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PLAN DE TRAVAIL

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : PRATIQUE DE LA COMPTABILITE CONTINENTALE
CHAPITRE 2 : PRATIQUE DE LA COMPTABILITE ANGLO-SAXONNE
CHAPITRE 3 : APPERCU DES NORMES IFRS DANS LA PRATIQUE DE LA
COMPTABILITE ANGLO- SAXONNE ET CONTINENTALE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION

En 1493, le moine Luca Pacioli édite, en italien, le premier ouvrage qui traite de
comptabilité. Il vulgarise ainsi les pratiques commerciales utilisées par les commerçants du
nord de l’Italie, et la technique de tenue de compte « en partie double ». Son ouvrage publié à
Venise, il décrit le mécanisme de l’enregistrement en partie double. Jusqu’au XXe siècle, les
écrits comptables sont restés essentiellement des ouvrages techniques ou pédagogiques.
L’avènement de la société industrielle et le développement des sociétés par action à la fin du
XIXe siècle ont conduit les outils comptables à évoluer. Chaque pays a son propre système
comptable qui s’inscrit dans des environnements juridique, social, économique et culturel. Les
différents systèmes comptables (comptabilité générale ou comptabilité financière) avec leurs
spécificités nationales peuvent être rattachés plus ou moins à deux grands modèles comptables :
le modèle anglo-saxon et le modèle continental. Chaque modèle de comptabilité répond à des
caractéristiques précises incombant au cadre économique, juridique et culturel des pays
appartenant à chaque modèle.
CHAPITRE 1 : PRATIQUE DE LA COMPTABILITE
CONTINENTALE

La comptabilité, une pratique qui s’est développée dans le temps s’est étendue dans
l’espace, est utilisé dans tous les pays, cependant ni les mêmes règles sont appliquées, ni les
mêmes objectifs sont assignés de la comptabilité d’une nation à une autre. Chaque pays, élabore
un cadre conceptuel qui constitue le fondement théorique du système comptable appliquée en
cohérence avec le contexte économique et social, pour que les entreprises reflètent une image
fidèle de leur réalité économique. Selon le modèle comptable dit « continental », les
informations financières et comptables produites par les entreprises doivent servir, selon ce
modèle, prioritairement les créanciers. L’Etat à un rôle central dans les pays qui suivent ce
modèle, elle n’intervient pas seulement pour contrôler la création des richesses, mais aussi leurs
répartitions au niveau national (RICHARD, 1999). Donc l’Etat doit avoir des informations
fiables et complètes des entreprises pour qu’elle puisse jouer son rôle de régulateur du marché.
Pour cela, dans ces pays, le plan comptable remplace le cadre conceptuel comptable.

I – PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DU MODELE CONTILENTAL

Le référentiel continental, développé dans les pays où les banques et l’Etat joue un rôle
important dans la vie économique prend en considération les besoins d’informations d’une
gamme élargie des parties prenantes (stakeholders) (COLASSE), mais l’intérêt accordé aux
pouvoirs publics l’emporte sur les autres utilisateurs des informations comptables. En d’autres
termes, pour que l’information soit pertinente pour l’appréciation de la solvabilité de
l’entreprise, le principe qui apparait le plus adéquat c’est la juste valeur (fair value), mais dans
un contexte où la représentation comptable doit être conforme aux préoccupations de l’Etat,
l’évaluation au coût historique est le plus privilégié. Les agrégats retenus comme bases de
prélèvement d’impôt, se fondent sur « ce qui s’est passé » et non sur « ce qui est espéré ».

Le modèle continental, l’entreprise est perçue comme personne morale plus qu’un outil de
production, cette vision est due à travers des considérations d’ordre juridique, qui vont
influencer à leurs tours la présentation du bilan. Ce dernier ne représentera pas une image fidèle
de la situation financière de l’entreprise, mais son rôle se limite à une photographie de la
situation patrimoniale d’une entreprise à un moment donné.

Caractéristiques de l’école continentale :

• Approche patrimoniale
• Objectif d’ordre juridique, fiscal et statistique
• Plan comptable obligatoires
• Normalisation forte

Les pays concernés par ce modèle sont les suivants : Europe continentale, Afrique
subsaharienne francophone, pays du Maghreb, Liban, divers âys de l’Est, divers pays d’Asie.

