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Première Partie : Notion D’impôt

Deuxième Partie : Les applications pratiques de l’impôt au Maroc


Ch. I : Les impôts directs
- L’impôt sur les sociétés.
- L’impôt général sur le revenu
- la taxe sur les produits des actions et parts sociales. Et de la taxe sur les produits de
placements à revenu fixe.
- L’impôt des patentes
- La taxe urbaine.

• L’impôt sur les sociétés


- Les sociétés sont redevables d’un minimum d’impôt dit cotisation minimale calculée sur
la base des produits d’exploitation.
- Acomptes provisionnels

▪ Paragraphe I : Champs d’application de l’IS :


- SA ; SCA ; S.A.R.L. + d’autres sociétés de personnes peuvent opter pour l’IS.

- Section I : Les personnes imposables :

➢ Sous-section 1 : Les sociétés obligatoirement assujetties à l’IS :


- Les sociétés imposables à raison de leur forme et leur objet :
- Les Etablissements publics et d’autres personnes morales :

➢ Sous-section 2 : Les sociétés assujetties sur option :

Personnes morales soumises à l’IS Assujettissement Observations


Les SA, en commandite par actions et par
De plein droit Quel que soit leur objet
Imposables à raison de leur forme

actions simplifiées
Les S.A.R.L (même à associé unique) De plein droit Quel que soit leur objet
S’ils réalisent des opérations à but
Les sociétés civiles De plein droit
lucratif
et leur objet

- Ci l’un des associés est une


Les sociétés en nom collectif en - De plein droit
personne morale.
commandite simple et les sociétés en
participation.
- Si tous les associés sont des
- Sur option
personnes physiques.
S’ils ne jouissant pas de la
Les Fonds créés par voie législative personnalité morale et dont la
De plein droit
ou par convention gestion est conférée à des
organismes de droit public ou privé
Les Etablissements publics, les
sociétés coopératives et autres De plein droit Qui se livrent à une activité lucrative
personnes morales
➢ Sous-section 3 : Les sociétés non assujetties à l’IS :
Eléments Commentaires Observations
Société des Comprenant uniquement des Ont la faculté d’opter pour l’IS
personne et personnes physiques et les
associations en associations en participation sont
participation exclues du champ d’application de l’IS
Sociétés de fait ne N’ont pas la possibilité d’opter
comprenant que pour l’IS
des personnes
physiques.
Sociétés - Avoir un capital qui soit divisé en N’ont pas la possibilité d’opter
immobilières parts sociales ou actions nominatives pour l’IS
transparentes - Avoir pour actif un logement qui soit
occupé par tout ou partie des
membres…
Groupements Jouit de la personnalité morale à dater Chaque membre du
d’intérêt de son immatriculation groupement est
économique personnellement imposé à l’IS
pour la part des bénéfices

➢ Sous-section 4 : Les sociétés exonérées de l’Impôt sur les sociétés


- Exonérations et réductions permanentes :
Exonérations suivies de Exonérations en Les
Exonération permanentes l’imposition permanente matière d’impôt réductions
à taux réduit retenu à la source permanentes
- logement à faible valeur
mobilière. - Les
- associations à but non entreprises
lucratif. minières
- coopératives et leurs exportatrices.
unions. - Les produits des
- Sociétés exportatrices - Les
- profits sur les cessions de actions, pertes
de biens ou services. entreprises
valeurs mobilières réalisés sociales et revenus
ayant leur
par les sociétés étrangères assimilés.
- sociétés qui vendent siège social
- L’agence spéciale Tanger- des produits finis aux dans la
Méditerranée. - Les intérêts et
exportateurs. province de
autres produits
- L’université AL Tanger et
similaires servis à
AKHAWAYNE - Les entreprises exerçant une
certains
- agences pour la promotion hôtelières. activité
organismes.
et le développement principale
économique et social Nord ; dans le
ressort de
Sud et l’Oriental
ladite
- sociétés installées dans la province.
zone franche de Tanger
- Exonérations et réductions temporaires :
Exonérations suivies
Exonérations
l’imposition temporaire L’imposition temporaire au taux réduit.
temporaires
an taux réduit
- Les entreprises implantées dans les
régions dont le niveau de développement
- Les revenus
économique nécessite un traitement fiscal
agricoles jusqu’au
préférentiel.
2010.
Ces entreprises bénéficient d’une imposition
au taux de 17,5% pendant les 5 premières
- exploitation de
années d’exploitation.
- Des entreprises gisement
exerçant dans les zones d’hydrocarbures
- Les entreprises artisanales : Dont la
franches d’exportation. pendant une
production est manuelle essentiellement
Ils bénéficient : période de 10 ans
bénéficient d’une réduction de 50% de
. De l’exonération totale
l’impôt pendant les 5 premières années
durant les 5 premières - Les sociétés
d’exploitation.
années d’exploitation. exploitant les
. De l’imposition au taux centres de gestion
- Les établissements privés d’enseignement
de 8,75% pour les 20 de comptabilité
bénéficient d’une imposition au taux réduit
exercices suivants agrées au titre de
de 17,5% pendant les 5 premières années
leurs opérations
d’exploitation.
pendant une
période de 4 ans
- Les promoteurs immobiliers réalisant des
qui suivent la date
constructions de cités, résidences et
de leur agrément.
campus universitaires, qui bénéficient d’un
taux réduit de 17,5%.

