tice et la uérité, jusqu'à dëtruire les fonde-
ments de tout€ Autorité, 0n n'en uoit pas
sion de quelques évêques, per-
mettent la reprise du culte
public. Gorotiesta, mort entre-
temps, aurait peut-être proclamé l'auto-
ugues Kéroly: Lo véritoble histoire des
feros, Les Editions de [homme nouveou, nomie temporelle du 1aïcat chrétien et
2006,2i4 poges, 20 € (cf. notre entretien continué le combat. Mais le général
poge 33). Degollado, qui le remplace, préère cesser
I Jeon Meyer: Apocolypse et le feu. Les Cristeros, pour-
révolution ou Mexique. Lo guerre tant pârtout vlctorleux,
des Cristeros (l 926- I 929), déposent donc les armes. Le
Gollimord, coll. Archives, 1924, mouvement de défense de la
240 poges, 5,24 €. Jeon Meyer
liberté religieuse a vécu, les
o été le premier historien fron-
çois ô s'intéresser, por des ko-
organisations militantes sont
voux de gronde ompleur, oux dissoutes. Partout est imposée
Cristeros. So gronde thèse, lo une Acrion Carholique srricre-
Cristiodo (2500 poges), publiée ment dépendante des bureaux
lo première fois en I 973, en de l'épiscopat. La normalisa-
espognol, en est ô lo lZ" édi-
tion, mois n'o iomois été
tion révolutionnaire suit la
publiée en Fronce. Jeon Meyer normalisation cléricale et, sauf
en o tiré deux ouvroges: quelques poches de résistances
Apocolypse et révolution ou Mexique. Lo et reprises sporadiques, 1es
guerre des Cristeros (1.926-1929) el Lo catholiques mexicains vont comme des
Christîode. L'Eglise, l'Etot et le Peuple dons lo agneaux à l'abattoir.
Révolution mexicoine ( I 926- I 929), Poyot,
1974 (épuisé1.
e insurrection
r Jeon-Louis Picoche: Cristeros, Clovis,
,l5,50 lé time
2006,490 poges/ €.
Agrégé d'espognol, bon
ledn-Louis Picoctre Pie XI reviendra plusieurs
connoisseur de lo question,
l'outeur nous offre là un excel- : ^+^ÿr l\ fois sur la geste héroïque des
lent romon hisiorique pour les Cristeros: en 1932, dans l'en-
odolescents (14 ons minimum) cyclique Acerba Animi, il vante
qui mélonge personnoges et
l'inlassable dévouement des
foits réels orec de sympothiques
figures romonesques. Une excel- prêtres mexicains auprès des
lente foçon de foire découvrir combattants; en 1937, Pie XI
l'histoire des Cristeros ô vos écrit une mise au point aux
gronds enfonts. prélats mexicains: o Quand le
Une réussite. pouuoir se dresse contre la jus-
La NBr r N'179 r FEVRIER 2007
comment on Pourrait condamner les citoyens
qui iunissent pourdéfenc/re la nation et se
defendre eux-mêmes, par les moyens légiti-
mes appropriës. contrc ceux qui Progr/tm-
ment étatiquement leur malheur. [...]
L'utilisation de ces moyens, /'exercice des
droits ciuiques et politiques dans toute leur
dmpleur, qui inclut les problèmes d'ordre
Puremerut matérie/ et technique ou de
défense par les ttrmes, ne sont d'aucune
manière de la compétence d.u Clergé ni tle
lAction Catholique. ,
Quelle leçon en tirer quant à i'usage
chrétien des armes ? Saint Thomas
d'Aquin enseigne à raison que la vertu de
force consiste davantage à supporter qu'à
attaquer: c'est pourquoi l'acte suprême de
force, c'est le martyre. Mais Ia patience
peut aussi exiger que 1'on sorte
l'épée: le cliché selon quoi un
saint ne saurait toucher aux
ârmes matérielles est absurde et
ravageur. car il laisse croire
qu'on ne peut en faire qu'un
usage brutal et injuste (3). Saint
Thomas précise la double logi-
que de la patience : o [l y a deux façons tle
ne pas résister au mal. La première consiste
à pardonner une injure personnelle. Cette
manière d'agir peut intéresser la perfection,
quand elle est suggérée par le salut d'autrwi.
La secondt consiste à tolérer pati€mment
I'infure que /'on fait aux (tutres: cette
manière rl'agir relèue cle I'imperfection ou
même est uicieuse, si I'on est en situation de
pouuoir résister à celui qui inflige cette
injure ,
(4). 11 faut donc parfois se battre,
et il peut être licite, et même obligé, en
certaines ciLconstances, de prendre les
armes terrestres.
Mais pour Ie saint, y a-t-il d'autre issue
que la résistance passive ? User du glaive
ou du fusil, même en état de légitime
défense, n'est-ce pas une fai-
blesse ou du moins le signe
d'une vertu imparfaite, quand
Ie Christ lui-même n'a pas usé
de ce droit à la légitime défense,
et que les Apôtres s'off'rirent
tous aux bras de leurs persécu-
teurs sans leur opposer d'autres
armes qu€ celle de la parole ?
Ainsi, pour certains, la guerre
matérielle ne serait jamais jusre,
ou relèverait d'une justice basse
et mondaine sans rapport avec
Ia vraie justice, divine...
Charles Péguy répond à ces der-
niers: o Celui qui fait jouer la
prière et le sacrement pour se d.is-