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Pathologies chirurgicales

Pathologie générale
1. Brûlures étendues récentes
2. Anévrysmes artériels
3. Fractures ouvertes des membres
4. Ostéomyélites aigües
5. Anévrysmes artério-veineux
6. Tumeurs primitives des os
Tête, cou, thorax, rachis
7. Traumatismes crânio-cérébraux
8. Adénopathies cervicales
9. Cancer de la langue
10. Tumeur du corps thyroïde
11. Tumeurs du sein
12. Mal de POTT
13. Fractures du rachis
14. Traumatismes du thorax
15. Hernies diaphragmatiques
Abdomen
16. Contusion
17. Complications des ulcères gastro-duodénaux
18. Lithiase biliaire
19. Pancréatites aigües
20. Kystes hydatiques du foie
21. Occlusion intestinale aigüe
22. Appendicite aigüe
23. Invagination intestinale aigüe
24. Cancers du côlon
25. Cancer du rectum
Appareil urinaire- appareil génital
26. Tumeurs des reins
27. Tuberculose uro-génitale
28. Cancer du testicule
29. Grossesse extra-testiculaire
30. Fibromyomes utérins
31. Cancers de l’utérus
32. Tumeurs de l’ovaire
33. Complications des avortements
Bassin et membres
34. Fractures du bassin
35. Fractures du col fémoral
36. Fractures de jambes
37. Fractures du cou de pied
38. Coxalgies
39. Traumatisme de l’épaule

PATHOLOGIES
CHIRURGICALES
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Pathologies chirurgicales

COLLECTION
INTERNAT DE
COTE D’IVOIRE.
Par Dr. Evrard Kouamé YAO

PATHOLOGIES
CHIRURGICALES

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Pathologies chirurgicales

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PATHOLOGIES GENERALES

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Pathologies chirurgicales

Q1 BRULURES ETENDUES RECENTES  1er degré et 2e degré superficielle

INTRODUCTION  Brulures profondes


Destruction du revêtement cutané voire du tissu  Traitement chirurgical
sous-jacent par la chaleur sous toutes ses formes :  2e degré profond et 3e degré
 Chimique / Radiation / Electricité / thermique
Intérêts :
 Epidémiologique : fréquent / brulures
thermiques / accident domestique
 Diagnostic : positif est clinique
 Thérapeutique : urgence thérapeutique
 Pronostic : esthétique, fonctionnel et vital

I. PHYSIOPATHOLOGIE
Dualité : 2. Etendue
 Lésion locale : fonction de la profondeur, MEJ les  Règle des 9 de WALLACE chez l’adulte
pronostics fonctionnel et esthétique  Organes génitaux externes = 1%
 Retentissement général : fonction de l’étendue,  Tête et cou = 9%
MEJ le pronostic vital  Chaque membre sup. = 9% X 2
 Chaque membre inf. = 18% x 2
A. AU NIVEAU LOCAL  Chaque face du tronc = 18% x 2
1. Profondeur
 1 DEGRE
er

 Histo : destruction couche cornée


(superficielle) de l’épiderme + respect de la
membrane basale
 Clinique : Erythème douloureux + œdème+-
 Guérit en quelques jours
 2e DEGRE SUPERFICIEL :
 Histo : destruction couche cornée +
destruction partielle de la membrane basale
 Clinique : (décollement épidermique +
sérosité)  phlyctène à paroi épaisse reposant  Table de LUND et BROWDER chez l’enfant
sur un socle érythémateux + hyperesthésie +  Tête et cou = 18 % à la naissance.
exsudat+++, œdème  Membres inférieurs = 9% x 2 à la naissance
 Guérit en 15 jours  Le score UBS évalue le risque vital
 2ème DEGRE PROFOND : UBS = % de SCB + 3 X SB profonde
 Histo : destruction totale de la membrane  UBS= 50 : brulure sévère
basale + persistance de quelques enclaves  UBS= 100 : brulure grave
épidermiques  UBS sup. 200 : brulure gravissime
 Clinique : phlyctène à paroi fragile zone mal
vascularisée et pâle et hypoesthésie, B. CONSEQUENCES GENERALES
exsudat+- BRULURE  NECROSE CUTANEE  LIBERATION de
 3 DEGRE : destruction totale de l’épiderme et
ème TOXINES dans la circulation sanguine  REACTION
du derme INFLAMMATOIRE GENERALISEE évoluant en 3
 Histo : destruction totale de l’épiderme et du périodes
derme 1. Période initiale (48 premières heures)
Dominée par le CHOC HYPOVOLEMIQUE
 Clinique : escarres de coloration brune parfois
 Du à :
mince + anesthésie, œdème sous l’escarre
« Trou capillaire » = hyperperméabilité capillaire 
Remarques
Exsudation et extravasion plasmatique
 Brulures superficielles
 Conséquences :
 Cicatrisation spontanée

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 Cliniques : hypo volémie avec signes de choc / 2. Examen physique


œdème / plasmorragie Sujet complètement dévêtu en urgence
 Biologiques : hémoconcentration EXAMEN GENERAL
 Si hypo volémie non compensée  libération  Etat conscience
d’amines pressives   Etat cardiovasculaire
 Souffrance des territoires brulés  FC, Pouls, TA, coloration
 Ulcère de stress  Etat respiratoire
 Anoxie cérébrale  FR / signes de lutte
 IRF  Etat d’hydratation :
2. Période secondaire (après les 48h)  Soif / pli cutané / sécheresse muqueuse /
Risque de SURCHARGE VASCULAIRE oligurie
 Du à : EXAMEN LOCAL
 Résorption des œdèmes Consigné sur 2 schémas (face antérieure et face
 Apports parentéraux (remplissage) massif postérieure) et permet d’établir un pronostic
 IRF (Les reins lésés ne réagissent plus)  Profondeur : difficile à préciser car en général, il
 Conséquences : OAP et Anurie s’agit d’associations de brulure de profondeur
 Précautions : variable. Seule l’allure évolutive précisera la
 Diminution des apports profondeur de l’atteinte.
 Dialyse  Etendue
3. Classique maladie des brulés  UBS= %SCB + 3 x SB profonde
Cercle vicieux : Infection - Dénutrition (l’une  UBS= 50 : brulure sévère
favorisant l’autre)  UBS= 100 : brulure grave
 UBS sup. 200 : brulure gravissime
II. ETUDE CLINIQUE  Siège
TDD : brulure étendue récente  Engage le Pc vital immédiat :
thermique  Face, cou et VAS / périnée
A. CLINIQUE
Renseigne sur les 6 critères de gravité :  Engage le Pc fonctionnel articulaire : les zones
 Agent, Circonstances de survenue de pli de flexion
 Mains et pieds
 Terrain : âge extrême, tares
 Genoux et coudes
 Profondeur
 Cou et paupières
 Etendue
 Engage le Pc fonctionnel des 5 sens
 Localisation
Yeux / Oreilles / Nez / Langue / Pulpes des
 Lésions associées
doigts
1. Interrogatoire
Au terme du bilan, une réanimation s’impose
 Traumatisme :
RECHERCHE DE LESIONS ASSOCIEES
 Date / lieu / heure Fracture / Abdomen / Lésions oculaires / Intoxication
 Circonstances : au CO
 Accidents domestiques : 70%
 Accidents professionnels : 20% B. PARACLINIQUE
 Accidents de la voie publique : 5% Apprécie retentissement
 Agent causal :  NFS, groupe sanguin/rhésus
 Gaz / Flamme / Electricité  Ionogramme sanguin
 Temps de contact et 1er soins éventuels  Urée, Créatinine, Glycémie
 Traumatisé :  Protidémie / bilan d’hémostase
 Age : plus grave aux âges extrêmes ; Règle de  Réserve alcaline
BAUX = (âge + SCB) > 50 (grave)  ECG / RX pulmonaire
 Signe fonctionnel : douleur plus ou moins
intense C. COMPLICATIONS
 Antécédents
Diabète / Ethylisme / HTA/ Epilepsie

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 Cardio-pulmonaire :  A la période initiale (48 premières heures)


OAP / Thrombophlébite / Embolie pulmonaire  Conditionnement
 Rénales : IRF / IRO  Déshabiller / Rincer / Couvrir (réchauffer) si
 Infection urinaire non fait
 CPK digestives  Voie veineuse centrale ou 02 VVP
Hémorragies / Ulcères de stress  Sonde urinaire
 CPK neurologiques : Coma / Délire  Sonde nasogastrique
 Dénutrition  Sonde nasale d’oxygénation ou intubation
 Tardives trachéale avec ventilation assistée
 Chéloïdes / Cicatrice hypertrophique  Remplissage vasculaire
 Raideur articulaire  Formule d’EVANS
 Rétraction tendineuse  Q= 2ml x poids (kg) x SCB (%)
 Q/2=colloïdes et Q/2= cristalloïdes
FORMES CLINIQUES  Valable si SCB est inf. à 50%
1- Brulures électriques  Formule de BAXTER ou PARKLAND
Contexte évocateur. Plus grave  Q=4 ml x poids (kg) x SCB (%)
2- Brulures chimiques  Ringer Lactate
 Plus grave  Quelle que soit la SCB
 Acides forts : Dans ces 2 protocoles, la moitié des quantités
Chlorhydrique / sulfurique / nitrique / calculées sont à passer en 8h et l’autre moitié durant
fluorhydrique les 16h suivantes.
 Bases fortes : potasse / soude  De la 24ème à la 48ème heure, les quantités à
 Responsables de projection punctiforme perfuser sont réduites de moitié par rapport
3- Brulures par radiations aux quantités effectivement administrées à
Contexte évocateur J1.
 Le débit des perfusions est adapté selon la TA,
III. TRAITEMENT la PVC et la diurèse qui doit être maintenue
Urgence médico-chirurgicale++++ entre 0,5 et 1,5 cc/kg/h chez l’adulte (et
A. BUTS 2ml/kg/h chez l’enfant)
 Assurer une hémodynamique efficace  Catécholamines souvent
 Lutter contre l’hyper métabolisme
 Dobutamine : 7,5 gamma/kg/mn
 Normaliser les fonctions vitales altérées
 Dopamine : 5-7,5 gamma/kg/mn
 Assurer une bonne cicatrisation
 Lutter contre :
 Prévenir et traiter les complications
 Thromboses : HBPM
 Ulcère de stress :
B. MOYENS ET INDICATIONS
SUR LES LIEUX DE L’ACCIDENT  Anti H2 + Pansements gastriques
 Retirer le sujet  Utilisation rapide de la voie digestive pour
 Eteindre les flammes apports nutritionnels
 Déshabiller complètement  Douleur et anxiété :
 Rincer avec de l’eau Valium / Fentanyl / Trabar / Anxiolytiques
 Couvrir avec pansement sec et stérile  Infection
 Si possible : SAT + Antibiothérapie
 Intubation / Ventilation assistée si dyspnée  Soins locaux
 Voie veineuse centrale ou 2VVP  Si 1er et 2e degré superficiel :
 Perfusion de Ringer Lactate  Topiques locaux
 Antalgiques de classe III  Exposition à l’air libre
 Immobilisation axe cou-rachis et membres  Si 2e degré superficiel :
 Transfert médicalisé à l’hôpital en USI Cicatrisation dirigée avec pansements occlusifs
A L’HOPITAL au tulle gras
Urgence médico-chirurgicale extrême  Si 2e degré profond ou 3e degré :
Hospitaliser en USI Chirurgie (greffe ou lambeau)

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 A la période secondaire et tertiaire  Stade II : fissuration


 Réanimation hydro-électrolytique  Stade III : rupture
Adaptée avec contrôle de diurèse et ionogramme 3. Macroscopie (Trois types)
 Lutter contre la surcharge hydrique Fusiforme / Sacciforme
 Adapter les liquides de perfusion
 Diurétiques : Furosémide 20 mg
injectable
 Lutte contre dénutrition et infection
 Apports hypercaloriques
 Supplémentation en fer
 Vitaminothérapie
 Apports en oligo-éléments
 Kinésithérapie
Q2 ANEVRYSMES ARTERIELS SIGNES
II.
TDD : anévrysme de l’aorte abdominale
INTRODUCTION
Rupture acquise du parallélisme des bords d’une sous rénal, fusiforme, non rompu,
artère athéromateux
 sans solution de continuité de la paroi 1. Clinique
 avec augmentation localisée de son diamètre a. Circonstances de découverte
(>50%)  Fortuite
Intérêt :  à l’échographie
 Diagnostic : étiologies dominées par  au cours d’une laparotomie
l’artérosclérose  Douleurs
 Traitement essentiellement chirurgical  Lombaires / épigastriques
(revascularisation)  peu caractéristiques
 MEJ le pronostic vital par le risque majeur de  avec troubles du transit parfois (sténose
rupture duodénale)
 Signes orientant vers l’axe vasculaire
I. GENERALITES  Claudication intermittente
A. EPIDEMIOLOGIE  Masse abdominale battante
1. Fréquence et siège  Complications+++++
 Aorte abdominale ++++++++ b. Interrogatoire :
 Artères iliaques, fémorales, poplitées (homme)  Facteurs de risque
 Bronches supra aortiques (femme)  Date de début et évolution des signes
2. Age et sexe  Antécédents personnels et familiaux
 Entre 60-70 ans c. Signe physique
 Sex ratio 10H/1F (prédominance masculine) Masse abdominale vasculaire
3. Facteurs de risque +++  Inspection : Parfois visible à jour frisant
 Diabète / Obésité / Sédentarité  Palpation : masse médiane ou latéralisée
 HTA / Tabac / Alcool  Battante et pulsatile synchrone au pouls
 Ovoïde de volume variable
B. ANATOMIE PATHOLOGIQUE  Taille variable
1. Siège :  Expansive, écartant les doigts qui la palpent
 Site (signe pathognomonique mais inconstant)
 Aorte abdominale / thoracique  Siège variable : épigastrique, lombaire, péri
 Artères iliaque / poplitées / fémorales ombilical
 Par rapport à l’origine des artères rénales :  Peu mobile transversalement
 Anévrismes sus rénaux (rares) Signe de DE BAKEY : possibilité de passer le tranchant
 Anévrismes sous rénaux (plus fréquents) de la main entre la masse et le rebord costal affirmant
2. Stades le siège sous rénal
 Stade I : dilatation

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 L’auscultation : souffle systolique  Duodénum  syndrome occlusif


2. Examens complémentaires  Appareil urinaire  douleur, oligurie, urétéro
a) L’échographie hydronéphrose
Examen clé (dépistage+ surveillance)  Nerfs  névralgie sciatique, fémoro cutanée,
 Affirme le diagnostic crurale
 Mesure diamètre  Vertèbres  érosion d’un corps vertébral/
 Précise les limites lombalgies.
 Dépiste thrombose intra-sacculaire  VCI : OMI / phlébite
b) ASP (face/profil)
 Calcifications linéaires discontinues dessinant FORMES CLINIQUES
le sac anévrismal 1. Formes topographiques
 Erosion d’un corps vertébral de profil  Anévrisme thoraco abdominaux = anévrismes
 Ombre de la poche anévrysmale (opacité de sus rénaux
faible densité, mal limitée)  Rares, mais grave / Souvent syphilitique
c) TDM : (plus précis)  Douleurs solaires, troubles digestifs
Apprécie le contenu / le pôle supérieur /  Anévrisme aorto iliaque
retentissement  Signes sous ombilicaux souvent dans une fosse
d) L’artériographie (aortographie) iliaque
3. Evolution / complications 2. Formes étiologiques
Non traité : soit stable / soit complications dont le  Athérome (90%) ++++
plus redoutable est la rupture.  Syphilis (2e cause)
 Thrombo-embolies  Traumatiques
 Thrombose de la poche  Congénitaux (exceptionnel)
(Syndrome de LERICHE) 3. Les formes anatomiques
 Embolies artérielles distales  Fusiformes (athéromes / sous rénal)
(Ischémie aiguë des membres)  Sacciformes (syphilis / siège sus rénal)
 Infections
 Rupture B. BILAN
Accident le plus redoutable et le plus fréquent. 1. Bilan de l’anévrysme
Facteurs favorisants : BPCO / HTA / Forme de Siège / Etendue / Forme / Taille
l’anévrisme (Examens morphologiques)
 Rupture intra péritonéale 2. Bilan de retentissement
 Rare mais mortelle en peu de temps TGD / FOGD / UIV / Cavographie (compression)
 Tableau d’abdomen aigue chirurgical 3. Bilan de la maladie athéromateuse
 Hémopéritoine  Etat du lit artériel sous-jacent
 Choc hémorragique Claudication / syndrome de LERICHE /
 Rupture retro péritonéale artériographie / Echodoppler
 80% des ruptures / Urgence chirurgicale  Etat de la vascularisation cérébrale
 Syndrome fissuraire au départ : Douleurs Auscultation / Doppler des vaisseaux du cou /
abdominales + Collapsus modéré + fond d’œil
Ecchymose des flancs + Météorisé + défense  Etat vascularisation coronaire
abdominale + fièvre et signes physiques de Angor / IDM / HTA / ECG effort /
l’anévrysme  Autres anévrysmes
 CAT : Réa + intervention en urgence sinon 4. Pré thérapeutique
rupture vraie avec tableau d’abdomen NFS/ urée-créatinine/ glycémie/ transaminases…
chirurgical et choc hémorragique
 Rupture dans un viscère III. DIAGNOSTIC
 Duodénum : douleurs abdominales + A. POSITIF
hémorragies digestives  Facteurs de risque cardiovasculaire
 VCI : tableau d’IC à débit élevé avec vrai  Masse abdominale d’allure vasculaire
shunt sur FAV.  Echodoppler/ TDM
 Les compressions

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B. DIFFERENTIEL
Avant la rupture
 Masse abdominale (gastrique, colique ou
pancréatique) transmettant les battements
aortiques mais non expansifs
 Aorte athéromateuse calcifiée et déroulée chez
le sujet maigre
Lors de la rupture
 IDM (douleur rétro sternale en étau, irradiant au
poignet, déclenché au repos, non calmé par la
trinitrine)
 Infarctus du mésentère
 Pancréatite aiguë (douleur épigastrique, position
antalgique en « chien de fusil », lipasémie élevée)
 Dissection Aorte
 Rupture d’un KC du rein (hématurie totale,
douleur lombaire, Sd tumoral rénal, TDM)
TRAITEMENT
IV.
A. BUTS
 Rétablir la continuité vasculaire
 Prévenir et traiter complications

B. MOYENS
1. Hygiéno-diététiques
 Lutter contre les facteurs de risque
2. Prothèse endovasculaire
3. Mise en place de la greffe
 Après clampage – ouverture de l’anévrysme
 Oblitération des artères lombaires
 Mise en place de la prothèse

C. INDICATIONS
 Chirurgie urgente si
 Syndrome fissuraire
 Ruptures
 Si asymptomatiques :
 Surveillance si < 4cm
 Entre 4-5cm, chirurgie si augmentation
 Si > 5 cm, chirurgie

D. COMPLICATIONS POSTOP
 Cardiaques et cérébrales : IDM / Hémiplégie
 Nécrose colique
 Rénales : oligoanurie / IRA
 Pulmonaires : IRA / Encombrement
 Ischémie aigue des membres

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B. ANATOMO-PATHOLOGIE
1. Lésions cutanées
 Contusion / Décollement cutanée
 Risque de nécrose (d’ouverture) cutanée
secondaire
Classification de CAUCHOIX et DUPARC
Cette classification tient compte de l’état cutané. ++
 Type 1 :
 Plaie linéaire ou punctiforme
 Sans contusion, ni décollement
 Suture sans tension après parage
 Type 2 :
 Plaie contuse et / ou décollement cutanée
sans perte de substance cutanée
Q3 FRACTURES OUVERTES DE  Lambeaux de vitalité douteuse
JAMBE  Suture après parage possible avec tension
 Risque de nécrose cutanée secondaire élevé
INTRODUCTION  Type 3 :
Solution de continuité de la diaphyse des 2 os de la  Perte de substance cutanée
jambe avec existence d’une communication entre le  Non suturable après parage
foyer tibial fracturaire et l’extérieur par 2. Lésions musculo-aponévrotiques
l’intermédiaire d’une plaie.  Attrition
Cette définition exclue les amputations traumatiques  Broiement
de jambe et les écrasements de jambe.  Lésion musculaire à aponévrose ouverte
C’est une urgence traumatologique extrême  Lésion musculaire à aponévrose fermée 
Intérêt : hématome + œdème  syndrome de loges
 Epidémiologique : Fréquente chez le sujet 3. Lésions vasculo-nerveuses
jeune de sexe masculin  Artère tibiale antérieure et postérieure / Tronc
 Problème de couverture cutanée, infectieux et tibio-péronier
osseux  Nerf SPE (fibulaire commun) et SPI (sciatique
 Pronostique fonctionnel et vital poplitée interne)
 Urgence thérapeutique médico-chirurgicale / 4. Lésions osseuses
urgence traumatologique formelle  Selon le type
 Simple : transversal / oblique / spiroïde
I. GENERALITES  Complexe : bifocal / 3e fragment / comminutif
A. ETIOPATHOGENIE  Selon le siège :
1. Etiologies  1/3 supérieur ; 1/3 moyen ; 1/3 inférieur
 AVP ++++  Selon le déplacement :
 Accident de sport / accident de travail  Angulation (varus-valgus)
 Traumatisme balistique  Baïonnette
2. Mécanismes  Chevauchement
 Direct ++++  Décalage
 Impact de l’agent vulnérant sur le segment Classification de GUSTILLO – ANDERSEN
jambier / Haute vélocité
 Ouverture cutanée de dehors en dedans / II. SIGNES
Risque infectieux élevé A. TDD : fracture ouverte type 2 du
 Indirect 1/3 moyen des 2 os de la jambe
 Torsion et flexion de la jambe sur cheville de l’adulte jeune
bloquée / Basse vélocité
1. Clinique
 Ouverture de dedans en dehors / Risque On est amené à examiner aux urgences, un adulte
infectieux moindre jeune qui au décours d’un AVP a présenté un

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traumatisme ouvert de la jambe. L’examen aux  Hospitalisation


urgences va rechercher 3 urgences vitales  Voies veineuses (pour perfusion de SSI et
(cardiovasculaire, pleuropulmonaire, neurologique) prélèvement biologique notamment NFS et le
Devant ce tableau une réanimation en urgence groupe sanguin rhésus)
a. Interrogatoire renseigne sur  Antalgiques
 Le traumatisme  Nettoyage de la plaie + pansement stérile
Date-Lieu / Heure / Mécanisme / Circonstance/Geste  Sérothérapie antitétanique
effectué sur le lieu  Bi antibiothérapie
 Le traumatisé  Immobilisation dans une attèle plâtrée
 Identité / Antécédents / Profession/ Heure du postérieure cruro-pédieuse radio-transparente
dernier repas / Latéralité / Statut vaccinal/ Etat Le sujet est conduit par la suite à la radiographie
général avant le traumatisme/ Tare 2. Examens complémentaires
 Les signes fonctionnels Radiographie
 Douleur vive de la jambe  Incidences :
 Craquement  Jambe face et profil prenant articulations du
 Impotence fonctionnelle absolue genou et de la cheville
b. Examen clinique  Autres incidences : fonction du contexte
Prise des constantes hémodynamiques pour dépister  Résultats :
un état de choc.  Siège / Type du trait
Examen local  Nombre de fragment
Examen se fait sur un malade dévêtu après avoir pris  Déplacement
soin de découper le pantalon  Lésions associées
 Inspection :
 Diagnostic de l’ouverture : Plaie contuse, B. EVOLUTION
décollé, sans perte de substance cutanée située 1. Bien traitée
en regard du foyer de fracture laissant soudre Consolidation en 90-120 jours
du sang noirâtre incoagulable mêlé à des 2. Mal traitée, complications
lobules graisseux et/ou des fragments osseux  Complications secondaires
(témoignant qu’il s’agit du sang provenant du  Déplacement secondaire
canal osseux)  Nécrose cutanée : due à une
 Diagnostic de la fracture : Raccourcissement / - Contusion / Décollement cutané
Rotation externe (repose sur le plan d’examen - Suture sous tension
par son bord externe) / Abduction /  Infection
Angulation/la rotule regarde au zénith  Complications de décubitus
NB : prendre le membre en photo  Décompensation de tares
 Palpation à proscrire se fait avec des gants  Septicémie
stériles retrouve :  Syndrome de loges
 Douleur exquise  Complications tardives
 Mobilité anormale avec crépitation osseuse  Cals vicieux
 Inutile car dangereuse  Retard de consolidation
Examen locorégional recherche les complications  Pseudarthrose
immédiates:  Ostéite
 Complications vasculaires  Troubles trophiques : amyotrophie,…
 Coloration / chaleur des extrémités /
palpation des pouls d’aval (tibial antérieur et C. FORMES CLINIQUES
postérieur, pédieux) 1. Forme anatomo-pathologiques
 Complications neurologiques  Selon la classification de CAUCHOIX
 Troubles sensitifs et / ou déficit moteur  Type 1
Examen des autres appareils  Type 2
 Examen Rachis / Bassin / Abdomen / Thorax  Selon le siège
2. Selon l’âge
CAT EN URGENCE++++

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 Forme de l’enfant : fracture en « bois vert »,  Tiens compte au stade musculaire de 4


fractures plastiques… paramètres (4C de SCULLY) : coloration,
 Forme du sujet âgé : traumatisme minime contractilité, capacité à saigner, consistance.
(ostéoporose)  Ostéosynthèse à foyer ouvert = 2e temps
3. Formes associées  Plaque vissée / vissage / enclouage
 Polytraumatisme (une lésion compromet le  Fixateur externe
pronostic vital) 4. Rééducation
 Fracture étagée Précoce+++
 Genou flottant (fracture de jambe + fracture du
fémur homolatérale) : classification de FRASER C. INDICATIONS
 Luxation de hanche ou péronéo-tibiale Selon le type de CAUCHOIX et DUPARC
 Luxation ou fracture de la cheville Type 1 (traité comme une fracture fermée)
4. Formes symptomatiques  Avant la 6eh : parage + enclouage
 F.O isolée du tibia centromédullaire ou plaque vissé
 Formes compliquées de lésions vasculo-  Après la 6eh : parage + fixateur externe (ou
nerveuses plâtre cruro-pédieux)
 Fracture ouverte négligée Type 2
5. Formes étiologiques  Avant la 6e heure et si plaie propre : parage +
Les fractures balistiques échappent à toutes ostéosynthèse par fixateur interne (ou plâtre
classifications. cruro-pédieux)
TRAITEMENT  Après la 6e heure et si plaie septique : parage +
III. fixateur externe
Urgence thérapeutique médico- Type 3 et fracture ouverte négligée
chirurgicale à prendre en charge avant la 6e Parage et fixateur externe quelque soit le délai
heure +++++
A. BUTS D. SURVEILLANCE
 Stériliser le foyer de contamination Clinique : Pouls/ TA/ FR/ diurèse/ plaie/
 Lutter contre l’infection douleur/drain…
 Réduction anatomique et contention solide Radiologique : J0/J7/J21…
 Consolidation rapide avec récupération
fonctionnelle du membre
 Eviter les complications

B. MOYENS
1. Médicaux
 SAT 1500 UI en sous cutané
 Antalgiques :
PERFALGAN 1G X 3 / 24h en perfusion ; TRAMADOL
100mgX2 / 24h
 Antibiothérapie :
CEFTRIAXONE 1gX2 /24h ; METRONIDAZOLE 500mgX3
/ 24h ; +/- GENTAMYCINE
 Héparinothérapie
2. Orthopédiques
Réduction + Plâtre cruro-pédieux fenêtré
3. Chirurgicaux
 Parage de la plaie = 1er temps
 Se fait au bloc chirurgical et sous anesthésie
 Excision économique des berges et des parties
dévitalisées ou vouées à la nécrose, avec
ablation de corps étrangers

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Intérêt :
 Epidémiologique : surtout chez enfant et
adolescents ; 2ième cause d’infection ostéo-
articulaire de l’enfant
 Diagnostic : ponction métaphysaire +++
 Urgence médico-chirurgicale +++++
 Pronostic : vital et fonctionnel

I. GENERALITE
S
A. EPIDEMIOLOGIE
 Age : 06 ans
 Sexe : Prédominance masculine
 Fréquence : fréquent chez l’enfant et l’adolescent

B. ETIOPATHOGENIE
1. Terrain et facteurs favorisants
Nouveau-né / Drépanocytose / malnutrition /
traumatisme /Diabète
2. Agents pathogènes et porte d’entrée
 Agent pathogène :
 Staphylocoque doré dans la majorité+++
 Streptocoque / Haemophilus / E. coli
 Porte d’entrée :
 Cutanée / ORL / Digestive / Maternelle
3. Physiopathologie
Mécanisme = voie hématogène++++
 Facteurs favorisants l’atteinte métaphysaire :
 Ralentissement sanguin rhéologique (du à
l'artère nourricière qui après avoir pénétré l'os
se ramifie près de la plaque de croissance, puis
les vaisseaux capillaires se drainent dans des
plexus veineux).
 Rareté des cellules du système réticulo-
endothélial (macrophages) au niveau
métaphysaire
 Position du cartilage de croissance entre 02
fronts vasculaires (épiphysaire et
métaphysaire), sans anastomose entre eux ;
rendant la région métaphysaire fragile
 Diffusion de l’infection en 03 phases
 Phase congestive
Le développement des germes entraîne un œdème,
suivi d'une hyperpression locale (source de douleur) et
une thrombose.
Q4 OSTEOMYELITE AIGUE
 Phase de l’abcès sous périosté
En 48 heures, l'infection diffuse au périoste par les
INTRODUCTION
canaux de Havers, provoquant une inflammation puis
Infection métaphysaire osseuse survenant :
un décollement du périoste (abcès sous périosté).g
 Par voie hématogène
 A partir d’un foyer infectieux
 Phase de nécrose osseuse
 Au cours d’une septicémie
 Le plus souvent dû au Staphylocoque doré

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Pathologies chirurgicales

Ce décollement périosté rompt la vascularisation  Douleur pseudo fracturaire / sus-articulaire /


corticale, favorisant la nécrose osseuse. Si l'évolution circonférentielle /segmentaire/ Transfixiante
se poursuit, un séquestre peut apparaître. de part et d’autre.
 Classification ESSADAM DEGOUTH  Mobilisation passive douce du genou possible
 Particularités : (signes négatifs)++
 La théorie de TRUETA : le double front  Pas de choc rotulien
vasculaire épiphyso-métaphysaire apparaît à  Pas d’arthrite ni de d’épanchement
18 mois et disparaît vers 16 ans d'âge osseux.  L’articulation voisine est mobile et libre
Cela explique l'ostéoarthrite du nourrisson;  Pas d’adénopathie régionale
 Possibilité d’une contamination de URGENCE DIAGNOSTIC ET PRONOSTIC qui nécessite
l'articulation lors d'une ostéomyélite, lorsque  Ponction métaphysaire: liquide purulent +++
la métaphyse est intra-articulaire (hanche /  Examens autres appareils : porte d’entrée (ORL,
épaule / coude). urinaire, digestif, pulmonaire, cutané…)
2. Examens complémentaires
II. SIGNES  Biologie
A. TDD : OMA de l’extrémité  Syndrome inflammatoire biologique :
inferieure du fémur au stade de Hyperleucocytose à PNN / VS accélérée / CRP+ /
début de l’enfant orosomucoïde / Pro calcitonine
1. Clinique  Hémoculture répétées + antibiogramme
Début de la maladie est brutale caractérisée Mise en évidence du germe
par :  Liquide de ponction métaphysaire+++ : examen
 Signes fonctionnels cytobactériologique + antibiogramme
 Douleurs :  Imagerie
 Maitre symptôme  Radiographie face et profil :
 Spontanées Signes tardifs donc normale au début
 Localisées au genou  Œdème ou gonflement des parties molles
 Vives, intenses, brutales  Flou (raréfaction) métaphysaire
 Exacerbées par le moindre effort  Apposition périostée
 Circulaires de part en part dite de fracture  Effraction de la corticale
sans fracture  Echographie
 Respecte l’adage : « près du genou, loin du Abcès sous –périosté / image de lyse
coude »  Scintigraphie :
 Impotence fonctionnelle Hyperfixation métaphysaire
 Interrogatoire recherche 3. Complications
 Ostéomyélite chronique / Abcès de BRODIE
 Porte d’entrée
 Fracture pathologique / Atteinte du cartilage de
 Notion de traumatisme
croissance / ischémie aigue des membres /
 Facteurs favorisants
phlébite / syndrome de loge/ pandiaphysite / choc
 Signes généraux
septique
Syndrome septique : F° à 39-40° / frissons
/Tachycardie/ prostration / faciès altéré / sueurs /
B. FORMES CLINIQUES
AEG / déshydrations/ Délire
1. Formes symptomatiques
 Signes physiques
Toxiques / subaigues / septicémiques / chroniques
Bilatéral / Comparatif / Doux et atraumatique+++
2. Formes selon l’âge
 Inspection
 Nourrisson (ostéoarthrite secondaire)
 Genou sans rougeur, ni tuméfaction, ni
 Adulte (rare)
lymphangite
3. Formes selon le germe
 Attitude pseudo paralytique : genou fléchi Streptocoque/ staphylocoque/ E coli…
reposant sur sa face externe 4. Formes selon le siège
 Palpation  Fémur et tibia (près du genou, loin du coude)
 Chaleur locale  Humérus et péroné
 Os plats ou courts

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Pathologies chirurgicales

5. Formes compliquées  Nétromycine 5mg / kg / 24h


Voir complications  Antalgique
 Antipyrétique
 Immobilisation = plâtre
DIAGNOSTIC
III. Articulations sus et sous-jacentes pendant environ 8
A. POSITIF semaines
 Clinique  Chirurgie
 Douleurs aigue caractéristique  Mise à plat
 Syndrome septique  Drainage d’un abcès
 Porte d’entrée  Trépanation osseuse
 Paraclinique  Saucerisation
 Rx normale au début  Séquestrectomie
 Hémoculture positive  Fistulectomie
 Syndrome inflammatoire biologique
 Ponction métaphysaire + examen C. SURVEILLANCE
cytobactériologique  Clinique : pouls, TA, T°, douleur
B. DIFFERENTIEL  Radiologique
 Fracture (contexte évocateur, déformation,  Biologique : NFS
radiographie confirme)
 Ostéoarthrite (signes articulaires présents,
ponction articulaire MEE un liquide louche)
 Rhumatisme Articulaire Aigue (atteinte poly
articulaire, guérit sans séquelle, phénomène Q5 ANEVRYSME ARTERIO-VEINEUX
immunologique secondaire à l’infection à
streptocoque hémolytique du groupe A de INTRODUCTION
LANCEFIELD, critère de JONES)
 Myosite (atteinte musculaire infectieuse)
 Sarcome (tumeur osseuse, déformation en « gigot
renversé », radiographie et biopsie osseuse
confirment)

IV- TRAITEMENT
Urgence médico-chirurgicale+++
A. BUTS
 Stériliser foyer infectieux
 Calmer la douleur
 Prévenir et traiter complications

B. MOYENS ET INDICATIONS
 Hospitalisation
 Conditionnement : 04 tuyaux
Principe = précoce aphorisme de LAURENCE
« antibiothérapie dans le ¼ d’heure et plâtre dans les
2h »
 Réanimation :
 Remplissage vasculaire
 Apports hydro-électrolytiques
 Bi / Tri Antibiothérapie
 Amoxicilline + acide clavulanique ou
ceftriaxone (RAPICLAV®)
 Metronidazole (FLAGYL®)

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Pathologies chirurgicales

Q6 TUMEURS PRIMITIVES DES OS


INTRODUCTION
Prolifération maligne (anormale et anarchique) des
cellules constituant les os aboutissant à une
néoformation osseuse.
Il faut opposer tumeurs bénignes (bon pronostic) et
tumeurs malignes (problème diagnostic et
thérapeutique, pronostic redoutable).
Intérêt :
 Epidémiologique : peut survenir à tout âge
 Diagnostic : biopsie osseuse
 Thérapeutique : chirurgical
 Pronostic : sombre
GENERALITES
I.
A. EPIDEMIOLOGIE
1. Fréquence et âge
 Surtout l’ostéosarcome chez adolescent/adulte
jeune
 Chez le sujet âgé, il s’agit du chondrosarcome
2. Sexe
Prédominance masculine
3. Facteurs de carcinogénèse
 Ostéosarcome :
 Irradiation / Maladie de PAGET / Dysplasie
fibreuse / Ancienne ostéomyélite chronique.
 Chondrosarcome :

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Pathologies chirurgicales


Transformation maligne d’un chondrome,  Inspection
d’une exostose  Tuméfaction :(aspect en « gigot renversé »)
 Sarcome d’EWING : Siège / Forme / Etat cutané en regard
 Translocation caractéristique 11-22.  Palpation
 Tuméfaction profonde et mal limitée+++
B. ANATOMIE PATHOLOGIE  Faisant corps avec l’os+++
1. Macroscopie  Consistance dure et irrégulière+++
 Siège  Sensibilité : le plus souvent douloureuse peut
Métaphyses fertiles des os longs / épiphyse corticale / être indolore
os plats  Volume
 Aspect  EXAMEN LOCO-REGIONAL
La consistance est variable : dure, molle, friable,  Signes de compression de l’axe vasculo-nerveux
régulière ou non. (œdème, troubles sensitivomoteurs, pouls)
2. Microscopie  Absence d’adénopathies satellites
Chondrosarcomes / Ostéosarcome/ Sarcome de  EXAMEN GENERAL
Lewing/ réticulosarcome / Angio sarcomes /  Examiner obligatoirement : Thyroïde / sein /
Adamantinomes Poumon / Rein / Prostate
3. Extension  Etat général (IMC, KARNOSKY)
 Locale : envahissement des tissus de voisinage par 2. Examens complémentaires
infiltration. a. Examens d’orientation
 Régionale : atteinte ganglionnaire rare  Radiographie standard face et profil
 Générale : par voie veineuse responsable de  Typiquement :
métastases surtout pulmonaires.  Ostéolyse métaphysaire
 Effractions corticales,
 Apparition périostée = image "en feu
SIGNE d’herbe" ou en "dent de peigne"
II.  Eperon
S : ostéosarcome de l’extrémité
A. TDD  Atypiquement :
inferieure du fémur de  Ostéocondensation / désorganisation des
l’adolescent travées métaphysiques / épaississement
Tumeur maligne caractérisée par l’élaboration d’os ou du périoste / discrète rupture de la
de substance ostéoïde par les cellules tumorales corticale
1. Clinique  Artériographie
a. Signes d’appel Hyper vascularisation anarchique et retour veineux
 Douleurs osseuses précoce.
Surtout durables / vives ou modérées / mécaniques ou  Scintigraphie osseuse au phosphate de calcium
inflammatoires / près du genou surtout  Hyper fixation du traceur / Limites de la
 Tuméfaction Fracture pathologique spontanée ou tumeur
survenue lors d’un traumatisme minime  Biologie
 Découverte radiographique (fortuite) Sd biologique inflammatoire (VS et CRP ↑) / PAL ↑
 Métastases b. Examen de certitude
b. Interrogatoire : Biopsie + Examen anatomo-pathologique
 Age du patient : orientant vers Tumeur primitive  Systématique / sous anesthésie générale / en
(si sujet jeune) ou secondaire (si sujet âgé) dehors d’une poussée évolutive.
 Date de découverte et évolution  L’examen histologique confirme le diagnostic.
 Antécédents personnels et familiaux de cancer 3. Evolution
osseux a. Traité
 Facteurs de risques Pronostic demeure sombre. La durée de survie est
 Signes généraux associés : asthénie / liée à l’apparition de métastases pulmonaires.
amaigrissement / anorexie b. Non traité
c. Signes physiques Mort en moins de 6 mois dans un tableau de
 EXAMEN LOCAL cachexie, de douleur atroce, de métastases.

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Pathologies chirurgicales

 Syphilis osseuse (VDRL, TPHA)


B. FORMES CLINIQUES  Ostéomyélite subaiguë ou chronique
1. Autres formes d’ostéosarcome b. Lésions dystrophiques (tumeur)
 Sarcome multicentrique  Maladie RECKLING HAUSEN (neurofibromatose du
 Sarcome juxta cortical groupe des facomatoses, associe : tumeur royale+
 Dégénérescence ostéo-sarcomateuse des nodules cutanés+ taches cutanées) / Kyste osseux
exostoses solitaires essentiel
2. Autres tumeurs malignes primitives  Granulome éosinophile – ostéose fibrokystique ou
 Chondrosarcome : dysplasie
 Sujet âgé de 40 ans Histologie permet de poser le diagnostic
 Insidieux : douleur + tuméfaction + BEG c. Tumeurs bénignes
 Pas de syndrome inflammatoire biologique  D’aspect condensant : exostose ostéogénique,
 Ostéolyse avec soufflure de la corticale fibrome ostéogénique
 Biopsie  D’aspect lytique : ostéome ostéite, chondromes,
 Sarcome d’EWING chondroblastome, tumeurs à cellules géantes
 Sujet jeune+++ d. Tumeur métastatique
 Douleur inflammatoire + tuméfaction + EGA + 2. Chez sujet âgé
fébricule + signes d’inflammation locale  Plasmocytomes solitaire – chondrome
 Syndrome inflammatoire biologique avec LDH  Maladie de PAGET (après 60 ans)
↑  Métastase
 Image en « bulbe d’oignon » +++
 Peut atteindre tous les os TRAITEMENT
IV.
 Biopsie
A. BUTS
 Hystiocytofibrome malin et fibrosarcome
 Assurer l’exérèse carcinologique de la tumeur
 Traiter la douleur
C. BILAN
 Obtenir l’amélioration de la survie du patient
1. D’extension
a. Clinique
B. MOYENS
Examen thyroïde / sein / poumon / rein / prostate
1. Chirurgicaux
b. Paraclinique
 Conservatrice : exérèse monobloc +
Rx thorax / Echo hépatique, pelvienne / Scintigraphie
remplacement prothétique
osseuse / TDM entier
 Radicale : Amputation / désarticulation
2. Bilan d’opérabilité
2. Radiothérapie
NFS / Groupe sanguin ABO / Rhésus / TP / TCA /
Cobalto thérapie externe / Curiethérapie interne
Urémie / Créatininémie / Glycémie / ECG / Radio
Irradiation pulmonaire prophylactique
thoracique / EFR
3. Chimiothérapie
DIAGNOSTIC Poly chimiothérapie à forte dose
III.
 Vincristine
A. POSITIF
 Ifosfamide
 Douleur osseuse
 Adriamycine
 Tuméfaction
 Cyclophosphamide
 Images radiologiques évocatrices
 Méthotrexate
 Biopsie + examen anatomopathologique
 Cisplatine
4. Mesures adjuvantes
B. ETIOLOGIQUE
Ostéosarcome / Chondrosarcome / sarcome EWING Antalgiques : paracétamol / dextropropoxifène /
Tramadol / morphine
C. DIFFERENTIEL
1. CHEZ ADULTE JEUNE / ADOLESCENT C. INDICATIONS
a. Lésions infectieuses (douleur) 1. Si tumeur > 15 cm, une altération des
 Tuberculose osseuse (signes d’imprégnation, parties molles, une fracture
follicule de KOESTER à la biopsie) pathologique :

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Pathologies chirurgicales

Chirurgie radicale
2. Si Tumeur avancée avec métastase
pulmonaire :
Traitement radical / Chimiothérapie / Radio
3. Autres cas
Traitement conservateur – radiothérapie pulmonaire
préventive.