- Section II : La territorialité de l’impôt sur les sociétés :


- Les sociétés qu’elles aient ou non leur siège au Maroc sont imposables en
raison de l’ensemble des bénéfices ou revenus se rapportant aux biens qu’elles
possèdent, aux activités qu’elles exercent et aux opérations lucratives qu’elles
réalisent au Maroc même à titre occasionnel.
- L’application de l’IS est élargi au bénéfices ou revenus dont le droit
d’imposition est attribué au Maroc en vertu de conventions fiscales
internationales tendant à éviter la double imposition en matière d’impôt sur le
revenu.

- Section III : La base d’imposition :


➢ Sous-section 1 : Calcul du Résultat comptable :
➢ Sous-section 2 : Corrections fiscales :

- Des réintégrations :
- Des charges et pertes comptabilisées mais non déductibles sur le plan fiscal.
- Des produits dont l’imposition a été différée précédemment et qui deviennent
imposables au cours de l’exercice.

- Des déductions :
- Les profits non imposables au cours de l’exercice. Ces profits seront imposés
plus tard ou sont soumis à un autre régime fiscal.
- Les produits définitivement exonérés d’impôts ou non imposables.
- Les charges réintégrées au cours des exercices précédents et devenues
déductibles lors de l’exercice.

➢ Sous-section 3 : Calcul du Résultat fiscal.


Résultats fiscal = résultat comptable + réintégrations des charges
non déductibles - produits non imposables

➢ Sous-section 4 : Imputation des déficits :


Imputation des déficits sur exercices antérieurs dans la limite des
déficits de 4 exercices précédant l’exercice en cours.

▪ Paragraphe II : Les produits Imposables :

- Section I : Les produits d’exploitation :


➢ Sous-section 1 : Le chiffre d’affaires :
1) Règles et date de rattachement des produits livrés, des
services rendus et des travaux immobiliers.

a) Les ventes :
- L’exercice de rattachement est celui au cours duquel intervient la
livraison des produits.
- Les versements d’avances, et acomptes faits par les clients à la
commande, ne sont pas retenus parmi les produits imposables.

b- les services :
L’exercice de rattachement est celui au cours duquel est intervenu
l’achèvement des prestations ou la Facturation de la contrepartie.
Cette règle comporte toutefois deux dérogations : Les produits
correspondants sont pris en compte au fur et à mesure de
l’exécution.
- Les prestations continues, rémunérées notamment par des loyers
ou des intérêts.
- Les prestations discontinues qui comprennent des échéances de
paiement successives échelonnées sur plusieurs exercices.

c) Les travaux immobiliers :

L’établissement du décompte et L’année de l’établissement du


de son paiement se font au cours décompte est différente de celle
de la même année du paiement
Le montant encaissé au cours d’un L’entreprise doit payer un impôt sur
exercice sera déclaré au plus tard le un décompte même qu’elle n’a pas
31 Mars de l’exercice suivant. encore encaissé
2) Les règles de Rattachement des créances acquises et dettes
certaines.
En principe Rattachement Créance Remise - rabais
douteuse – ristourne...
Le bénéfice imposable est Dès la Ne doit pas être Diminuent le
déterminé en tenant compte de livraison du retenue pour montant des
l’ensemble des créances et des produit et déterminer le recettes
dettes certaines l’établissement résultat
de la facture

3) Les règles de rattachement des autres opérations particulières.


Transport routier de Entrepreneur principal Agences et bureaux de
marchandises et sous-traitants voyage
La commission prélevée par Les sommes versées Lorsque se comporte en
l’ONT et les cotisations par cette entreprise tant que simple
versées aux coopératives aux sous-traitants intermédiaire, son C.A
des transporteurs ne sont constituent des est constitué par les
pas à soustraire du C.A. Ce charges déductibles. commissions perçues à
sont des charges déductibles ce titre et les frais
d’interventions

➢ Sous-section 2 : Les produits accessoires.


