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CHAPITRE 12

12.1 - ACHAT ET LOGISTIQUE -

Compétences :
- Expliquer les rôles de chaque activité, leurs évolutions, leurs interdépendances et la contribution aux
objectifs et aux enjeux d’une organisation donnée
- Repérer et analyser les moyens et les outils mis en oeuvre par chaque activité
- Analyser l’impact du numérique sur toutes les activités de l’organisation

I) ACHAT

A. Définition

La gestion des approvisionnements consiste à procurer les matières et composants nécessaires à la


production et, dans les entreprises de distribution, les produits destinés à la vente. Ceux-ci doivent être
livrés dans les délais et être conformes en qualité et en quantité.

B. Etapes du processus achat

1. Identification et expression des besoins

Le besoin peut être décrit selon diverses modalités : caractéristiques, procédés de fabrication, niveaux de
performance, de fiabilité, de durée, dessins, plans, modèles ...

L’expression du besoin prend la forme d’un cahier des charges :

- le cahier des charges technique : c’est un document qui exprime toutes les caractéristiques du produit
ou service répondant au besoin, ce qui a pour inconvénient de figer une solution.

- Le cahier des charges fonctionnel : il décrit le besoin sous forme de fonctions à réaliser (ce qui est
attendu du produit ou service) et de contraintes à respecter. Cela laisse une marge d’innovation et une
flexibilité dans la négociation.

2. Recherche et sélection des fournisseurs

L’entreprise dispose d’un fichier fournisseurs (coordonnées, produits fournis...) ou elle procède à une
nouvelle recherche en cas de besoin nouveau ou de décision de changer de fournisseur.

Les critères de sélection peuvent varier suivant la nature de l’achat. Les plus courants sont le niveau
d’adéquation de la proposition technique du fournisseur par rapport au cahier des charges, le prix, les
délais de livraison, les conditions de paiement, la fiabilité, la flexibilité, les conditions de garantie, la
maintenance ...

3. Négociation et passation de la commande

Le pouvoir de négociation des partenaires dépend de l’importance relative du contrat pour chacun d’eux.

L’entreprise détiendra un pouvoir de négociation important si elle représente le principal client du


fournisseur avec un montant d’achats important (cas des centrales d’achat de la grande distribution) et si
elle dispose d’un large éventail de fournisseurs.

Un fournisseur détient un pouvoir de négociation d’autant plus important qu’il peut faire valoir certains
avantages tels que : la fiabilité des délais de livraison, une qualité irréprochable, une technologie ou une
marque unique, des conditions de paiement avantageuses pour le client ...

La passation de la commande détermine les termes du contrat passé entre le client et son fournisseur :
quantités, délais de livraison ou d’exécution, modalités de mise à disposition, conditionnement, prix,
conditions de remise, modalités et dates de paiement, clauses de révisions de prix, risques de change,
critères de conformité et de performances, modalités d’après-vente...

4. Évaluation des fournisseurs

L’évaluation des fournisseurs a pour but d’apprécier dans la durée leur aptitude à satisfaire aux exigences
de l’entreprise acheteuse. Pour cela, l’entreprise détermine des critères de performances sur lesquels tous
les fournisseurs et prestataires sont évalués. ces critères peuvent être :

- la qualité des produits fournis (taux de non-conformité...);

- le respect des délais de livraison et la réactivité en cas de problème;

- le professionnalisme et la compétence technique;

- la démarche qualité....

L’évaluation de chaque critère se traduit par une note. La note globale résulte d’une pondération des
différents critères et permet de classer les fournisseurs.

L’objectif est double :

- éliminer les fournisseurs les moins performants

- faire pression sur les fournisseurs conservés pour qu’ils améliorent leurs performances.

C. De nouvelles relations avec les fournisseurs et les sous-traitants

1. Évolution

Le rôle des acheteurs n’est plus seulement de faire baisser les prix, il est de trouver un juste équilibre dans
la relation de l’entreprise avec ses fournisseurs dans une logique gagnant-gagnant. Par la complexité et les
enjeux de ces relations, la fonction achat prend une dimension stratégique.

2. Convergence d’intérêts et confiance

Désormais, les entreprises recherchent avant tout la garantie d’approvisionnements en temps voulu et à un
niveau de qualité irréprochable.

Le développement du Juste-à-Temps (JAT) nécessite la fiabilité des partenaires.

Un fournisseur ne peut se soumettre à ces exigences que s’il a la garantie d’avoir à fabriquer des pièces
pendant une durée suffisamment longue. L’entreprise va donc créer des relations privilégiées avec certains
fournisseurs qui devront en échange donner des garanties sur les produits livrés. Ce modèle est basé sur
une relation d’interdépendance à long terme qui garantit un volume de travail stable et des paiements
réguliers.

