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DROIT DES SOCIÉTÉS

INTRODUCTION

I. Généralités sur les droits de société

Droit des sociétés = ensemble de règles applicables aux sociétés, définis à l’article
1832 du code civil. Ensemble pluridisciplinaire, car on retrouve des règles du droit civil, droit
fiscale, droit social, droit pénal. Plus comme un droit de l’entreprise plutôt qu’un droit des
sociétés.

❖ Les entreprises en France

❖ Les créations de sociétés en 2019 en %

Une entreprise peut avoir un certain nombres d’activités, ça peut être une activité
commerciale, artisanale, industrielle, agricole ou libérale.

❖ Types de sociétés

❖ Les sociétés commerciales : Article L210-1 du code de commerce

Le caractère commercial d’une société est déterminé par sa forme ou par son
objet. Sont commerciales à raison de leur forme et quel que soit leur objet, les sociétés en
nom collectif, les sociétés en commandite simple, les sociétés à responsabilité limitée et les
sociétés par actions.

❖ Distinction des sociétés : par leur objet : civil ou commercial

⇨ Civil : agricole, immobilier (pas d’activité commerciale), profession libérale (activité


de conseil).
⇨ Commercial : sociétés de capitaux, sociétés de personnes. Société hybrides
A partir du moment ou une entreprise accomplie un acte commercial c’est une activité
commerciale.

II. Choix de la forme juridique


Le choix de la forme de l’entreprise et ses motivations.

1er motivation, la motivation financière

▪ Pour se développer l’entreprise à besoin de fond, en créant une société, le chef


d’entreprise va pouvoir attribuer des parts sociales à celui qui accepte d’investir dans
l’entreprise.
▪ Dans certains cas, la société pourra faire appel public à l’épargne et accéder aux
marchés boursiers.

2ème motivation, la motivation patrimoniale

▪ Protection par le choix du régime matrimonial (séparation de biens, règle les rapports
patrimoniaux entre époux).
▪ Protection par le choix de la forme juridiques de l’entreprise. Distinction sociétés
OPAQUES et sociétés TRANSPARENTES.

Opaques : celle dans laquelle l’associé sera responsable qu’a auteur de ses apport (ex :
la SA, la SARL.).
Transparentes : plus une notion fiscale que juridique.

La question : protection du patrimoine de l’entrepreneur.

❖ La responsabilité des associés

« Dans une entreprise individuelle, la responsabilité est totale et indéfinie sur les biens
personnels ».

❖ La protection du patrimoine du chef d’entreprise

EIRL : entreprise individuelle à responsabilité limitée : principe en créant une EIRL,


déclaration d’affectation du patrimoine professionnel. (Très peu d’entreprise créée sur ce
modèle-là).

❖ La loi du 14 février 2022 sur la création d’un statut unique de


l’entrepreneur individuel :

▪ Suppression de l’EIRL (celles existantes perdurent pour l’avenir).


▪ Le patrimoine de l’entrepreneur individuel sera scindé de plein droit entre biens
personnels et biens professionnels.
▪ Le patrimoine personnel de l’entrepreneur individuel sera insaisissable par les
créanciers.
▪ La distinction se fera à partir de la notion de biens utiles à l’activités.

3ème motivation, la motivation fiscale (qu’est-ce qu’on va payer comme


impôts)

▪ Entreprise individuelle : bénéfice imposable à l’impôt sur le revenu dans la catégorie


d’activité (pas de personnalité fiscale).
▪ Société de personne : bénéfice imposable à l’impôt sur le revenu dans la catégorie
d’activité à proportion des droits de chacun dans le capital.
(Société en non collectif ne paye pas l’impôt sur les sociétés en principe).
▪ Société de capitaux : bénéfice imposable à l’impôt sur les sociétés (à la personnalité
fiscale).