D. SURVEILLANCE
 Clinique : recherche récidive / métastases / autres
localisations
 Paraclinique : rx

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Pathologies chirurgicales

TETE, THORAX, COU, RACHIS

Q7 TRAUMATISMES CRANIO
CEREBRAUX
INTRODUCTION
Traumatisé crânien = tout blessé qui à la suite d’une
agression mécanique (directe ou indirecte) présente
 Fracture du crane
 Trouble de la conscience
 Signes immédiats ou retardés de souffrance
encéphalique
Intérêts :
 Epidémiologique : Problème de santé publique
lié à la fréquence des AVP, surtout sujets
jeunes
 Pronostic : grave à cause des complications et
des séquelles
 Thérapeutique : urgence médico-chirurgicale
GENERALITES
I.
A. EPIDEMIOLOGIE
1. Age
 Dans + de 50% cas, sujets entre 15 et 35 ans
 Dans 20 à 25% des cas, enfants
2. Sexe

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Pathologies chirurgicales

 Prédominance masculine nette après l’âge de 2 1. Interrogatoire


ans  Sur le traumatisme :
 Avant cet âge : égalité de fréquence  Date / Heure / Lieu / Mécanisme
 Sur le traumatisé :
B. ETIOPATHOGENIE  Identité
1. Etiologies  Notion de PCI initiale ++++
Agressions / AVP / AT / AS / Accident domestique,  Notion d’intervalle libre / aggravation /
chute d’étage Evolution des signes ++++
2. Pathogénie  Notion de prise médicamenteuse ou de
02 types de lésions : toxiques (alcool, drogues, excitants)
 Lésions primaires liées au traumatisme lui-même  Antécédents
(accélération, décélération, rotation parfois)  Signes fonctionnels :
 Lésions secondaires (hématome, œdème, …)  Signes d’HTIC (céphalées, vomissements)
3. Physiopathologie  Déficit moteur des membres
a. Rappels physiologiques 2. Examen physique
 03 compartiments (volumes) intracrâniens sont Le plus souvent normal au début.
renfermés dans la boite crânienne qui est  Débuter par
inextensible :  Examen général : constantes hémodynamiques +
 Le parenchyme cérébral conjonctives (signes de choc)
 Le liquide céphalorachidien  Examen du thorax, abdomen, membres puis
 Le débit sanguin cérébral (DSC) = PPC – RV rachis ; Pour éviter d’attribuer à tord :
Tout déséquilibre entre ces 03  Un déficit dû à une lésion des membres à une
compartiments entraine un cause neurologique
déséquilibre de la PIC = PAM – PPC.  Un déficit d’origine médullaire à une cause
 Il existe aussi un équilibre entre de DSC et la encéphalique
CMRO  Examen neurologique
Lors d’un TC on assiste à la formation d’un néo  Score de Glasgow (état de conscience)
volume qui est expansif dans le temps  Basé sur l’évaluation de 3 paramètres
b. Conséquences  Ouverture des yeux (1-4) : spontanée / au
 Au niveau local : bruit / à la douleur / nulle
 HTIC  Réponse verbale (1-5) : normale / confuse
 Risque d’engagement cérébral (mots) / inappropriée (sons) /
 Au niveau de la circulation et du métabolisme incompréhensible (cris) / nulle
cérébral  Réponse motrice (1-6) : à la commande /
 Déséquilibre du rapport DSC/CMRO2 avec localise la douleur (orientée) / évitement /
 Soit hyperhémie  risque d’aggravation ou flexion / extension / nulle
de survenue de l’HTIC  Trouble progressif de la conscience :
 Soit bas débit  risque d’ischémie Agitation / obnubilation / somnolence / coma
 Au niveau systémique : perturbation des grandes  Examen des pupilles
fonctions de l’organisme  Taille (anisocorie) / Symétrie / Réactivité
 HTA reflexe / hypoxie / Coagulopathie /  Mydriase unilatérale et homolatérale à
troubles métaboliques et hydro- l’hématome++++
électrolytiques  Signes de localisation
 Déficit moteur de l’hémicorps
II. SIGNES controlatéral++++
A. TDD : H.E.D de l’adulte jeune  Déficit sensitif : hypo ou anesthésie
suite à un AVP  Crises convulsives
 Urgence neurochirurgicale type  Rigidité de décérébration (extension)
 Présence de sang entre l’os et la dure mère  Rigidité de décortication (flexion)
 Origine artérielle le plus souvent (artère méningée  ROT + cutanés plantaires + abdominaux
ou branches) ou Veineuse (veine diploé)
 Localisation le plus souvent temporale+++

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Pathologies chirurgicales

 Examen des paires crâniennes : olfaction /  Risque hémorragique


audition / vision / motricité et sensibilité  Etat de choc surtout chez l’enfant
langue / b. Contusions sans effraction cutanée
 Examen du crane c. Hématomes
a. Inspection 2. Lésions osseuses
Plaie / Déformation / Ecoulement de LCR a. Fractures de la voute
b. Palpation  Fracture linéaire
Douleur exquise / Mobilité anormale / Dépression de  Simple ou multiple
la voute  Incidences radiologiques : ++++++
Dans tous les cas, le diagnostic doit  Face et Profil du crane
être évoqué devant l’altération de la  Incidence de WORMS pour les fractures du
conscience et des troubles frontal et de l’occipital => écaille de l’occipital
neurologiques (intervalle libre) chez  Fracture embarrée
 Enfoncement d’une partie de l’os au niveau de la
un patient initialement bien portant
boite crânienne, limité par les traits de fractures
+++.  Radiographie caractéristique :
C’est une urgence médico-chirurgicale Image plus dense à limites bien définies
nécessitant des mesures de  Réalise une plaie cranio-cérébrale si associée à
réanimation et une intervention ouverture durale avec atteinte
chirurgicale après réalisation d’un parenchymateuse++++
TDM en urgence si possible. +++++ b. Fractures de la base
 Fractures de l’étage antérieur
B. PARACLINIQUE  Concernent :
1. Radiologie Ethmoïde / Sinus frontaux / Orbites
 Scanner cérébral  Caractérisées par :
 Obligatoire chez tout traumatisé crânien avec  Adhésion de la dure mère à l’os
troubles de la conscience  Si lésion durale => Communication entre
 Topographie des lésions espace arachnoïdien (aseptique) et fosses
 Image hyperdense de lentille biconvexe+++ / nasales (septique) =>Risque de méningite
effet de masse  Manifestations :
 Ecchymose palpébrale
 Epistaxis
 Rhinorrhée
 Risque de lésions des nerfs I et II
 Fractures de l’étage moyen
 Concernent :
 Toit du rocher / Conduit auditif interne

 Radiographies  Caractérisées par :


 Face et Profil du crane  Risque de communication entre espace
 Incidence de WORMS arachnoïdien (septique) et conduit auditif
 Face et profil du rachis+++ interne (aseptique) => méningite
 Télé thorax obligatoire++++  Manifestations :
2. Biologie  Ecchymose retro mastoïdienne
Apprécier état hémodynamique  Otorrhée
A but chirurgical (bilan pré op.)  Otorragie
 Risque de lésions des nerfs V, VII, VIII
C. FORMES CLINIQUES 3. Lésions parenchymateuses
1. Lésions du cuir chevelu a. Commotion cérébrale
a. Plaies  Perte de connaissance transitoire au moment du
 Les plus fréquentes traumatisme
 Si importantes => scalpe du cuir chevelu+++  Pas de traduction scannographique

Page 23
Pathologies chirurgicales

b. Contusion cérébrale  Tableau clinique comparable à celui de


 Cerveau tendu et œdèmatié l’hématome extra dural
 Tissu cérébral de coloration rouge violacée  Diagnostic apporté surtout par le scanner
c. Hémorragie  HSD Chronique
 Hémorragie microscopique  Collection sanguine limitée par une membrane
 Dilacérations avec extension sous durale externe et une membrane interne renfermant du
 Hémorragies collectées (qui se comportent sang lysé et du LCR
comme des néoformations avec HIC et risque  Diagnostic :
d’engagement)  Traumatisme souvent bénin
d. Œdème  Intervalle libre de 2 semaines à quelque mois
 Réponse du cerveau à l’agression  Céphalées
 Accompagne toute contusion et dilacération  Troubles de la conscience / mémoire
 Facteur essentiel dans la survenue de l’HIC  Troubles du comportement : lenteur à l’idéation,
 Particularités chez l’enfant : réduction des activités, démence
 Survenue rapide  Hémiparésie / Hémiplégie
 Important  Signes d’HIC
 Sensible aux antis œdémateux  Scanner :
e. Nécrose  Collection juxta osseuse, hyperdense,
 Destruction irréversible d’une partie du cerveau falciforme et hémisphérique sans limites
suite à une ischémie précises
 Fait suite aux contusions et dilacérations  étendue le long de la convexité aux limites
importantes internes concaves
 Traduction à la phase cicatricielle :  Hyper dense puis Iso et hypo dense
 Ramollissement localisé et non systématisé  Effet de masse (Déviation des structures
 Por - encéphalie (cavité résiduelle vide) médianes)
 Réfraction ventriculaire  Traitement chirurgical
f. Dilacérations  Diagnostic différentiel : AVC
 Lésions les plus importantes c. Hémorragies méningées
 Destruction importante du tissu nerveux, des  Présence de sang dans l’espace sous
vaisseaux et des méninges arachnoïdien
 Met en jeu pronostic fonctionnel et vital à cause  Diagnostic : syndrome méningé
de l’extension souvent à un lobe ou à un  Céphalées / Vomissement / Agitation
hémisphère  Raideur de la nuque / KERNIG / BRUDZINSKI
 Entraine surtension avec engagement du fait de  Notion de traumatisme / PL ramène du sang
la réaction œdémateuse et des hémorragies d. Fistule carotido-caverneuse
 Responsable de  Lésion de l’artère carotide au niveau du sinus
 Syndrome déficitaire en fonction de la caverneux
localisation  Diagnostic :
 Coma en fonction de l’importance  Exophtalmie
4. Lésions extra parenchymateuses  Paralysie des nerfs oculomoteurs
a. Hématome extra dural  Diminution de l’AV / Cécité
 Enfant
 Angiographie
 Absence de signes cliniques
 Traitement radio chirurgical
 Tableau d’anémie clinique (Pâleur) ++++
e. Fistule à LCR
 Forme de la fosse occipitale postérieure  Ecoulement de LCR à travers le nez et l’oreille
Troubles sphinctériens++++  Suite à une fracture de la base du crane avec
b. Hématome sous dural lésion durale
Présence de sang entre la dure et l’arachnoïde  Diagnostic :
 HSD Aigue
 Rhinorrhée / Otorrhée
 Rupture d’une veine cortico durale souvent
 Rhinorragie / Otorragie
associée à des lésions parenchymateuses
 Risque de méningite
 Forte antibiothérapie préventive + Diurétiques

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Pathologies chirurgicales

 Traitement chirurgical  Surveillance pendant 24-48h


f. Pneumatocèle  Scanner cérébral si aggravation
 Présence d’air dans la boite crânienne b. Si TC grave
 En rapport avec une fistule à LCR  Hospitalisation
Diagnostic : radio et scanner  Scanner cérébral d’emblée
 Mise en condition
D. CLASSIFICATION DES TC  Position tête surélevée (ou ½ assise)
1. Critères de gravité  4 tuyaux
 Signes neurovégétatifs  Réanimation
 Glasgow inférieur à 9  Hydro électrolytique (SSI + électrolytes de
 Mydriase aréactive préférence à cause de l’œdème) ou
 Constatation d’une anomalie initialement absente Remplissage vasculaire (éviter surcharge)
2. Classifications  Lutter contre :
 Classification de Masters  Œdème : mannitol / corticothérapie
 Groupe 1 : (risque faible) asymptomatique / (SOLUMEDROL®)
céphalées / vertiges / hématomes / plaies ou  Infection : antibiothérapie
contusion du cuir
 Convulsion : DEPAKINE®
 Groupe 2 : (risque modéré) troubles de la  Si polytraumatisme
conscience / vomissement / convulsions /
 PEC urgence abdominale et thoracique
crises comitiales / intoxication / suspicion de
 Si HED, HSD, HM
fracture clinique / céphalées croissantes /
 Intervention chirurgicale en urgence :
lésion pénétrante
 Craniotomie de décompression / Trou de
 Groupe 3 : (risque élevé) signes du groupe 2 +
trépan
polytraumatisme / signes neurologiques de
 Volet au niveau de la lésion
focalisation / embarrure
 Evacuation de l’hématome
 Classification française
 Hémostase des vaisseaux
 TC léger si Glasgow ≥ 13  Suspension de la dure mère aux berges de
 TC modéré si Glasgow entre 9-13 la craniotomie pour prévenir récidives
 TC grave si Glasgow ≤ 8  Drainage extra dural pendant 48h
 Traitement adjuvant
CONDUITE A TENIR  Nursing
III.  Alimentation parentérale
A. SUR LES LIEUX DE L’ACCIDENT
 Prévention ulcère de stress
 Protéger / Alerter / Secourir
 Vasodilatateur (TANAKAN®)
 Gestes d’urgence
 Surveillance : Monitoring / Constantes /
 Maintenir rectitude crane-rachis car tout TC
Conscience
grave est porteur d’une lésion du rachis
d’emblée
 Airway : liberté des VAS (aspiration /
désobstruction – intubation) SEQUELLES
IV.
 Breathing : Ventilation
 Motrices : Mouvements anormaux / Déficits
 Circulation : MCE si état de mort apparente /
moteurs
Remplissage vasculaire
 Paralysie des nerfs crâniens
 Evaluer l’état neurologique
 Cérébelleuses : troubles de coordination /
 Suturer
articulatoire / gestuelle / écriture / équilibre
 Infection : abcès / infection à liquorrhée
B. A L’HOPITAL
 Syndrome subjectif : céphalées / anxiété / vertiges
1. Interroger
/ intolérance à la foule et au bruit / régression
2. Réévaluer + compléter l’examen
affective / quête de reconnaissance en tant que
3. Bilans radiologique et biologique
victime
4. Selon l’état neurologique :
 Epilepsies post traumatiques
a. Si TC léger ou modéré
 Trachéotomie (séquelles)

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Pathologies chirurgicales

Q8 ADENOPATHIES CERVICALES
INTRODUCTION
Intumescence des ganglions lymphatiques de la
région du cou.
Intérêt :
Problème de diagnostic étiologique

I.
GENERALITES
RAPPELS ANATOMIQUES
6 aires ganglionnaires :
Spinal/ sus claviculaire/ sous maxillaire/ sous
digastrique/ sus Omo hyoïdien/ jugulaire inférieure

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b. La palpation
 Elle doit être douce non traumatique en évitant
toute pression ou massage intempestifs.
 Elle permet d’apprécier :
 Le nombre de ganglion (unique ou multiple)
DIAGNOSTIC
II.  L’uni ou la bilatéralité des adénopathies et
A. DIAGNOSTIC POSITIF préciser la prédominance gauche ou droite
1. Circonstances de découverte  La consistance (élastique, ferme, dure,
 Adénopathie motif de consultation : on apprécie ligneuse, rénitente, liquidienne présageant
les éléments qui permettent de l’affirmer et de la d’un ramollissement et d’une fistulisation
classer en fonction de ces caractères cliniques et prochaine)
anatomiques. La paraclinique ici permet de cerner  La sensibilité (sensible douloureuse ou
le problème étiologique. indolore)
 Adénopathie retrouvée au cours du bilan  Le volume en cm
locorégionale d’une affection de voisinage ; le  La mobilité par rapport au plan profond et
problème étiologique dans ce cas est résolu et la superficiel (mobilité fixité)
recherche s’inscrit dans ce cas dans un but  Le siège de l’adénopathie
étiologique.
2. Interrogatoire : B. DIAGNOSTIC DIFFERENCIEL
Il doit être rigoureux et précise : Il est fonction du diagnostic positif
 L’âge du sujet 1. En fonction du siège de l’adénopathie
 Les antécédents : a. Cervical haut éliminer
 Habitudes alcoolo tabagiques  Tumeur parotidienne
 Protection vaccinale (notamment vaccination  Tumeur du pole postérieur de la glande sous
antituberculeuse) maxillaire
 Contacts humains ou animaux b. cervical moyenne ou bas éliminer
 Passé pathologique Un nodule thyroïdien
 Circonstances d’apparition du ou des ganglions 2. En fonction de l’aspect clinique éliminer :
(brutale ou progressive) a. Le kyste embryonnaire :
 Les signes associés : fièvre, asthénie, anorexie, De forme arrondie, de consistances parfois
altération de l’état général, douleur ou autre rénitentes et volontiers sujettes à des poussées
signe d’orientation. inflammatoires. Nous citerons :
 L’évolution spontanée appréciée sur le laps de  Kyste du tractus thyréogloss
temps écoulé entre la découverte du ganglion et  Kystes branchiaux
la consultation.  Kystes amygdaloïdes
3. Examen clinique  Kystes lymphoépithéliaux siégeant sur le bord
Il doit être méthodique et les renseignements antérieur du muscle SCM
recueillis doivent être consignés sur un schéma daté. b. Tuméfaction vasculaires :
Le sujet est examiné torse nu, de face, de profil, Il faut distinguer :
surtout de dos. Il convient d’obtenir un relâchement  L’anévrysme artériel classiquement battant et
musculaire en faisant incliner la tête latéralement expansif, siège d’un souffle systolique, s’effaçant
pour les muscles SCM et trapèze, en avant pour les par compression. L’artériographie lève le doute.
muscles sous hyoïdiens. Les divers ganglions seront  La phlébectasie jugulaire : elle est molle,
successivement explorés. La mise en extension du cou dépressible, fluctuante, disparaît par compression
permet un examen convenable du creux sus d’amont.
claviculaire.  La tumeur glomique qui, est une tumeur para
a. L’inspection ganglionnaire s’étendant de la base du cou à la
 Oriente d’emblée vers une adénopathie base du crâne. Plus particulièrement la tumeur du
 Permet d’apprécier corpuscule carotidien pour laquelle
 L’état de la peau en regard (normale, tendue, l’artériographie visualise la tumeur dans bon
adhérente, rétractile, scarification, fistulisée) nombre de cas et apprécie l’écartement entre la
 La présence ou non de cicatrice CI et la CE. Le scanner aide au diagnostique.

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c. Les tumeurs nerveuses c. Hématologique


 Schwannome  Lymphome (maladie de HODGKIN, LMNH)
 Neurofibrome  ADP isolée ou multiples, superficielle ou
 Sympathome profonde
 Biopsie ganglionnaire
C. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE  Leucémie (LLC, LMC)
Il repose sur l’examen clinique et les examens  Maladie de WALDRENSTRÖM
complémentaires  ADP superficielle ou profonde, HPM, SPM,
1. Examen clinique infiltration viscérale, Sd hémorragique
 Il doit être rigoureux car conditionne et oriente  Biopsie médullaire
les examens para cliniques d. Métastase de cancer ORL ou
 Il précise terrain âge antécédent maxillo-facial.
 Il apprécie la cavité buccale (vestibule, gencive, Soit dures, petites, roulant sous la peau
lèvre, plancher buccal, langue, muqueuse jugale, Soit volumineuse, inflammatoires et fixées
voûte palatine voile, pilier de l’amygdale, base de
la langue)
 Il explore le larynx et ses différents étages, le
cavum, les fosses nasales
2. Examen para clinique
a. Examens biologiques
NFS VS sérologie VIH, syphilitique (TPHA ? VDRL),
toxoplasmique, rubéolique.
b. Examens hématologiques
Myélogramme, MNI test, DYE test ponction à l’aiguille
fine, adénogramme, biopsie ganglionnaire
c. Autres examens
Scanner, IDR, radiographie pulmonaire
3. Etiologies++++
a. Infectieuses
 Bactérienne spécifique
 Tuberculose Q9 LE CANCER DE LA LANGUE
 Syphilis
 Bactérienne non spécifique INTRODUCTION
 Adénite bactérienne Ensemble des tumeurs malignes primitives
 Virale développées aux dépends du tissu lingual.
 SIDA maladie Cancer lymphophile souvent infecté car situé dans la
 ADP d’apparition progressive, indolore, cavité buccale (septique).
environ 1cm de diamètre, symétrique  Distinguer 02 types
 Sérologie rétrovirale positive, charge  Cancer de la base
virale, PCR  Découverte tardive
 Mononucléose infectieuse  Difficile à traiter et de pronostic
 Fièvre, exanthème, ADP précoce, diffuse, extrêmement sombre
indolore  Cancer de la portion mobile
 MNI test, test de PAUL-DAVIDSON  Diagnostic et traitement plus aisés
 Rubéole  Pronostic relativement meilleur
 Fièvre, éruption, ADP sous occipitale, Intérêts :
ferme de petite taille  Epidémiologique : 1er rang des cancers aéro-
 Sérologie positive digestifs
 Toxoplasmose  Diagnostic : anapath
b. Inflammatoire  Thérapeutique : chirurgical
 Sarcoïdose  Pronostic peut être amélioré par prévention et
 Adénopathie allergique diagnostic précoce.

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4. Classification pTNM
I. GENERALITES
A. EPIDEMIOLOGIE II. SIGNES
1. Fréquence A. TDD : carcinome épidermoïde
 Cancer de la cavité buccale le plus fréquent après primitif de la portion mobile de
lymphome de BURKITT la langue
 18-25% des cancers bucco-pharyngés 1. Clinique
2. Age et sexe a. Circonstances de découverte
 Age moyen = 60 ans  Maladresse de la langue
 Prédominance masculine nette  Gène de la langue :
3. Facteurs de favorisants +++
 Irradiant vers l’oreille avec otalgies reflexes
 Mauvaise hygiène bucco-dentaire
 A la pro traction / à l’élocution / à la
 Tabac
mastication / à la déglutition
 Repas chauds
 Provoquée par le contact avec les aliments
Ces 3 éléments forment la triade de HUET
épicés ou boissons alcoolisées
 Alcool
 Picotements
 Sexe
 Douleurs buccales
 Pollution chimique (alimentaire)
 Dysphagie haute unilatérale
 Age
 Halitose
 Traumatisme buccaux à répétition
 Hyper sialorrhée
 Lésions précancéreuses
b. Interrogatoire :
 Papillomatose orale floride
 Date de début des signes
 Leucoplastie verruqueuse (leuco kératose)
 Facteurs de risque
 Lichen plan  Signes généraux : Asthénie – Anorexie –
 Ulcération traumatique (qui ne guérit pas Amaigrissement – Pâleur.
après ablation de la cause) c. Signes physiques
 Maladie de BOWEN  EXAMEN EXOBUCCAL
 Erythroplastie de QUEYRET Adénopathies :
 Epithélioma in situ  Soit dures, petites, roulant sous la peau
 Soit volumineuse, inflammatoires et fixées
B. ANATOMIE PATHOLOGIQUE  Palper les aires Sous maxillaire / Sous
1. Macroscopie mentonnière / Sus claviculaire (TROISIER) /
 Ulcération Digastrique (KUTTNER)
 Infiltration  EXAMEN ENDOBUCCAL
 Bourgeonnante (végétantes / exophytique)  Ulcération (lésion ulcéro infiltrante ou ulcéro
2. Microscopie bourgeonnante):
 Carcinome épidermoïde (zone mobile) +++++  Saignant au contact
(Epithélioma spino ou basocellulaire)
 Douloureuse
 Adénocarcinome
 Bords indurés, décollés et irréguliers
 Sarcome
 Fond sanieux, anfractueux et avec bourgeons
3. Extension
sphacélés
 Locale : dans la cavité buccale
 Base indurée, débordant largement de
 Vers la ligne médiane en dedans
l’ulcération et réalisant un véritable socle
 Vers la gencive et la mandibule en dehors
Possibilité de réaliser biopsie ou frottis par Anesthésie
 Vers l’amygdale en arrière
locale
 Vers le plancher buccal en bas  Parfois petits points jaunes de la muqueuse
 Régionale : aux lymphatiques laissant sourde les classiques vermiotes de
 Sous maxillaire VIRCHON
 Sous mentonnière  EXAMEN GENERAL
 Sus claviculaire (TROISIER)  Signes généraux :
 Muscle Digastrique de KUTTNER  Fièvre / Pâleur / Dénutrition
 Générale : (peu fréquentes) Poumon / foie /  Examen des autres appareils

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 Digestif / Pulmonaire…. Unique / Bords décollés / base souple / fond


2. Examens complémentaires jaunâtre ou violacé / Contenant des BK / Signes
a. Frottis d’imprégnation.
 Par raclage de l’ulcération 4. Ulcération syphilitique
 MEE de cellules malignes (coloration de Couleur chair fraiche / Base souple / Indolore / Fond
PAPANICOLAU) propre / T. Pallidum / TPHA VDRL
b. Biopsie + Anapath
 Examen de certitude++++ C. BILAN
 Résultats : 1. D’extension
 Carcinome épidermoïde a. Clinique
 Degré de différenciation  Adénopathies
3. Evolution  Autres appareils (poumon, foie)
a. Traité b. Paraclinique
 Fonction de la précocité du diagnostic et du stade  Radiographique
évolutif.  Panoramique (atteinte osseuse)
 Peut guérir en 6 mois si diagnostic précoce  Thoracique de face
b. Non traité  TOGD
 Complications respiratoires  Naso fibroscopie
 Hémorragies  Echographie abdominale
 Alimentation impossible c. Classification
 Douleur et difficultés d’élocution CLASSIFICATION TNM
 Mort dans un tableau de cachexie  TUMEUR
NB : métastases viscérales rares  pT0 : Aucune tumeur
 pT1 : < 2 cm
B. FORMES CLINIQUES  pT2 : entre 2-4 cm + infiltration sous/muq
1. Formes histologiques  pT3 : > 4 cm + infiltration sous muqueuse
 Adénocarcinome  pT4 : atteinte des structures de voisinage
 Sarcome (peau, os, muscle)
 GANGLIONS
2. Formes topographiques  N0 : absence de métastases ganglionnaire
 KC de la base  N1 : Mobiles et homolatéraux
 Pronostic plus sombre  N2 : Mobiles et bilatéraux ou controlatéraux
 KC de la pointe
 N3 : Fixés
 KC de la face ventrale
 METASTASE
 KC de la face dorsale
 M0 : pas de métastases
 M1 : Métastase à distance
2. Bilan du malade
 Age et Etat général
III. DIAGNOSTIC
 NFS / Groupe sanguin ABO / Rhésus
A. POSITIF
 Bilan d’hémostase : TP / TCA
 Age, triade de HUET, lésion précancéreuse
 Bilan rénal : urémie / Créatininémie
 Ulcération chronique de la langue saignant au
 Glycémie
moindre contact
 Ionogramme
 Biopsie
 Bilan cardiaque : ECG /
B. DIFFERENTIEL
 Bilan radiologique : Radio thoracique / EFR
1. Aphtes simples
2. Ulcération traumatique
Linéaire, souple et disparait après ablation de la TRAITEMENT
IV.
cause.
A. BUTS
3. Ulcération tuberculeuse
 Assurer l’exérèse carcinologique de la tumeur
 Améliorer la qualité de vie du patient
 Prévenir le cancer

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 Soulager le malade

B. MOYENS
1. Chirurgicaux
 Glossectomie partielle ou élargie
 Pelvi mandibulectomie
 Electrochirurgie
 Curage ganglionnaire
2. Radiothérapie
 Curie thérapie
3. Chimiothérapie
 5-Fluoro-uracile + Cis platine
 Pas de preuves cliniques formelles

C. INDICATIONS
Combinaison de la chirurgie et de la radiothérapie

D. SURVEILLANCE
Clinique : gène, fièvre, état général
Paraclinique : protidémie, NFS, Rx pulmonaire…

E. TRAITEMENT PREVENTIF
 Hygiène bucco-dentaire
 Dépistage des lésions pré cancereuse
 Suppression des facteures de risques (alcool /
tabac)

Q10 LE CANCER DE LA
THYROIDE
INTRODUCTION
Tumeur maligne primitive développée aux dépends
de la glande thyroïde.
Cancer ostéophile+++ et lymphophile
Intérêts :
 Epidémiologie : peu fréquent
 Diagnostique : problème de diagnostic
étiologique des nodules thyroïdiens
 Thérapeutique : repose essentiellement sur la
chirurgie
 Pronostique : lié au métastases surtout
osseuses et pulmonaires et à la compression
de l’axe aérodigestif.

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 Découverte fortuite
I. GENERALITES  Adénopathie cervicale (bilan étiologique)
A. EPIDEMIOLOGIE  Tuméfaction basse (nodule) de la face antérieure
1. Fréquence du cou
 Cancer peu fréquent  Devant une complication
 1-2% de l’ensemble des cancers b. Interrogatoire :
2. Age et sexe  Age
 Surtout après 40 ans / Enfant et l’adolescent  Date d’apparition du nodule
 Sex ratio = 1H/3F, nette prédominance féminine  Allure évolutive du nodule
3. Facteurs de risque +++  Changement de taille / de consistance
 Nutrition  Variation en rapport avec le cycle menstruel
 Manioc frais / choux / Navet  Les facteurs de risque
 Notion de pathologie thyroïdienne  Les signes d’accompagnement
 Thyroïdite d’HASCHIMOTO (hypothyroïdie) /  AEG + asthénie + anorexie
Goitre  Diarrhée / Flush (rougissement du visage)
 Notion d’irradiation cervicale++++  Signes de compression : Dyspnée / Dysphonie
 Pour tumeur thymique, adénopathies / Dysphagie / Syndrome de CLAUDE BERNARD
cervicales, végétations laryngées, angiome du HORNER
cou c. Signes physiques
 Accident de Tchernobyl (1986)  EXAMEN LOCAL
 Médicaments goitrigènes  Technique d’examen :
 Lithium  Patiente assise / tête en position normale, en
 Amiodarone extension, puis fléchie
 Examinateur en face puis en arrière de la
B. ANATOMIE PATHOLOGIQUE patiente
1. Macroscopie  Inspection :
 Nodule ++++  Tuméfaction basse de la face antérieure du
2. Microscopie cou entre les saillies des 2 SCM :
 Adénocarcinome dans la majorité des cas+++ - Solidaire de l’axe laryngo-trachéal
 Indifférencié / Différencié - Dont elle suit l’ascension lors des
 Cancer médullaire de la thyroïde / NEM (néoplasie mouvements de déglutition
endocrinienne multiple)  Ces caractères confirment que la tumeur est
 Sarcome (lympho / réticulo / ou fibrosarcome) de siège thyroïdien+++
3. Extension  Précise le siège de la tuméfaction (lobaire,
 Locale : isthmique ou total)
 A la capsule / Et aux structures péri  Palpation :
glandulaires  Caractères du nodule
 Loco Régionale :  Consistance dure
 Aux organes : Trachée / Œsophage / Nerfs  Limites imprécises
récurrents  Indolore
 Aux lymphatiques (ganglions) pré trachéaux,  Mobilité / Siège (lobaire / isthmique) / Taille
récurrentes et jugulaires internes.  Auscultation
 Générale (métastase) : Recherche thrill ou souffle vasculaire
 Cérébrale / Hépatique / Osseuse / Pulmonaire  EXAMEN LOCO-REGIONAL
4. Classification  Adénopathies satellites dures, indolores, petites
Classification pTNM et roulant sous les doigts, de localisation variable :
 Jugulo-carotidienne / Sous maxillaire / Sus-
II. DIAGNOSTIC POSITIF
claviculaire / Trapézienne / Spinale / Axillaire
A. TDD : cancer nodulaire de la  Examen ORL avec laryngoscopie à la recherche
thyroïde d’une femme de 50 ans d’une paralysie récurrentielle latente
1. Clinique  GENERAL
a. Circonstances de découverte  Signes de dysfonctionnement thyroïdien

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Pathologies chirurgicales

 Hyperthyroïdie : 3. Evolution
 Caractère vasculaire du goitre (souffle, a. Traité
thrill, pulsatilité)  Fonction de la précocité du diagnostic et du stade
 Hypersudation prédominant au niveau des évolutif.
mains b. Non traité ou traité tardivement
 Exophtalmie  Compression des organes de voisinage
 Thermophobie  Dysfonctionnement thyroïdien
 Tachycardie / Tremblements menus, fins et  Hypercalcémie
rapides des extrémités  Métastases / Mort dans un tableau de cachexie
 Hypothyroïdie
 Bouffissure du visage / Frilosité B. FORMES CLINIQUES
 OMI durs ne prenant pas le godet 1. Selon le mode de découverte
 Bradycardie et faiblesse du pouls  Par une adénopathie cervicale : Dure /
 Ongles striés et cassants, cheveux rares et homolatérale / mobile
secs  Par des signes de compression
 Voix rauque et lente  Par une métastase : Pulmonaire / Osseuse
Ces signes de dysfonctionnement thyroïdiens sont 2. Formes histologiques
généralement absents.  Carcinome différencié :
 Métastases : examen des appareils  Type papillaire (70%) très lymphophile
 Ostéoarticulaire (douleur,…)  Type vésiculaire / Type mixte
 Pulmonaire (palpation et auscultation)  Carcinome indifférencié
 Digestif (masse abdominale)  Sujet âgé avec prise en masse de la thyroïde
 Neurologique  Signes de compression cervicale
 Cardiovasculaire  Cancer médullaire
2. Examens complémentaires  Sensibilité à la palpation du nodule et des
a. Examens d’orientation adénopathies
 Radiographie cervicale face et profil  Diarrhée + bouffées vaso-motrices/flush
 Signe de compression : déviation trachée et  Elévation taux de pro calcitonine
œsophage  Recherche de cas familiaux systématique
 Calcification nodulaire intra parenchymateuse  Sarcome / NEM 2
(macro si goitre ancien, micro si cancer) 3. Formes étiologiques
 Radiographie thoracique : Cancer sur anomalies thyroïdiennes préexistantes :
 Images de métastases pulmonaires Cancer après irradiation cervicale
 Goitre plongeant (prolongement thoracique) 4. Forme selon le siège
b. Examens à visée diagnostique Cancer isthmique / lobaire ou bi lobaire / lobo-
 ECHOGRAPHIE CERVICALE isthmique
 Nodule solide 5. Formes selon le terrain
 Hypo échogène Cancer de l’enfant / Cancer de la femme enceinte
 Mal limité à contours irréguliers
 Effet de masse et effraction de la capsule C. BILAN
 Taille / Topographie 1. D’extension
 Micro calcifications a. Clinique
 Adénopathies hypo échogènes globuleuses  Signes de compression ou de
 SCINTIGRAPHIE A L’I131 OU I123 OU AU T99m: dysfonctionnement / Adénopathie cervicale
 Nodule froid avec trou de fixation ou  Douleur osseuse
amputation au sein du parenchyme normal  Pulmonaire (palpation et auscultation)
NB : Tout nodule froid doit être opéré+++  Digestif (masse abdominale)
 CYTO PONCTION A L’AIGUILLE FINE :  Neurologique
 Cellules néoplasiques  Tumeur ostéo-articulaire
 EXAMEN HISTOLOGIQUE EXTEMPORANE : b. Paraclinique
 Examen de certitude / Précise le type  Biologie
anatomo-pathologique  Hormonal = TSH / T3L / T4L

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Pathologies chirurgicales

Calcémie / Ac antithyroïdiens / Cholestérol / VS / ACE  Prévenir et traiter complications


 Radiographique  Eviter les récidives
 Radiographie thorax / Echographie hépatique
/ TDM thoracique et abdominal / Scintigraphie B. MOYENS
osseuse/ TDM cérébral 1. Chirurgicaux (traitement essentiel)
2. Classification  Thyroïdectomie totale / subtotale
 Tumeur  Lobo-isthmectomie extra capsulaire
 T1 :  1 cm limité à la thyroïde  Curage ganglionnaire
 T2 : > 1 et < 4 cm limitée à la thyroïde  Complications postopératoires
 T3 : > 4 cm limitée à la thyroïde  Paralysie récurrentielle / Paralysie spinale /
 T4 : toute taille extra thyroïdienne Hématome cervical suffocant / Hypothyroïdie
 N : Ganglion 2. Radiothérapie
 N0 : pas d’adénopathie régionale  Radiothérapie externe par télé cobaltothérapie
 N1 a : homolatéral  Radiothérapie interne par I131
 N1 b : bilatéral, médian, controlatéral, 3. Chimiothérapie
cervical ou médiastinal  06 cures à intervalle de 04 – 06 semaines
 Métastases  Poly chimiothérapie / Molécules :
 MO : pas de métastases  Adriamycine / Vincristine / 5-Fluoro-uracile
 M1 : métastases 4. Hormonothérapie = opothérapie
3. Du malade  But : freiner la sécrétion de TSH
 Clinique : Age, état de nutrition, recherche de tare  L-T4 (Lévo thyroxine sodique)
 NFS / Groupe sanguin ABO / Rhésus / TP / TCA /  Anti thyroïdien de synthèse en cas
Urémie / Créatininémie /Glycémie / ECG / Radio d’hyperthyroïdie
thoracique / EFR
C. INDICATIONS
III. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL Chirurgie en l’absence de métastases généralement
A. DEVANT UN NODULE  Si diagnostic certain avant intervention :
1. Eliminer un nodule non thyroïdien  Thyroïdectomie totale + curage ganglionnaire
 Myosite enkystée / Lipome du cou  Si diagnostic incertain avant intervention :
 Kyste du tractus thyréogloss : Echographie et  Lobo-isthmectomie et examen extemporané
scintigraphie (pas de fixation)  (+) rien si extemporané négatif ou incertain
2. Affection non tumorale de la thyroïde  (+) thyroïdectomie totale si extemporané
 Tuberculomes / Gomme syphilitique positif
 Thyroïdite subaigüe (Sd infectieux + régression  Radiothérapie : adjuvante / Chimiothérapie : si
sous ATB) métastases / Hormonothérapie : à vie en cas de
thyroïdectomie totale
B. DEVANT UNE AUGMENTATION DE LA MASSE
TYROIDIENNE D. SURVEILLANCE
 Thyroïdite auto-immune :  Clinique :
 DE QUERVAIN  TA ; Fc ; Voix ; Drain ; recherche d’hématome
 HASHIMOTO : Ac. anti tyroglobuline / anti  Paraclinique
microsomiaux
 RIEDEL E. PRONOSTIC / SURVIE / RECIDIVE
 Kyste thyroïdien : anéchogène / liquide citrin /  Facteurs de mauvais pronostic
affaissement après ponction  Age > 45 ans / Forme indifférenciée /
 Adénome colloïde Métastases / Taille de la tumeur
 Goitre diffus

IV. TRAITEMENT
A. BUTS
 Assurer l’exérèse carcinologique de la tumeur
 Améliorer la qualité de vie du patient

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Pathologies chirurgicales

99 cas féminins pour 1 cas masculin


3. Facteurs de risque +++
 Nutrition
 Obésité / Régime riche en graisses / Alcool
Q11 LE CANCER DU SEIN  Age / Antécédents (personnel ou familial)
 Mastopathies bénignes avec atypies cellulaires
INTRODUCTION ou de cancer du colon, rectum, ovaire, sein,
Tumeur maligne primitive développée aux dépends endomètre
de la glande mammaire (essentiellement 98%), ou à  Mutation génétique BRCA 1 et 2
partir des structures du tissu de soutien (rarement  Vie génitale
2%).  Précocité des 1ères règles (avant 12ans)
Cancer ostéophile.  Ménopause tardive (après 50ans)
Intérêt :  1ère grossesse tardive (après 35ans)
 Epidémiologique : 2e cancer gynécologique en  Nulliparité/ Pauci parité / Absence
côte d’ivoire / problème de santé publique d’allaitement
 Diagnostique : étiologique et différentiel d’un  Environnement : Irradiation
nodule mammaire  Thérapie
 Thérapeutique : chirurgical / radio-chimio-  Traitement hormonal substitutif (THS)
hormonosensible  Contraceptifs oraux avec œstrogène seul
 Pronostique : mauvais d’où dépistage
précoce. C. ANATOMIE PATHOLOGIQUE
GENERALITES 1. Macroscopie
I.  Ulcération
A. RAPPEL  Nodule ++++
1. Anatomie  Infiltration
 Le sein est divisé en :  Squirrhe
 quadrants (interne supérieur, interne 2. Microscopie
inférieur ; externe supérieur, externe  Adénocarcinome dans 98% des cas++++
inférieur).  Sarcome / Lymphome (2%)
 1 région aérolo-mammaire 3. Histoire naturelle
 Le sein est constitué de la glande mammaire et  lésion précancéreuse du sein (hyperplasie
d’un tissu de soutien. épithéliale atypique du sein)
Comprenant le tissu conjonctif et le tissu adipeux  cancer in situ
(graisseux).  cancer micro invasif (1 mm de diamètre)
2. Histologie  cancer invasif ou infiltrant 10 mm de diamètre
Chaque canal excréteur est tapissé d’un épithélium 4. Extension
entouré par une membrane basale  Locale : peau / paroi thoracique
3. Physiologie  Régionale : aires ganglionnaires (axillaire, sus
Le sein comme l’endomètre est un récepteur claviculaire, mammaire interne, médiastinale)
hormonal pour les stéroïdes ovariens circulants :  Générale : os / poumon / foie / peau / cerveau
ceux-ci sont représentés essentiellement par le 17 B 5. Classification
Oestradiol et la progestérone. Le sein est donc une Classification TNM / Score de SCARF BLOOM
glande hormonodependante. RICHARDSON

B. EPIDEMIOLOGIE II. DIAGNOSTIC POSITIF


1. Fréquence A. TDD : ADK nodulaire du sein
 Cancer fréquent 1. Clinique
 2e cancer gynécologique dans les PED a. Circonstance de découverte
 1er cancer gynécologique en France  Découverte fortuite au cours d’un bilan
2. Age et sexe  Signes d’appel
 Surtout entre 45 et 75 ans  Tuméfaction ou nodule du sein
 Surtout chez la femme (rare chez l’homme)

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Pathologies chirurgicales

Découverte par la patiente (autopalpation) / Ou par  Résultat


le médecin (examen systématique) - Nodule
 Anomalies du mamelon ou de l’aréole  Dure
Ecoulement / Rétraction / Erythème  Indolore
 Mastodynie  Contours irréguliers
 Modification de la peau ou des contours du  Adhérant à la paroi (peu mobile, fixé)
sein  Limites imprécises
 Complications  Préciser taille et topographie
 Œdème du bras - Ecoulement mamelonnaire
 Hémorragie - Autres signes : placard / épaississement /
 Métastase granulation
b. Interrogatoire :  EXAMEN GENERAL
 Age  Etat général
 Date de découverte et évolution du nodule  Examen spléno-ganglionnaire : Creux axillaires et
 Antécédents gynéco-obstétricaux : Age des 1ères sus claviculaires (adénopathies mobiles, dures et
règles / Date des dernières règles / Durée et indolores)
régularité du cycle / Date de la ménopause  Examen des autres appareils
 Facteurs de risques Gynécologique / Pulmonaire / Ostéoarticulaire /
 Signes généraux associés : asthénie / Digestif / Cardiovasculaire / Neurologique
amaigrissement / anorexie 2. Examens complémentaires
c. Signes physiques a. Examens d’orientation
 EXAMEN LOCO-REGIONAL  Mammographie
 Inspection :  Clichés bilatéraux et comparatifs: Face / Profil
 Technique d’examen : / Prolongement axillaire
 Bilatéral / comparatif / sous bon éclairage  Résultats :
 Patiente torse nu (dévêtue jusqu’à la ceinture)  Image typique d’une opacité stellaire
 Débout / assise / couchée  Contours étoilés
 Bras ballants le long du corps, tendus puis levés  Plus dense que le reste de la glande
 De face et de profil  Avec foyers de micro calcifications
 Résultats :  Image trompeuse arrondie, micro calcifiée
 Peau : avec surdensité.
- Rides ou plissement
- Rougeur
- Aspect en peau d’orange
 Région aréo-mamelonnaire
- Rétraction
- Ecoulement spontané (bilatéral ?
couleur ? prurit ? uni ou multiporique ?
spontané ou provoqué ?)
- Aspect framboisé eczématiforme /  Echographie : image hypo échogène aux contours
Erythème irréguliers
 Ulcération / CVC
 Palpation :
 Technique +++:
- Examinateur du coté à examiner / Comprimer
(légère pression) la glande contre le grill costal
par de petits mouvements circulaires de l’index
et du médius, la main étant à plat
- Palpation douce, comparative, bilatérale  Cytoponction : n’a de valeur que si elle est
- Quadrant par quadrant sans oublier région positive / Précise le caractère solide de la tumeur
mamelonnaire, para mammaire et / Atypie cellulaire
prolongement axillaire b. Examen de certitude

Page 36
Pathologies chirurgicales

 Biopsie + Examen anatomo-pathologique  Cytologie : cellules galactophoriques sans atypies


3. Evolution
a. Traité B. DEVANT ECOULEMENT MAMELONNAIRE
 Fonction de la précocité du diagnostic et du stade  Ectasie canalaire
évolutif.  Papillome intra canalaire
b. Non traité
 Envahissement : IV. BILAN
 Local (peau / paroi thoracique)
 Régional (aires ganglionnaires) 1. D’extension
 Général (os, poumon, foie, ovaire, peau, a. Clinique
cerveau)  Examen local / Aires ganglionnaires / Ostéo-
 Hémorragie avec anémie articulaire/ cardiovasculaire / pulmonaire /
 Douleur digestif / Examen génital
 Œdème du bras b. Paraclinique
 Mort dans un tableau de cachexie et de  Biologie
métastases poly viscérales  Dosage du CA 15-3 / TGO / TGP
 Radiographique
B. FORMES CLINIQUES  Radiographie thorax / Echographie hépatique
1. Maladie de PAGET / Scintigraphie osseuse/ Scanner cérébral
 Extériorisation au niveau du mamelon d’un 2. Classification
carcinome canalaire sous-jacent  CLASSIFICATION TNM
 Mamelon avec aspect framboisé eczématiforme  TUMEUR
2. Mastite carcinomateuse  pT1 : Tumeur ≤ 2cm
 Tuméfaction du sein avec signes d’inflammation :  pT2 : Tumeur > 2cm et ≤ 5cm
aspect en « peau d’orange »  pT3 : Tumeur > 5cm
3. Squirrhe atrophique du sein  pT4 : Tumeur de toute taille avec extension à
 Femmes âgées la paroi thoracique ou à la peau
 Rétraction progressive du sein avec disparition  a : à la paroi thoracique seulement
de la glande  b : à la peau seulement
 Apparition d’une ulcération plaquée du grill costal  c : paroi thoracique et peau
4. Formes bilatérales / Formes ulcérées  GANGLIONS
 N1 : ganglions axillaires homolatéraux
mobiles
III. DIAGNOSTIC DIFFERENTEL  N2 : ganglions axillaires homolatéraux fixés
 N3 : envahissement des autres chaines ou
A. DEVANT UN NODULE œdème du bras
 METASTASE
1. Adénofibrome du sein  M0 : pas de métastases
 Nodule indolore, ferme, élastique et bien limité  M1 : Métastase à distance
 Echo : lacune hypoéchogène à contours nets  SCORE DE SCARF BLOOM RICHARDSON
 Mammographie : opacités homogènes de même  Prend en compte :
taille que la tumeur palpée sans calcification  Le degré de différenciation cellulaire
 Cytoponction : pas d’atypie cellulaire
 Le pléiomorphisme des noyaux
 Anatomopathologie : confirme le diagnostic
 L’activité mitotique
 Classification en 03 grades : I, II et III.
2. Maladie fibrokystique du sein
Les grades élevés sont à fort risque de récidive.
 Nodule (s) isolé(s), arrondi(s), bien limité(s), dur(s)
3. Bilan d’opérabilité
ou fluctuant(s)
 NFS / Groupe sanguin ABO / Rhésus / TP / TCA /
 Ecoulement mamelonnaire à la pression
Urémie / Créatininémie / Glycémie / ECG / Radio
 Mammographie : un ou plusieurs nodules avec
thoracique / EFR
calcifications de grande taille irrégulières
 Echo : images nodulaires + formations kystiques

Page 37
Pathologies chirurgicales

 Prévention de récidives avec chimio ou


IV. TRAITEMENT hormonothérapie (si récepteur hormonal +)
A. BUTS 2. Tumeur > 3cm sans envahissement
 Assurer l’exérèse carcinologique de la tumeur  Mastectomie + curage + radiothérapie
 Prévenir et traiter complications  Mesures adjuvantes
 Améliorer la qualité de vie / Eviter les récidives 3. Tumeur > 7cm ou N2 ou M1
 Pas de chirurgie
B. MOYENS  Chimiothérapie : Protocole FAC ou CMF
1. Chirurgicaux  Hormonothérapie
 Conservatrice : Tumorectomie / Quadrantectomie
 Radicale : Mastectomie D. SURVEILLANCE
 HALSTED (ablation en bloc de la totalité du  Clinique : recherche récidive / métastases /
sein et muscles pectoraux avec un curage cancer controlatéral
ganglionnaire)  Tous les 3mois pendant la 1ère année
 PATEY exérèse glande en totalité et exérèse du  Puis tous les 4mois pendant 4ans
revêtement cutanéo-aréolaire avec curage  Ensuite tous les 6mois
ganglionnaire  Paraclinique : Mammographie, PAL, ACE, TDM
2. Radiothérapie hépatique
 Radiothérapie externe : adjuvante ou exclusive  Tous les 6mois pendant 3ans / Puis tous les
3. Chimiothérapie ans
 Poly chimiothérapie
 06 cures à intervalle de 03 – 05 semaines E. PRONOSTIC / SURVIE
 Protocole : FAC :  Facteurs pronostiques
 Fluoro uracile : 400 mg/mètre carré 2/j iv J1  l’augmentation de la taille de la tumeur
et J8/durant 3 semaines  la présence de l’envahissement du mamelon
 Adriamycine 40 mg/m2 iv J1 / durant 3  siège dans un quadrant interne
semaines  multicentricité de la tumeur
 Cyclophosphamide 400 mg/m2 iv J1/ durant  métastases ganglionnaires
3 semaines  la teneur en récepteur aux E2 et à la
4. Hormonothérapie progestérone des cellules tumorales (de 0 à 3
 Suppressive : castration chirurgicale ou croix) mieux par la biologie
radiothérapie  grade d’histopronostic selon SCARFF, BLOOM
 Compétitive : antioestrogéniques et RICHARDSON qui tient compte de 3
 Tamoxifène (NOLVADEX®) = seul anti critères :
œstrogène : 20 mg/jour soit 2 comprimés/j  degré de différenciation tumorale
pendant 15 jours  l’anisocaryose (inégalité, asymétrie des
 Alterné avec un dérivé norpregnane la noyaux)
SURGESTONE® 250 mg : 2 comprimés/jour  l’activité mitotique (nombre de mitose)
pendant 15 jours ; durée : 3 ans.  Survie à 5 ans :
5. Mesures adjuvantes  80 % si T ≤ 2cm
 Antalgiques : paracétamol /  60% si T > 2cm avec M0
dextropropoxifène / Tramadol / morphine  10 % si T > 2cm avec M1
 Corticoïdes : Prednisone 1-2 mg/24h avec
mesures adjuvantes / Citrate de calcium si F. TRAITEMENT PREVENTIF
hypercalcémie 1- Clonage et mise en évidence d’une mutation
 Ostéosynthèse si fracture pathologique délétère des gènes BRCA1, BRCA2, BRCA3 chez les
patientes ayant un antécédent familial de cancer du
C. INDICATIONS sein.
1. Tumeur ≤ 3cm sans envahissement 2- TAMOXIFENE à la dose de 10mg/jour, voire de
locorégional et général 10mg tous les 2 jours
 Tumorectomie + curage + radiothérapie 3- SERM (Selective Estrogen Receptor Modilators):
on distingue:

Page 38
Pathologies chirurgicales

- les analogues du tamoxifène tels que le Raloxifène,


Torémifène, Idoxifène
- les anti-estrogènes purs
- les phyto-œstrogènes naturels (isoflavones)
4- Les progestatifs de préférence les norstéroïdes
5- Consommation élevée de fruits et légumes,
aliments riches en caroténoïdes et vitamines
6- Consommation élevée de poissons riches en acides
gras polyinsaturés
7- Consommation d’aliments riches en acide alpha-
linolénique : légumes verts à feuilles, huiles de soja,
de colza
8-Réduction des apports de graisses alimentaires
compensée par une augmentation des carbohydrates.

