant les vacances de printemps,
notamment dans les zones touris-
tiques et de loisirs y compris dans le
Sud. En prévision de la forte densité
du trafic routier et de la grande
affluence vers les lieux de plaisance
durant les vacances scolaires, les ser-
vices de la Gendarmerie nationale ont
élaboré des plans spécifiques et mis
en place des dispositifs sécuritaires
adéquats. Dans le souci de prévenir
les accidents de la route en cette pé-
riode, le commandement de la Gen-
darmerie nationale a appelé les usa-
gers de la route à respecter le code de
la route et à éviter l'excès de vitesse
pour préserver leurs vies et celles de
leurs familles. Outre la garantie d'une
couverture sécuritaire permanente au
niveau des espaces de loisirs, la Gen-
darmerie nationale interviendra
24h/24h et 7j/7j. Ces unités viendront
renforcer l'action des patrouilles et
brigades territoriales et brigades de
sécurité routière dans la sécurisation
du réseau des transports, à travers les
48 wilayas, en étant à l'écoute des ci-
toyens via le numéro vert 1055.
Le plan de sécurité vise à rassurer les
citoyens, à les protéger ainsi que leurs
biens et à assurer la fluidité du trafic
routier par une présence permanente
sur le terrain. Il tend aussi à mobiliser
les unités de la Gendarmerie natio-
nale, en vue de réduire les actes de
violence et les infractions.
N. R.
miste Ennahda, Rached Ghan-
nouchi, ennemi d'hier et parte-
naire dans la coalition gouver-
nementale depuis début février.
Sur les réseaux sociaux, la soli-
darité avec la Tunisie se pour-
suivait avec les «Je suis tunisien»,
«Je suis Bardo» ainsi que des pro-
messes de passer des vacances
en Tunisie. Le comité
d'organisation du Forum social
mondial (FSM), qui se tient du 24
au 28 mars à Tunis, a indiqué
après l'attentat que ce rassem-
blement aurait bien lieu «sans
aucun changement ou modifica-
tion». Une marche en direction
du musée du Bardo est d'ailleurs
prévue le 24 mars à l'ouverture
du FSM sous la devise «Les
peuples du monde contre le ter-
rorisme».
Face à la menace djihadiste, les
responsables tunisiens ont ap-
pelé à l'union nationale.
De notre correspondant à Tunis,
N. O.
Voir sur Internet
www.lnr-dz.com
actuel
BRÈVE
ALGÉRIE TÉLÉCOM
«Nooonbooks»,
une bibliothèque
numérique en langue
arabe
Avec plus de 30 000 ouvrages exclusivement en
langue arabe, Algérie Telecom (AT) lance sa nouvelle
bibliothèque numérique «Nooonbooks».
Le PDG d’Algérie Télécom, Azouaou Mehmel, a indi-
qué qu’après la bibliothèque numérique Fimakta-
bati avec un contenu en langue française, puis une
autre académique proposant des ouvrages en fran-
çais, AT lance une bibliothèque en ligne, cette fois-
ci, arabophone qui a pour nom commercial «Nooon-
books». Précisant que cette bibliothèque, consul-
table via le portail web «www.nooonbooks.dz»,
permettra d'accéder aux dernières publications de
centaines de maisons d'éditions internationales en
langue arabe. La bibliothèque numérique Nooon-
books contient plus de 30 000 livres sur les sciences
exactes, la gestion, les sciences humaines, le droit,
le développement personnel et la culture générale
notamment. Les internautes auront la possibilité de
consulter tous les ouvrages de leurs choix en illimité
sur Nooonbooks qui dispose d'un moteur de
recherche avancé permettant une aisance dans la
recherche des d’ouvrages. Il est à noter que Nooon-
books est proposée moyennant un abonnement
annuel de 2 400 DA, accessible via des cartes de
licence, valable 12 mois. M. Mehmel a révélé, égale-
ment, que ses services travaillent actuellement sur
un projet de bibliothèque en ligne de contenu
exclusivement national.
Par ailleurs, les trois centres d'appels d'Algérie Télé-
com, difficilement accessibles ces derniers mois,
devront être renforcés à la faveur d'une nouvelle
stratégie visant à doter chaque wilaya de ce type de
prestation dans le cadre de l'amélioration de la
qualité de service. En effet, les centres d'appels d'AT,
dont la mission est de traiter notamment les appels
entrants relatifs aux renseignements ou réclama-
tions, connaissent des problèmes de saturation et
les clients n'arrivent plus à joindre facilement ce
service. Pour accéder à ce service, il suffit de former
le 100 (pour l'Adsl) ou le 12 (pour les dérangements)
et attendre quelques instants pour qu'un opérateur
réponde. Mais depuis quelques mois, les clients
éprouvent des difficultés lorsqu'ils veulent contacter
un des centres d'appel. Dans ce sillage, Azouaou
Mehmel a indiqué que les centres d'appels, créés
par l'opérateur pour satisfaire et maintenir un
contact permanent avec sa clientèle, sont arrivés
effectivement à saturation du fait de l'augmentation
croissante du nombre d'abonnés à la téléphonie fixe
et à l'internet haut débit, ce qui implique plus de
réclamations et de dérangements. Expliquant que
«les clients contactent plus souvent les centres
d'appels notamment pour des problèmes de
connexion et de dérangements aussi bien de la voix
que de la data, alors que d'autres appellent pour un
renseignement concernant les différentes offres pro-
posées par AT». «Tout cela a provoqué une satura-
tion de ces centres qui ne sont plus aussi facilement
accessibles qu'auparavant, malgré le fonctionne-
ment 7 jours sur 7», a-t-il souligné. Pour remédier à
cette situation, AT prévoit de doter chaque wilaya de
centres d'appel dédiés aux clients locaux. Les trois
actuels centres d'appel déployés dans le nord du
pays auront, quant à eux, pour mission de prendre
en charge exclusivement les entreprises. La diffé-
rents centres d'appel seront entièrement gérés par
des jeunes entrepreneurs issus de l'Ansej (Agence
nationale de soutien à l'emploi des jeunes) à travers
un partenariat, le but étant de créer une activité
locale. AT fournira au jeune entrepreneur un plan de
charge et une solution technique pour créer un
centre d'appel qui sera libre de fournir ses presta-
tions avec d'autres clients. Selon l’opérateur, cette
stratégie permettra à AT de mieux prendre en charge
les doléances de ses clients, dont le nombre
s'accroît de jour en jour. Un centre d'appels est une
structure au sein d'une entreprise composé d'un
dispositif humain utilisant des moyens de télécom-
munication. Sa vocation est de gérer à distance la
relation à entretenir entre l'entreprise et ses clients.
En outre, Azouaou Mehmel a fait savoir que le
réseau téléphonique et d'Adsl de l'entreprise
connaît de nombreuses perturbations provoquées
notamment par les intempéries et le vol de câbles
mais aussi par les travaux de réaménagement dans
le réseau. «Nous sommes en train de faire des
extensions d'équipements sur pratiquement toutes
les couches du réseau d'AT dans le cadre de
l'amélioration de la qualité de service.»
Nawel Hami
Affaire de l'autoroute Est-Ouest
Début mercredi prochain du procès de 23 accusés
, Le procès de 23 per-
sonnes impliquées dans
l'affaire de l'autoroute Est-
ouest, dont la plupart
sont des cadres du minis-
tère des Travaux publics,
débutera mercredi pro-
chain, selon le rôle com-
plémentaire de la
deuxième session crimi-
nelle 2014 du tribunal
d'Alger.
Parmi les accusés, figurent éga-
lement des entreprises étrangères
(chinoise, suisse, japonaise, por-
tugaise et canadienne) poursui-
vies pour association de malfai-
teurs, abus d'influence, corrup-
tion et blanchiment d'argent,
selon une source judiciaire. Les
autres accusés sont poursuivis
pour association de malfaiteurs,
abus de pouvoir, corruption et di-
lapidation de deniers publics, pré-
cise la même source. L'affaire a
éclaté suite à une plainte déposée
par le ministère des Travaux pu-
blics contre l'ex-directeur des nou-
veaux projets à l'Agence natio-
nale des autoroutes (ANA), après
la découverte de pots-de-vin ver-
sés par des compagnies étran-
gères à certains responsables du
ministère en vue d'obtenir ce mar-
ché. Plusieurs dépassements et
infractions ont été enregistrés
dans le projet de l'autoroute Est-
Ouest d'un coût de 6 milliards de
dollars, attribué en 2006 au
groupe chinois «CITIC-CRCC», a
ajouté la même source.
Miloud Brahimi : «Le procès
de la fonction d’intermédiaire»
Entre autres, l’ancien président
de la Ligue algérienne des droits
de l’homme (LADH), Miloud Bra-
himi, a expliqué que le procès de
l’affaire de l’autoroute Est-Ouest
qui va bientôt s’ouvrir sera le pro-
Ministère de l’Agriculture et du Développement rural
«41% des terres ne sont pas titrées»
, «C’est un problème important
pour les agriculteurs du fait que
dans ce régime le niveau
d’investissement dans
l’exploitation s’aligne générale-
ment sur la volonté de l’indivisaire
le moins disposé à investir», a in-
diqué le ministre de l’Agriculture et
du Développement rural, Abde-
louahab Nouri.
Après le dossier de la conversion
du mode de jouissance perpétuelle
vers la concession de 40 ans re-
nouvelable des terres relevant du
domaine privé de l’Etat, le gouver-
nement s’apprête à passer à une
deuxième étape dans
l’assainissement de la situation ju-
ridique du foncier agricole. Cette
fois-ci, la démarche qu’entreprend
le premier responsable du secteur,
à travers un nouveau projet de loi
en préparation, concerne en prio-
rité les terres relevant de la pro-
priété privée et vise à regrouper les
petites exploitations issues des
cès de la fonction d’intermédiaire,
plus probablement que celui des
versements de rétro-commissions
à des responsables économiques
ou politiques, rétro-commissions
dont il ne sait pas si elles seront
évoquées au cours du procès à
venir. L’ancien président de la
Ligue algérienne des droits de
l’homme (LADH) préconise une
nécessaire légalisation de la fonc-
tion d’intermédiaire, qui est au-
jourd’hui réprimée par des «textes
juridiques datant de 1978» dont il
attribue la paternité à l’ancien mi-
nistre Belaïd Abdesselam. Selon
multiples opérations de morcelle-
ment entre copropriétaires ou hé-
ritiers. Il sera question ainsi de
procéder à leur remembrement.
En effet, l’état des lieux présenté
par les services du département
d’Abdelouahab Nouri pour moti-
ver cette initiative fait ressortir
une tendance à l’émiettement des
exploitations agricoles et une situa-
tion juridique confuse d’une large
partie de la SAU du pays (surface
agricole utile). Les terres non ti-
trées appartenant aux privés re-
présentent en effet 41,05% de la
SAU totale et 50,14% des exploita-
tions, selon le document du mi-
nistère de tutelle qui relève aussi
«une prédominance de la petite
exploitation et une concentration
importante des superficies, la forte
prédominance aussi de
l’exploitation détenue à titre indi-
viduel». Les terres en indivision
représentent près de la moitié de
la SAU totale (46,34%) et 39,55%
des exploitations. Au volet relatif
La NR 5196 - Dimanche 22 mars 2015
galité et la transparence l’activité
de ces facilitateurs d’affaires en la
distinguant clairement des déra-
pages éventuels qui relèvent de la
corruption». Dans le prolonge-
ment de cette démarche de ré-
forme nécessaire du cadre juri-
dique des affaires, il se déclare
également favorable à
l’organisation et à la légalisation
de la fonction de lobbying à
l’image des pratiques en cours
par exemple auprès des commis-
sions européennes.
Enfin, il est à noter que le projet
s'étend sur 1 700 km avec un coût
de 8 millions d'euros par kilo-
mètre.
Imane Misraoui
BRÈVE
BOURSE D’ALGER
Azouaou Mehmel :
«L’entrée de Mobilis
toujours à l’ordre
du jour»
L'entrée de l'opérateur public de
téléphonie mobile Mobilis, filiale
d'Algérie Télécom (AT), à la Bourse
d'Alger est «toujours à l'ordre du
jour», a affirmé,avant-hier, le PDG
d'AT, Azouaou Mehmel.
Pas de date, mais la certitude que
Miloud Brahimi, le cadre juridique 20% du capital de Mobilis iront bel
en vigueur criminalise une acti- et bien irriguer le marché national
vité utile à l’installation et au dé- obligataire, c’est la principale dé-
ploiement des entreprises étran- claration du directeur général
gères en Algérie. «Comment vou- d’Algérie Télécom, qui a déclaré
lez-vous, s’écrie-t-il, que les que «Mobilis est un opérateur pu-
sociétés étrangères s’installent blic régi par le code du commerce.
Les pouvoirs publics ont décidé de
en Algérie alors qu’elles ne sa-
faire entrer en Bourse Mobilis»,
vent même pas comment louer précisant qu’«il n’a jamais été
une chambre d’hôtel ou contacter
question d’Algérie Télécom d’ouvrir
une administration ?» Pour Mi- son capital au marché financier».
loud Brahimi, qui «ne connaît Mobilis, par la voix de son direc-
aucun autre pays au monde in- teur général Saad Damma, avait
terdisant la fonction annoncé en mars 2014 son entrée à
d’intermédiaire», l’Algérie aurait la Bourse d’Alger avant la fin de la
«tout intérêt à organiser dans la lé- même année. Finalement, le délai
est repoussé, car cette opération
devait passer par plusieurs étapes
dont l’obtention de l’aval d’Algérie
Télécom et du Conseil des partici-
pations de l’Etat (CPE), et ce, après
l’évaluation des bilans financiers
de l’entreprise par un cabinet
d’audit. Sur l'actuel intérêt porté
à la modernisation des moyens de
production et d’équipement, 47%
par des opérateurs téléphoniques
étrangers au marché algérien, M.
des exploitations agricoles n’ont Mehmel a déclaré que «le marché
pas l’accès à l’irrigation (exploi- national intéresse de nombreux
tées en sec), soit un total de opérateurs étrangers de la télé-
477 510 exploitations de petite phonie même ceux qui l'ont, par le
taille ne dépassant pas les 10 ha. Il passé, boudé». Selon lui, «aujour-
en ressort également que 75,5% d'hui, les opérateurs étrangers ont
des exploitations ne détiennent vu le dynamisme du marché algé-
que 25,4% de la SAU du pays, tan- rien et veulent entrer par
dis que 1,9% d’entre elles s’étalent n'importe quel moyen puisqu'ils le
disent et le redisent», rappelant
sur 22,7% de la SAU, soit 1,92 mil-
qu’«il y a eu des possibilités quand
lion d’hectares pour 19 000 exploi-
l'Etat algérien a mis en vente des
tations.
licences et ceux qui voulaient en-
Par ailleurs, pour les responsables
trer ont postulé».
du ministère de l’Agriculture, ces
Par ailleurs, et parmi les opérateurs
inégalités ne «doivent pas être in-
ayant exprimé le vœu d'accéder au
terprétées comme étant un pro-
marché téléphonique algérien, fi-
blème de prédominance de la
gurent notamment le français
grande exploitation, ni, encore
Orange et britannique Vodafone,
moins, comme un problème de selon ce qu’avait révélé, en no-
grande propriété foncière». Les ex- vembre dernier, la ministre de la
ploitations de plus de 200 ha ne re- Poste et des Technologies de
présentent, en effet, que 5,4 % des l’information et de la communica-
superficies et 0,1% du nombre tion, Zohra Derdouri.
d’exploitations.
H. M.
S. L.
actuel La NR 5196 - Dimanche 22 mars 2015