Les produits accessoires suivent le même régime d’imposition
Les
redevances Jetons de
perçues présence et
contrepartie tantièmes
de la spéciaux La quote-part de résultats sur
Les revenus locatifs
concession perçus opérations faites en commun
de Licence remboursement
ou Brevets s forfaitaires de
d’invention. frais

Lorsque les immeubles


sont occupés à titre La part de la société dans le
gratuit par les membres résultat fiscal d’une
de la société, la valeur - - association en participation
locative normale n’ayant pas opté pour l’IS, doit
constitue un produit être rapporté à son résultat.
imposable
➢ Sous-section 3 : Les produits financiers :
1) Les produits de participation et assimilés : 2) Les produits de valeurs mobilières à revenu fixe
:
Choix Choix
- L’imposition à l’I S L’imposition à la TPA L’entreprise bénéficiaire Anonymes
(IR) décline son identité
Non Imposable Imposition à la TPA Imposable Imposable
(IR)
Abattement de 100%, Au taux de 10% La taxe est appliquée à La taxe est appliquée à
à condition qu’elle 20% aux intérêts versés 30% aux intérêts versés
décline son identité
retenue à la aux porteurs. Cette taxe aux porteurs
et justifie la propriété source et prélevée à la source. d’obligations. Ces
des actions. (Pour libératoire de l’IS intérêts sont libératoires
éviter la double TPPRF à réintégrer = d’impôts.
imposition) (intérêts reçus/0.80) *
20 %

➢ Sous-section 4 : Travaux relatifs à des biens immobilisés effectués


par l’entreprise pour elle-même.
La base imposable est constituée par le prix de revient

- Section II : Les profits et gains divers imposables :

➢ Sous-section 1 : Les indemnités reçues :


a) Les indemnités d’assurance : b) indemnités présentant le
caractère de dommage et intérêt.
L’assurance – vie L’Assurance Sinistre
Profit imposable
Contrat conclu au Disparition des Disposition d’un Dommages et intérêts alloués par
profit de stocks ou des élément de l’actif les tribunaux pour des faits se
l’entreprise elle- charges immobilisé rattachant à des opérations de
même sur la tête d’exploitation commerce
de son personnel Taxables en tant Traité en tant que plus-
dirigeant que profits value ou moins-value
d’exploitation

➢ Sous-section 2 : Profits sur exercices antérieurs :


a) Rentrées sur créances amorties : b) Remise d’une dette : c) profits et plus-value
de change :
- Créance précédemment considérée Tout abondant de Les profits résultants
comme irrécouvrable est encaissée au emprunts ou toute de l’évaluation à la
cours d’un exercice ultérieur remise d’une dette, clôture de chaque
- de même pour les provisions pour entraîne une diminution exercice en monnaies
créances douteuses devenues sans objets du passif exigible étrangères
Profit imposable
➢ Sous-section 3 : Dégrèvements d’impôts déductibles :
En dehors même de tout recours, lorsque l’administration fiscale découvre des erreurs
commises à l’encontre des entreprises.
Sur impôts déductibles (taxe urbaine…) Sur impôts non déductibles (IS ; TVA ; Majorations)
Imposable Non Imposable

- Section III : Subventions primes et dons reçus :


➢ Sous-section 1 : Les subventions d’exploitation :
➢ Sous-section 2 : Les subventions d’équilibre :
➢ Sous-section 3 : Les subventions ou primes d’équipements :
Les subventions Les subventions Les subventions ou primes d’équipements
d’exploitation d’équilibre
Elles permettent de Produits non Produits non courants car elles sont
compenser courants imposables inscrites en tant que ressources parmi les
l’insuffisance du prix de capitaux propres assimilés au passif du
vente imposé par l’Etat bilan
Imposable Encaissés Non encore
encaissés
Imposable Déductible

- Section IV : Les plus-values de cession des éléments d’actif.


La valeur nette comptable = la valeur d’acquisition de l’élément - des amortissements.

➢ Sous-section 1 : Plus-values constatées en cours d’exploitation


a) L’exonération totale : conditions : b) L’exonération partielle :
- L’entreprise doit s’engager par écrit à Ainsi, l’abattement est de :
réinvestir le produit total des cessions au plus 0% : Lorsque le délai qui s’est écoulé entre la
tard le 1er Avril de l’année suivante : date d’acquisition et la date de cession de
- Elle doit réinvestir ledit produit de cession l’immobilisation est inférieur ou égal à 2
dans un délai maximum de trois années ans.
suivantes celle où la cession a eu lieu, et ce - 25% si ce délai est supérieur à 2 ans et
en biens d’équipement ou en immeubles inférieur à 4 ans.
réservés à la propre exploitation - 50% si ce délai est supérieur à 4 ans.
professionnelle de la société. - Calcul de l’abattement pondéré : AP.
- Enfin, maintenir les immobilisations ainsi 𝐴 × 𝑃𝑉𝑁
acquises pendant une période qui ne doit pas 𝐴𝑃 =
𝑃𝑉
être inférieure à 5 ans à partir de la date de A : ∑ abattements ; PV / MV : ∑ des +/-
leur acquisition. values ; PVN : + value nette