(Facultatif)

4ème motivation, la motivation sociale

▪ Sécurité sociale des indépendants (ex RSI)


▪ Régime général de la sécurité sociale

III.Les sources du droit des sociétés

▪ La loi de 1867 à supprimer l’autorisation gouvernemental pour créer une société


anonyme.
▪ La loi de 1925 qui a créé la SARL.
▪ La loi du 24 juillet 1966, cette loi introduit des innovations qu’on retrouve dans le
code du commerce et du code civil, qui concerne essentiellement la date de
naissance de la personne moral, avant 1966 on reconnaît la dates des statuts,
maintenant la date d’immatriculation. Régime de nullité. Protection des associés
également des dispositions qui concerne le droit à l’information. But fluidifier la
création d’entreprise.
▪ Loi de 1985, EURL, entreprise unipersonnelle à responsabilité limité, ARL,
entreprise agricole à responsabilité limité.
▪ Loi Novelli, 15 juin 2010, qui crée le EIRL.
▪ Loi Macron aout 2015, comprend un grand nombre de disposition économique,
fiscale, sociale… elle a modifié les règles relatives aux sièges sociales des SARL.
▪ L’ordonnance du 10 février 2016, qui modifie le droit des contrats.

Le droit des sociétés n’échappe pas au droit européen.

❖ La société européenne (Airbus…)

▪ 8 octobre 2004, entrée en vigueur par le règlement communautaire n°2157/2001.


▪ Introduction en France par la loi Breton du 26 juillet 2005. Transposition en droit
français dans le chapitre IX du code de commerce.

❖ La société européenne : caractéristiques

▪ Capital social au moins égal à 120.000 euros.


▪ Le siège social doit se retrouver au lieu où se retrouve son administration centrale
(siège réel).
▪ La dénomination doit être suivie du sigle S.E.
▪ Publication de l’immatriculation au journal Officiel des Communautés Européennes.
▪ Préalablement, il y a information et consultation des salariés.

❖ La société européenne : formation

1. Transformation d’une société anonyme de droit national


Ou
2. Fusion de plusieurs sociétés
Ou
3. Constitution d’une filiale commune à plusieurs sociétés
Ou

4. Création d’une société holding (société dont l’objet est de détenir des participations, si
on détient une holding on détient des parts ou des actions d’autres structures
commerciales, ex 50% des parts de SARL…).

TITRE 1- L’ACTE DE SOCIETE

CHAPITRE 1 : LES CONDITIONS DE FOND DE L’ACTE


DE SOCIÉTÉ

Section 1- les conditions générales de formation de l’acte de société

I. Enumération des conditions


Article 1128 du Code Civil.
Sont nécessaires à la validité d’un contrat :
▪ Le consentement des parties.
▪ Leur capacité de contracter.
▪ Un contenu licite et certain.

Article 1832 du Code Civil.


▪ La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat
d’affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le
bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter.
▪ Elle peut être instituée dans les cas prévus par la loi par l’acte de volonté d’une seule
personne.
▪ Les associés s’engagent à contribuer aux pertes.

II. L’objet du contrat de société

Article 1833 du code civil


▪ Toute société doit avoir un objet licite et être constituée dans l’intérêt commun des
associées.
▪ La société est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux
sociaux et environnementaux de son activité.

L’objet de l’acte de société dans l’acte de société, l’objet de l’obligation est la mise à
disposition de la société des apports. Cet objet répond aux conditions prévues par le droit
commun des obligations.

L’objet social, c’est l’ensemble des activités déterminées par le pacte social que la
société peut exercer. On distingue l’objet légal de l’objet statutaire.

▪ Objet légal, est inscrit dans l’article 1832, c’est de partager les bénéfices ou réaliser
une économie.
▪ L’objet statutaire se sont les activités que la société va pouvoir exercer pour réaliser
son objet légal.

Objet licite (peut faire l’objet d’une annulation, mettre en place une fraude fiscale,
attentat donc de temps en temps annuler car non licite. ex : une SARL, (la cours de cassation
ne s’était pas prononcé en cette faveur là) 1/3 des personnes requérant avait demandé
l’annulation d’une SARL en faisant valoir qu’elle était dépourvu d’activité propre et était
uniquement constitué en vu d’opération de chantage pour l’introduction de recours en justice)

l’objet certain article 1833. En vertu du principe de spécialité, une société ne peut
normalement agir en dehors de son objet sociale (ex si c’est une société voiture, demain elle
ne va pas commercialiser des appartements) le dépassement de l’objet est l’accomplissement
d’acte hors statut, n’est pas en soit illicite.