Habitat BRÈVE

Tebboune plaide à Batna pour la

modernisation des entreprises de réalisation
, «Moderniser vos entreprises et venez bénéficier de
marchés publics de gré à gré», a déclaré M. Tebboune.
Accompagné de directeurs centraux, le ministre de
l'Habitat a effectué, lundi et mardi derniers, une visite
de travail et d'inspection à Batna, Fesdis et Arris qui
aura été riche d’enseignements.
Le ministre qui avait occupé du-
rant cinq années le poste de se-
crétaire général de la wilaya de
Batna a constaté de visu le niveau
d'évolution de Batna et d'autres
localités de cette partie du terri-
toire national. En matière de
construction de logements, Batna
s'en tire à bon compte dès lors
qu'elle est une wilaya pilote qui a
bénéficié d'une attention des pou-
voirs publics centraux. Dans la
nouvelle agglomération urbaine
de Hamla (sud immédiat de Batna)
où l'objectif consiste à faire loger
une population de 60 000 habi-
tants, le programme logements a
donné des résultats tangibles. Ceci
en dépit des avatars enregistrés
dans le participatif (LSP), une tor-
tue dont le rythme et le volume
de réalisations n'ont pas été à la
hauteur des ambitions faute
d'entreprises de construction et/ou
de promotion immobilière compé-
tentes. Mais la satisfaction majeure
est venue comme un baume sur le
coeur du logement social où les
autorités de la wilaya ont pu opé-
rer plusieurs opérations succes-
sives (2013/2014) d'attribution des
clés. Trois mille unités ont été li-
vrées aux citoyens-demandeurs
dont les familles vivaient aupara-
vant dans des conditions précaires
et déplorables. De nouvelles distri-
butions sont en cours de prépara-
tion et aussi de filtrage sur le fi-
chier national électronique pour
éliminer les «fraudeurs et les cumu-
lards» dont les business-men ver-
sés dans la revente illicite de biens
Programme LSP
immobiliers. Une des sources de
l'enrichissement sans cause
condamné par le code pénal. C'est
cette manne de logements sociaux
réalisée par l'Etat au titre du pro-
gramme du Président et au profit
exclusif des familles aux revenus
modestes qui aura permis – dans
une large mesure – de préserver la
paix sociale à Batna où a été évité
tout dérapage de la rue dans une
conjoncture faite de provocations
et de manipulations sournoises.
Batna est cette wilaya qui peut se
targuer d'avoir réalisé, d'après le
bilan présenté au ministre par le
wali, El-Hocine Mazouz, 16 028 uni-
tés en 2014 toutes formules
confondues. C'est une avancée re-
marquable – sans jeter de fleurs à
quiconque – dans le renforcement
du parc de logements bien que le
wali ait pris le soin d'alerter le mi-
nistre sur des «déficits et des be-
soins» à satisfaire dans différentes
communes.
Le ministre Tebboune a de son
côté bien clarifié les buts de sa vi-
site à Batna lors d'une séance de
travail. Celle-ci a regroupé outre
le wali, le secrétaire général de la
wilaya et le président de l'APW,
des cadres centraux du ministère
ainsi que les chefs des dairate et
les présidents d’APC. Ces buts
consistaient essentiellement à éta-
blir un diagnostic par l'évaluation
et la détermination du déficit pour
permettre une réorientation en
conséquence le programme éta-
tique et assurer une continuité po-
sitive au processus. Tebboune a
dit aux autorités de Batna : «Nous
couvrirons progressivement les
déficits en fonction des rythmes de
réalisations.»
Les encouragements
du ministre au wali
Le ministre a évoqué l'importance
du logement rural dans la recons-
titution de la paysannerie natio-
nale, notamment dans les zones
montagneuses. Une demande
d'augmentation des quotas pour
ces zones spécifiques a été expri-
mée au ministre pour ce qui est de
la sous-région d'Arris que le mi-
nistre a visité et dont il a rappelé
qu'il connaissait toutes les da-
chrate et localités de cette sous
région des Aurès. Le ministre a
parlé d'Arris, de Bouhmama et
Bouzina pour un renforcement.
Tebboune a tenu à tranquilliser
les autorités et même lancé des
encouragements au wali à pour-
suivre la stimulation du rythme
de réalisations de logements ur-
bains et ruraux.
Regrettant la disparition des an-
ciennes grosses boîtes de
construction à l'image de ce que fu-
rent, entre autres, la Sonatiba, la
DNC et l'Ecotec-Batna (usine de
préfabriqués en système suisse
Vareco), le ministre de l'Habitat a
déclaré que le pays ne disposerait
actuellement que de sept entre-
prises en mesure de réaliser des lo-
gements selon les normes tech-
niques.
Il a plaidé pour une mutation tech-
nologique des entreprises de
construction et de promotion im-
mobilière. «Il ne s'agira point de
faire une révolution mais d'assurer
un rattrapage du fait que 80% des
instruments du secteur demeurent
figés dans leur configuration tradi-
tionnelle», a tenu le ministre à pré-
ciser. «Les partenaires étrangers
tout comme les intervenants natio-
naux devront à l'avenir s'impliquer
dans l'investissement», a t-il ajouté.
L'usine privée Techno-Céram :
150 emplois dont 17 ingénieurs
Le ministre s'est déclaré émerveillé
par l'usine privée qu'il a visité à
Fesdis, Techno-Céram de produc-
tion de céramique et matériaux de
construction dont l'investisseur,
M. Délenda, fut un ancien importa-
teur. Pour Tebboune, voir une telle
réalisation qui fait honneur au sec-
teur privé et qui a embauché 150
travailleurs, dont pas moins de 17
ingénieurs sortis des universités,
est réconfortant pour l'avenir. D'où
sa décision d'imposer désormais
dans le pays l'utilisation des maté-
riaux «made in Algeria» pour faire
tourner nos usines et couper court
les importations.
Une clause juridique va être intro-
duite dans les contrats de mar-
chés publics pour astreindre tout
entrepreneur ou promoteur (na-
tional ou étranger) à utiliser les
produits algériens(matériaux, céra-
mique, etc).
Rien qu'à voir des habitants de la
cité évolutive, héritée des der-
nières années de la colonisation
et séquelle du fameux plan de
Constantine de De Gaulle, tenter
dernièrement un sit-in devant le
siège de la wilaya pour réclamer
eux aussi leur transfert aux nou-
veaux logements de Hamla, est
une preuve concrète de
l'attractivité de cette nouvelle ag-
glomération ou «ville». Il s'agit à
présent de poursuivre les efforts
afin d'achever les constructions
en cours et du même coup antici-
per sur l'avenir pour la dotation de
la wilaya de Batna de nouveaux
programmes pour faire dans la
continuité positive.
Ali Benbelgacem
BANQUE D’ALGÉRIE
La position financière
extérieure de l’Algérie
a permis d’atténuer
l’effet du choc externe
Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Moha-
med Laksaci, a affirmé que la position finan-
cière extérieure de l’Algérie lui a permis
d’atténuer l’effet du choc externe, mettant
toutefois en garde contre le risque d'érosion de
la résilience de cette position si le choc externe
venait à perdurer.
Lors de la présentation des tendances moné-
taires et financières du pays du 4e trimestre
2014, en présence des PDG des banques et éta-
blissements financiers activant en Algérie, Mo-
hamed Laksaci a indiqué que «la position fi-
nancière extérieure nette appréciable de
l’Algérie à fin 2014 devrait contribuer à atté-
nuer l’effet du choc externe en 2015». En outre,
le très faible endettement en devises des en-
treprises du secteur des hydrocarbures et des
banques a contribué à limiter l’impact des
conséquences financières du choc externe, a
indiqué Laksaci. Toutefois, il a noté que «si le
choc externe venait à perdurer, la résilience de
la position extérieure de l’Algérie pourrait rapi-
dement s’éroder, d’autant que le niveau très
élevé des importations est non soutenable et
constitue un risque additionnel pour la ba-
lance des paiements extérieurs sur le moyen
terme». De même, le déficit de la balance des
paiements, une forte contraction de l’excédent
commercial et un repli du niveau des réserves
officielles de change représentent les premiers
signes de vulnérabilité de l’économie algé-
rienne face au choc externe engendré par une
chute drastique des cours mondiaux de pétrole
brut. Ainsi, l’année 2014 s’est caractérisée par
un déficit du compte courant de la balance des
paiements dès le premier trimestre et qui
s’établit à 9,11 milliards de dollars fin dé-
cembre. Selon les chiffres avancés par le gou-
verneur de la Banque d’Algérie, parallèlement,
l’excédent appréciable du compte capital, soit
3,23 milliards de dollars contre un déficit de
0,87 milliard de dollars en 2013 n’a que faible-
ment compensé le déficit du compte courant.
En conséquence, les réserves officielles de
change de l'Algérie se sont contractées à
178,938 milliards de dollars à fin décembre
2014, contre 185,273 milliards de dollars à fin
septembre de la même année. Ce nouveau
repli des réserves de change intervient après
une stabilisation au premier semestre 2014 à
193,269 milliards de dollars contre 194,012 mil-
liards à fin décembre 2013. En outre, la pour-
suite de l’emballement des importations de
biens pour la quatrième année consécutive et
la baisse des exportations se sont traduites par
une forte contraction de l’excédent commercial
au cours de l’année 2014 et qui s’est établi à
seulement 0,59 milliard de dollars en 2014
contre 9,73 milliards de dollars en 2013, soit le
plus faible excédent commercial depuis
l’année 1998. Dans ce cadre, la valeur totale
des exportations pour l’exercice 2014 a atteint