G. DEPISTAGE
 Cible : toutes les femmes > 30 ans
 Autopalpation+++
 examen des seins de préférence après les
règles si la patiente est réglée patiente en
position debout puis en position couchée.
 Chez toute femme de plus 20 ans ; 1
fois/mois
 Examen clinique des seins par un médecin
Palpation découvre la tumeur dont la taille est
supérieure ou égale à 0,5 cm.
 chez toute femme de 20 à 40 ans : un examen
physique des seins tous les 3 ans après les
règles tous les ans après 40 ans
 Mammographie tous les 02 ans entre 50-75 ans

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Pathologies chirurgicales

 Transmission interhumaine
 Respiratoire par gouttelettes de PFLUGGE
 Par voie orale
5. Facteurs favorisants
 Primo infection tuberculeuse
 Immunodépression
 Promiscuité / Contage tuberculeux
 Mauvaise hygiène
 Absence de vaccination (BCG)

B. PATHOGENIE (03 phases)


1. Phase de début
 Formation de géode unique (atteinte localisée)
 Formation de cavernes (atteinte diffuse)
2. Phase de destruction
Caséum et fongosités
 Destruction des vertèbres
 Tassement vertébral / Gibbosité
3. Phase de réparation
 Cicatrisation des lésions mais PAS DE
RECONSTRUCTION OSSEUSE+++

NB : Possibilité de formation d’un abcès


Q12 MAL DE POTT OU
froid au cours de chacune de ces 03
SPONDYLODISCITE TUBERCULEUSE
phases +++
DIAGNOSTIC POSITIF
II.
INTRODUCTION
A. TDD : mal de POTT lombaire
Localisation vertébrale du BK.
Intérês : 1. Clinique
a. Circonstance de découverte
 Epidémiologique : 1ère localisation osseuse de
 Fortuite : radiographie lors d’un bilan
la tuberculose, Recrudescence en rapport avec
systématique
VIH
 Signes fonctionnels :
 Diagnostique : positif est confirmer par
 Dorsolombalgies de type mécanique
l’anapath
 Exacerbées par l’effort
 Thérapeutique : Antituberculeux
 Calmées par le repos
essentiellement, Chirurgie parfois
 Empêchent le sommeil la nuit aux changements
 Pronostic grave à cause des complications et
de position
des séquelles
 Signes d’imprégnation tuberculeuse (asthénie,
GENERALITES anorexie, amaigrissement, fébricule vespérale,
I.
sueur nocturne, aménorrhée non gravidique)
A. EPIDEMIOLOGIE
 Douleurs radiculaires
1. Fréquence
Localisation osseuse la plus fréquente du BK (50%)  Exacerbées par l’effort et la toux
2. Age /sexe  Complications
Autrefois touchait que les enfants, actuellement c’est  Troubles neurologiques
une maladie de l’adulte, les 2 sexes sont touchés. b. Interrogatoire
3. Agent pathogène  Mode de début
 Bacille de KOCH = M. tuberculosis  Evolution des signes
 BAAR (bacille Acido-alcoolo-résistant)  Facteurs favorisants
 Positif (rouge) au ZIEHL  Notion de vaccination BCG
4. Réservoir et mode de transmission  Notion de PIT
 Réservoir humain  Notion de contage tuberculeux
 Notion de virage récent d l’IDR

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Pathologies chirurgicales

 Condition d’hygiène  Si non, complications +++++


 Promiscuité  Séquelles douloureuses
 Immunodépression  Abcès multiples
 Compression médullaire : para/tétraplégie
c. Signes généraux  Décès
 Signes d’imprégnation tuberculeuse
B. FORMES CLINIQUES
d. Signes physiques 1. Selon la localisation
 EXAMEN LOCAL  Cervicale : torticolis / paraplégie ou tétraplégie
 Saillie des épineuses / Gibbosité+++  Sous occipitale : torticolis / abcès s-claviculaire
 Rigidité vertébrale  Dorsale : surtout chez l’enfant
 Limitation des mouvements  Lombosacrée : lombosciatique
 Déplacement en bloc du rachis donnant une 2. Forme à BK résistant
attitude guindée et une démarche 3. Selon le terrain
précautionneuse  Chez l’enfant
 Contracture des muscles paravertebraux  Richesse clinique avec Contracture ++++
 Douleur provoquée à la palpation des  Atteinte pluri vertébrale
épineuses  Chez vieillard
 Rigidité rachidienne segmentaire  Evolution insidieuse et torpide
 EXAMEN LOCO REGIONAL Tableau d’arthrose et d’ostéoporose
 Tuméfaction fluctuante et rénitente de part et
d’autre de l’arcade crurale (abcès froid) C. BILAN
 Adénopathies satellites 1. Bilan du terrain
 EXAMEN GENERAL  NFS / VS / Groupe sanguin / Rhésus
 Examen neurologique minutieux  Urée / Créatinine / Glycémie / Ionogramme
 Sensibilité / Motricité / Tonus / Reflexes  Transaminases
 Périnée 2. Bilan pré thérapeutique
 Recherche d’autres foyers : pulmonaire /  Fond d’œil
cardiaque / urogénital  Bilan hépatique
2. Examens complémentaires  Dosage acide urique
a. Examens d’orientation 3. Bilan d’extension
 NFS : Hyper lymphocytose / Leucopénie  Fond d’œil
 VS accélérée / CRP élevé  Echographie cardiaque
 IDR à la tuberculine +  Radiographie pulmonaire
 Myéloscanner / IRM  ECBU
 Radiographie :  Scanner thoracique et rachis
 Clichés :  Scanner cérébral
 Face et Profil de tout le rachis
III. DIAGNOSTIC DIFFERENTEL
 ¾ Droit et Gauche de tout le rachis
 Résultats A. ELIMINER CE QUI N’EST PAS
 Pincement discal SPONDYLODISCITE
 Opacités des abcès para vertébraux  Hernie discale
 Géodes vertébrales  Pas de fièvre
 Tassement vertébral  Trajet typique de la douleur
b. Examens de certitude  Métastases de cancer (ostéophile)
 Biopsie osseuse + Anapath
 Bacilloscopie des crachats + Bactériologie B. ELIMINER AUTRE SPONDYLODISCITE
3. Evolution  Spondylodiscite mélitococcique
 Bien traitée :  Fièvre sudoro-algique
 Soit restitution ad intégrum des lésions avec  Consommation de lait non pasteurisé
persistance du pincement discal  Profession : éleveur / agriculteur
 Soit stabilisation des lésions avec bloc osseux  Sérodiagnostic de WRIGHT positif

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Pathologies chirurgicales

 Spondylodiscite à germe pyogènes


 Syndrome infectieux sévère
 Hyperleucocytose à PNN
 Abcès chaud et liquident purulent
 Spondylodiscite rhumatismale
Douleur de type inflammatoire

IV. TRAITEMENT
A. BUTS
 Stériliser le foyer infectieux
 Prévenir et traiter les complications
 Eviter les récidives

B. MOYENS
1. Médicaux
 Non spécifiques
 Repos
 Antalgiques / Antipyrétiques /
AINS
 Spécifiques
 Traitement anti tuberculeux RHZES :
 Associer au moins 3 antis tuberculeux
 Administrer le matin à jeun en prise
unique une heure avant le petit déjeuner
 Arrêter Etambutol et streptomycine au 3e
mois
 Surveillance clinique (ophtalmo, ORL) et
biologique
 Antituberculeux
 Rifampicine : 10mg/Kg/j
EI : troubles digestifs, cytolyse hépatique
 Isoniazide : 5mg/Kg/j
EI : troubles neuropsychiques
 Pyrazinamide : 30mg/Kg/j
EI : allergies, douleurs articulaires, ictères
 Etambutol : 20mg/Kg/j
EI : névrite optique rétrobulbaire
CI : enfant, femme enceinte
 Streptomycine : 15mg/Kg/j pendant 6j/7,
EI : toxicité cochléo-vestibulaire et rénale
2. Orthopédique
Immobilisation plâtrée (corset plâtré) : 6-12mois
3. Chirurgicaux
 Mise à plat (évacuation) d’abcès
 Correction d’une déformation

C. INDICATIONS
 Traitement médical systématique
 Traitement chirurgical si complications
Traitement orthopédique si gibbosité

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Pathologies chirurgicales

 Epidémiologique : Touche les sujets jeune le


plus souvent ; étiologie dominée par les AVP
 Diagnostique : Orienté par l’examen clinique et
confirmé par la radiographie.
 Thérapeutique : Urgence thérapeutique
reposant sur des mesures de réanimation
générale et ortho – chirurgicale.
 Pronostic : Vital et fonctionnel

GENERALITES
I.
A. ANATOMIE
 Segment mobile rachidien : C1-C2
 Canal médullaire.

B. ETIOPATHOGENIE
1. Etiologies
 AVP ++++
 Accident de sport / accident de travail
 Traumatisme balistique
2. Mécanismes
 Direct : choc direct sur le rachis
 Indirect
 Compression axiale
 Flexion-extension forcée
 Rotation

C. ANATOMO-PATHOLOGIE
1. Lésions ostéo-ligamentaire
 Lésions en compression :
 Tassement corporéal antérieur
 Fracture comminutive (C7)
 « Tear – drop fracture »
 Lésions en flexion-extension
distraction : « coup du lapin »
 Entorse bénigne
 Entorse grave par rupture des éléments du SMR
(segment mobile rachidien)
 Fractures luxations bi articulaires
 Lésions en rotation :
 Fractures uni-articulaires
 Fracture séparation du massif articulaire
 Luxation uni-articulaire
Q13 FRACTURES DU RACHIS  Cas particuliers : (cervical)
 Fractures de C1 (Atlas) :
INTRODUCTION Trait siège : arc antérieur, arc postérieur, massif
Solution de continuité osseuse et ou ligamentaire de articulaire latéral.
C1 – L5. Survient en général dans un contexte de  Fractures stables :+++
polytraumatisme. - Un trait au niveau de l’arc antérieur ou arc
Intérêts postérieur
 - 2 traits au niveau de l’arc postérieur
- Trait isolé du massif articulaire latéral

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Pathologies chirurgicales

 Fractures instables :+++  Signes fonctionnels


- 2 traits sur l’arc antérieur  Douleur
- 3 traits de fracture, antérieure et postérieure  Craquement
- 4 traits de fracture, 2 antérieurs et 2  Impotence fonctionnelle
postérieurs => Luxation divergente des massifs  Heure du dernier repas
articulaires latéraux (JEFFERSON) C. Examen physique
 Fractures de l’odontoïde (C2) : Ce fait sur un malade stable
 Trait siège à l’apex ; à la jonction apophyse – a- Examen local
corps de C2 dit en « chapeau de gendarme »;  Inspection :
base de l’odontoïde dans le corps de C2  Déformation du rachis
 Dynamique : trait : OBAV, OBAR, HTAL  Torticolis, raideur
 Fractures de l’arc postérieur (C2) +++ :  Etat cutané
= « Fracture du pendu »  Hématome pharyngé
 Fractures du corps de C2 :  Palpation :
2. Autres lésions  Douleur à la palpation des épineuses
 Compression médullaire  Saillie anormale, Déviation
 Section de moelle  Contracture des muscles para vertébraux
 Lésion nerveuse b- Examen neurologique
 Contusion de moelle …  Score de Glasgow
3. Classification d’ASIA  Sensibilité :
SIGNES  Superficielle
II.  Profonde
A. CLINIQUE  Thermo algésique
L’examen clinique sera pratiqué une  Tactile épicritique…
fois les gestes d’urgence effectués (Pose  Motricité :
d’une perfusion et maintien de l’arc  Force musculaire
cranio rachidien en rectitude).  Cotation : 0 – 5
A. Circonstances de découverte  Réflexes :
 Trouble nerveux  Ostéo-articulaires (bicipital, Tricipital,
 Moteur Stylo-radial, Cubito-pronateur)
 Paralysie  Cutanés, plantaires
- Paraplégie  Cutanés abdominaux
- Tétraplégie (atteinte cervicale)  Périnée :
- Sd radiculaire  Sensibilité périnéale
 Parésie  Tonus anal volontaire
 Sensitif  Réflexe bulbo-caverneux, clitorido-anal
 Anesthésie L’examen neurologique précisera le
 Hypoesthésie niveau d’atteinte et le caractère
 Hyperesthésie complet ou incomplet, le caractère
 Douleur rachidienne
flasque d’emblée des troubles
B. Interrogatoire
 Traumatisme : neurologiques. .
 Date c- Examen général
 Lieu Recherchera des lésions associées :
 Heure  Cranio encéphaliques
 Circonstances de survenue :  Thorax (Hémo ou pneumothorax ou
tamponade)
 Mécanisme
 Traumatisé :  Abdomen (Hémopéritoine, Péritonite)
 Age  Le reste de l’examen ostéo-articulaire (Bassin)
Au terme de l’examen clinique, le patient est
 Profession
immobilisé et conduit à la radiographie.
 Antécédents médico-chirurgicaux

Page 44
Pathologies chirurgicales

B. EXAMEN PARACLINIQUE - Encombrement bronchique


1. Radiologiques - Surinfection bronchique
 Rachis Profil; Face ; ¾ droit et gauche, Face • Cardiovasculaires :
odontoïde : met en évidence les lésions ostéo- - Insuffisance cardiaque
articulaire - Arrêt cardiaque
- Ligne pré vertébrale des parties molles - OAP
antérieures rétro pharyngées • Thromboembolique :
- Ligne joignant les murs antérieurs des - Embolie pulmonaire
vertèbres - Phlébite
- Ligne joignant les murs postérieurs des • Urinaire :
vertèbres - Infection urinaire
- Ligne interarticulaire antérieure - Insuffisance rénale
- Ligne interarticulaire postérieure • Digestives :
- Ligne spino lamaire - Ulcère de stress
- Ligne de pointe des épines - Dilatation gastrique
- Repères occipitaux par rapport à l’odontoïde - Constipation (iléus paralytique)
- Alignement des bords latéraux des masses • cutané : escarres
articulaires latérales b- Neurologique
- Alignement des épines  Compression médullaire
- Repères occipitaux par rapport à l’odontoïde  Radiculalgies
- Alignement des massifs articulaires  Séquelles neurologiques
- Symétrie et quantification de l’écart entre
 Trouble neurologique
l’odontoïde et les massifs articulaires latéraux
 Scanner (précise mieux les Lésions osseuses)  Mort
 IRM ou Angio IRM (Lésions des parties molles)
III. TRAITEMENT
 Autres : selon le contexte
- Radiographie du crâne (F/P) C’est une urgence thérapeutique.
- Radiographie du thorax A- BUTS
- Radiographie de l’abdomen sans préparation  Rétablir l’équilibre hémodynamique
(ASP)  Lever la compression éventuelle
- Radiographie du bassin  Stabiliser les lésions osseuses (Réduction –
2. Biologiques contention)
 NFS – Groupe rhésus  Prévenir ou traiter les complications
 Urée – Créatininémie – Glycémie
 TP - TCA B- MOYENS
1- Médicaux
C. EVOLUTION  Mesures de réanimation :
L’atteinte de section complète médullaire évolue en  Hospitalisation
02phases chronologiques :  Voie veineuse périphérique de bon calibre
 Choc spinal (quelques minutes à quelques jours  Remplissage vasculaire : 500 ml de
selon les personnes) PLASMION® (En 30 min) puis SGI : 1 – 1.5 l/j
 Automatisme médullaire  Oxygène nasal : 6 l/min
Néanmoins cette évolution est :  Intubation, VA
1- Favorable  Sonde gastrique
Consolidation en 3 à 4 mois  ISUPREL® : 2 mg/kg/min en cas de choc
2- Complications cardio-vasculaire
a- En absence de troubles  Immobilisation de l’axe cranio-rachidien :
neurologiques  Positionnement de la tête entre 2 sacs
 Déplacement secondaire  Minerve ou attelle postérieure
 Cals vicieux  Position latérale de sécurité ou tête en
 Douleurs séquellaires traction
 Complications de décubitus :  Médicaments
• Respiratoires :

Page 45
Pathologies chirurgicales

 Antalgiques : TRABAR ® 2. Infirmiers


 Antibiotique Nursing :
 Corticoides : SOLUMEDROL® à forte dose - Massage régulier des points d’appui
 Adjuvants aux corticoïdes : - Changements de position toutes les 3 heures
3. Rééducation
 Déparasitant : ALBEN®
 En absence de signes neurologiques :
 Potassium
= Douce et progressive :
 Régime hyposodé
- Massage
 IPP : OEDES® - Musculation para vertébrale
2- Orthopédiques - Travail proprioceptif
 Réduction :  En présence de signes neurologiques :
 Sous Anesthésie locale - Rééducation articulaire par mobilisation
 Mise en traction douce et progressive passive quotidienne
 Immobilisation : - Rééducation active musculaire
 Halo casque - Ergothérapie
 Minerve plâtré - Rééducation vésicale
3- Chirurgicaux
 Voie d’abord antérieure-latérale ou postérieure E- SURVEILLANCE
(ROY CAMILLE) 1. Clinique
 Réduction sous AG  Examen neurologique complet quotidien
 Contention : Ostéosynthèse par vissage  Surveillance des points d’appui
 Surveillance de l’appareil locomoteur :
C- INDICATIONS - Rétraction tendineuse
1- Segment mobile rachidien - Positions articulaires vicieuses
a- Fractures de C1  Température, Fréquence Cardiaque, Tension
 Fracture stable : artérielle
Traitement orthopédique :  Etat urinaire
 Traction par halo crânien 2. Paraclinique
 Puis minerve plâtrée Radiographie de contrôle régulier jusqu’à
 Durée : 3 mois consolidation
 Fracture instable :
Chirurgie :
 Ostéosynthèse par vissage
b- Fractures de l’odontoïde
 OBAR et HTAL : Chirurgie : Ostéosynthèse par
vissage
 OBAV : Orthopédie
2- Autres segment du rachis
 Traitement orthopédique :
 Fracture stable sans signes neurologiques
 Traitement chirurgical :
 Fractures instables
 Fractures stables avec manifestations
neurologiques
Stériliser le foyer infectieux

D- SOINS POST-OPERATOIRES
1. Médicaux
 Antibioprophylaxie
 Antalgiques
 HBPM
 Anti ulcéreux : Oméprazole

Page 46
Pathologies chirurgicales

Q14 TRAUMATISME DU THORAX

INTRODUCTION
Lésions de la paroi thoracique et/ou de son contenu
secondaire à un choc traumatique direct ou indirect
On distingue :
 Les traumatismes ouverts
 Les traumatismes fermés
Intérêts
 Epidémiologique : Surtout chez les sujets
jeunes, Contexte de polytraumatisme (AVP) ou
d’agression par arme (blanche ou à feu)
 Diagnostic : Absence de parallélisme entre les
dégâts viscéraux et pariétaux dans les
traumatismes fermés, Diagnostic positif aisé /
pose problème de diagnostic lésionnel.
 Thérapeutique : urgence médico-chirurgicale
 Pronostic : vital
Toute plaie du thorax doit être explorée
chirurgicalement en milieu spécialisé +++

I- GENERALITES
A. RAPPELS ANATOMIQUES
Le thorax comporte
 Une paroi composée de :
 Le grill costal avec les cotes
 Le sternum
 Le diaphragme
 Une partie intra thoracique composée de
viscères :
 Cœur et aorte
 Poumon et plèvre
 Trachée, bronches et œsophage
 Canal thoracique

B. EPIDEMIOLOGIE
 Fréquence : fréquent
 Age : jeune
 Sexe :

Page 47
Pathologies chirurgicales

C. ANATOMIE PATHOLOGIE  Voie veineuse pour remplissage ou transfusion


Mécanismes et étiologies et bilan biologique
 Choc direct  Surveillance des constantes / Monitoring
 Ecrasement / Ensevelissement  Soit le tableau est moins évocateur
 Coup sur le thorax  Examen thoracique
 Choc par décélération  Inspection
 Arrachement de pédicules vasculaires ou  Ampliation thoracique
viscéraux / AVP  Traces d’impact
 Lésion par Blast (éclatement pulmonaire)  Voussure ou déformation d’un hémi thorax
 Plaie pénétrante (arme blanche ou à feu)  Immobilité d’un hémi thorax / asymétrie
respiratoire
 Palpation
DIAGNOSTIC POSITIF
II.  Emphysème sous cutané ?
A. TDD : traumatisme fermé du  Douleur exquise (évoquant fracture de cotes)
thorax  Vibrations vocales : normale, diminuée ou
On est amené à examiner aux urgences un sujet jeune augmentées
accidenté de la voie publique qui présente un  Percussion
traumatisme du thorax  Matité (évoquant un hémothorax)
1- Interrogatoire  Tympanisme (évoquant un pneumothorax)
Ne doit pas retarder diagnostic et mesures  Auscultation
d’urgences++++  Assourdissement des BDC ?
 Traumatisme :  Gros râles bulleux ?
 Date / Heure / Lieu / Mécanisme  Murmure vésiculaire
 Traumatisé :  Bruits hydroaériques ?
 Identité / Age / Antécédents / Profession  Examen des autres appareils
 Signes fonctionnels : Digestifs / Crane / Uro-génital / Membres et rachis
 Douleur thoracique 3- Examens complémentaires
 Dyspnée  Examens biologiques :
 Hémoptysie  Hémogramme / Groupe ABO + rhésus
 Toux  Gazométrie / Ionogramme sanguin
2- Examen physique  Urée / Créatinine / Glycémie
 Examen général  Imagerie (fonction du contexte et de la lésion
 Parfois tableau évident devant un patient suspectée)
présentant  Radiographies
 Signes de Détresse respiratoire  Clichés thoracique de face
Battements de ailes du nez, tirage sus-sternal,  Grill costal
tirage intercostal, polypnée ≥ 35 cpm ou  Echographie thoraco-abdominale
bradypnée ≤15 cpm  TDM thoraco-abdominal
 Signes de choc hémorragique  Angiographie aortique
Sueurs profuses, soif intense, hypotension avec
différentielle pincée, pouls rapide filant voire DIAGNOSTIC LESIONNEL
III.
imprenable, pâleur, froideurs des extrémités, A. LESIONS PARIETALES
marbrures 1- Lésions costales
Ce tableau réalise une urgence médicale  Fracture simple :
nécessitant un conditionnement et des mesures de  Unique ou multiple (étagée)
réanimation :
 Uni ou bilatérale
 Hospitalisation  Volet costal : segment de la paroi thoracique
 Assurer liberté des voies aériennes (intubation désolidarisé du grill costal par une double fracture,
/ désobstruction / aspiration) sur un minimum de 3 cotes contigües
 Oxygénothérapie  Clinique
 Sonde urinaire  Douleur exquise

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Pathologies chirurgicales

 Emphysème sous cutané 2- Lésions pulmonaires


 Hémoptysie parfois  Clinique
 Respiration paradoxale (volet thoracique) Polypnée
 Radiographie Hémoptysie
 Rx. Du thorax : insuffisant dans les volets latéraux Emphysème sous cutané modéré
et antérieurs/ indispensables pour les CPK  Rx. Thorax (Aspects variables)
pleurales Opacités floconneuses +/- confluentes et réalisant à
 Rx. Du grill costal : trait de fracture/ image de la limite le poumon blanc bilatéral
volet 3- Lésions trachéo-bronchiques
Rechercher une lésion de l’aorte en cas de fracture de  Clinique
la 1ère côte et une lésion abdominale en cas de Détresse respiratoire
fracture de la dernière côte. Hémoptysie répétée
2- Lésions sternales Emphysème sous cutané étendu voire géant
Fracture du sternum  Paraclinique
 Clinique  Rx. Thorax
 Douleur exquise Pneumothorax bilatéral parfois
 Sensation de marche d’escalier Pneumo médiastin
 Radiographie du sternum de profil Opacité atélectasique
 Trait transversal  Fibroscopie trachéobronchique
Rechercher une contusion myocardique Objective la rupture (siège exact/importance/aspect)
3- Lésions diaphragmatiques 4- Lésions œsophagiennes (rare)
Rupture du diaphragme  Clinique
 Clinique Douleur abdominale haute
 Hoquet Emphysème sous cutanée cervical
 Douleur thoracique basse  Paraclinique
 Bruits hydro aériques intra thoraciques  Rx. Thorax
 Paraclinique Pneumo médiastin à la phase aigue
 Rx. Du thorax Médiastinite tardivement
 Niveaux hydro aériques intra thoracique  Transit œsophagien aux
 Surélévation d’une hémi coupole hydrosolubles/œsophagoscopie/ fibroscopie
 Refoulement du médiastin virtuelle
 Echographie abdominale Montre la rupture
 Organes abdominaux dans le thorax 5- Lésions de l’aorte thoracique
 Clinique
B. LESIONS VISCERALES Tamponnade cardiaque
1- Lésions pleurales Douleurs thoraciques persistantes
 Hémothorax Souffle précordial continu
 Clinique Syndrome de pseudo coarctation de l’aorte (HTA des
Pâleur cutanéo muqueuse MS et pouls abolis aux MI)
Signes de choc hypovolémique  Paraclinique
Syndrome d’épanchement pleural liquidien  Rx. Thorax
 Rx. thorax Elargissement du médiastin
Opacité de l’hémi thorax Trachée déviée à droite
 Pneumothorax Aspect flou du bouton aortique
 Clinique Opacité d’un hémothorax associé
Plaie soufflante  Scanner hélicoïdal
Emphysème sous cutané Anévrisme de l’aorte et son siège
Signes de DRA  Echographie trans œsophagienne
Syndrome d’épanchement pleural gazeux Rupture de l’isthme aortique
 Rx. thorax 6- Lésions cardiaques
Hyper clarté avasculaire  Clinique
Refoulement du médiastin si compressif  Signes de tamponnade cardiaque
 Souffle d’IM ou d’IA

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Pathologies chirurgicales

2 tableaux :
 Choc hémorragique + hémothorax abondant : B. INDICATIONS
BLESSE BLANC  Lésions costales
 Syndrome asphyxique+ PVC +hémothorax :  Ostéosynthèse costale
BLESSE BLEU  Suspension sternale
 Paraclinique  Ventilation assistée si IR induite par le volet
 Rx. Du thorax : élargissement de l’aire de costal
projection cardiaque  Analgésie
 Echo. Bidimensionnelle  Kinésithérapie
 Hématome du myocarde  Lésions sternales
 Hémopéricarde  Ostéosynthèse
 Dilatation des cavités  Analgésie
 Insuffisance valvulaire  Kinésithérapie
 ECG  Rupture diaphragmatique
 Micro voltage Chirurgie
 Trouble du rythme et de la conduction  Pneumothorax : drainage
 Ponction péricardique : confirme  Hémothorax
l’Hémopéricarde  Ponction évacuatrice si épanchement peu
7- Lésion du canal thoracique (rare) important
 Clinique  Si sup. à 1500cc, envisager acte chirurgical ou
 Dyspnée rapidement croissante avec syndrome embolectomie
d’épanchement pleural liquidien  Lésions trachéo-bronchiques : chirurgical
 Voie d’abord :
 Paraclinique  Thoracotomie droite ou gauche
 Rx. Du thorax : opacité de tonalité hydrique  Lésions cardiaques
d’hydrothorax  Blessé blanc : thoracotomie d’hémostase
 Ponction pleurale : liquide laiteux opalescent d’emblée
(Chylothorax)  Blessé bleu : ponction péricardique
TRAITEMENT  Lésions du canal thoracique : Traitement
IV. chirurgical si non tari au bout de 2 à 3 semaines
A. CAT
 Assurer l’hématose
 Liberté des voies aériennes
 Oxygénothérapie par voie nasale ou
intubation
 Rééquilibre hémodynamique
 2VVP ou 1VVC
 Perfusion de macromolécules ou transfusion
sanguine iso groupe/ iso rhésus
 Evacuation des épanchements
 Pneumothorax
 Hémothorax
 Hémopéricarde
 Antibiothérapie à large spectre et transfert
rapide du patient dans un service de
traumatologie
 Lutter contre la douleur et l’encombrement
 Antalgiques
 Kinésithérapie respiratoire
 Surveillance radiologique pulmonaire
quotidienne
 Traitement des lésions spécifiques

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Pathologies chirurgicales

Q15 HERNIES HIATALES

INTRODUCTION
Protrusion (permanente ou intermittente) d’une
partie +/- importante de l’œsophage à travers
l’orifice œsophagien du diaphragme (hiatus
œsophagien)
Intérêts :
 Anatomique : affection acquise / Défaillance
des moyens de fixité de la région OCT
 Diagnostic : corrélée au RGO / radiologique
(TOGD-FOGD)
 Thérapeutique : Médical par RGO / Chirurgical

GENERALITES
I.
A. RAPPEL ANATOMIQUE
 02 rôles du cardia :
 Passage des aliments de l’œsophage vers
l’estomac
 Absence de passage d’aliments de l’estomac
vers l’œsophage sauf vomissement et
éructation
 Hiatus œsophagien
 Œsophage abdominal

B. ETIOPATHOGENIE
 Facteurs extrinsèques de la continence :
 Calibre du hiatus
 Portion abdominale
 Angle de HISS
 Ligament gastro-phrénique

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Pathologies chirurgicales

Membrane phréno-œsophagienne de LANER –  Douleurs épigastriques ou retro xiphoïdiennes ou


BERTELLI déclenchement postural
 Facteur intrinsèque de la continence = sphincter  Nausées / Vomissements / Eructations
inférieur de l’œsophage (SIO)  Manifestations extra-digestives
 HH = dysfonctionnement du dispositif de la  Respiratoires :
continence : Dyspnée asthmatiforme / Accès de toux nocturne
Béance du hiatus / Insuffisance des piliers musculaires  ORL :
du diaphragme / Hyperpression abdominale (ascite, Douleurs pharyngées / Dysphonie / Enrouement
grossesse, tumeur) / Incontinence du SIO chronique / Brulures + paresthésies de pharynx
 Conséquences  Douleur thoracique : pseudo-angineuse /
 Liées au RGO constrictive / déclenchement postural
Sténose peptique / œsophagite peptique / ulcère b. Signes généraux
peptique / EBO de BARETT /cancer de l’œsophage / Etat général conservé / TA et T° normales
pneumopathie d’inhalation c. Signes physiques
 Liées à la HH par roulement : Normaux
Compression médullaire / Etranglement herniaire / 2. Examens complémentaires
Volvulus gastrique a. Radiographie ASP Face debout
Disparition poche à air
C. ANATOMIE PATHOLOGIE b. Radiographie thoracique face
1. HH par roulement Disparition de la poche à air
 05 % des cas Image aérique sus-diaphragmatique +retro-
 Ascension intra thoracique d’une partie de la cardiaque
grosse tubérosité gastrique c. TOGD
 Présence d’un sac intra péritonéal  Passage de la baryte de l’estomac vers
 Pas de RGO l’œsophage (position de Trendelenburg)
 Indication opératoire formelle  Opacité ovalaire et arrondie siégeant au pole
2. HH par glissement supéro-interne de la grosse tubérosité
 90% des cas  Effacement de l’angle de HISS + Plis gastrique>03
 Ascension du cardia + œsophage abdominal d. pHmétrie : Examen de référence++++
 Absence de sac péritonéal (pH < 4 / TTP) > 5% des 24 heures
 Présence de RGO + complications
3. HH par mixte B. FORMES CLINIQUES
1. Formes anatomiques
 HH par roulement
II. SIGNES Douleur angineuse / Dyspnée asthmatiforme /
A. TDD : HH par glissement avec RGO Palpitations / Extrasystoles / niveaux intra
non complique thoraciques / BHA intra thoraciques / Cardia en place
1. Clinique mais grosse tubérosité en intra thoracique
a. Signes fonctionnels Surtout après ingestion de boisson gazeuse et en
 Manifestations digestives postprandiale
 Pyrosis = douleur retro sternale  HH mixte
2. Formes compliquées
 Point de départ = creux xiphoïdien
 Sténose peptique / œsophagite peptique / ulcère
 Traçante, à Irradiation ascendante à la base
/ perforation / hémorragie / EBO / Etranglement
du cou
 Complications pulmonaires + ORL : Bronchite /
 A type de brulures
Atélectasie / Pneumonie / Laryngite peptique
 Avec remontée de liquide aigre dans la bouche
3. Formes associées
 Déclenchement postural par l’antéflexion = Triade de SAINT : HH + lithiase vésiculaire +
signe du « Lacet de soulier » diverticulose sigmoïdienne
 Régurgitation acide = arrivée dans la bouche d’un 4. Formes selon le terrain
liquide chaud (acide) gastrique sans effort de  Chez l’enfant :
vomissement
 HH par glissement surtout / Sténose du pylore

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Pathologies chirurgicales

 Chez sujet âgé : 3. Chirurgie


 Lié au vieillissement (défaillance des moyens  Sous AG, Voie d’abord : laparo / coelio /
de fixité) thoracique
 Chez la femme enceinte :  Gestes :
 Lié à l’’hyperpression abdominale  Réduction de la hernie
 Pyrosis rebelle entre 5e et 6e mois puis cède à  Recalibrage de l’orifice hiatal
l’accouchement  Soit par prothèse
 Soit par recalibrage des piliers du
III.DIAGNOSTIC diaphragme
A. POSITIF  Dispositif anti-reflux
 Pyrosis  Soit gastroplastie
 Image radiologique +++  Soit fundoplicature

B. DIFFERENTIEL C. INDICATIONS
 Hernie diaphragmatique congénitale :  HH + RGO ASYMPTOMATIQUE
 Hernie de LARREY Abstention thérapeutique ou MHD
 Hernie de BOCHDALECK  HH + RGO symptomatique
 Ampoule épi-phrénique MH + protecteurs + anti H2
 Diverticule épi-phrénique  Œsophagites : IPP
 Eventration diaphragmatique  Echec du traitement médical ou HH par
roulement
Chirurgie / Valve anti-reflux
TRAITEMENT Q16 CONTUSION DE L’ABDOMEN
IV.
A. BUTS
 Réduire la hernie BOSSER POUR LE PROFESSEUR
 Restaurer l’anatomie OCT INTRODUCTION
 Traiter le RGO et ses complications Traumatisme de l’abdomen sans solution de
continuité au niveau de la paroi abdominale : il s’agit
B. MOYENS de traumatisme fermé de l’abdomen.
1. Mesures hygiéno-diététiques Intérêts
 Posturales :  Epidémiologique : lié aux AVP
 Eviter position penchée en avant  Diagnostique : intérêt de l’imagerie
 Eviter DD en postprandial précoce  Thérapeutique : urgence médico-chirurgicale
 Eviter ceinture, corset, vêtements trop serrés dans certain cas
 Surélever la tête  Pronostic vital engagé
 Autres :
 Eviter chocolat, café, graisses, gaz (diminue I. GENERALITES
tonus du SIO) A. FREQUENCE
 Eviter certains médicaments (inhibiteurs Sujet jeune de sexe masculin
calciques, dérivés nitrés, diazépam,)
 Fractionner repas B. ETIOLOGIES
2. Médicaments  AVP dans 2/3 des cas
 Prokinétiques : augmentent tonus du SIO et  Accidents de sports et de travail
vidange gastrique  Rixes
 Dompéridone (MOTILIUM®)
C. PATHOGENIE
 Métoclopramide (PRIMPERAN®)
1. Mécanismes (02)
 Médicaments protecteurs
 Choc Direct
 Anti acide (MAALOX®, PHOSPHALUGEL®)  Coup direct sur l’abdomen
 Anti sécrétoires  Lésions observées :
 IPP (OMEPRAZOLE®) - Ecrasement / Eclatement / Dilacérations
 Anti H2 (CIMETIDINE®)  Choc Indirect par décélération brutale

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Pathologies chirurgicales

 Lors de chute d’un lieu élevé / Collision  Signes d’épanchement liquidien intra péritonéal :
 Lésions observées :  Matité déclive des flancs
- Rupture de moyens de fixité / Etirement  Bombement du CDS de DOUGLAS au TR
 Signes d’irritation péritonéale :
2. Circonstances favorisant les lésions  Douleur abdominale / Défense généralisée
 Etat de réplétion des viscères (estomac, utérus,  Cri de l’ombilic
vessie)  CDS de Douglas douloureux au TR
 Fragilité des viscères pleins  TABLEAU DE PERITONITE PAR
 Hépatomégalie / Cirrhose (Foie) PERFORATION
 Splénomégalie (Rate)  Signes fonctionnels :
3. Conséquences anatomiques  Douleurs abdominales
a. Au niveau pariétal  Nausées / Vomissements
 Lésions cutanées  Arrêt reflexe du transit
 Excoriations / Ecchymose / Hématome  Signes généraux : Fièvre
Valeur pour le diagnostic topographique  Signes physiques :
 Lésions diaphragmatiques (à gauche surtout)  Contracture abdominale (ventre de bois au
 Désinsertion / Rupture / Déchirure maximum)
b. Au niveau des viscères  Disparition de la zone de matité pré-hépatique
 Viscères pleins (foie, rate, rein) (remplacée par une sonorité témoin d’une
 Fracture, rupture ou éclatement du perforation)
parenchyme avec ou sans effraction  Silence auscultatoire
capsulaire  Douleur avec cri de Douglas au TR
 Arrachement ou étirement du pédicule  Signes radiographiques :
 HEMOPERITOINE diffus ou localisé  Croissant gazeux inter-hépato-
 Viscères creux diaphragmatique
 Rupture pariétale
 PERITONITE  TABLEAU D’ABDOMEN CONTUS
c. Autres APPAREMMENT SAIN
Polytraumatisme dans 50% des cas Faire un examen clinique complet, car pas d’éléments
cliniques alarmant à première vue
II. DIAGNOSTIQUE
 Inspection :
A. TDD : contusion abdominale  Lésions cutanées (point d’impact / valeur
isolée pour le diagnostic topographique)
03 Tableaux sont à distinguer :  Excoriations / Ecchymoses / Hématome
 Tb d’hémopéritoine  Diminution ou abolition de la respiration
 Tb de péritonite par perforation de viscère creux abdominale (même localisée)
 Tb d’abdomen contus apparemment normal  Palpation :
Les 02 premiers tableaux constituent  Douleur abdominale
des urgences+++  Défense ou contracture
 TABLEAU D’HEMOPERITOINE  Emphysème sous cutanée notamment
On est amené à examiner aux urgences un contus de postérieur sous forme de crépitation
l’abdomen qui présente :
 Signes d’anémie aigüe : NB : douleur, défense et contracture ont une valeur
 Pâleur des téguments sémiologique fondamentale. Toute injection
 Tachycardie d’antalgique majeur fait disparaitre ces signes et
 Battements des ailes du nez parfois fausse le diagnostic. Par conséquent, ne jamais
 Signes de choc hypovolémique : administrer de morphine ou d’antalgique majeur à
 Etat syncopal / Agitations / Angoisse un traumatisé de l’abdomen avant un bilan précis
 Sueurs profuses / Extrémités froides des lésions. Plutôt utilisé une vessie de glace comme
 Pouls filant, petit et imprenable antalgique.
 Percussion :
 TA basse avec pincement de la différentielle
 Matité des flancs

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Pathologies chirurgicales

 Disparition de la matité hépatique en ½ assise  Si liquide clair


 Tympanisme diffus  Test négatif (pas d’hémopéritoine)
 Auscultation :  Abstention mais Surveillance
 Disparition des bruits hydro aériques  Reprise du test quelques heures plus tard
 Souffles vasculaires surtout si contradictoire avec la clinique
 Touchers pelviens +++ :  Si liquide rosé ou trouble
 Bombement du CDS de DOUGLAS  Abstention opératoire si ‹ 20cc (100.000GR)
 Douleur au CDS de DOUGLAS  Analyse cytochimique
 Examen des urines :  Indication opératoire si › 20 cc (100.000GR)
 Hématurie  EXAMENS BIOLOGIQUES
 Anurie NFS, TP-TCA, urée, créatinine, groupe sanguin,…
 Si avec globe vésical + urétrorragie évoquer  EXAMENS RADIOLOGIQUES
rupture de l’urètre 1. Echographie (première intention+++)
 Si pas de globe vésical, ni d’urétrorragie  Apprécier les lésions des organes pleins
évoquer une rupture vésicale  Existence d’épanchement / hématome
 Examen des autres appareils : 2. Scanner
 Neurologique : 3. ASP / Thorax
 Conscience / Pupille / Déficit moteur /  Incidences :
Déformation du crane / Douleur à la  Cliché de face centré sur les coupoles
pression des épineuses /  Cliché de face débout
 Pleuropulmonaire :  Cliché de profil
 Douleur et signes d’épanchement  Cliché de thorax de face
 Membres et Ceinture pelvienne  Résultats
Au terme de cet examen minutieux, 03 éventualités :  Images évidentes
o Soit diagnostic évident  Grisaille diffuse (épanchement liquidien)
o Soit abdomen toujours normal  Pneumopéritoine (perforation viscère
o Soit abdomen douteux (intérêt des examens creux)
morphologiques)  Images moins évidentes
 INTERET DE LA PONCTION LAVAGE  Disparition ou flou du bord interne du psoas
PERITONEALE droit (présence de liquide dans le tissu sous
Permet de faire le diagnostic d’un hémopéritoine et péritonéal)
de perforation d’un viscère creux en absence  Image claire retro péritonéale avec présence
d’échographie ou de TDM d’air dans la loge rénale et le long du psoas
 Contre indications droit prenant parfois un aspect vermoulu
 Cicatrices abdominales (risque de (rupture duodénale)
cloisonnement et d’adhérences) Fracture des cotes inférieures, rechercher rupture de
 Météorisme abdominal (risque de la rate (à gauche) ou du foie (à droite)
perforations des anses) 4. Autres : artériographie / scintigraphie
 Grossesse avancée
 Technique B. FORMES CLINIQUES
 Evacuation de la vessie / Asepsie rigoureuse 1. Contusions isolées
 Incision cutanée à 2 cm au dessous de 2. Contusions des zones frontières
l’ombilic sous anesthésie locale  CONTUSIONS THORACO-
 Ouverture du péritoine puis insertion d’un ABDOMINALES
cathéter multi perforé dans la cavité  CONTUSIONS ABDOMINO-LOMBAIRES
abdominale en direction du CDS  Font redouter une contusion rénale associée à
une contusion intra abdominale
 Injection de 1-1.5 L de sérum physiologique
que l’on recueille par siphonage après 5-10  Hématurie + douleurs lombaires
minutes  Hématome lombaire qui n’augmente pas de
 Résultats / Interprétation / CAT volume alors que l’état de choc persiste
 Test positif si : liquide sanglant malgré une réanimation correcte
 Indication opératoire (intervention)  Douleur au TR

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Pathologies chirurgicales

 CONTUSIONS ABDOMINO- Ou débridement + parage


PELVIENNES Ou Hépatectomie
Faut craindre une  Vérifier étanchéité biliaire avec bleu de
Fracture du bassin / Rupture vésicale méthylène ou cholangiographie per op.
 Drainage sus/sous hépatiques et biliaire
PRINCIPES DU TRAITEMENT
III. 3. Mésentère ou méso colon
Urgence médicochirurgicale+++++ Résection en fonction de la vitalité de l’anse puis
A. CONDITIONNEMENT anastomose ou stomie.
 Hospitalisation 4. Estomac
 Lutte contre la détresse ventilatoire Excision + suture
 Désobstruction / Aspiration 5. Grêle et Colon
 Intubation trachéale / Oxygénothérapie  Excision des lésions + suture
 Lutte contre la détresse circulatoire  Résection segmentaire + anastomose termino-
 Voie veineuse centrale dans le système cave terminale ou stomie selon l’état de la cavité
supérieur (jugulaire ou sous clavière) pour ne abdominale
pas perfuser en amont d’une éventuelle 6. Pancréas
hémorragie.  En cas de contusion simple
 Remplissage / Transfusion  Drainage bilatéral aspiratif
 Sonde urinaire  En cas de dilacération parenchymateuse sans
 Intérêt diagnostic rupture canalaire :
 Intérêt pronostique  A gauche : splénopancrétectomie
 Sonde gastrique  A droite : suture prudente avec drainage
 Rupture parenchymateuse avec section canalaire :
B. INVENTAIRE DES LESIONS  A gauche : splénopancréatectomie gauche
 Si poly traumatisme, traiter d’abord hématome  A droite : duodénopancréatectomie
extra durale éventuel d’abord ++++ céphalique ou ventousage d’une anse en Y
 Voie d’abord 7. Lésions rénales
 Laparotomie médiane sus et sous ombilicale  Etre conservateur le plus que possible
pouvant être élargie par la suite  Suture
 Exploration de la cavité abdominale  Néphrectomie partielle après vérification du
 Minutieuse, méthodique rein controlatéral
 Si épanchement 8. Coupoles diaphragmatiques
 Sang : penser à la rate ou au foie  Toujours vérifier l’état des coupoles
d’emblée 9. Vessie
 Urines : penser à la vessie ou à l’uretère  Suture + sonde urétrale
 Aliments / matières / liquide intestinal NB : toujours terminer par une toilette
 Si pas d’épanchement : explorer péritonéale soigneuse et un drainage
 Tout le tube digestif à discuter selon les cas+++
 Coupoles diaphragmatiques
 Loge pancréatique D. SOINS POST OPERATOIRES
 Réanimation / Tri antibiothérapie
C. TRAITEMENT SPECIFIQUE  Aspiration duodénale
1. Rate  Lever précoce
 Splénectomie  Surveillance paramètres cliniques (TA, Pouls,
 Vaccination anti pneumo + Diurèse,…)
Antibiothérapie
 Surveillance plaquettes
2. Foie
 Si hémorragie importante
 Clampage du pédicule hépatique / Ou
quadruple clampage
 Suture simple

Page 56
Pathologies chirurgicales

Q17 COMPLICATIONS DES ULCERES


GASTRO-DUODENAUX
INTRODUCTION
L’UGD est une perte de substance de la paroi
gastrique ou duodénale. C’est une maladie chronique
pouvant évoluer vers 4 complications :
 Sténose du pylore
 Hémorragie digestive
 Perforations
 Cancers de l’estomac
Intérêt
 Epidémiologique : fréquence des UGD ;
révélatrice
 Diagnostique : clinique et paraclinique
 Thérapeutique : urgence
 Pronostic : engage le pronostic vital

I. PERFORATIONS
Solution de continuité des parois gastriques ou
duodénales avec communication de la lumière du
tube digestif avec la cavité péritonéale. 10% des
complications d’ulcère duodénale. Elle réalise un
tableau de péritonite : c’est une urgence +++.

