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Genèse de l’abolition en France

Robert Badinter
Dans Histoire de la justice 2023/1 (N° 34), pages 149 à 153
Éditions Association Française pour l'Histoire de la Justice
ISSN 1639-4399
ISBN 9782111577329
© Association Française pour l'Histoire de la Justice | Téléchargé le 10/04/2023 sur www.cairn.info via Ecole Normale Supérieure - Paris (IP: 129.199.59.249)

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DOI 10.3917/rhj.034.0149

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Genèse de l’abolition en France
Robert Badinter
ancien garde des Sceaux
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Élections après élections, on faisait état de l’abolition. La droite, sur ce
point, était plutôt favorable au maintien de la peine de mort, avec de brillantes
exceptions, et je songe en particulier à Pierre Bas, à Philippe Seguin – qui était un
grand abolitionniste – ou, encore, au centre, à Bernard Stasi 1. Cela correspondait,
de l’autre côté de l’hémicycle, au groupe communiste – avec de vieux militants
de l’abolition – et au groupe socialiste, dont nombre d’entre eux étaient particu-
lièrement passionnés de la cause de l’abolition – et je salue, à cet égard, Raymond
Forni 2, qui a beaucoup lutté pour l’abolition dans le cadre de la Ve République
et a été un militant très important lors des débats parlementaires. La différence
était que la doctrine de la gauche, c’était l’abolition, tandis que pour la droite et
le centre, c’était affaire de choix individuels.
Parmi les candidats de 1981, au moment où la question devenait première
dans le cadre des débats – avec une intensité que l’on ne mesure pas aujourd’hui –,
Monsieur Chirac s’était montré partisan de l’abolition, mais il évoquait toujours
une peine de remplacement, sans que l’on sache d’ailleurs très bien ce que le terme
voulait dire ; il y avait, à cet égard, une équivoque complaisamment entretenue.
En réalité, l’on ne substitue pas un supplice à un autre supplice et encore moins
quand le premier entraîne le terme de la vie de celui qui y est soumis, mais cela
permettait, d’une certaine manière, d’esquiver la réponse, en tout cas de la différer.
Du côté des candidats de la droite à l’élection de 1981, il y avait surtout le président
Giscard d’Estaing, qui avait fait exécuter trois condamnés à mort, notamment
Ranucci – dont nul ne sait aujourd’hui s’il était innocent ou coupable –, ce garçon
qui avait 22 ans au moment de son exécution et qui n’avait jamais eu affaire à la
justice 3. Le président Giscard d’Estaing avait là engagé l’avenir, et sa réélection, je
le crains, n’aurait pas signifié l’abolition. Du côté de la gauche, les communistes
étaient depuis toujours acquis à l’abolition – du moins à l’Ouest, et notamment en
France, mais pas dans les pays qui étaient soumis à un régime communiste –, et
du côté des socialistes, la grande tradition humaniste de Jaurès – reprise par Léon

1.  Pierre Bas (1925-2015), député de Paris, membre du Rassemblement pour la République ; Philippe Seguin
(1943-2010), député des Vosges, membre du Rassemblement pour la République, vice-président de l’Assem-
blée nationale ; Bernard Stasi (1930-2011), député de la Marne, membre du Centre des démocrates sociaux,
composante de l’Union pour la Démocratie Française.
2.  Raymond Forni (1941-2008), député socialiste du Territoire de Belfort, fut président de la Commission des
lois à compter de juillet 1981 et rapporteur du projet de loi portant abolition en France de la peine de mort.
3.  Christian Ranucci fut poursuivi pour l’enlèvement et le meurtre, en juin 1974, d’une fillette de huit ans.
Condamné à mort le 10 mars 1976 par la cour d’assises des Bouches-du-Rhône, il fut exécuté le 28 juillet
suivant dans l’enceinte de la prison des Baumettes, à Marseille ; son pourvoi avait été rejeté par la Cour de
cassation et sa demande de grâce refusée par le président Giscard d’Estaing.

