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Institut de Formation en Soins Infirmiers “ C.

Claudel ” Promotion 16/19


Centre hospitalier V.DUPOUY / ARGENTEUIL S1
Comp 4 – UE 2.2 : cycles de la vie et grandes fonctions ThD/CL

UE 2.2 Cycles de la vie et grandes fonctions

Livret d’apprentissage :
« Anatomie/Physiologie de l’appareil
digestif »

Créé par F. Gori à partir de cours magistraux élaborés par M. Cornu /Réajusté par C. Leblanc en 1
septembre 2011/ Revu par T. Dauge en septembre 2013
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Anatomie de l’appareil digestif

L’appareil digestif comprend le tube digestif : œsophage, estomac, duodénum, intestin


grêle, côlon et rectum ainsi que les glandes annexes : foie, voies biliaires et pancréas.

Tous ces organes sont indispensables à la digestion.

La digestion est l’ensemble des transformations des aliments en nutriments, capables


de passer dans le sang pour être utilisées par les cellules en fonction des besoins de
l’organisme.

On peut distinguer 8 grands temps (ou phases) dans la digestion :


- temps buccal
- temps pharyngien = déglutition
- temps œsophagien
- temps gastrique
- temps intestinal
- temps biliaire et pancréatique
- temps colique
- temps rectal

Le tube digestif

L’abdomen est divisé en plusieurs régions :

Hypochondres
droit et gauche
Epigastre

Région péri-ombilicale
Flancs droit et
gauche
Fosses iliaques droite
et gauche
Hypogastre

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Le péritoine tapisse la cavité abdominale, c’est une séreuse constituée :


- D’un feuillet viscéral
- D’un feuillet pariétal

Son le rôle est de :


- Soutenir et protéger les organes intra péritonéaux
- Servir de barrière contre les germes
- Permettre les échanges en eau et en électrolytes.

Œsophage

Duodénum

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I- La cavité buccale

1- Anatomie

 Les lèvres.
Elles servent à la préhension des aliments

 La langue.
C’est l’organe de la gustation
C’est un muscle qui comporte à la surface de son dos des reliefs appelés papilles, qui
perçoivent 4 types de goût : amer, salé, sucré, acide
La langue participe au brassage alimentaire dans la cavité buccale et à la constitution
du bol alimentaire.

 Les glandes salivaires


Il en existe 3 principales :
- la parotide droite et parotide gauche
- la sous maxillaire droite et la sous maxillaire gauche
- la sublinguale droite et sublinguale gauche
Elles produisent 1,5 litre de salive par jour de manière réflexe.

 Les dents
Elles sont spécialisées en fonction de leur morphologie.
- Les incisives coupent
- Les canines déchiquètent
- Les pré molaires écrasent et broient
- Les molaires mastiquent

Le rôle de la cavité bucale dans la digestion est double :


- Une action mécanique grâce à la mastication par les dents et la lubrification des
aliments par la salive
- Une action chimique : la salive contient une enzyme : l’amylase salivaire ou ptyaline qui
dégrade l’amidon en molécules de maltose facilitant la digestion des glucides

Parotide

Les glandes
salivaires Sublinguale

Sous maxillaire

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II- Le pharynx
Le pharynx est un conduit musculo-membraneux. Son extrémité supérieure est fixée à
la base du crâne, son extrémité inférieure se poursuit par l’œsophage.
C’est le lieu de passage du bol alimentaire de la bouche vers l’estomac. Il relie
également le nez à la trachée.
On dit qu’il est le carrefour des voies aérodigestives.

C’est le lieu de la déglutition. Le mécanisme de la déglutition comporte 2 temps :

 Temps volontaire : le bol alimentaire est comprimé puis poussé vers l’arrière par la
langue contre le voile du palais.