➢ Sous-section 2 : Les plus-values constatées en fin d’exploitation


En cas de cessation de l’activité de l’entreprise les produits liés à la cessation retirés de
son actif bénéficient des abattements dans les proportions suivantes :
- Aucun abattement lorsque le délai, entre la date de création de l’entreprise et celle
de la cessation de son activité, est inférieur à 4 ans.
- Un abattement de 50% lorsque ce délai est compris entre 4 et 8 ans.
- Un abattement des 2/3 lorsque ce délai dépasse 8 ans.
➢ Sous-section 3 : Les plus-values de cession des titres de
participation.
Par plus-value = le prix de cession du titre - des frais de cession - prix d’acquisition + le
cas échéant des frais d’acquisition.
a) Cas des actions cotées à la bourse : b) cas de cession des
titres de participation
non cotées :
L’entreprise doit produire dans le mois qui suit celui de la Imposables dans les
première cession de l’exercice, une demande d’option qui mêmes conditions de
couvrira l’ensemble des opérations de retrait et de cession droit commun
d’action réalisées au cours d’un même exercice comptable.
* La base d’imposition :
Elle est obtenue après application d’un abattement de 50%
à l’excédent des plus-values et profits sur les moins-values et
les pertes résultant de la cession d’actions au cours d’un
même mois.
* La réintégration :
- De la valeur d’acquisition des actions ainsi que les frais
d’acquisition et les frais de cession.
- Des charges nettes résultant des cessions, ainsi que les
frais d’acquisition et de cession.
* La déduction :
- Du produit de cession d’action déterminée selon les cours
de clôture du jour de retrait.
- Des produits nets de cession des actions cotées inscrites
parmi les titres de placement.

- Section V : Les stocks et travaux en cours de production :

➢ Sous-section 1 : Eléments du stock identifiables :


Le prix de revient se dégage avec précision de la comptabilité des sociétés pratiquant le
système de l’inventaire permanent. C'est-à-dire qu’elles connaissent à tout moment le
montant de leurs stocks.
+ Eléments du stock non identifiables :
- Méthode du coût moyen pondéré :
𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘𝑒 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙 𝑒𝑛 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 + 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒 𝑒𝑛 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟
𝑀𝐶𝑀𝑃 =
𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙 𝑒𝑛 𝑞𝑢𝑎𝑙𝑖𝑡é + 𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑒𝑛𝑡𝑟é 𝑒𝑛 𝑞𝑢𝑎𝑙𝑖𝑡é
▪ Paragraphe III : Les charges déductibles
- Section I : Les conditions générales de déductibilité des charges.

➢ Sous-section 1 : La charge doit être engagée dans l’intérêt de


l’exploitation :
Toute dépense engagée par l’entreprise doit absolument avoir un lien avec l’activité
exercée par l’entreprise. C’est ainsi que les charges supportées par l’entreprise suite
aux opérations de leasing, du fait que ces immobilisations ne figurent pas parmi les
éléments de l’actif immobilisé.

➢ Sous-section 2 : La charge doit être effective et appuyée par des


justificatifs.

➢ Sous-section 3 : La charge doit être traduite par une diminution de


l’actif net.
Sont considérées comme des charges, les seules dépenses engagées pour être
consommées durant l’exercice comptable sans aucune incidence sur l’actif immobilisé.
Alors que les dépenses ayant pour objet d’acquérir des biens d’équipement
amortissables ou autres immobilisations, ou encore les dépenses ayant pour
contrepartie la disparition d’une dette du passif comme les remboursements d’emprunt
ne sont pas considérées comme des charges.

➢ Sous-section 4 : La charge doit être engagée au cours de


l’exercice :

- Section II : Les charges d’exploitation :

➢ Sous-section 1 : Les Achats :


- Les achats déductibles sont ceux qui ont donné lieu à une réception au cour de
l’exercice envisagé, même si la facture n’a pas encore été reçue ou le prix n’a pas
été payé à la clôture dudit exercice.
- Le prix d’achat est constitué des éléments suivants :
- Les achats sont comptabilisés au prix d’achat qui s’entend du
prix facturé, TTC et à l’exclusion de la TVA déductible chez
les sociétés assujetties qui tiennent une comptabilité hors
taxe.
- En cas d’importation, le prix d’achat est augmenté des droits
de douane afférents aux biens acquis ainsi que les frais
accessoires externes (assurances transit…).

➢ Sous-section 2 : Les frais d’établissement :


C’est-à-dire qu’elles ne comportent aucune contrepartie dans l’actif. Ces dépenses
peuvent être imputées en totalité à l’exercice au cours duquel elles sont
effectivement engagées ou échelonnées sur une période maximum de cinq ans à
partir du premier exercice de leur constatation, en respectant le principe de
l’amortissement.

➢ Sous-section 3 : Les frais généraux : (à titre d’exemple :)


a) Les loyers :
b) Les redevances pour concessions de brevets, licences, marques et procédés.
c) Les redevances payées au titre du crédit-bail
Ces redevances constituent des charges déductibles. Si le bien est acheté, il doit
être amorti et l’annuité d’amortissement est déductible en tant que charge de
l’exercice.
d) Les frais d’annonces et de publicité :
e) les frais de transport et de déplacement
f) Les frais de représentation et de voyage :
g) Les cadeaux publicitaires :
Ils sont déductibles à condition que leur valeur unitaire ne dépasse pas 100 DH
h) Les frais d’assurance :
Les contrats d’assurance considérés sont deux sortes :
- Le contrat d’assurance pour risques : Dont le but est la couverture d’un risque
Les primes versées par la société en vertu de ce genre de contrat sont déductibles.
- Le contrat d’assurance-vie :
Les primes versées en exécution de tel contrat ne sont pas déductibles, car elles
sont qualifiées comme placement de fonds.
Mais en cas de décès de l’assuré, l’indemnité versée à la société sont un bénéfice
imposable, à concurrence de la différence entre le montant de l’indemnité et les
montants des primes antérieurement versées.
En revanche, les primes versées en vertu d’un contrat d’assurance-vie au profit des
salariés sont déductibles du résultat comptable, tant que les salariés assurés sont les
uniques bénéficiaires, et les indemnités versées dans ce cas-là, sont qualifiées
comme complément de salaire.