Dans les sociétés à responsabilité limité, la société est engagée vis à vis des tiers de bonne
foi par tous les actes des dirigeants même ceux excédant l’objet sociale. (Ça veut dire que
demain je crée une société, puis j’inscris dans mon objet social, « la commercialisation des
véhicules d’occasions » demain je ne modifie pas les statuts, et je me mets à vendre ou à louer
du mobilier, alors que ce n’est pas prévu dans le statut).

III.Le consentement au contrat de société


Les vices du consentement : Le DOL, l’ERREUR, La SIMULATION

▪ L’ERREUR
- Erreur sur la personne, on pensait contracter avec Mr X mais on contracte avec
Mr Y (rare).
- Erreur sur la forme de la société, on pensait contracter sur une société collective,
mais on contracte sur une SA.
- Erreur sur les apports, valeur sur la réalité ou la valeur à l’apport. (Terrain à
8000€, mais il est partiellement constructif, ou polluer et on doit le dépolluer=
coût, donc n’a plus la même valeur).

▪ Le DOL
- C’est le fait d’obtenir le consentement de l’autre au moyens de manœuvres ou
de mensonges.
Exemple : acte de déloyauté envers un ou plusieurs associés, l’un des associés avait
dissimuler des informations pour donner des fausses idées sur l’importance, pour le
faire signer un contrat, tendant à obtenir le consentement d’une personne on trompe
l’autre.

▪ La SIMULATION
- Lorsque le consentement est simulé il y a un contrat fictif, par exemple on crée
une société, mais il s’agit en fait d’une activité personnelle, et le consentement des
associés n’est qu’apparent.
- Simulation portant sur l’existence d’un contrat (un acte fictif), il n’y avait
aucune intention de collaborer.
- Simulation portant sur la nature du contrat, par exemple apport d’un immeuble
à une société pour dissimuler une donation.
- Simulation portant sur la personne d’un ou plusieurs associés, interposition de
personne ou prête nom.

IV.La capacité
Le consentement c’est l’expression de l’autonomie de la volonté.
La capacité c’est l’aptitude à acquérir un droit et à l’exercer.

Article 1145 du code civil


▪ Toute personne physique peut contracter sauf en cas d’incapacité prévue par la loi.
▪ La capacité des personnes morales est limitée aux actes utiles à la réalisation de leur
objet tel que défini par leurs statuts et aux actes qui leur sont accessoires, dans le
respect des règles applicable à chacune d’entres elles.

Les incapacités :

Incapacité de jouissance : ces incapacités sont parfois liées à des condamnations mais
parfois aussi peuvent être destiné à protéger quelqu’un d’autre, prive d’un droit.
Ex. Privation de recevoir des dons suite à une condamnation pénale.

Incapacité d’exercice : vous êtes titulaires d’un droit mais vous êtes privé de la possibilité
de l’exercer. Personnes ne pouvant pas exercer un droit seul. Par exemple c’est le cas des
mineurs ou majeur placé sous un régime de protection (tutelle).

Article 1129 du code civil


▪ Etre saint d’esprit pour consentir à un contrat.

Principes :
▪ Le mineur
▪ Le majeur protégé
▪ Les étrangers
▪ Les interdictions ou incompatibilités

❖ Le mineur

Le commandité : ayant le statut de commerçant, il est responsable de manière solidaire et


indéfini des dettes de la société dont il contrôle la direction et la gestion.
Le commanditaire : sa responsabilité est limitée au montant de son apport au capital social
de l'entreprise dont il peut percevoir les dividendes.

Un mineur ne peut pas exercer d’activité commerciale, sauf s’il est émancipé.

Sociétés en commandite : 2 types d’associés, les commanditaires apportent les fonds, et les
commandités qui exercent l’activité, si c’est un mineur émancipé ne peut avoir la qualité de
commerçant.

❖ Le majeur protégé

Les majeurs protégés désignent les personnes dont les facultés corporelles ou mentales
sont altérées par une maladie, une infirmité ou un affaiblissement dû à l'âge. Leur situation
dépend de la catégorie dans laquelle ils se situent.

