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LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUE
L’entreprise évolue dans un environnement, avec lequel elle interagit. L'analyse stratégique
consiste à porter un diagnostic sur la situation de l'entreprise dans son environnement.
Il s'agit d'un diagnostic externe et interne. Le diagnostic externe porte sur l'étude de l'environnement,
de la concurrence et du domaine technologique pour en dégager les menaces et les opportunités.
Le diagnostic interne porte sur l'appréciation des forces et faiblesses de l'entreprise.
Pour rendre le raisonnement stratégique plus pertinent, il est nécessaire d’effectuer, au préalable une
segmentation stratégique visant à fournir au dirigeant une représentation du champ concurrentiel à
l'échelle appropriée.
I- LA SEGMENTATION STRATÉGIQUE :
I.1 – Le domaine d’activité stratégique
Remarque : on parle parfois de secteur d’activité de l’entreprise pour désigner un DAS. Ce terme
a alors un sens différent du secteur d’activité défini par l’INSEE qui « regroupe des entreprises
de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même activité principale (au regard de la
nomenclature d'activité économique considérée) ».
Le DAS est un lieu de partage de ressources et de savoir-faire, il est lié au métier (ce que
l’organisation sait faire) :
Il correspond à une même chaîne de valeur (PORTER).
Un métier peut correspondre à plusieurs DAS (il existe alors une synergie importantes entre ces
DAS).
Plusieurs compétences métiers peuvent servir un même DAS.
Le « métier » est au centre des stratégies actuelles.
DESRUMEAUX (2008) définit les DAS à partir de la technologie permettant de servir le client
(investissements, compétences), des types de clients (homogénéité et concurrence) et des besoins
satisfaits :
Type client servi
DAS
Besoin satisfait
Technologie
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Le DAS est différent du segment marketing qui est défini plus finement (demande homogène, cible
relevant d’un même « mix » à moyen terme). Un DAS peut correspondre à plusieurs segments de
marché ou segments marketing.
Illustration :
Segment marché 3
Demande Offre
Découpage par différence Type de clientèle Concurrence
Besoin, critère d’achat Technologie
Mode de distribution Structure des coûts
Regroupement par analogie Substituabilité Synergies, partage de
ressources
+ Frontières géographiques (pour identification des concurrents)
En toute hypothèse, la définition d’un DAS est liée à des produits (variété des produits, besoin
satisfait, substituabilité, technologie).
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Il s’agit de l’ensemble des variables qui influent sur l’entreprise sans que celle-ci ne puisse exercer
d’influence en retour.
L’environnement général (macro environnement) influence certains DAS ou l’ensemble de
l’organisation.
Son diagnostic :
- fait ressortir les facteurs significatifs pour l’entreprise ;
- hiérarchise les facteurs.
La méthode d’analyse PESTEL est un guide du diagnostic de l’environnement basé sur une liste des
composantes environnementales à étudier :
L'approche classique vise à déterminer les menaces et opportunités de l'environnement afin que
l'entreprise s'y adapte.
Une mutation de l'environnement peut constituer une opportunité lorsque l'entreprise va pouvoir
améliorer sa position concurrentielle. On parle de menace dans le cas inverse, lorsque la mutation de
l'environnement risque d'engendrer une position concurrentielle plus défavorable.
L’environnement général étant peu prévisible, l’analyse peut être complétée par des scénarios :
- recherche de facteurs ou de combinaisons signifiants ;
- formulation d’hypothèses crédibles concernant ces facteurs (hypothèse favorable ou défavorable) ;
- si nécessaire, scénario « catastrophe » ;
- validation collective.
« L’environnement spécifique » regroupe les éléments qui influencent directement l’entreprise mais
sur lesquels celle-ci peut agir plus ou moins en retour. L’influence sur ces variables dépend avant tout
de l’importance de l’entreprise (taille, surface financière…)
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L’ Offre =
- Structure du secteur d’activités (plus que les produits)
- Capacités de production
- Structures des coûts – répartition
- Charges fixes / variables
- Économies d’échelle – effet d’expérience –
- Barrières à l’entrée – à la sortie
Le Groupes Stratégiques =
a) La veille
La veille stratégique désigne les démarches de l'entreprise dont l'objectif vise à collecter des
informations sur les évolutions de l'environnement. C'est une surveillance organisée de
l'environnement qui fournit des informations utiles et facilite la prise de décision.