➢ Sous-section 4 : Les frais de personnel :


a) Rémunérations allouées au personnel non dirigeant :
Sont déductibles
b) Rémunérations des dirigeants des sociétés :
La rémunération normale Sommes versées à titre de
participation aux bénéfices
Rétribuant d’un travail effectif ou d’une fonction spéciale Ne sont pas déductibles, car
(jetons de présence spéciaux, tantièmes spéciaux, qui sont ne sont pas des charges mais
assimilés à des salaires) sont déductibles de la base de l’I S. un emploi de bénéficie.
c) Les charges sociales :

Part patronale des Part patronale de certaines cotisations que les sociétés ont pris
cotisations obligatoires de l’habitude de payer dans l’intérêt du personnel et dont la
sécurité sociale déduction est admise
Déductibles Déductibles (Primes d’assurances maladie – maternité
invalidité et décès, ainsi que la part patronale payée pour la
constitution de pension ou de retraite. Lorsque cette part est
prise en charge par la société.)

➢ Sous-section 5 : Les frais d’entretien et de réparation :


a) Les dépenses b) Les dépenses c) les dépenses de renouvellement qui
d’entretien et de d’extension et de prolongent la durée d’utilisation du bien.
réparation : transformation :
Déductibles. Tant Entraînent une - Il s’agit de grosses réparations qui ont pour objet
que ces dépenses augmentation de la d’améliorer la consistance d’un élément d’actif et
ne représentent pas valeur initiale de d’augmenter sa durée probable d’utilisation.
une charge assez l’actif immobilisé. Non déductible mais amortissables.
importante par amortissables et - si le remplacement ne fait que maintenir
rapport à la valeur non déductibles l’immobilisation en état de fonctionnement, on est
totale de l’actif en présence d’une réparation
réparé Déductibles

➢ Sous-section 6 : Les frais financiers :


Ces frais sont déductibles du résultat fiscal dans les conditions de droit commun.
* Toutefois un cas particulier peut être signalé relatif aux intérêts des comptes courants
d’associés.
Cependant, une condition et deux limitations sont requises pour la déduction de ces intérêts.
- La condition requise consiste à ce que le capital de la société soit totalement libéré.
Ensuite, lorsque le capital est entièrement libéré, deux limitations sont à respecter.
- Il faut que le montant des comptes courants portant intérêts déductibles ne dépasse pas le
montant du capital social.
- Le taux pratiqué ne doit pas dépasser celui fixé par le ministre des finances pour la
rémunération des comptes courants d’associés au titre de l’année en cours, en fonction du taux
d’intérêt moyen des bons du trésor.

* les sommes payées au titre d’intérêts des bons de caisse, qui ne sont déductibles que si les
trois conditions suivantes sont réunies.
- Les fonds empruntés sont utilisés pour les besoins de l’exploitation.
- Un établissement bancaire agrée reçoit le montant de l’émission des dits bons et assure le
paiement des intérêts qu’il porte.
- La société joint à la déclaration, la liste des bénéficiaires de ces intérêts, avec leur
identification, la date des prêts et le montant des sommes versées à chacun des bénéficiaires.

➢ Sous-section 7 : Les charges d’impôts :


Déductibles Non déductibles
Patentes, la Il s’agit principalement de :
taxe - L’IS ou la cotisation minimale ou encore les acomptes provisionnels.
urbaine, la - La taxe urbaine afférente à des immobilisations données en location par des
taxe entreprises de crédit-bail.
d’édilité… - Tout impôt prélevé à la source et non libératoire de l’I S
Par contre, les majorations, amendes, et sanctions fiscales supportées par la
société ne sont pas déductibles, parce qu’elles ont été payées suite au non-
respect des dispositions de la loi par la société

➢ Sous-section 8 : Les pertes et moins-value :


Pour qu’elles soient admises en déduction du résultat comptable, les pertes et moins-values
doivent être réalisées dans le cadre de l’exploitation normale de la société, définitives et
correspondent à une diminution réelle de l’actif net.
Exemples :
- Des créances irrécouvrables dument constatées après une action devant les tribunaux et après
un constat de carence.
- Les pertes de nature financières subies suite aux opérations de charge et sur les opérations de
négociation de valeurs mobilières.
- Les pertes subies suite à des accidents ou à des catastrophes naturelles.
- Les pertes subies suite ou non – recouvrement des créances d’exploitation.
- Les pertes subies suite à des vols ou à des détournements à condition que cela soit constaté par
un procès-verbal.
- Les pertes subies du fait de cautionnement.
- Les pertes sur exercices antérieurs.
- Les pertes relatives aux moins-values constatées lors de la cession ou de retrait d’éléments
d’actif.