Prise en charge des souscripteurs 60,04 milliards de dollars en baisse de 7,2%

, Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et
de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a an-
noncé, avant-hier à Alger, la prise en charge
de tous les souscripteurs du programme du
logement social participatif (LSP) dont les
projets sont à l'arrêt, notamment par leur in-
tégration dans le programme location-vente
de l'agence AADL. En effet, le ministère de
l'Habitat s'emploie actuellement à trouver
des solutions à tous les projets du logement
social participatif à l'arrêt et ceux n'ayant pas
démarré par le règlement des différends
entre les souscripteurs et les entrepreneurs
à l'amiable ou par le biais d'autres moyens si
nécessaire dont le transfert des souscrip-
teurs vers le programme AADL, a indiqué M.
Tebboune, précisant que les solutions fai-
saient l'objet d'un examen des dossiers au
cas par cas pour sauver les projets à l'arrêt
ou n'ayant pas encore démarré à travers le
territoire national, estimant qu'«il était impos-
sible de trouver une solution à tous les dos-
sier ». Cependant, l'Etat s'engage à prendre
en charge tous les souscripteurs, a-t-il dit
avant d'affirmer que son département mi-
nistériel pourrait proposer une subvention
supplémentaire en plus de celle de la Caisse
nationale du logement (CNL), si les deux
parties venaient à s'entendre sur le verse-
ment par les souscripteurs de frais supplé-
mentaires outre la possibilité de les transfé-
rer vers le programme location-vente de
l'agence AADL. Selon le ministre, «cela restait
lié à la publication des noms de tous les
souscripteurs sur le fichier national pour
vérifier s’ils ne possèdent pas de logement
ou n’ont pas bénéficié de logement sous
d’autres formules». Concernant la base des
chiffres avancés par le ministre, sur un total
de 297 813 unités prévues dans le cadre pro-
gramme LSP seulement 123 500 unités ont été
réalisées contre 142 037 unités dont les tra-
vaux sont à l'arrêt et 32 276 autres n’ayant
pas été lancées, ces projets remontent au
programme quinquennal (2005/2009). En
outre, le logement social participatif a été pro-
posé en tant qu’alternative à la formule loca-
tion-vente avant d’abandonner cette formule
en 2012 du fait de sa complexité et des dépas-
sements émanant de certaine promoteurs
privés, ainsi que la réalisation de ce type de
logements par un promoteur immobilier (pu-
blic ou privé) intervient à la faveur d'une
formule financière qui repose sur un apport
personnel du bénéficiaire, d'un crédit boni-
fié et d'une subvention directe versée par la
CNL. D'autre part, le premier responsable a
réitéré l'engagement du gouvernement à éli-
miner les habitations précaires à l'échelle
nationale avant le premier semestre 2016,
rappelant qu'au niveau de la wilaya d'Alger,
tous les projets de relogement seront ache-
vés conformément au calendrier arrêté par
les autorités locales avant juillet prochain.
Par ailleurs et en vue de pallier le déficit en
moyens de réalisation, il sera fait appel aux
entreprises étrangères à travers les short
lists (1 et 2) et la multiplication des projets
de construction de logements afin de per-
mettre de réduire la durée de réalisation des
projets de logements de 3 ans actuellement
à 14 mois.
Rappelant que le gouvernement envisage
de mettre fin à la crise du logement à la fin
de l'actuel quinquennat, soit en 2019. Et pour
la concrétisation de cet objectif, il est impé-
ratif d'intensifier les efforts pour augmen-
ter les capacités de réalisation de 80 000
unités par an à 120 000 durant les cinq pro-
chaines années.
H. M.
par rapport à 2013. Les exportations
d'hydrocarbures ont atteint 58,34 milliards de
dollars (contre 63 milliards en 2013), alors que
les exportations hors hydrocarbures se sont
établies à 1,692 milliard de dollars en hausse
par rapport à l’année précédente (1,051 mil-
liard). Par contre, les importations de biens ont
poursuivi leur progression à 59,44 milliards de
dollars en 2014 (54,99 milliards de dollars en
2013). Concernant les avoirs du fonds de régu-
lation des recettes (FRR), ils sont évalués à
4.488,2 milliards de DA à fin décembre 2014
contre 4 886,1 milliards. Par ailleurs, Mohamed
Laksaci a fait remarqué que «la résurgence au
second semestre 2014 de la volatilité sur les
marchés des changes internationaux, qui s’est
conjugué à la baisse drastique des prix du pé-
trole, a affecté négativement les monnaies de
plusieurs pays émergents dont les pays expor-
tateurs de pétrole». Quant à la monnaie natio-
nale, son cours moyen annuel vis-à-vis du
dollar américain s’est établi à 80,5606
DA/dollar en 2014 contre 79,3809 en 2013, cor-
respondant à une dépréciation de 1,49 %,
alors qu’il avait connu une légère appréciation
de 0,14 % au titre des neuf premiers mois de
2014. «Il s’agit, d’une faible dépréciation en
moyenne annuelle comparativement à celles
des monnaies de certains pays émergents face
au dollar américain», a-t-il souligné.
N. H.
échos
INFOS
EXPRESS
Remchi (Tlemcen)
Saisie de 300 grammes
de kif
Lors d'un barrage de contrôle dressé
par les éléments des Douanes de la
brigade mobile de Tlemcen sur la
RN35 au niveau de la localité de Zriba
dans la commune de Remchi, il fut
procédé à l'interpellation d'un
individu qui était à bord d'un
véhicule de marque Peugeot 301, la
fouille de ce dernier a permis la
découverte de 03 plaquettes de kif de
100 g chacune soit au total 300 g de
kif dissimulés sous les sièges arrières
du véhicule. Le trafiquant a été arrêté
sur place et remis aux instances
judiciairess pour complément
d'enquête.
Marsat Ben-M'hidi
Un baron de la drogue
arrêté
pour des crimes
Les éléments de la brigade de
gendarmerie de Marsat Ben M'hidi,
ville côtière de l'extrême ouest de la
wilaya de Tlemcen, ont procédé à
l'interpellation d'un dangereux
baron de kif âgé de 36 ans, qui fait
l'objet d'un mandat d'arrêt pour
trafic de stupéfiants. Cette arrestation
est survenue suite à une information
qui a permis la localisation de ce
baron et dans un deuxième temps
son interpellation. L'enquête menée
a permis aux gendarmes d'apprendre
que celui-ci active également avec
un réseau de falsification de plaques
d'immatriculation de véhicules qu'il
utilisait pour le trafic de kif. Les
gendarmes ont découvert un véhicule
de type Toyota Yaris dont les
documents sont falsifiés ainsi que le
numéro d'immatriculation. La fouille
de ses effets personnels a permis en
outre la découverte de films à
caractére pornographique qu'il a
réalisés sur des mineurs à l'aide d'un
téléphone cellulaire. L'arrestation de
ce baron est survenue aprés que
celui-ci ait enlevé récemment un
garçon mineur âgé de 16 ans et l'a
sequestré avant d'abuser de lui.
Présenté devant le procureur de la
république prés le tribunal de Bab El
Assa, le mis en cause a été placé sous
mandat de dépôt.
M. Hichem
Bouzghaïa (Chlef)
Un enfant de cinq
ans écrasé par un col-
porteur d'eau potable
La bourgade paisible de Heumis, relevant
de la commune de Bouzghaïa (à 35 km au
nord de Chlef), s’est levée, avant-hier, sur
la mauvaise nouvelle de la mort d’une
petite progéniture. L’enfant âgé d’à peine
cinq ans a été écrasé par un colporteur
d’eau. Selon les témoins oculaires,
l’enfant qui jouait devant son domicile a
été surpris par le colporteur d’eau
potable ; celui-ci faisait des manœuvres.
Le petit enfant fut écrasé et rendit l’âme
sur les lieux. Son corps a été évacué vers la
morgue de l’établissement public
hospitalier EPH Frères-Merouani de
Chettia par les éléments de la Protection
civile. Aussitôt, une enquête a été
diligentée par les services de la
Gendarmerie nationale pour élucider les
circonstances et les causes de ce drame.
Zakarya M.
Tlemcen
La NR 5196 - Dimanche 22 mars 2015
Accidents de la route : 5 morts
et 32 blessés en 24 heures
5
Saisie de 8 785 litres de carburant
et 48 bouteilles de spiritueux
, Selon un
communiqué de la
direction régionale
des Douanes de
Tlemcen, les
différentes
brigades
stationnées au
niveau de la zone
frontalière ont Cinq personnes sont mortes et 36 autres ont été blessées dans des
procédé à la saisie accidents de la route enregistrés durant les dernières 24 heures,
de 8 785 litres de selon un bilan rendu public lundi par les services de la Protection
civile. (Photo > D. R.)
carburant qui
étaient destinés à
être acheminer 15 ans de prison ferme à l'encontre
frauduleusement
vers le Maroc. saisis est évaluée à 738 374 autre opération similaire a d'un trafiquant de drogue
DA, alors que les pénalités été éffectuée par les doua-
encourues sont estimées à niers de Ghazaouet, lesquels
Cette importante quantité 10 638 362 DA. Par ailleurs, ont procédé à la saisie de
de carburant était répartie les douaniers de Honaine 700 sachets de poudre de
dans 338 jerricans et trans- ont réussi lundi lors d'un lessive qui étaient transpor-
portée à dos de baudets barrage de contrôle dressé tés à bord d'un véhicule de
ainsi que 2 véhicules de au niveau de la localité de type Mercedes et destinés à
marque Mercedes. Ces sai- Ouled Riah et Sabra, la saisie être écoulés au Maroc. La
sies ont été opérées au ni- de 48 bouteilles de Ricard valeur de la marchandise et
veau de plusieurs localités et 600 cannettes de biére à celle des moyens de trans-
mitoyennes au tracé fronta- bord d'un véhicule de port saisis est estimée à
lier, et ce, lors de patrouilles, marque Renault Clio suivie 1 074 400 DA, alors que
barrages et perquisitions. de l'arrestation du contre- l'amende est de
La valeur de la marchandise bandier qui a été remis aux 11 369 000 DA.
et des moyens de transport instances judiciaires. Une Mohamed Hichem
Letribunalcrimineld'Algeraprononcéunepeinede15ansdeprisonfermeàl'encontre
de K. Hichem pour trafic de drogue (16 kg de cannabis). Le représentant du parquet
avaitrequiscettepeine(15ans)àl'encontredel'accusé,qualifiantsesactesdedangereux.
LA CHRONIQUE DE Selonl'arrêtderenvoi,lesfaitsremontentau17septembre2011lorsquel'inculpéétait
en route vers Alger en provenance d'Oran. (Photo > D. R.)
Chérif Abdedaïm
Jijel : une omra aux Lieux saints
Bénédiction d’une mise à mort (II) pour les meilleurs récitants du Coran
autre jour, un habitant de Beit nouveaux médias, de toutes les
L’ Hanoun observait avec amertume :
«On est arrivé au-delà du
supportable. Pas d’électricité, pas de
informations en temps réel.
Leur silence et leur passivité ne sont rien
d’autre qu’une complicité tacite dans le
mazout, pas de gaz, pas de nourriture, pas crime. La situation va-t-elle
d’eau potable, pas de salaire ; on n’a rien ; s'améliorer? A l’approche aux
cela est indescriptible. Ni l’Europe, ni les présidentielles américaines de 2012,
Etats arabes ne réagissent, comme si Ghaza Obama a, une nouvelle fois insisté sur
était déjà rayée de la carte !» les engagements des Etats-Unis envers
Tout ce dont nous parlons ici, et que la sécurité du régime sioniste. « Les
l’on veut ignorer au-dehors, est engagements des Etats-Unis et ceux de
pourtant parfaitement documenté par moi-même envers Israël et la sécurité
de nombreux caméramans et de Tel-Aviv ne pourront pas être mis en
journalistes palestiniens. Il est navrant cause et aucun gouvernement américain
de constater que les journalistes n’a pu, jusqu’à présent, apporter un tel
«occidentaux», appartenant à une soit soutien à Israël », a-t-il déclaré, lors de Les meilleurs récitants du Saint Coran, sélectionnés à la suite d’un
disant «presse libre», ne transmettent la 71e assise de l’Union pour concours organisé à Jijel, devaient embarquer mercredi et jeudi
pas une information qui permette à l’amendement du judaïsme. «Je suis à partir des aéroports de Constantine et d’Alger pour une Omra
l’opinion publique de connaître des fier d’avoir mis à la disposition d’Israël, aux Lieux Saints de l’Islam. (Photo > D. R.)
faits aussi graves ; de se rendre compte au plus fort de crise économique, une
de l’ampleur des mesures génocidaires grande aide financière sans précédente Ghardaïa : grève générale
mises en place par l’occupant colonial, dans l’histoire d’Israël», a-t-il ajouté.
et de s’y opposer. Cela dit, qui contrôle les centres de dans les quartiers malékites
Israël commet quotidiennement des décision américains pour que chaque
crimes odieux, quelque chose président soutienne
d’inimaginable, contre une population inconditionnellement, le régime
faible qu’il a préalablement sioniste ?
cadenassée, sans qu’aucun pays En 2007, Ray Suarez (reporter du JT de
européen ne réagisse jamais. PBS) avait posé la question suivante au
Dès lors, ces gens qui s’indignent candidat démocrate Mike Gravel : «Vous
rétrospectivement, du silence et de la êtes en train de me dire que la
passivité de leurs aînés, devant les représentation nationale de notre pays,
pratiques concentrationnaires des nazis, au lieu de faire prévaloir la volonté des
mais qui ne s’indignent pas aujourd’hui citoyens des Etats-Unis, ont adopté
des horreurs perpétrées par les colons cette résolution contre l’Iran,
juifs contre les Arabes, ni obligent Israël sanctionnant la Garde Républicaine
à changer de politique et à reconnaitre (iranienne), parce que c’est ce que
ses crimes, devraient commencer par voulait l’American-Israeli Political Action
balayer devant leur porte. Car, Committee(l’Aipac) ?» Les habitants de rite malékite des quartiers de Ghardaïa ont observé
contrairement à leurs aînés, ils (A suivre)
jeudi une grève générale pour dénoncer les décisions de justice jugées
«sévères» rendues dans différentes cours de justice du pays à l’encontre
disposent, notamment par le biais des C. A. de jeunes Malékites, a-t-on constaté sur place. (Photo > D. R.)

monde
Mossad, Hassan II et Ben Barka
Nouvelles révélations sur d’obscures
relations
 Feu Mehdi Benbarka. (Photo > D. R.)
,Six semaines avant
l’assassinat de Ben
Barka, le Maroc avait
permis au Mossad de
mettre la main sur
les documents et les
enregistrements
d’une réunion de la
Ligue arabe, tenue en
septembre 1965 à
Casablanca. C’est ce
que vient de révéler,
aujourd’hui, un
quotidien israélien.
De nouvelles révélations
sur les liens entre le roi
Hassan II, le Mossad et
l’assassinat de l’opposant
Mehdi Ben Barka circulent.
Aujourd’hui, un site pales-
tinien publie un article du
quotidien Yediot Ahronot,
annonçant que la hiérar-
chie militaire israélienne
vient d’autoriser la diffu-
sion d’informations, avec
le témoignage de Meit
Amir, le chef du Mossad
de l'époque, sur une opéra-
tion menée par le contre-
espionnage israélien au
Maroc durant les années
soixante.
Elle consistait à mettre sur
écoute une session de la
Ligue arabe, tenue du 13
au 18 septembre 1965 au
royaume.
Une réunion très connue
dans l’Histoire du panara-
bisme par la signature d'un
pacte de solidarité entre
les différents membres de
la Ligue dit «Pacte de Casa-
blanca».
Des agents du Mossad
présents ?
Le journal israélien indique
qu’Hassan II était initiale-
ment prêt à réserver aux
agents du Mossad tout un
La NR 5196 – Dimanche 22 mars 2015
6
Yémen
Daech veut s'imposer en
maître face à Al-Qaïda
, En signant ses premiers
attentats d'envergure au
coordonnée de l'organisation
jihadiste, selon des ana-
Yémen, le groupe Etat isla- lystes. Le Yémen est au bord
mique (EI) cherche à de la guerre civile avec un
s'imposer en maître dans ce territoire coupé en deux : le
pays face à Al-Qaïda en pro- Nord est contrôlé depuis sep-
fitant de l'anarchie ambiante tembre par les Houthis, sou-
et d'un ressentiment anti- tenus par l'Iran chiite, et le
chiite parmi les sunnites, Sud est dominé par des
selon des experts. forces alliées au président
Les attaques suicide ven- Abd Rabbo Mansour Hadi,
dredi contre des mosquées à proche de l'Arabie Saoudite
Sanaa, fréquentées par des fi- sunnite. M. Hadi a fui Sanaa
dèles et des miliciens chiites et s'est réfugié à Aden. Dans
Houthis qui contrôlent tota- la mouvance djihadiste, le
lement depuis fin janvier la Yémen était jusqu'à ces der-
capitale yéménite, ont fait niers mois la chasse gardée
142 morts et 351 blessés. Le d'Aqpa bien implantée dans
groupe djihadiste sunnite EI le Sud. Ce réseau a refait par-
a revendiqué ces attentats, ler de lui en revendiquant
les plus meurtriers jamais l'attentat ayant décimé en
commis à Sanaa, affirmant janvier à Paris la rédaction
qu'ils ne sont que «la partie du journal satirique français
émergée de l'iceberg» et que Charlie Hebdo, mais selon
d'autres suivraient. des analystes, il est en perte
Al-Qaïda dans la péninsule de vitesse au Yémen. L'EI,
arabique (Aqpa), également qui a supplanté Al-Qaïda en
sunnite, a pris ses distances, Syrie et en Irak après des
assurant ne jamais «viser des combats fratricides en 2014,
mosquées et des marchés» n'était quasiment pas visible
afin d'épargner des vies «in- au Yémen. Malgré les affron-
pavillon de l’hôtel où de- Ligue à livrer bataille à agents des services se- nocentes». tements inter-djihadistes en
vait se dérouler le sommet l'armée israélienne. En juin crets marocains l'entrée en Le carnage est intervenu 48 Syrie, Aqpa appelait en oc-
des chefs d’Etat arabes 1967, Israël sortait victo- France avec de faux pas- heures après l'attaque au tobre les musulmans à soute-
afin de suivre de très près rieuse de sa rapide guerre seports. musée du Bardo à Tunis (20 nir l'EI face aux «croisés», ce
leurs interventions, et sur- contre l’Egypte et la Syrie, A l’époque, l’opposant vi- étrangers et un Tunisien qui a été interprété comme
tout celles des chefs des occupant le Sinaï, le Golan, vait des moments diffi- tués), également revendi- un signe de dissensions au
armées. A la dernière mi- Ghaza et Al-Qods. ciles. Le coup d’Etat, du 10 quée par l'EI, donnant sein d'Al-Qaïda.
nute, le roi a changé d'avis, juin 1965 en Algérie, contre l'impression d'une campagne R. I./Agence
craignant que des Ben Barka assassiné six le président Ahmed Ben
membres des délégations semaines après la Bella, avait impacté ses fi-
arabes ne puissent recon- réunion de Casablanca nances et la réalisation de
naître la véritable identité En échange du service son projet de la Triconti-
de Meir Amit, le directeur rendu par le Maroc à Is- nentale. La suite est
général du Mossad (1963- raël, le Mossad s’était en- connue et ne fait que cor-
1968), dans les couloirs de gagé à suivre les déplace- roborer les révélations de
l’hôtel casablancais. ments de Mehdi Ben Barka l’ex-agent du Mossad, Rafi
En dépit de ce revirement, en Europe. Une mission fa- Eitan.
la partie israélienne a eu cilitée par la présence sur Celui-ci déclarait, en dé-
accès à tous les docu- le territoire français, avec cembre 2014, à une chaîne
ments et aux précieux en- la bénédiction de Charles israélienne qu’il avait
registrements des inter- de Gaulle, d’une antenne conseillé à Ahmed Dlimi
ventions des militaires du Mossad. de se débarrasser du  La mosquée chiite Badr de Sanaa, frappée par un attentat le 20
arabes. C’est justement ce bureau corps de Ben Barka dans mars 2015. (Photo > D. R.)
Ceux-ci avaient permis aux qui avait permis d'une part un récipient rempli de
responsables de Tel-Aviv de piéger Ben Barka avec chaux pour ensuite brûler Syrie
de jauger de la capacité le projet de film historique le tout.
des armées des pays de la et d’autre part faciliter aux Mohamed El-Ouahed 45 morts dans une attaque
anti-kurde imputée à l'EI
Nucléaire : Kerry vante «l'unité»
, Le bilan de la double at- quées dans l'immédiat, mais
des grandes puissances face à l'Iran taque qui a visé vendredi une
fête kurde dans le nord-est de
selon M. Abdel Rahmane,
«c'est bien l'EI qui est derrière