 Temps réflexe : le voile du palais s’élève pour obstruer le passage vers le nez. Le
voile du plancher buccal se contracte pour abaisser l’épiglotte et ainsi fermer l’entrée
du larynx. La respiration est suspendue pendant le temps de la déglutition et les
muscles du pharynx poussent le bol alimentaire vers l’œsophage.

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III- L’Œsophage
L’œsophage est un tube souple d’environ 25 à 30 cm de longueur et 2,5 cm de diamètre.
Il est situé en arrière de la trachée et en avant du rachis.
L’œsophage est constitué de 4 tuniques superposées, composées de fibres circulaires et
longitudinales :
1- L’adventice
2- La musculeuse
3- La sous muqueuse
4- La muqueuse

La muqueuse œsophagienne est tapissée d’un épithélium cylindrique stratifié qui


protège l’œsophage contre les aliments trop irritants.
La sous-muqueuse contient des glandes sécrétrices de mucus lubrifiant et
facilitant la progression du bol alimentaire.
L’innervation de l’œsophage est double :
- Parasympathique par le nerf pneumogastrique
- Sympathique par le nerf récurrent

Il ne peut se produire de nouvelle déglutition tant que le transit œsophagien


n’est pas terminé. La descente du bol alimentaire se produit grâce aux
mouvements péristaltiques de l’œsophage, c’est le péristaltisme œsophagien.

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IV- L’estomac
L’estomac est une poche musculeuse d’environ 25 cm de longueur sur 10 cm de largeur.
Son volume varie de 1 à 1.5 litres.
Il fait suite à l’œsophage au niveau du cardia et est séparé du duodénum par le pylore.

Il se décline en 4 parties. Du haut vers le bas, on trouve :


 La région du cardia
 Le fundus
 Le corps
 L’angle pylorique.

La muqueuse gastrique a un aspect ridé du aux nombreux replis la constituant permet


à l’estomac d’augmenter sa capacité selon ses besoins.

En surface, la muqueuse est parsemée de cryptes au fond desquelles s’abouchent des


glandes gastriques  contiennent 4 types de cellules :
 Les cellules accessoires = sécrètent la mucine
 Les cellules principales = sécrètent le pepsinogène
 Les cellules pariétales = sécrètent l’acide chlorhydrique et le facteur
intrinsèque
 Les cellules gastriques endocrines = sécrètent la gastrine.

Les différentes étapes de la digestion au temps gastrique :

 La digestion mécanique : Travail des muscles de l’estomac  Ouverture réflexe du


cardia au moment de la déglutition du bol alimentaire  Excitation de la paroi gastrique
à l’arrivée des aliments  Contraction continuelle du fundus puis de l’antre  Passage
progressif du chyme (bol alimentaire + suc gastrique) vers le pylore.

 La digestion chimique (assurée par l’ensemble des sécrétions gastriques appelées suc
gastrique) : Le suc gastrique, sécrété par l’estomac à raison d’environ 1,5l/j, est
composé de pepsine, mucine, acide chlorhydrique et facteur intrinsèque.

La régulation du suc gastrique se fait en 3 phases :


 Phase céphalique : les stimulations psychiques et les stimuli provenant des
récepteurs gustatifs, olfactifs et visuels excitent le nerf pneumogastrique
 Phase gastrique : lorsque le bol alimentaire arrive dans l’antre, il y libération de
gastrine qui stimule la sécrétion d’acide chlorhydrique
 Phase intestinale : le passage des aliments dans le duodénum inhibe la sécrétion
du suc gastrique par l’intermédiaire d’hormones.

 Pas d’absorption alimentaire au niveau de la muqueuse gastrique  infime quantité


d’eau, de NaCl et d’alcool.