➢ Sous-section 9 : Les dons :


Les sociétés bénéficient de la déduction fiscale des dons en argent ou en nature qu’elles versent
aux institutions suivantes :
- les Habous publics.
- L’entraide nationale.
- Les associations reconnues d’utilité publique qui œuvrent dans un but charitable, scientifique,
culturel, Littéraire éducatif, sportif, d’enseignement ou de santé.
- Les établissements publics ayant pour mission essentielle de dispenser des soumis de santé ou
d’assurer des actions dans les domaines culturelles ou d’enseignement ou de recherche.
- La ligne nationale de lutte contre les maladies cardiovasculaires.
- La fondation Hassan II de lutte contre le cancer.
- Le comité olympique national marocain et les fédérations sportives régulièrement constituées.
- Les œuvres sociales des entreprises publiques ou privées dans la limite de deux pour mille
(2‰) du chiffre d’affaires du donateur.
- Le fond national pour l’action culturelle.
- L’agence spéciale Tanger-Méditerranée.
- Les agences pour le développement économique régionales.
➢ Sous-section 10 : Les Amortissements :
Les éléments susceptibles de faire l’objet d’un amortissement déductible pour la
détermination du résultat fiscal sont les éléments corporels et incorporels figurant à
l’actif de la société et se dépréciant par l’usage ou par le temps.

a) Les conditions de déductibilité des dotations d’amortissement :


* La principale condition de fond est celle qui exige que le bien amortissable figure au
sein de l’actif de l’entreprise.
Les conditions de forme sont au nombre de deux.
* Il faut que les amortissements soient documents inscrits en comptabilité.
* L’entreprise est aussi terme de joindre à sa déclaration des résultats, un tableau
modèle récapitulant les amortissements pratiqués en comptabilité.

b) Les biens soumis à l’amortissement :


Ce sont les constructions, les installations les aménagements, le matériel fixe, mobile
ou roulant et l’outillage.
Les terrains qui par nature et sauf des cas exceptionnels (les carrières) ne se
déprécient pas par le temps ou par l’usage, ne peuvent pas être amortis.

* Les immobilisations incorporelles :


Les brevets d’invention dont l’exploitation est destinée à tomber dans le domaine public
à l’expiration d’un nombre d’années limité sont susceptibles d’amortissements
calculés sur la durée légale du privilège qui est de 20 ans.
Enfin, l’entreprise qui a reçu une prime d’équipement rapportée intégralement à
l’exercice au cours duquel elle a été perçue peut pratiquer au titre de l’exercice ou de
l’année d’acquisition des équipements en cause, un amortissement exceptionnel
d’un montant égal à celui de la prime.

c) La base d’amortissement :
Les charges calculées qui constatent la dépréciation des éléments d’actif (à l’exclusion
des terrains et du fonds de commerce) sont dans la mesure où elles sont calculées à
partir du 1er jour du mois d’acquisition de l’immobilisation et son régulièrement
comptabilisés et calculés. Ceci correspond à la valeur d’origine pour laquelle les
immobilisations doivent être inscrits en comptabilité.
Cette valeur s’entend :
- Pour les immobilisations acquises : au coût d’achat augmenté le cas échéant des
frais accessoires (transport, droits de douanes…).
- Pour les immobilisations crées par l’entreprise pour elle-même au coût de
production
Les biens ouvrant droit à déduction en matière de TVA doivent être inscrits en
comptabilité pour leur prix d’achat ou de revient diminué de la déduction à laquelle ils
donnent droit.
Ainsi, lorsque l’entreprise a récupéré la TVA qui lui est facturée, l’amortissement se
calcule sur la valeur Hors taxe, mais si l’immobilisation n’ouvre pas droit à déduction, il
se calcule sur la valeur TVA incluse.
d) Les méthodes d’amortissement :

* L’Amortissement linéaire :
Les taux normaux les plus couramment utilisés sont les suivants :
- 4% pour les immeubles d’habitation et à usage commercial.
- 5% pour les immeubles industriels construits en matériaux solides.
- 10% pour les constructions légères.
- 10% pour le mobilier, installations, aménagements et agencements.
- 10% pour le gros matériel informatique.
- 15% pour les micro-ordinateurs, périphériques et programmes.
- 20% à 25% pour le matériel roulant, matériel automobile ou hippomobile.
- 30% pour l’outillage de faible valeur qui n’est pas inscrit dans les frais généraux.

* L’Amortissement dégressif :
Elle ne peut être utilisée qu’à l’égard des biens d’équipement à l’exclusion des
immeubles et des véhicules de transport des personnes.
Cependant, l’amortissement dégressif est applicable à certains véhicules, tels :
- Les véhicules de transport public, transport collectif du personnel de
l’entreprise et du transport scolaire.
- Les voitures de location appartenant à l’entreprise qui pratique l’activité de
location.
- Les Ambulances.