II – LES METHODES D’EVALUATIONS

1) Les méthodes patrimoniales

La valeur patrimoniale est le premier élément de valorisation d’une entreprise. L’avantage


de l’utilisation de ces méthodes est la facilité de leur mise en œuvre et leur rapidité. Ces
méthodes patrimoniales d’évaluation regroupent la méthode de l’actif net comptable et la
méthode de l’actif net corrigé, appelée également somme des parties. Elles reposent sur
l’utilisation des données patrimoniales ou des données patrimoniales corrigé tels qu’on les
retrouve au bilan pour déterminer la valeur d’une entreprise. Explicitement, cette méthode vise
à évaluer les actifs de l’entreprise et à en soustraire la valeur de ses dettes pour obtenir l’actif
net comptable, appelé encore situation nette.

2) Les méthodes d’actualisations

En comptabilité, l’actualisation est une méthode comptable destinée à compenser les


conséquences de l’inflation dans les contrats. Contrairement à la révision, elle ne s’effectue
qu’une seule fois en début de contrat et non chaque mois. Le concept de base de ces
méthodes est de considérer que le cours actuel d’une action n’est que l’actualisation des
flux des revenus futurs attendus pour l’action. Ces flux des revenus futurs ne sont rien
d’autres que les dividendes.

III – EXERCICES

Exercice 1

Au 1er Janvier N, la situation des comptes de l’entreprise FOUACHE se présente comme suit :

Emprunt 30 000 £
Matériel de bureau et matériel informatique 7 400 £
Mobilier 2 340 £
Fond commercial 40 000 £
Stock de marchandises 3 380 £
Clients 7 280 £
Fournisseurs 16 700 £
Caisse 640 £
Banques 5 620 £
Capital 20 000 £

Après 12 mois d’activité, les comptes de bilan se présentent ainsi :

Emprunt 28 000 £
Clients 9000 £
Matériel de bureau et matériel informatique 6 800 £
Mobilier 2000 £
Fond commercial 40 000 £
Valeur mobilière de placement 2 500 £
Stock de marchandises 1 460 £
Fournisseurs 9 300 £
Caisse 360 £
Sécurité sociale (dettes) 500 £
Etat (dettes) 1000 £
Banques 2700 £
TAF : Etablissement des bilans au 1er janvier N et au 31 décembre N.

SOLUTION

A- Bilan au 31 décembre N

Actifs Exercice Passif Exercice N


N
Actif immobilisé Capitaux propres
Immobilisation incorporelles Capital 20 000
Fonds commercial 40 000 Résultat de l’exercice 6 020
Immobilisation corporelles
Matériel de bureau 6 800
Mobilier 2 000
Total I 48 800 Total I 26 020
Actif circulant Dettes
Stock en cours 1 460 Dettes financières
Créances clients 9000 Emprunt 28 000
Valeurs mobilières de placement 2 500 Dettes d’exploitation
Disponibilités (1) 3060 Fournisseurs 9 300
Dettes fiscales et sociales (2) 1500
Total II 16 020 Total II 38 800

Total général 64 820 Total général 64 820

(1) 2700 (Banques) + 360 (Caisse) = 3060£


(2) 1000 (Etat) + 500 (Sécurité sociale) = 1500 £

B – Calcul du résultat
Le résultat se calcule par différence entre :
Résultat = Total de l’actif – Total du passif
AN : Résultat = 64 820 – (20 000 + 38 000) = 6020 £
Le résultat se place dans la rubrique des « capitaux propres ». Il correspond à la variation des
capitaux propres :
Résultat = Capitaux propres au 31/12/N – Capitaux propres au 31/12/N AN : (26 020 –
20 000) = 6 020 £
CHAPITRE 2 : PRATIQUE DE LA
COMPTABILITE ANGLO – SAXONNE

La normalisation comptable aux Etats-Unis s’est faite d’abord selon une méthode inductive
dans le sens où les normes comptables ont été élaborées à partir des pratiques. Elle s’est faite
ensuite selon une méthode déductive depuis la création en 1973 d’un organisme privé chargé
de la normalisation comptable, le FASB (Financial Accounting Concepts) qui s’est doté d’un
cadre conceptuel. Bien que le FASB reconnaît que les utilisateurs des informations financières
sont multiples, il privilégie néanmoins les actionnaires, actuels ou potentiels, et les créanciers.
Cette étude reflète une conception très restrictive des utilisateurs de l’information comptable,
une conception très actionnariale (shareholders) qui contraste avec la conception française
traditionnelle qui retient une pluralité de parties prenantes (Colasse, 2001).