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Œsophage
Fundus

Cardia

Petite courbure de l’estomac

Ampoule duodénale Plis gastriques

Duodénum Grande courbure de l’estomac

Pylore

Estomac - vue de face en coupe

Physiologie du duodénum :
- Le chyme perd de son acidité dans le duodénum.
- La bile, le suc pancréatique et les enzymes sécrétés par la muqueuse intestinale
digèrent les substances contenues dans le chyme pour les transformer en nutriments
assimilables.
Foie

Vésicule
biliaire

Duodénum

Sphincter d’Oddi
Estomac

Colon Pancréa
s
Jéjunum

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V- L’intestin grêle
C’est la partie du tube digestif qui fait suite à l’estomac.
C’est un tube enroulé sur lui-même, mesurant 3 à 4 m de long.
L’intestin grêle est totalement entouré par le péritoine viscéral

Il est divisé en 3 parties qui se suivent :


 Le duodénum : mesure environ 25 cm de long. C’est au niveau du duodénum que
s’abouchent les canaux excréteurs du pancréas et des voies biliaires.

 Le jéjunum puis l’iléon : tube lisse de 15 à 16 anses.

La muqueuse de l’intestin grêle est tapissée de plis circulaires ou annulaires qui font
relief et permettent une amplification de la surface. Sur ces plis, on trouve :
- Des expansions = les villosités
- Des invaginations = les cryptes

L’intestin grêle est totalement entouré par le péritoine viscéral.


Lorsque le péritoine amarre le grêle à la paroi postérieure, il se nomme le mésentère.
Lorsque le péritoine réunit les organes entre eux, il se nomme le grand et le petit
épiploon.

 Les rôles de l’intestin grêle sont multiples, le principal étant celui d’absorption.

Duodénum

Jéjunum Iléon

Vue postérieure de l’intestin grêle

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 La fonction de sécrétion et la fonction immunitaire


L’intestin grêle sécrète de nombreuses substances : eau, électrolytes,
immunoglobulines, suc intestinal qui interviennent dans la digestion.
La muqueuse est une véritable barrière entre la lumière intestinale, remplie de
bactéries, et l’organisme.

 La fonction motrice
En période de jeûne, la motricité intestinale permet d’éviter la pullulation bactérienne
dans la lumière intestinale.
Après les repas, la propulsion intestinale permet de faire progresser le chyme dans
l’intestin.

VI- Le gros intestin


Le gros intestin et le rectum forment la dernière partie du tube digestif. D’une largeur
moyenne de 7 cm, il possède un diamètre beaucoup plus gros que l’intestin grêle.

Le caecum est la partie la plus courte du gros intestin. A sa partie inférieure on y


trouve une formation vermiculée : l’appendice vermiculaire.
Le colon fait suite au caecum. Il forme un cadre long de 1 à 1,5 m partagé en 4 parties :
- le colon ascendant
- le colon transverse
- le colon descendant
- le sigmoïde

La fonction du côlon est de concentrer les matières fécales. Il participe également à la


digestion car il contient une flore bactérienne importante.

 Fonction réabsorption
Le côlon reçoit 1,5l de liquide isotonique /jour. Il en réabsorbe 1,3 à 1,4 l sous la forme
d’eau.

 Fonction digestion
La flore bactérienne du côlon est importante et saprophytes. Elle résiste à l’action de
nombreux médicaments et s’adaptent aux variations de régime alimentaire.
Les bactéries de fermentation agissent dans le côlon droit, digèrent les sucres et
amidons ayant échappés à l’absorption de l’intestin grêle et surtout la cellulose des
fibres alimentaires.
Les bactéries de putréfaction agissent au niveau du côlon transverse et du côlon
gauche. Elles dégradent les protéines et produisent des gaz coliques

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VII- Le rectum
C’est le segment terminal du tube digestif.
Il descend dans le pelvis en avant du sacrum. En dehors de la cavité abdominale, il n’est
donc pas recouvert par le péritoine.
La partie la plus haute du rectum se nomme l’ampoule rectale.
C’est le réservoir où son stockées les selles avant leur expulsion.