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exprimé ces dernières semaines leur la Syrie s'élève à 45 morts, rap- le double attentat». L'une des
vanté samedi «l'unité» des grandes scepticisme quant à la volonté prêtée aux porte samedi une ONG sy- attaques a été perpétrée par
puissance sur le dossier nucléaire iranien, Etats-Unis de conclure au plus vite un rienne qui pointe du doigt le un kamikaze en pleine fête, tan-
après une semaine de négociations avec règlement sur le programme nucléaire groupe Etat islamique. «On dis qu'une autre bombe a visé
l'Iran à Lausanne, assurant aussi que controversé de Téhéran. Les parties ont tenté compte désormais 45 morts, un autre rassemblement dans
Washington ne se précipite pas pour sceller de trouver un accord politique à Lausanne dont cinq enfants, après les at- la ville, quelques centaines de
un accord. «Je souligne que nous sommes durant une semaine et ont une date butoir taques de la nuit dernière», a mètres plus loin. Les unités de
unis dans notre objectif, approche et fixée au 31 mars. «Il est temps de prendre affirmé à l'AFP Rami Abdel Rah- protection du peuple kurde
détermination pour faire en sorte que le des décisions difficiles. Nous voulons le bon mane, directeur de (YPG), la milice kurde qui com-
programme de l'Iran soit pacifique. Cette accord qui rende le monde, les Etats-Unis et l'Observatoire syrien des bat les djihadistes dans le nord
union a continué de jouer un rôle central», a leurs plus proches alliés et partenaires, plus droits de l'Homme (OSDH), qui et le nord-est de la Syrie,
insisté John Kerry à Lausanne, sur fond de sûrs et plus en sécurité», a insisté John Kerry avait fait état vendredi de 33 contrôlent la ville de Hassaké
rumeurs de tensions au sein du groupe 5+1 dans une courte déclaration à la presse. morts. «Beaucoup de per- mais l'EI a attaqué à plusieurs
(Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume- Vendredi, l'Iran et les Etats-Unis avaient sonnes qui se trouvaient dans reprises des localités environ-
Uni, Allemagne) où Paris est considéré annoncé la reprise des négociations un état critique ont succombé nantes.
comme le plus intransigeant face à Téhéran. internationales à partir du 25 mars - peut- à leurs blessures», a-t-il expli- Ban Ki-moon a dénoncé les ef-
«Nous ne voulons pas n'importe quel accord être le 26 mars, après une semaine de qué. Les attaques, perpétrées forts «méprisables» de l'EI pour
(...) Nous ne nous précipitons pas», a tractations marathon qui n'ont pas permis de à la veille de Norouz, le nouvel inciter à la violence sectaire
martelé le chef de la diplomatie américaine sceller d'accord avant l'échéance du 31 mars. an kurde, dans la ville de Has- entre communautés en Syrie.
après que des diplomates européens eurent R. I./Agence saké, n'ont pas été revendi- R. I./Agence

économie
Brésil
Itaborai, ville devenue fantôme
avec le scandale Petrobras
, Le scandale de
corruption qui touche le
géant pétrolier brésilien
Petrobras n'a pas
seulement des résonances
politiques: à 45 kilomètres
de Rio, la ville d'Itaborai,
autrefois un «eldorado»
de l'or noir, est désormais
peuplée de milliers
d'ouvriers au chômage.
Certains ne touchent plus de sa-
laire depuis décembre et vivent
de la générosité de leurs amis,
d'autres attendent qu'on leur
verse un dernier paiement avant
de quitter cette cité de 250 000
habitants, dont l'existence avait
été bouleversée il y a sept ans au
début des travaux pour
l'immense raffinerie Comperj de
Petrobras. C'était la belle époque,
se souviennent les ouvriers, té-
moins du boom économique lié
à l'installation de la raffinerie,
avec la construction d'hôtels, de
centres commerciaux et de nou-
veaux immeubles. Aujourd'hui,
Itaborai ressemble plutôt à une
ville fantôme, avec ses com-
merces fermés, dont la grille mé-
tallique arbore des panneaux «à
louer». De nombreuses entre-
prises contractées pour la
construction de la raffinerie sont
soupçonnées d'avoir payé des
pots-de-vin à des hauts dirigeants
de Petrobras, qui finançaient en-
suite des politiques, en échange
de contrats. Selon les autorités,
ce sont quatre milliards de dol-
lars qui auraient été détournés
ainsi, en une décennie. Le scan-
dale, qui touche de près le Parti
des travailleurs (PT, gauche) au
pouvoir, a obligé Petrobras à ré-
viser ses comptes, à réduire ses
investissements et à geler les
contrats passés avec les entre-
prises soupçonnées par la jus-
tice. Cela a signifié un coup
d'arrêt pour le chantier de la
Comperj, réalisé à 82,5% et dont
la valeur totale est estimée à 13,2
milliards de dollars. Mais alors
qu'aucune sanction n'est encore
tombée sur les 49 personnes
poursuivies - dont 13 sénateurs,
12 députés, deux gouverneurs
en exercice -, les ouvriers ont
connu très vite leur punition : le
licenciement. En 2013, 35 500 ou-
vriers travaillaient sur le chan-
tier d'Itaborai. Actuellement ils
ne sont plus que 9 500. Interrogé
par l'AFP, Petrobras assure que
ces suppressions d'emplois fai-
saient partie du programme du
chantier. Mais dans les rues, er-
rent désormais de nombreux ex-
travailleurs de l'entreprise
Alumni, un des sous-traitants
avec lesquels Petrobras a coupé
les liens fin 2014.
«Je suis ruiné»
«Depuis décembre ils ne me
paient pas un centime, je n'ai pas
 Des personnes pour la plupart sans emploi font la queue à une soupe populaire. (Photo > D. R.)
de couverture santé, je dois deux
mois de loyer, j'ai supplié pour
qu'on ne me jette pas à la rue et
je survis grâce à des collègues
qui me donnent un kilo de riz,
de sucre», se lamente Julio Alves
da Silva, 42 ans, venu de Salvador
(nord-est) travailler pour Alumni
il y a quatre ans. D'autres anciens
ouvriers sont carrément à la rue.
Selon des déclarations du vice-
maire d'Itaborai au journal O
Globo, 70% des sans-domicile
fixe de la ville sont des ex-em-
ployés du chantier. Au total,
2 500 travailleurs d'Alumni atten-
dent leur licenciement formel.
L'entreprise, en redressement ju-
diciaire et qui nie les accusations
de pots-de-vin, n'a pas versé leurs
salaires ni signé les documents
leur permettant de chercher un
autre emploi. Parmi eux, Joaldo
de Oliveira, 31 ans, originaire de
Recife (nord-est), attend cette
étape pour partir loin de «cet
enfer». «Si ce scandale n'avait pas
explosé, j'aurais encore mon tra-
vail. Eux continueraient à voler,
nous à travailler, mais au final ils
ont volé et c'est nous qui payons
les pots cassés», soupire-t-il,
amer. Les victimes collatérales
ne manquent pas: Marco Paulo
Pires da Silva, 33 ans, se souvient
encore quand son petit hôtel
était rempli à 95%, grâce aux ou-
vriers de tout le pays venant tra-
vailler à Itaborai. Devant le suc-
cès, il avait même ouvert deux
succursales, désormais fermées.
«Aujourd'hui je suis ruiné», confie-
t-il. «Mon principal client
(Alumni) fait l'objet d'une en-
quête, ils nous doivent 500 000
réais (154 000 dollars, ndlr) et
nous allons devoir fermer. Nous
sommes en train de vendre les
meubles pour pouvoir verser les
salaires des six employés qui res-
tent, contre les 44 de départ».
L'hôtel n'a déjà plus d'électricité.
Sur les 63 chambres, seules deux
Argentine
Le pays annonce une
croissance de 0,5%
, Le gouvernement argentin a an-
noncé vendredi que la croissance
du pays avait ralenti à 0,5% l'an
dernier, un chiffre mis en doute
par certains économistes indé-
pendants, qui estiment que la dé-
gradation de la conjoncture a été
plus forte encore.
La troisième économie
d'Amérique latine est affaiblie par
la chute de ses réserves de
change et l'un des taux d'inflation
les plus élevés au monde. Les me-
sures de limitation des importa-
tions de contrôle des changes
mises en oeuvre par les autorités
ont également contribué à freiner
l'activité.
Le gouvernement est en outre
soupçonné de manipuler les sta-
tistiques officielles.
«La montée des déséquilibres ma-
croéconomiques et la faiblesse de
l'investissement maintiennent
l'économie dans une situation de
déséquilibre nuisible conjuguant
une croissance très faible, une in-
flation élevée et une monnaie de
plus en plus surévaluée», com-
mente Alberto Ramos, respon-
sable de la recherche économique
Amérique latine de Goldman
Sachs. Après une période de crois-
sance soutenue au début de la
présidence de Cristina Fernandez
La NR 5196 – Dimanche 22 mars 2015
sont louées. Vingt autres per-
sonnes sont logées gratuitement,
mais l'établissement sera entière-
ment évacué le 1er avril.
R. E.
(élue pour la première fois en dé-
cembre 2007) grâce à un pro-
gramme d'investissements pu-
blics massifs et à la hausse des
cours des matières premières,
l'Argentine a subi ces dernières
années un net ralentissement, sa
croissance tombant à 0,9% en
2012 et 2,9% en 2013.
Les économistes estiment donc
que le gouvernement qui sera
formé après l'élection présiden-
tielle d'octobre héritera d'une si-
tuation économique dégradée et
déséquilibrée.
La Constitution empêche Cristina
Fernandez de briguer un troisième
mandat.
Les statistiques officielles publiées
vendredi donnent pour le qua-
trième trimestre 2014 une crois-
sance de 0,4% sur un an et une
stagnation du produit intérieur
brut (PIB) par rapport aux trois
mois précédents.
Pour 2015, BNP Paribas estime
que le PIB devrait reculer de 2,2%,
en raison notamment de la mon-
tée de l'inflation, qui se traduit
par une baisse des revenus réels
pesant sur le pouvoir d'achat et la
consommation.
VoirsurInternet
www.lnr-dz.com
7
INFOS
EXPRESS
S&P adopte une
perspective
favorable sur la note
BB du Portugal
Standard et Poor's a
annoncé vendredi avoir
relevé de «stable» à
«positive» sa perspective
sur la note souveraine
«BB», du Portugal,
l'agence de notation
estimant que la reprise
économique du pays va
s'accélérer.
S&P précise qu'une
perspective positive induit
que la note à long terme
peut être relevée au cours
des 12 prochains mois.
Standard et Poor's
explique entre autres
s'attendre à une
augmentation des
investissements et une
diminution du ratio
d'endettement, qui
devrait revenir à 113% du
produit intérieur brut (PIB)
2014.
en 2018 contre 118% en
Toujours pas
d'accord sur la
fourniture de gaz
russe à l'Ukraine
La Russie, l'Ukraine et la
Commission européenne
ont achevé vendredi un
tour de table consacré aux
fournitures de gaz russe à
l'Ukraine sans être
parvenues à un accord et
prévoient de se retrouver
en avril pour de nouvelles
négociations.
Après plusieurs heures
d'entretiens à Bruxelles, le
ministre russe de
l'Energie, Alexander
Novak, a précisé que son
pays était prêt à envisager
une baisse de prix dans le
cadre d'un accord qui
verrait Kiev s'engager sur
l'achat d'un montant
minimal de gaz quels que
soient ses besoins.
La Commission
européenne avait réussi à
obtenir en octobre un
compromis dans le
contentieux entre Moscou
et les nouvelles autorités
ukrainiennes.
L'Ukraine a pu acheter du
gaz au prix de 329 dollars
les mille mètres cubes
pour le premier trimestre
2015 mais Alexander Novak
avait annoncé une
augmentation à 348
dollars après le 31 mars à
la fin de
«l'approvisionnement
hivernal».
 La NR 5196 — Dimanche 22 mars 2015