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Blum – soulevait encore les foules dans les meetings. C’est là une des explications
de ce qui fut le choix décisif de François Mitterrand.
François Mitterrand savait qu’on le considérait comme un Machiavel, un
virtuose de la politique ; il voulait montrer, en prenant une position aussi antago-
niste avec la majorité du public, qu’il était également un homme de conviction.
Pour celui qui est susceptible d’appuyer sur le bouton de l’arme atomique, il est
en effet important de montrer qu’au regard de ses convictions il ne fléchit pas.
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Il y avait là une part d’intuition politique, et puis longtemps après, à la suite de
conversations d’ordre privé, je me suis dit qu’il y avait aussi quelque chose que je
ne percevais pas à cette époque-là : c’est que Mazarine 4 l’écoutait, et que devant
cette fillette qu’il aimait à la passion il ne pouvait pas être autrement. En tout cas,
quelles que soient les motivations complexes de la déclaration, celle-ci était aussi
nette que possible, et cela voulait dire que, s’il était élu, il se refuserait à toute
pratique de la peine de mort ; et, il faut bien le rappeler, au regard des institutions,
à la condition que la majorité parlementaire fût de gauche, il saisirait le Parlement
d’une loi tendant à l’abolition. C’est ce qui arriva.
Je tiens à affirmer, car souvent on a dit « le président Mitterrand ou vous-
même avez méconnu l’opinion publique », que c’est inexact ; je le dis clairement
et fermement, non ! parce que ce n’est pas dans les sondages que se trouvent la
loi et la démocratie ; la loi et la démocratie, c’est au moment où le programme
élaboré par le ou les candidats est présenté par eux et soumis aux citoyens ; c’est
là que se noue le contrat. Le contrat pour la législature à venir, c’est le programme
pour lequel a voté la majorité des citoyens ; c’est l’engagement démocratique. Ici,
Mitterrand l’avait dit aussi clairement que possible à tous les Français et c’était
dans le programme de tous les députés de gauche ; les Français avaient voté pour
François Mitterrand, pour une majorité de gauche, l’abolition était donc la consé-
quence ; à cet égard, je n’ai jamais eu le sentiment que nous ayons méconnu le
fonctionnement de la démocratie.
Les choses étant ce qu’elles sont, il restait à faire passer la loi, et cela n’était
pas si simple. Il fallait d’abord gagner les élections législatives – ce qui survint –,
et puis, pour le garde des Sceaux que j’étais – et qui venait d’être nommé après
Maurice Faure 5 –, il fallait obtenir un jour prochain pour qu’intervienne l’abolition.
Il se passait quelque chose que seuls les spécialistes de la chose judiciaire avaient
mesuré, mais qui n’était pas pour autant imprévisible : depuis le début de l’année
judiciaire 1980-1981, le nombre de sentences de mort en France n’avait cessé de
croître. On dira que c’était le résultat de l’insécurité, mais je pense que la cam-
pagne, si réussie au point de vue des esprits en faveur de la loi Sécurité et Liberté
– avec l’utilisation de spots à la télévision, ce qui ne s’était jamais vu jusqu’alors
avec un projet législatif –, quelques crimes, comme toujours, sanglants, avaient
mobilisé l’opinion publique et cela se sentait dans les verdicts ; notamment un,
devant la cour d’assises de Paris où, pour la première fois depuis vingt ans, une

4.  Fille de François Mitterrand.


5.  Maurice Faure (1922-2014), radical-socialiste, était le prédécesseur de Robert Badinter à la Chancellerie ;
il avait été garde des Sceaux en mai-juin 1981, dans le premier gouvernement de Pierre Mauroy.