L’orifice final du rectum par lequel l’intestin s’abouche à la surface du corps se nomme
l’anus.
Celui-ci est fermé par 2 muscles :
- le sphincter anal interne
- le sphincter anal externe

Physiologie du rectum :
 Les contractions de la musculature du côlon sont rythmées et plus lentes que
celles de l’intestin grêle. Elles acheminent les matières fécales dans l’ampoule
rectale ou rectum.
 L’anus est normalement fermé par un sphincter anal interne à motricité
involontaire et un sphincter anal externe à motricité volontaire.
 Lorsque les parois du rectum sont brusquement distendues par l’arrivée des
matières fécales, le réflexe de défécation se déclenche et entraîne :
- Un relâchement des 2 sphincters anaux
- Une augmentation du péristaltisme du côlon sigmoïde
- Une contraction du rectum

La fréquence des défécations est variable, de l’ordre de 2 selles par jour à 3 selles par
semaine.
Elle varie selon les individus et le type d’aliments ingérés.

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Anatomie de l’intestin grêle, du colon et du rectum


Vue de face

Valvule

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Le foie

C’est le plus gros organe de notre corps = 1,5kg.


Il est situé dans l’hypochondre droit, sous le diaphragme et déborde jusqu’à
l’hypochondre gauche.
La partie centrale du foie s’appelle le hile. C’est à cet endroit que pénètre le pédicule
hépatique composé du canal cholédoque + le canal hépatique + la veine hépatique (appelée
aussi veine porte) + l’artère hépatique.

1- Structure du foie
Le foie est une capsule fibreuse recouverte par le péritoine sur sa plus grande partie.
Le lobule hépatique est l’unité structurelle et fonctionnelle du foie. Il est composé de
cellules hépatiques appelées hépatocytes.
Il est entouré d’un tissu conjonctif qui le sépare du lobule voisin appelé espace porte ou
espace de Kiernan.

Le lobule hépatique et
ses rapports anatomiques

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2- Vascularisation du foie
Le foie reçoit 1,5 litre de sang/mn.
Il bénéficie d’une double vascularisation : une vascularisation nutritionnelle et une
vascularisation fonctionnelle.

La vascularisation nutritionnelle est assurée par l’artère hépatique.

La vascularisation fonctionnelle est assurée par la veine porte. Elle recueille du sang
en provenance de la rate, de l’estomac, du grêle et d’une grande partie du colon.
Une fois « épuré », le sang repart dans la circulation via la veine sus-hépatique puis la
veine cave inférieure jusqu’au cœur.

3- Physiologie du foie

 Fonction métabolique
- Le foie synthétise des protéines : l’albumine, la transferrine, les facteurs de la
coagulation et les globulines.
- Le foie synthétise des lipides  redistribués selon 3 possibilités : une partie reste
stockée dans le foie, une partie est sécrétée dans le sang et une autre participe à
l’excrétion biliaire.
- Le foie assure en partie la régulation de la glycémie :
 Glycogénogénèse = le foie stocke le glucose, à l’aide de l’insuline, sous forme de
glycogène
 Glycogénolyse = restitution du glycogène sous forme de glucose en fonction des
besoins de l’organisme.
 Néoglucogenèse  les hépatocytes synthétisent un néo glucose à partir des acides
aminés.

 Fonction d’épuration
Le foie est le principal organe d’épuration.
Lors de la dégradation des acides aminés utilisés à des fins énergétiques (néo glucose)
sont également générées des molécules d’ammoniaque. Ces dernières sont rapidement
transformées en urée par le foie puis éliminée dans les urines.

 Fonction biliaire
Le foie fabrique la bile qui sert à la digestion des graisses grâce aux sels biliaires.
La bile est fabriquée en permanence par les hépatocytes puis elle est stockée dans la
vésicule biliaire et est excrétée dans le tube digestif au moment des repas.
La bile neutralise le chyme gastrique = favorise l’action des enzymes pancréatiques et
duodénaux.
La bile est composée d’eau, de cholestérol, de bilirubine et de sels biliaires.