8
régions
INFO
EXPRESS APW de Boumerdès
Sidi Bel-Abbès
19 Mars : la sûreté de
wilaya fête
Le manque de contrôle et de suivi
l’événement
Un programme riche a été
prévu par les services de la
dénoncé
police de Sidi Bel Abbès , La première session ordi-
pour commémorer le 19 naire 2015
mars, retrace un del'Assembléepopulaire de
communiqué de la cellule la wilaya de Boumerdès
de communication et des s'est penchée sur l'épineux
affaires générales.
dossier du budget.
Des épreuves sportives de
différentes disciplines, Les programmes ont bénéficié
d’autres culturelles seront d'une enveloppe de 203,54 milliards
proposées en guise de de dinars avec un taux de crois-
compétition entre les sance de 4,6% à la date du 31 dé-
différents services. Une cembre 2014. La déclaration
diffusion de films et du wali, Mr Kamel Abbès, a fait état
documentaires qui de 1 624 opérations en cours, de 11
décrivent cet événement de 000 logements réceptionnés, de 6
grande valeur dans lycées, de 10 CEM... Le tout lancé
l’histoire de la guerre de dans le cadre du quinquennat
libération qui reste gravée 2010/2014. Mais l'examen du pour-
dans la mémoire collective centage de consommation des
populaire. La manifestation sommes dans le cadre des PCD (
sera organisée au centre Programmes communaux de dé-
d’entraînement des unités veloppement) mentionne seule-
de la Protection de l’ordre ment 25%. Autrement dit, la majo- velles pratiques qui consistent à à 94%. De plus, le parc logements du rail ont été également passés
(unité 306 de protection de rité des programmes n'ont pas été ne pas payer un entrepreneur le est de l'ordre de 184 000 ; soit une en revue ; notamment
l’ordre général de Sidi Bel lancés malgré les enveloppes fi- poussant à faire appel à la justice moyenne d'occupation de 5,5%. l'électrification de la double voie
Abbès). nancières prévues. D'ailleurs, le do- mais sans qu'il y ait une partie civile Enfin, 868 592 km de conduites ferrée entre Thénia-
L’événement verra la cument portant sur le budget - pour défendre les intérêts de l'Etat. d'assainissements ont été posées. Tizi ouzou et Dellys - Gare Aomar.
participation des anciens faute d'un quota, n'a pu avoir qu'au Certains parlent de complicités au Les grands projets autoroutiers et Sadek
moudjahidine qui ont vécu prix du système «D» relève niveau des APC moyennant un
la guerre de libération avec 11 mds de dinars «d'excédents» pourcentage. Tlemcen
leurs témoignages budgétaires alors que des projets En tout cas, le premier responsable
retraçant les vérités dans le
but d’instaurer une culture
sont en souffrance. Quel est le sort
de cet argent ? D'autant plus que
de l'exécutif a lui même accusé des
responsables communaux de ges-
Le wali en visite d’inspection
de contact ou continuité à
travers les générations.
des comportements douteux sont
signalés ici et là par les élus
tions catastrophiques en citant les
14 000 chalets distribués fraudu-
dans quatre communes
La journée sera redorée par de l'APW dont les sorties sur le ter- leusement et le détournement du , Le wali de Tlemcen a, lors de sa ailleurs, dans la commune de Beni
des conférences animées rain ont relevé des dysfonctionne- foncier industriel de sa vocation tournée à travers les communes de Ouarsous, l'aménagement urbain du
par d’éminents spécialistes ments tels que les malversations avec l'implantation de villas et Remchi, El F'houl, Beni Ouarsous et chef lieu de cette localité a fait l'objet
et professeurs dans l'exécution des travaux de autres salles des fêtes. Cette situa- Mansourah, pu constater de visu les d'un exposé présenté pour la cir-
universitaires qui routes à Naciria sur le CW 107 par tion a poussé un élu à poser, à juste carences multiples liées à la dégra- constance.
débâteront autours des exemple au point que les trans- titre, la question: «mais où est le dation du cadre de vie des citoyens Achevant sa tournée, le wali s'est en-
sujets de l’événement. Des porteurs ont fermé la voie en signe suivi et le contrôle des directions manquant de commodités nécés- tretenu avec les citoyens des zones
visites sont aussi prévues de protestations contre la malfa- de l'exécutif ?». Au chapitre des réa- saires à une vie décente dans ces lo- défavorisées qui ont fait part au chef
aux musées et endroits çon, d'embellissements urbains lisations, le wali a mis en avant les calités. Les habitants de la localité de l'exécutif de leurs conditions de
historiques. comme à Ouled Aïssa où c'est le taux d'électrification qui a atteint d'El Mkamet relevant de la commune vie détériorées.
Djillali T. P/APC qui a refusé de cautionner les 84% et celui du gaz 45% alors d'El F'houl, réclament l'augmentation Comme ceux de Sehb, Khchab, Mer-
des travaux ou encore ces nou- que les réserves d'eau se chiffrent du quota de l'habitat rural etant chiche Ouled Maâmar dépendant de
donné que les 28 unités attribuées ne la daira de Mansourah où les besoins
répondent pas aux besoins des ci- ne manquent pas en ce qui concerne
Lutte contre la criminalité à Tizi Ouzou toyens. Sur place, M. Saci Ahmed l'alimentation en gaz naturel, le ren-
Abdelhafid a instruit les respon- forcement de l'limentation en eau
Sept personnes sous mandat de dépôt sables concernés pour le choix d'une
autre assiette afin d'augmenter le
potable, l'augmentation du quota de
l'habitat rural, l’électrification rurale,
nombre à 80 unités. Au chef- lieu de la réalisation d'un ouvrage d'art des-
pour association de malfaiteurs cette commune, le wali n'a pas caché
sa déception à l'égard du retard que
tiné à enjamber l'oued pour la loca-
lité de Merchiche.
,Sept personnes ont été placées sous mandat de été mis en détention préventive, connait la réalisation du programme En réponse à ces doléances, le wali
dépôt par le parquet de Draâ El Mizan, au sud du chef- alors que les deux autres ont été de 50 logements participatifs pour le- a instruit les responsables de
lieu de wilaya, pour association de malfaiteurs, sévis- placés sous contrôle judiciaire, a quel une enveloppe de 11 milliards a l'hydraulique, de l'habitat, des tra-
sant dans la localité de Boghni, auteurs respectivement ajouté la même source qui a fait été dégagée. Il a appelé le promo- vaux publics et de la sonelgaz à
de «tentative de vol, par escalade et de nuit, vol avec état de la récupération du véhicule teur à accélérer la cadence. Il visitera prendre en charge ces préoccupa-
violence, suivi de coups et blessures volontaires, vol dans la localité de Maâtkas, tou- ensuite le projet de réalisation d'une tions.
d’un camion à Boghni et abandonné par la suite, à jours au sud du chef-lieu de la wi- maison de jeunes dont les travaux Mohamed Hichem
laya. Un troisième groupe de mal- enregistrent un taux d'avancement
M’sila», indique un communiqué de la sûreté de wilaya
faiteurs, composé de quatre (04) in- appréciable qui sera réceptionnée VoirsurInternet
de Tizi Ouzou rendu public vendredi. dividus, a été démantelé par les au cours du mois prochain. Par www.lnr-dz.com
mêmes services de police, selon
Dans le cadre de la lutte contre la Mizan, pour « association de mal- la même source. Les éléments de de cette invention (récente de 2009) par des
criminalité sous toutes ses formes faiteurs et tentative de vol qualifié », ce groupe de malfaiteurs se dé- BRÈVE organes internationaux mais aussi de
les forces de police de la sûreté de le prévenu, a-t-on fait observer de plaçaient à bord d’un véhicule l’assurance de sa nature écologique et
daïra de Boghni, ont démantelé même source, a été mis en déten- léger, avant d’être interpellés dans Tazmalt (Béjaïa) environnementale des citoyens d’Allagham
trois groupes de malfaiteurs, sé- tion préventive, alors que son aco- leurs wilayas de rési- Une unité de recyclage restent sceptiques, notamment après le
vissant dans la région de Boghni, lyte, mineur, a été cité à compa- dence, Boumerdès, Blida et M’Sila, en projet déracinement de 107 oliviers, dont on déclare
au sud de Tizi Ouzou, lit-on à tra- raitre. Les mêmes services ont dé- pour vol d’un camion, à Boghni qu’ils seront offerts aux citoyens pour le
vers le document de la cellule de mantelé un second groupe de qu’ils abandonneront par la suite Après son adoption auprès du Calpiref et d’un réimplanter. Pour le maire de la localité, le projet
presse et relations publiques de la malfaiteurs, auteur de vol avec vio- dans la wilaya de M’sila. choix de terrain validé au secteur 205 à a été bien accueilli malgré les manipulations
sûreté de wilaya. La première af- lence et de nuit d’un véhicule au- Présentés au parquet de Draâ El- Allagham, un méga projet d’une unité de qu’il dénonce, l’entreprise bénéficiaire la Sarl
faire, précise-t-on de même source, tomobile, suivi de coups et bles- Mizan, avant-hier jeudi, pour as- recyclage est en voie d’être lancé. D’un coût DELTA environnement consortium est une société
concerne deux individus dont un sures volontaires, mettant en cause sociation de malfaiteurs et vol de approximatif de 200 milliards, l’offre de plus de algéro-espagnole de droit algérien, prévoit une
mineur, mis en cause pour tenta- quatre (04) individus. Présentés au véhicule, ils ont été mis en déten- 100 emplois et aura à traiter 90 tonnes /jour et conférence à la maison des jeunes pour
tive de vol par escalade et de nuit. parquet de Draâ El-Mizan, pour les tion préventive. sera implanté sur un terrain de 2 ha. En dépit sensibiliser sur les avantages du projet.
Présentés au parquet de Draâ El- faits suscités, deux d’entre eux ont Rabah Mokhtari des assurances sur l’accréditation et certification B. M.-O.

reportage
Infertilité chez les hommes
Quelles en sont les causes ?
,Après deux ans de mariage, il
était incapable de procréer et
c'est justement ce fait qui lui a
fait rencontrer un médecin pour
plus de détails. Ce dernier lui a
conseillé de faire une échogra-
phie testiculaire. Après résultats
et analyses, il s'est avéré qu’il
souffre d'une varicocèle du testi-
cule gauche.
La varicocèle se définit comme étant la
dilatation des veines spermatiques, plus
exactement c’est la dilatation orthosta-
tique des veines du plexus pampini-
forme annexé à la paroi scrotale, qui ré-
sulte d’une gêne au retour veineux. Cette
dilatation est le plus souvent unilaté-
rale gauche (90%) ou bilatérale. Cette
asymétrie s’explique par la disposition
anatomique des deux veines sperma-
tiques dans lesquelles se draine le
plexus pampiniforme : A droite, la veine
spermatique se jette directement dans
la veine cave inferieure. A gauche, la
veine spermatique se jette tout d’abord
dans la veine rénale gauche qui se jette
à son tour dans la veine cave inférieure.
Et donc le retour veineux emprunte un
trajet plus long à gauche et se fera dans
des conditions (si on peut se permettre
de dire) moins favorables à gauche qu’à
droite, et lorsque on est devant un forme
droite on doit penser à un processus
compressif et explorer systématique-
ment le rein», nous a expliqué Dr, Belho-
cine Tarek. «Après une échographie tes-
ticulaire dont les résultats révèlent une
varicocèle de moyenne abondance, hy-
potrophie testiculaire gauche. Tous ces
vocables, je ne les connaissais pas
avant. J’étais inquiet», nous a dit Mo-
hamed que nous avons rencontré à
l’hôpital Mohamed Lamine Debaghine
(ex Maillot) de Bab El Oued. Mon méde-
cin traitant m’a rassuré, en m’expliquant
tout ce qui concerne la maladie. «Les
varicocèles ne sont pas une fatalité, une
petite intervention chirurgicale réglera
ton problème», lui a dit son médecin.
J’ai fait mon premier spermogramme
qui a démontré qu’il y avait 20% de sper-
matozoïdes (sur lesquels il faut retirer
les immobiles). «J’ai fait tout ce qu’il
faut comme analyses et échographie,
et là mon médecin a décidé de me faire
opérer». L’opération n’est pas compli-
quée, environ 30mn d’intervention.
L'opération s'est bien passée, je suis
rentré à la clinique jeudi après-midi, je
me suis fait opérer vendredi matin (le
médecin nous demande de venir la veille
pour être sûr que nous sommes à jeun).
Entre temps il nous demande de prendre
une douche avec de la Bétadine. Je suis
sorti le lendemain de l'opération mais je
marchais avec énormément de difficulté.
J'ai mis environ trois jours à pouvoir
marcher normalement et une semaine à
pouvoir faire des choses avec plus de fa-
cilité (par exemple me redresser nor-
malement lorsque je suis allongé sur le
canapé). J'ai du arrêter le sport pen-
dant un mois, et je n'ai pas eu besoin de
me faire enlever les fils (j'avais des fils
résorbables). Et voilà, je ne ressens plus
la douleur ni le froid autour de la cica-
trice. «Je suis très content de
l'opération», s’est exprimé Mohamed.
Après un mois de l’opération j’ai fait un
deuxième spermogramme qui a démon-
tré une amélioration remarquable, il y’a
60% de spermatozoïdes (plus aucun
d'immobiles). Mais après l’opération il
faut attendre 4 mois pour espérer avoir
un sperme normal et donc avoir des en-
fants.
Quelle relation entre une varicocèle
et l’hypofertilité masculine ?
Selon Dr Belhocine Tarek «bien que les
relations exactes entre varicocèle et hy-
pofertilité masculine ne soient pas for-
mellement établies, 40% des hommes
consultant pour hypofertilité ont une
varicocèle. En revanche, 15% de la popu-
lation générale masculine a une varico-
cèle gauche sans conséquences sur la
fertilité. L’effet délétère de la varicocèle
sur la spermatogenèse selon l’hypothèse
retenue serait expliqué par le fait qu’il
y est une dilatation veineuse, il y aura
par conséquence une stase sanguine
qui sera source de chaleur locale qui
s’ajoute à l’hyperpression veineuse en-
gendrant ainsi une hypoxie du tissu ger-
minal, ce qui va perturber la spermato-
genèse dont on va observer les troubles
au spermogramme qui sont à type
d’oligo-asthéno-tératospermie ; anoma-
lie de nombre, de mobilité et forme de
des spermatozoïdes». Quand au diagnos-
tic de la varicocèle, le Dr résident en
urologie nous a expliqué que «le dia-
gnostic est clinique et repose sur
l’examen physique». Habituellement
asymptomatique, le patient consulte ra-
rement pour des signes fonctionnels qui
n’apparaissent que lorsque la dilatation
veineuse est importante et entraîne une
douleur à type de sensation de pesan-
teur scrotale.
A l’examen : L’inspection en position
debout met en évidence une tuméfac-
tion variqueuse du cordon, irrégulière,
uni ou bilatérale, siégeant à la partie
supérieure et postérieure du testicule.
La palpation note une tuméfaction
molle, indolore, augmentant de volume
La NR 5196 – Dimanche 22 mars 2015
10
lors des épreuves de Valsalva et en po-
sition couché, la tuméfaction se réduit
voir disparait. «L’examen à demander
pour confirmer le diagnostic est
l’échographie doppler du scrotum et un
spermogramme à fin d’apprécier le re-
tentissement sur la fertilité», nous a ex-
pliqué Dr Belhocine. De son côté,
l’infirmier de consultation dans le ser-
vice urologie de CHU Bab El Oued, Mad-
jid Hami, nous a souligné que l’évolution
d'une varicocèle varie selon les per-
sonnes. Une varicocèle peut, dans de
fréquentes situations, ne provoquer au-
cune gêne. Il peut parfois entraîner une
gêne qui s'aggrave au cours des années
et qui peut devenir handicapante. La
gêne peut également apparaître de
temps en temps, selon l'activité phy-
sique ou la température extérieure. Et
concernant le traitement de la varico-
cèle, Madjid Hami, nous a expliqué
qu’«il n’existe pas de traitement médical
curatif pour la varicocèle, cependant,
un traitement symptomatique de la crise
douloureuse à base d’antalgiques
usuels, anti-inflammatoires et de veino-
toniques peut être administré». Le seul
traitement curateur est chirurgical et
ne sera indiqué qu’en cas d’hypofertilité,
de gêne fonctionnelle ou esthétique, il
faut cependant prévenir le patient que
l’oligo-asthénospermie préopératoire,
si elle existe peut persister en post opé-
ratoire. Et dans ce cas plusieurs tech-
niques peuvent être proposées, à sa-
voir l’embolisation sous contrôle radio-
scopique par voie percutanée, qui
consiste à mettre en place des emboles
métalliques, appelés coïls, et de la colle
biologique correspondant à l'agent sclé-
rosant, dans les veines dilatées afin de
les obstruer. Cette technique est simple,
peu contraignante et se pratique au
cours d'une journée en hospitalisation
de jour; la ligature microchirurgicale
élective des veines du cordon dans le
creux inguinal ; ou la ligature haute par
voie inguinale rétro péritonéale de la
veine spermatique.
Selon les spécialistes, la présence d’une
varicocèle peut être responsable d'une
anomalie de la fertilité masculine : Les
spermatozoïdes sont par exemple moins
nombreux et présentent une diminution
de leur mobilité.
La varicocèle pourrait être responsable
de 40% des problèmes de fertilité ren-
contrés chez les couples. Le traitement
d’une varicocèle peut permettre de ré-
soudre ce problème. «Je suis infertile
compte tenu du fait que je souffre d'une
varicocèle. Puis-je avoir des enfants un
jour», s’est interrogé Mohamed.
Nawel Hami
culture
AV I S
ANTIQUE RUSGUNIAE
(TAMENFOUST)
Lancement d’un plan
de sauvegarde
Les multiples dégradations
qui affectent «l'antique Rus-
guniae», un site archéolo-
gique situé dans le quartier
de Tamenfoust, dans la com-
mune d'El Marsa (Alger), se-
ront corrigées à la faveur de
la mise en place d'un plan de
sauvegarde et de mise en va-
leur, indiquent jeudi des
membres de l'APW. Ce plan,
élaboré par un bureau
d'étude en application de la
loi 98-04 du 15 juin 1998 rela-
tive à la protection du patri-
moine culturel, a été adopté
mercredi par les élus à
l'Assemblée populaire de wi-
laya (APW), qui l'attendaient
depuis 2010. «Ce plan permet-
tra de sauvegarder le site et
de le mettre en valeur sur une
superficie totale de 117 hec-
tares», a expliqué le représen-
tant du bureau d'étude qui
en a fait une présentation gé-
nérale devant les élus réunis
en session ordinaire. Le site,
qui remonte aux périodes
phénicienne et romaine, est
exposé à davantage de dégra-
dations notamment à cause
des constructions illicites éri-
gées avec l'utilisation de
pierres extraites des ruines, a
averti dans un rapport, la
commission de l'APW char-
gée des affaires culturelles,
qui a inspecté «l'antique Rus-
guniae» le 12 mars dernier.
Les fouilles illicites et les dé-
charges sauvages portent at-
teinte à «l'unique site archéo-
logique de valeur dans la wi-
laya d'Alger», qui comprend
actuellement le fort turc, des
réservoirs d'eau, une église,
de l'abside d'une basilique,
des thermes et des vestiges
du port antique romain, selon
la même source. La commis-
sion a recommandé dans son
rapport d'accélérer la mise
en œuvre du plan de sauve-
garde et de mise en valeur du
site «afin de mettre fin aux
fouilles anarchiques des tra-
fiquants de pièces archéolo-
giques et d'empêcher qu'il ne
se transforme en décharge et
en lieux de débauche». La
même commission a recom-
mandé également
l'évacuation des familles et
l'éradication des baraques et
des décharges, «qui portent
atteinte à l'image de la cité
antique et font fuir les tou-
ristes nationaux et étrangers».
En réponse aux inquiétudes
des élus sur le devenir de ce
site, le directeur de wilaya de
la Culture Mokhtar Khaldi a
assuré que des «travaux
d'urgences» ont été lancés en
décembre 2014. Dans son rap-
port, la commission des biens
culturels a noté que des tra-
vaux d'urgences étaient effec-
tivement en cours de réalisa-
tion lors de la visite
d'inspection.
R. C.
Musée national de Baghdad
Récupération des œuvres pillées
,Les Etats-Unis ont
rendu le 16 mars à l'Irak
une soixantaine d'objets
antiques, pour la plupart
pillés lors de l'occupation
américaine du pays entre
2003 et 2011, qui seront
exposés au musée
national de Bagdad.
De la vaisselle en verre, des bas-re-
liefs en argile, des pointes de lance
en bronze et des haches ont été
saisis lors de cinq enquêtes me-
nées à travers les Etats-Unis par
plusieurs administrations. Ils
étaient exposés lundi au consulat
d'Irak à Washington avant d'être
expédiés à Bagdad, au musée na-
tional rouvert, il y a un mois après
douze années de fermeture. Parmi
eux figure une extraordinaire tête
de lamassu assyrien, taureau ailé
à tête humaine datant de 700 avant
J.C. et estimée à 2 millions de dol-
lars. La tête avait été volée dans un
palais du roi Sargon II à Ninive,
dans le nord de l'Irak, où des djiha-
distes du groupe Etat islamique
(EI) ont détruit récemment de
nombreuses pièces parmi les-
quelles une tête tout à fait sem-
blable à celle retrouvée aux Etats-
Unis. Cette pièce avait été saisie à
New York en 2008 où elle avait été
expédiée par un marchand d'art
de Dubaï qui écoulait des œuvres
d'art irakiennes pillées dans le
monde entier. Le groupe EI, qui
contrôle de larges pans de terri-
toire dans le nord de l'Irak et en
Syrie, s'est livré à « un nettoyage
Le pouvoir des mots, de la parole, du discours
Dans les échanges langagiers
,Parler ou écrire est un besoin
naturel pour s’extérioriser dans
ce monde de brutes, prendre les
autres à témoins, les inciter à ré-
agir grâce à la magie du verbe. Ce
qui donne tout son sens à cette ci-
tation du linguiste Bakhtine : « Le
mot est un pont entre moi et les
autres ». Heureusement que nous
avons, en sociétés, cette possibi-
lité de communiquer les uns avec
les autres pour se soulager, sortir
de l’isolement, apporter un plus à
la différence, avoir l’impression
d’exister, rester en relation interac-
tionnelle pour mieux travailler,
s’exposer à la critique construc-
tive, tirer profit de la différence
enrichissante, transmettre des
connaissances et en recevoir dans
tous le domaines scientifiques, his-
toriques, culturels, psycholo-
giques.
Le langage, pour forger
sa personnalité
Quiconque n’a pas eu cette chance
de participer aux débats publics
formateurs, n’a pas eu l’occasion
de se frotter aux autres, de se me-
surer à eux pour mieux se
connaître, à l’inverse de la cita-
tion aussi pernicieuse que juste
et qui dit : « Connais-toi, toi-même
culturel » en rasant une partie des
vestiges de la Mésopotamie an-
tique, selon les Nations unies, ou
en revendant des pièces au marché
noir. L' « urgence » de la situation a
accéléré le processus de restitu-
tion, selon l'ambassadeur irakien
Lukman Faily. « Le monde entier est
uni pour protéger cette culture ».
Le musée national irakien a rouvert
ses portes fin février après douze
années d'efforts acharnés grâce
auxquels près d'un tiers des 15 000
pièces volées ont été récupérées.
Cette réouverture avait été elle
aussi accélérée après les pillages
de l'EI à Mossoul, dans le nord du
pays. Ces destructions sont les
pires subies par le patrimoine ira-
kien depuis le pillage du musée ar-
chéologique national à Bagdad en
avril 2003, quelques jours après la
chute de Saddam Hussein. Des ré-
seaux criminels organisés avaient
profité de l'intervention américaine
et du chaos pour piller les musées
irakiens.
Plus de 1 200 objets restitués
Les contrebandiers mettent sou-
vent des années avant d'écouler
leur butin sur le marché noir, esti-
ment les spécialistes. Toutes les
pièces retournées lundi à Bagdad
dataient d'avant les pillages de
l'organisation EI et beaucoup
d'entre elles avaient été dérobées
après l'invasion américaine. Les
autorités américaines avaient été
très critiquées pour avoir manqué
de protéger les sites archéolo-
giques irakiens des voleurs.
Parmi les antiquités exposées se
trouvaient aussi des objets datant
». l’auteur de cette pensée, Socrate,
a sans doute voulu faire com-
prendre le contraire. La société si-
gnifie, ensemble d’individus vivant
dans un espace rural ou urbain,
dans le respect de la diversité des
valeurs, coutumes, mœurs, pra-
tiques et croyances religieuses.
Pour qu’il y ait harmonie dans les
relations interindividuelles, la com-
plémentarité, les sentiments qui
font la vie humaine, le bonheur
pour tous, la langue joue un rôle
primordial. En effet, l’usage de la
parole, de l’écrit ou du langage en
général dans un cadre de courtoi-
sie, est plus que jamais nécessaire
pour l’évolution des mentalités, le
progrès social, la créativité, la sé-
curité, les projets d’avenir, l’esprit
d’entraide donnant un sens à la
vie et apportant la sécurité et
l’espoir en l’avenir. La langue et la
société, dans les conditions nor-
males doivent connaître un déve-
loppement fondé sur l’interaction.
La loi de la réciprocité est là des-
sus dominante ; c’est pourquoi on
dit que la langue ne vaut que ce
que vaut la société qui la parle.
Ainsi, la prospérité économique
rend la langue plus performante
sur le plan de la recherche scien-
tifique et technique, de la produc-
La NR 5196 - Dimanche 22 mars 2015
de l'époque de Saddam Hussein,
comme des assiettes en or prove-
nant d'un des ses palais, ou en-
core un heurtoir ou une fontaine.
Les objets pillés peuvent réappa-
raître dix années plus tard, lors
d'enchères dans un hôtel des
ventes new-yorkais, ou encore sur
le site de petites annonces Craig-
slist. L'un des trésors retrouvés
par des enquêteurs du Maryland
(Est des Etats-Unis) avait été dé-
robé par un fonctionnaire qui tra-
vaillait en Irak en 2004.
Identifier les objets
de contrebande
Des professeurs d'université et des
spécialistes de l'Antiquité tra-
vaillent à l'identification des ob-
jets pillés ou vandalisés par le
groupe EI. Leurs recherches per-
mettront notamment aux fonction-
naires du département de la Sécu-
rité intérieure d'identifier les objets
de contrebande qui ne manque-
ront pas de circuler sur le marché
tion et de la pensée. Dans le cas
contraire, c’est la misère et
l’immobilisme qui font péricliter la
langue et le peuple qui la parle.
Le discours n’a pas uniquement
vocation à communiquer ou à
informer
On entend par discours non pas
seulement celui du domaine poli-
tique ou scientifique, mais toute
prise de parole visant à influen-
cer, à mettre en garde, à donner
des orientations de travail. C’est le
discours du père pour donner des
recommandations à ses enfants,
un entrepreneur à ses ouvriers,
d’un chef religieux aux fidèles, d’un
technicien désireux de faire com-
prendre le fonctionnement d’une
machine en faisant des efforts lan-
gagiers pour devenir convaincant
et la liste est longue. Le locuteur,
auteur de discours oral ou écrit
sait que lorsque le sens de ses
combinaisons de mots n’est pas
clair, c ‘est la déconnexion avec
les interlocuteurs réels ou virtuels,
et de plus, il n’y a point
d’interaction. Par exemple, dans
n’importe quelle discipline pour
qu’un cours soit efficace et rendre
les apprenants réceptifs, il doit se
dérouler dans n processus interac-
13
noir américain. « Beaucoup de
choses n'ont pas été répertoriées
et il est donc très difficile de prou-
ver un vol sauf sur la bonne foi du
pays en question », explique Erin
Keegan, l'une des responsables
des enquêtes au département de la
Sécurité intérieure. Selon Brenton
Easter, membre du FBI, les Etats-
Unis travaillent à l'élaboration
d'une base de données qui réper-
torie les pièces provenant du nord
de l'Irak afin de prendre une lon-
gueur d'avance sur les contreban-
diers.
«Nous avons beaucoup
d'informateurs là-bas avec qui
nous gardons contact, par consé-
quent nous avons une bonne
connaissance des pièces avant
qu'elles ne soient pillées et qu'elles
arrivent sur le marché noir dans
cinq ou dix ans», explique-t-il. De-
puis 2008, les Américains ont res-
titué à l'Irak plus de 1 200 objets au
cours de quatre rapatriements.
B. G.
tif et sous la conduite d’un pro-
fesseur rompu aux meilleures mé-
thodes pédagogiques ou du moins
conscient de la nécessité de rendre
actif le public. Toute communi-
cation orale ou écrite doit être sui-
vie d’effets si elle est bien menée
et si l’objectif visé est motivant,
sinon c’est l’échec cuisant. S’il y a
différence de niveau de langue
entre locuteurs et récepteurs, il
n’y a aussi aucune chance pour
que les mots, discours soient
reçus, la différence de registre de
langue entraîne toujours ce type
de déphasage. Donc, pour qu’il y
ait réception de messages, il faut
une identité de niveau de langue.
Il en va ainsi des genres écrits
comme la lettre, l’affiche, la no-
tice d’emploi, la note, je journal, le
livre ou pour l’oral comme le dia-
logue, la conversation, le débat,
l’exposé. Et quel que soit le type de
support, toute communication re-
pose sur des éléments essentiels
à l’interprétation, la situation, le
nombre de participants des côtés
émetteurs ou récepteurs dans une
relation en face à face, en différé,
selon la forme orale ou écrite en-
traînant une interaction unilaté-
rale ou bilatérale.
Boumediene Abed
 La NR 5196 – Dimanche 22 mars 2015