A. SIGNES
1. TDD : péritonite par perforation
duodénale avant la 6e heure.

Page 57
Pathologies chirurgicales

a. Clinique  « Croissant gazeux » inter hépato


 Signes fonctionnels (irritation du péritoine diaphragmatique
viscéral)  TDM
 Douleur+++  TOGD : PC sort du duodénum et entre dans la
 Brutale : « coup de tonnerre dans un ciel cavité péritonéale
serein »  Biologie : retentissement
 Intense, syncopal  NFS
 Continue  Lipasémie
 Départ épigastrique  Urée créatinine
 Irradiation diffuse  TP TCA
 Nausée  Hémocultures
 Vomissement  Groupage sanguin
 Interrogatoire  Ionogramme sanguin
 Ulcère : évolution, traitement, ancienneté… c. Evolution
 Epigastralgies : rythme, caractère périodique… Ne se conçoit que sous traitement. Vu tard :
 Prise d’AINS ???  Choc hypovolémique
 Stress ???  Sd infectieux
 Signes généraux  Mort dans un tableau de défaillance multi
 EG conservé au début (TA, T°, pouls…) viscérale
 Pâleur 2. Formes cliniques
 Angoisse  Symptomatique : frustres (légère douleur)/
 Signes physiques (irritation du péritoine pariétal) trompeuses (thoracique, pseudo appendiculaire)
 Respiration abdominale superficielle  Anatomiques
 Saillie des grands droits  Perforation couverte
 Abdomen rétracté en « carène de navire »  Sd de TAYLOR spontané
 Contracture +++  Evolution spontanément régressive
 Tonique  En arrière des épiploons
 Permanente  Que dans l’ulcère gastrique
 Douloureuse  Pas de contracture
 Invincible  Perforation bouchée
 Epigastrique puis diffus
 Réalisant un ventre de but B. DIAGNOSTIC
 Hyperesthésie cutanée 1. Positif
 Cri ombilical  Antécédent d’UGD
 Abolition des réflexes cutanéo-abdominaux  Douleur épigastrique brutale
 Matité des flancs  Sd péritonéal
 Sonorité pré hépatique 2. Différentiel
 Silence sépulcral à l’auscultation (iléus  Infarctus du myocarde : douleur retro sternale en
paralytique) étau, déclenché au repos, non calmée par la TNT,
irradiant au poignet en menottes serrées, ECG :
 TR douloureux : cri de DOUGLAS
onde de PARDEE, onde Q de nécrose.
C’est une urgence médico-chirurgicale
 Pancréatite aigue : douleur épigastrique,
nécessitant de mesures de déclenchée par aliment gras, survenant sur terrain
réanimation : d’éthylisme ou de lithiase biliaire, Lipasémie
 Apports hydro électrolytique supérieure à 3N.
 SNG  Cholique hépatique : douleur brutale à la 3e
 Sonde urinaire moitié de la nuit, épigastrique ou HCD, prise de
 Oxygénothérapie repas gras, irradiation scapulaire en brettelle trop
b. Paraclinique serrées…
 ASP+++ :  Infarctus du mésentère, occlusion intestinale
 Grisaille diffuse aigue…
3. Etiologies

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Pathologies chirurgicales

 Perforation médicamenteuse : AINS, AIS… a. Signes cliniques


 Perforation de stress  CDD :
 Perforation peptique  douleur :
 épigastrique
C. TRAITEMENT
 Réanimation +++ : déjà cité  3-5h après les repas
 Traiter la lésion :  Irradie à droite
 Méthode de TAYLOR (non opératoire) : sonde  Calmé par les vomissements
NG à aspiration douce →bouche la perforation  Vomissement
 Chirurgie +++  Alimentaires ++
 Sous AG  Calment la douleur
 Laparotomie
 Survient à l’acmé de la douleur
 Exploration minutieuse de la cavité
 Trouver la source  Jamais bilieux
 Prélèvement bactériologique  Nausée/ constipation…
 Geste :  Interrogatoire :
- Suture + epiplooplastie Rattacher à la douleur ulcéreuse
- Gastrectomie  Signes généraux : pas signes de déshydratation,
Selon PEAN, selon FINESTERER
pas d’AEG, pas de dénutrition+++
- Vagotomie
 Examen physique :
Tronculaire, sélective, hyper sélective
 Toilette abdominale  Durcissement intermittente de l’épigastre
 Drainage  Ondulation péristaltiques spontanées ou
 Adjuvent : provoquées par des chiquenaudes
 Antalgiques  Clapotage à jeun moins marqué
 Antibiotiques b. Signes paracliniques
STENOSE DU PYLORE  FOGD : objective la sténose, mouvements
II.
péristaltiques, stase gastrique modérée, biopsie,
Baisse du calibre gastroduodénal suffisante pour
recherche d’ulcère
engendrer une gêne à l’évacuation gastrique. Cette
 Transit œsogastroduodénal (TOGD) : volume de
définition inclus :
l’estomac, stase pas de passage duodénal
 Un pylore infranchissable à l’endoscopie
 Tubage gastrique : ramène plus de 100mL de
pédiatrique
liquide contenant des débris alimentaires
 Stase gastrique à jeun d’environ 200mL
 Biologie : moins marquée
c. Evolution
A- PHYSIOPATHOLOGIE
 Sous traitement favorable
Interrogaroire+++
 non traité évolue vers la phase d’atonie
1- Début
2. Formes cliniques
 Stase et hypersécrétion gastrique
a. Formes évolutive : phase d’atonie
2- Phase de lutte
 SF : Douleur sourdes ou disparaissent,
 Hyper péristaltisme engendre la douleur
vomissements rares, intolérance alimentaire
 Distension gastrique favorise la sécrétion acide
absolue ; constipation
 Hypertonie pylorobulbaire
 SG : patient amaigri et prostré
3- Phase d’atonie
 SP : distension énorme, pas d’ondulation
 Distension gastrique marquée
péristaltique, le durcissement intermittent est
 Pas de contraction gastrique
remplacement par une voussure de clapotage à
B. SIGNES jeun marqué+++
1. TDD : phase de lutte  TOGD : distension en chaussette, estomac dans le
bassin, baryte tombe en flocon de neige

Page 59
Pathologies chirurgicales

 FOGD : sténose infranchissable Il s’agit de tous saignement provenant du tube


 Biologie : digestif dont l’étiologie est l’UGD.
 Anémie C’est une urgence +++
 Hypo protidémie
A. SIGNES
 Alcalose métabolique 1- Signes fonctionnels+++++ :
 Cl-, Na+, K+ abaissé  Diagnostic évident
 IRF  Hématémèse : émission de sang rouge ou noirâtre
b. Formes topographiques digéré, non aéré, mêlé à des débris alimentaires
 Sténose Médio gastrique : estomac divisé en 2 après effort de vomissement provenant des voies
poches, TOGD estomac biloculaire digestives supérieures. En cas de doute la mise en
 Sténose post bulbaire place d’une SNG permet d’authentifier le
 Sténose hypertrophique du pylore : chez saignement.
l’enfant+++  Méléna : émission par l’anus de selles noirâtres
fétides poisseuses, aspect de goudron
C. DIAGNOSTIC
correspondant à du sang digéré.il peut être isolé
1. Positif
 Antécédent d’UGD ou accompagné une hématémèse. Il faut réaliser
 Douleur, vomissement, clapotage systématiquement un TR.
 FOGD+++  Rectorragies : émission de sang rouge par l’anus.
2. Différentiel Il s’agit la d’une hémorragie très abondante.
 Sténose cancéreuse : AEG important, FOGD  Diagnostic non évident
 Tumeur gastrique bénignes invaginé dans le HD non extériorisée.
pylore : polypes, FOGD 2- Interrogatoire :
 La compression extrinsèque du pylore A distance de l’épisode constitue l’élément clé du
diagnostic :
D. TRAITEMENT
 Circonstances
1. Médicaux :
 Mode de survenu
 Réanimation +++
 Abondance
 Réhydratation (4L/j) en fonction du liquide
 Pathologie sous jacente (UGD, Epigastralgies…)
aspiré
 Prise d’AIS, AINS
 Electrolytes (NaCL, KCl, CaCl)
3- Signes physique :
 SNG de gros calibre pour lavage aspiration
 Pose le diagnostic pendant la crise : TR, liquide
avec SSI
lavage gastrique…
 Eradication d’Hélicobacter Pylori
 Retentissement hémodynamique : conjonctives,
 Antalgique
TA, pouls, FR, conscience, pâleur conjonctivale,
 Antibiothérapie
signes de DR, diurèse,…
2. Chirurgicaux
4- Paraclinique
a. Sténose pylorique
 NG : taux d’Hb, Hte
 Vagotomie tronculaire
 Groupe sanguin ABO, Rhésus
 Duodénoantrectomie + montage de FINESTERER
NB : on n’attendra pas les résultats
b. Sténose médio gastrique
pour entreprendre les 1ers gestes
 Gastrectomie partielle
 Vagotomie d’urgences qui s’imposent.
 Montage de FINESTERER  FOGD sur malade stable +++ :
 Pose le diagnostic dans 90%
HEMORRAGIES DES ULCERES
III.  Pronostic : classification de FOREST
 Thérapeutique : hémostase

Page 60
Pathologies chirurgicales

5- Evolution  Interrogatoire :
 Favorable : arrêt spontané Facteurs de risques ++
 Complications :  Examen physique : pauvre & non spécifique++
 Anémie  AEG
 Hypo volémie  Ganglion de TROISIER
 HPM
B. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL  Masse épigastrique
 Hémoptysie : émission de sans rouge aéré
 Pâleur…
provenant des voies respiratoires sous-glottiques
2. Signes paracliniques
après effort de toux.
 Fibroscopie (FOGD) + biopsie : confirme la
 Epistaxis : émission de sang provenant des fosses
tumeur, donne le type histologique et l’aspect
nasales
macroscopique, ainsi que le niveau
 Gingivorragie : émission de sang provenant des
d’envahissement de la paroi gastrique
gencives …
 Transit œsogastroduodénal (TOGD) : image
évocatrice d’addition, de soustraction ou une
C. PRISE EN CHARGE
1- Adjuvant rigidité avec aspect en entonnoir. L’association de
 Hospitalisation ses 3 aspects dans l’antre donne l’aspect en
 Mesures de réanimation « trognon de pomme »
 SNG  TDM : bilan d’extension
 Correction d’un choc éventuel : GELOPLASMA®,  Biologie : retentissement : anémie, test de
culot globulaire… l’hemocult positif, …
2- Médicaux 3. Evolution
 Sonde BLACKEMORE  favorable si traitement précoce
 Antibiothérapie  non traité, Complications++ :
 Hémorragie digestive
 Anti-H2
 Perforation
 IPP…
 Sténose
3- Chirurgicaux
 Infection
Ligature de vaisseaux…
 Phlébite
IV. CANCER DE L’ESTOMAC Mort dans un tableau de cachexie
FORMES CLINIQUES
Tumeurs malignes primitives développé au dépend
1. Formes topographiques
de la paroi gastrique. Adénocarcinome est le plus
 Cancer du cardia
fréquent.
 Cancer antropylorique
NB : l’ulcère duodénal ne se cancérise
 Cancer des courbures...
jamais.
2. Formes anatomocliniques
A. SIGNES  Cancer superficiel
TDD : Cancer invasif  Linite plastique
1. Signes cliniques  Lymphome, sarcomes…
 CDD : 3. Formes compliquées
 AEG : asthénie, anorexie, amaigrissement Découverte de métastases au niveau du foie, du
péritoine, du poumon, hémorragie digestive,
 Signes digestifs : Epigastralgies, Sd
péritoine par perforation gastrique…
dyspeptique
 Fièvre au long cours B. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
 Dégout pour la viande

Page 61
Pathologies chirurgicales

 Ulcère gastrique : douleur rythmée par le repas,  Urée – glycémie – créatininémie : Fonction
FOGD confirme rénale
 Tumeur gastrique bénignes : polypes, FOGD  TP – TCK : Troubles de la coagulation
 Pancréatite aigue : douleur épigastrique calmé  Ionogramme sanguin : désordres
par « position en chien de fusil », lipasémie très électrolytiques
élevée …  Protidémie : apprécier l’état nutritionnel

C. BILAN D. TRAITEMENT
1. Maladie 1. Médicaux :
A partir d’éléments cliniques et paracliniques faire :  Chimiothérapie :
 TNM : - 5 Fluoro-uracile
Tx : non évaluable  Radiothérapie :
T0 : pas de tumeur  Antalgiques :
Tis : in situ - MORPHINE ®: 10 mg/Kg en IV ou 30 mg/Kg en
T1 : atteint muqueuse et sous muqueuse per os
T2 : musculeuse et séreuse - DIANTALVIC® : 2 gélules x 2/j
T3 : séreuse dépassée
 Co antalgiques :
T4 : envahissement des tissus de voisinage
- AINS
- Antidépresseur
Nx : non évaluable
- Corticoïdes si carcinose péritonéal
N0 : pas d’ADP
2. Chirurgicaux
N1 : ADP proximaux
a. Radical :
N2 : ADP distaux
 Gastrectomie partielle : montage selon
N3 : ADP régionaux
FINSTERER, montage selon PEAN
 Gastrectomie totale avec anastomose oeso-
Mx : non évaluable
jéjunale en « Y »
Mo : pas de métastases
 Curage ganglionnaire
M1 : métastases
b. Palliatif :
 Stadifications:
 Gastrectomie de propreté
Stade I : T1-T2/N0/M0
 Gastroentérostomie
Stade II : T1-2-3/N1-2/M0
 Dilatation…
Stade III : tout T/ tout N/ M1
2. Malade : bilan d’opérabilité NB :
 Clinique :  Stade I : chirurgie radicale
 Age  Stade II : chirurgie radicale + chimiothérapie
 Score OMS  Stade III : chirurgie palliative
 Tares
 Constantes
 Examen physique
 Paraclinique :
 Rx pulmonaire : Fonction pulmonaire
 ECG : Insuffisance cardiaque, infarctus du
myocarde
 NFS - groupe Rhésus : Anémie ou pan
cytopénie

Page 62
Pathologies chirurgicales

Q18 LITHIASE DE LA VOIE


BILAIRE PRINCIPALE
INTRODUCTION
Présence de calculs dans la VBP depuis les canaux
intra-hépatiques jusqu’à l’abouchement vatérien du
cholédoque.
Urgence chirurgicale
Intérêt
 Epidémiologique : fréquent en occident
surtout chez la femme
 Diagnostic : évoquée devant la triade de
VILLARD et PERRIN
 Thérapeutique : essentiellement chirurgical

Page 63
Pathologies chirurgicales

D. ANATOMIE PATHOLOGIE
I. GENERALITES  Type de calculs :
A. RAPPEL ANATOMIQUE  Cholestéroliques
VBP comprend :  Pigmentaires
 Canal cholédoque
 Canal hépatique commun
 2 canaux biliaires souches II. DIAGNOSTIC POSITIF
TDD : lithiase de la VBP dans sa forme
ictérique
A. CLINIQUE
1. Interrogatoire
 Syndrome cholédocien ou triade de VILLARD et
PERRIN
 Douleur: colique hépatique moins typique
Hypochondre droit ou épigastre / déclenchée par
repas gras / irradiant dans le dos ou vers épaule
droite / inhibe l’inspiration (clou inspiratoire de
MURPHY) / fond douloureux permanent avec
paroxysmes
B. ETIOPATHOGENIE  Fièvre : clocher fébrile
1. Facteurs favorisants Type pseudo-palustre (précédée de frissons, suivie de
 Dyslipidémie / Contraceptifs sueurs) avec T° en coups d’archet
 Obésité  Ictère
 Alimentation grasse Entre 24-48h / Franc / Type rétentionnel (urines
 Multiparité foncées, selles décolorées)
 Drépanocytose/ maladie de CROHN  Ailleurs :
 Grossesse / Goutte
 Notion de crises de cholécystite à répétition
 Sédentarité
 Notion de cholécystectomie
 Hypothyroïdie
2. Examen physique
 Prédisposition familiale
a. Inspection
2. Mécanisme de formation du calcul
 Ictère
 Lithiases Cholestéroliques
 Lésions de grattage
 Théorie micellaire
b. Palpation de l’abdomen
Calcul par précipitation du cholestérol d’une bile
 Douleur à la manœuvre de MURPHY
saturée
 Douleur dans la zone pancréatico-duodénale de
 Théorie non micellaire
CHAUFFARD et RIVET
Formation de vésicule transporteuse de cholestérol
 Défense abdominale
 Lithiases Pigmentaires
 Hépatomégalie cholestatique
 Lithiases pure : radio opaque
 Signes négatifs :
 Lithiases de bilirubinate de calcium : radio
 Pas de vésicule palpable (loi de COURVOISIER
transparents
TERRIER pas respectée)
C. PHYSIOPATHOLOGIE
B. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Arrêt de l’écoulement biliaire
1. Biologique
 Syndrome de Cholestase sans cytolyse :
Distension brutale des VB = douleur
 Augmentation de Bilirubine totale et
conjuguée, PAL, Cholestérol, gamma GT,
Angiocholite par surinfection de la bile en stase=
5’nucléotidase
fièvre
 Transaminases normales
Reflux de la bile dans le foie= foie de cholestase,  Hyperleucocytose / TP bas mais remontant lors du
ictère test de KÖHLER
2. Morphologiques

Page 64
Pathologies chirurgicales

 Echographie
 Première intention+++++ IV. TRAITEMENT
 Image hyper échogène avec cône d’ombre A. BUTS
postérieur  Extraire le calcul
 Image en canon de fusil  Permettre le libre écoulement de la bile
 Image en patte d’araignée  Supprimer la source du calcul

B. MOYENS
1. Chirurgicaux
 Soit par cœlioscopie
 Soit laparotomie, voie d’abord trans cystique /
Gestes :
 Cholédocotomie
 Extraction des calculs
 Rétablissement du flux biliaire par drainage
biliaire externe (KEHR ou transcystique) ou
interne
  Cholécystectomie toujours++++++
 ASP : opacité lithiasique dans l’aire hépatobiliaire 2. Adjuvants
 CPRE : plus performant / Opacification des voies  Antibiothérapie : diffuse dans VB
biliaires / Apprécie le calcul, la VBP, le sphincter Macrolides +++ : ERYTHROMYCINE®
 IRM  Antalgiques
 Antispasmodiques
C. COMPLICATIONS
 Rééquilibration hydro-électrolytique
 Pancréatite aigue
 Réanimation si état de choc dans angiocholite
 Angiocholite
 Cirrhose biliaire secondaire
C. INDICATIONS
 Cholangite sclérosante
 Toute LVBP doit être opérée
 Oddite œdémateuse
 Cœlioscopie si malade à haut risque ou lithiase
résiduelle
FORMES CLINIQUES
1. Formes symptomatiques
 Forme douloureuse pure
 Forme fébrile pure
 Forme anictérique
2. Formes étiologiques
 Lithiase secondaire à la migration du calcul :
syndrome de MIRIZZI
 Lithiase hydatique et para hydatique
 Lithiase résiduelle
 Lithiase autochtone LITHIASE VESICULAIRE
III. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
INTRODUCTION
 Cancer de la tête du pancréas
Présence de calculs dans la VBA (voie biliaire
 Ictère nu d’aggravation progressive évoluant accessoire) : canal cystique et/ ou la vésicule biliaire.
en un seul tenant sans tendance à rémission Urgence chirurgicale
 Loi de COURVOISIER présente Intérêt
 Hépatite Choléstatique  Epidémiologique : fréquent en occident
 Insuffisance hépatocellulaire surtout chez la femme
 Syndrome de Cholestase  Diagnostic : évoquée devant la douleur de
 Antigène HBS type biliaire et échographie
 Ampullome vatérien  Thérapeutique : essentiellement chirurgical

Page 65
Pathologies chirurgicales

Hypochondre doit ou épigastre / déclenchée par repas


gras / irradiant dans le dos ou vers épaule droite /
V. GENERALITES inhibe l’inspiration (clou inspiratoire de MURPHY) /
A. RAPPEL ANATOMIQUE fond douloureux permanent avec paroxysmes
VBA comprend :  Sd dyspeptique : Nausées, vomissements,
 Canal cystique éructations…
 Vésicule biliaire  Signes négatifs:
 Pas de fièvre
 Pas d’ictère
2. Examen physique
 Douleur à la manœuvre de MURPHY
 Hyperesthésie cutanée
 Signes négatifs :
 Pas d’hépatomégalie
 Pas de vésicule palpable (loi de COURVOISIER
TERRIER pas respectée)
 Pas de défense

B. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
B. ETIOPATHOGENIE Morphologiques
1. Facteurs favorisants (idem)  Echographie
 Cholestérol en excès / Contraceptifs  Première intention+++++
 Obésité  Image hyper échogène avec cône d’ombre
 Alimentation grasse postérieur
 Multiparité  Image en canon de fusil
 Drépanocytose/ maladie de CROHN
 Image en patte d’araignée
 Grossesse / Goutte
 Sédentarité
 Hypothyroïdie
2. Lithogénèse (mécanisme de formation
du calcul) : idem
 Lithiases Cholestéroliques
 Théorie micellaire
Calcul par précipitation du cholestérol d’une bile
saturée
 Théorie non micellaire
Formation de vésicule transporteuse de cholestérol
 Lithiases Pigmentaires
 ASP : opacité lithiasique dans l’aire hépatobiliaire
 Lithiases pure : radio opaque
 CPRE : plus performant / Opacification des voies
 Lithiases de bilirubinate de calcium : radio
biliaires / Apprécie le calcul, la VBP, le sphincter
transparents
 IRM

C. COMPLICATIONS
DIAGNOSTIC POSITIF  Cholécystite aigue :
II.
Inflammation de la vésicule biliaire par enclavement
TDD : lithiase vésiculaire non d’un calcul dans le canal cystique.
compliquée  Douleur biliaire/ fièvre
A. CLINIQUE  Défense HCD
1. Circonstances de découverte  Echographie +++
 Fortuite (échographie)  Lithiase de la VBP :
 Signes fonctionnels  Triade de VILLARD & PERRIN
 Douleur: colique hépatique moins typique  Echographie +++

Page 66
Pathologies chirurgicales

 Iléus biliaire  Cholédocotomie


Occlusion du grêle par migration d’un calcul ou par  Extraction des calculs
fistule biliodigestive.  Cholécystectomie toujours++++++
 Pancréatite aigue 2. Adjuvants
 Angiocholite  Antibiothérapie : diffuse dans VB
 Cirrhose biliaire secondaire Macrolides +++ : ERYTHROMYCINE®
 Cholangite sclérosante  Antalgiques
 Oddite œdémateuse
 Antispasmodiques
FORMES CLINIQUES  Rééquilibration hydro-électrolytique
1. Formes symptomatiques  Réanimation si état de choc
 Forme asymptomatique : plus fréquente
 Forme frustre
2. Formes compliquées

III. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL


 Médicales
 Abcès du foie
 Douleur HCD
 Sd infectieux
 Manœuvre de BORD & BLANC
 Echographie
 Infarctus du myocarde
Douleur retro sternale en étau, déclenché au repos,
non calmée par la TNT, irradiant au poignet en
menottes serrées, ECG : onde de PARDEE, onde Q de
nécrose.
 Ulcère gastroduodénal
Douleur épigastrique rythmée par le repas, FOGD+++
 Chirurgicales
 Appendicite aigue : douleur de départ
épigastrique prédomine par la suite à la FID,
défense de la FID
 Pancréatite aigue : douleur épigastrique,
déclenchée par aliment gras, survenant sur terrain
d’éthylisme ou de lithiase biliaire, Lipasémie
supérieure à 3N.

IV. TRAITEMENT
Q19 PANCREATITES AIGUES
A. BUTS
 Extraire le calcul
INTRODUCTION
 Enlever la vésicule biliaire
Inflammation aigue du pancréas secondaire à une
 Supprimer la source du calcul
auto digestion de la glande par activation
 Prévenir et traiter les complications
(anormale) de ses enzymes (du trypsinogène) in situ
02 Formes opposées par leur pronostic :
B. MOYENS
 Forme œdémateuse inflammatoire bénigne
1. Chirurgicaux
 Forme nécrotico hémorragique mortelle =
 Soit par cœlioscopie
urgence médico-chirurgicale
 Soit laparotomie, voie d’abord trans cystique /
Intérêt
Gestes :
 Diagnostique : TDM, lipasémie

Page 67
Pathologies chirurgicales

 Pronostic vital engagé A. TDD : drame abdominal de


 Thérapeutique : urgence DIEULAFOY
1. Clinique
a. Signes Fonctionnels
I. GENERALITES On est amené à examiner aux urgences un homme de
A. ETIOLOGIES 40 ans, obèse qui au décours d’un repas riche en
1. La lithiase biliaire (40%) graisse et alcoolisé présente
 Lithiase vésiculaire  UNE DOULEUR :
 Migration trans sphinctérienne du calcul  Début : brutal
 Lithiase du cholédoque  Siège : épigastrique
 Blocage ou enclavement dans l’ampoule de  Type : broiement
VATER  Irradiation : postérieure transfixiante et vers
 Reflux biliaire dans le canal pancréatique de l’épaule gauche
WIRSUNG+++  Intensité : Vive, Atroce, Syncopale
2. Alcoolisme (40%)  Position antalgique : en « chien de fusil », ou
 Spasme de l’ampoule de VATER enroulé autour de son pancréas, comprimant
 Reflux biliaire dans le canal pancréatique de son épigastre
WIRSUNG+++  Calmée : seulement par les morphiniques
3. Autres
 Déclenchée par la prise d’aliments gras
 Métaboliques : Hypercalcémie / Hyperlipidémie
 Nausées / Vomissement / Arrêt des matières +-/
 Traumatiques : CPRE / AVP
Diarrhée sanglante
 Infectieuses / Médicamenteuses
b. Signes généraux :
 ETAT DE CHOC
B. PHYSIOPATHOLOGIE
 Sueurs profuses / soif intense
ACTIVATION DU TRYPSINOGENE= étincelle
 Nez pincé / Yeux cernés / Anxiété
biochimique de la pancréatite aigue+++
 Polypnée superficielle
 Activation préalable en cascade de :
Lipase / Phospholipase / Elastase / Médiateurs de  Extrémités froides / Pâleur
l’inflammation  Pouls petit, filant et imprenable
 Libération d’un exsudat toxémique+++++  TA basse avec différentielle pincée
 Température normale+++
C. ANATOMIE PATHOLOGIE c. Signes Physiques
1. Phase primaire (15 jours)  Inspection
 2 lésions de base = œdème et nécrose+++  Abdomen plat au début puis légèrement
 Diffusion vers : météorisé ensuite
 Mésentère  Ecchymoses / Taches cyaniques (signes
 Méso colon transverse cutanés)
 Plèvre  Péri ombilicales ou Signe de CULLEN
 Fascia pré rénal  Epigastriques ou Livedo de HALSTEAD
 Lombaires (flancs) ou Signe de GREY
2. Phase secondaire (30 jours) TURNER
 Evolution différente des 2 lésions :  Palpation
 Œdème se résorbe  Empâtement / Défense épigastrique
 Nécrose s’organise en abcès / pseudo kystes /  Signe de MALLET GUY : douleur sous costale
hématome / fistule gauche provoquée
3. Phase tertiaire (45 jours)  Signe de MAYO ROBSON : douleur
 Phase de guérison avec ou sans séquelles à type provoquée dans l’angle costo-vertébral
de fistules (du pancréas / du colon / du grêle / gauche
gastro intestinale)  Absence de contracture
 Percussion
II. SIGNES  Sonorité élective du colon
 Matité des flancs

Page 68
Pathologies chirurgicales

 Orifices herniaires libres 2. Formes évolutives


 Touchers pelviens normaux  Subaigües
d. CAT en urgence  Suraigües
 Hospitalisation 3. Formes itératives (à répétition)
 Conditionnement 4. Complications
 Réanimation  Locorégionales :
2. Examens complémentaires  Infection de la nécrose
a. Biologie  Abcès pancréatiques ou sous phréniques
 Lipasémie++ : supérieure à 3fois la normale  Pseudo kystes
 Hyper Trypsinémie  Générales :
 Amylasémie (et amylasurie)  Insuffisance rénale
 Glycémie  DRA, épanchement pleural, atélectasie
 Syndrome biologique inflammatoire : CRP élevée,  Hypo volémie
VS accélérée  CIVD
 NFS : Hémoconcentration
 Ionogramme : troubles ioniques C. BILAN DE GRAVITE (SCORE RANSON)
Hypo kaliémie / chlorémie / calcémie 1. Paramètres
b. ASP  A l’admission :
 Image d’une anse jéjunale sentinelle : dilatation  Glycémie › 2 g/L
aérique du jéjunum en regard de L2  Age › 55 ans
c. Radio thorax
 Leucocytose › 16.000 /mm3
 Surélévation coupole gauche
 LDH › 350 UI/L
 Aspect feuilleté base gauche
 ASAT › 250 UI/L
 Epanchement pleural gauche
 A la 48e heure :
d. Echographie abdominale
 Séquestration liquidienne › 6L
 Augmentation volume pancréas
 Coulées péri pancréatiques  Calcémie ‹ 0,80mg
e. Scanner abdominal++++  Hématocrite baisse › 10%
Surtout après 48-72 heures  Azotémie › 0,50g/L
 Au niveau du Pancréas :  Réserve alcaline › 4mEq/L
 Nécrose = défaut de rehaussement après  Pa O2 ‹ 60mmHg
injection du contraste 2. Cotation et Interprétation
 Contours irréguliers  Chaque paramètre est coté 1
 Densité hétérogène  Le total détermine le score :
 Fascias épaissis et coulées dans le mésentère et  Si score ‹ ou = 5, PA bénigne
dans le méso colon  Si score › 5, PA grave
Il existe le score Scannographique de BALTHAZAR :
- Stade A : pancréas normal Il existe aussi le score de d’IMRIE
- Stade B : épaississement de la graisse
III. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
péri pancréatique
- Stade C : infiltration de la graisse péri  Infarctus du myocarde : Douleur retro sternale en
pancréatique étau, déclenché au repos, non calmée par la TNT,
- Stade D : coulé pancréatique unique irradiant au poignet en menottes serrées, ECG :
- Stade E : coulées pancréatiques onde de PARDEE, onde Q de nécrose.
multiples  Perforation d’un ulcère gastro duodénal :
Douleur+ contracture, abdomen rétracté, TR
B. FORMES CLINIQUES douloureux, ASP, FOGD+++
1. Formes symptomatiques  Infarctus du mésentère
 Forme avec douleur ectopique
IV. TRAITEMENT
 Forme pseudo-occlusive
 Forme pseudo-péritonéale Urgence médicochirurgicale+++++
 Formes avec atteinte rénale A. BUTS
 Lutter contre toxémie

Page 69
Pathologies chirurgicales

 Prévenir Sepsis

B. MOYENS
1. Médicaux
 Hospitalisation
 Mesures hygiéno diététiques
 Repos
 Diète absolu
 Réanimation
 4 tuyaux
 Voie veineuse
 Sonde urinaire
 SNG
 Oxygénothérapie
 Remplissage vasculaire
 Transfusion sanguine
 Antalgiques
 Antibiothérapie
Amoxicilline+ Ac Clavulanique 2-3g/jour
2. Chirurgicaux
 Gestes de base
 Drainage abdominal
 Nécrosectomie
 Exérèse pancréatique
 Drainage des pseudo-kystes
 Gestes associés
 Gastrectomie partielle
 Iléotomie partielle
 Colectomie segmentaire
 Colostomie / ileostomie

C. INDICATIONS
 Traitement médical systématique
 Traitement chirurgical si
 Complications
 Forme nécrosante
 Lithiase biliaire

Q20 KYSTES HYDATIQUES


DU FOIE
INTRODUCTION
Tumeur kystique du foie du au développement intra
hépatique de l’embryon de Ténia échinocoque.
Intérêt
 Diagnostic : positif est échographique
 Pronostic dépend des complications
 Thérapeutique : chirurgicale

GENERALITES
I.

Page 70
Pathologies chirurgicales

A. ETIOPATHOGENIE  Tumeur :
1. Agent pathogène  Région hépatique
 Ténia échinocoque, 02formes :  Soulève le rebord costal droit
 Forme adulte, vit dans l’intestin du chien  Lisse
 Forme larvaire, vit chez les herbivores  Régulière
2. Hôte  Indolore
 Chien : hôte définitif  Rénitente/ tendue
 Herbivore : hôte définitif  Solidaire au foie à l’inspiration
3. Mode de contamination  Frémissement hydatique+++ : vibration perçue à
 En avalant des œufs de TE, au contact du la main palpant à plat la tumeur couplée à une
chien ou de mouton percution
 Son hydatique : bruit perçu à l’auscultation
B. PHYSIOPATHOLOGIE couplée à une percussion
L’œuf perfore les tuniques intestinales et passe  Signes négatifs :
dans la veine porte et s’arrête au niveau du foie ou il  Bon état général
se vésiculise.  Pas d’HTP
 TR normal
C. ANATOMIE PATHOLOGIE  Pas d’ictère
 Kyste présente :
 Pas de fièvre
- 2 membranes parasitaires
2. Examens complémentaires
 Cuticule ; externe et perméable a. Biologie
 Proligère, interne, germinative produit les  VS normale
scolex.  Tests hépatiques normaux
- L’adventice : formé par le parenchyme  NFS : hyper éosinophilie inconstante
hépatique  IFI, IE ++++, intradermo-réaction : mettent en
 L’adventice peut se calcifier en vieillissant évidence la nature hydartiforme du kyste
 L’adventice s’épaissie et ulcère les voies b. ASP
biliaires  Calcification d’un kyste ancien
 Opacité homogène
c. Echographie abdominale
II. SIGNES
 Montre les kystes
A. TDD : kyste du foie à d. Scanner abdominal
développement antérieur e. Artériographie sélective du tronc
1. Clinique cœliaque
a. circonstances de découverte f. Scintigraphie
 fortuite Ignore les petits kystes.
 signes fonctionnels : g. Laparoscopie +++
 douleur Examen de choix.
 siège HCD 4. Evolution
 vague  Favorable sous traitement
 capricieuse  Défavorable : complication +++
 irrégulière  Biliaires : importance de la cholangiographie
 Sd dyspeptique  Simple fissure (subictère, fièvre, Sd
 Complications dyspeptique)
b. Interrogatoire  Rupture dans les canaux (Sd cholestase,
 Rechercher les professions à risque (boucher, angiocholite, colique), dans le péritoine
berger (péritonite), dans la plèvre (pleurésie)
 Rechercher les signes d’hydatose (urticaire,  Surinfection : (douleur, suppuration, Sd
épistaxis infectieux, HPM)
 Date de début  Péritonite
 Moode de débu  Pleurésie/ abcès pleuro pulmonaire
c. Signes Physiques

Page 71
Pathologies chirurgicales

 Compression : rares (veine porte, voie biliaire, B. MOYENS


VCI…) 1. Médicaux
 Hospitalisation
B. FORMES CLINIQUES  Mesures hygiéno diététiques
 Formes associées  Repos
 Poumon  Antalgiques
 SNC  Antiallergiques
 Rate  Antibiothérapie
 Myocarde… 2. Chirurgicaux
 Formes topographiques :  Sous AG
 Kyste postérieur  Abord : thoraco-phréno-laparotomie
 Semble indépendante du foie  Gestes :
 Contact lombaire  Drainage si rupture
 Peut comprimer VCI ou s’y rompre  Périkystectomie partielle / totale
 Kyste supérieur :  Hépatectomie
 Sd thoracique : dyspnée toux sèche  Kystectomie à kyste fermé +++
 Point de coté  Gestes associé :
 Rx : pulmonaire : « image en brioche » de
 Anastomoses kysto digestive
coupole diaphragmatique droite
 Cholécystectomie
 Kyste inférieur
 Ablation de lithiase
 Comprime le pédicule hépatique
 Donne ictère, hypertension portale
 Kystes centraux : latents, problème d’un gros
foie isolé.
 Kyste du lobe gauche : évoque une SPM
 Kystes multiples.

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
III.
 Devant une masse
 Cancer du foie
 Anévrisme de l’aorte
Masse à caractère vasculaire, Echodoppler +++
 Tumeur du rein : contact lombaire, hématurie,
TDM+++
 Devant la douleur
 Abcès amibien du foie
Gros foie douloureux et fébrile, échographie,
ponction, sérologie amibienne
 Lithiase biliaire
Triade de VILLARD & PERRIN, échographie, Sd de
cholestase biologique
 Pleurésie : douleur, toux au changement de
position, Rx pulmonaire, ponction pleurale.

IV. TRAITEMENT
Uniquement chirurgical
A. BUTS
 Ablation des kystes
 Prévenir et traiter les complications

Page 72
Pathologies chirurgicales

NB : Ischémie et nécrose si mécanisme par


strangulation

Complication générale :
 Trouble hydro-electrolytique
 a

Q21 OCCLUSION
II. SIGNE
INTESTINALE AIGUE
A. TDD : Occlusion intestinale aigüe
INTRODUCTION non compliquée
Arrêt brutal, total et permanant du transit des 1. Clinique
matières et des gaz sur un segment de l’intestin. a. Signes fonctionnels
Intérêts  Douleur abdominale
 Epidémiologique : 3e abdomen chirurgical le  Variable
plus fréquent  Intensité variable
 Diagnostic : Sd occlusif, ASP  Evolue par crise colique paroxystiques souvent
 Pronostic vital engagé atroce avec période d’accalmie
 Thérapeutique : urgence médico-chirurgicale  Vomissement :
 alimentaire, bilieux
GENERALITES  abondance variable
I.  Arrêt des matières et des gaz (le plus important) :
A. MECANISME  Arrêt de gaz Précoce et Important
1. Mécanique  Arrêt des matières peut être masqué par la
 Par obstruction vidange du segment d’aval
 Obstacle extra intestinal b. Signes généraux
 Obstacle intra intestinal  Au début : EG conservé
 Intra mural  Tardivement : état de choc
 Intra luminal  Pouls filant
 Par strangulation : striction du méso, souffrance  TA effondrée
vasculaire avec risque de nécrose
 Tachypnée
2. Fonctionnel
 Obnubilation
Pas d’obstacle. Paralysie réactionnelle de l’intestin.
 Anurie…
c. Signes Physiques
B. PHYSIOPATHOLOGIE
 Météorisme +++ :
 Localisé ou diffus
Occlusion
 Asymétrique ou non
AMG  Immobile ou animé d’ondulation péristaltique
 Mouvement péristaltiques spontanée ou
Accumulation de matière et de gaz en amont provoqué (lutte)
 Cicatrice de laparotomie
Distension, météorisme, douleur  Douleur à la palpation
 Abdomen tendu ou résistance élastique ou
Reflux vers le haut : vomissement souple à la palpation
 Orifices herniaires
Hyper perméabilité de la paroi intestinale  Tympanisme à la percussion
 BHA présent ou rare
Exhémie plasmatique, 3e secteur de RANDAL, choc  TR : vacuité de l’ampoule rectale, touche
l’obstacle si bas situé
Stase et pullulation microbienne  Signes négatif :
 Pas de contracture ni de défense

Page 73
Pathologies chirurgicales

 Pas de fièvre A POSITIF


C’est une urgence médico- 1. Diagnostic du syndrome occlusif
chirurgicale nécessitant des mesures  Tétrade de MONDOR = Sd occlusif :
de réanimation :  Douleur
 Hospitalisation  Vomissement
 04 tuyaux  AMG
 Remplissage vasculaire  Météorisme
2. Examens complémentaires  ASP : NHA
Se fait sur un malade stable+++.
a. Biologie 2. Diagnostic de siège
 Apprécie le retentissement  Haute= grêlique
 Ce sont :  AMG : tardif
 NFS : hémoconcentration  Vomissement précoce, répété
 Ionogramme sanguin : déficit ionique  Douleur vive avec fréquent
 Urée-créatinine  Météorisme discret et central
 Protidémie  ASP : NHA petits, nombreux, plus large que
 Gaz du sang haute, centrale, disposé en marche d’escalier
b. ASP de la FID à l’HCG
03 clichés :  Basse= colique :
 Face débout abdomen entier : niveaux  AMG : précoce
hydroaériques  Vomissement tardif, inconstant
 Face couché abdomen entier : aérocolie,  Douleur atténuée avec paroxysme peu net
aérogrélie, anses à contour dédoublé espacé
 Centré sur les coupoles : recherche de croissant  Météorisme énorme en cadre diffus et
gazeux signe de complication (perforation périphérique
d’organe creux : intestin) ASP : NHA grandes, peu nombreux, plus haut que
c. Lavement baryté large, périphérique. Parfois image mixte
 Montre l’obstacle s’il est colique : arrêt
cupuliforme de la baryte 3. Diagnostic du mécanisme
d. Scanner abdominal  Mécanique par obstruction
 Niveaux hydro aérique  Douleur progressive
 Précise le siège  AMG progressif
3. Evolution  Vomissement tardif
 Favorable sous traitement  Douleur atténuée
 Défavorable :  EG longtemps conservé
C. FORMES CLINIQUES  Météorisme diffus, animé d’ondulation
1. Forme symptomatique péristaltisme,
Incomplète : discrète  BHA present
2. Forme compliquée  ASP : NHA multiples
 Aggravation des signes fonctionnels  Mécanique par strangulation
- Douleur persistante, continue  Début brutale
- Vomissement fécaloïde  AMG net
- AMG absolu  Vomissement abondant, précoce
- AEG  Douleur vive
 Météorisme énorme  Silence auscultatoire
 Aggravation du choc  EG s’altère rapidement
 Perforation= péritonite  Météorisme tympanique avec triade VON
 Mort dans un tableau de défaillance multi WAHL (localisé, immobile, tympanique)
viscérale ASP : NHA unique en arceau à double jambage
 Fonctionnel
C.
DIAGNOSTIC
III.