Ces coefficients sont de :


- 1,5 : Pour les biens dont la durée d’amortissent est de 3 ou 4 années.
- 2 : pour les biens dont la durée d’utilisation est de 5 ou 6 années.
- 3 : Pour les biens dont la durée d’utilisation supérieur à 6 années.

Valeur résiduelle
Lorsque l’annuité dégressive devient < 𝑛ombre d’années restant , Il y a lieu de retenir
l’annuité linéaire pour les dernières années d’amortissement.

* L’Amortissement des véhicules de transport de personnes :


Les véhicules de transport de personnes bénéficient d’un régime d’amortissement
particulier dans la mesure qu’ils peuvent être amortis au taux minimum de 20% par an,
à la condition que la valeur totale fiscalement déductible répartie sur 5 ans à parts
égales ne soit pas supérieure à 300.000 Dhs par véhicule.

➢ Sous-section 11 : Les provisions :


a) Conditions de déduction des provisions :

* Les conditions de fonds :


- La provision doit être constituée pour faire face à une charge déductible ou à la
dépréciation d’un élément d’actif figurant à l’actif du bilan de l’entreprise. Ainsi toute
provision constituée pour assurer le paiement éventuel d’une charge non déductible.
Cela exclut par exemple les provisions pour amendes, pénalités fiscales…. Mais aussi
les provisions ayant pour contrepartie une augmentation de l’actif ou encore concernant
des charges personnelles du dirigeant.
- La provision pour pertes et charges doit être affectée à des charges nettement
individualisées quant à leur objet qui a leur nature.

* Les pertes ou les charges doivent trouver leur origine dans l’exercice en cours par leur
probabilité est non par éventualité. La provision constituée pour des risques
simplement éventuels et sans engagement précis avant la clôture de l’exercice n’est
pas déductible (car de la provision de propre assureur). Par contre si la perte ou la
charge est certaine quant à son existence et quant à son montant, il n’y a pas lieu de
constituer une provision, il suffit de retrancher la perte ou la charge du bénéfice de
l’exercice.

* Les conditions de forme :


- La provision doit aussi être effectivement constatée dans les écritures comptables
de l’exercice.

- La provision doit avoir figuré sur le tableau des provisions qui est annexé à la
déclaration des résultats imposables.

b) Le traitement fiscal des provisions :


1) Les provisions régulièrement constituées :
Provision utilisée conformément à La provision La provision détournée
son objet : devenue sans objet : de son objet :
Prov. > Prov. < Prov. = charge La dépréciation Affectée à un autre emploi
charge eff. charge eff. effective provisionnée ne se
réalise pas
Différence Reliquat à Compensation Reprises sur provisions à Réintégrée au résultat de
déductible réintégrer réintégrer au résultat de l’exercice au titre duquel le
l’exercice au titre duquel détournement a eu lieu.
les pertes sont éteintes.
En cas de cessation d’activité ou de cession de l’entreprise, les provisions
antérieurement constituées en franchise d’impôt doivent être rapportées au résultat du
dernier exercice d’exploitation.

2) Les provisions irrégulièrement constituées : à réintégrer

c) Les provisions déductibles :


1) Les provisions couramment utilisées :
Les provisions pour dépréciation Les provisions pour dépréciation des
des créances : éléments d’actifs :
Le caractère de probabilité découle - Provisions pour dépréciation du fonds de
du fait que le client en cessation de commerce :
paiement et que l’entreprise pourra
perdre que partie ou la totalité de sa - Provision pour dépréciation des valeurs
créance. Cependant, ces provisions mobilières :
- Provisions pour dépréciation des stocks :
doivent être nettement - Provision pour impôt à payer :
individualisées client par client.

2) Les provisions spécifiques :

* Provision pour construction ou acquisition de logements :


Les entreprises qui construisent on acquière des logements pour leur personnel ; ou qui
accordent des prêts à leurs salariés pour construire ou acquérir des logements, sont
autorisés à constituer en franchise d’impôt des provisions dans la limite de 3% du
résultat fiscal avant impôt.
Ce fond ainsi constitué doit être affecté au moins pour 50% au financement des
logements dits économiques.
Ces provisions doivent être utilisés dans les trois années suivantes celle de leur
constitution, et tout montant non utiliser doit être réintégré automatiquement au résultat
de l’exercice au cours duquel elle a été constituée, ou au dernier exercice non prescrit
sans préjudice d’application d’amendes ou de majorations.

* Provisions pour investissement :


Les entreprises sont aussi autorisées à constituer des provisions en franchises d’impôt
pour investissement dans la limite de 20% du résultat fiscal avant impôt, sans que
la valeur de la provision dépasse 30% du dit investissement.
Ce fond doit être utilisé dans un délai de 3 années, et doit être affecté en vue de la
réalisation d’investissement en biens d’équipements matériels et outillages, à
l’exclusion des terrains, et des constructions autres qu’a usages professionnels et des
véhicules de tourisme.

