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Mise en contexte

Depuis ses premières heures, le marché des assurances au Congo colonial et post colonial était
caractérisé essentiellement par le transfert de primes vers les sociétés d’assurances à
l’étranger, ce qui avait pour conséquence une faible contribution du secteur au développement
socio-économique du pays, malgré la multiplicité des sociétés actives sur le territoire. Lors de
la nationalisation du secteur en 1966, un monopole a été accordé à la Société Nationale
d’Assurances « SONAS ». Cette période qui à durée 50 ans pendant lesquels nous noterons
une inadéquation du modèle de gestion monopolistique du secteur à la demande grandissante
et au dynamisme de l’économie, cela ayant pour résultat un taux de pénétration très faible,
une timide exploitation des produits d’assurances et une culture biaisée de l’assurance au sein
de la population.
Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a donc jugé nécessaire de
libéraliser le secteur des assurances s’appuyant sur une nouvelle législation uniforme,
moderne et complète afin de se conformer aux standards internationaux en la matière et que le
pays, les opérateurs, les bénéficiaires, et la population de manière générale, puissent tirer tous
les bénéfices d’un secteur des assurances florissant.
C’est ainsi que a été promulgué la Loi n°15/005 du 17 mars 2015 portant Code des
Assurances, suivi par le Décret n°16/001 du 26 Janvier 2016 portant création, organisation et
fonctionnement de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances dans le but
d’animer ce marché nouvellement libéralisé. Les fondations sont ainsi posées pour un
développement rapide et harmonieux du marché des assurances en République Démocratique
du Congo.
Problématique
Malgré les opportunités qu’il offre, le taux de pénétration de l’assurance en RDC est très
faible par rapport à d’autres pays de la région. De plus, le secteur est confronté à une
réglementation insuffisante et à un manque de confiance de la part des consommateurs. Cela
soulève une problématique importante : « Comment développer le secteur des assurances
en RDC pour améliorer la protection financière des consommateurs et favoriser la
croissance économique ? »
Pour répondre à cette question principale, trois questions spécifiques peuvent être posées :
 Quelles sont les barrières à l’entrée pour les assureurs en RDC ?
Cette question permettra d’identifier les facteurs qui limitent la concurrence et l’expansion du
secteur des assurances en RDC, tels que la réglementation, la perception négative de
l’assurance par les consommateurs et les obstacles liés à la distribution et à la logistique.
 Comment les consommateurs congolais perçoivent-ils l’assurance et quelles sont leurs
attentes ?
Il est important de comprendre la perception des consommateurs congolais de l’assurance et
de leurs attentes en termes de produits et de services. Cette question permettra d’identifier les
obstacles psychologiques et culturels à l’achat d’assurance en RDC, ainsi que les opportunités
pour les assureurs de proposer des produits adaptés aux besoins locaux.
 Comment les assureurs s’adaptent-ils aux contraintes et aux opportunités du marché
congolais ?
Cette question permettra d’identifier les stratégies que les assureurs peuvent utiliser pour
répondre aux besoins des consommateurs congolais et pour s’adapter aux contraintes et aux
opportunités du marché local. Cela peut inclure l’innovation de produits, la formation de
partenariats avec des acteurs locaux et la mise en place de canaux de distribution efficaces.

En somme, la problématique du développement du secteur des assurances en RDC est


complexe et multidimensionnelle. Les questions spécifiques posées permettront de mieux
comprendre les obstacles et les opportunités pour les assureurs en RDC, et d’identifier les
stratégies qui peuvent être mises en place pour améliorer la protection financière des
consommateurs et favoriser la croissance économique.
Hypothèses

H1 : Les barrières à l'entrée pour les assureurs en RDC seraient principalement liées à la
réglementation et à la logistique. Les assureurs devraient obtenir une licence pour opérer en
RDC, ce qui peut être un processus long et coûteux. De plus, la distribution et la logistique
pourraient être difficiles dans un pays où les infrastructures sont souvent limitées.

H2 : Les consommateurs congolais auraient une perception négative de l'assurance en raison
d'un manque d'éducation financière et de la méfiance envers les institutions financières. Les
attentes des consommateurs seraient principalement liées à la transparence, à la simplicité et à
la pertinence des produits d'assurance proposés.

H3 : Les assureurs s'adapteraient aux contraintes et aux opportunités du marché congolais en
proposant des produits d'assurance adaptés aux besoins locaux et en établissant des
partenariats avec des acteurs locaux tels que les banques et les microfinanceurs. Les assureurs
pourraient également utiliser des canaux de distribution innovants tels que les technologies
mobiles pour atteindre les consommateurs congolais.
METHODES ET DONNÉES D’ANALYSE
Pour récolter les données recueillies sur le terrain, nous avons eu recours aux méthodes et
techniques suivantes :
0.4.1.Méthodes
 Méthode descriptive
Il nous a paru impérieux de faire recours à la méthode descriptive qui est définit comme une
méthode qui consiste à analyser un phénomène et à présenter convenablement tous les
éléments qui le compose. Celle-ci nous a permis de décrire les différents services fonctionnels
et opérationnels de l’entité.
 Méthode analytique
Cette méthode est définit comme étant une analyse systémique de toutes les informations ainsi
que les données récoltées. Celle-ci nous a permis d’analyser les données chiffrées recueillies
sur terrain.
 Méthode statistique
La méthode statistique nous a aidé à quantifier, à chiffrer et à présenter les résultats de notre
recherche sous forme de tableaux et graphiques.
0.4.2.Techniques
 La technique documentaire
Nous avons utilisé cette technique pour rassembler, lire et analyser la documentation à notre
disposition. Il s’agit des ouvrages, rapports scientifiques et des ateliers de formation, des
articles publiés dans des revues ainsi que d’autres livres ayant trait à notre sujet de recherche.
La technique documentaire nous a aidé à faire le parcours des ouvrages et autres écrits relatifs
à la gestion budgétaire pour cerner le cadre théorique de notre sujet.
 L’interview
Nous avons opté pour un entretien structuré sur base d’un guide conçu et rédigé par nous
même. Cela nous a valu une collecte aisée des données, tout en évitant l’étiquette
d’évaluateur.

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