Page 74
Pathologies chirurgicales

Début progressif Douleur peu importante/ Par phénomènes : douloureux/ inflammatoire/


vomissement est peu abondant neurologique
Météorisme diffus et immobile
ASP : distension intestinale globale IV. TRAITEMENT
Lavement opaque : colon libre de tout obstacle Urgence médico-chirurgicale
A. BUTS
B DIFFERENTIEL  Lever l’obstacle
1. Médicale  Corriger l’état de choc
 Colique hépatique : douleur brutale à la 3e moitié  Rétablir le transit
de la nuit, épigastrique ou HCD, prise de repas  Prévenir et traiter les complications
gras, irradiation scapulaire en brettelle trop
serrées… B. MOYENS
 IDM : Douleur retro sternale en étau, déclenché 1. Médicaux
au repos, non calmée par la TNT, irradiant au Réanimation pré-per et post opératoire
poignet en menottes serrées, ECG : onde de  Hospitalisation
PARDEE, onde Q de nécrose…  réanimation
 Colique néphrétique  4 tuyaux :
2. Chirurgicales  02 VV dont 1 de gros calibre
 Péritonite : Douleur+ contracture, abdomen  SNG
rétracté, TR douloureux, ASP, FOGD+++  Sonde urinaire
 Pancréatite : douleur épigastrique, déclenchée  Oxygénothérapie
par aliment gras, survenant sur terrain  Remplissage au RL ou SSI (au moins 3L par j)
d’éthylisme ou de lithiase biliaire, Lipasémie  Surveillance hémodynamique
supérieure à 3N.
 Antalgiques
 Appendicite aigue : douleur de départ
épigastrique prédomine par la suite à la FID,  Antibiothérapie
défense de la FID… 2. Chirurgie :
 Sous AG
C ETIOLOGIQUE  Laparotomie exploratrice
1. Grêle  Exploration minutieuse de la cavité
 Obstruction :  Repérer l’obstacle
 Iléus biliaire  Apprécier la viabilité intestinale
 Bézoard  Lever l’obstacle :
 Corps étranger  Détorsion
 Tumeur de voisinage  Réduction
 Ascaridiose…  Résection
 Strangulation :  Extraction…
 Brides post-op  Rétablir la continuité : fermeture
 Etranglement d’enterotomie/ anastomose
 Toilette péritonéale
 Volvulus
 Drainage
 invagination
2. Colon
C. INDICATION
 Obstruction
 Intestin sain : conserver
 Cancer colique
 Intestin nécrosé : résection + anastomose
 Fécalome
 Pseudo tumeur D. PRONOSTIC
 Tumeur bénigne du colon Dépend de :
 Bézoard  Délai de PEC
 Corps étranger  Qualité de la réanimation
 Strangulation :  Geste chirurgical
 Volvulus +++  Terrain
3. Fonctionnel  Mécanisme de l’occlusion

Page 75
Pathologies chirurgicales

B. PHYSIOPATHOLOGIE
03 mécanismes :
 Endogène : Oblitération de la lumière
appendiculaire +++
 Causes : stercolithe / hyperplasie lymphoïde /
corps étranger parasitaire
 Conséquences : =› stase =› pullulation en vase clos
=› hyperpression endoluminale =› érosion
muqueuse + anoxie pariétale =›pénétration de
germes + gangrène
Si l’évolution est lente, les organes de voisinages ont
le temps de colmater les brèches par agglutination
d’anses = plastron =› abcès
Si évolution rapide =› perforation d’emblée avec
péritonite en un temps
 Atteinte par voie hématogène
Oblitération de la lumière
 Par contiguïté
Infection d’organe de voisinage

C. ANATOMIE PATHOLOGIE
1. Lésions
 Forme simple 55%
 Appendicite catarrhale= aigue non suppurée
 Forme compliquée 45%
 Appendicite abcédée / phlegmoneuse /
gangrenée/ perforée
2. Topographie
Retrocoecale / Pelvienne / Gauche / Sous hépatique /
Herniaire / Iliaque / Méso cœliaque

Q22 APPENDICITES AIGUES


II. SIGNES
INTRODUCTION A. TDD : forme iliaque non
Inflammation aigue de l’appendice vermiculaire compliquée de l’adulte jeune
Intérêt : 1. Clinique
 Epidémiologique : abdomen chirurgical le a. Signes fonctionnels
plus fréquent  Douleur
 Diagnostic : Polymorphisme clinique, Signes  Brutale en « coup de pistolet » ou
cliniques trompeurs ; le diagnostic positif progressive
est clinique  Type de colique ou de tension
 Pronostic : Evolution imprévisible, Absence  Diffuse (souvent épigastrique au début)
de parallélisme anatomo-clinique puis prédominante à la FID
 Thérapeutique : urgence chirurgicale  Intense et permanente
 Vomissements / Nausées
I. GENERALITES
 Constipation
A. ANATOMIE b. Signes généraux
L’appendice vermiculaire est situé dans la FID, partie  Fièvre à 38-38°5C
Latéro caecale interne. S’aboche au caecum dont le  Pouls en rapport avec la température
point de projection cutanée correspond au point de c. Signes physiques
Mc BURNEY.  Inspection
 Respiration abdominale normale ou ↓

Page 76
Pathologies chirurgicales

 Prostration  Exacerbation des signes fonctionnels (douleur/


 Palpation nausées / vomissements)
 Signes principaux ++ :  Empâtement de la FID
 Douleur provoquée à la FID Mal limité / Douloureux / Doublant la paroi qu’il
 Défense abdominale ou contracture de blinde / Fixe sur les plans profonds / Mate à la
la FID percussion
 Signes accessoires :  Perception du pôle inférieur de l’empâtement au
 Signe de ROVSING : douleur provoquée TR
à droite lors de la palpation de la FIG  Hyperleucocytose à 15.000-18.000
 Signe de BLUMBERG : douleur c. Abcès appendiculaire
provoquée à la décompression de  Douleurs pulsatiles, lancinantes et insomniantes
l’appendice  Fièvre oscillante + frissons
 Signe de l’iliaque  Le transit est à nouveau interrompu / Les
 Signe de l’obturateur vomissements reprennent
 Signe de JACOB  Hyperleucocytose à 20.000
 TR : douleur au CDS latéral de Douglas Tout plastron appendiculaire qui persiste avec
 Orifices herniaires libres hyperleucocytose est un abcès qui se collecte et qu’il
NB : le diagnostic de l’appendicite est clinique. faut drainer
Les autres examens morphologiques servent à d. Péritonites appendiculaires
éliminer les autres diagnostics.  Péritonite plastique localisée
Autrefois tous Sd appendiculaire était opéré  Tableau de péritonite par perforation
automatiquement et constituait le dogme  Faciès infectieux
d’HENRI MONDOR. Ce dogme est battu en brèche  Douleurs de la FID puis diffuses
par l’apparition de l’échographie et la TDM.  Défense et contracture abdominale
Ailleurs ce dogme reste intangible.  Péritonite putride ou septique diffuse
2. Examens complémentaires Signes généraux toxémiques : pouls dissocié / faciès
a. NFS très altéré et plombé (yeux cernés, nez pincé, joues
 Syndrome biologique inflammatoire creuses, traits tirés)
 Hyperleucocytose à 10.000 (PNN à 75-  Péritonites secondairement généralisées
80%)
 VS accélérée / CRP positive B. FORMES CLINIQUES
b. Echographie 1. Formes selon le terrain
 Douleur au passage de la sonde à la FID : Mc  Forme du nourrisson et enfant:+++
BURNEY échographique Diagnostic tardif souvent au stade de péritonite
 Distension de la lumière AEG + Signes de choc au 1er plan
 Epaississement pariétale › 3mm Episode de rhinopharyngite ou fièvre éruptive
 Augmentation du diamètre › 6mm L’enfant souvent traiter à tord pour une autre
c. ASP pathologie (paludisme, gastroentérite…)
Anse sentinelle : petit NHA à la FID  Forme du vieillard
Attitude scoliotique Pseudo-occlusion / pseudo-tumorale / évolution
d. TDM torpide
3. Evolution  Forme de la femme enceinte
a. Favorable Appendice ascensionnée et simule une PNA.
 Amélioration spontanée ou après traitement 2. Formes topographiques ++++
médical  Forme mésocoeliaque : la plus traitresse
b. Complications : Plastron AMG / Fièvre / signes abdominaux + pelviens : tableau
appendiculaire d’occlusion fébrile
Péritonite plastique localisée constituée par  Forme retrocoecale : Psoïtis / Douleur au-dessus
l’agglutination des anses grêles, du caecum et de de la crête iliaque droite ou en arrière (lombes)
l’épiploon par dépôt de fibrine au niveau du péritoine  Forme pelvienne : Signes urinaires / rectaux /
viscéral génitaux / douleur + défense au niveau de
l’arcade crurale
 Forme à gauche

Page 77
Pathologies chirurgicales

Dans les situs invertis  conditionnement


 Forme sous hépatique  Apports hydro électrolytique
Simule une colique hépatique  Antibiothérapie / Antalgiques
 Forme herniaire
Appelé hernie d’AMYAND 2. Chirurgicaux
3. Formes symptomatiques  Appendicectomie
 Forme frustres ou trompeuses : hyperalgiques, Laparotomie ou cœlioscopie
peu douloureuse  Incision de Mc BURNEY +++/ médiane sous
 Formes d’emblée graves ombilicale/ incision de ROOCKY DAVIS
 Dissociation musculo-aponévrotique
DIAGNOSTIC  Ligature section au niveau du méso
III.  Toilette / Drainage / Fermeture
A. POSITIF Examen anatomo-pathologique de la pièce++++
 Douleur + défense à la FID+ 1 signe accessoire.
 Il existe un score d’approche diagnostic clinico- C. INDICATIONS
biologique décrit par ALVARADO :  Catarrhale
 Douleur FID : 1 Antibiotique en induction (2g CEFTRIAXONE) +
 Douleur migratrice : 2 appendicectomie
 Défense : 2  Plastron appendiculaire :
 Vomissement : 1  1er temps : antibiothérapie + antalgiques (2-3
 Hyperleucocytose : 1 semaines)
 VS accéléré : 1  2e temps : chirurgie
 Péritonite
B. DIFFERENTIEL  Réanimation
1. Médicale  Appendicectomie + toilettage + drain
 Colique hépatique : douleur brutale à la 3e moitié
de la nuit, épigastrique ou HCD, prise de repas D. SURVEILLANCE
gras, irradiation scapulaire en brettelle trop  Complications postopératoires :
serrées…  Hémorragies
 IDM : Douleur retro sternale en étau, déclenché  Suppuration pariétale
au repos, non calmée par la TNT, irradiant au  Abcès sous-phrénique
poignet en menottes serrées, ECG : onde de  Syndrome du 5e jour chez l’enfant
PARDEE, onde Q de nécrose…  Complications de décubitus
2. Chirurgicales  Lâchage du moignon
 Péritonite par perforation gastrique : Douleur
épigastrique ensuite généralisée + contracture,
abdomen rétracté, TR douloureux, ASP, FOGD+++
 Pancréatite : douleur épigastrique, déclenchée
par aliment gras, survenant sur terrain
d’éthylisme ou de lithiase biliaire, Lipasémie
supérieure à 3N.

IV. TRAITEMENT
Urgence chirurgicale+++++
A. BUTS
 Stériliser le foyer infectieux
 Prévenir et traiter les complications
 Ablation de l’appendice = appendicectomie

B. MOYENS
1. Médicaux
 Hospitalisation

Page 78
Pathologies chirurgicales

 Thérapeutique : possibilité de traitement non


opératoire
 Pronostic : MEJ le pronostic de l’anse dominée
par le risque de nécrose
GENERALITES
I.
A. ETIOPATHOGENIE
On distingue 02 types d’I.I.A :
 L’I.I.A secondaire
 Se développe sur des lésions intestinales pré
disposantes (causes organiques = réalisant un
obstacle au péristaltisme)
 Il s’agit
 Soit de diverticule de MERKEL / Tumeur le
plus souvent bénigne
 Soit de causes générales : mucoviscidose /
Purpura rhumatoïde.
 L’I.I.A primitive ou idiopathique +++
 Fréquent chez le nourrisson avec pic 6-9mois
 Facteur saisonnier avec infection virale (ORL,
digestive ou respiratoire)
 Déterminant une hypertrophie mésentérique
(adénolymphite mésentérique) avec hyper
péristaltisme localisé.

B. PHYSIOPATHOLOGIE
 Physiologie
 Péristaltisme normal : contraction du segment
d’amont, relâchement du segment d’aval et
propagation dans le sens oral aboral.
 Rythme : 10 contraction/min au niveau du grêle ;
2 contractions / min au niveau du colon.
 Pathologie
Un iléus paralytique localisé favorise la pénétration

Q23
INVAGINATION INTESTINALE du segment d’amont.
L’invagination entraine
AIGUE  Compression des nerfs
 Douleur
INTRODUCTION  Pâleur
Encore appelée « intussusception », c’est le  Vomissements
retournement en doigt de gant de l’intestin sur lui-  Compression des vaisseaux sanguins
même due à la pénétration d’un segment intestinal  Ischémie pouvant évoluer vers une nécrose
(d‘amont) dans la lumière du segment intestinal pariétale
immédiatement sous-jacent (d’aval) dans le sens du  Compression des lymphatiques
péristaltisme (oral-aboral)  Œdème
 Réalise une Occlusion par strangulation++++  Occlusion intestinale par strangulation
 Urgence médico-chirurgical-pédiatrique  Perturbations biologiques avec 3e secteur
Intérêts
 Epidémiologique : fréquente chez le C. ANATOMIE PATHOLOGIE
nourrisson entre 6 et 12 mois 1. Lésions
 Diagnostic : échographique  Le segment qui s’invagine en premier = Tête
 Le segment extérieur qui reçoit = Gaine

Page 79
Pathologies chirurgicales

 Le point de retournement = Collet change de position au cours de 02


 Le tout réalise = boudin d’invagination examens différents
 Dans 50% des cas
 Signe de DANCE : Vacuité de la FID
 Orifices herniaires libres
 Touchers pelviens
 Effectué avec le 5e doigt ganté et vaseliné
 Doigtier revient souillé de sang
2. Variétés  Perception du boudin sous forme d’un
 Iléo-colique trans valvulaire++++ « museau de tanche »
 Valvule de BAUHIN et appendice en place  Examen de la sphère ORL systématique
 Iléo-caecale ou iléo-caeco-colique NB : C’est une urgence médico-
 Valvule de BAUHIN et appendice emportés chirurgicale nécessitant des mesures
 Iléo-iléale
de réanimation :
 Colo-colique
 Hospitalisation
 Invagination de l’appendice
 04 tuyaux
SIGNES  Remplissage vasculaire
II.
2. Examens complémentaires
A. TDD : forme typique du nourrisson a. Biologie
de 6 mois vue tôt  NFS / CRP / VS / Urée / Créatinine / Glycémie
1. Clinique b. ASP
a. Signes Fonctionnels  Disparition du granité caecal
 Rectorragies = signe capital ++++  Pauvreté de l’aération digestive
 Stries de sang dans les langes  Opacité ovalaire sous hépatique (HCD) ou en
 Sang rouge puis noirâtre regard de la colonne vertébrale
 Douleurs abdominales  Niveaux hydroaériques parfois
 Crises douloureuses paroxystiques avec cris, c. Echographie abdominale = maitre
pleurs examen +++++
 Sédation spontanée avec accalmie de Sensibilité est de 100% lorsqu’elle est réalisée par un
quelques minutes puis reprise : l’enfant craint opérateur expérimenté.
la survenu d’une autre crise  Zone échogène centrale entourée d’un halo hypo
 Vomissements échogène
 Alimentaires puis bilieux  Image
 Autres signes :  en cocarde (coupe transversale)
 Accès de pâleur  en sandwich (coupe longitudinale)
 Refus du biberon ou de téter++++  en pseudo-rein
b. l’interrogatoire recherche :  en hot-dog
 Le statut vaccinal de l’enfant
 Des épisodes de rhino-pharyngites / diarrhées
c. Signes Généraux
 Bon état général
 Choc/déshydratation si vue tardivement
d. Signes Physiques
 Inspection d. Lavement opaque
 Ondulations péristaltiques  But diagnostic et thérapeutique
 Condition :
 Palpation  Malade pré médiqué
 Zone défense :siège du boudin  Présence du : chirurgien pédiatre/
 Perception du boudin anesthésiste/ radiologue
 Masse ovalaire, ferme, douloureuse, peu  Contre-indications :
mobile, surtout HCD ou flanc droit  Péritonite
 Signes d’occlusion

Page 80
Pathologies chirurgicales

 Etat de choc A. BUTS


 Résultats :  Réduire l’invagination
 Image  Empêcher la récidive
 en cocarde  Corriger les troubles métaboliques
 en pince de Homard,  Calmer la douleur
 en trident,
 en pince de crabe B. MOYENS
 en cupule 1. Médicaux
 Hospitalisation

 Conditionnement
 4 tuyaux
 Réchauffage
 Aspiration digestive
 Arrêt alimentaire
 Réanimation hydro-électrolytique +
antibiothérapie pré-per et post opératoire +
antalgiques
2. Radiologie interventionnelle (non
opératoire)
B. FORMES CLINIQUES  Produits utilisés
1. Formes selon l’âge  Air
 Forme du nouveau-né : rare  Baryte tiède
 Forme après 02ans : rechercher étiologie  Hydrosolubles
tumorale  Technique
2. Formes vues tardivement  Nourrisson sédaté en présence du chirurgien,
 Signes d’occlusion en avant de l’anesthésiste et du radiologue
 Signes de choc et de déshydratation  Injection de PDC par l’anus grâce à une canule
3. Formes symptomatiques  Surveillance sous scope
 Forme post opératoire  Résultats
 Pseudo méningée  Maintien de la pression intra colique repousse
 Pseudo palustre peu à peu le boudin vers l’amont
 Chronique : réalise la maladie invaginante
 Critères de désinvagination +++
DIAGNOSTIC  Nourrisson se calme et s’endort
III.
 Contour interne régulier sans lacune
A. POSITIF
 Retour du caecum dans FID
 Triade de KIRMISSON POULIQUEN OMBREDANE
 Opacification massive de l’iléon terminal
 Rectorragies sur plusieurs cm
 Douleur 3. Chirurgicale
 Vomissement ou refus de téter  Laparotomie transversale sus et sous ombilicale
 Echographie +++  Sous anesthésie générale
 Réduction manuelle par Pression douce sur le
B. DIFFERENTIEL boudin dans le sens contraire du péristaltisme
 Gastroentérite : diarrhée Glairo sanglante, sans traction
examen de selles +++
 Appendicectomie de principe
 Erreurs diététiques
 Résection + Stomie d’amont + drainage +
 Appendicite : douleur + défense à la FID
rétablissement de la continuité 6 semaines plus
 Autres Occlusions : douleur, vomissement, AMG,
tard (si anse non viable)
météorisme, ASP montre NHA.

TRAITEMENT C. INDICATIONS
IV.
 Traitement médical systématique
Urgence médicochirurgicale+++++  Traitement par le PDC si

Page 81
Pathologies chirurgicales

 Pas de contre indications A. ANATOMIE


 Traitement chirurgical si Du point de vu carcinologique il existe :
 Contre indication ou échec de la baryte  Colon droit vascularisé par AMS
 Récidive  Colon gauche vascularisé par AMI
 Age › 2ans
B. EPIDEMIOLOGIE
1. Fréquence
 Les cancers recto-coliques = 1er cancer du tube
digestif
 Cancer du colon = 65 % des cancers recto-coliques
2. Age et sexe
 Apparait vers 45 ans et maxi entre 50-70 ans
 Sexe ratio = 1.5 / légère prédominance masculine
3. Facteurs de risque +++
 Nutrition (régime)
 Alcool : bière
 Riche en graisses et en protéines animales
 Pauvre en fibres végétales
 Antécédents personnels
 D’adénome ou de cancer colorectal
 RCH / CROHN
 Polyadénomatose ou Polypose familiales
 Syndrome de Lynch ou HNPCC

C. ANATOMIE PATHOLOGIE
1. Macroscopie
 Ulcéro-bourgeonnante ++++ (ulcération entourée
d’un bourrelet carcinomateux)
 Virole = sténose ulcérée (endroits étroits) /
infiltrante
 Bourgeonnante peu ulcérée (colon droit)
2. Microscopie
 ADK Lieberkhunien dans 80% des cas++++
 Adénocarcinome mucineux / colloïde
3. Extension
 Locale : à la paroi
 Régionale :
 Aux organes
 Vessie et uretère dans les 2 sexes
Q24 LE CANCER DU COLON  Prostate chez l’homme
 Vagin et utérus chez la femme
INTRODUCTION  Aux lymphatiques
Tumeur maligne primitive développée aux dépends Ganglions para coliques / mésentériques /
de la muqueuse colique (partant du cæcum au colon lombo-aortiques
sigmoïde)  Générale : cérébral / hépatique / osseux /
Intérêts : pulmonaire / péritoine
 Epidémiologique : 2e cancer digestif 4. Classification
 Thérapeutique : essentiellement chirurgical  Classification pTNM
 Pronostique : stade histopronostic d’ASTLER-  ASTLER COOLER
COOLER.  A : muqueuse
GENERALITES  B 1 : musculeuse
I. B 2 : tissu péri colique

Page 82
Pathologies chirurgicales

 C 1 : B1 + ganglions  Examen des autres appareils


C2 : B2 + ganglions  Gynécologique (touchers pelviens) /
Pulmonaire / Ostéoarticulaire
II. SIGNES 2. Examens complémentaires
A. TDD : ADK Lieberkhunien du sujet a. Coloscopie++++
âgé de 50 ans  Examen de référence
1. Clinique  Intérêt diagnostic :
a. Signes d’appel  Visualiser la tumeur
 Troubles digestifs  Préciser le siège
 Diarrhée (colon droit)  Faire des biopsies
 Constipation (colon gauche) Suivies d’un examen anatomo-pathologique
 Alternance diarrhée-constipation +++  Intérêt thérapeutique : pour les adénomes
 Hémorragies : (résection)
 Rectorragies (de faible abondance) b. Lavement baryté
 Mélaena (caecum) Si coloscopie incomplète (sténose infranchissable)
 Saignement occulte (anémie ferriprive) Résultats :
 Douleurs abdominales  Sténose ulcérée et excentrée
A type de pesanteur  Ou lacune ulcérée
 Complications 3. Evolution
b. Interrogatoire : a. Traité tôt et bien
 Age / Facteurs de risque  Favorable avec guérison et récidive possible
 Date de début et évolution des signes b. Non traité ou traitée tardivement
 Signes généraux : Asthénie – Anorexie –  Complications :
Amaigrissement – Pâleur cutanéo-muqueuse.  Hémorragies digestives
c. Signe physique  Infections / Abcès
Pauvre le plus souvent+++  Fistules
 EXAMEN ABDOMINAL ET PROCTOLOGIQUE  Occlusion intestinal aigüe
 Masse abdominale  Péritonite
 Siégeant au niveau du cadre colique  Mort dans un tableau de cachexie et de
 Dure / Indolore / Bosselée / Irrégulière / métastases poly viscérales
 Mate à la percussion+++++
 Recherche une ascite B. FORMES CLINIQUES
 Palpation du foie : hépatomégalie + caractères 1. Formes histologiques
 Le TOUCHER RECTAL  ADK Lieberkhunien / mucineux
 Technique :  Sarcome / lymphome
 Sujet en décubitus dorsal avec cuisses 2. Formes topographiques
fléchies sur le tronc et jambes fléchies sur  KC du sigmoïde / colon gauche
les cuisses (ou en position genou pectoral)  Plus fréquent
 Examinateur avec index coiffé d’un doigtier  Surtout constipation + Rectorragies
bien lubrifié  Syndrome occlusif fréquent
 Résultat :  KC du colon droit
 Marge anale / Tonicité des sphincters /  Saignement occulte avec anémie
Vacuité de l’ampoule rectale  AEG fréquente
 Perception pole inférieur de la tumeur
 Ou Tumeur prolabée dans le CDS de 3. Autres formes
DOUGLAS  Sujet jeune
 Ou Nodules de carcinose péritonéale  Cancer colorectal associé
 Doigtier propre ou souillé de sang
 EXAMEN GENERAL C. BILAN
 Etat général 1. D’extension
 Aires ganglionnaires : a. Clinique
 Sus claviculaire gauche / inguinal  Organes de voisinage (vessie, prostate,…)

Page 83
Pathologies chirurgicales

 Adénopathies (TROISIER)  Eviter les récidives


 Ascite / Hépatomégalie
b. Paraclinique B. MOYENS
 Biologie 1. Chirurgicaux = traitement radical
 Dosage ACE / bilan hépatique Fonction du siège de la tumeur
 Radiographique  Hémi colectomie droite (jusqu’au 2/3 du
 Radiographie thorax / Echographie hépatique transverse droit) + anastomose iléo-transverse
 TDM complet / Scintigraphie osseuse  Hémi colectomie gauche (jusqu’au 1/3 du
2. Classification TNM transverse gauche) ou colectomie segmentaire +
 TUMEUR anastomose transverso-sigmoïdienne/rectale
 pT1 : atteinte de la sous muqueuse  Colectomie totale / subtotale
 pT2 : atteinte de la musculeuse 2. Traitement palliatif / adjuvants
 pT3 : atteinte de la sous séreuse  Chimiothérapie : 5FU + acide folique
 pT4 : atteinte de la séreuse  Exérèse de propriété
 a : perfore le péritoine  Antalgiques / Soins postopératoires
 b : organes adjacents
 GANGLIONS C. INDICATIONS
 N1 : ganglions axillaires homolatéraux mobiles  Hémi colectomie droite (jusqu’au 2/3 du
 N2 : ≤ 3 adénopathies métastatiques transverse droit) + anastomose iléo-transverse
 N3 : ≥ 4 adénopathies  KC du caecum
 N4 : ganglions fixés  KC du colon ascendant,
 METASTASE  KC 2/3 droit du colon transverse
 M0 : pas de métastases  Hémi colectomie gauche (jusqu’au 1/3 du
 M1 : Métastase à distance transverse gauche) ou colectomie segmentaire +
3. Pré thérapeutique anastomose transverso-sigmoïdienne/rectale
 Age / Etat général / Etat nutritionnel / NFS /  KC sigmoïde
Groupe sanguin ABO / Rhésus / TP / TCA / Urémie  KC colon descendant
/ Créatininémie / Glycémie / ECG / Radio  KC 1/3 gauche du colon transverse
thoracique / EFR  Opération de HARTMANN si occlusion ou
péritonite (selon état de la cavité)
DIAGNOSTIC
III.  Chimiothérapie si stade C et D de DUKES
A. POSITIF
 Facteurs +++ D. SURVEILLANCE
 Alternance diarrhée constipation + Rectorragies Clinique / Radiologique
 Coloscopie +++
E. SURVIE A 5ANS
B. DIFFERENTIEL  80% au stade A et B1
1. Colon droit  70% au stade B2
 Appendicite pseudo tumorale  50% au stade C1
 Tuberculose intestinale  0-20% au stade C2 et D
 Amibiase colique (ulcération en bouton de
chemise) F. TRAITEMENT PREVENTIF
2. Colon gauche  Dépistage de masse +++
 Sigmoïdite  Surveillance des sujets à risque
 Colite ischémique  Alimentation riche en fibres
3. Colites inflammatoires
 RCH / CROHN

IV. TRAITEMENT
A. BUTS
 Exérèse carcinologique de la tumeur
 Prévenir et traiter complications

Page 84
Pathologies chirurgicales

 Pronostique : classification ASTLER-COOLER.


GENERALITES
I.
A. ANATOMIE
Le rectum par de la charnière recto sigmoïde à
l’orifice anal. Il comprend :
 Canal anal : subdivisé en 2 par la ligne formée par
les valvules
 Ampoule rectale

B. EPIDEMIOLOGIE
1. Fréquence
 Les cancers recto-coliques = 2er cancer du tube
digestif
 35 % des cancers recto-coliques et 6% de tous les
cancers
2. Age et sexe
 Entre 50-70 ans
 Prédominance masculine avec sex-ratio = 1.5-2
3. Facteurs de risque +++
 Nutrition (régime)
 Alcool : bière
 Riche en graisses et en protéines animales
 Pauvre en fibres végétales
 Antécédents personnels
 D’adénome ou de cancer colorectal
 RCH / CROHN
 Polyadénomatose ou Polypose familiales
 Syndrome de Lynch ou HNPCC

C. ANATOMIE PATHOLOGIQUE
1. Macroscopie
 Ulcéro-bourgeonnante en chou-fleur
(Ulcérée / Bourgeonnante)
 Infiltrante
 Virole
2. Microscopie
 Adénocarcinome Lieberkhunien dans 90% des
cas++++
Q25 LE CANCER DU RECTUM  Linite plastique++++
 Sarcome
INTRODUCTION 3. Extension
Tumeur maligne primitive développée aux dépends  Locale : à la paroi
de le muqueuse rectale soit dans la portion terminale  Régionale :
de l’intestin sur 5-15 cm.  Aux organes
Intérêts :  Vessie et uretère dans les 2 sexes
 Epidémiologique : 1er cancer digestif avec les  Prostate chez l’homme
cancers colique (cancers colorectaux)  Vagin et utérus chez la femme
 Diagnostic orienté par le TR, confirmé par  Aux lymphatiques
examen histologique de biopsie sous  Ganglions mésentériques inférieurs
rectoscopie  Ganglions hypogastriques
 Thérapeutique : généralement chirurgical  Ganglions superficiels

Page 85
Pathologies chirurgicales

 Générale : Foie / Poumon / Os / Péritoine…. - Nodules de carcinose parfois


4. Classification  EXAMEN DIGESTIF
Voir cancer du colon Ascite / hépatomégalie /
(Classification pTNM / ASTLER COOLER)  EXAMEN GENERAL
 Aires ganglionnaires :
II. SIGNES Inguinales / sus-claviculaire (TROISIER) / axillaires /
A. TDD : cancer ampullaire du  Gynécologique :
rectum chez homme de 50 ans TV pour apprécier la cloison recto-vaginale
1. Clinique  Pulmonaire / Ostéoarticulaire
a. Circonstances de découverte 2. Examens complémentaires
 Découverte fortuite a. Recto sigmoïdoscopie++++++
 Signes généraux  Diagnostic des tumeurs inaccessibles au TR
 Signes fonctionnels  Visualisation de la tumeur
 Douleurs périnéales ou sacrées  Distance par rapport à la marge anale / Biopsie
 Rectorragies isolée ou accompagnant les selles b. Coloscopie+++
 Evacuations anormales : Glaires / Sang / Pus c. Lavement baryté
Si coloscopie incomplète (sténose infranchissable)
 Syndrome rectal de BENSAUDE :
Résultats :
 Faux besoins / Epreintes / Ténesme
 Sténose irrégulière excentrée avec perte du
 Troubles du transit
liséré de sécurité
 Diarrhée / constipation
 Alternance diarrhée – constipation  Ou lacune intra-rectale
 Complications : d. Examen de certitude
Biopsie + Examen anatomo-pathologique
 Occlusion / Péritonite / Fistule péri anale
3. Evolution
b. Interrogatoire :
a. Traité
Age / Facteurs de risque
Fonction de la précocité du diagnostic et du stade
Date de début et évolution des signes
évolutif.
c. Signes généraux :
b. Non traité
Asthénie – Anorexie – Amaigrissement – Pâleur
 Envahissement :
cutanéo-muqueuse
d. Signes physiques  Local (paroi)
 EXAMEN PROCTOLOGIQUE  Régional (aires ganglionnaires)
Le TR constitue le temps essentiel de l’examen  Général (os, poumon, foie, péritoine)
 Technique :  Mort dans un tableau de cachexie et de
 Sujet en décubitus dorsal avec cuisses fléchies métastases poly viscérales
sur le tronc et jambes fléchies sur les cuisses  Complications :
(ou en position genou pectoral), vessie et  Péritonite par perforation diastasis
rectum vides  Occlusion
 Examinateur avec index coiffé d’un doigtier  Hémorragies digestives
bien lubrifié  Fistule
 Péri anale
 Résultat :  Recto-vésicale (hématurie / pneumaturie /
 Inspection de la marge anale : fécalurie)
- Propre / Sale / Fistulisée (à explorer)  Recto-vaginale (métrorragies / écoulement
 Tonicité des sphincters vaginal fécaloïde)
 Perception d’une masse / ulcération
- Dure B. FORMES CLINIQUES
- Bords indurés et irréguliers 1. Formes histologiques
- Limites imprécises  Epithélioma malpighien / Carcinoïde du rectum
- Saignant au contact (doigtier souillé de  Mélanome ano-rectaux
sang)  Fibrosarcomes / Lymphosarcomes
- Précise distance du pole inférieur de la 2. Formes topographiques
masse  KC de la charnière recto-sigmoïdienne

Page 86
Pathologies chirurgicales

 Clinque identique aux cancers sigmoïdiens :  Pseudotumeurs inflammatoires


occlusion basse + Rectorragies + alternance 3. Tumeurs bénignes
diarrhée-constipation  Adénome
 KC du canal anal 4. Autres cancers
 Douleur au premier plan / Sd fissuraire parfois  Cancer de la prostate / cancer anal
3. Selon le terrain
 Sujet jeune : Dégénérescences des polypes
 Femme : Touchers pelviens pour examiner la IV. TRAITEMENT
cloison recto-vaginale, le vagin et le col A. BUTS
Idem à cancer du colon
C. BILAN  Exérèse carcinologique de la tumeur
1. D’extension  Prévenir et traiter complications
a. Clinique  Eviter les récidives
 Organes de voisinage (vessie, prostate,…)
 Adénopathies (TROISIER) / Ascite / Hépatomégalie B. MOYENS
b. Paraclinique 1. Chirurgicaux
 Biologie  Radicale = amputation abdomino-périnéale
Dosage ACE (marqueur principal des cancers  Exérèse de l’anus, du sphincter anal, du rectum et
colorectaux) du méso rectum
 Radiographique (+) Colostomie iliaque gauche définitive
 Radiographie thorax / Echographie  Résection antérieure du rectum
abdominale  Conservation du sphincter
 TDM complet / Scintigraphie osseuse (+) anastomose colorectale ou colo-anale ou parfois
2. Classification colostomie puis rétablissement secondaire
CLASSIFICATION TNM  Opération de HARTMANN = Résection colorectale
 TUMEUR sans rétablissement de la continuité
 pT1 : atteinte de la sous muqueuse (+) Colostomie iliaque gauche et fermeture intra
 pT2 : atteinte de la musculeuse abdominale du moignon distal
 pT3 : atteinte de la graisse 2. Radiothérapie
 pT4 : atteinte de la séreuse / organes  Radiothérapie externe : cobalt
adjacents  Radiothérapie intra cavitaire : curie
 GANGLIONS Surtout préopératoire
 N1 : adénopathies métastatiques ≤ 3 3. Chimiothérapie
 N2 : adénopathies métastatiques < 4  5-Fluoro-uracile
 N3 : ganglion pédiculaire
C. INDICATIONS
 METASTASE
1. AAP
 M0 : pas de métastases
Tumeur < 2 cm de la ligne pectinée (ou 4cm de la
 M1 : Métastase à distance
marge anale)
3. Pré thérapeutique
2. R.A.R
Voir cancer du colon
 Tumeur > 2cm de la ligne pectinée (ou 4cm de la
DIAGNOSTIC marge anale)
III.
3. HARTMANN
A. POSITIF
Sujet âgé / Tumeur occlusive ou perforée
 Facteurs
4. Radio et chimio
 Triade de BENSAUDE + AEG
 Envahissement de la séreuse
 Rectoscopie
 Envahissement lymphatique
 Nodules tumoraux dans le méso
B. DIFFERENTIEL
1. Hémorroïdes
D. SURVEILLANCE
 Rectorragies / diagnostic d’élimination
Clinique / Radiologique
2. Bilharziose

Page 87
Pathologies chirurgicales

E. SURVIE A 5ANS
 80% au stade A et B1
 70% au stade B2
 50% au stade C1
 0-20% au stade C2 et D

F. TRAITEMENT PREVENTIF
 Dépistage de masse +++
 Surveillance des sujets à risque
 Alimentation riche en fibres

APPAREIL

Page 88
Pathologies chirurgicales

GENERALITES
I.
A. ANATOMIE
 Les reins sont des organes plein en forme de
haricot dans la région lombaire. Ils sont formés :
 Cortical
 Médullaire
 Ses rôles :
 Equilibre acide base
 Sécrétion d’EPO
 Formation de l’urine
URO-GENITAL  Maturation de la VitD

B. EPIDEMIOLOGIE
1. Fréquence
 Cancer fréquent
 3e cancer urologique après les cancers de la
prostate et de la vessie
 2-3% des cancers de l’adulte
2. Age et sexe
 Age moyen = 60 ans
 Prédominance masculine avec sex ratio = 2H/1F
3. Facteurs de risque +++
 Tabac / Diabète
 Nutrition : viandes, volailles, ↑ IMC
 Hémodialysés / Transplantation
 Maladie multi kystique (PKR)
 Facteurs génétiques : maladie de VON HIPPEL
LINDAU
 Facteurs professionnels : cadmium / industrie
sidérurgique / produits pétrolifère / amiante /
trichloréthylène
 Antécédents familiaux

C. ANATOMIE PATHOLOGIQUE
1. Macroscopie
 Jaune safran / Pseudo-capsule
 Masse solide tissulaire unique ou multiple de
couleur jaunâtre
Q26 LE CANCER DU REIN 2. Microscopie
 Adénocarcinome à cellules claires++++
(GRAWITZ)
INTRODUCTION
 Sarcomes / Néphroblastome
Tumeur maligne primitive développée aux dépends
3. Extension
du parenchyme rénal.
 Locale : graisse péri-rénale
Cancer veinophile, ostéophile et lymphophile
 Régionale : veine rénale / aires ganglionnaires
Intérêts :
(ganglions latéro-aortiques et latéro caves)
 Epidémiologique : 3e cancer urologique
 Générale : organe de voisinage /poumons /
 Diagnostique : TDM+++ ganglions / foie / os / cerveau / surrénale / rein
 Thérapeutique : essentiellement chirurgical controlatéral.
 Pronostique : défavorable malgré les progrès 4. Classification
récents de l’immunothérapie

Page 89
Pathologies chirurgicales

 Grade nucléaire de FURHMAN de 1 à 4  Pulmonaire


(différenciation cellulaire)  Ostéoarticulaire
 Cardiovasculaire (syndrome cave supérieur)
SIGNES
II.  Neurologique
A. TDD : tumeur de GRAWITZ ou  Splénoganglionnaire : adénopathies sus
adénocarcinome du rein de claviculaires, axillaires ou inguinales
l’adulte 2. Examens complémentaires
1. Clinique a. Examens d’orientation
a. Circonstances de découverte  ECHOGRAPHIE RENALE
 TRIADE DE GUYON :  Masse solide parenchymateuse
 Hématurie macroscopique, spontanée, totale, hypoéchogène
récidivante et capricieuse  Apprécie veine cave et rein controlatéral
 Douleurs lombaires : sourde, continue, type  TDM OU UROSCANNER +++
pesanteur ou de colique néphrétique Réalise UIV si couplée à l’injection
 Masse lombaire (sensation de pesanteur) Masse hypodense se rehaussant après injection du
 Syndrome paranéoplasique : produit de contraste
 Varicocèle Apprécie le rein controlatéral
 Signes généraux : asthénie – anorexie –  ARTERIOGRAPHIE / IRM
amaigrissement – fièvre au long cours b. Examen de certitude
 Signes endocriniens : HTA - hypercalcémie –  BIOPSIE + EXAMEN ANATOMO-PATHOLOGIQUE
polyglobulie ou anémie – Cushing –  Adénocarcinome à cellule claire
Galactorrhée - / Hypercalcémie / Ecoulement 3. Evolution
spontané / Rétraction a. Traité
 Syndrome de Stauffer : ↑ PAL, transaminases,  Fonction de la précocité du diagnostic et du stade
alpha-2-globuline évolutif.
 Complications métastatiques : fracture b. Non traité
pathologique / hépatomégalie / pneumopathie /  Extension locale / locorégionale / métastases
…  IR
 Découverte fortuite  Mort par cachexie
b. Interrogatoire :
 Age / Date de début des signes et leur évolution B. FORMES CLINIQUES
 Facteurs de risque / Signes généraux 1. Symptomatiques
c. Signes physiques  Forme de découverte fortuite
Examen le plus souvent pauvre  Forme fébrile
 EXAMEN LOCO-REGIONAL  Forme révélée par un syndrome paranéoplasique
 Technique d’examen :  Forme révélée par une phlébite récidivante
 Bilatéral / comparatif / sous bon éclairage  Forme métastatique
 Forme uni/bilatérale
 Patient entièrement dévêtu
2. Formes anatomo-pathologiques
 Débout / couché
 Sarcome
 Inspection :
 Lymphome
 Etude de la miction : hématurie
 Nephoblastome
 Voussure lombaire
3. Formes selon le terrain
 Varicocèle  Tumeur de WILLIS de l’enfant = Néphroblastome/
 Palpation : chimio sensible +++
 Gros rein à consistance ferme  Forme familiale / Polykystose
 Contact lombaire
 Ballottement rénal C. BILAN
 EXAMEN GENERAL 1. D’extension
 Etat général : a. Clinique
 Examen des autres appareils  Examen local
 Digestif (avec toucher rectal)  Examen ostéoarticulaire

Page 90
Pathologies chirurgicales

 Aires ganglionnaires  Bilharziose uro-génitale


 Examen pulmonaire / digestif / génital  Cancer de la vessie
b. Paraclinique  Tumeur papillaire des voies excrétrices
 Biologie  DEVANT LA MASSE RENALE
 Syndrome para néoplasique  Kyste du rein
 Radiographique  Maladie poly kystique
 Radiographie thorax / Echographie hépatique  Angiomyolipome
/ Scintigraphie osseuse  Oncocytome
2. Classification
 CLASSIFICATION TNM IV. TRAITEMENT
 TUMEUR A. BUTS
 pTx : Non évaluable  Assurer l’exérèse carcinologique de la tumeur
 pT0 : Aucune tumeur  Prévenir et traiter complications
 pTis : Carcinome in situ  Eviter les récidives
 pT1 : Tumeur ≤ 7cm
 pT2 : Tumeur > 7cm B. MOYENS
 pT3 : Tumeur atteignant 1. Chirurgicaux
 a = Surrénale ou graisse péri rénale  Curatif
 b= Veine rénale ou veine cave inférieure  Néphrectomie totale élargie = traitement de
sous-diaphragmatique référence.
 c = Veine cave sus diaphragmatique  Néphrectomie partielle
 pT4 : Tumeur envahissant le fascia de  Palliatif
GEROTA  Néphrectomie de propreté
 GANGLIONS  Ligature première du pédicule rénal
 Nx : non évaluables  Curage ganglionnaire / Lymphadénectomie /
 N0 : absence de métastases ganglionnaire Surrénalectomie / Embolisation parfois
 N1 : atteinte ganglionnaire unique 2. Radiothérapie / Chimiothérapie
Cancer radio, chimio, et hormono-résistant chez
 N2 : atteinte ganglionnaire > 1
l’adulte
 METASTASE
Chimio-sensible chez l’enfant
 M0 : pas de métastases
3. Immunothérapie
 M1 : Métastase à distance
Cancer sensible à l’immunothérapie notamment :
 SCORE DE ROBSON
Interleukine 2 et/ou interféron
 I : tumeur limitée au parenchyme rénal;
4. Anti-angiogenique
 II : envahit graisse péri-rénale / voie excrétrice
5. Mesures adjuvantes
 III : extension ganglionnaire, veineuse;
 IV : envahit fascia de GEROTA.
C. INDICATION
3. Bilan d’opérabilité
 Tumeur localisée
NFS / Groupe sanguin ABO / Rhésus / TP / TCA /
 Néphrectomie partielle
Urémie / Créatininémie / Glycémie / ECG / Radio
 Un seul rein
thoracique / EFR
 Les deux reins sont touchés
DIAGNOSTIC  Néphrectomie totale
III.
 Un seul rein touché
A. POSITIF
 Tumeur métastasée
 Age, facteur favorisant
 Triade de GUYON  Néphrectomie de propreté associée à :
 AEG  Immunothérapie ou
 Echographie, TDM,  Anti-angiogenique
 Biopsie & examen histologique D. SURVEILLANCE : à vie
 Clinique
B. DIFFERENTIEL  Paraclinique : échographie et scanner
 DEVANT L’HEMATURIE
 Tuberculose uro-génitale E. PRONOSTIC / SURVIE

Page 91
Pathologies chirurgicales

À 5 ans :
 Pour T1N0M0, taux de survie = 60 à 80 %
 Pour T3N0M0, taux de survie = 45 %.
 Pour N+, taux de survie = 0 à 30 %.
 Pour M+, taux de survie = 0 %.

D. PREVENTION
 Surveillance des sujets à risque
 Eviter les risques

Q27 TUBERCULOSE URO-GENITALE

INTRODUCTION
Atteinte de l’appareil uro-génital parle BK par voie
hématogène à partir d’un foyer le plus souvent
pulmonaire.
Intérêts :
 Epidémiologique : problème de santé
publique du à la recrudescence du VIH
 Diagnostique : difficile
 Thérapeutique : problème d’observance
 Pronostique : risque de stérilité et d’IR
organique
GENERALITES
I.
A. EPIDEMIOLOGIE
1. Agent pathogène
 Bacille de KOCH = Mycobactérium tuberculosis
 Aérobie stricte
 BAAR
 Milieu spécifique de LOWENSTEIN JENSEN /BATEC
2. Réservoir et Transmission
 Homme et les animaux (bœuf, vache)
 Transmission par voie aérienne (gouttelettes de
PFLUGGE) / digestive et cutanée souvent
3. Facteurs favorisants
 Absence de vaccination
 Notion de promiscuité
 Notion de contage tuberculeux
 Déficit immunitaire (VIH, diabète,…)

Page 92
Pathologies chirurgicales

 Toucher rectal :
B. PATHOGENIE  Noyaux intra-prostatiques (abcès froid)
 Au décours d’une tuberculose pulmonaire  Signe de la grappe de raisin (atteinte des
 Atteinte par voie hématogène de l’appareil vésicules séminales)
urogénital d. Examen pleuro pulmonaire et spléno
 Lésions déterminées : ganglionnaire
 Au niveau du rein :
 Ulcérations pyelocalicielles B. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
 Cavernes 1. Biologie
 Tuberculomes a. NFS et VS
 Au niveau des uretères  Hyperleucocytose avec lymphocytose
Ulcérations / Sténoses  VS accélérée
 Au niveau de la vessie b. ECBU + antibiogramme
Ulcérations / Sclérose / Végétations  Technique : prélèvement des 1ères urines du
 Au niveau des organes génitaux matin après nettoyage de la vulve ou du prépuce.
Epididymite / Orchite / Prostatite Restriction hydrique la veille
 Résultats : mise en évidence du BK sur examen
II. DIAGNOSTIC POSITIF direct (ZIEHL NIELSEN) ou sur culture (milieu de
A. CLINIQUE LOWENTEIN), PCR.
1. Circonstances de découverte c. IDR à la tuberculine
 Découverte fortuite  Positive sauf chez l’immunodéprimé
 Protéinurie / ECBU 2. Imagerie
 Signes d’appel urologiques a. UIV
 Cystite : Pollakiurie / Dysurie / Urines troubles  Ulcérations calicielles
ou purulentes / Brulures mictionnelles  Cavernules
 Hématurie  Ulcération ou sténose urétérale
 Pyurie  Sclérose vésicale
 Douleur lombaire ou colique néphrétique  Lésions uretro-prostatiques
 Signes d’appel génitaux
 Hémospermie / Douleur scrotale
2. Signes Généraux
 Signes d’imprégnation tuberculeuse : Asthénie /
anorexie / amaigrissement / fièvre vespéro-
nocturne / sueurs nocturnes / aménorrhée non
gravidique
 HTA
3. Signes Physiques
a. Examen des fosses lombaires
 Gros rein (voussure + contact lombaire) b. Uroscann
 Fistule lombaire dont il faut prélever le pus (pour  Calcifications parenchymateuses
analyse bactériologique) et le tissu péri fistulaire  Images hypo denses (de nécrose caséeuse)
(pour examen anapath)
Calcification
b. Examen des organes génitaux
externes
 Signes d’orchite chronique (testicule et épididyme
tuméfiés et noyés dans la masse sans signes c. Cystoscopie
d’inflammation aigue)  Granulations blancs jaunâtres
 Signe du cimier de casque (nodule épididymaire)  Biopsie + histologie : follicule de KOESTER
 Signe de déférentite chronique (signe du
chapelet) C. EVOLUTION / COMPLICATIONS
c. Examen du scrotum et du périnée  Bien traitée : Guérison avec stérilisation des
 Fistule (dont il faut faire des prélèvements) urines

Page 93
Pathologies chirurgicales

 Non traitée : 2. Chirurgicaux


 Guérison spontanée  Excavations des cavernes
 IR organique / Stérilité  Néphrectomie partielle
 Néphrouréteromie
D. BILAN  Epididymectomie
1. Bilan du terrain  Iléocystoplastie d’agrandissement
 NFS, VS, Ionogramme sanguin, Urémie,  Pyéloiléoplastie
Créatininémie, Glycémie, Transaminases,
Sérologie VIH. C. INDICATIONS
2. Bilan pré thérapeutique  Traitement médical systématique+++
 Transaminases / Fond d’œil / Acide urique /  Protocole RHZE 2 mois, puis RH 4 mois
3. Bilan de la maladie  Traitement chirurgical si
 Radiographie pulmonaire / Echographie  Echec du traitement médical (persistance de la
abdominale / Fond d’œil bacillurie)
 Sténose pyelocalicielles ou urétérale
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
III.  Sclérose vésicale
 Bilharziose uro-génitale : hématurie terminale,
capricieuse, récidivante, indolore, macroscopique. D. SURVEILLANCE
Sérologie positive  Surveillance des effets secondaires des
 Prostatites aigue : pyurie, TR : prostate médicaments
hypertrophiée, lisse, ferme, douloureuse, ECBU  Clinique : ictère / paresthésie / troubles
 Infection urinaire à germes pyogènes : visuels / arthralgies
pollakiurie, pyurie, brulure mictionnelle, pas de  Biologique : acide urique / transaminases
fièvre !!, ECBU  Surveillance de la maladie
 Epididymite à germes pyogènes : signes  Clinique : Signes d’imprégnation / Prise de
d’infection urinaire, cordon spermatique poids / Température /
douloureux, signe de PREHN, ECBU  Biologique : ECBU
TRAITEMENT
IV-
A. BUTS
 Stériliser foyer infectieux
 Prévenir et traiter complications
 Eviter récidives

B. MOYENS
1. Médicaux
 Antituberculeux
 Rifampicine : 10mg/Kg/j
EI : troubles digestifs, cytolyse hépatique
 Isoniazide : 5mg/Kg/j
EI : troubles neuropsychiques
 Pyrazinamide : 30mg/Kg/j
EI : allergies, douleurs articulaires, ictères
 Etambutol : 20mg/Kg/j
EI : névrite optique rétrobulbaire
CI : enfant, femme enceinte
 Corticothérapie
 Prednisone : 1-2mg/kg/jr
 Mesures adjuvantes (déparasitage, régime
hyposodé, apport potassique, pansement
gastrique/IPP)

Page 94
Pathologies chirurgicales

Q28 CANCER DU TESTICULE

INTRODUCTION
Tumeur maligne primitive développée aux dépens
des éléments constitutifs du testicule
Tumeur ostéophile
Intérêts :
 Diagnostique : anatomopathologique
 Thérapeutique : chirurgical
 Pronostic : dépend du stade évolutif

GENERALITES
I.
A. ANATOMIE
Les testicules sont des organes ovoïdes situé dans les
bourses de l’homme.il est fait de :
 Tissu germinal
 Tissu non germinal (cellules de SERTOLI, cellules
de LEYDIG…)

Page 95
Pathologies chirurgicales

1. Clinique
a. Circonstances de découverte
 Masse testiculaire ou scrotale
 D’apparition récente
 Intra parenchymateuse
B. EPIDEMIOLOGIE  Indolore
1. Fréquence et incidence  Déformant la surface de l’albuginée
 Cancer rare  Douleurs scrotales
 Incidence = 3 / 100.000 hommes  A type de pesanteur / ou aigues
 2% de l’ensemble des tumeurs de l’homme  Signes de métastases :
 0.8% des cancers chez l’homme (Selon  Adénopathie cervicale
ECHIMANE en CIV)  Dyspnée ou toux sèche
 Dans 97% des cas, il s’agit de tumeurs germinales  Hématémèse ou mélaena
notamment de séminomes (40-60% des tumeurs  Tumeur abdominale
germinales)  AEG / Anorexie / OMI
2. Age et race  Douleur lombo-sciatique / Fracture
 Surtout entre 15 et 35 ans pathologique
 Prédominance chez la race blanche  Autres
3. Facteurs favorisants+++  Baisse de la libido / Stérilité
 Testicule non descendu (multiplie par 20 le risque)
 Gynécomastie
 Testicule cryptorchidie / Ectopie testiculaire
 Bourse vide + douleur abdominale + AEG
 Atrophie testiculaire (orchite, traumatisme)
 Traumatismes testiculaires
 Facteur racial
 Découverte fortuite
 Facteur génétique (syndrome de KLINEFELTER)
b. Signes physiques
 Exposition aux rayons X
 EXAMEN LOCAL
 Profession dans l’industrie du pétrole
 La peau scrotale
 Facteur hormonal
 Normale ou
 Stérilité
 Légèrement infiltrée, avec parfois une
C. HISTOIRE NATURELLE discrète varicocèle, d’apparition récente
 Envahissement de proche en proche : albuginé  Masse (ou tumeur)
franchi par un point faible, paroi scrotale envahi  Dure, irrégulière et indolore déformant le
(mauvais pronostic) testicule
 Envahissement lymphatique +++ : les cellules  Donnant le signe de CHEVASU : Séparée de
néoplasiques se rassemblent au niveau du l’épididyme par le sillon inter-épididymo-
« carrefour de CHIAPPA » (rétro péritonéal) pour testiculaire
atteindre le canal thoracique puis la grande  Opaque à la transillumination (non
circulation. transilluminable = négatif)
 Envahissement hématogène : direct (rare sauf Un gros testicule non douloureux est
dans le Choriocarcinome) ou indirect (à partir du un cancer du testicule jusqu’à preuve
système lymphatique). histologique du contraire+++
 Il peut s’agir d’un nodule testiculaire dur
D. ANATOMIE PATHOLOGIQUE  EXAMEN LOCOREGIONAL
 TUMEURS GERMINALES  Examen des OGE
 Séminomateuses (30-40%)  Toucher rectal normal (Prostate et séminales)
 Non séminomateuses : Pures / Mixtes  EXAMEN GENERAL
 TUMEURS NON GERMINALES  Apprécie l’état général
 Tumeurs de LEYDIG / Tumeurs de SERTOLI  Recherche adénopathies et métastases au niveau:
 Des creux inguinaux
 De l’abdomen (creux épigastrique)
DIAGNOSTIC POSITIF
II.  Du creux sus claviculaire (gauche) (TROISIER)
A. SEMINOME DE L’ADULTE JEUNE  Fosses lombaires (masses latéro-aortiques).