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Robert Badinter

condamnation à mort avait été prononcée, contre Philippe Maurice 6. D’autres


avaient suivi en province. Et, de façon saisissante. Depuis l’élection de François
Mitterrand, il y avait eu comme une floraison de sentences de mort en quelques
semaines, trois si j’ai bonne mémoire, ce qui était stupéfiant. Cependant, pour
qui voulait l’analyser, c’était très significatif de ce qui allait advenir.
Pourquoi ? Parce qu’à partir du moment où les jurés savaient que le président
de la République, de par son engagement moral, gracierait tous les condamnés à
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mort, ils exprimaient leur votum mortis, mais le président de la République accor-
dant certainement sa grâce, cela ne devenait qu’un vœu formel. Ils exprimaient
une indignation légitime au regard de l’atrocité du crime ; c’était une protestation
contre le crime, mais cela n’avait pas de conséquence pour leur conscience. Cela
s’était vu notamment en Belgique, où l’on n’avait pas aboli la peine de mort, où
le nombre de condamnation à la peine capitale était important, mais où la grâce
était la règle.
En France, je me souviens avoir dit à François Mitterrand après ma nomi-
nation : « Écoutez, nous allons avoir toujours plus de condamnations à mort à partir
de la rentrée judiciaire. Vous assisterez à cela et vous serez amené à gracier tous ces
condamnés ; vos adversaires en profiteront alors pour dire que c’est une forme de mépris
du peuple qui, à travers les décisions des jurés, veut qu’il y ait condamnation à la peine
capitale, ce sera politiquement désastreux, et j’ajoute que ce sera difficile, très difficile,
à mesure que le temps s’ écoulera, d’aboutir à l’abolition. » François Mitterrand
m’a alors rétorqué : « Et bien pour une fois, politiquement vous avez raison ; nous
tiendrons donc une session extraordinaire les quinze derniers jours de septembre, avant
la rentrée du Parlement. » À ce moment-là seulement, je lui ai dit : « De surcroît,
Monsieur le président, vous ne croyiez tout de même pas que j’aurais été le garde des
Sceaux d’une justice de mort ; même avec vous graciant… »
Puis nous avons alors commencé à parler d’autres choses…
C’est dans ces conditions qu’est intervenue la session extraordinaire du
15 au 30 septembre 1981. Parlementairement, cela signifiait quelque chose qui
n’a pas été perçu par le public, mais seulement par les professionnels. La décision
de l’Assemblée ne faisait aucun doute ; les électeurs avaient désigné une large
majorité de gauche qui s’était prononcée en faveur de l’abolition, donc cela ne
souffrait pas de difficultés autres que le débat lui-même à l’Assemblée, mais cela
c’était affaire de conviction et d’éloquence ; le résultat était acquis d’avance. Au
Sénat, les augures me disaient : « Là, vous avez affaire à des rapières aiguisées, à des
hommes habiles, à des parlementaires ayant beaucoup d’expérience et qui vont vous
promener en bateau ; vous allez voir fleurir des peines de substitution, la majorité
sénatoriale étant de droite et ayant d’ailleurs voté le dernier texte de Monsieur Peyrefitte
disant qu’ il est urgent d’attendre 7 ; vous serez forcé de faire la navette – car j’avais

6.  Philippe Maurice a été condamné à mort par la cour d’assises de Paris le 28 octobre 1980 pour complicité
de meurtre et meurtre sur agents de la force publique. Son pourvoi en cassation fut rejeté en mars 1981, mais
le 25 mai suivant, quatre jours après son investiture, François Mitterrand, nouveau président de la République,
lui accorda sa grâce.
7.  Alain Peyrefitte (1925-1999) fut garde des Sceaux de mars 1977 à mai 1981 et fit voter, en février 1981, la
très controversée « loi Sécurité et Liberté ».