La comptabilité anglo-saxonne se caractérise fondamentalement par un système


d’enregistrement unique qui suit en continu les différentes phases du cycle grâce à la
technique de l’inventaire permanent.
Fortement influencées par le caractère coutumier du droit, les normes comptables anglo-
saxonnes sont principalement issues des directives élaborées par la profession comptable. Aux
États-Unis, celle-ci est représentée par l’American Institute of Certified Public Accountants
(AICPA) qui joue un rôle primordial en matière de normalisation, surtout depuis que cet
organisme a favorisé la création en 1973 d’un organisme indépendant de normalisation, le
Financial Accounting standards Board (FASB) qui constitue la principale source du droit
comptable américain.
Le FASB travaille en collaboration avec la commission des opérations boursières (Security
and Exchange Commission). Il a pour mission, d’une part, de rédiger un cadre conceptuel
c’est-à-dire un ensemble de normes destinées aux normalisateurs qui constitue la clé de voute
de la normalisation américaine (normes SFAC) et, d’autre part, de publier les normes
comptables à destination des praticiens (SFAS). Ces dernières forment le referentiel
comptable americain appelé Generally Accepted Accounting Principles (GAAP).
Contrairement au droit français, ou la comptabilité sert les intérêts d’une multiplicité
d’utilisateurs (créanciers, actionnaires, salariés, Etat….), l’information comptable dans les
pays anglo-saxons doit surtout permettre aux investisseurs de prendre des décisions
rationnelles. Dans ce contexte, la protection des actionnaires est un souci constant dans
l’élaboration des états financiers.
La hiérarchie des objectifs et des principes comptables est également une source de disparités
entre les deux systèmes. Dans les pays anglo-saxons, une plus grande liberté est accordée au
chef d’entreprise dans l’élaboration et la présentation des états financiers, en raison du
principe dominant de true and fair view auquel le droit comptable européen s’est rallié plus
tardivement avec l’objectif d’image fidèle et du principe de l’importance relative. De cette
volonté de traduire le plus exactement possible la réalité économique découle le principe de
prééminence de la réalité sur l’apparence (substance over form). Ce principe permet
notamment aux entreprises anglo-saxonnes de déroger à une règle comptable lorsque son
application aurait pour conséquence de fausser la réalité économique.
Les autres principes fondamentaux anglo-saxons sont assez similaires à ceux que l’on trouve
dans les pays d’Europe :
⁻ Cout historique (historical cost) ;
⁻ Indépendance des exercices (time period concept) ;
⁻ Permanence des méthodes (consistency) ;
⁻ Continuité d’exploitation (going concern) :
Concernant les obligations de tenue des livres comptables et d’établissement de documents de
synthèse, celles-ci varient selon les lois sur les sociétés commerciales propres à chaque pays
ou même chaque Etat. Comme en France, les livres comptables obligatoires consistent
généralement en un livre journal (record general entry) et un grand livre général (general
ledger). En revanche, il n'existe pas de plan comptable obligatoire dans les pays anglo-saxons,
chaque entreprise pouvant déterminer le sien en fonction de ses besoins.
Les états financiers (financial statements) obligatoires sont généralement les suivants :
⁻ Un bilan (balance sheet)
⁻ Un compte de résultat (statement income)
⁻ Un état des mouvements dans les comptes de réserves et de report à nouveau
(statement of changes in retained earnings)
⁻ Un tableau de variation des capitaux propres (statement of changes in stockholders
equity)
⁻ Un tableau des flux de trésorerie (statement of cash flows)
⁻ Des notes annexes (notes to the financial statements)

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