3. Internet et les achats

Internet facilite les échanges et permet d’établir de nouveaux contacts : places de marché de commerce
inter-entreprises (exemple : Le Bon Coin, Fnac...), réseaux extranet avec les principaux fournisseurs

II) LOGISTIQUE

A. De la logistique à la supply chain intégrée

1. La logistique : définition, place et enjeux

Selon l’Association française de la logistique (Aslog), « la logistique est l’ensemble des activités ayant pour
but la mise en place, au moindre coût, d’une quantité de produits, à l’endroit et au moment où une
demande existe ».

La logistique a été, et est, encore parfois, considérée comme une activité complémentaire de la Production
ou des Achats, mais elle est de plus en plus considérée comme une activité transversale, rattachée à la
Direction générale.

Les coûts logistiques représentent en moyenne 15% du chiffre d’affaires des entreprises. Une bonne
performance de la logistique se traduit par une rentabilité accrue de l’entreprise par la réduction des
charges ainsi que du besoin en fonds de roulement.

2. La supply chain

L’analyse des flux entre une entreprise et les autres acteurs se fait en considérant l’intégralité du processus
de livraison des produits, des fournisseurs aux clients. Ce processus est appelé supply chain ou encore
« chaîne logistique ».

Logistique interne : stockage, transferts, manutention liés à la circulation des matières et produits entre les
postes

3. La supply chain intégré

La recherche de l’amélioration de la qualité de la production et de la satisfaction des clients nécessite


l’élargissement du concept de supply chain afin d’agir à tous les niveaux de la chaîne logistique pour créer
le maximum de valeur.

La supply chain intégrée ou chaîne logistique intégrée regroupe tous les acteurs qui permettent aux
consommateurs finaux d’acquérir les biens et services. Les acteurs incluent les fournisseurs indirects qui
contribuent à la fabrication des produits et à leur acheminement jusqu’aux consommateurs finaux.

Afin d’intégrer toutes ces dimensions dans les systèmes de gestion, des outils sont à disposition des
entreprises.

Par exemple, la gestion partagée des approvisionnements (GPA) permet d’optimiser la gestion des flux
d’approvisionnement et de la chaîne logistique. Cela consiste à communiquer, avec les fournisseurs, de
façon automatique, des données sur le niveau des stocks de l’entreprise afin que les fournisseurs puissent
proposer des commandes correspondant aux besoins de l’entreprise.

Le rôle du fournisseur dans le processus de livraison est renforcé. Cette solution est à priori avantageuse
pour les deux car elle évite les ruptures de stock, permet de mieux anticiper les commandes et réduit les
coûts de stockage pour les fournisseurs et les clients. Ces deux acteurs sont donc plus performants.

B. Les évolutions des outils et des techniques logistiques

1. Les effets des évolutions technologiques sur les chaînes logistiques

L’échange de données informatisées (EDI) est composé de divers moyens dont disposent les entreprises
afin de transférer des données structurées et encodées.

Par exemple, le recours aux codes-barres ou aux GR codes permet d’identifier les mouvements des
produits transportés. Ce langage standardisée est visible sur les étiquettes logistiques telles que les
étiquettes des colis reçus par les transporteurs.

Certains fabricants et distributeurs testent une solution plus élaborée basée sur des puces électroniques
capables de contenir un plus grand nombre de données et de les diffuser par émission radio. La
technologie RFID (Radio Frequency IDentification, identification par radiofréquence) permet de transmettre
des informations à distance. Avec une puce RFID, un produit doit juste être dans le rayon d’action d’un
capteur radio, sans avoir à tenir compte de sa position.

D’autres innovations technologiques, comme les robots pour identifier les rayons vides ou encore la
blockchain, sont utilisés par des entreprises afin d’accroître la performance de la chaîne logistique intégrée.

La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée,


et fonctionnant sans organe central de contrôle.

2. L’intégration des considérations environnementales dans la gestion des chaînes logistiques

Des chaînes de logistique durable se développent.

Le choix du mode de transport est un outil de communication pour montrer qu’une entreprise s’inscrit dans
une logique de développement durable.

Les entreprises peuvent aussi faire le choix d’externaliser partiellement ou totalement les fonctions
logistiques. Ainsi, les prestataires de services logistiques peuvent regrouper les flux afin de limiter leurs
impacts environnementaux.

III) APPLICATIONS

- Armor-Lux
- Coca-Cola

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