Est-ce que je peux constituer une association, SARL, SA ?

Restriction en terme de capacité juridique qui concerne les majeurs, dans certaines
hypothèses, on dit qu’il y a des majeurs qui doivent être protégés.
Ils peuvent être protéger au travers de différents régimes, qui sont graduelles, en
fonction du niveau de protection.

Régime
⇨ La sauvegarde de justice : niveau de protection le plus légers (régime le plus légers)
qui laisse une certaine capacité au majeur
⇨ La curatelle : il limite un peu ses possibilités tout ça pour le protéger, (on va lui dire
par exemple que ça vous ne pouvez pas le contracter seul, car l’objectif est de le
protéger)

⇨ La tutelle : régime le plus lourd, le plus protecteur, quand un majeur est placé sous
tutelle il ne peut pas contracter, il est protégé par la loi.

Comment peut on fluidifier le fonctionnement de la société pour nommer de nouveau


dirigeant ?
La société qui se trouve dépourvu de gérant, ou qui est placé sous tutelle, le commissaire
au compte ou tout associé doit convoquer l’assemblé générale, pour procéder à la révocation
du gérant et la désignation d’un co-gérant ou plusieurs gérants.

❖ Les interdictions ou incompatibilités

Les incompatibilités :

L’exercice de certaines fonctions ou mandat est incompatible avec les fonctions de


directions, par exemple, l’avocat, ne peut pas être gérant d’une SARL, président du conseil
d’administration du SA, membre du directoire d’une SA, sauf si la société à pour objet la
gestion des intérêts familiaux ou professionnelles.

Autres restrictions, un commissaire au compte est également frappé d’incompatibilité,


s’agissant en particulier d’activités commerciales, exercé directement par personne interposé.

L’expert comptables incompatibilité concernant tout mandat sociale dans toute société
des lors que ce mandat pourrait porter atteinte à leur indépendance.

Les fonctionnaires ont aussi des incompatibilités, (le statut de la fonction publique
prévoit une obligation d’exclusivité à l’emploi), en principe ne peut exercer son activité dans
lesquels il est titulaire d’un grade de la fonction publique, il peut tout fois exercer un cumul à
3 conditions, premièrement pas de conflits d’intérêts entres les deux activités, pas de
traitement de dossiers en lien avec l’activité privé, information préalables de son
administration.

Les interdictions :

Ce régime d’interdiction va changer en 2008, dans le cas de la loi de modernisation de


l’économie, la LME, la loi du 4 aout 2008, cette loi concerne en particulier les interdictions.

La peine automatique est remplacer par une peine complémentaire qui doit être
expressément prononcé par le juge, dans des cas qui sont limités par la loi. Une personne
pourra être condamné à ne plus exercer d’activité individuelle ou à diriger une entreprise
commerciale.

Cas concernés, sont les infractions pénales, le crible, le viol, l’extorsion de fond,
escroquerie, blanchiment, ABS (abus de bien social), présentation de faux bilans, on nous
condamne pour ça, et a titre complémentaire, à ne plus pouvoir gérer une entreprise, pendant
2ans, 5ans…également peine complémentaire à des infractions pour fraude fiscale, infraction
au code du travail (travail dissimulé).

Section 2- Les conditions spécifiques du contrat de société

I. Les apports

Apports : Une des conditions des contrats de sociétés, ce sont des biens (immeubles fond de
commerces) dont les associés transfert la propriété en recevant en contrepartie des parts
sociale.

A. Obligation de faire des apports

Article 1844-10 du code civil


▪ La nullité d’une société ne peut résulter que pour l’une des causes qui sont
expressément prévu par le texte.
▪ L’absence d’apport est une cause de nullité de la société. (l’une des causes)
▪ Problème des apports fictifs, ou problème de valeur des apports, c’est une cause de
nullité de la société, la société peut être annulé (brevet périmé apporté = apport fictif,
on apport un immeuble à 100000€ on demande une part, mais pourri= problème sur la
valeur de l’apport).