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 La bilirubine :
- La bilirubine est une substance générée par l’hémolyse. Elle est transportée dans le
sang par l’albumine = bilirubine non conjuguée.
- Après son passage dans le foie, la bilirubine se conjugue à l’acide glucuronique =
bilirubine conjuguée. Elle est hydrosoluble et s’élimine dans les urines (urobiline) ou
dans les selles (stercobiline).

 Les sels biliaires :


- Les sels biliaires sont synthétisés par les hépatocytes à partir du cholestérol. Ils
émulsionnent les lipides et favorisent l’absorption de vitamines liposolubles. Après leur
action, les sels biliaires sont réabsorbés au niveau de l’iléon et ramenés au foie par la
veine porte.

 Fonction martiale
- Le foie stocke le fer provenant soit de la dégradation des hématies, soit de
l’alimentation. Il stocke également la vitamine B12 (prévient l’anémie).

 Rôle dans la thermogenèse


- Le foie est l’usine chimique où se produit des transformations libérant de l’énergie et
de la chaleur, ce qui produit 25 à 30% de la chaleur corporelle.

Le foie - vue de face

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Les voies biliaires

Les voies biliaires comportent 2 parties distinctes :

La voie biliaire principale comprend :


- Le canal hépatique composé du canal hépatique droit et du canal hépatique gauche.
- Le canal cholédoque, qui fait suite au canal hépatique et descend obliquement pour
s’aboucher au duodénum au niveau de l’ampoule de Vater qui est elle-même fermée par le
sphincter d’Oddi.

La voie biliaire accessoire comprend :


- La vésicule biliaire, poche de 8 cm vascularisée et innervée.
- Le canal cystique qui est le canal excréteur de la bile entre la vésicule biliaire et le
cholédoque.

La fonction essentielle de la vésicule biliaire est de stocker la bile en dehors des repas
et de la concentrer (5 à 10 fois , soit 70ml).

Ampoule de Vater
et sphincter d’Oddi

Duodénum Schéma des voies


biliaires en coupe

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Le pancréas

C’est une glande endocrine et exocrine située à la partie postérieure de la cavité


abdominale et en avant des gros vaisseaux pré vertébraux (aorte, veine porte…).

Le pancréas est constitué de lobules dispersés en grappes autour des vaisseaux


excréteurs.
Les lobules contiennent :
 Du tissu exocrine : les acini
 Du tissu endocrine : les îlots de Langerhans.

Le pancréas a 2 canaux excréteurs qui permettent l’écoulement de la sécrétion


pancréatiques depuis les acini jusqu’au duodénum :
 Le canal de Wirsung ou canal principal :
Il parcourt le pancréas sur toute sa longueur, rejoint le canal cholédoque et s’abouche au
duodénum dans l’ampoule de Vater.
 Le canal de Santorini ou canal accessoire :
Il se termine dans le duodénum au-dessus du canal de Wirsung.

Les 2 fonctions du pancréas sont :


 La fonction endocrine via les Ilots de Langerhans
Ils sécrètent des hormones : l’insuline, le glucagon et la somatostatine qui sont
déversées dans le sang pour assurer l’équilibre glycémique de l’organisme.

 La fonction exocrine via les acini


Ils sécrètent du suc pancréatique qui a un rôle dans la digestion. Ce suc est
composé d’enzymes et de bicarbonates.
- Bicarbonates :
Il s’agit de sels dont la teneur élevée rend le suc alcalin = élève le pH

- Enzymes :
o Les trypsines = enzymes protéolytiques = lysent les protéines
o Les amylases = enzymes glucolytiques = lysent l’amidon
o Les lipases = enzymes lipolytiques = lysent les graisses

Les enzymes présents dans le suc pancréatique sont donc nécessaires à la dégradation
des protéines, des sucres et des graisses. Chaque jour, le pancréas sécrète 1,5 litre de
suc pancréatique qui se retrouve mélangés au contenu de l’intestin.

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Le pancréas – vue de face en coupe

Canal de Santorini

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