La veille s’appuie sur une collecte d’informations auprès de sources externes (salons, presse, sites
Internet…) comme de sources internes (études mercatiques,…)
b) La prospective
A partir des informations recueillies grâce à la veille, les décideurs vont essayer de prévoir les
tendances futures. Les aléas étant nombreux, on ne peut plus faire une seule hypothèse de
développement. Les entreprises utilisent donc la méthode des scénarios: la situation future est décrite
au travers de plusieurs hypothèses qui vont d'un scénario pessimiste à un scénario optimiste.
Dans la phase d'élaboration des scénarios, les outils mathématiques et statistiques, alliés à la puissance
de calcul de l'informatique, sont souvent utilisés.
Plus les composantes de l’environnement sont dynamiques (évolution rapide) et complexe, et plus
l’incertitude environnementale augmente.
1. Le métier
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a) Définition
Le métier correspond aujourd'hui à un ensemble de compétences que l'entreprise maîtrise et
qui lui permettent de se différencier des concurrents. Le métier correspond à un "territoire"
économique sur lequel les membres et les partenaires de l'entreprise s'attendent à la voir évoluer.
Exemple pour Disney: le loisir des enfants.
Le comportement stratégique d'une firme est directement lié à sa définition du métier qu'elle exerce:
ainsi, Michelin se considère comme un manufacturier de pneumatiques alors que des concurrents
(Pirelli, Dunlop, Goodyear) se définissent comme des spécialistes du caoutchouc.
Le métier donne à l'entreprise un avantage concurrentiel, une identité, une spécificité et une
vocation.
L'objet de l'analyse concurrentielle est d'apprécier la compétitivité d'une entreprise face à ses
concurrents.
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Des outils spécifiques d'analyse comme le cycle de vie du produit, l'effet d'expérience existent,
complétés par des modèles d'analyse plus globaux comme les outils de gestion de portefeuille
d'activités.
1) Le cycle de vie
a. Les 4 phases
L’observation des ventes de produit dans le temps a permis de constater qu’un produit suivait 4 phases
formant un cycle de vie :
La phase de lancement : le produit est créé et nouvellement mis sur le marché. La concurrence
est faible et le taux de croissance des ventes moyen. L’entreprise investit beaucoup pour faire
connaître son produit, mais les ventes ne couvrent pas encore ces dépenses : les résultats sont
négatifs.
La phase de développement : les ventes se développent fortement et attirent les premiers
concurrents. Les résultats s’améliorent et les bénéfices augmentent.
La phase de maturité : les ventes se stabilisent à un haut niveau ; la concurrence est nombreuse
et vive. De ce fait les marges diminuent.
La phase de déclin : les ventes diminuent et les concurrents les plus faibles disparaissent.
b. Intérêt de ce concept
Le cycle de vie du produit est un concept qui a été transféré à l’nalyse des DAS. C’est un outil
d’analyse stratégique car lorsqu’on a identifié la phase d’un DAS, on va faire des choix adaptés :
L’avantage concurrentiel diffère selon la phase du cycle de vie. En phase de lancement,
l’avantage technologique est souvent prépondérant alors qu’en phase de croissance c’est la force
des implantations commerciales qui fera la différence. En phase de déclin, c’est la maîtrise des
coûts qui est indispensable.
Le risque concurrentiel diffère également : en phase de lancement, la concurrence est
inexistante mais elle va s’accroître au fur et à mesure que le produit ou DAS devient attractif.
En outre, lorsqu’une entreprise gère plusieurs produits ou DAS, elle va chercher à équilibrer son
portefeuille d’activités entre les domaines en lancement, à maturité et en déclin. (cf la matrice BCG)
2) L’effet d’expérience
Le Boston Consulting Group a déterminé par l’observation que le coût unitaire d’un produit (en
monnaie constante) diminue d’un pourcentage fixe – de 10% à 30% - chaque fois que la production
cumulée double.
L’effet d’expérience est représenté par une courbe : l’axe horizontal exprime le temps et l’axe vertical
suit l’évolution du coût unitaire.