La nullité ne s’impose qu’en cas d’absence d’apport, lorsqu’on est en présence d’un
apport fictif ou inexistant et que celui ci a été la cause impulsive de la société, la nullité de
l’apport pourra rejaillir sur l’ensemble de la société.

Les prêtes nom = c’est une personne qui prend la qualité d’associé, en agissant non pas
pour son propre compte, mais pour le compte d’une autre personne qui ne souhaite pas
dévoiler son identité.
Combien d’associé on a ? comment on le calcul ?
Le nombre minimum d’associé doit être associé non pas en considérant les prêtes nom,
mais bien les personnes qui se cache derrière (si on arrive à les connaître)

B. Les différent types d’apports

❖ L’apport en numéraire

Mettre à disposition de la société une somme d’argent.

▪ 1er temps- la souscription au capital, promesse de l’associé de réalisé l’apport.


▪ 2ème temps- la libération du capital, versement effectif dans les caisses sociales.

Dans les SA, les SCA, les SAS, on peut libérer que 50% des apports, le reste devant être
libéré dans les 5 ans.
Dans les SARL, plus souple, 1/5 des apports à la constitution, le reste dans les 5ans.
Dans les sociétés de personnes, ex : une SNC (société en non collectif) aucun délai n’est
prévu pour libérer le capital. La libération fait par espèce soit par chèque soit par virement, la
personne qui reçoit les fonds est tenue de les déposer, soit chez un notaire, soit dans une
banque, soit à la caisse des dépôts et consignations, et ces fonds vont rester indisponible
jusqu’à l’immatriculation de la société.

Que se passe t-il quand on a fait une promesse mais on ne le libère pas ? problème dans la
société.

Article 1843-3 du code civil


▪ Dans une société par action on met en demeure l’associé défaillant, il a 30 jours pour
s’exécuter, s’il ne le fait pas il est déchu du droit d’accéder et de voter au AG, déchu
du droit de vote, du droit au dividende, et puis évidemment du droit de souscription en
cas d’augmentation du capital, et la société peut aussi faire les actions non libérées.
Le cas d’échéant, il peut y avoir condamnation avec dommage et intérêt lorsque la
société a subi un préjudice, du fait du non versement des apports.

D’autres apports :
- L’apport en capital : part de capital de la société.
- L’apport en concourant : apport que l’on met à disposition de l’entreprise, apport entre
l’associé et associé, apport que l’associé mais à disposition à la société, sera inscrit sur
son compte courant d’associé.

❖ L’apport en nature

C’est un apport d’un bien meuble ou immeuble, corporelle ou incorporelle (apport d’un
fond, bâtiment, véhicule).

Premier possibilité de faire cette apport :

a. L’apport en propriété : la propriété du bien apporté et du coup les risques en


résultant sont transmis à la société, l’apporteur en nature en pleine propriété doit la
garantie du vendeur, l’apporteur ne reçoit pas le prix de ce qu’il apport mais des
parts sociales, des droits sociaux des titres. Il a vocations cette apporteur a

reprendre le biens à la dissolution la liquidation de l’entreprise. Donc il se défait


totalement de la propriété de l’immeuble.

b. L’apport en nue propriété ou en usufruit

Le droit de propriété se décompose en 3 partie

Quand on fait un apport on peut apporter soit la nue propriété ou l’usufruit. Lorsqu’on
apporte à une société l’usufruit d’un bien, la société à le droit d’utilisé l’usus et de retirer les
fruits du bien, fructus. En revanche la société ne peut pas le vendre, en abuser, l’usus.
L’apport peut ne porter que sur la nue propriété, la société n’obtenant que le droit dans
disposer, l’abusus.
A l’extinction de l’usufruit qui est conserver par un porteur, la société retrouvera la
pleine propriété, l’usufruit s’éteint au bout de 30ans ou par le décès de l’usufruit.