D) Les provisions non déductibles :


Il s’agit des provisions pour garanties, des provisions pour propre assurance, et des
provisions pour congé à payer.

* Provisions pour reconstitutions de gisements :


Les entreprises minières peuvent constituer des provisions en franchise d’impôt pour
reconstitution de gisement dans la limite de 50% du bénéfice fiscal avant impôt, sans
que la valeur de la provision dépasse 30% du montant du chiffre d’affaires résultant de
la vente des produits extraits des gisements exploités par les dites entreprises.
Ces provisions doivent être utilisées conformément à leur objet dans les 5 années
suivant celle de leur constitution, et tout solde non utilisé par conséquent est
obligatoirement réintégré au résultat fiscal de l’exercice suivant celui de l’expiration du
délai d’emploi de ces provisions.

* Les provisions pour garanties :


Ce sont des provisions constituées par les entreprises pour faire face aux pertes qui
peuvent être occasionnées par le retour des marchandises pour lesquelles ces
entreprises ont accordé des garanties.
La loi instituant l’I S n’autorise pas de constituer de telles provisions. (à réintégrés)
* Les provisions pour propre assurance :
Lorsque le risque est assurable auprès des professionnels d’assurance, l’Administration
fiscale est en mesure de refuser la déduction de tells provisions.

* Les provisions pour congés payés :


Les congés payés sont généralement réglés aux salariés avec un décalage d’un
exercice. C’est la raison pour laquelle certaines entreprises constituent des provisions
pour rattacher ces charges à l’exercice au titre duquel elles sont dues.
Toutefois la loi fiscale juge que ce sont des charges annuelles et effectives et ne
peuvent par conséquent faire l’objet de provisions fiscalement déductibles.

- Section III : Les charges non déductibles en partie ou en totalité :


Il s’agit d’abord de toutes les pénalités, les amendes et les majorations infligées à
l’entreprise à l’occasion des infractions commises à l’encontre des dispositions légales

Les entreprises ne peuvent aussi déduire de leur bénéfice imposable qu’à concurrence
de 50% toutes les dépenses ayant un montant dépassant 10.000DH ; et dont le
paiement n’est pas effectué par un chèque barré non endossable, par virement
bancaire, par effet de commerce ou par un moyen de paiement magnétique frais de
personnel et le règlement des facteurs des agriculteurs.
Les entreprises qui acceptent des règlements en espèces au-delà de 20.000DH
encourent une amende de 6% du montant de la transaction.

- Section IV : Le déficit reportable


Le déficit réalise par une entreprise à la clôture d’un exercice donné constitue, en
principe une perte définitive que l’entreprise n’est pas en droit de déduire de ses
bénéfices futurs.
Cependant dans certaines limites et sons certaines conditions, l’entreprise peut,
par dérogation à ce principe opérer cette déduction. On dit qu’elle a la possibilité de
reporter ces déficits ou encore de pratiquer le report déficitaire.

➢ Sous-section 1 : Conditions d’exercice du droit au report déficitaire.

a) Le déficit doit être à la charge de l’entreprise :


* Sont exclus ainsi les déficits :
- Provenant d’entreprises situées hors du Maroc.
- Compensés avec des sommes n’ayant pas supporté l’impôt.
- Visés aux comptes personnels des associés.

* Sont admis par contre en déduction les déficits :


- Compensés avec es sommes ayant déjà supportés l’impôt.
- Compensés avec des n’ayant pas le caractère du bénéfice.
b) Le déficit ne doit pas être remis en cause des redressements
fiscaux ou des sujets de comptabilité.

c) Le déficit reportable ne peut bénéficier qu’au contribuable qui


l’a supporté.
C’est ainsi que ne sont pas en droit de reporter des déficits
antérieurs à leur gestion, sur leurs bénéficies futurs les
cessionnaires d’une entreprise.

➢ Sous-section 2 : Délai de report :


Le déficit réalisé au titre d’un exercice donné peut être déduit du
bénéfice de l’exercice suivant. Si ce bénéficie n’est pas suffisant, il
est déduit de celui de l’exercice d’après celui où est apparu le
déficit. Passé ce délai de 4 ans, le déficit ou le reliquat de déficit
que l’entreprise n’a pas pu déduire, faute de bénéfices suffisants
est définitivement perdu.
Toutefois, cette limitation du délai de quatre exercices n’est pas
applicable au déficit ou à la fraction du déficit correspondant à des
amortissements régulièrement comptabilisés et compris dans les
charges déductibles de l’exercice.
A noter que l’amortissement des frais d’établissements est soumis
à la limitation dans le temps prévue pour le report déficitaire.
Ainsi, la déduction des déficits reportables doit se faire dans un
ordre. D’abord l’imputation de la part des déficits d’exploitation
dont le report est limité dans le temps, ensuite, l’imputation de la
part ou des déficits correspondants aux amortissements et dont le
report n’est pas limité dans le temps.

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