L’effet d’expérience constaté en milieu industriel provient de divers éléments :
Les économies d’échelle : qui correspondent à un étalement des frais fixes (RD, immobilisations,
communication…) sur des séries de production longues
L’effet de taille : qui permet à une grosse entreprise de négocier des tarifs préférentiels auprès de
ses fournisseurs et de ses banques.
L’effet d’apprentissage : avec l’expérience, le temps nécessaire à l’accomplissement d’une tâche
diminue ; la productivité augmente.
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L’innovation : l’accumulation d’expérience permet d’apporter des amélioration soit au niveau de
la conception des produits, soit au niveau de leur fabrication.
De l’effet d’expérience, on déduit que l’entreprise qui a la plus grosse production obtiendra la
coût unitaire le plus bas : cela entraînerait uniquement des stratégies de volume : forte production,
prix de vente bas, démarche commerciale agressive.
Mais, n’oublions pas que les FCS sont divers et que la différenciation des produits, la capacité à
innover, la fiabilité des produits,… sont autant d’atouts qu’un prix de vente faible.
3) Le portefeuille d’activités :
L’entreprise qui a plusieurs DAS gère l’ensemble de manière cohérente et équilibrée. Plusieurs outils
existent.
PdM
Elevée Faible
Croissance
Forte
Faible
4 catégories apparaissent :
DILEMME : DAS à forte croissance où l’entreprise est peu importante. C’est souvent le cas
pour des secteurs nouveaux ; on les qualifie de dilemme car ils peuvent assurer le développement
de demain mais nécessitent aujourd'hui de gros investissements.
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VEDETTE : forte croissance, position de l’entreprise dominant. Ces DAS génèrent de fortes
liquidités, demandent des investissements pour maintenir la position concurrentielle dominante.
C’est le secteur le plus dynamique de l’entreprise.
VACHE A LAIT : position dominante, croissance modérée ou faible. Les liquidités sont
importantes et les investissements ralentissent énormément. C’est le secteur qui génère le plus de
bénéfices dans l’entreprise.
POIDS MORT : souvent des DAS vieillis, en déclin où l’entreprise est en situation difficile. La
question du retrait est à envisager.
Un portefeuille équilibré permet à une entreprise de dégager aujourd’hui des bénéfices, mais aussi
laisse entrevoir des secteurs qui seront porteurs demain.
C. LES 5 FORCES
Selon le schéma d'analyse proposé par Michaël Porter, cinq forces commandent la concurrence :
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- un secteur atomisé ;
Une baisse ou une faible croissance des ventes exacerbent l'affrontement concurrentiel car les gains
de volumes de ventes ne peuvent se faire qu'au détriment d'autres entreprises (jeu à somme nulle).
Remarque : dans l'industrie, le risque d'affrontement est plus important car les coûts
fixes sont plus élevés. Les entreprises désirent par dessus tout réaliser un volume de
vente important, quel que soit le niveau de prix, afin de couvrir une partie de leurs
coûts fixes.
2. L'atomisation du secteur
Il s'agit ici d'une situation où les concurrents sont nombreux et dont les parts de marché sont à peu
près équivalentes donc peu élevées.
Ceci a pour effet d'augmenter l'intensité concurrentielle.
Remarque : Il en est de même si la qualité des produits vendus par chacun des
concurrents est quasiment identique.
En cas de très faible différenciation des produits, les gains concurrentiels se font à
travers de faibles niveaux de prix. Ce sont donc ceux qui pratiquent les prix les plus
bas qui verront leurs parts de marché augmenter.
Finalement, force est de constater que lorsque les coûts de changement de marque pour les
consommateurs sont faibles, voire nuls, la concurrence s'en trouve exacerbée.
C'est le cas notamment pour une entreprise qui n'est pas parvenue à imposer, sur l'ensemble du secteur,
son image de marque et à se distinguer, grâce à elle, dans l'esprit du consommateur.
Il s'agit ici d'obstacles face auxquels l'entreprise peut éprouver des difficultés à liquider l'activité sans
coûts de sortie.
Il peut s'agir de la difficulté d'abandonner une activité sans nuire à une autre ou de l'impossibilité
de recycler des actifs trop spécifiques.
La possibilité que de nouveaux acteurs décident de se lancer dans une activité est une menace
permanente qui plane sur l'ensemble du secteur.