17
contribution
Guerre de Libération nationale

L'imbroglio constitutionnel
,Toute l'histoire du mouvement
national, de la guerre de Libéra-
tion et de la période post indé-
pendance a été marquée par le
double clivage opposant les Algé-
riens au colonialisme, d'une part
et les radicaux aux modérés ré-
formistes, d'autre part. Le pre-
mier courant, celui des radicaux,
était représenté par le PPA et les
membres de l'Organisation spé-
ciale, le second, celui des modé-
rés, par l'UDMA, l'Association des
oulémas et le MTLD.

Il est notoire que les radicaux du PPA

ont été les seuls à revendiquer
l'indépendance de l'Algérie et à prôner
la lutte armée depuis les massacres du
8 mai 1945 qui furent à l'origine de la
création de l'Organisation spéciale, tan-
dis que les réformistes modérés étaient
pour une lutte démocratique et paci-
fique et contre le recours à la violence
que certains dénonceront d'ailleurs
après le 1er novembre 1954 mais qu'ils
finiront par rallier en intégrant le FLN.
Cette opposition entre les deux cou-
rants du mouvement national qui exis-
tait déjà avant 1954 va se prolonger
quoique de manière feutrée pendant la
guerre de libération, les radicaux privi-
légiant la lutte armée jusqu'à la victoire
totale, les seconds préférant quant à
eux la solution politique et l'arrêt de la
violence. Bien que les radicaux eurent la
primauté en prenant l'initiative de dé-
clencher la lutte armée, les réformistes
finiront par imposer provisoirement leur
point de vue en faisant prévaloir la so-
lution politique dont l'aboutissement
sera les accords d'Evian. La preuve, les
deux GPRA sous l'égide desquels les né-
gociations ont été menées furent prési-
dés par des réformistes, fort contestés
d'ailleurs, en l'occurrence Ferhat Abbas
et Benyoucef Benkhedda.
Jusque- là feutrée, cette opposition ap-
paraîtra au grand jour à l'occasion du se-
cond congrès du FLN qui s'était tenu en
mai 1962 à Tripoli en Libye entre les ra-
dicaux représentés par Ben Bella et
l'état-major de l'ALN, d'une part, le GPRA
présidé par Benyoucef Benkhedda,
d'autre part. Ce congrès qui a été celui
de la discorde et de la prise du pouvoir
a été suivi d'une confrontation violente
dans un premier temps entre les troupes
de l'état-major commandées par le colo-
nel Houari Boumediène et les troupes de
la wilaya IV qui se soldera par un millier
de morts. Cette confrontation va se
poursuivre sur le plan institutionnel-
constitutionnel au moment de
l'élaboration de la première Constitu-
tion et elle se terminera par le détourne-
ment de l'Assemblée nationale consti-
tuante librement élue par le peuple au
profit des radicaux. Ben Bella avait, en
effet, réuni une nouvelle assemblée crou-
pion dans le cinéma Majestic pour faire
adopter à la hussarde la Constitution
du 10 septembre 1963 dont il suspendra
ensuite lui-même l'application.
Ce détournement de la constituante pro-
voqua la démission de Ferhat Abbas qui
en était le président ainsi que d'autres
dont celle de Hocine Ait Ahmed qui fon-
dera le Front des forces socialistes pour
entrer en opposition ouverte contre Ben
Bella. Bien que la Constitution du 10
septembre 1963 ne prévoyait pas le
poste, Ben Bella, président du Conseil,
désigna Houari Boumediène, alors mi-
nistre de la Défense, en qualité de vice-
président. C'est donc tout naturellement
que celui-ci lui succédera es qualité
après l'accord FLN/FFS du 16 juin 1965
suivi du coup d'Etat du 19 juin. Cette
Constitution sera jetée aux oubliettes
et remplacée par l'ordonnance n°65-182
du 10 juillet 1965. Ainsi, ce sont les ra-
dicaux du PPA, à leur tête Ben Bella, qui
ont inauguré la présidence à vie en ins-
taurant de facto le poste de vice-prési-
dent.
On peut penser que c'était là un moyen
de barrer la route aux réformistes libé-
raux et de les empêcher d'accéder au
pouvoir, et cela, au nom de la légitimité
historique. Les radicaux estimaient, en
effet, que le pouvoir leur revenait de
droit car ils avaient pris l'initiative de dé-
clencher la lutte armée tandis que les ré-
formistes avaient adopté une attitude at-
tentiste. Cette situation durera jusqu’à
la promulgation de la Constitution du 22
novembre 1976 qui avait prévu dans
son article 112, de manière facultative,
la possibilité pour le président de la Ré-
publique de nommer un vice-président
pour l'assister et le seconder dans sa
charge, chose que le président Boumé-
diène se gardera bien de faire.
De plus, dans son article 117, cette
Constitution avait prévu qu'en cas de va-
cance du pouvoir pour cause de décès
ou de démission du Président, le prési-
dent de l'Assemblée nationale assurera
l'intérim pendant quarante cinq jours, ce
qui met à néant les dispositions de
l'article précité.
C'est Rabah Bitat, un radical, qui assu-
rera l'intérim après le décès du prési-
dent Houari Boumediène auquel succé-
dera le président Chadli Bendjedid, et
ce, conformément aux dispositions
dudit article. Quoiqu'il en soit, après le
décès de Boumediène, les deux cou-
rants vont s'opposer et s'affronter de
nouveau ; les radicaux s'accrochant à
l'option socialiste considérée jusqu'alors
comme étant une option irréversible
tandis que les libéraux réformistes vou-
laient détruire tout ce qui avait été
construit précédemment pour aller vers
l'ultra libéralisme en remettant en cause
l'option socialiste et ce qu'on appelait
jusqu'alors les acquis révolutionnaires
du peuple algérien à savoir : la médecine
gratuite, l'égalité devant l'accès à la jus-
tice, la démocratisation de
l'enseignement, fondés sur le triptyque :
Révolution industrielle, Révolution
agraire, Révolution culturelle.
D'abord limité, l'affrontement prendra
une ampleur et connaîtra un épilogue
sanglant avec les événements du mois
d'octobre 1988 à la suite desquels les li-
béraux réformistes prendront le dessus
en instaurant le multipartisme par la
Constitution du 23 février 1989. Il est
symptomatique de constater que dans
cette Constitution le respect de l'option
socialiste considérée jusqu'alors comme
un choix irréversible a été supprimé
dans le texte du serment que doit prê-
ter le président de la République après
son élection.
Cette ouverture politique et la remise en
cause de l'option socialiste sera suivie
d'une libéralisation de l'économie par
deux textes fondamentaux : la loi du 14
avril 1990 relative à la monnaie et au
crédit qui dans les faits met fin au mo-
nopole de l'Etat sur le commerce exté-
rieur et la loi 90-25 du 18 novembre 1990
portant orientation foncière qui, dans
son article 75, abroge dans sa totalité
l'ordonnance n° 71-73 du 8 novembre
1971 portant Révolution agraire. Il appa-
raît ainsi clairement que le changement
est venu du sommet, les libéraux ayant
au préalable pris les rênes du pouvoir
avec l'aide de l'armée pour agir ensuite
sur la sphère économique. Mais une fois
mise à l'épreuve du terrain, la Constitu-
tion du 23 février 1989 va vite montrer
ses limites. Le président Chadli en fera
les frais et il s'ensuivra la tragédie que
l'on sait. On fera alors appel à un ancien
radical, en l'occurrence Mohamed Bou-
diaf, qui sera assassiné six mois plus
tard. Celui-ci avait tenté de remettre en
cause le libéralisme en prônant la lutte
contre la mafia politico financière.
Enfin, le président Liamine Zeroual va li-
miter les mandats présidentiels à deux
dans la Constitution du 28 novembre
1996 pour établir un équilibre et empê-
cher toute velléité d'accaparement du
pouvoir par l’une des deux tendances et
instaurer par la même l'alternance. Cette
limitation des mandats sera remise en
cause par le président Abdelaziz Boute-
flika en 2008. Et il y aurait, semble t-il,
des velléités d'instaurer le poste de vice-
président ou en tout cas le poste de
super-Premier ministre dans la nouvelle
Constitution qui est en cours
d'élaboration pour empêcher toute alter-
nance au pouvoir et institutionnaliser la
présidence à vie ; ce qui nous ramène-
rait au point de départ c'est-à-dire à
1963. Ainsi, il apparaît clairement de
tout ce qui précède l'impossible cohabi-
tation entre les deux courants nés du
Mouvement national depuis
l'indépendance jusqu'à nos jours dans le
cadre d'une alternance démocratique
profitable pour tous. Et cette instabi-
lité normative n'est en fait que
l'expression d'une oscillation du pou-
voir politique entre deux conceptions de
l'Etat et deux modèles économiques,
l'option socialiste et l'option libérale.
Un compromis, somme toute souhai-
table, pour éviter d'aller encore une fois
vers la confrontation.
Abderrahmane Lakrouz
Avocat à la Cour
 La NR 5196 – Dimanche 22 mars 2015