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fait savoir qu’ il ne saurait être question de recourir à la procédure d’urgence. Vous en
avez pour au moins une année parlementaire !» On retrouvait là l’hypothèse que
j’avais évoquée devant François Mitterrand.
Au Sénat il y avait une majorité de droite qui s’était prononcée déjà en faveur
de la peine de mort, mais liberté avait été donnée à tous les sénateurs de voter selon
leur conscience. Pendant deux jours, j’ai alors pu apprécier les beautés du régime
parlementaire et j’ai compris pourquoi certains grands hommes politiques que
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j’ai connus étaient si attachés à la République parlementaire. Parce que c’est au
moment où les grands politiques non seulement s’expriment, mais convainquent ;
c’est le moment où des alliances se font entre des hommes et des femmes de sensi-
bilités politiques diverses qui, sur un point précis, engagent leur conscience. C’est
exactement ce qui s’est passé. J’ai mesuré à ce moment-là ce qu’était la véritable
éloquence parlementaire, qui ne se confond pas avec l’excellence de la rhétorique ;
c’est quelque chose de plus subtil. J’ai vu, pendant l’intervalle des sessions, des
groupes singuliers, dans la salle des fêtes du Sénat – une salle de style très Napo-
léon III, début de Troisième République où il y a beaucoup d’or et de velours, ou
bien dans les embrasures des fenêtres, se tenir de petits groupes pour des conci-
liabules étonnants entre chrétiens et communistes. C’était vraiment une grande
atmosphère parlementaire et nul ne savait comment les choses allaient tourner.
Finalement, après deux jours de débats – et des débats de qualité –, il y a eu
un dernier affrontement, entre Edgar Faure 8 et moi ; Edgar Faure, intellectuel
d’une grande culture historique et juridique, avait déposé un dernier amendement
tendant à réserver la peine de mort aux cas particulièrement douloureux : les
vieilles dames assassinées, les mères, etc., par des hommes dans la force de l’âge,
ce qui, naturellement, suscite une indignation légitime. Je lui ai répondu que
toutes les victimes étant également pitoyables la discrimination n’avait pas lieu
d’être. Le Sénat a rejeté l’amendement d’Edgar Faure ; j’ai alors reçu un mot de
Maurice Schuman 9, qui n’appartenait pas à un groupe politique de gauche, mais
qui était un homme d’une grande élévation morale et doué de qualités patriotiques
supérieures, me disant, en substance : « Il faut finir maintenant. Faites savoir à vos
amis qu’ il faut être bref. » J’ai donc demandé une suspension de séance ; il y a eu
une réunion de groupe, réunion au cours de laquelle j’ai fait savoir que le moment
de l’abolition était venu. Des amendements ont été retirés très vite, sans débat.
Ce matin du 30 septembre 1981 est intervenu le vote. Pour être anecdotique
mais néanmoins fidèle à ce qui s’est passé, je dois dire que j’ai pensé que la cause
de l’abolition allait triompher. L’heure est arrivée et, à dessein, ou par une sorte de
reconnaissance particulière pour le grand Hugo, le plus grand des abolitionnistes,
je me suis approché du pupitre où il siégeait – il y a d’ailleurs une plaque qui le
rappelle – et j’ai posé ma main sur lui au moment même où s’affichait le résultat

8.  Edgar Faure (1908-1988), alors sénateur du Doubs non inscrit, avait occupé de très nombreuses fonctions
politiques : député jusqu’en 1980 ; président de l’Assemblée nationale de 1973 à 1978 ; ministre d’État, ministre
des Affaires sociales de 1972 à 1973 ; ministre de l’Éducation nationale de 1968 à 1969 ; président du Conseil
des ministres de 1955 à 1956 ; ministre des Finances en 1952.
9.  Maurice Schuman (1911-1998), sénateur du Rassemblement pour la République, avait occupé de mul-
tiples fonctions parlementaires et gouvernementales depuis la Libération (député, secrétaire d’État, ministre
délégué et ministre d’État).

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Robert Badinter

des votes 10, parce que c’était Hugo qui, entre tous, avait ouvert la voie des esprits
et des cœurs à l’abolition de la peine de mort. C’était un hommage que je tenais
à lui rendre, car c’en était fini de la peine de mort. Il était midi trente.
Il faisait très beau – je m’en souviens parfaitement – ce matin du 30 sep-
tembre 1981 ; le brouillard s’était dissipé ; j’ai dit à mon directeur de cabinet que
je n’allais pas aller à la Chancellerie ; je voulais réfléchir à tout ce qui était advenu ;
je suis sorti du Sénat, j’ai parcouru le jardin du Luxembourg, où il y avait déjà
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des enfants qui étaient là et qui jouaient avec leurs bateaux sur le grand bassin ;
je me suis assis et je les ai regardés ; j’ai eu un sentiment particulier, si fort… puis
je suis retourné chez moi par les allées du Luxembourg, en me disant que la peine
de mort n’existait plus, et c’était en effet fini.

10.  Les sénateurs votent le projet de loi portant abolition de la peine de mort le 30 septembre 1981 par 160 voix
contre 126, dans les mêmes termes que les députés le 18 septembre précédant (par 363 voix contre 117).

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