- l'attrait exercé par le nouveau secteur (marché en forte croissance, volumes de vente
importants, peu de concurrents) ;
- les profits substantiels des firmes déjà présentes qui attisent les convoitises.
Le plus souvent, la dissuasion se fonde sur l'existence de barrières à l'entrée (obstacles à franchir
avant de pouvoir prétendre à l'installation dans le nouveau secteur).
Une barrière à l'entrée peut également être liée à la pratique d'un faible niveau des prix.
A qualité du produit et à services rendus équivalents, la possibilité de proposer un prix de vente
inférieur constitue pour les entreprises déjà présentes un avantage compétitif pratiquement
impossible à surmonter pour la nouvelle concurrence.
- subventions publiques ;
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Il s'agit ici de rechercher d'autres produits qui peuvent répondre au même besoin que le produit du
secteur.
Leur détection n'est pas facile car ils peuvent se situer dans des secteurs d'activité en apparence très
éloignés de celui qui est concerné.
Les rapports de force ne concernent pas uniquement les concurrents entre eux mais également la
relation client-fournisseur.
Leur situation de quasi-monopole pour la distribution des produits renforce leur pouvoir de
négociation.
3 facteurs augmentent la capacité de négocier de ce type de clients :
- les clients constituent des débouchés très importants pour le fournisseur (plus des
deux tiers des ventes des produits alimentaires y sont réalisés) ;
- les coûts de changement de fournisseurs sont presque nuls pour ces distributeurs
(produits faiblement différenciés et normalisés).
Néanmoins, dans certains cas le pouvoir de négociation est en faveur des fournisseurs.
E. Le pouvoir de négociation des fournisseurs
Le pouvoir de négociation des fournisseurs est renforcé dans les situations suivantes :
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Le schéma des cinq forces concurrentielles de Porter permet à l'entreprise de mieux appréhender son
environnement immédiat, voire de le contrôler.
L'entreprise peut ainsi mettre en perspective ses potentialités ou ses vulnérabilités par rapport à la
concurrence afin de décliner les éléments qui peuvent permettre de la devancer.
C'est pourquoi, il est indispensable d'analyser les forces concurrentielles qui s'exercent sur
l'entreprise afin que le manager puisse définir un positionnement stratégique le plus rationnel
possible en fonction de l'environnement concurrentiel.
IV – le diagnostic interne
Définition : le diagnostic interne a pour objectif d’analyser les forces et les faiblesses de l’entreprise et
celle de ses DAS et de comparer ses forces et faiblesse à celles de la concurrence afin d’évaluer la
position relative de l’entreprise.
Pour cela, il existe trois démarches.
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a- Activités primaires
Ce sont celles qui participent directement à la fabrication et à la vente de produits. Elles sont
spécifiques à l’entreprise étudiée et concernent les phases successives du cycle de production depuis la
gestion des entrants jusqu’à l’offre de produit et service au client :
Logistique interne : gestion, stockage des entrants
Production : transformation des entrants en sortants
Logistiques externes : distributions des outputs vers le consommateur final
Commerce et vente : marketing
Services : SAV,…
b- Activités de soutien
Elles participent indirectement au cycle de production et de vente. Les actions de soutien sont
communes à toutes les entreprises. Elles sont communes aux différents produits proposés et/ou aux
différents DAS.
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Les outils présentés permettent à la fois de synthétiser les analyses diagnostiques et de guider ces
mêmes analyses en induisant un questionnement et une démarche.
La matrice SWOT, établie sous une forme simplifiée pour un DAS ou l’ensemble de l’organisation,
reste actuellement un moyen pratique de guider et de résumer un diagnostic stratégique.
POSITIF NEGATIF
INTERNE FORCES FAIBLESSES
- S1 - W1
- S2 - W2
- … - …
EXTERNE OPPORTUNITES MENACES
- O1 - T1
(Dont PESTEL pour - O2 - T2
environnement - … - …
général)
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Remarque : la matrice peut être complétée par une colonne proposant des évolutions ou des
améliorations et des lignes en bas de tableau pour poser des préconisations stratégiques.
CONCLUSION
Le diagnostic stratégique :
Est une étape nécessaire et un outil indispensable avant tout choix et toute décision
stratégique.
Il permet d’éviter des erreurs dans les estimations des ressources et des moyens disponibles
pour faire face aux diverses pressions de l’environnement de l’entreprise.