sport
Liga espagnole
Un clasico décisif pour le titre ?
,Avec un point d’avance
sur le Real Madrid, le FC
Barcelone pourrait faire un
grand pas vers le titre de
champion d’Espagne en cas
de victoire lors d’un cla-
sico qui s’annonce explosif
ce soir.
Depuis plusieurs jours déjà, les médias es-
pagnols ne parlent que de ça. Sur son
site officiel, le FC Barcelone a même mis
en place un compte à rebours. Pour rap-
peler à ses supporters le temps qui les sé-
pare, seconde après seconde, du coup
d’envoi du clasico. Barcelone-Real Ma-
drid aujourd’hui à 21h au Camp Nou. Le
leader du championnat face à son dau-
phin. Deux meilleurs ennemis séparés
par un petit point à 11 journées de la fin
du championnat. Le trio MSN (Messi-Sua-
rez-Neymar) face au trident BBC (Bale-
Benzema-Ronaldo). Tous les ingrédients
sont réunis pour assister à un choc de ti-
tans.
Ça risque d’être show
Il suffit d’ailleurs de jeter un petit coup
d’œil sur certains chiffres. Depuis le début
de l’année 2015, le Barça a disputé 19
matches, toutes compétitions confon-
dues, pour 59 buts inscrits ! En face, le
Real est tout simplement l’équipe la plus
prolifique de la Liga à l’extérieur avec 39

Ronaldo vs Messi : la guerre des étoiles. (Photo > D. R.)
réalisations cette saison en 14 déplace-
ments. Des statistiques affolantes. Verti-
gineuses. Voire effrayantes si l’on
s’attarde un peu sur les 18 dernières ren-
contres jouées par Barcelone en 2015 : 17
victoires, 1 défaite ! Le tout avec un Lio-
nel Messi redevenu, aux yeux de beau-
coup d’observateurs, le meilleur joueur
du monde. «Le meilleur joueur de
l’histoire du football», s’est même en-
flammé Luis Enrique après la prestation
immaculée de la Pulga mercredi contre
Manchester City (1-0) en 8es de finale re-
tour de la Ligue des champions.
«Nous abordons ce match avec beaucoup
de respect», a d’ores et déjà annoncé
l’Argentin (auteur de 20 buts en 17 ren-
contres), prudent et désireux d’éviter
toute euphorie précoce alors que le Barça
pourrait frapper un grand coup en cas de
succès ce soir, repoussant son grand rival
à 4 longueurs. Messi se méfie surtout de
cette bête madrilène blessée, qui sort à
peine d’une zone de turbulences matéria-
22
lisée par trois matches sans victoire (dont
deux défaites). «C'est quand le Real est
comme ça qu'il est le plus dangereux.
Nous ne pouvons jamais considérer qu'il
va mal ou que ses joueurs ne sont pas en
forme. C'est une immense équipe, avec
des joueurs impressionnants, et nous de-
vons les respecter plus que jamais, parce
que c'est dans ce genre de cas que le
Real se renforce», estime le n°10 barcelo-
nais.
Le succès contre Levante (2-0), le week-
end dernier grâce à un doublé de Gareth
Bale, a d’ailleurs permis aux Merengue,
renforcés par le retour de blessure de
Sergio Ramos, d’aborder ce choc avec
un peu plus de tranquillité. Et une ambi-
tion décuplée. «Nous pouvons répéter le
résultat du match aller», a ainsi déclaré
Karim Benzema. Le 25 octobre dernier, le
Real avait en effet piétiné les Blaugrana à
Santiago Bernabeu (3-1) malgré
l’ouverture du score rapide de Neymar
(4e). Ronaldo (35e), Pepe (51e) et Ben-
zema (61e) s’étaient chargés de mettre
fin à l’invincibilité du Barça en Liga. «Nous
sommes bien en ce moment, pour gagner
et faire un match comme celui que nous
avions fait. Nous sommes le Real Madrid,
la meilleure équipe de l'histoire du foot-
ball», a ajouté l’attaquant français. D’un
côté la prudence et le respect, de l’autre
une extrême confiance, pas si éloignée
que ça finalement d’une certaine arro-
gance. Qui aura le dernier mot ? Réponse
ce soir, sur les coups de 21h.
R. S.

Iran
Le Portugais Queiroz empêché de quitter Téhéran
,Le Portugais Carlos Queiroz, sélection-
neur démissionnaire de l'Iran, a été empê-
ché hier matin de quitter le pays pour des
problèmes de non paiement d'impôts, a
rapporté l'agence officielle Irna.
Malgré sa démission vendredi, M. Queiroz
devait accompagner l'équipe nationale
en Europe où elle doit disputer deux
matches amicaux dans quelques jours,
contre le Chili à Sankt-Pölten (Autriche)
le 25 mars et face à la Suède à Stockholm
le 31 mars.
«M. Queiroz s'est rendu compte qu'il était
sous le coup d'une mesure d’interdiction
de quitter le territoire pour non paiement
d'impôts. Les joueurs sont partis sans
lui», a écrit Irna. «Très en colère, il est ren-
tré à Téhéran» de l'aéroport Imam Kho-
meiny, situé à 50 kilomètres de la capitale,
a ajouté de son côté, l'agence Isna, qui
souligne que «le contrat du sélectionneur
prévoit que ses impôts doivent être payés
par la Fédération iranienne et non par
lui-même». Selon Irna, le président de la
Fédération Ali Kafashian va tenter de ré-
gler le problème. Queiroz (62 ans), à la
tête de la sélection depuis avril 2011,
avait réussi à qualifier l'Iran pour la qua-
trième Coupe du monde de son histoire
malgré les difficultés financières en raison
des sanctions internationales décrétées
pour freiner les ambitions nucléaires du
pays. A l'issue du Mondial-2014, son
contrat avait été prolongé jusqu'en 2018.
Son nouveau contrat était assorti de
conditions, notamment un bon résultat
lors de la Coupe d'Asie des nations en jan-
vier, mais l'Iran a été éliminée par l'Irak en
quarts de finale. «Je ne voulais pas partir
et cela ne faisait pas partie de mes plans»,
a expliqué, le Portugais à l'agence Fars,
vendredi, après l'annonce de sa démis-
sion. «Même mon patron ne le voulait
pas, mais les deux parties ont dû se
mettre d'accord en raison de pressions.»
Malgré sa popularité auprès des suppor-
teurs, l'entraîneur avait des relations ten-
dues avec les instances dirigeantes.

TURF Hippodrome de Djelfa Quarté-quinté

Prix «Stolaza» - Dotation : 310 000 DA - 1 300 m - 15h30 Pronostic : 6.13.12.9.8.3.1
PROPRIETAIRE CHEVAUX JOCKEYS PDS CDS
1 Tolib : C’est le top. Wieght de la course ENTRAINEURS
55 11
22 Glana : Toutes ses courses sont mauvaises L Legraa 1 Tolib F Guiri Propriétaire
54 14
3 Gala sport : Ses chances sont intactes Haras Gif 22 Glana AL Aichi Propriétaire
S Salhi 54 06
4 El Moutahadi : Il faut lui donner sa chance D Djellaoui 3 Gala sport D Habria
M Djellaoui 54 14 A Djellil
5 Naguib : Il ne peut être jugé sur une seule course B Boubekeur 4 El Moutahadi
T S Sadaoui 54 05 Propriétaire
6 Raiydga : C’est la meilleure chance du lot L Ouali 5 Naguib
H Djellaoui 54 03 R Mokrane
7 Cgalabdua : Course d’entrée P Du Mehareche 6 Raiydga
AA Moussa 53 12
E Metidji 7 Cgalabdua AD Djellal
8 Kuagara : Elle est bien montée A Salhi
F Habet 8 Kuagara 51 10 F Lahmici
9 Samira : C’est une pouliche bien née L Boubekeur
MN Metidji 9 Samira 53 12 A Aida
10 Sofia : Ses chances de participer à l’arrivée sont bien minces S Benyettou
L Arib 10 Sofia 53 11 K Aida
R Belmoursli
11 Thinder : Ce sera difficile F Ghennai
S O£Chabi 11 Thinder H Boubekeur 52 10
12 Ghassen : Méfiance ! Il n’a couru qu’une seule fois A Feghouli 12 Ghassen A Aouina
APS Bouaza 52 12
13 Raybok Raïs : C’est une belle chance F Ouaret 13 Raybok Raïs AP Boubkeur Propriétaire
52 07
14 Tendresse : Course d’entrée F Hebri 14 Tendresse AP Boubekeur Propriétaire
52 05
15 Victoria : Ses courses sont mauvaises S Selmi 15 Victoria APM Lecheheb Propriétaire
52 11

sport
Ligue 1
Chlef ne veut pas abdiquer
,Les matches avancés de la
23e journée du championnat
de la Ligue 1 Mobilis ont
tourné à l'avantage de
l'ASO Chlef et l'USM Bel-
Abbès.
Ces deux formations se sont impo-
sés à domicile contrairement au
MC El-Eulma, qui a cédé les trois
points de la partie au MC Oran sur
sa pelouse. L'ASO Chlef a tout de
même dû sortir le grand jeu pour
s'imposer dans sa rencontre face à
l'USM El Harrach. La pression était
telle sur les épaules de Mohamed
Benchouia que l'équipe a dû jouer
à dix dès la 36e minute puis à neuf
à partir de la 70e minute de jeu.
L'exclusion de l'attaquant Had-
douche à neuf minutes de la mi-
temps après avoir reçu un
deuxième carton jaune n'a pas em-
pêché Naâmani d'ouvrir la marque
à la 43e sur une reprise de volée à la
suite d'un bon coup franc de Tedjar.
Le même joueur a doublé la mise
dès le retour des vestiaires (56e).
Même à deux à zéro, la mission
semblait difficile puisque les Chéli-
fiens jouaient sous une forte pres-
sion. C'est ainsi que l'USMH obtient
un penalty à la 71e minute avec
l'exclusion du gardien Salhi. Amada
a réussi à niveler la marque. Les
minutes restantes ont vu l'équipe lo-
CRB Aïn Fakroun 1 – ESM Koléa 1
Un nul qui n’arrange
personne
,Stade Demène-Debbih d’Ain
M’lila, temps maussade, affluence
faible, pelouse en bon état. Ar-
bitrage de M. Brahimi, assisté de
MM. Cheballah et Azouz.
Buts : Kaboul (35’) ESMK, Chouib
(43’) CRBAF
Aver tissements : Belaili (62’)
CRBAF et Amrane (16’), Doumi
(55’), Toual (66’), Bouhafer (84’)
ESMK
Composition des équipes :
CRBAF : Khalfa, Mansour, Bou-
habrit (Saibi 73’), Belalam(Keffi-
55’), Belaili, R. Ziad, Yalaoui, Naili
(Bentoucha 83’), Oukrif, Chouieb,
Djabali.
Entraîneur : Jijiu
ESMK : Toual, Zouaoui, Zemit (Le-
draa 92’), Belhouari, Tayeb, Am-
rane, Kherbache, Moukrane,
Doumi, Abrous (Brinis 63’), Ka-
boul (Bouhafer 81’).
Entraîneur : Harmouche
Le CRB Aïn Fakroun et l’ESM Koléa
se sont quittés au stade d’Aïn
M’lila dos à dos dans un match
comptant pour la 23e journée du
championnat professionnel de
ligue 2. Sur un score de parité (1-
1), le résultat du match
n’arrangera nullement les affaires
des deux équipes, le CRBAF a raté
deux précieux points pour la
course à l’accession, et l’ESMK,
malgré ce point arraché en dé-
placement, restera toujours en-
gluée à l’avant dernière place.
En première mi-temps, les joueurs
du nouvel entraîneur roumain Jijui