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Pathologies chirurgicales

 Examen des autres appareils  N0 : pas de ganglion


2. Examens complémentaires  N1 : ganglions ≤ 2 cm
a. Echographie testiculaire  N2 : ganglions 2-5 cm
 Masse hypoéchogène  N3 : ganglions ≥ 5 cm
b. Dosages des marqueurs  METASTASES
 INTERET DES MARQUEURS  M0 : pas de métastases
 Diagnostic surtout si positif mais la valeur des  M1 : Métastase à distance
marqueurs ne remplace pas l’exploration scrotale.  A : ganglions non régionaux ou pulmonaire
 Dans la surveillance : Après un geste  B : Autres localisations
thérapeutique, leur élévation précède de  Classification de BODEN
plusieurs mois toute apparition clinique de  Stade 1 : localisé au testicule
métastases.  Stade2 :
 Pronostique : la persistance de taux élevés après  A : métastases microscopique rétro
traitement marque l’échec thérapeutique. péritonéale découverte pendant le curage
 DIFFERENTS MARQUEURS  B : métastase rétro péritonéale <5cm
 L’AFP (alpha foeto-protéine) élevée dans :  C : métastase rétro péritonéale >5cm
Carcinomes embryonnaires, Tératocarcinomes  Stade 3 : métastases extra péritonéale
Tumeurs vitellines  Classification de ROYAL MARSDEN
 Béta HCG élevée dans : HOSPITAL : se fait après orchidectomie
Choriocarcinome (100%) / Tumeurs non B. FORMES CLINIQUES
séminomateuses (40-60%) / Séminomes (10-20%)  Forme sur testicule cryptorchide ou unique
 Autres Diagnostic difficile, douleur abdominale chez un
LDH / PAL placentaires / ACE / Protéine SP1 cryptorchide, diagnostic aidé par l’échographie
c. Certitude  Forme de l’enfant (rare)
 Apportée essentiellement par l’examen Tératome ou tumeur du sac vitellin
anatomopathologique après exploration  Formes trompeuses
chirurgicale (orchidectomie) Tableau d’orchite ou de torsion du testicule
3. Bilan d’extension  Formes in situ
 Examen clinique complet Fortuite
 Echographie abdominale  Formes bilatérales
 Adénopathies profondes / Localisation Asynchrone
hépatique
 Scanner thoraco-abdomino-pelvien III. DIAGNOSTIC DIFFERENTEL
 Recherche d’adénopathies  Orchite granulomateuse
 Scintigraphie osseuse  Torsion négligée
 IRM  Epididymite
4. Classification  Hématocèle de la vaginale
 CLASSIFICATION TNM  Pachy vaginalite
 TUMEUR
 Pt1 IV. TRAITEMENT
 Tumeur limitée au testicule sans invasion A. BUTS
vasculaire ou lymphatique  Exérèse carcinologique de la tumeur
 Envahissement possible de l’albuginée  Arrêter son extension
mais pas de la vaginale.
 Pt2 : B. PREALABLE
 Limitée au testicule avec invasion  Prévenir le malade +++
vasculaire ou lymphatique  CRYOCONSERVATION DU SPERME+++
 Extension dépassant l’albuginée et
concernant la vaginale C. MOYENS
 Pt3 : Envahissement cordon spermatique 1. Chirurgicaux
 Pt4 : Envahissement du scrotum  Orchidectomie par voie inguinale +++
 GANGLIONS

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Pathologies chirurgicales

 Curage ganglionnaire s’étendant aux veines


rénales
2. Radiothérapie +++
 3 à 4 cures à intervalle d’une semaine
 A débuter 3 à 4 semaines après orchidectomie
3. Chimiothérapie
 CISPLATINE + VELBE + BLEOMYCINE (PVB)
 CYSPLATYL + ETOPOSIDE + BLEOMYCINE (PEB)

D. INDICATIONS
1. Séminomes
 Stade T1 à T4 N0 et M0
Radiothérapie prophylactique
 Stade T1 à T4 N2 ou N3 M1
Radiothérapie lombo-aortique et iliaque latérale
 Stade T1 à T4 N3 et/ou M1
Chimiothérapie première
2. Tumeurs germinales non séminoteuses
 Stade T1 à T4 N0 et M0
Soit surveillance / Soit radiothérapie / Soit
chimiothérapie
 Stade T1 à T4 N2 ou N3 M1 : Chimiothérapie Q29 GROSSESSE
 Stade T1 à T4 N3 et/ou M1 : Chimiothérapie EXTRA UTERINE (G.E.U)

E. SURVEILLANCE INTRODUCTION
 Scanner thoraco-abdominal / Dosage des GEU = Grossesse ectopique = nidation et
marqueurs développement de l’œuf fécondé hors de la cavité
utérine.
Métrorragie du 1er trimestre
Intérêts :
 Epidémiologique : étiologies dominées par les
IST (salpingites) / Accident fréquent
 Diagnostique : évoqué sur la clinique avec le
couple béta HCG – échographie confirmée par
l’échographie
 Pronostic et Thérapeutique : MEJ pronostic
fonctionnel de la femme (fertilité) et constitue
une urgence thérapeutique MEJ le pronostic
vital dans sa forme rompue et fonctionnel.
GENERALITES
I.
A. RAPPEL
 ANATOMIE
Vascularisation : branche tubaire de l’artère utérine
et petite branche de l’artère ovarienne.
 HISTOLOGIE :
Paroi de la trompe
 FECONDATION :
La fécondation a lieu dans le 1/3 externe de la trompe
de FALLOPE. Après 4 à 5 jours de transit tubaire l’œuf
entouré de la membrane pellucide atteint la cavité
utérine au stade de MORULA. La nidation a lieu vers

Page 98
Pathologies chirurgicales

le 6ème jour après disparition de la membrane A. TDD : hematosalpinx tubaire non


pellucide au stade de Blastocyste quel que soit le lieu rompu au début
où l’œuf se trouve. 1. Clinique
NB : La G.E.U. résulte donc d’un retard dans le a. Signes fonctionnels
transport de l’œuf fécondé. Divers facteurs peuvent  Douleurs pelviennes / Hypogastriques
être à l’origine de ce retard  Unilatérales à type de colique
 Métrorragies
B. ETIOPATHOGENIE  Minimes
GEU = conséquence d’un œuf retardataire+++  Sépia
 Retard dû à 02 mécanismes :
 Distillé selon MERGER
 Retard de la captation par le pavillon
 Noires
 Arrêt ou ralentissement du transit
 Récidivantes
 Antécédents de GEU / Salpingite
 Troubles des règles
 Séquelles de chirurgie tubaire
 Retard des règles
 Adénomyose
 Aménorrhée franche
 Polypes
 Autres signes :
 Tuberculose tubaire / Tabac
 Signes sympathiques de la grossesse :
 DIU
nausées, vomissement, seins tendus,….
 Hormonal (troubles du péristaltisme)
 Malformation tubaires acquises ou  Inconstants : lipothymie / syncope / vertiges
congénitales (diverticules, hypoplasie) b. Signes généraux
 Endométriose tubaire  Normaux à ce stade
c. Signes physiques
C. ANATOMIE PATHOLOGIQUE Patiente entièrement dévêtu, en position
 Macroscopie gynécologique, vessie et rectum vides.
La GEU tubaire se présente comme  Palpation de l’abdomen :
 voussure  Souple et dépressible
 ovoïde  Douleurs hypogastriques profondes
 rouge foncé ou violacée  Examen au spéculum :
 trompe  Col gravide violacé
 hyper vascularisée  Saignement d’origine endo-utérine
 turgescente  Toucher vaginal :
 congestive  Utérus
 L’ovaire porte un corps jaune normal qui  Ramolli
involue en cas de mort de l’œuf.  Légèrement augmenté de volume mais
 L’utérus est augmenté de volume : ramolli ; moins que ne le voudrait l’AG
l’endomètre : subit une transformation  Masse latéro-utérine
déciduale.  Douloureuse
 Siège :  Mollasse
 Tubaire dans 98% des cas +++  Volume variable
 Ampullaire  Les mouvements imprimés à la masse ne
 Infundibulaire sont pas transmis à l’utérus et vis versa
 Isthmique  Toucher rectal
 Interstitiel  Pas de signes d’irritation péritonéale (masse
 Ovarien = 0 / douleur = 0)
 Col NB : c’est une urgence nécessitant
 Abdominal  Hospitalisation
 Voie veineuse
2. Examens complémentaires
Couple échographie – béta HCG
SIGNES  Echographie pelvienne endovaginale
II.

Page 99
Pathologies chirurgicales

 Signe direct: masse latéro-utérine  Au TV : Idem avec Cri de DOUGLAS


indépendante des ovaires contenant un sac La culdocentèse ramène du sang incoagulable+++
gestationnel (extra-utérin), une vésicule  Cœlioscopie : masse oblongue violacée /
vitelline ou même un embryon avec activité hémostase
cardiaque b. Hématocèle retro-utérin
 Signes indirects :  Collection sanguine qui s’organise au niveau du
 Hypertrophie endométriale CDS de DOUGLAS
 Utérus vide  Signes de compression pelvienne : RAU /
 Pseudo sac gestationnel endo-utérin Ténesme / Epreintes / Dysurie / Pollakiurie /
 Dosage quantitatifs béta HCG plasmatiques  Douleur pelvienne / métrorragies
 Leur présence affirme la grossesse mais pas la  Asthénie / anémie / subfébricule / subictère
localisation extra-utérine  Masse bombant dans le Douglas et hypersonore à
 Le sac gestationnel est visible pour un seuil de l’échographie
1500UI 2. Formes symptomatiques
 Cœlioscopie : a. Forme simulant une salpingite
 Intérêt diagnostique et thérapeutique  Douleur et fièvre à 38-39°
 Distension tubaire violacée en « aubergine » b. Forme pseudo-appendiculaire
 Ecoulement sanguin brunâtre par le pavillon  Douleur à la FID
 Culdocentèse c. Forme pseudo-abortive
 Cœlioscopie  Tableau d’avortement
 Biologie : NFS, groupe ABO-Rh 3. Forme selon le siège
3. Evolution  Forme abdominale
 Sous traitement évolution favorable sans  grossesse douloureuse +++++++ /douleur par
complications intermittence
 Non traitée :  trouble plus ou moins de l’évacuation des
 Régression spontanée matières et des gaz
 Avortement tubo-abdominal  nausées, vomissement
 GEU rompue  Echographie abdominale : elle montre le
 Hématocèle retro-utérin fœtus en position abdominale avec un utérus
vide
B. FORMES CLINIQUES  Forme ovarienne
1. Formes compliquées 4. Autres formes
a. GEU rompue avec inondation GEU + GIU (Hétéro-typique)
péritonéale cataclysmique DIAGNOSTIC
Urgence gynécologique III.
A. POSITIF
 Signes fonctionnels :
 Troubles sur la date des dernières règles
 Métrorragies : Minimes / Intermittentes /
 Sensibilité pelvienne
Capricieuses / Sépia
 Quelque chose de douloureux dans un CDS
 Douleur pelvienne : brutale / en coup de
vaginal selon MONDOR
poignard
 L’écho et le βHCG sont des examens
 Lipothymie
complémentaires précieux pour le diagnostic
 Signes généraux : collapsus cardio-vasculaire +++
 Pouls filant positif
 TA effondrée avec différentielle pincée
 Sueurs / soif intense B. DIFFERENTIEL
 Extrémités froides / Pâleur conjonctivale  Devant la douleur abdomino-pelvienne : il
 Signes physiques faut éliminer
 Ballonnement abdominal  salpingite
 Signes d’irritation péritonéal : défense voire  dystrophie ovarienne
contracture / cri de l’ombilic positif / matité  kyste de l’ovaire compliqué
des flancs  fibrome utérin pédiculé tordu
 Au spéculum : idem avec bombement du CDS  appendicite

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100
Pathologies chirurgicales

 occlusion intestinale C. INDICATIONS


 Devant une masse latéro-utérine : il faut  GEU non rompue
éliminer  Traitement médical
 grossesse intra-utérine associée à un kyste  Salpingotomie si bon état tubaire et si désir de
ovarien fonctionnel maternité
 kyste ovarien fonctionnel non compliqué (kyste  Salpingectomie si mauvais état tubaire
lutéinique, corps jaune persistant, kyste  GEU rompue : urgence médico-chirurgicale
folliculaire)  Mesure de réanimation
 grossesse angulaire  Salpingectomie / Salpingotomie
 Devant les métrorragies au 1er trimestre de la  Hématocèle retro-utérin :
grossesse : il faut éliminer  Mesures de réanimation
 menace d’avortement spontané  Evacuation + toilette péritonéale +
 restes d’avortement salpingectomie
 grossesse môlaire  Eviter les fistules et infections
 hypothyroïdie frustre
 les causes gynécologiques d’origine cervicale : D. SURVEILLANCE POST-OP
 Cancer du col  Contraception œstro-progestative durant 2 ans.
 Cervicite  mois après la G.E.U. demander HSG
 Bilharziose du col  Echographie précoce si retard des règles :
 Tuberculose du col grossesse après traitement de la G.E.U. est une
 Polype du col. grossesse à risque
 Devant les signes d’hémopéritoine (cas
d’inondation péritonéale) : il faut éliminer E. PRONOSTIC
 rupture d’un kyste ovarien hémorragique  Pronostic vital : encore grave en C.I. 2ème cause de
 rupture d’une rate mortalité maternelle au 1er trimestre de la
 rupture du foie grossesse.
 Pronostic fonctionnel réservé car : stérilité,
TRAITEMENT récidive de la GEU. Pronostic fonctionnel est
IV- néanmoins meilleur chez la femme qui était déjà
A. BUTS mère avant d’avoir la GEU. Pronostic fonctionnel
 Assurer l’hémostase sombre chez la femme qui inaugure sa vie
 Corriger les troubles hémodynamiques obstétricale par GEU.
 Préserver la fertilité
F. PREVENTION
B. MOYENS  Traitement et prévention des IST
1. Mise en condition  Antibiothérapie
 Hospitalisation  Usage de préservatifs
 Voie veineuse centrale  Prévention des avortements clandestins
 Sonde urinaire  Prévention des récidives :
 Sonde nasogastrique  Célestène chronodose 1inj en IM à renouveler
 Mesure de réanimation : Remplissage vasculaire 1e semaine plus tard
avec GELOPLASMA  Doxycycline 100 : 1cp par jour pendant
2. Médicaux 3semaines
 Méthotrexate en IM  Hystérosalpingographie : 6mois plus tard
 Sérum anti D chez la femme de rhésus négatif
3. Chirurgicaux
 Par laparotomie ou cœlioscopie
 Salpingectomie
 Salpingotomie (césarienne tubaire)/ résection
partielle tubaire/ expression tubaire
 Annexectomie

Page
101
Pathologies chirurgicales

Q30 FIBROMYOMES UTERINS


INTRODUCTION
Myomes = Fibromes utérins, tumeur bénigne
développée aux dépens du tissu musculaire et du
tissu fibreux de la matrice utérine = prolifération des
fibres musculaires de la paroi utérine.
Tumeur oestrogéno-dépendante.
Intérêts :
 Epidémiologique : affection très fréquente en
Afrique noire.
 Diagnostique : diagnostic positif est souvent
facile car les patientes sont vues tardivement.
 Thérapeutique : principale indication
d’hystérectomie en pré ménopause

I. GENERALITES
A. EPIDEMIOLOGIE
1. Prévalence
 Age : entre 30 et 50 ans (SANGARET et coll.)/
Absents avant la puberté
 Race : les femmes de race noire développent plus
de fibrome, un âge plus avancé et de volume plus
grand que les femmes de race blanche
2. Facteurs de risque
 Prédisposition familiale
 Infertilité
 1ères règles avant 12 ans
 Obésité
 Facteur hormonal (oestrogéno-dépendant)
 Nulliparité
Les léiomyomes se développent sous l’influence de
nombreux cofacteurs.

B. PHYSIOPATHOLOGIE
Bien que la pathogénie du léiomyome ne soit pas
complètement connue, plusieurs éléments
hormonaux et génétiques peuvent être avancés.
Ainsi, au niveau du myomètre, l’influence des
hormones-œstrogènes, progestérone et hormones
de croissance sur le développement et/ou le

Page
102
Pathologies chirurgicales

maintien des léiomyomes utérins est bien établie et 1. Signes fonctionnels


tient à plusieurs observations :  Ménorragies +++ : Maitre symptôme
 les léiomyomes sont rarement observés avant la Règles plus abondantes et plus prolongées (10-25
puberté, jours)
 ils apparaissent pendant la période d’activité  Métrorragies / Ménométrorragies / Leucorrhées
génitale, banales
 ils régressent après la ménopause,  Pesanteur pelvienne augmentée par la fatigue
 ils augmentent de volume au cours de la  Autres :
grossesse  Trouble urinaire à type de pollakiurie
 Augmentation du volume de l’abdomen
 Notion de stérilité
C. ANATOMIE PATHOLOGIQUE  Fausses couches à répétition.
 Macroscopie : tumeur du muscle utérin 2. Signes physiques
 Lisse, arrondie, dure et élastique  Technique :
 Limitée par une capsule qui permet son  Vessie et rectum vides / Bon éclairage
énucléation  Patiente couchée en position gynécologique
 Inspection
 Voussure abdomino-pelvienne
(exceptionnelle)
 Palpation et percussion
 Apprécie le fond utérin qui est soit lisse et
irrégulier, soit déformé par les bosselures
 Masse :
 Consistance ferme Indolore
 Mobile dans le sens transversal
 Immobile dans le sens longitudinal
 Microscopie :  Pôle inférieur plonge dans le pelvis et mal
 Cellules musculaires lisses fusiformes individualisé
 Taux de mitose faible / noyau régulier = pas  Pôle supérieur connexe vers le haut
d’atypies cytonucléaire.  Arrondie et unique ou au contraire
 Cytoplasme peu abondant bosselée et de forme irrégulière / Taille
 Siège : variable
 Corps de l’utérus (96%)  Mate à la percussion
 Col utérin (04%) / Isthme (01%)  Examen de la vulve et du périnée
 Siège par rapport aux faces de l'utérus Excision / Béance vulvaire / Prolapsus
 Face antérieure / Face postérieure  Spéculum
 Situation par rapport à la paroi :  Recherche un écoulement
 Fibromes sous muqueux ou intra cavitaires  Recherche une déviation du col
(Sessiles ou pédiculés)  Faire FCV
 Fibromes sous séreux (sessiles ou pédiculés)  TV combiné au palper abdominal
 Fibromes interstitiels situés dans le myomètre  Caractères du fibrome
Les fibromes sous muqueux, réalisent lorsqu’ils sont  Masse arrondie, lisse, ferme, dure ou
pédiculés un polype fibreux de l’utérus qui peut être élastique
accouché.  Indolore et mobile
 Déformant l’utérus
II. DIAGNOSTIC POSITIF  Pas de sillon entre elle et l’utérus
A. CLINIQUE  De sorte que les mouvements imprimés à la
Les circonstances de découverte variables : masse sont transmis à l’utérus (et vis versa)
 Soit au cours d’un examen systématique car ils / fait corps avec l’utérus
sont généralement asymptomatiques  Apprécie la sensibilité des CDS vaginaux
 Soit devant les signes fonctionnels  Apprécie l’état des ovaires
 Soit devant les complications

Page
103
Pathologies chirurgicales

B. EXAMENS COMPLEMENTAIRES Fréquents / Diagnostic différentiel : grossesse et


1. Echographie pelvienne par voie tumeur de l'ovaire
abdominale et endovaginale  Fibromes pelviens antérieurs :
 Augmentation globale du volume utérin avec Signes urinaires +++ / Cystalgie / Pollakiurie / Col
aspect inhomogène refoulé en arrière
 Visualisation du fibrome sous forme de formation  Fibromes postérieurs :
arrondie hypoéchogène par rapport au myomètre Signes rectaux constipation / Col plaqué en avant
 Précise la taille, le nombre et la répartition sous la symphyse pubienne
2. Hystérosalpingographie  Formes associées
 Recherche les fibromes intra cavitaires sous  Fibrome et cancer du col
formes de lacunes arrondies et nettes  Fibrome et cancer de l’endomètre
 Contre indications : Grossesse / Infection /  Fibrome et annexite aiguë sub aiguë
Hémorragie  Fibrome et tumeur ovarienne
3. Autres :  Fibrome et grossesse
Hystéroscopie / Hystérosonograhie / IRM / ASP /
Scanner DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
III.
A. CANCER DE L’OVAIRE
C. EVOLUTION / COMPLICATIONS  Mouvements imprimés à la masse non transmis
Certains fibromes sont bien tolérés (peu volumineux et au col
non compliqués) permettant à la femme d’atteindre  Existence d’un sillon entre la masse et le corps de
la ménopause, stade auquel ils régressent tout seul l’utérus
comme l’utérus (par défaut de sécrétion  L’échographie fait le diagnostic
d’œstrogènes)
 D’autres par contre vont se compliquer : B. GROSSESSE
 Complications hémorragiques  Aménorrhée et signes sympathiques
 Métrorragie abondante, répétée et  Echographie et béta HCG font le diagnostic…
prolongée
 Anémie hypochrome IV- TRAITEMENT
 Complications mécaniques = compression Pas de traitement préventif du fibrome utérin.
 De l’uretère : hydronéphrose, colique A. ABSTENTION THERAPEUTIQUE
néphrétique, pyélonéphrite Pour les fibromes de découverte fortuite, non
 De la vessie : dysurie, pollakiurie, RAU compliqués et peu volumineux
 Du rectum : constipation, ténesme
 Nerveuse : sciatique B. TRAITEMENT MEDICAL
 Veineuse: OMI, thrombose,  Progestatifs (LUTENYL®)
 Complications douloureuses  Arrêt des hémorragies par compensation
 Torsion du fibrome pédiculé de l’insuffisance lutéale. Pas d’action sur le
 Nécrobiose aseptique : Fièvre+ douleurs volume
pelviennes + métrorragies noirâtres + TV
 1cp par jour du 14e au 25e jour du cycle ou
douloureux + image en cocarde avec
du 05e au 25e jour si effet contraceptif
hyperéchogénicité centrale
souhaité
 Complications gravidiques
 Analogues de la GnRH (DECAPEPTYL®)
 Stérilité
 Arrêt des hémorragies / Diminution du volume
 Fausses couches spontanées à répétition
 Placenta prævia / Hémorragies de la  02 protocoles :
délivrance  Analogues à doses croissantes = Drawback
 Présentation dystocique  Add back = supplémenter la thérapeutique
des agonistes par de petites quantités
 Transformation maligne ou calcification
d'œstroprogestatifs ou en anti-
œstrogènes.
FORMES CLINIQUES
Actuellement, le traitement par les analogues de la
 Selon la localisation :
GnRH ne se conçoit qu'avec l'add-back.
 Fibromes abdominaux :
 Mifepristone (RU 486®)

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104
Pathologies chirurgicales

25 à 50mg/j durant 3 mois.


Résultat : réductions du volume

C. TRAITEMENT CHIRURGICAL
1. Moyens
 Curetage hémostatique
 Exérèse de polype
 Myomectomie
 Hystérectomie totale
Voies d’abord : laparotomie ou cœlioscopie

2. Indications Q31 LE CANCER DU COL DE


 Indiquée en cas de : L’UTERUS
 Fibromes rebelles au traitement médical
 Fibromes compliqués INTRODUCTION
 Myomectomie : chez la jeune femme quand Ensemble des tumeurs malignes primitives
l’utérus comporte moins de 10 noyaux développées aux dépends du col utérin.
fibromateux Intérêts :
 Hystérectomie : chez la multipare après 35 ans  Epidémiologique : 1er cancer gynécologique en
qui ne désire plus enfanter et lorsque l’utérus cote d’ivoire / problème de santé publique
comporte une multitude de myomes.  Diagnostique : accessible au dépistage
précoce
 Thérapeutique : généralement chirurgical
 Pronostique : sombre car diagnostic tardif

GENERALITES
I.
A. RAPPEL
 Anatomie
 Le col utérin est accessible à la vue grâce à
l’examen au spéculum.
Sur le plan anatomique on distingue l’exocol et
l’endocol. Normalement :
 l’exocol est directement visible et comble le
fond du vagin,
 l’endocol est visible après avoir écarté l’orifice
du col.
 Voir coupe sagittale médiane du petit bassin
 en avant du col utérin : la vessie
 en arrière du col utérin : le rectum
 en bas du col utérin : le vagin
 Voir coupe frontale de l’utérus :
 latéralement au col utérin : les paramètres et
l’uretère qui croise l’artère utérine à 15 mm du
dôme vaginal
 Histologie du col utérin
L’exocol utérin est recouvert par un épithélium
pavimenteux pluristratifié non kératinisé. Cet
épithélium comprend 5 couches. Il existe une
maturation des cellules (augmentation de la taille des
cellules avec diminution du volume du noyau) de la

Page
105
Pathologies chirurgicales

profondeur à la surface. Les 5 couches cellulaires sont  Sexualité : Multiplicité partenaires / 1er rapports
de la profondeur vers la surface : avant 17 ans
 la 1ère couche = la couche basale interne,  Multiparité (parité >5)
 la 2ème couche = la couche basale externe,  Immunosuppression :
 la 3ème couche = la couche intermédiaire ; les Greffe / VIH / Corticothérapie
cellules de cette couche sont riches en glycogène  Tabagisme (actif ou passif)
qui est mis en évidence par l’iode lors du test de
SCHILLER, C. HISTOIRE NATURELLE
 la 4ème couche = la couche superficielle, le Le cancer du col ne survient jamais sur un col sain.
cytoplasme des cellules de cette couche est riche Le cancer du col dérive toujours d’une lésion intra-
en glycogène, épithéliale. Celle-ci est représentée initialement par
 la 5ème couche = la couche de desquamation ; les la dysplasie légère débutante.
cellules de cette couche se desquament en La dysplasie légère débutante survient en moyenne à
gardant leur noyau (c’est la différence l’âge de 21 ans, après 7 ans elle évolue en carcinome
fondamentale entre la muqueuse cervico-vaginale in situ débutant qui survient en moyenne à 28 ans.
et l’épiderme). Les cellules de la 5ème couche se Après 13 ans, le carcinome in situ débutant évolue
retrouvent dans les frottis cervicaux. vers le carcinome micro-invasif qui survient en
Cet épithélium épidermoïde repose sur un tissu moyenne à 41 ans.
conjonctif fait de fibres de collagène, réticuline et des Après 10 ans, apparaît le carcinome invasif vers l’âge
vaisseaux. moyen de 51 ans.
La membrane basale sépare la 1ère couche basale Après 2 années et demie d’évolution survient le décès
interne du tissu conjonctif. de la patiente vers l’âge de 53 ans et demi.
L’endocol est recouvert d’épithélium glandulaire, L’évolution spontanée des lésions intra-épithéliales
cylindrique. vers le carcinome invasif est favorisée par des
Entre l’endocol et l’exocol se trouve la jonction cofacteurs que sont essentiellement certains virus et
squamo-cylindrique ou pavimento-cylindrique, c’est le déficit immunitaire.
la zone de jonction histologique.
D. PATHOGENIE
B. EPIDEMIOLOGIE 1. Modifications physiologiques
1. Fréquence  Col utérus = 02 épithéliums
 Cancer fréquent  Endocol : cylindrique glandulaire monocouche
 Le plus fréquent en CIV / 1er cancer  Exocol : malpighien avec 05 couches
gynécologique dans les pays sous-médicalisés.  Entre les 02 on a la jonction squamo-
 1ère cause de décès / cancer chez la femme cylindrique = zone de transformation
 En C.I. : 26,98%  03 variations physiologiques :
2. Age  Ectopie cylindrique
 Age moyen : 50 ans  Métaplasie pavimenteuse mature
 Rare avant 20 ans  Métaplasie pavimenteuse immature
 Incidence jusqu’à 50 ans et se stabilise Lorsqu’un ectropion apparait au niveau du col, celui a
Surtout entre 45 et 75 ans tendance à disparaitre spontanément :
3. Facteurs de risque +++  Soit par recouvrement d’un épithélium
 HPV = human papiloma virus type 16, 18, 31, 32, malpighien
33, 34, 35, 39.  Soit par métaplasie pavimenteuse
 HPV oncogènes : types 16 et 18 surtout 2. Pathologie
 L’ADN viral est détecté dans presque tous les Les HPV oncogènes agissent sur la métaplasie
cancers du col utérin. immature et conduisent à des dysplasies = CIN
 Carence en carotène (vitamine A)  03 types de CIN :
 Coïnfection HPV-Herpès Virus  CIN 1 qui régresse spontanément
 Herpès virus la virulence de l’HPV  10-15% des CIN 2-3 évoluent vers un cancer
 Niveau socio-économique bas  Seuls les CIN qui persistent sont source
 Inaccessibilité au dépistage d’inquiétude
 Particularités des dysplasies = CIN

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106
Pathologies chirurgicales

 Intégrité de la membrane basale  Striées de sang / volontiers purulentes


 Trouble maturation et différenciation  Autres signes tardifs :
cellulaire  Douleurs pelviennes
 Réduction des cellules matures  OMI (compression nerveuse)
 Signes vésicaux (cystite/hématurie/pollakiurie)
E. ANATOMIE PATHOLOGIQUE  Anémie chronique
1. Macroscopique  Signes rectaux
 Bourgeonnante  Rectorragies
 Ulcéro-bourgeonnante  ténesme = tension douloureuse au niveau
 Infiltrante de l’anus avec sensation de brûlure et
envie continuelle d’aller à la selle
 épreintes = coliques violentes qui
précèdent les évacuations des selles
 faux besoins d’aller à la selle
 Syndrome infectieux
b. Interrogatoire :
 Age / Facteurs de risques
 Date de début des signes / Evolution
 Age des 1ères règles / Date des dernières règles
 Durée +régularité du cycle / Date de la
ménopause
c. Signes physiques
 EXAMEN GYNECOLOGIQUE
 Au spéculum
2. Microscopique  soit simple zone rouge (cancer de petite taille
Carcinome épidermoïde (90%) au début)
 Cancer invasif (invasion ≥5mm)  soit volumineux bourgeon « en chou fleur »
 Cancer micro invasif  rouge violacé hémorragique
3. Extension  comblant tout le fond vaginal
 Locale  soit une ulcération :
 Locorégionale :  saignante
 Viscères : vessie / paramètre / viscères  à bords irréguliers
pelviens  berges surélevées, inégales,
 Lymphatiques : ganglions iliaques externes / bourgeonnantes
iliaques primitifs / lombo-aortique /  à fond nécrotique
hypogastrique / obturateurs  dans certains cas, véritable cratère qui
 Métastases : rares (foie / poumon) détruit tout le col et fait disparaître son
4. Classification relief.
 Classification pTNM / FIGO  Soit col apparemment normal mais très
volumineux
SIGNES  Au TV et au TR
II.  Apprécie : volume et consistance du col /
A. TDD : forme exo cervicale nodules de carcinose
1. Clinique  EXAMEN GENERAL
a. Circonstances de découverte  Examen abdomen : ascite / hépatomégalie
 Métrorragies  Palpation aires ganglionnaires :
 Provoquées par le contact (par toilette intime, Inguino crurales / sus claviculaires / cervicales
rapports sexuels mais à la longue deviennent 2. Examens complémentaires
répétées et spontanées)  Test de SCHILLER et au lugol
 faites de sang rouge / capricieuses /  F.C.V.
irrégulières / très abondantes avec caillots  Colposcopie si FCV anormal
 Leucorrhées

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107
Pathologies chirurgicales

 Biopsie + histologie+++++ : C’est le seul examen cervicales et les ruptures utérines sont
qui affirme le diagnostic du cancer et précise fréquentes ; aussi la mortalité maternelle et
l’histologie : le plus souvent un carcinome fœtale sont-elles considérables. Le Frottis cervico-
épidermoïde, rarement adénocarcinome. vaginal est d’interprétation difficile pendant la
3. Evolution grossesse ;
a. Traité  la biopsie lève le doute et affirme le cancer ;
 Fonction de la précocité du diagnostic et du stade  la grossesse donnerait classiquement un coup de
évolutif. fouet au cancer ; les indications thérapeutiques
 Récidive : cervico vaginale / pelvienne sont très complexes à cause du double souci de
 Métastases / Mort traiter le plus rapidement et le plus radicalement
b. Non traité ou mal traité possible le cancer maternel et de ménager au
 Complications : maximum la viabilité d’un enfant normal
 Hémorragies / anémie grave / cachexie 4. Cancer sur col restant
 Urinaires : compression des uretères Il s’agissait d’un cancer qui existait au moment de
 Vasculaires : compression des vaisseaux / l’hystérectomie subtotale mais qui a été méconnu par
envahissement de la veine avec phlébite insuffisance d’examen préopératoire. Ce cancer est
 Nerveuses : névralgie / paralysie du nerf dépisté au cours des 12 mois qui suivent une
obturateur hystérectomie subtotale pour fibrome. Avant de
 Infection cervico-vaginale avec fièvre décider d’une hystérectomie subtotale, il est
 Fistule vésico-vaginale / recto-vaginale indispensable de faire un examen soigneux du col
 Envahissement : utérin et réaliser un frottis cervical avec au moindre
 Local (peau / paroi thoracique) doute une biopsie du col afin d’éliminer un cancer du
col.
 Régional (aires ganglionnaires)
 Général (os, poumon, foie, ovaire, cerveau)
C. BILAN
 Mort dans tableau de cachexie et de métastases
1. D’extension
poly viscérales
a. Clinique
 Spéculum : propagation au vagin
B. FORMES CLINIQUES
 T.V. combiné au palper abdominal/ volume de
1. Cancer in situ de l’exocol
l’utérus / état des annexes
 Strictement localisé au revêtement du col sans
 TR : état des paramètres pelviens / état ligaments
dépasser la membrane basale et sans
utéro sacrés
envahissement du tissu conjonctif sous-jacent.
 Toucher bi digital et biorificiel : état de la cloison
 Dépisté par le test de Schiller au lugol / la
recto vaginale : mobilité de l’utérus (si combiné au
colposcopie / FCV / biopsie
palper abdominal)
 N’a aucun signe clinique+++
b. Paraclinique
2. Cancer de l’endocol
 Biologie
 Rare 5% des cancers du col
 Radiographique
 Métrorragies provoquées (signe principal) / pertes
 Cystoscopie / UIV / Rectoscopie / HSG
blanches = hydrorrhée
 Col déformé en barillet ou en bouchon de  Lymphographie pédieuse
champagne saignant quand on le mobilise  Rx poumons / TDM / Echographie
3. Cancer du col et grossesse 2. Classification FIGO
Cette association pose des problèmes difficiles  Stade 0 : carcinome intra-épithélial (in situ)
 le cancer de la femme enceinte risque d’être  Stade I : Carcinome limité au col
méconnu parce que les métrorragies sont  Ia : micro-invasif histologique
facilement mises sur le compte d’un incident  Ib : invasif clinique
évolutif de la grossesse ;  Stade II : Etendu au-delà du col sans atteindre la
 le ramollissement du col au cours de la grossesse paroi pelvienne ni le 1/3 inférieur du vagin
fait perdre au cancer ses caractères si particulier  IIa : sans infiltration des paramètres
d’induration et de friabilité ;  IIb : avec infiltration des paramètres
 l’accouchement est gêné par la rigidité du col  Stade III : Etendu à la paroi pelvienne ou au 1/3
utérin, les déchirures du col, les dystocies inférieur du vagin

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Pathologies chirurgicales

IIIa : atteint 1/3 inférieur du vagin Classe IV : frottis avec cellules malignes en
IIIb : atteint paramètre jusqu’à la paroi abondance moyenne
pelvienne ou s’accompagnant Classe V : frottis avec cellules malignes en grande
d’hydronéphrose ou de rein muet à l’UIV abondance
 Stade IV : Etendu au-delà du pelvis ou envahissant  Ou BETHESDA +++++
la vessie et/ou le rectum.  lésions intra épithéliales de bas grade :
 IVa : cancer étendu aux organes voisins Celles-ci englobent : les Dysplasies légères (O.M.S.) et
 IVb : cancer étendu à des organes éloignés. les C.I.N.1 (RICHART)
3. Pré thérapeutique  lésions intra épithéliales de haut grade
 NFS / Groupe sanguin ABO / Rhésus Le cytologiste doit séparer :
 TP / TCA / urémie / Créatininémie/ Glycémie - les frottis inexploitables (à refaire) car
 ECG / Radio thoracique / EFR douteux :
DIAGNOSTIC *pauvres
III. *mal fixés
A/ DIAGNOSTIC POSITIF *inflammatoires
Métrorragies provoquées associées : - le frottis normaux
Ulcération du col - le frottis avec anomalies cellulaires
Bourgeonnement du col Il doit préciser s’il faut refaire un prélèvement dans
FCV – SCHILLER – colposcopie = élément de suspicion quel délai ou si une colposcopie doit être faite
La biopsie = élément essentiel du diagnostic positif d’emblée

B/ DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL C. TRAITEMENT CURATIF


 Devant une lésion discrète : dysplasie du col 1. Chirurgicaux
 Devant forme bourgeonnante :  Conisation
 Adénome / Polype / Bilharziose du col  Hystérectomie inter-annexielle
 Devant un suintement sanglant endo-cervical  Colpo hystérectomie totale élargie (opération de
 Endométrite / Polype endo-cervical WERTHEIM) + résection des paramètres +
Lymphadénectomie
 Devant une ulcération du col 2. Radiothérapie
 Ulcération tuberculeuse / syphilitique Cobaltothérapie / curiethérapie
TRAITEMENT
IV. 3. Mesures adjuvantes
A. BUTS
 Assurer l’exérèse carcinologique de la tumeur D. INDICATIONS
 Prévenir et traiter complications Stade 0 : Conisation / électro résection
 Prévenir le cancer Stade Ia : Chirurgie
Stade Ib et II : chirurgie + radiothérapie
B. TRAITEMENT PREVENTIF = FCV Stade III : radiothérapie
 Population cible Stade IV : Cobaltothérapie (palliative) + pelvectomie
Toutes les femmes en activité sexuelle et âgées de 25 antérieure si envahissement vésical et postérieur si
à 65 ans / Avant 25 ans chez les femmes ayant envahissement rectal.
pratiqué une activité sexuelle.
 Résultat : E. SURVEILLANCE
 Classification PAPANICOLAOU  Clinique / cytologie vaginale / scanner
Classe I : frottis strictement normal 2 fois /an pendant 3 ans puis 1/an
Classe II : frottis inflammatoire (pathologique  U.I.V. 3 mois après colpo hystérectomie totale
bénigne) élargie avec Lymphadénectomie
Classe III : frottis suspects de malignité sans
F. PRONOSTIC / SURVIE / RECIDIVE
certitude, DYSPLASIE (à refaire après désinfection) Stade Ia : 89%
Stade Ib : 80% N- : 88%
N+ : 52%

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109
Pathologies chirurgicales

Stade IIa : 82% N- : 91%


N+ : 50%
Stade IIb : 77% N+ : 84%
N+ : 38%
Stade III : 35%
Stade IV : 5 – 10%

LE CANCER DE L’ENDOMETRE

INTRODUCTION
Le cancer de l’endomètre est une tumeur maligne
épithéliale qui naît et se développe aux dépends de
la muqueuse du corps utérin. On exclut ainsi les
tumeurs d’origine conjonctive (sarcomes) ou d’origine
placentaire (chorio-épithélium) et les cancers du col
propagés au corps utérin.
Intérêts :
 Epidémiologique : cancer fréquent chez la
femme ménopausée.
 Diagnostique : souvent tardif
 Thérapeutique : généralement chirurgical
 Pronostique : bonne réputation (évolution
lente, volontiers silencieuse)

GENERALITES
I.
A. EPIDEMIOLOGIE
1. Fréquence
 Taux d’incidence : 18 – 25 pour 100 000 femmes
en Europe. La fréquence augmente avec
l’augmentation de l’espérance de vie.
 Age de survenue plus fréquent entre 55 – 63 ans
2. Facteurs de risque +++
 Avant 40 ans
 célibataire
 1ère grossesse tardive après 35 ans
 cycle menstruel irrégulier et long
 antécédent d’ovaires micro folliculaires
 augmentation de l’abondance des règles
 syndrome prémenstruel
 dysovulation
 dysgénésie gonadique traitée par les œstrogènes
seuls.

