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l’exécutif” lors de sa création en 1958. En effet selon cet auteur, le but initial était de
surveiller le parlement de manière à ce que celui-ci n’empiète pas sur les compétences de
l’exécutif et ainsi garantir un État de droit.
Def des notions : cette notion, selon Hans Kelsen désigne un État dans lequel les normes
juridiques sont hiérarchisées de telles sorte que sa puissance s’en trouve limitée. Afin qu'il
soit effectif, cet État doit être soumis à des règles supérieures qui garantissent les libertés et
les droits des citoyens ainsi qu’à un droit constitutionnel. Ce terme peut être défini comme
le contrôle destiné à préserver la suprématie de la constitution, par un examen de la
conformité des actes juridiques de rang inférieurs, notamment la loi
Cette idée est relativement récente puisqu’elle est apparue en Angleterre au début du XVII s
(lorsque le juge Edward Coke évoque le contrôle de conformités des lois à la Common Law.)
Cependant, c’est aux États-Unis qu’il sera exercé pour la première fois un contrôle de
conformité de la loi à la constitution par la cour suprême, lors du procès Marbury vs
Madison. Aujourd'hui le contrôle de constitutionnalité apparaît comme une procédure
indispensable au bon fonctionnement des institutions et surtout nécessaire pour contrôler
la conformité avec la Constitution.
Par conséquent, le contrôle de constitutionnalité permet-il nécessairement de garantir l’état
de droit ?
Nous verrons dans un premier temps que le contrôle de constitutionnalité peut constituer
un outil particulièrement efficace permettant de garantir, voire d’améliorer l’État de droit.
Dans un second temps, nous verrons cependant que le contrôle de constitutionnalité
présente certaines limites
De cet élargissement découle une multitude de décisions comme par exemple la non-
contrariété à la constitution, la conformité sous réserve d'interprétation ou alors une
inconformité de la loi, abrogeant ainsi cette dernière ou la suspendant temporairement. Et
cette multitude de décisions va en fait permettre d’assurer une certaine effectivité de la
séparation des pouvoirs,
Bien que la plupart des pays répondant à la définition d’État de droit sont dotés d’un
contrôle de constitutionnalité, certains en revanche en sont dépourvus. C’est le cas tout
d'abord du royaume uni qui ne possède pas de constitution écrite mais d’une constitution
coutumière, qui ne se prête pas aisément à un contrôle de constitutionnalité. Dans le
royaume uni en effet, le parlement détient à lui seul le pouvoir de modifier les droits
fondamentaux.
Par ailleurs, certains États de droit ne possèdent pas d’institution permettant le contrôle de
constitutionnalité. On peut citer notamment la Finlande qui est dénuée de tout contrôle car
ce dernier est intégré au processus d’élaboration des lois. Autre cas cette fois plus rare que
constitue les pays bas qui n’ont ni organe constitutionnel ni contrôle de constitutionnalité.
L'article 120 de constitution des pays bas dispose d’ailleurs que “le juge ne porte pas de
jugement sur la constitutionalité des lois et des traités”. Cet article doit toutefois être
nuancé car il interdit uniquement le contrôle de la constitution mais laisse cependant la
possibilité aux juges de contrôler la loi, par exemple au droit international.
Nous voyons donc à l’aide de ces différents exemples qu’un État de droit peut très bien
s’abstenir de contrôle de constitutionnalité tout en gardant son effectivité ainsi que sa
légitimité. Néanmoins nous allons voir qu’il existe certains États de droit pour lesquels le
contrôle de constitutionnalité présente certaines failles
Ainsi par ces exemples, nous avons pu rendre compte de l’ineffectivité certaine de certains
contrôles de constitution, notamment par une politisation trop présente dans un organe a
priori démocratique