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A. Le domaine de compétences
Préciser les notions de domaine de compétence
Le domaine de compétence correspond à l’ensemble des connaissances, savoir-faire et
équipements essentiels à l’exercice du métier principal de l’entreprise et qui lui confère
une compétence distinctive dans son univers concurrentiel.
Identifier le domaine de compétence permet de déterminer la bonne affectation des
ressources afin de conserver un avantage concurrentiel.
Par exemple, la firme Honda a pour domaine de compétence la conception et la fabrication
de moteurs. Maîtrisant les technologies liés à la fabrication de moteurs, on comprend mieux
que cette entreprise ait choisi une stratégie de développement de produits comme les motos,
le matériel de motoculture, les moteurs nautiques, l’automobile..
Dans le domaine des compétences fondamentales à maîtriser pour avoir un avantage
concurrentiel, on trouve de plus en plus la maîtrise des technologies ;
Lorsque les technologies maîtrisées par l’entreprise sont distinctives, exclusives elles
concourent à donner à l’entreprise un avantage concurrentiel.
La technologie se définit comme l’application concrète de connaissances scientifiques et
techniques à la conception, développement et fabrication d’un produit.
NB : la technologie est plus ou moins importante selon le métier de l’entreprise ; mais
l’évolution de nos modes de travail et des équipements existants font que la maîtrise
technologique tend à devenir incontournable.
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B. Le potentiel technologique
Une entreprise utilise de nombreuses technologies, mais elles n’ont pas toutes la même
importance. Le dirigeant doit donc faire un inventaire technologique puis un classement des
technologies dans un portefeuille technologique.
On appelle patrimoine technologique l’ensemble des savoirs et savoir-faire que l’entreprise
met en jeu dans ses activités.
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Il apparaît qu’une technologie a un cycle de vie comme un produit :
Phase de démarrage : la mise au point de la technologie nécessite de gros
investissements et l’efficacité est encore à prouver.
Phase de croissance : la technologie st de plus en plus maîtrisée, les progrès sont
importants et amènent des gains de productivité et des sources de différenciation.
Phase de maturité : la limite des performance est atteinte, même de gros
investissements en R&D n’apportent que peu de gains. Des technologies de substitution
apparaissent.
Phase de déclin : la firme doit se désengager progressivement et investir dans de
nouvelles technologies.
Investir dans le développement se fait en tenant compte de la courbe en S démontré par M.
PORTER. Le potentiel de performance d’une technologie suit une courbe en S en fonction
des ressources investies. Une entreprise, selon cette courbe, doit se poser la question : quand
faut-il utiliser la technologie 2 plutôt que la 1 ?
Il faut déterminer le moment où l’investissement dans une technologie 1 n’apportera pas de
rentabilité supplémentaire et où l’investissement dans une technologie 2 devient essentiel.
Mais ce choix doit également tenir compte de l’importance de l’innovation car une nouvelle
technologie peut modifier complètement un marché : disque vinyle et compact disque /
pneu conventionnel et pneu radial /
C. L’INNOVATION
1. Définition
Potentiel de R & D, Potentiel d’innovation
L’innovation correspond à l’offre d’un produit ou service nouveau. L’innovation peut
concerner soit le produit, soit le processus de fabrication, soit le mode de commercialisation,
soit l’organisation même de l’entreprise.
L’innovation technologique : c’est la mise en œuvre de nouvelles matières, nouveaux
composants, nouveaux procédés de fabrication… Exemple : des poêle en Kevlar, le nouveau
microprocesseur Intel Pentium IV…
L’innovation commerciales : nouvelle présentation du produit, e-commerce…
L’innovation organisationnelle : mise en place de procédures nouvelles, d’un mode de
production différent (structure par réseaux, méthode de juste à temps).
L’innovation institutionnelle : mise en place de lois ou normes nouvelles par les
pouvoirs publics. Ex : déclaration de TVA par formulaires électronique, …
L’importance de l’innovation est à prendre en compte. Il y a :
L’innovation radicale correspond à un changement profond par rapport au passé, ainsi
le réseau de satellites a permis de passer des radiotéléphones à la téléphonie mobile
actuelle.
L’innovation incrémentale correspond à une suite d’améliorations modestes, de
nouveautés.
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