Page
110
Pathologies chirurgicales

 niveau socio-économique élevé en relation avec Épithélioma glandulaire (c’est le plus fréquent) ou
une alimentation hypercalorique et riche en Adénocarcinome ; plus le cancer est indifférencié plus
lipide. mauvais est le pronostic.
 antécédent d’hyperplasie glandulo kystique ou Autres formes rares :
atypique de l’endomètre  épithélioma pavimenteux ou épidermoïde
 antécédent de polype de l’endomètre  adenoacanthome. Cette forme est mixte
 tumeur de l’ovaire sécrétant les œstrogènes (glandulaire et pavimenteux)
(tumeur de la granulosa et de la thèque interne) 3. Extension
 contraceptifs séquentiels.  Locale
 Après 40 ans et avant la  Locorégionale :
ménopause  Viscères : vessie / paramètre / viscères
Aux autres facteurs suscités s’ajoutent : pelviens
 antécédent familial de cancer de l’endomètre  Lymphatiques : ganglions iliaques externes /
 antécédent d’irradiation pelvienne iliaques primitifs / lombo-aortique /
 poids > 80 kg +++ hypogastrique / obturateurs
 obésité : surcharge pondérale > 59%  Métastases : rares (foie / poumon)
 poids 88 kg pour 1,60 m 4. Classification
 diabète  Classification pTNM / FIGO
 H.T.A.
 nulligeste II. SIGNES
 nullipare A. TDD : forme de la femme
 fausse couche à répétition, ménopausée
 syndrome prémenstruel 1. Clinique
 dysménorrhée associée aux cycles menstruels a. Circonstances de découverte
irréguliers  Métrorragie : +++ signe essentiel, maître
 tumeur de la thèque ou de la granulosa symptôme
sécrétant les œstrogènes  peu abondante
 tumeur de l’ovaire  répétées
 Après ménopause  sang noir avec caillots
 Ménopause tardive (après 55 ans)  spontanée, non provoquée
 Traitement oestrogénique seul sans association à
 irrégulière, survenant quelques jours,
la progestérone.
s’arrêtant, reprenant ensuite.
NB : Par contre l’usage des E.P. pendant au moins 1
Accompagnée de:
an diminue le risque de cancer de l’endomètre et
 Leucorrhée
protège pendant une durée de 10 ans contre le
 Soit à type petites pertes rosées tâchant le
cancer de l’endomètre.
linge
 Soit à type leucorrhée rougeâtre nauséabonde
B. ANATOMIE PATHOLOGIQUE
 Soit à type d’hydrorrhées
1. Macroscopique
 Douleur pelvienne
 Soit végétation bourgeonnante et en envahissant
Type de colique utérine liée à la rétention de sang et
la cavité utérine
des sécrétions endométriales ou du sang au-dessus
 Soit forme endophytique
b. Interrogatoire :
 Age / Facteurs de risques
 Date de début des signes / Evolution
 Age des 1ères règles / Date des dernières règles
 Durée +régularité du cycle / Date de la
ménopause
c. Signes physiques
 EXAMEN GYNECOLOGIQUE
 Au spéculum
2. Microscopique

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111
Pathologies chirurgicales

 Sang provient de l’intérieur de l’utérus ; il  Vasculaires : compression des vaisseaux /


peut sourdre de l’endocol lorsque l’on envahissement de la veine avec phlébite
l’exprime entre les valves du spéculum.  Nerveuses : névralgie / paralysie du nerf
 Col sain obturateur
 Vagin sain  Envahissement :
 Possibilité d’un polype accouché par le col  Local (peau / paroi thoracique)
 Au TV et au TR  Régional (aires ganglionnaires)
 Utérus augmente de volume, arrondi,  Général (os, poumon, foie, ovaire, cerveau)
globuleux, mou, douloureux n’ayant subit  Mort dans tableau de cachexie et de métastases
aucune involution post ménopausique. poly viscérales
 Hystérométrie évocatrice si longueur de la
cavité utérine est > 7 cm. B. FORMES CLINIQUES
 Soit un utérus de volume normal, voire petit Forme de la femme non ménopausée :
et atrophique
 EXAMEN GENERAL C. BILAN
 Examen abdomen : ascite / hépatomégalie 1. D’extension
 Palpation aires ganglionnaires : a. Clinique
Inguino crurales / sus claviculaires / cervicales  Spéculum : propagation au vagin
2. Examens complémentaires  T.V. combiné au palper abdominal/ volume de
1) Aspiration intra utérine (pipette) l’utérus / état des annexes
 cytologie endométriale valable si présence de  TR : état des paramètres pelviens / état ligaments
cellules cancéreuses utéro sacrés
 technique : aspiration intra utérine avec une  Toucher bi digital et biorificiel : état de la cloison
pipette recto vaginale : mobilité de l’utérus (si combiné au
2) H.S.G : palper abdominal)
Accusé : flambée infection dissémination par passage b. Paraclinique
transtubaire du processus néoplasique  Biologie
 sous couvert ATB  Radiographique
 en dehors d’infection utérine annexielle  Cystoscopie / UIV / Rectoscopie / HSG
 en dehors d’épisode hémorragique  Lymphographie pédieuse
 image : d’ampulation sous forme de lacune  Rx poumons / TDM / Echographie
 image marécageuse en mie de pain 2. Classification FIGO
3) Hystéroscopie (de contact ou après insufflation, Stade 0 : carcinome in situ
forme exophytique et endophytique) Stade I : carcinome limité au corps utérin
 vision directe Ia : cavité utérine < 8 cm.
 extension locale, guide la biopsie Ib : cavité utérine > 8 cm
4) biopsie de l’endomètre orienté G1 : adénocarcinome bien différencié
Avec canule de NOVAK par HSG en Hscopie G2 : adénocarcinome différencié avec foyer
5) curetage biopsique doit être étagé tumeur pelvienne
Etage : endocol-isthme-corps utérin. G3 : adénocarcinome indifférencié ou à
C’est le résultat histologique de la biopsie et du prédominance pelvienne
curetage qui apporte la preuve du cancer de Stade II : carcinome envahissant corps et col utérin
l’endomètre. Stade III :
6) Echo : - carcinome étendu hors de l’utérus mais restant
Endomètre épaisseur > 8 mm. = signe d’alarme +++. pelvien
3. Evolution - métastase vaginale
a. Traité Stade IV : carcinome étendu en dehors du pelvien ou
 Bien traité : guérison infiltrant la muqueuse, vésicale ou rectale.
b. Non traité ou mal traité 4 a : extension aux organes voisins
 Complications : 4 b : extension à distance
3. Pré thérapeutique
 Hémorragies / anémie grave / cachexie
 NFS / Groupe sanguin ABO / Rhésus
 Urinaires : compression des uretères

Page
112
Pathologies chirurgicales

 TP / TCA / urémie / Créatininémie/ Glycémie oestrogénothérapie, tumeur sécrétante de


 ECG / Radio thoracique / EFR l’ovaire, hyperplasie endomètre, nulliparité,
nulligestité, contraception séquentielle > 12 mois.
DIAGNOSTIC
III.  FCV
A/ DIAGNOSTIC POSITIF  Prélèvement endo-utérin :
Métrorragies  aspiration par canule
Retard d’involution utérine chez une ménopausée  frottis de l’endomètre (micro curette
Hystéroscopie endocyte)
 lavage intra utérin à pression négative
B/ DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL  mini biopsie
 En période génitale  Echo de l’épaisseur de l’endomètre  8 mm.
 cancer du col (spéculum, colposcopie, FCV,  Test au progestatif (proposée par ERNY) :
Biopsie) 1984 en cas de ménopause depuis au moins 2
 exo cervicite ans ; si métrorragie apparaît à l’arrêt du
 vaginite à trichomonas progestatif : faire HSG-Biopsie orientée
 Adénomyose : douleur génitale mimée par le Hystéroscopie-curetage.
cycle menstruel  Dépistage :
 annexite  cytologie peu fiable
 hyperplasie = biopsie  par test à la progestérone femme
 polype de la muqueuse endocavitaire ménopausée depuis 2 ans UTROGESTAN®
 En période ménopausique et post ménopausique X 4 cp/j ou SURGESTONE® 250 mg/j
 hémorragies fonctionnelles (E2 augmentation pendant 12 jours si hémorragie survient
relative) après arrêt : demander HSG,
 cancer de l’endocol Hystéroscopie, prélèvement, biopsie,
 cancer du vagin curetage
 cancer de l’ovaire sécrétant les œstrogènes (T C. TRAITEMENT CURATIF
granulosa et de la thèque) 1. Chirurgicaux
 cancer des trompes utérines Voie haute ou voie vaginale :
 Hystérectomie totale simple
 Colpo hystérectomie (WERTHEIN)
TRAITEMENT  Lymphadénectomie
IV.
A. BUTS 2. Hormones
 Assurer l’exérèse carcinologique de la tumeur Hormonothérapie :
 Prévenir et traiter complications Progestatif à forte dose entraîne atrophie
 Prévenir le cancer endométriale
 MEDROXY PROGESTERONE® 1 g/j
B. TRAITEMENT PREVENTIF  TAMOXIFENE®
 traiter avec progestatif les femmes qui ont des - 3. Radiothérapie
cycles menstruels irréguliers anovulatoires. Cobaltothérapie / curiethérapie
 lutter contre l’obésité et l’alimentation 4. Chimiothérapie
hypercalorique 5. Mesures adjuvantes
 abandonner les pilules séquentielles comme
contraceptifs D. INDICATIONS
 éviter l’oestrogénothérapie post ménopausique Stade 0 : hystérectomie totale simple, Annexectomie
sans l’association avec un progestatif ou curetage simple
 proscrire l’irradiation pelvienne pour les lésions Stade I :
bénignes G1 : curiethérapie
 surveillance gynécologique systématique de la G2 : hystérectomie totale plus biopsie ganglionnaire
période ménopausique et des femmes à haut G3 :
risque de cancer de l’endomètre. - CHT + Lymphadénectomie
 dépistage parmi la population à risque : - et radiothérapie externe.
ménopause, obésité – HTA – diabète, Stade II : radiothérapie

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113
Pathologies chirurgicales

Stade III : radiothérapie, hormonothérapie


Stade IV : radiothérapie, hormonothérapie,
chimiothérapie
Métastase : hormono, chimio, irradiation : osseuse.

E. SURVEILLANCE
Clinique : 3è, 6è, 9è, 12è, 24è, 36è. Puis tous les ans.
 EG : poids
 Palpation creux sus claviculaire
 Abdomen : foie, gros rein
 Seins
 Vulve (zone sous urétrale spéculum :
 FCV / 6 mois pendant la 1ère année puis / an.
 Cicatrice vaginale face vaginale / métastase
TV + TR : souplesse du vagin.
TR : paramètre souplesse
UIV au 3ème mois
1/an Echo foie Q32 LE CANCER DE L’OVAIRE
1/an Rx poumon.
INTRODUCTION
F. PRONOSTIC / SURVIE / RECIDIVE Processus prolifératif malin primitif développé aux
Taux de survie à 5 ans : dépends de l’ovaire.
I : 75% III : 31% Intérêts :
II : 57% IV : 9,1%  Epidémiologique : Problème de santé publique
Facteurs pronostiques  Diagnostique : aucun signe clinique spécifique
 Récepteurs hormonaux / symptomatologie variée et trompeuse
 Age avancé  Thérapeutique : chirurgical / chimio sensible
 Obésité – HTA – diabète  Pronostique : mauvais d’où dépistage
 Risque cardio vasculaire précoce.
 Stade I et II : autres critères pronostiques suivants
GENERALITES
 grade histologique G1 différencié bon I.
pronostic A. EPIDEMIOLOGIE
 pénétration tumorale endométriale degré de 1. Fréquence
pénétration de myomètre ++ envahissement  Cancer fréquent
ganglionnaire.  15% des cancers génitaux en occident
 3e cause de mortalité par cancer chez la
femme
 Incidence = 10/100.000 femmes
2. Age et sexe
 Surtout entre 50-60 ans
Risque augmente avec l’âge. Peut survenir à tout âge
3. Facteurs de risque +++
 Facteurs génétiques et héréditaires
 Antécédents de cancer du sein, ovaire et colon
 05 syndromes à transmission autosomique
dominante :
 BRCA 1 et 2 : cancer sein et ovaire
 Syndrome de LYNCH
 Syndrome de LI-FRAUMENI
 Forme familiale cancer sein seul
 Forme familiale cancer ovaire seul

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114
Pathologies chirurgicales

 Facteurs gynécologiques :  Voussure abdominal


 Nulliparité / Infertilité  Palpation :
 Age tardif de la ménopause  Tumeur abdominale ou pelvienne
 Autres : HTA / diabète / obésité / irradiation /  Ascite
exposition aux thiazines  Spéculum :
NB : Effet protecteur des œstroprogestatifs et de la  Aspect macroscopique du col qui est dévié
multiparité++++  Toucher vaginal :
 Masse annexielle, latéro-utérine, séparée du
B. ANATOMIE PATHOLOGIE corps par un sillon
1. Macroscopie  Mouvements imprimés à la masse ne sont
 Tissulaire ou mixte pas transmis à l’utérus et vis-versa
 Végétations intra kystiques  Précise taille, consistance, sensibilité et
 Présences d’adhérences mobilité de la masse
2. Microscopie  Toucher rectal : Masse ou tumeur dans le
 Cystadénocarcinome dans 80% des cas (tumeurs DOUGLAS
épithéliales) ++++  Etat général : adénopathies /IMC/ autres
 Tératome / carcinomes appareils

3. Extension 2. Examens complémentaires


 Locale a. Examens d’orientation
 Locorégionale : Trompe / Utérus / Ovaire  Echographie
controlatéral / Péritoine / Ganglions lombo- Examen de référence++++
aortiques  Masse irrégulière, hétérogène
 Générale : foie  Tissulaire (échogène) ou mixte (zones hyper
4. Classification échogène)
 Classification FIGO  Végétations exo/endo kystiques
SIGNES  Cloisons
II.
 Ascite et adénopathies profondes
A. TDD : Cystadénocarcinome de la
femme de 50ans
1. Clinique
a. Signes d’appel
 Découverte fortuite lors d’un bilan radiologique
(échographie) ou lors d’un examen systématique
ou lors d’une laparotomie
 Pesanteur ou douleur pelvienne  Scanner / IRM :
 Troubles du cycle : aménorrhée / métrorragies  Cœlioscopie : diagnostic et thérapeutique
 Troubles digestifs ou urinaires  Marqueurs tumoraux :
 Signes de malignité : ascite / AEG  CA 125 surtout mais non spécifique
 Signes endocriniens : tumeur masculinisante ou  Aussi : CA129 / ACE
féminisante b. Examen de certitude
 Complication aigue : torsion / abcès / hémorragie  Examen anatomo-pathologique
/ rupture 3. Evolution
b. Interrogatoire : a. Traité
 Age  Fonction de la précocité du diagnostic et du stade
 Date de découverte et évolution des signes évolutif.
 Antécédents gynéco-obstétricaux : b. Non traité
 Facteurs de risques  Envahissement : locorégional / Complication
 Signes généraux associés : asthénie /  Mort dans un tableau de cachexie et de
amaigrissement / anorexie métastases poly viscérales
c. Signes physiques
 Inspection : B. FORMES CLINIQUES

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115
Pathologies chirurgicales

1. Formes compliquées 3. Abcès pelviens (pyosalpinx)


 Torsion 4. Kystes
 Rupture 5. Syndrome de DEMONS MEIGS
 Infection / Abcès
 Compression IV. TRAITEMENT
 Hémorragie intra-kystique A. BUTS
2. Formes associées  Assurer l’exérèse carcinologique de la tumeur
 A une grossesse  Prévenir et traiter complications
 A un fibrome utérin  Améliorer la qualité de vie / Eviter les récidives
 A un cancer de l’endomètre ou du col de l’utérus
B. MOYENS
C. BILAN 1. Chirurgicaux
1. D’extension  Laparotomie
a. Clinique  Bilan de la cavité péritonéale
 Ascite / Aires ganglionnaires / cardiovasculaire /  Cytologie péritonéale
pulmonaire / Examen génital  Gestes : Annexectomie + hystérectomie +
b. Paraclinique omentectomie + Lymphadénectomie
 Biologie : dosage du CA 15-3 / TGO / TGP 2. Radiothérapie
 Radiographie thorax / Echographie hépatique /  Limitée
Scintigraphie osseuse / TDM 3. Chimiothérapie
2. Classification  Sels de platine / Taxanes
 CLASSIFICATION FIGO 4. Mesures adjuvantes
 Stade 1 : tumeur limitée aux ovaires
 A : limitée à 1 ovaire / capsule intacte C. SURVEILLANCE
 B : atteinte de 2 ovaires / capsule intacte  Clinique
 C : rupture capsulaire ou cytologie
péritonéale+  Paraclinique : TDM / IRM / CA125
 Stade 2 : Tumeur étendue au pelvis
 A : atteint utérus / trompe D. PRONOSTIC / SURVIE
 B : atteint les autres organes pelviens  Survie à 5 ans :
 C : cytologie péritonéale positive  Stade 1 : 80-90 %
 Stade 3 : métastase au-delà du pelvis ou  Stade 2 : 40-60%
adénopathie  Stade 3 : 10-15%
 Métastases péritonéales macroscopique  Stade si ≤ 5%
 Métastases macroscopiques < 2cm
 Métastases macroscopiques > 2cm
 Stade 4 : métastases à distance (autres que les
métastases péritonéales)
 FACTEURS PRONOSTIQUES
 Age et état général
 Stade évolutif
 Facteurs histologique (grade/type)
 Reliquat tumoral post-chirurgical
 Réponse à la chimiothérapie
3. Bilan d’opérabilité
 NFS / Groupe sanguin ABO / Rhésus / TP / TCA /
Urémie / Créatininémie / Glycémie / ECG / Radio
thoracique / EFR

III. DIAGNOSTIC DIFFERENTEL


1. Fibrome sous séreux pédiculé
2. Grossesse extra-utérine

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116
Pathologies chirurgicales

KYSTE DE L’OVAIRE

INTRODUCTION
Le kyste de l’ovaire est une formation constituée
par une membrane propre enfermant un contenu
liquidien.
Intérêts :
 Epidémiologique : Problème de santé publique
 Diagnostique : pose le problème du caractère
fonctionnel ou organique du kyste.
 Thérapeutique : chirurgical
 Pronostique : affection qui peut être maligne
(c’est la menace constante des complications).

GENERALITES
I.
A. CLASSIFICATION
3 types de kyste de l’ovaire :
 le kyste fonctionnel qui disparaît après les règles
ou après avoir bloqué le fonctionnement des
ovaires ;
 le kyste endométriosique encore appelé
endométriome ovarien
 les tumeurs kystiques de l’ovaire. Celles-ci
comprennent :
 les tumeurs bénignes ; celles-ci sont
représentées par les kystes séreux, les kystes
mucineux, les kystes dermoïdes.
 les tumeurs à la limite de la malignité encore
appelées tumeur de BORDELINE
 les cancers de l’ovaire.

B. ANATOMIE PATHOLOGIE
1. Macroscopie

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117
Pathologies chirurgicales

 Kyste séreux : la tumeur est arrondie, peu  Signes généraux associés


cloisonnée et à contenu eau de roche. Il n’y a pas c. Signes physiques
de végétation intra kystique ou extra kystique. S’il  Inspection :
en existe celle-ci est rare. La dimension est de 8 –  Déformation de l’abdomen
10 cm et dépressible à la palpation.  Augmentation du volume de l’abdomen
 Kyste mucoïdes : il y a des cloisons de refend, son  Voussure abdomino-pelvienne de siège latéral
contenu est clair mais visqueux), collant. Il n’y a  Palpation : masse +++
pas de végétation. Il est dépressible à la  Arrondie
palpation. Son diamètre est variable.  Plus ou moins volumineuse
 Kyste dermoïdes : Il contient des poils, cheveux,  Indolore
zones calcifiées, ébauches dentaires et ongles. Il y  À grand axe médian ou para médian
a plusieurs kystes siégeant soit sur un même  À pôle supérieur bien limité, convexe vers le
ovaire soit sur les 2 ovaires. haut
2. Microscopie  À pôle inférieur plus ou moins facilement
 Le kyste séreux : la membrane du kyste est mince. individualisable
Elle est formée d’une seule assise cellulaire
 De consistance rénitente, parfois fluctuante ou
épithéliale. Les cellules ne présentent aucune
tendue, voire dure et irrégulière
anomalie nucléaire, anomalie cytoplasmique.
 Mobilisable surtout dans le sens transversal.
 Kystes mucoïdes : Sa paroi est formée d’une seule
 Percussion
couche épithéliale à haute cellule, d’aspect
 La masse est mate
secrétaire. Pas d’anomalie cytoplasmique et
 La matité n’est pas retrouvée dans les flancs
nucléaire.
 Kyste dermoïdes : les éléments embryonnaires  La limite supérieure de la matité est convexe
sont hautement différenciés ; ils sont d’origine  Spéculum :
ectodermique et mésodermique. Pas d’anomalie  Aspect macroscopique du col qui est dévié
nucléaire et cytoplasmique.  Toucher vaginal :
 le col utérin est haut situé sous la symphyse
pubienne est parfois latéro-dévié
II. SIGNES  le fond utérin est distinct de la masse :
A. TDD : kyste de l’ovaire à forme  il existe un sillon entre la masse et l’utérus
 les mouvements imprimés à la masse ne
abdomino-pelvienne
sont pas transmis à l’utérus et vice versa.
1. Clinique
 le pôle inférieur de la masse est perçu dans un
a. Signes d’appel
cul-de-sac
 troubles des règles :
2. Examens complémentaires
 Aménorrhée
a. Examens d’orientation
 Spanioménorrhée
 l’échotomographie pelvienne
 absence de puberté
 la cœlioscopie
 puberté précoce b. Examen de certitude
 syndrome de virilisation  Examen anatomo-pathologique
 stérilité 3. Evolution
 douleur pelvienne ou lourdeur pelvienne à a. Traité
prédominance unilatérale  Guérison
 augmentation progressive du volume de b. Non traité
l’abdomen  Complications :
 altération de l’état général  torsion du kyste
 découverte fortuite pendant un examen  sphacèle du kyste
gynécologique systématique  transformation du kyste en cancer (surtout les
 à l’occasion d’une complication kystes séreux, et séreux-papillaires)
b. Interrogatoire :  hémorragie intra kystique
 Age  l’infection du kyste
 Date de découverte et évolution des signes  la rupture du kyste
 Antécédents gynéco-obstétricaux :

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118
Pathologies chirurgicales

 les compressions :  Toute complication aiguë d’un kyste de l’ovaire


 urétérales doit être traitée chirurgicalement
 vésicales  Tout kyste de l’ovaire à l’exception des kystes
 veineuses fonctionnels et des kystes endométriosiques doit
 intestinales être opéré
 thoracique  Les kystes fonctionnels et endométriosiques
 complications des kystes de l’ovaire associés à doivent d’abord bénéficier d’un traitement
la grossesse médical avant d’être opérés.
 Le type de l’intervention chirurgicale dépend de
B. FORMES CLINIQUES l’âge de la patiente et de la nature du kyste soit :
 KYSTE DE L’OVAIRE A FORME PELVIEN  ponction du kyste
Circonstances de découverte  Kystectomie
Idem que le kyste de l’ovaire abdomino-pelvien mais  ovariectomie
il faut signaler que souvent la découverte est souvent  Le traitement médical est assuré par :
fortuite  l’administration des
Examen gynécologique  Progestatifs ou oestroprogéstatifs
Les signes sont pendant 3 mois s’il s’agit d’un kyste
Au toucher vaginal associé au palper abdominal : fonctionnel
Dans un cul-de-sac vaginal on perçoit une masse  l’administration de DANATROL® pendant 6
arrondie, de consistance et d’aspect variable en mois ou d’un analogue de la GnRH
fonction de la nature du kyste.
(exemple DECAPEPTYL® 3,75 mg) pendant 4
+++ Il existe un sillon entre l’utérus et la masse.
mois en cas de kyste endométriosique.
+++ Les mouvements imprimés à l’utérus ne sont pas
 La conduite à tenir
transmis à la masse et vice versa.
Il faut faire des séances d’I.E.C. à la patiente et à son
DIAGNOSTIC DIFFERENTEL entourage puis transférer la patiente au médecin
III.
gynécologue pour la prise en charge.
A. DEVANT UN KYSTE DE L’OVAIRE A
N.B : La prévention des kystes de l’ovaire
DEVELOPPEMENT ABDOMINO-PELVIEN
Il faut éliminer : se fait par la prise de contraceptif oral
au long court.
 une grossesse
 une ascite Il n’existe pas d’examen de dépistage
 un gros fibrome des cancers de l’ovaire.
 une tumeur digestive (kyste du mésentère, un
cancer du sigmoïde)

B. DEVANT UNE TUMEUR DE L’OVAIRE A


DEVELOPPEMENT PELVIEN
Il faut éliminer :
 les autres masses annexielle :
 G.E.U.
 Salpingite
 Hydrosalpinx
 Tumeurs malignes des trompes utérines
 Pyosalpinx
 les masses utérines
 Un fibrome pédiculé sous séreux
 Une rétroversion utérine

PRINCIPES DE TRAITEMENT
IV.
 Principes du traitement

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119
Pathologies chirurgicales

Q33 COMPLICATIONS DES


AVORTEMENTS PROVOQUES

INTRODUCTION
Les avortements provoqués se définissent comme
des avortements qui surviennent à la suite de
manœuvres quelconques destinées à interrompre, la
grossesse avant la période de viabilité fœtale. En
Côte d’Ivoire cette période de viabilité fœtale est
estimée à 28 semaines.
Intérêts :
 Epidémiologique : Fréquence en progression
constante, problème de santé publique
 Pronostic : La morbidité, la mortalité, le coût
du traitement des complications sont très
élevés.
GENERALITES
I. .
A. EPIDEMIOLOGIE
1. Fréquence
 The Johns Hopkins University Baltimore
(population reports) estime qu’il y a chaque
année de 30 à 55 millions d’avortements dans le
monde, la moitié est illégale, et plus de la moitié a
lieu dans des pays en développement
 Au CHU de Bouaké, sa fréquence est de l’ordre de
32% de tous les avortements enregistrés aux
urgences de gynécologie selon DJANHAN et coll.
2. Facteurs de risque
 Age
Les jeunes filles de 17 à 19 ans sont les plus
concernées : 46,10%.

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120
Pathologies chirurgicales

En effet la tranche de 17 à 19 ans correspond à la face à des poursuites judiciaires pour


post-puberté avec son cortège de curiosité sexuelle : ‘’détournement de mineures’’.
 naïveté  Moyens abortifs
 besoin de ‘’paraître’’ Moyens mécaniques 76,20% : sonde – tiges de plante.
 ignorance d’éducation sexuelle et de méthodes Moyen chimiques : permanganate de potassium.
contraceptives. Dans certains cas les patientes qui avortent invoquent
En général la jeune fille à cette période constitue une les raisons d’ordre humanitaire tels que l’inceste, le
proie facile pour certains adultes car elle : reste viol, l’honneur de la famille (++++ cas d’un juge++++)
encore dépendante. Dans d’autres cas enfin, la victime et c’est l’apanage
 Parité des dames intellectuelles veulent se faire avorter
Les nullipares sont les plus sujettes aux avortements parce qu’elles veulent avorter.
provoqués clandestins 38,41% C’est dans pareille situation que certain médecin
 Situation matrimoniale réalise l’avortement en justifiant cet acte comme
Les femmes vivant seules (c’est à dire divorcés, salvateur car la grossesse traumatiserait la femme.
célibataires) sont les plus exposées 97,70%.  Le lieu d’avortement
 Niveau socio-économique Les avortements provoqués clandestins effectués à
 élevé : revenu mensuel > 150 000 CFA domicile sont les plus nombreux soit 76,29% ensuite
 moyen : revenu mensuel > 50 – 150 000 CFA viennent les infirmeries privées (16,46%)
 faible : revenu mensuel  50 000 CFA Les avortements provoqués clandestins sont
Les avortements provoqués clandestins sont plus effectués par un personnel non qualifié et
fréquents dans les classes à niveau économique inexpérimenté (vieilles femmes ; certains sages
moyen et faible. femmes, infirmier, jeune étudiant en médecine,
 Profession garçon de salle).
 les scolaires (étudiantes, tous les élèves, Malgré l’interdiction et les peines prévues par les
secondaires comme primaires) lois : le code Napoléon 1910 prévoit des peines de 5 à
 salariées 10 ans de prison pour les femmes qui se faisaient
 sans emploi rémunéré avorter et pour les avorteurs. Simone Veil
Les patientes encore en cours de scolarisation 17.01.1975 : libéralisation des avortements
constituent la grande majorité de nos cas (62,33%) provoqués en France.
(Les élèves du secondaire : 88,34%). Ce fléau continu de faire des ravages au sein de la
 Les motivations population féminine, les jeunes filles coupables ou
Les raisons invoquées par les patientes pour justifier non informées se livrent toujours à cet acte
leur acte sont nombreuses et variées : irréparable, aux conséquences parfois dramatiques
 insuffisance de moyen financier
B. CLASSIFICATION
 craintes de l’entourage (inceste)
2 grands groupes d’avortement provoqué :
 craintes des représailles des parents
 Les avortements provoqués conformes aux lois
 convenance personnelle
en vigueur dans le pays,
 manque d’information et aux services en
 L’avortement thérapeutique dont le but est
matière de contraception
de soustraire la mère au danger que la
 grossesse illégitime grossesse est censée lui faire courir ; Exple
 grossesse rapprochée, trop précoce avortement provoqué chez une femme ayant
 raison de scolarité = le facteur le plus une insuffisance rénale ; ou une insuffisance
important 52,29% cardiaque, ou un cancer très avancé. En Côte
 idée de contraception. d’Ivoire c’est le médecin qui est autorisé à
Les problèmes de la jeune fille scolarisée, victime réaliser ce type d’avortement sur proposition
d’une grossesse indésirée sont : du médecin spécialiste de la maladie ou du
 crainte des parents gynécologue-obstétricien. Dans le cadre des
 renvoi scolaire, incertitude quant à la reprise avortements provoqués thérapeutiques
d’une scolarité normale certains médecins incluent les interruptions
 rejet par la famille volontaires de grossesse chez les femmes qui
 refus de paternité de la part d’un homme ne veulent pas de leur grossesse.
inconscient irresponsable et n’osant pas faire

Page
121
Pathologies chirurgicales

Le 2ème sous groupe des avortements  abcès du DOUGLAS


provoqués conformes aux lois est représenté  phlegmon du ligament large et de la gaine
par l’avortement provoqué eugénique. Celui- hypogastrique
ci est destiné à expulser soit un fœtus reconnu  thrombophlébite pelvienne profonde
porteur d’une tare génétique ou d’une  péritonite-asthénique
malformation incompatible avec la vie, soit un  générale
fœtus suspecte d’être porteur de cette tare :  Septicémie :
exemple : embryon anencéphale (sans voûte - germes banals (streptocoque,
crânienne). staphylocoque)
 les avortements provoqués contraires aux lois ; - germes gram (colibacille)
ce dernier groupe est encore appelé : - septicémie à perfringens = toxi-infection
avortements provoqués clandestins, ou criminels,  Tétanos :
ou illégaux, ou délictueux, ou à risques. Ce type - généralisé
d’avortement provoqué. est condamné par la loi - splanchnique
ivoirienne qui est calquée sur le code Napoléon  septico-pyohémie
depuis 1810 puis modifié par la loi du 31 juillet  Complications immédiates liées aux manœuvres
1920, cette loi prévoit des peines de 5 à 10 ans de abortives
prison pour les femmes qui se font avorter et pour  Complications mécaniques :
les auteurs de l’avortement.  Perforation utérine
Par auteur de l’avortement, il faut entendre :  Déchirure du col
 celui ou celle qui a réalisé l’avortement provoqué  Lésion vaginale
 celui ou celle qui a favorisé la réalisation de l’A.P.  +++gangrène de l’utérus (eau savonneuse)
Ces avortements provoqués clandestins, sont réalisés  Fistule vésico-vaginale
par n’importe qui, non spécialiste en la matière, c’est  Fistule uretro-vaginale
pour cela qu’ils comportent plus de risques médicaux  Lésions de la vessie, du rectum et de
que les autres avortements provoqués. l’intestin grêle.
Un avortement provoqué contraire à la loi devient un  Complications neurologiques :
avortement provoqué légal si le pays adopte une loi  Précoce : syncope mortelle ++++
légalisant l’avortement provoqué,  Tardive : - crise convulsive généralisée
Exemple : au Mali, en Tunisie, comme la plupart des  intoxication médicamenteuse
pays de l’Union Européenne, l’avortement est
autorisé par la loi jusqu’à 14 semaines au plus B- COMPLICATIONS TARDIVES OU SEQUELLES
COMPLICATIONS Celles-ci entraînent une destruction progressive et
II. lente de la femme.
A- COMPLICATIONS IMMEDIATES  Complications gynécologiques :
Elles peuvent entraîner rapidement le décès de la  bride vaginale
femme.  dyspareunie
 Rétention placentaire  douleur pelvienne chronique
Elle est responsable d’hémorragie génitale  salpingite chronique
 sang rouge  stérilité secondaire
 brutale  synéchie utérine
 continue, prolongée (anémie)  irrégularité menstruelle
 sang abondant pouvant entraîner un état de  Complications obstétricales :
choc hypovolémique. Pendant le 1er trimestre de grossesse :
 Infection :  avortement spontané à répétition
 locale :  GEU
 infection ovulaire Pendant les 2èmes et 3èmes trimestres de la
 rétention placentaire infectée grossesse :
 abcès utérin  menace d’accouchement prématuré
 régionale  accouchement prématuré à répétition
 annexite  PP – placenta prævia
 pelvipéritonite
 Rupture utérine

Page
122
Pathologies chirurgicales

Au cours du travail de l’accouchement :  La j molaire évoquée devant


 rupture utérine  La menace d’avortement sur un utérus poly
 dystocie cervicale fibromateux : est évoquée face
Après accouchement  Infection abdomino-pelvienne
 hémorragie de la délivrance Le problème est celui de toutes les allergies
pelviennes fébrile avec ou sans masse pelvienne :
C- LES COMPLICATIONS SOCIALES  appendicite aigue
Les complications sociales découlent des  Pelvipéritonite d’origine irritative
complications médicales  Torsion aigue de kyste de l’ovaire
 La stérilité 2nd, les traitements onéreux des
TRAITEMENT
fausses couches spontanées, des menaces IV.
d’accouchement prématuré afin d’avoir un enfant Ils comportent deux volets :
plus tard génèrent des tensions dans les foyers -Un volet curatif
surtout si l’actuel mari n’est pas auteur des A.P.C. -Un volet préventif
antérieurs.
 Ces tensions aboutissent tôt ou tard à des A. TRAITEMENT CURATIF
divorces (exemple consultation à la clinique). C’est un traitement d’urgence médico
 Si la personne génitrice de la grossesse qui s’est chirurgical
terminée par un avortement provoqué n’est pas 1- Buts
l’époux actuel et que cette personne génitrice vit  arrêter l’hémorragie
avec une autre femme avec ses enfants, la victime  éradiquer l’infection
de l’avortement provoqué devenue stérile à des  traiter les lésions anatomiques
sentiments de vengeance vis à vis de son ex- 2- Les moyens
copain ou ex-époux. Ils sont médicaux et chirurgicaux
 De même, si le mari actuel est impliqué dans les a-Traitement médical
avortements provoqués clandestins antérieurs, Il repose sur la réanimation d’urgence. Sa place est
l’épouse devenue stérile accepte très mal essentielle dans les états de choc. Il comprend :
l’adoption d’un enfant issu d’une coépouse  Un remplissage vasculaire
(exemple : d’une sage femme qui a assassiné son  Oxygénothérapie
époux, sage femme descendue de garde qui s’est  Transfusion sanguine
suicidée).  Epuration extra rénale
 Les funérailles d’une patiente décédée à la suite
 Antibiotiques
d’un avortement provoqué clandestin sont
négligées car toutes les structures traditionnelles  Ocytocique
africaines condamnent l’avortement provoqué  Séroprophylaxie anti tétanique
sous toutes ses formes. b-Traitement chirurgical
 Les parents de la victime, surtout si celle-ci est Il comporte l’évacuation utérine et ou le traitement
sans ressources financière refusent d’engager les des lésions anatomiques.
dépenses financières en cas de survenue de  l’évacuation utérine
complications médicales. Ainsi, souvent les Condition de réalisation
parents laissent mourir la victime sans soins  En urgence, en cas d’hémorragie abondante
médicaux appropriés.  Après défervescence fébrile en cas
Malgré ces nombreuses complications, l’avortement d’Hyperthermie importante
provoqué clandestin persiste, et même prend de nos  Après dilatation du col aux bougies de HEGAR si
jours de l’ampleur. celui-ci est fermé.
 le traitement des lésions anatomiques
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL Le geste pratiqué :
III.
Il se pose devant une hémorragie et une infection  La chirurgie mutilatrice : hystérectomie
pelvienne chez une femme jeune en période  La chirurgie conservatrice : hémostase, ligature
d’activité génitale. des artères hypogastriques…
 Hémorragie 3- Indications
 G.E.U. Elles sont fonction de la gravité du taux
a-Traitement médical

Page
123
Pathologies chirurgicales

Certains gestes sont systématiques selon certains


cas :
 Antibiotiques
 Transfusion sanguine
 Oxygénation
 Epuration extra rénale
b-Traitement chirurgical
Est fonction des lésions évaluées en per opératoire
 Hystérectomie totale
 Salpingectomie et annextomie
 Hystérographie après parage

B. TRAITEMENT PREVENTIF

1- L’information sur les méfaits de l’avortement


provoqué clandestin
Des essais timides d’informations se font jour à
travers des conférences, la presse parlée et écrite.
Mais il n’existe pas encore une large diffusion de
cette information.
2- L’éducation sexuelle
L’éducation sexuelle ne doit pas être considérée
comme un sujet tabou. Elle doit commencer au sein
de la famille.
3- La vulgarisation des méthodes contraceptives
La planification familiale doit être une préoccupation
constante. La contraception qui est un des volets
essentiels n’est pas largement diffusée. Elle demeure
individuelle, discrète, souvent inavouée.
4- ‘‘La chasse’’ aux avortements clandestins
Constitue un volet essentiel dans la lutte contre les
avortements provoqués clandestins.
Malgré l’existence d’une loi réprimant les
avortements clandestins, ceux-ci semblent pratiquer
cet acte en toute impunité.
5- La libéralisation de l’avortement ou à défaut la
médicalisation de l’avortement
Ce volet est un sujet très délicat. Il soulève des
passions d’ordre religieux, moral et social.
Pour HASSOUN (24) la loi VEIL et la médicalisation de
l’avortement ont eu pour effet immédiat et
incontestable de réduire considérablement les décès
maternels secondaires aux avortements clandestins. BASSIN &
Aussi selon HENSHAW (25) la mortalité par
avortement en France comme dans tous les pays
Européens est inférieure à 1 pour 100 000.

Page
124
Pathologies chirurgicales

Q34
FRACTURES DE LA
CEINTURE PELVIENE

INTRODUCTION
Solution de continuité dont le ou les traits de
fracture intéressent les os de la ceinture pelvienne.
Intérêts :
 Epidémiologique : Fréquentes et le plus
souvent consécutives à un AVP
(polytraumatisme)
 Pronostic grave à cause de complications
vasculaires, urinaires ou neurologiques.

I. GENERALITES
A. RAPPEL ANATOMIQUE
 La ceinture pelvienne se compose des os iliaques,
unis
 En avant, par la symphyse pubienne
et,
 En arrière par l’intermédiaire du
sacrum.
 Cette ceinture présente des zones de faiblesse :
 En arrière
 La ligne des trous sacrés
 L’articulation sacro-iliaque
 La partie postérieure de l’aile iliaque
 Latéralement : la cavité cotyloïdienne
MEMBRES  En avant :
 La symphyse pubienne
 Le cadre obturateur

B. MECANISMES ET ETIOLOGIES
1. Mécanismes
 Compression antéropostérieure : « open book »
des anglo-saxons
 Compression latérale

Page
125
Pathologies chirurgicales

 Cisaillement (chute d’un lieu élevé)


2. Etiologies
 Fractures consécutives à un traumatisme violent
(haute vélocité)
AVP, défenestration, écrasement,…

C. ANATOMO-PATHOLOGIE II. DIAGNOSTIC POSITIF


 FRACTURES STABLES A. TDD : fracture de MALGAIGNE
 Fracture isolée du cadre obturateur 1. Clinique
 Disjonction pubienne isolée On est amené à examiner aux urgences un adulte
 FRACTURES INSTABLES jeune qui a présenté un traumatisme de la hanche
Rupture de l’anneau pelvien en 02 points au moins consécutif à un AVP
 Par compression antéropostérieure (point a. Interrogatoire
d’impact sur le pubis) Renseigne sur
 Fracture bifocale de l’arc antérieur  Le traumatisme
 Fracture uni focale de l’arc antérieur  Date / Lieu / Heure / Etiologie / Mécanisme /
 Par compression latérale (point d‘impact sur le CDS
grand trochanter)  Le traumatisé
 Fracture de MALGAIGNE, trait intéresse :  Identité / Antécédents / Heure du dernier
 Cadre obturateur repas / Latéralité / Statut vaccinal
 Aile iliaque postérieure homolatérale  Les signes fonctionnels
 Fracture en anse de sceau, trait intéresse :  Douleur
 Cadre obturateur  Impotence fonctionnelle relative ou absolue
 Aile iliaque antérieure controlatérale  Craquement
 Fracture de TANTON = fracture de MALGAIGNE b. Examen clinique
bilatérale  Examen local
 Fracture en timbre de poste :  Inspection : attitude vicieuse du membre inférieur
 Fracture du cadre obturateur traumatisé :
 Fracture passant par les trous sacrés  Raccourcissement
 Fracture de VOILLEMIER, trait intéresse :  Rotation externe
 Cadre obturateur  Ecchymoses / Hématomes (au niveau du sillon
 Aileron sacré homolatéral génito-crural, pubis, périnée, sacrum)
 Par cisaillement : le trait intéresse :  Palpation des crêtes iliaques et /ou du pubis :
 Le cadre obturateur  Douleur
 L’apophyse transverse de L5  03 manœuvres : (proscrites généralement)
 La sacro-iliaque  VERNEUIL : douleur provoquée lors de la
tentative de rapprochement des ailes iliaques
 LARREY : douleur provoquée lors de
l’écartement des ailes iliaques
 GOSSELIN : douleur provoquée à l’abduction
du membre traumatisé
 Faire les touchers pelviens+++++
 Examen locorégional recherche les
complications immédiates:
 Complications cutanées
 Ouverture cutanée : périnéale (risque
infectieux) ou iliaque (moins grave)
 Complications urinaires (++++)
 Rupture de l’urètre :
 Urétrorragie
 RAU + globe vésical + envie impérieuse
d’uriner

Page
126
Pathologies chirurgicales

 Hématome périnéal  Confirme le diagnostic de la fracture


 TR douloureux  Montre le trait de fracture
Eviter tout sondage devant une urétrorragie++  Précise le type anapath (stable ou instable)
 Rupture vésicale : absence de globe vésical et  Recherche les lésions associées
d’envie d’uriner b. Bilan biologique
 Intra péritonéale : Uropéritoine avec  NFS / Groupe sanguin + rhésus / Urée / Créatinine
défense + matité des flancs + touchers / Glycémie /
pelviens douloureux
 Sous péritonéale : douleur et empâtement B. EVOLUTION
sus-pubien sans défense abdominal 1. Bien traitée
 Complications digestives  Consolidation en 90 jours
 Lésions ano-rectales (ulcérations ou 2. Mal traitée, complications
déchirures)  Complications immédiates
 Complications vasculaires  Générales
 Choc hémorragique par spoliation sanguine  Etat de choc / traumatismes associés /
 Hématome retro et sous péritonéaux avec décompensation de tares
douleurs abdominales + iléus reflexe /  Locorégionales
empâtement sus-pubien  Sus-citées
 Tableau d’ischémie aigue si lésion ou  Complications secondaires
compression d’un gros tronc artériel  Complications thromboemboliques
Elles constituent une urgence devant laquelle il faut :  Infection d’un hématome
 Eliminer une lésion urinaire et une lésion intra  Complications tardives
péritonéale hémorragique  Séquelles osseuses
 Débuter une réanimation avec voie veineuse  Cals vicieux : risque de dystocie
centrale et remplissage vasculaire par  Séquelles nerveuses
macrolides en attendant transfusion  Séquelles urinaires
 Complications nerveuses (lésion nerf sciatique)  Rétrécissement urétral
 Etude de la sensibilité et de la motricité dans  Complications de la stase urinaire (lithiase,
le territoire sciatique infections, insuffisance rénale)
 Etude de la tonicité des sphincters et de la  Impuissance
sensibilité péri-anale (atteinte racines sacrées)
 Examen général C. FORMES CLINIQUES
 Etat de choc patent 1. Forme anatomo-pathologiques
 Lésion ou traumatisme crânien / abdominal /  Sus-citées
thoracique… 2. Formes compliquées
3. Forme du polytraumatisé
Au terme de cet examen clinique, le blessé est conduit Peut passer inaperçu.
à la radiographie après stabilisation hémodynamique
et sous antalgiques, le membre dans une attèle.
2. Examens complémentaires III. TRAITEMENT
a. Radiographie A. BUTS
 Incidences :  Traiter le choc
 Bassin de face  Réduction anatomique et fonctionnelle de la
 ¾ alaire et ¾ obturateur hanche
 Incidences de PENNAL à 45°  Assurer une contention
 Cliché Inlet = Descendant = bassin fermé  Consolidation dans les plus brefs délais
(vue de face du sacrum)  Prévenir et traiter les complications
 Cliché Outlet = Ascendant = Bassin ouvert
(vue axiale du sacrum) B. MOYENS
 Autres incidences si polytraumatisé : crane / 1. Médicaux
thorax / abdomen / rachis cervical  Réanimation
 Résultats :  Voie veineuse

Page
127
Pathologies chirurgicales

 Remplissage vasculaire avec macromolécules


(GELOPLAMA) puis transfusion iso groupe iso
rhésus.
 Antalgique
 Antibiothérapie
 Héparinothérapie à bas poids moléculaire
 Enoxaparine 4000UI/24h en sous cutané
2. Fonctionnels
 Repos au lit sur plan dur 6 à 8 semaines
 Repos au lit
3. Orthopédiques
 Traction trans condylienne
 Suspension en hamac
4. Chirurgicaux FRACTURES DU COTYLE
 Réduction à foyer ouvert sous AG
 Ostéosynthèse
INTRODUCTION
 Vis ou plaque vissée Solution de continuité dont le ou les traits de
 Anneau de GANZ fracture intéressent le cotyle. C’est une fracture
 Fixateur externe articulaire de la hanche.
 Traitement lésions urinaires Intérêt :
 Si rupture vésicale  Epidémiologique : Fréquentes et le plus
 Toilette si Uropéritoine souvent consécutives à un AVP
 Suture  Pronostic grave à cause du risque de nécrose
 Dérivation des urines de la tête fémorale
 Si rupture urétrale
 Dérivation des urines I. GENERALITES
 Intervention secondaire A. RAPPEL ANATOMIQUE
5. Rééducation Le cotyle centre la face externe de l’os coxal. Il
Précoce comprend :
 Une surface ½ lunaire articulaire avec la tête
C. INDICATIONS fémorale
 Traitement médical systématique  Cavité acétabulaire non articulaire qui reçoit le
Surtout Réa si état de choc ligament de la tête fémorale dit de BERTIN
 Traitement orthopédique
 Repos au lit si fracture stable B. MECANISMES ET ETIOLOGIES
 Hamac de suspension si disjonction 1. Circonstances :
 Traction trans condylienne si fracture AVP, accident de sport, rixes…
déplacée 2. Mécanismes
 Traitement chirurgical  Indirect +++ : choc du tableau de bord
 Si fractures déplacées  Direct
 Rééducation toujours
C. ANATOMIE PATHOLOGIE
D. SURVEILLANCE  Lésion osseuse
1. Clinique CLASSIFICATION DE JUDET & LETOURNEL
 Douleur Traits simples
 Constantes - Fracture de la paroi antérieure (PA)
 Apprécier lésions cutanées - Fracture de la paroi postérieure (PP)
 Apprécier diurèse - Fracture de la colonne antérieure (CA)
2. Biologique - Fracture de la colonne postérieure (CP)
NFS / Ionogramme / Traits complexes
3. Radiographique - Fractures bi colonne
Clichés du bassin J7, J15, J21, J30, J45, J60

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128
Pathologies chirurgicales

- Fractures en « T »  TDM
 Résultats: permet de classifier la fracture

D- EVOLUTION
 Traité la fracture évolue vers la guérison
 Complications
 complication immédiates
 secondaires
 tardives

FORMES CLINIQUE
 Formes anatomiques
Selon JUDET & LETOURNEL
 Formes compliquées : lésions nerveuses,
 Lésion des parties molles vasculaires…
 Artère : ACP  Formes du polytraumatisé
 Nerveuse
 Cutanée
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
III-
ETUDE CLINIQUE
II. FRACTURES TROCHANTERIENNES :
TDD : Fracture du cotyle récent de C’est l’apanage du sujet jeune. Il résulte de
l’adulte traumatisme violent.
Cliniquement Il n’y a pas de signe de LAUGIER.
A- CIRCONSTANCE DE DECOUVERTE Plusieurs variétés anatomopathologiques selon
 En urgence, homme passager avant d’un véhicule ENDER :
reçoit un choc violent du tableau de bord au  Inter trochantérienne
genou  Per trochantérienne
 Douleur vive à la hanche, craquement, IFA  Simple
 Complexe
B- EXAMEN PHYSIQUE  Cervico-trochantérienne
 Inspection : triple déformation en attitude  Trochatéro-diaphysaire
vicieuse  Sous trochantérienne
 Raccourcissement
 Adduction FRACTURES DU COL FEMORAL
 Rotation interne C’est l’apanage du sujet âgé. Il résulte d’un
 Palpation : traumatisme minime.
 Douleur exquise TRAITEMENT
 Facile réductibilité des déformations IV.
 Examen locorégional : cutané, nerveux, vasculaire A. BUTS
 Bilan général : apprécie  Réduction anatomique et fonctionnelle de la
 Etat général, ATCD, âge, existence de tares hanche
NB : le malade est conditionné avec une VVP, des  Assurer une contention
antalgiques et une immobilisation.  Consolidation dans les plus brefs délais
 Prévenir et traiter les complications
C- RADIOGRAPHIE
 Ce bilan se fait sur un malade stable B. MOYENS
 Intérêt : médico-légale, diagnostic, thérapeutique, 1. Médicaux
pronostic  Conditionnement
 cliché : rigoureuse  Voie veineuse
 Radiographie du bassin face  Traiter un état de choc éventuel avec
 Cliché centré sur la hanche lésée (3/4 alaire, ¾ macromolécules (GELOPLAMA) puis
obturateur) transfusion iso groupe iso rhésus.