(Si c’est un apport en pleine propriété on apporte les deux)

c. L’apport en jouissance

On n’apporte qu’un droit de créance, la société peut simplement utiliser le bien, mais
l’apporteur garde la pleine propriété.
Intérêt : l’apporteur est sûr de récupérer son bien à la dissolution, son patrimoine est à
l’abris car il ne fait pas parti du patrimoine de la société.
Si cet apport en jouissance porte sur un corps certain, la société ne devient pas
propriétaire. (Corps certain doit être restitué à l’identique)
S’il s’agit d’une chose de genre, c’est quelque chose qui peut être remplacé, la société
va utiliser la chose, mais ne pourra pas la rendre à l’identique, car elle va se dissoudre dans le
temps. La société en devient propriétaire charge en elle dans rendre une pareille quantité, (ex :
si on met à sa disposition un portefeuille d’une tel valeur, évidemment le portefeuille ne sera
pas à l’identique à la fin, mais elle devra en restituer une pareille valeur, ce qu’on appellera
une chose de genre)
Contrairement au corps certain qui devra être restitué à l’identique.

d. Le risque pour les apports en nature, c’est l’évaluation et la surévaluation

Il y a des règles qui concerne l’évaluation des apports.


Chaque apport en nature, si les associés décident de retenir une valeur différente de
celle fixé par le commissaire aux apports, ou s’ils surévaluent leur apport, ils seront
solidairement responsables pendant 5ans envers les tiers.
Concernant l’apport d’un fond de commerce, (constitué d’élément corporel, matérielle
outillage stock de marchandise, et aussi des éléments incorporels, la clientèle, le droit au bail,
une marque) si on décide d’apporter le fond à une société, on doit faire une déclaration en
mairie, elle dispose d’un délai de deux mois pour exercer un droit de préemption, si elle ne l’a
pas exercé elle le laisse filé (ne l’intéresse pas).
On doit aussi le faire valoriser, par un commissaire aux apports, valorisation du fond
de commerce.
Aussi, obligatoirement la rédaction d’un acte, et cet acte doit être enregistré auprès des
services fiscaux. La date de transfert de propriété, c’est la date de l’apport. L’apport ne peut
pas intervenir avant l’immatriculation de la nouvelle société, si cet apport intervient dans le
cadre d’une nouvelle constitution de société.

❖ L’apport en industrie

Il s’agit pour un associé de mettre à disposition de la société, son travail, ses


connaissances techniques ou ses services.
Ils sont possibles dans toutes les formes juridiques de sociétés sauf, Interdits dans les
sociétés anonymes ou les sociétés en commandite pour les associes commanditaires (SCS) et
actionnaires commanditaires (SCA).
L’apporteur en industrie n’obtient aucun titre représentatif du capital social de la société
en contrepartie. Il peut néanmoins bénéficier du droit au bénéfice, au partage de l’actif net, et
participer aux décisions collectives.
C’est une activité ou une compétence qui est mise en commun dans la société. L’ensemble
des règles qui régissent les apports en industrie doivent figurer dans les statuts. La difficulté
c’est l’évaluation. Donc combien cela couterai à la société pour bénéficier d’un apport
similaire ?
Notre associé à le droit au bénéfice, droit au partage de l’actif net, droit de voter, et en
ce qui concerne les dividendes si rien n’est indiqué dans les statuts l’apporteur en industrie
bénéficie du même droit que le plus petit apporteur en nature ou en numéraire.
Les obligations d’apporteur en industrie, il doit en particulier rendre les services
promis, il ne doit pas concurrencer la société, il doit en principe exercer son activité pendant
toute la durée de vie de la société, mais lorsque qu’il n’est plus en mesure de l’exercer, les
droits liés à l’apport sont liquidés.

La société en commandite simple : caractéristiques

C’est une société commerciale ceci quel que soit son objet. Au moins 2 associés, pas
de capital minimum.
Associés commanditaires- non commerçants, responsables des dettes sociales dans la
limite de leurs apports.
Associés commandites-commerçants, personnellement et solidairement responsable du
passif social.

La société en commandite par actions : caractéristiques

C’est une société commerciale ceci quel que soit son objet. Au moins 4
associés (1 commandité et 3 commanditaires). Capital minimum de 37 000
euros.
Actionnaires commanditaires- considérés comme des associés de SA,
responsables dans la limite de leurs apports.
Actionnaires commandites- considérés comme des associés de SNC, ont
la qualité de commerçants, personnellement et solidairement responsables du
passif social.