Une victoire qui arrive au bon moment pour l’ASO. (Photo > La NR)
cale se battre bec et ongles pour
préserver ce maigre acquis.
L'arbitre a délivré l'ASO en mettant
fin au début sur le score de 2 buts
à 1 en faveur des locaux. A signaler
que le défenseur Harrag de l'USMH
qui a raté son premier test, domi-
nèrent leurs vis-à-vis mais sans
arriver à inquiéter la vigilance de
Toual. C’est l’ESMK en revanche
qui procéda par des contres spo-
radiques et dangereux et parvient
à ouvrir le score à la 35’ par
l’intermédiaire de Kaboul qui pro-
fita d’une erreur monumentale de
la défense locale.
Ce but sonna le glas des locaux
qui accentueront leurs tentatives
pour égaliser. Il a fallu donc at-
tendre à la 43’ pour voir Chouieb
d’un tir fulgurant libérer les siens.
Une minute après, Mansour, seul
face au gardien, rata lamentable-
ment d’aggraver la marque.
De retour des vestiaires, le CRBAF
continuera à exercer la pression et
l’EMSK s’est contenté d’opter
pour la défensive et de dégager le
ballon à l’emporte pièce. Les lo-
caux ont créé des occasions
nettes de but notamment aux 58’,
65’, 76’ 79’ par Bouhabrit, Djabali,
Yalaoui et Saibi sans toutefois ar-
river à les concrétiser par manque
de concentration à l’approche des
buts, ce qui aurait assommer les
visiteurs.
La suite sera faite d’un pousse bal-
lon au niveau du rond central et ce
jusqu’au coup de sifflet final de la
rencontre.
A noter que dans le temps addi-
tionnel, Djabali se fit crocheter
dans la surface de réparation mais
l’arbitre n’accorda pas un penalty
indiscutable, ce qui a provoqué
la rogne de tous les supporters.
A. Remache
a été, lui aussi, expulsé à la 67e mi-
nute de jeu. L'USM Bel-Abbès avait
avant cette rencontre le «couteau
sur la gorge», mais a su se déjouer
du piège du CS Constantine grâce à
un Achiou toujours aussi influent
sur le jeu de l'équipe. C'est grâce à
ce dernier que le défenseur Khali a
pu ouvrir la marque sur un corner
à la 15e minute de jeu consécutive-
ment à une tête imparable.
Le même défenseur est parvenu à
doubler la mise sur un corner de
Ogbi et à dévier par Bennai dans les
pieds de Khali.
Celui-ci ne s'est pas fait prier pour
mettre définitivement son équipe à
l'abri (68'). Le MC El Eulma avec 27
points était dos au mur avant cette
partie. Il devait absolument gagner
devant le MC Oran. La tâche sem-
WA Tlemcen 1 – A Boussaâda 2
Le chant du cygne
,Tlemcen Stade «Akid-Lotfi»,
temps pluvieux, affluence
faible, arbitrage du trio Be-
kouassa assisté de MM. Bou-
noua et Rachedi.
Avertissements : Kada Benya-
cine (23'), Moudjar (69') WAT
Bekhi (23'), Nezouani (69') ABS
Buts : Bouazza (78') WAT. Bou-
khari (15') Nezouani (69') ABS
WAT : Moudjar, Kada, Benya-
cine, Bouazza, Baba Ahmed,
Rebai, Abdellaoui (Chaouti 57'),
Zenasni, Tahar, Belaouhel, Bou-
khari, Amroune (Sbia 57').
Entraîneur : Mehdaoui.
ABS : Meziane, Bekhi (Boukef
90’+1), Abdellaoui, Meddour,
Kherroubi, Bentaleb, Teb-
chache, Bitam (Nezzar 84'), Ne-
zouani, Belgherbi ( Laaraf 90').
Entraîneur : Bougherra.
Décidément, les jours se suivent et
se ressemblent pour le club phare
de la ville de «Sidi Boumediène»
qui n'arrive plus à gagner malgré la
venue d'un nouveau coach qui n'a
récolté que deux points sur 12. Un
piètre bilan. Les Tlemcéniens ont
La NR 5196 – Dimanche 22 mars 2015
blait parfaitement dans les cordes
des coéquipiers de Hamiti. Mais
l'équipe n'a pas su trouver la faille,
d'autant plus que le gardien ora-
nais Natèche veillait au grain.
Les vingt dernières minutes ont vu
les poulains de Jean-Michel Cavalli
pousser et sur un contre rapide
Barradja d'un tir bien cadré à su
tromper Oussrir (75'). Finalement le
score ne changera plus.
C'est un victoire précieuse des Ora-
nais, alors que la situation se com-
plique davantage pour le MC El
Eulma.
K. M.
Résultats :
USMBA – CSC 2-0
ASO – USMH 2-1
MCEE – MCO 0-1
de nouveau sombré face à une ac-
crocheuse formation de Bous-
saâda qui a réussi l'exploit de re-
partir de Tlemcen avec les trois
points de la victoire. La série des
résultats négatifs continue pour le
Widad qui ne réussit toujours pas
à sortir la tête de l'eau. Le Widad
s'est incliné sur son propre terrain
face à l'ABS, une équipe plus en-
treprenante et plus volontaire, et
qui a surtout profité de la faiblesse
des locaux, méconnaissables et
très fragiles, alors que les fans wi-
dadis attendaient un sursaut
d'orgueil pour quitter la zone
rouge. Au contraire, le Widad s'est
fait balayer par Amel de Boussaâda
qui a inscrit deux buts par
l'intermédiaire de Boukhhari (15'),
Nezouani (69') et Bouzza qui a ré-
duit le score à la (78'). Avec cette
énième défaite, les camarades de
Rebai ont déjà un pied en l'enfer et
ça se complique davantage pour
Tlemcen qui risque la relégation. A
la direction widadie de réagir avant
qu’il ne soit trop tard.
S.-T. Smaïn
23
EN
DEUX MOTS
Tournoi ITF juniors de
Vinaros
Ines Ibbou depuis
jeudi en Espagne
La joueuse de tennis
algérienne Inès Ibbou
s'est envolée jeudi à
Vinaros (Espagne) pour
participer à un tournoi
ITF juniors «grade 2» du
24 au 28 mars courant, a
annoncé vendredi la
Fédération algérienne de
tennis (FAT). A la faveur
de la 10e place qu'elle
occupe actuellement au
classement de sa
catégorie, Ibbou (16 ans)
accèdera directement au
tableau final, sans
passer par les
qualifications. La jeune
algérienne, dont la
collaboration avec
l'entraîneur Zine El
Abidine Midoune a pris
fin, il y a quelques
semaines, est passée
sous la direction de la
FAT, qui lui a aussitôt
désigné la coach Nabila
Bouchabou, pour
l'encadrer
provisoirement en
attendant de lui trouver
un nouvel entraîneur. Le
tournoi de Vinaros est la
première grande
compétition à laquelle
participe Ibbou depuis
son rétablissement.
Pendant l'été 2014, cette
joueuse a été victime
d'une fracture à la
cheville droite qui l'avait
éloignée des courts
pendant plus de six
mois.
Quotidien national
d’information. Edité par la
Sarl SEDICOM au capital
social de 100 000 DA.
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Les manuscrits, photographies ou
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rédaction ne peuvent faire l’objet
d’une quelconque réclamation.
 NR
La NR 5196 – Dimanche 22 mars 2015

LA
sport
en direct
Liga espagnole
le match à suivre football
WAT 1 – ABS 2 Ligue 1
Barça – Real : un clasico Le chant du cygne L’ASO Chlef ne veut
LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE décisif pour le titre ? pas abdiquer

Christian Gourcuff
«Le tournoi de Doha, une occasion pour
redistribuer les cartes»
,Le tournoi de Doha auquel par-
ticipera la sélection algérienne de
football à partir de jeudi sera une
nouvelle étape pour préparer les
éliminatoires de la CAN-2017 et
du Mondial-2018 mais aussi une
occasion propice pour redistri-
buer les cartes au sein de l’effectif
des Verts, a indiqué l’entraîneur
national Christian Gourcuff sa-
medi.
«Les deux matchs que nous allons livrer
à Doha contre le Qatar et Oman sont
très intéressants sur plusieurs registres.
C’est une nouvelle étape qui s’ouvre
pour l’équipe nationale en prévision no-
tamment des éliminatoires de la CAN-
2017 et celles du Mondial-2018», a dé-
claré le technicien français en confé-
rence de presse tenue au Centre des
médias du stade 5-Juillet (Alger).
Il s’agira de la première sortie des proté-
gés de Gourcuff après leur récente par-
ticipation à la CAN-2015 en Guinée équa-
toriale, au cours de laquelle, ils n’étaient
pas allés au bout de leurs ambitions en
quittant la compétition aux quarts de fi-
nale face à la Côte d’Ivoire, futur cham-
pion d’Afrique. «Même si je reste per-
suadé que notre précédente CAN n’a pas
été un échec, il faudra ouvrir les portes
à de nouveaux joueurs dont la tranche
d’âge nous permet de travailler ensemble
pour au moins trois ans en perspective
de nos prochaines échéances», a ajouté
l’ex-entraîneur du FC Lorient.
Vingt-trois joueurs ont été convoqués
pour le rendez-vous de Doha pendant
lequel l’équipe algérienne donnera la ré-
plique au Qatar (26 mars) et Oman (30
mars). Sept nouveaux éléments ont été
retenus pour la circonstance. Des
joueurs locaux et autres évoluant à
l’étranger répondent parfaitement aux
critères de Gourcuff, à l’image de Belaili
et Chafai (USM Alger), Chenihi (MC El
Eulma), Benlamri (JS Kabylie), Ghezzal
(Lyon, France) et Tafer (Saint-Gall,
Suisse). «Ce sera donc une occasion pour
découvrir le potentiel dont disposent
ces joueurs et juger si on doit compter

Christian Gourcuff. ( Photo > New Press)
sur eux à l’avenir ou non», a encore ex-
pliqué le patron technique des Verts.
L’ossature préservée
Parallèlement à ces nouvelles arrivées,
Gourcuff a fait appel à la majorité des
joueurs ayant été de la campagne équato-
guinéenne. C’est qu’il compte se baser,
dans son projet futur, sur l’ossature qu’il
a dégagée depuis son arrivée en sélec-
tion en août dernier. «Il y a déjà en place
une ossature sur laquelle, je compte me
baser en vue des prochaines échéances.
Evidemment, il y aura des renforts en
cours de route, et la priorité sera donnée
aux joueurs répondant aux critères, mais
aussi dont la tranche d’âge leur permet
de servir l’équipe nationale pendant de
longues années», a-t-il souligné.
Au passage, Gourcuff a déploré les dé-
faillances enregistrées au sein de son ef-
fectif qui n’a pas été ménagé par les bles-
sures, citant à titre d’exemple Soudani,
Abeid et Belkalem, «out» justement à
cause de leurs ennuis physiques. Quant
au gardien de but, Rais M’bolhi, absent
lui aussi de la liste des 23, le Français a
précisé qu’il a choisi de le laisser à la dis-
position de son équipe américaine de
Philadelphie, d’autant plus que le cham-
pionnat aux USA vient juste de démarrer.
Evoquant les objectifs qu’il attendait des
deux matchs amicaux de Doha, et outre
le fait qu’ils seront une aubaine pour
voir à l’œuvre de nouveaux éléments, le
coach national espère en profiter pour
«travailler davantage les automatismes».
«Certes, nous nous sommes beaucoup
améliorés dans ce registre, mais il nous
reste également un grand travail à faire.
Nous manquons encore de rigueur et de
fluidité dans le jeu», a-t-il reconnu.
«La sélection nationale n’est pas
une équipe de quartier»
Christian Gourcuff, a qualifié
d’«irresponsable» le comportement de
certains joueurs de l’équipe nationale
notamment en matière de communica-
tion, estimant que cela pourrait porter
préjudice à leur carrière avec les Verts.
«Je regrette vraiment l’attitude de cer-
tains joueurs en matière de communi-
cation. Ils auraient dû faire preuve de
sens de responsabilités dans leurs décla-
rations à la presse. La sélection nationale
n’est pas une équipe de quartier», s’est
emporté le technicien français. Gourcuff
faisait allusion notamment à Abdelmou-
men Djabou, qui l’avait ouvertement cri-
tiqué dans la presse en réaction à la si-
tuation qu’il avait vécue lors de la précé-
dente Coupe d’Afrique des nations en
Guinée équatoriale, lorsqu’il n’avait pas
eu l’occasion de disputer la moindre mi-
nute pendant les quatre matchs livrés
par les Verts au cours de ce rendez-vous.
«Djabou est un gentil garçon, mais il
n’avait pas à faire des déclarations pa-
reilles. Il s’est fait piéger et il paye main-
tenant son comportement. Je ne suis
pas rancunier, mais j’ai choisi de l’écarter
du rendez-vous de Doha surtout par rap-
port à ses coéquipiers et à la Fédération
algérienne à qui il devait du respect», a
justifié Gourcuff.
Hilal Soudani et Adlène Guedioura ne
sont pas, eux aussi, exempts de tout re-
proche, selon le sélectionneur national,
qui n’a pas apprécié la réaction du pre-
mier nommé lors de son remplacement
pendant le match face à la Côte d’Ivoire
en quarts de finale de la CAN-2015, tan-
dis qu’au second, il reproche son mes-
sage sur Twitter par lequel, il a demandé
des explications après sa mise à l’écart
de la liste des 23 pour Doha.
«J’ai eu une explication avec Soudani
après son comportement face à la Côte
d’Ivoire. J’estime qu’il ne le refera plus à
l’avenir, quant à Guedioura, s’il avait pa-
tienté 24 heures, il aurait reçu un appel
de ma part pour lui expliquer les rai-
sons de sa mise à l’écart de la liste des
23. Mais lui, il s’était précipité pour ba-
lancer un message sur son compte Twit-
ter alors qu’il n’aurait pas dû le faire», a
déploré l’ex-driver de Lorient (Ligue 1,
France).
Agence
A voir

Canal + sport : Liverpool – Man UTD à 14h

BeIN Sports 13 HD : FC Barcelone – Real
Madrid à 21h

La Der Contournement de la loi

Il y a beaucoup à dire sur la gestion de notre football
qui, il faut l’avouer, laisse à désirer mais certaines pra-
tiques, plus aberrantes encore, font dresser les cheveux
sur la tête tellement elles dépassent tout entende-
ment. La raison voudrait que la loi soit scrupuleuse-
ment respectée, un axiome qui fait avancer les nations
mais quand cette loi est foulée aux pieds, bien évi-
demment tout fonctionne à l’envers, pour ne pas dire
rien ne fonctionne.
Le contournement de la loi est devenu un sport natio-
nal que pratiquent presque tous les présidents des
clubs, indûment appelés professionnels. Ils jonglent
avec comme des professionnels de spectacle de
cirque. Leur habileté à la manipuler n’a d’égale que
cette manière de «détourner» l’argent des CSA, alloué
aux clubs amateurs, pour renflouer les caisses des
SSPA. Pourtant la loi est claire sur cette question bien
précise mais la dextérité de ces présidents est telle que
tout le monde n’y voit que du feu. Seulement, et ce
qui soulève toutes les interrogations, c’est indubita-
blement cette complicité, directe ou indirecte, des
pouvoirs publics qui ne soufflent mot sur la question.
Autrement dit, les clubs amateurs sont non seulement
privés de l’argent du sponsoring mais aussi de l’argent
public alors que les clubs abusivement appelés clubs
professionnels raflent toute la mise.
D’où cette incapacité des clubs amateurs à assurer la
formation de base et à s’acquitter convenablement de
leur rôle.
Est-il normal que les subventions allouées aux CSA
amateurs vont directement et illicitement dans les
caisses des SSPA ? Les pouvoirs publics, directement ou
indirectement complices, laissent faire sans broncher
portant ainsi un énorme préjudice aux CSA, et par rico-
chet aux clubs amateurs, les formateurs de base, «dé-
plumés» par de voraces clubs professionnels. Ces der-
niers raflent tout ne laissant que des miettes aux lais-
sés-pour-compte que sont nos jeunes.
Assem Madjid