Page
129
Pathologies chirurgicales

 Antalgique
 Héparinothérapie à bas poids moléculaire
 Enoxaparine 4000UI/24h en sous cutané
2. Orthopédiques
 Réduction sous AG avec table orthopédique et
« écarte-cuisse sauvage » : DECOULX-
DUQUENNOY
 Traction sur broche transcondylienne (45j)
3. Chirurgicaux
 Réduction à foyer ouvert sous AG
 Réduction
 Toilette articulaire
 Voies d’abords
 KOCHER LANGENBECK Q35 FRACTURES DU COL FEMORAL
 SENEGAS
INTRODUCTION
 I&lio-crurale de JUDET-LETOURNEL
Fractures cervicales vraies = fractures dont le trait
 Ostéosynthèse
siège entre le massif trochantérien et la tête
 Vissage
fémorale.
 Traitement des autres lésions
Intérêt :
4. Rééducation
 Épidémiologique Fréquente chez le sujet âgé.
Précoce
 Diagnostic : évident.
C. INDICATIONS  Pronostic : vital grave lié complications de
 Traitement médical systématique décubitus et nécrose aseptique de la tête
Surtout Réa si état de choc fémorale
 Traitement orthopédique GENERALITES
I.
 Si fracture non déplacée
A- ANATOMIE
 Traitement chirurgical
La tête fémorale est vascularisée dans ses ¾
 Si fractures déplacées
postérieurs par l’artère circonflexe postérieure (ACP).
 Rééducation toujours
B- ETIOPATHOGENIE
D. SURVEILLANCE
 Age : 70 à 80 ans +++
1. Clinique
 Sexe : nette prédominance féminine : longévité,
 Douleur
ostéoporose liée à la ménopause
 Constantes
 Mécanisme:
 Apprécier lésions cutanées…
 traumatisme violent chez l’adulte jeune
2. Biologique
NFS / Ionogramme  traumatisme minime telle chute de sa hauteur
3. Radiographique chez le sujet âgée
Clichés du bassin et de la hanche J7, J15, J21, J30,
J45, J60 C- ANATOMOPATHOLOGIE
1. lésions osseuses
 Trait de fracture :
 Siège : Basi-cervical, trans-cervical, sous-
capital
 Direction :
 verticale : détache éperon céphalique
 Oblique : détache éperon cervical
 Déplacements:
 le fragment > bascule en abduction, rotation
int.

Page
130
Pathologies chirurgicales

 le fragment < bascule en abduction, rotation  Raccourcissement


ext.  Adduction
CLASSIFICATION DE GARDEN  Rotation externe
Tient compte de l’orientation des travées  Palpation : 2 signes importants
céphaliques.  Signe de LAUGIER : perception d’une masse
Type I : fractures engrenées en coxa-valga avec dure, douloureuse dans le triangle de SCARPA
Ouverture de l’angle cervico-céphalique en dehors de la tête fémorale
Type II : fracture peu déplacée  Facile réductibilité des déformations
Type III : fracture en coxa-vara avec contact entre  Bilan général : apprécie
Les surfaces fracturaires  Etat général, ATCD, âge, existence de tares
Type IV : fracture en coxa-vara sans contact entre  Examen cutanée et vasculo-nerveuse (varices)
Les surfaces fracturaires
C- RADIOGRAPHIE
 Intérêt : médico-légale, diagnostic, thérapeutique,
pronostic
 Technique : rigoureuse
 Radiographie du bassin
 Cliché centré sur la hanche lésée+++
 Résultats: permet de classifier la fracture

D- EVOLUTION
 Traité la fracture évolue vers la guérison avec :
 levée précoce (sujet âgé)
 mobilisation précoce de la hanche et marche
progressive (sujet jeune)
 Complications générales
 complication de décubitus à type de phlébite
 embolie pulmonaire
 bronchopneumonie
 complication cutané : escarres sacrées,
fessières, talonnières
 Complications locales ou tardives
 Pseudarthrose du col
2. lésions des parties molles  Nécrose de la tête fémorale avec coxarthrose
 Lésions de la synoviale post traumatique
 Lésion de l’ACP
 Lésion nerveuse FORMES CLINIQUE
 Lésion cutanée…  Formes anatomiques : type 1, 2, 3 de GARDEN
 Formes compliquées
II.
ETUDE CLINIQUE  Formes du polytraumatisé
TDD : Fracture cervicale vraie type IV de DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
III-
GARDEN chez la femme âgée
FRACTURES TROCHANTERIENNES :
C’est l’apanage du sujet jeune. Il résulte de
A- CIRCONSTANCE DE DECOUVERTE
traumatisme violent.
 En urgence, femme âgée, chute de sa hauteur,
Cliniquement Il n’y a pas de signe de LAUGIER.
traumatisme de hanche
Plusieurs variétés anatomopathologiques selon
 Douleur vive, craquement, IFA
ENDER :
 Inter trochantérienne
B- EXAMEN PHYSIQUE
 Per trochantérienne
 Inspection : triple déformation en attitude
 Simple
vicieuse
 Complexe

Page
131
Pathologies chirurgicales

 Cervico-trochantérienne  Sujet jeune : Traitement conservateur : réduction


 Trochatéro-diaphysaire + ostéosynthèse
 Sous trochantérienne
D. SURVEILLANCE
Clinique, radiologique
TRAITEMENT
VI-
A- BUTS
 obtenir une levée précoce chez le sujet âgé
 mobilisation précoce de la hanche et reprise
progressive de la marche chez le sujet jeune

B- MOYENS
1. médical
 Antalgiques
 Héparine +++ Q36 FRACTURES DE JAMBE
2. orthopédique
Traction du membre INTRODUCTION
3. chirurgical Solution de continuité intéressant le tibia et le
 Méthode radicale : péroné ou un de ces 02 os.
Exérèse de la tête fémorale et remplacement Intérêt :
prothétique par une prothèse de MOORE  Epidémiologique ; fréquent
(Arthroplastie) ou de THOMPSON  Diagnostic facile
 Thérapeutique : chirurgical
 Pronostic : vital et fonctionnel

I. GENERALITES
A- ANATOMIE
La jambe part de 4cm en dessous de la tubérosité
tibiale antérieure à 8cm au dessus de l’articulation
tibio tarsienne.

B- ETIOPATHOGENIE
 Circonstances : AVP, accident de sport, guerres….
 Mécanisme:
 Direct : choc direct
 Indirect : torsion, flexion, rotation…

C- ANATOMOPATHOLOGIE
1. lésions osseuses
 Trait de fracture :
 Méthode conservatrice :  Siège : 1/3 moyen, 1/3 sup, 1/3 inf.
Après un abord sanglant, on procède à une  Type : transversal, oblique, spiroïde
réduction et une contention (visage en  Nombre : uni focal, bifocal, comminutive ou
triangulation pédiculé de JUDET : par lame plaque multi-esquieuse
ou par vis plaque DHS  Déplacements :
4. rééducation  Chevauchement
Levée précoce +++  Diastasis
 Décalage
C. INDICATIONS :  Angulations:
 Sujet âgé : Arthroplastie => levée précoce dès  Flexum, recurvatum
l’amendement du phénomène inflammatoire  Valgum, varum
 rotation

Page
132
Pathologies chirurgicales

2. lésions des parties molles Conditionnement du malade +++


 lésion cutanée ++  Voie veineuse
Il existe plusieurs classifications mais la plus utilisée  Antalgiques
est :  Immobilisation
CLASSIFICATION DE CAUCHOIX & DUPARC
Elle tient compte de l’état cutané : C- RADIOGRAPHIE
 Type 1 : plaie linéaire à bord nette ou  Intérêt : médico-légale, diagnostic, thérapeutique,
punctiforme, suture possible après parage pronostic
 Type 2 : plaie à berge contuse (viabilité  Cliché :
douteuse), suture possible sous tension après  Radiographie de la jambe
parage et incision de décharge  Autres selon le contexte
 Type 3 : décollement cutanéo aponévrotique  Résultats: voir lésions osseuses
dont il est impossible de faire la suture
Il existe une classification dite de GUSTILLO D- EVOLUTION
comprenant un type 0.  Traité la fracture évolue vers la guérison en 90-
 lésion nerveuse 120j
 lésion vasculaire  Complication possibles
 Immédiates
ETUDE CLINIQUE
II.  Choc
TDD : Fracture ouverte de jambe type 2  Lésion vasculaire (artère tibiale)
de CAUCHOIX & DUPARC  Lésion nerveuse (SPE, SPI)
Il s’agit d’une solution de continuité osseuse des 02  Hématome
os de la jambe dont le foyer tibial communique avec  Secondaires
l’extérieur au travers d’une plaie.  Complication de décubitus
A- CIRCONSTANCE DE DECOUVERTE  Suppuration
 En urgence, un homme qui à la suite d’un  Tétanos
traumatisme ouvert de la jambe par AVP  Septicémie
présente :  Tardive
 Douleur vive, craquement, IFA  Cal vicieux
 Les circonstances, le mécanisme, l’heure, le lieu,  Pseudarthrose
et la date du dernier repas seront précisés  Ostéites

B- EXAMEN PHYSIQUE FORMES CLINIQUE


 Inspection :  Formes anatomiques type 1,3 selon CAUCHOIX &
 Plaie : à berge contuse, avec issu de sang DUPARC
noirâtre incoagulable contenant des lobules  Formes associée :
graisseux, issu possible d’un fragment osseux  Polytraumatisme
(il pose le diagnostic)  Genou flottant : classification de FRASER
 Déformation :  Forme bilatérale
 Abduction  Formes selon l’âge :
 Raccourcissement  Sujet âgé : ostéoporose
 Rotation externe  Enfant : fractures particulières (bois vert,
 Rotule regarde au zénith motte de beurre)
 Palpation : douce et minutieuse, objective 02  Formes selon le mécanisme :
signes à ne pas rechercher : Les fractures balistiques échappent à toutes
 Douleur exquise systématisations.
 Instabilité de la jambe
TRAITEMENT
 Examen locorégional : pouls distaux, coloration, III.
état neurologique… Urgence thérapeutique médico-
 Bilan général : apprécie chirurgicale à prendre en charge avant la 6e
 Constante hémodynamique heure +++++
 Autres traumatismes A. BUTS

Page
133
Pathologies chirurgicales

 Stériliser le foyer de contamination  Avant la 6e heure et si plaie propre : parage +


 Lutter contre l’infection ostéosynthèse par fixateur interne (ou plâtre
 Réduction anatomique et contention solide cruro-pédieux)
 Consolidation brève  Après la 6e heure et si plaie septique : parage +
 Eviter les complications fixateur externe
Type 3 et fracture ouverte négligée
B. MOYENS Parage et fixateur externe quelque soit le délai
1. Médicaux NB : chez l’enfant : traitement orthopédique ou
 SAT 1500 UI en sous cutané ECMES (enclouage centromédullaire élastique stable)
 Antalgiques : D. SURVEILLANCE
PERFALGAN 1G X 3 / 24h en perfusion ; TRAMADOL Clinique : Pouls/ TA/ FR/ diurèse/ plaie/ douleur…
100mgX2 / 24h Radiologique : J0/J7/J21…
 Antibiothérapie : Q37 FRACTURES BIMALLEOAIRES
CEFTRIAXONE 1gX2 /24h ; METRONIDAZOLE 500mgX3
/ 24h ; +/- GENTAMYCINE INTRODUCTION
2. Orthopédiques Solutions de continuité
Réduction + Plâtre cruro-pédieux fenêtré  articulaires
3. Chirurgicaux  dont les traits de fracture intéressent les
 Parage de la plaie = 1er temps parties latérales de la mortaise tibio-fibulaire
 Excision économique des berges et des parties  et respectent la majeure partie du plafond de
dévitalisées ou vouées à la nécrose, avec la mortaise
ablation de corps étrangers Elles entrainent une désorganisation de la pince tibio-
 Tiens compte de 4 paramètres (4C de péronière tout en respectant le rôle de sustentation
SCULLY) : coloration, contractilité, capacité à de la cheville.
saigner, chaleur. Intérêt :
 Ostéosynthèse à foyer ouvert = 2e temps  Epidémiologique : 3e rang des fractures des
 Plaque vissée / vissage / enclouage/ ECMES membres après l’extrémité inférieure du radius
 Fixateur externe et le col fémoral.
 Thérapeutique : urgence thérapeutique
chirurgicale
 Pronostic : Mej le pronostic fonctionnel de
l’articulation du cou-de-pied à cause de
complications à type de cals vicieux de cheville
+ arthrose post-traumatique.

I. GENERALITES
A. RAPPEL ANATOMIQUE
1. Deux articulations
 Tibio-péronière distale (syndesmose)
 Tibio-péronéo-astragalienne : avec l’astragale
emboité dans la mortaise tibio-péronière
composée de 03 éléments :
4. Rééducation  Malléole interne (joue interne)
Précoce+++  Malléole externe (joue externe)
 Face articulaire de l’extrémité inférieure du
C. INDICATIONS tibia (toit de la mortaise)
Selon le type de CAUCHOIX et DUPARC 2. Moyens d’union
Type 1 (traité comme une fracture ouverte) a. Entre tibia et fibula
Parage et ostéosynthèse par fixateur  Syndesmose tibio-fibulaire :
interne (ou plâtre cruro-pédieux)  Ligaments tibio-fibulaires antérieurs
Type 2  Ligaments tibio-fibulaires postérieurs

Page
134
Pathologies chirurgicales

 Membrane interosseuse  Fracture associé du pilon tibial


b. Entre pince malléolaire et le tarse  Fragment marginal postérieur
 Ligament collatéral tibial (deltoïde)
 Ligament collatéral fibulaire II. SIGNES
 Capsule articulaire A. TDD : fracture de DUPUYTREN
1. Clinique
B. ANATOMIE PATHOLOGIQUE On est amené à examiner aux urgences, un adulte
1. Mécanismes et étiologies jeune qui a présenté un traumatisme de la cheville
 Indirect le plus souvent+++ consécutif à un faux pas ou une chute sur le pied en
 Mvt de bascule de la cheville / Faux pas abduction
 03 grands mécanismes : Abduction / a. Interrogatoire renseigne sur
Adduction / Rotation  Le traumatisme
 Date / Lieu / Heure / Etiologie / Mécanisme /
 Peut être direct : traumatisme violent CDS
2. Classification (ALNOT et DUPARC)  Le traumatisé
Tient compte des traits  Identité / Antécédents / Heure du dernier
 Type1 : Fracture sous tuberculaire par adduction repas / Latéralité / Statut vaccinal
 Malléole interne : trait oblique en haut et en  Les signes fonctionnels
dedans partant du coin interne du plafond de  Douleur vive de la cheville
la mortaise  Craquement
 Malléole externe : trait horizontal sous le  Impotence fonctionnelle
tubercule b. Examen clinique
 Pas de diastasis tibio-péronier  EXAMEN LOCAL
 Type 2 : Fracture inter tuberculaire par rotation  Inspection de face: attitude vicieuse / sub
externe luxation antérieure « CREVAS »
 Malléole interne : trait horizontal au niveau du  Coup de hache externe
plafond de la mortaise  Rotation externe du pied
 Malléole externe : trait spiroïde ou oblique  Elargissement transversal du cou-de-pied
 Pas de diastasis  Valgus du pied
 Type 3 : Fracture sus tuberculaire basse  Abduction
(DUPUYTREN) par abduction + rotation externe  Saillie de la malléole interne
 Malléole interne : Trait horizontal sous le  Inspection de profil : sub luxation postérieure
plafond « SERES »
 Malléole externe : Trait horizontal au-dessus  Saillie antérieure du pilon tibial
du tubercule à 5 cm de la pointe  Exagération concavité du talon d’Achille
 Diastasis vrai  Raccourcissement du dos du pied
 Equinisme modéré
 Saillie anormale du talon en arrière
Si vu tard grosse cheville douloureuse avec œdème +
hématome
 Palpation
 Douleur exquise au niveau de la malléole
interne et du coup de hache fibulaire
 Mobilités anormales (ballottement + Choc
 Fracture sus tuberculaire haute (DUPUYTREN) astragalien / tiroir) à ne pas rechercher
par abduction
 Palper le péroné sur toute sa hauteur (douleur
Idem que précédent mais trait malléolaire externe à
au niveau du col)
7-12 cm de la pointe
 EXAMEN LOCOREGIONAL recherche les
(Classification de DANIS WEBER selon le mécanisme)
complications immédiates:
3. Facteurs de gravité+++++
 Lésions cutanées
 Comminution de la fibula
 Ouverture cutanée immédiate ou secondaire/
 Instabilité de la syndesmose / Diastasis
CAUCHOIX DUPARC
Page
135
Pathologies chirurgicales

 Lésions vasculo-nerveuses (rares) Visualise les lésions ligamentaires


 Examen des pouls d’aval / Chaleur +
Coloration des extrémités B. EVOLUTION
 Examen neurologique soigneux : sensibilité / 1. Bien traitée
motricité / reflexe  Consolidation en 90 jours
 Lésions ligamentaires : tibio-péroné inférieur 2. Mal traitée, complications
 Lésions associées  Complications secondaires
 Fracture calcanéum / pilon tibial / col du  Déplacement secondaire sous plâtre
péroné  Cutanées : nécrose / escarres
 EXAMEN GENERAL  Infection post-op. (ostéoarthrite cheville)
 Rachis / bassin / thorax….. (autres appareils)  Complications tardives
 Cals vicieux
Au terme de cet examen clinique, le  Pseudarthrose
blessé est conduit à la radiographie  Arthrose
avec une bonne voie veineuse et sous  Syndrome algodystrophique
antalgiques, le membre inférieur  Instabilité et raideur de la cheville
étant immobilisée dans une attèle  Nécrose du fragment marginal postérieur
radio transparente.
C. FORMES CLINIQUES
2. Examens complémentaires
1. Forme anatomo-pathologiques
a. Radiographie
 Fracture de MAISONNEUVE
 Incidences :
 Trait malléolaire interne horizontal
 Cheville de face et de profil
 Trait sur la fibula situé au niveau du col
 Jambe face et profil
 Equivalents bi malléolaires
 Autres incidences : bassin
Trait malléolaire interne remplacé par rupture du
 Résultats :
ligament collatéral tibial
Sur l’incidence de face
 Fracture par adduction
 Trait de fracture  Fracture par rotation externe
 Malléolaire externe : oblique en bas et en  Equivalents tri malléolaires (3e malléole de
avant. La position par rapport à la pointe DESTOT)
malléolaire permet de définir 02 types de 2. Fractures de l’enfant
fractures de DUPUYTREN :  Rares. Il s’agit surtout de fracture décollement
 DUPUYTREN basse si entre 5-7cm épiphysaire selon SALTER-HARRIS
 DUPUYTREN haute si 7-12 cm  Fracture de MAC FARLAND
 Malléolaire interne : horizontal à la base
 Déplacements
 Diastasis péronéo-tibial III. TRAITEMENT
 Diminution ou disparition de l’empiètement du Urgence traumatologique +++++
tubercule tibial postérieur sur le péroné A. BUTS
 Excentrage de l’astragale sous le tibia  Réduction anatomique et contention solide
 Perte de la régularité de l’interligne péronéo-  Consolidation dans les plus brefs délais
tibio-astragalien qui est élargi en dedans  Eviter les complications
 Subluxation externe avec bascule de
l’astragale en dehors entrainant celle de la B. MOYENS
malléole externe 1. Médical
 Enfoncements / Tassements à rechercher  Antalgiques
Sur l’incidence de profil
 AINS
 Subluxation postérieure avec bascule de
l’astragale en arrière et du fragment du  Anticoagulants
péroné en avant. 2. Orthopédiques
 Fragment marginal postérieur  Réduction : manœuvre de « l’arrache botte »
b. Scanner  Technique :

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136
Pathologies chirurgicales

 Examinateur empaume le talon d’une


main et le dos du pied de l’autre main.
 Traction d’abord dans le plan de la jambe
pour désengrener la fracture.
 Ensuite flexion dorsale du dos du pied
pour réintégrer l’astragale dans la pince
 Enfin translation latérale ou médiale pour
réduire la composante frontale
 Résultats : craquement caractéristique
signant la réintégration osseuse.
 Contention par
 Plâtre cruro-pédieux pendant 6 semaines
 Puis botte plâtrée pendant 6 semaines
FRACTURES DU PILON TIBIAL
 Interdiction d’appui
 Contrôle radiologique immédiat : INTRODUCTION
 Correction du diastasis Solutions de continuité
 Récupération de la longueur et des axes du  articulaires
péroné  dont les traits de fracture intéressent le
3. Chirurgicaux plafond de la mortaise tibio-fibulaire
 Réduction à foyer ouvert sous AG  et respectent les majeures parties latérales
 Ostéosynthèse  sans respect du rôle de sustentation de la
 De la malléole externe d’abord : cheville.
Par plaque vissée / broche de Kirchner Intérêt :
centromédullaire  Epidémiologique : fréquent à cause des AVP
 De la malléole interne ensuite :  Thérapeutique : urgence thérapeutique
Par vissage / embrochage / haubanage / chirurgicale
plaque vissée  Pronostic : Mej le pronostic fonctionnel de
 Gestes associés : l’articulation du cou-de-pied à cause de
 Suture ligamentaire complications à type de cals vicieux de cheville
 Vis de syndesmose + arthrose post-traumatique.
4. Rééducation
 Dès le 1er jour, mobilisation des orteils et
contraction isométrique du quadriceps I. GENERALITES
 Béquillage. A l’ablation du plâtre : rééducation A. RAPPEL ANATOMIQUE
active 1. Deux articulations
 Tibio-péronière distale (syndesmose)
C. INDICATIONS  Tibio-péronéo-astragalienne : avec l’astragale
Traitement orthopédique si Fracture stable et non emboité dans la mortaise tibio-péronière
déplacée composée de 03 éléments :
 Malléole interne (joue interne)
 Malléole externe (joue externe)
 Face articulaire de l’extrémité inférieure du
tibia (toit de la mortaise)
2. Moyens d’union
a. Entre tibia et fibula
 Syndesmose tibio-fibulaire :
 Ligaments tibio-fibulaires antérieurs
 Ligaments tibio-fibulaires postérieurs
 Membrane interosseuse
b. Entre pince malléolaire et le tarse
 Ligament collatéral tibial (deltoïde)
 Ligament collatéral fibulaire

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137
Pathologies chirurgicales

 Capsule articulaire  Mobilités anormales à ne pas rechercher


 Palper le péroné sur toute sa hauteur
B. ANATOMIE PATHOLOGIQUE  EXAMEN LOCOREGIONAL recherche les
1. Mécanismes et étiologies complications immédiates:
 Indirect :  Lésions cutanées
 Mvt de bascule de la cheville / Faux pas  Ouverture cutanée immédiate ou secondaire/
 Peut être direct : traumatisme violent CAUCHOIX DUPARC
2. Classification  Lésions vasculo-nerveuses (rares)
Tient compte des traits  Examen des pouls d’aval / Chaleur +
 Fracture marginale antérieure Coloration des extrémités
 Fracture marginale postérieure  Examen neurologique soigneux : sensibilité /
 Fracture bi marginale motricité / reflexe
 Fractures complexes (métaphysaire à  Lésions ligamentaires : tibio-péroné inférieur
prolongation articulaire)  Lésions associées
3. Lésion des parties molles  Fracture calcanéum / fracture malléolaire / col
 Lésion cutanées fréquentes +++ du péroné
 Lésion vasculaire  EXAMEN GENERAL
 Lésion nerveuse…  Rachis / bassin / thorax….. (autres appareils)
Au terme de cet examen clinique, le
II. SIGNES
blessé est conduit à la radiographie
A. TDD : fracture récente du PT
avec une bonne voie veineuse et sous
1. Clinique
antalgiques, le membre inférieur
On est amené à examiner aux urgences, un adulte
jeune qui a présenté un traumatisme de la cheville étant immobilisée dans une attèle
consécutif à un AVP radio transparente.
a. Interrogatoire renseigne sur 2. Examens complémentaires
 Le traumatisme Radiographie
 Date / Lieu / Heure / Etiologie / Mécanisme /  Incidences :
CDS  Cheville de face et de profil
 Le traumatisé  Cliché de la cheville en rotation (2internes 30-
 Identité / Antécédents / Heure du dernier 60°, 1 externe 45°)
repas / Latéralité / Statut vaccinal  Test de recentrage : SKINNER
 Les signes fonctionnels  TDM
 Douleur vive de la cheville  Autres incidences : bassin
 Craquement  Résultats : trait, déplacement, angulation
 Impotence fonctionnelle
b. Examen clinique B. EVOLUTION
 EXAMEN LOCAL 1. Bien traitée
 Inspection de face: attitude vicieuse  Consolidation en 90 jours
 Coup de hache externe 2. Mal traitée, complications
 Rotation externe du pied  Complications secondaires
 Elargissement transversal du cou-de-pied  Déplacement secondaire sous plâtre
 Valgus du pied  Cutanées : nécrose / escarres
 Abduction  Infection post-op. (ostéoarthrite cheville)
 Inspection de profil :  Complications tardives
 Exagération concavité du talon d’Achille  Cals vicieux
 Equinisme modéré  Pseudarthrose
 Saillie anormale du talon en arrière  Arthrose
Si vu tard grosse cheville douloureuse avec œdème +  Syndrome algodystrophique
hématome  Instabilité et raideur de la cheville
 Palpation  Nécrose du fragment marginal postérieur
 Douleur exquise au niveau du cou de pied

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138
Pathologies chirurgicales

C. FORMES CLINIQUES 4. Rééducation


1. Forme anatomo-pathologiques  Dès le 1er jour, mobilisation des orteils et
 Fracture marginale antérieure contraction isométrique du quadriceps
 Fracture marginale postérieure  Béquillage. A l’ablation du plâtre : rééducation
 Fracture bi marginale active
 Fracture complexe
2. Fractures de l’enfant C. INDICATIONS
 Rares. Il s’agit surtout de fracture décollement Traitement orthopédique si Fracture stable et non
épiphysaire selon SALTER-HARRIS déplacée

III. TRAITEMENT FRACTURES DE L’ASTRAGALE


Urgence traumatologique +++++
A. BUTS INTRODUCTION
 Réduction anatomique et contention solide Solutions de continuité intéressant l’astragale.
 Consolidation dans les plus brefs délais Intérêt :
 Eviter les complications  Thérapeutique : urgence thérapeutique
chirurgicale
B. MOYENS  Pronostic : Mej le pronostic fonctionnel de
1. Médical l’articulation du cou-de-pied à cause de
 Antalgiques complications à type nécrose aseptique de
 Anticoagulants l’astragale et l’arthrose sous astragalienne.
2. Orthopédiques
I. GENERALITES
 Réduction : manœuvre de « tire botte »
 Technique : A. RAPPEL ANATOMIQUE
 Examinateur empaume le talon d’une  C’est un os du tarse postérieur. Il s’articule en
main et le dos du pied de l’autre main. haut avec le tibia, en bas avec le calcanéum et en
 Traction d’abord dans le plan de la jambe avant avec le tarse antérieur.
pour désengrener la fracture.  Sa surface est à plus de 80% faite de surface
 Ensuite flexion dorsale du dos du pied articulaire.
pour réintégrer l’astragale dans la pince  Il a une vascularisation précaire naissant d’un
 Enfin translation latérale ou médiale pour sinus entre l’artère péronière et l’artère tibiale
réduire la composante frontale postérieure.
 Comprend : tête, corps, dôme
 Résultats : craquement caractéristique
signant la réintégration osseuse.
 Contention par
 Plâtre cruro-pédieux pendant 6 semaines
 Puis botte plâtrée pendant 6 semaines
 Interdiction d’appui
 Contrôle radiologique immédiat
3. Chirurgicaux
 Réduction à foyer ouvert sous AG
 Ostéosynthèse
 Voie d’abord : antéro-interne, postéro-
externe B. ETIOPATHOGENIE
 Embrochage  Circonstances : AVP, accident de sport, guerres….
 Arthrodèse  Mécanisme:
 Fixateur externe  Direct : choc direct
 Gestes associés :  Indirect +++: Dorsiflexion forcée et brutale du
 Suture ligamentaire pied (classique « accident de l’aviateur »)
 Vis de syndesmose

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139
Pathologies chirurgicales

 Immobilisation
C. ANATOMOPATHOLOGIE
1. lésions osseuses C. RADIOGRAPHIE
CLASSIFICATION DE BUTTEL & W.  Intérêt : médico-légale, diagnostic, thérapeutique,
 Fracture parcellaire pronostic
 Fracture de la tête  Cliché :
 Fracture du corps  Radiographie de la cheville face
 Fracture du dôme  Profil tibio tarsien
 Fracture totale  Incidence retro tibiale
 Type1 : Fracture sans déplacement  Autres selon le contexte
 Type2 : Fracture avec luxation sous  Résultats: voir lésions osseuses
astragalienne
 Type 3 : Fracture avec énucléation du D. EVOLUTION
fragment postérieur  Traité la fracture évolue vers la guérison en 90-
120j
2. lésions des parties molles  Complication possibles
Lésion cutanée  Immédiates
 Choc
ETUDE CLINIQUE  Lésion vasculaire (artère tibiale)
II.
TDD : Fracture totale type 2  Lésion nerveuse
 Hématome
.  Secondaires
A. CIRCONSTANCE DE DECOUVERTE  Déplacement sous plâtres
 En urgence, un homme qui à la suite d’un  Nécrose cutanée
traumatisme de la cheville présente :  Tardive
 Douleur vive, craquement, IFA  Cal vicieux
 Les circonstances, le mécanisme, l’heure, le lieu,  Pseudarthrose
et la date du dernier repas seront précisés  Ostéites
 Algodystrophie
B. EXAMEN PHYSIQUE  Nécrose astragalienne
 Inspection :
 De face : déformation FORMES CLINIQUE
 Equinisme plantaire  Formes anatomiques type 1,3 selon BUTTEL
 Varus  Formes associée :
 Abduction  Polytraumatisme
 De profil : translation antérieure du pied  Fracture du pilon tibial ou bi malléolaire
 Disparition de la saillie du talon
TRAITEMENT
 Allongement antérieur du pied IV.
 Affaissement malléolaire Urgence thérapeutique chirurgicale à
 Rotule regarde au zénith prendre en charge avant la 6e heure +++++
 Palpation : douce et minutieuse, objective 02 A. BUTS
signes à ne pas rechercher :  Réduction anatomique et contention solide
 Douleur exquise  Consolidation brève
 Instabilité de la jambe  Eviter les complications
 Examen locorégional : pouls distaux, coloration,
état neurologique… B. MOYENS
 Bilan général : apprécie 1. Médicaux
 Constante hémodynamique  Antalgiques :
 Autres traumatismes PERFALGAN 1G X 3 / 24h en perfusion ; TRAMADOL
Conditionnement du malade +++ 100mgX2 / 24h
 Voie veineuse  anticoagulant
 Antalgiques 2. Orthopédiques

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140
Pathologies chirurgicales

Réduction par flexion plantaire + broche


transcalcanéennne
Plâtre cruro-pédieux
3. Chirurgicaux
 Broche
 Visse
 Fixateur externe
 Astragalectomie
 Arthrodèse
 Prothèse
4. Rééducation
Précoce+++
Q38 COXALGIE
C. INDICATIONS
 Fracture parcellaire : orthopédique INTRODUCTION
 Fracture totale type 1 : orthopédie Ostéoarthrite tuberculeuse de l’articulation coxo-
 Fracture totale type 2-3 : chirurgie
fémorale (la hanche).
Intérêt :
 Epidémiologique : recrudescence avec la
pandémie du VIH/SIDA
 Thérapeutique : pluridisciplinaire (médico-
chirurgical) doit être entrepris tôt.

I. GENERALITES
A. EPIDEMIOLOGIE
1. Fréquence :
e
2 rang des ostéoarthrites tuberculeuses après le mal
de POTT.
2. Age de prévalence :
Adulte jeune.
3. Terrain :
Immunodéprimé : transplanté / corticothérapie / VIH

B. RAPPEL ANATOMIQUE
 Hanche = énarthrose
 Unit l’os coxal à la tête fémorale par l’appareil
capsulo-ligamentaire et la synoviale ;
 Recouverte par d’importantes masses
musculaires (muscles fessiers / quadriceps)
Intérêts : à la phase d’état l’on observe une
amyotrophie de ces muscles.
 Elle joue un rôle dans la statique
Son atteinte entraîne le trouble de la statique.
 Elle est dynamique, assure les mouvements
d’adduction, flexion et extension.
Son atteinte entraine des troubles de la marche
 Elle est visualisée par les artères circonflexes.

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141
Pathologies chirurgicales

Risque de nécrose de la tête fémorale  Debout :


Attitude antalgique : penché sur le coté sain avec
C. ETIOPATHOGENIE légère flexion / adduction / rotation externe
1. Etiologie = Agent pathogène  Marche :
Bacille de Koch (BK) = Mycobactérium tuberculosis : Signe de MAQUIGNON : claudication visible et
BAAR / BG- / Aérobie / Positif rouge) au ZIEHL / audible (bruit fait par le pied sain)+++
cultivable sur milieu de LOWENSTEIN JOHNSON  Couché
2. Pathogénie  Limitation discrète et douloureuse des
 Facteurs favorisants = Immunodépression : mouvements d’adduction de la hanche
 Iatrogène : transplantation, corticothérapie,  Points douloureux exquis au niveau
chimiothérapie  du triangle de Scarpa (aine)
 VIH, tuberculose multifocale  de la gouttière ischio trochantérienne (fesse)
 Absence de vaccination, d’hygiène de la vie  du grand trochanter
 Contamination :  de la branche ischio pubienne (au TR)
Au cours de la phase hématogène  Examen locorégional
 Le point d’impact :  Adénopathie retro crurale
 Synoviale (le plus souvent)  Amyotrophie de la fesse
 Quelques fois l’os  Examen général
 Anatomie pathologique : La lésion Pouls, TA, température, poids …
Une carie osseuse avec nécrose caseuse centrale  Interrogatoire
(follicule de KOSTER)  Les antécédents personnels et familiaux
 Evolution : 4 phases : Notion de contage / virage récent de l’IDR / primo
 La période de début ou envahissement : micro infection sévère / tuberculose mal traitée / notion de
géodes VIH / chimiothérapie
 La période de destruction : abcès / géodes / pus  Les signes d’imprégnation tuberculeux
 La période de reconstitution : recalcification 2. Examens complémentaires
 La période de guérison ou stabilisation : a. Radiographie standard ou tomographie
ankylose totale / partielle  Incidences : bassin face / hanche face-profil
 Résultats :
II. SIGNES  Pincement de l’interligne
A. TDD : coxalgie de l’enfant au  Opacités des parties molles (abcès)
début  Géodes sans images ostéocondensante
1. Clinique bordantes
a. Signes d’appels = fonctionnels  Déminéralisation (flou de l’interligne)
 Douleur de la hanche : type mécanique Image d’ostéoporose à la tomographie
 recrudescence nocturne ou vespérale b. Bilan biologique
 Hémogramme : lymphocytose + leucopénie
 projetée au genou
 VS accélérée / IDR virage récent / Sérologie VIH
 exacerbée par l’effort / calmée par le repos
c. Examens de confirmation
 Impotence fonctionnelle
L’examen anatomo-pathologique : follicule de
 Boiterie à la marche / attitude vicieuse
KOSTER à partir de la pièce d’arthrotomie
b. Signes généraux
Le BAAR peut être mis en évidence par examen direct
Signes d’imprégnation tuberculeuse
dans le liquide de ponction synoviale, ou suite à une
c. Signes physiques
culture sur milieu de LOWENSTEIN permettant de
Technique : Examen méthodique, bilatéral, comparatif
faire un antibiogramme
sur un sujet nu, debout, à la marche, ensuite couché.

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142
Pathologies chirurgicales

B. EVOLUTION B. DIFFERENTIEL
1. Bien traitée 1. Chez l’adulte
Guérison  Arthrites subaigües notamment staphylococciques
2. Mal traitée, complications Syndrome infectieux plus sévère
 Complications générales Hémoculture et l’examen du pus font le diagnostic
Septicémie tuberculeuse / cachexie / mort  Coxarthrose
 Complications locales Evolution chronique / Absence de germe à la biologie
Abcès / ankylose / luxations / inégalité des membres /  Nécrose de la tête fémorale
bassin oblique / atteinte scoliotique / déformation du Drépanocytose / Coxites rhumatismales
genou / Pied équin
C. FORMES CLINIQUES 2. Chez L’enfant
1. Selon l’âge Arthrites infectieuses / ostéochondrites de la hanche
 Chez l’adulte : très souvent associé à une / épiphysiologie
immunodépression / Tableau moins bruyant 3. Chez le nourrisson
 Nourrisson : rare / très destructrice  ostéomyélite / luxation congénitale
 Vieillard : insidieux, noyé dans un tableau
TRAITEMENT
d’ostéoporose et d’arthrose. IV.
2. Forme selon le siège (structure atteinte) A. BUTS
 Articulaire : TDD : coxalgie vraie  Stérilisé le foyer
 Synovial : liquide synovial purulent, (ponction et  Prévenir et traiter les complications
examen bactériologique fait le diagnostic).
 Juxta articulaire : nécessitant un curage précoce. B. MOYENS
3. Formes symptomatiques 1. Médicaux
A début aigu, simulant une arthrite infectieuse  Repos
Forme grave : destructrice  Antituberculeux
4. Formes étiologiques  Rifampicine : 10mg/Kg/j
 Forme à BK résistant : traitement inefficace EI : troubles digestifs, cytolyse hépatique
 Forme à Bacille atypique  Isoniazide : 5mg/Kg/j
EI : troubles neuropsychiques
D. BILAN  Pyrazinamide : 30mg/Kg/j
1. Bilan du terrain EI : allergies, douleurs articulaires, ictères
 NFS / VS / Groupe sanguin / Rhésus  Etambutol : 20mg/Kg/j
 Urée / Créatinine / Glycémie / Ionogramme EI : névrite optique rétrobulbaire
 Transaminases CI : enfant, femme enceinte
2. Bilan pré thérapeutique  Antituberculeux (phase d’attaque 2mois RHZE,
 Fond d’œil / Bilan hépatique / Dosage acide urique phase d’entretien 4mois RH) pendant 6 mois
3. Bilan d’extension  Antalgique
 Fond d’œil / Echographie cardiaque 2. Orthopédique
 Radiographie pulmonaire / ECBU  Immobilisation antalgique et correctrice
DIAGNOSTIC  Plâtre pelvipédieux
III.  Extension continue / Traction
A. POSITIF  Béquillage
 Signes d’imprégnation, âge 3. Chirurgicaux
 IFR, Douleur Arthrotomie de vidange
 Examen anatomopathologique +++

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143
Pathologies chirurgicales

Arthrodèse
Chirurgie des séquelles
4. Rééducation

C. INDICATIONS
Traitement médical dans tous les cas
Dans les formes vues tôt : traitement + orthopédie
Dans les lésions très importantes : traitement médical
+ chirurgie : arthrodèse
Pour pallier les séquelles mécaniques : chirurgie,
ostéotomie
Q39 LUXATIONS DE L’EPAULE
D. SURVEILLANCE
Hépatique (notion d’ictère, prurit, T.P., GT) INTRODUCTION
Neurologique : tendinite, paresthésie NB : nous développerons luxation gléno-humérale.
Ophtalmologique : troubles visuels, BAV Il s’agit d’une perte permanente et totale de contact
La hanche : Radio de contrôle entre la tête du l’humérus et la cavité glénoïde de la
scapula consécutif à un traumatisme.
Rénal : urée, créatinine (clinique coloration orange
Intérêt :
des urines.  Epidémiologique :
Fréquente chez le sujet jeune suite à un
E. PREVENTION traumatisme violent (accident de sport) / luxation
Vaccination BCG / hygiène antérieure dans 99% des cas.
 Thérapeutique : urgence traumatologique / le
plus souvent orthopédique.
 Pronostique : MEJ le pronostic fonctionnel de
l’épaule / Risque de la raideur de l’épaule

I. GENERALITES
A. RAPPEL ANATOMIQUE
 Articulation la plus mobile de l’organisme
 Surfaces en présence :
 Cavité glénoïde
 Tête de l’humérus plus grande que la cavité
 La stabilité est assurée par :
 Formations capsulo-ligamentaires
 Sangles musculaires

B. ANATOMO-PATHOLOGIE
1. Mécanisme et étiologies
 Traumatisme indirect++++ :
 Accident de sport
 Chute en arrière sur le coude ou la paume de
la main le bras étant en abduction, rotation
externe, retro pulsion
 Traumatisme direct :
 Par chute sur moignon de l’épaule
 AVP / Rixes
2. Etiologies
Chute banal / AVP / Accident de sport / Rixes

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144
Pathologies chirurgicales

3. Classification Patient dévêtu jusqu’à la ceinture / Examen


Selon le déplacement de la tête par rapport à la cavité comparatif et bilatéral /
glénoïde  Inspection de face :
 LUXATION ANTERO-INTERNE  Attitude de DESSAULT
Déplacement par rapport à la coracoïde  Abduction du bras
 Extra coracoïde  Comblement du sillon delto-pectoral
 Intra coracoïde  Coup de hache externe
 Sous coracoïde  Perte du galbe de l’épaule
 Sous claviculaire ou thoracique  Signe de l’épaulette (saillie de l’acromion)
 LUXATION POSTERIEURE Inspection de profil
 Sous acromiale  Elargissement antéropostérieur de l’épaule
 Sous épineuse  Palpation douce
 Vide sous acromial antérieur
 LUXATION INFERIEURE  Douleur élective du sillon delto-pectoral
 Sous glénoïdienne  Signe de BERGER : abduction irréductible
 Luxation erecta  Saillie dure et arrondie de la tête humérale
 LUXATION SUPERIEURE palpée dans l’aisselle suivant les mouvements
Exceptionnelle imprimés au bras
 Examen locorégional recherche les
4. Lésions associées complications immédiates:
 Cutanées : ouverture cutanée (rare)  Lésions cutanées (exceptionnelles)
 Vasculaires : exceptionnelles  Lésions vasculaires
 Nerveuses : lésions du nerf circonflexe  Recherche d’un hématome axillaire
 Musculo-tendineuses : atteinte de la coiffe des  Examen du pouls radial / Chaleur + Coloration
rotateurs + tendon du long biceps des téguments
 Ostéo articulaires :  Lésions nerveuses (atteinte du nf circonflexe)
 Fracture de l’ESH / Trochiter  Anesthésie du moignon de l’épaule
 Encoche de MALGAIGNE (antérieur)  Sensibilité + mobilité des doigts
 Encoche de Mc LAUGLIN (postérieur)  Perte contraction isométrique du deltoïde
 Ecoulement de la glène  Lésions ostéo-articulaires :
 Toute luxation gléno-humérale doit faire
II. SIGNES
rechercher une fracture de l’ESH+++
A. TDD : luxation antéro-interne  Fracture du trochiter
sous coracoïdienne adulte  Ecoulement de la glène / Encoche de
jeune MALGAIGNE
1. Clinique  Lésions musculo-tendineuses :
On est amené à examiner aux urgences un sujet jeune  Rupture de la coiffe des rotateurs
qui au décours d’une chute sur la paume de la main, le  Rupture du long biceps
bras en rotation externe, retro pulsion et abduction a  Examen général
présenté un traumatisme de l’épaule  Autres appareils : examen du rachis/ examen du
a. Interrogatoire renseigne sur bassin / examen cardiovasculaire /
 Le traumatisme pleuropulmonaire.
 Date / Lieu / Heure / Etiologie / Méca / CDS Au terme de cet examen clinique, le blessé est conduit
 Le traumatisé à la radiographie après stabilisation hémodynamique
 Identité / Antécédents / Episodes récents / et sous antalgiques, le membre supérieur dans une
Latéralité / Profession écharpe.
 Les signes fonctionnels 2. Radiographie
 Douleur vive de l’épaule  Incidences de l’épaule :
 Impotence fonctionnelle absolue  Face stricte
b. Examen clinique  Profil de LAMY (ou de l’omoplate)
 Examen local  Profil axillaire (profil BLOOM OBLATA)

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Pathologies chirurgicales

 Résultats : confirme le diagnostic


 Glène vide
 Disparition interligne articulaire
 Tête humérale en bas et en dedans
 Tête humérale en avant de la glène (profil)

B. EVOLUTION
1. Bien traitée
 Consolidation en 30-45 jours
2. Mal traitée, complications tardives
 Périarthrite scapulo-humérale
 Raideur  Immobilisation coude au corps 3-6 semaines
 Luxation récidivante  Type DUJARRIER / MAYO Clinic / Gerdi-platré

C. FORMES CLINIQUES
1. Formes anatomocliniques
 Luxation antéro-interne extra coracoïdienne
 Rotation externe du bras plus marquée
 Luxation antero-interne intra coracoïdienne
 Aplatissement marquée de l’épaule
 Pas de signe de Berger
 Luxation antero-interne sous claviculaire
 Tête humérale visible dans le creux sous-
claviculaire
 Luxation postérieure
 Crise d’épilepsie / Electrochoc
2. Chirurgicaux
 Epaule peu déformée / peut passer inaperçue
 Réduction sanglante + contention par broche
 Perte de la rotation externe (rotation interne
provisoire
irréductible +++)
 Butée osseuse selon LATARJET et BRANKART
 Luxation inférieure
3. Rééducation
 Luxation sous glénoïdienne : abduction bras à
90° / aplatissement du moignon de l’épaule / C. INDICATIONS
tête sous la peau dans l’aisselle 1. Traitement orthopédique
 Luxation erecta : Blessé membre supérieur au Les luxations se traitent orthopédiquement
zénith soutenu par la main du coté sain / 2. Traitement chirurgical
Irréductible  Si luxation négligée / Récidivante
 Luxation haute  Ou si fracture humérale intra-capsulaire
2. Formes associées
Fracture-luxation de l’épaule D. SURVEILLANCE
3. Formes négligées et récidivantes 1. Clinique
TRAITEMENT  Douleur / Correction des déformations après
III. réduction
Urgence thérapeutique++++ 2. Radiographique
A. BUTS Clichés de l’épaule à J0, J21
 Réduire la luxation + contention
 Rétablir la fonctionnalité de l’épaule
 Prévenir les complications

B. MOYENS
1. Orthopédiques
 Réduction par manouvres externe sous AG

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Pathologies chirurgicales

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