C. Le capital social

Le nombre d’associés

D. Le capital

1. Distinction capital social et autres notions du droit comptable :

⇨ Les
⇨ Du point de vue juridique : gage des créanciers « capital minimum »
⇨ Autres

2. Le régime juridique du capital social

⇨ Intangibilité de principe
⇨ Augmentations/diminutions, le montant du capital social fixé initialement n’est pas
définitif, il peut évoluer.
⇨ Les opérations entrainant une augmentation ou une diminution du montant du capital
social nécessitent, sauf exception, une décision extraordinaire des associés
(modification statuaire)

Le capital est divisé en droit sociaux dans les sociétés de personnes (SNC), ses parts ne
sont pas librement cessibles, on parle de société fermé.
Dans les sociétés de capitaux (SA), les actions sont, en principe, librement cessibles.
Parce que l’intuitu personae est moins important, (= c’est l’importance de la personnalité des
associés).
Dans une société anonyme ce qui comptes ce sont plus les capitaux que la personnalité
des associés, l’intuitu personae est beaucoup moins important, ce qui explique que les parts
sont plus librement cessibles, société ouverte.

Section 3- les conditions spécifiques du contrat de société


1. La participation des associés aux résultats sociaux

A. La participation des associés aux bénéfices ou aux économies

Une association à but non lucratif, loi 1901, est constitué dans un but autres que de
partager les bénéfices, formellement interdit. Dans une société c’est l’objectif principal.
Avant la loi du 4 janvier 1978, la société était constituée uniquement pour partager des
bénéfices. La jurisprudence, la cour de cassation, avait précisé que cette notion de bénéfice
« était un gain pécuniaire ou matériel ajoutant à la fortune des associés ». Cette loi modifie
l’article 1832 du code civil, et désormais, tout groupement, permettant à ses membres de
réaliser une économie, peut être qualifié de société.
Deuxièmement l’affectation des bénéfices ? revoir la mise en forme madoc
Lorsque la société réalise des bénéfices, on va distinguer deux cas, premier cas, les associés
sont des personnes physiques(SNC) ou la société est semi transparentes (SARL) dans ce cas-
là les bénéfices sont imposés sur l’impôt sur le revenu pour la (SNC) soit à l’IS pour la SARL
Deuxième cas la société est opaque, dans ce cas l’imposition à l’impôt pour les sociétés (IS)
Une fois que l’impôt sur les associés sont payé, les associés délibèrent

⇨ Les réserves : - obligatoires (légales ou statuaires) on peut doter les réserves, prévu par
la loi ou les statuts
- Facultatives (on peut choisir de mettre les bénéfices en réserve, c’est
un choix)

⇨ Le report à nouveau
⇨ La distribution de dividendes, on peu décider de distribuer, totalement, partiellement,
pas du tout. C’est l’assemblé générale qui va en décider

La distribution des bénéfices

Définition : part du bénéfice distribuable de l’exercice écoulé que l’AG des associés
convoqué décide de répartir entre conformément aux stipulations statuaires. Art L 232-11
ccom

➢ => Acomptes sur dividendes : l’assemblée ne peut en principe décider la


distribution de dividendes qu’après approbation des comptes annuels et
constatation de sommes distribuables. Art L 232-12 al 2 ccom
➢ => Dividendes fictif : tout dividende distribué en l’absence d’approbation
préalable des comptes et de constatation de sommes distribuables ou en violation
des dispositions susvisées relatives à la distribution d’acomptes sur dividendes.
➔ Engage la responsabilité civile des dirigeants voire même la responsabilité
pénale (dans les SARL et sociétés par actions).

➢ => Principe de la répartition des dividendes : art 1844-1 cc


o Les statuts peuvent prévoir une répartition des dividendes différentes de
celle au prorata des apports mais on peut toutefois aller trop loin dans une
répartition inégalitaire => les clauses léonines sont prohibées (art 1844-1 al
2 cc).

o La Jurisprudence étend cette prohibition légale aux clauses qui attribuent à


un associé non pas la totalité des bénéfices sociaux mais une fraction très
largement supérieure à celle à laquelle sa participation au capital lui
donnerait droit ou qui l’exonèrent trop largement des pertes sociales.

Clause léonine : vient de l’expression « se tailler la part du lion », contrat dans lequel l’un de
l’autre du contractant se taille la part du lion. Ce sont des clauses qui attribuent quasiment
tous les dividendes à un associé, ou les clauses, au contraire exclus totalement ou
partiellement à plusieurs associés. On ne peut pas attribuer tous les dividendes à un seul
associé, comme on ne peut pas exclure la totalité des dividendes à un seul associé.

➢ Paiement des dividendes : lorsque les dividendes sont payés en numéraire, leur
mise en paiement doit avoir lieu dans un délai maximal de neuf mois après clôture
de l’exercice (sauf prorogation judiciaire du délai).
➢ Dans les sociétés par actions, possibilité prévue par les statuts d’une option entre le
paiement du dividende ou des acomptes sur dividendes en numéraire ou action.

B. La contribution aux pertes sociales

1. Contribution aux dettes sociales : elle concerne les rapports des associés avec les
créanciers sociaux et varie selon les catégories de sociétés.

⇨ Société de personnes (SNC, société civile) = illimitée


⇨ Société de capitaux (sauf associés commandités des SCA) = limitée

Cette obligation est d’ordre public (= est obligatoire et s’impose à tous) et elle ne peut
pas être réduite. (on ne peut pas mettre dans un statut une disposition qui limite la
responsabilité des associés)

2. Contribution aux pertes sociales

Article 1832 (article important)


⇨ La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat
d’affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le
bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter.
Elle peut être instituée, dans les cas prévus par la loi, par l’acte de volonté d’une seule
personne. Les associés s’engagent à contribuer aux pertes.
En principe la contribution aux pertes existe qu’à la liquidation des sociétés et
conserves les rapports des associés entre eux.

⇨ Sociétés ayant pour but de permettre à leurs membres de réaliser une économie : la
contribution aux pertes prend forme d’une cotisation versée régulièrement par les
associés afin de couvrir les frais de fonctionnement.

Exemple : la SCM (société civile de moyen) on met les moyens en commun dans le
but de payer les charges, car ça coute moins cher. On ventile les dépenses pour
permettre de réaliser des économies. Chaque mois, contribution versé par les membres
du SCM.

⇨Sociétés ayant pour but la réalisation et le partage de bénéfices :


- Si les capitaux propres ne deviennent pas < à la moitié du capital social, la société va
poursuivre son exploitation sans qu’en principe les associés soient obligés de prendre
en charge directement la perte => traitement comptable : soit la perte sera imputée sur
les réserves (càd sur les bénéfices d’exercices antérieurs) soit elle sera reportée à
nouveau (càd sur les bénéfices futurs).

- Si les capitaux propres deviennent < à la moitié du capital social, les dirigeants
doivent convoquer l’AGE pour décider s’il y a lieu de dissoudre par anticipation la
société. Si la dissolution est écartée, la société est tenue, au plus tard à la clôture du
2ème exercice suivant celui au cours duquel la perte est intervenue :
o Soit de reconstituer ses capitaux propres à concurrence d’une valeur au moins
égale à la moitié de son capital social.
o Soit de réduire son capital d’un montant au moins égal à celui des pertes qui
n’ont pas pu être imputées sur les réserves.

3. L’affectio societatis

Condition nécessaire particulière du contrat de société

C’est la volonté de collaborer, l’affectio-societatis suppose que les associés collaborent


de façon effective à l’exploitation dans un intérêt commun et sur un pied d’égalité, chacun
participant aux bénéfices comme aux pertes (Cass, com, 3 juin 1986)

Cet affectio societatis, il est très important dans les petites sociétés, l’entente entre les
associés est très importante pour fonctionner. Il l’est beaucoup moins dans les grandes
structures.
Dans les sociétés à associés unique on en parle pas, ex : il faut être d’accord avec
quelqu’un.
Cet affectio societatis on va le retrouver en jurisprudence lorsque l’on parlera de la fictivité
d’une société. On dira qu’une société est fictive en l’absence d’affectio societatis.

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