Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ISGP - Programme de Rémunération
ISGP - Programme de Rémunération
RESSOURCES HUMAINES
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 2
PROGRAMME
1ère Journée :
11 – 1ère séquence :
- Objectifs de l’enseignement
- Présentation de l’enseignant et de son expérience
- Présentation des participants et de leurs rapports avec la GRH
- Méthode pédagogique préconisée
- Présentation du déroulement des différentes séquences
- L’entreprise en question.
12 – 2ème séquence :
- Fondements de la rémunération
- Histoire des rémunérations
- Rétrospective sur l’évolution des systèmes de rémunération en Algérie.
13 – 3ème séquence :
- Fondements juridiques actuels des rémunérations
- le cadre conventionnel
- caractéristiques générales des politiques et systèmes de rémunération
- structure type d’un système de rémunération.
2ème journée :
22 - 5ème séquence :
Les différentes méthodes de classification
Positionnement relatif des emplois
23 - 6ème séquence :
Job évaluation
la MNUC
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 3
3ème journée :
31 - 7ème séquence :
32 - 8ème séquence :
42 – 11ème séquence :
La formule des Bedeaux ou BTE
Les formes de rémunération du rendement
collectives : tâche – tâche ordonnancée – équipes
autonomes – budget – communautés de travail –
société ouvrières de placement – salaire
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 4
5ème journée :
51 – 13ème séquence :
les systèmes de rémunération des fonctionnaires et agents
publics
I - OBJECTIFS RECHERCHES
I- De l’importance de la question des rémunérations dans le management des Ressources
humaines : les rémunérations sont et resteront toujours au centre de la négociation
collective,
II- Comment à travers un cycle de cinq jours faire toucher du doigt la réalité et toute la
complexité de cette question en essayant de paraître aussi pratique et opérationnel que
possible ?
IV- Les participants et leurs rapports avec la GRH et plus particulièrement les salaires :
comment à partir d’une présentation des centres d’intérêt individuels adapter l’intervention
pour la rendre la plus attractive et la plus utile et pratique possible ?
II - FONDEMENTS DE LA REMUNERATION
I – La notion de salaire
11 - Définition du concept
PRODUIT SOCIAL
Fonds de Fonds
Consommation d’accumulation
I II III
Une politique nationale des revenus telle que nous l’avons vécu au cours des dernières
années est étroitement liée à l’option économique du pays – à l’importance de son rôle
économique.
- pays à économie de marché : la politique des revenus est essentiellement
dérivée de la négociation collective L’Etat veillant au respect des minima.
A – Dans le Monde
Période du libéralisme total : intervention très rare du pouvoir : salaire fixé à la suite d’une
discussion libre entre le travailleur et l’employeur.
1848 : Décret publié en France considéré comme la première intervention de l’Etat dans le
domaine des salaires : « prohibition du marchandage par le moyen d’une interdiction de la
sous-traitance de la main d’œuvre – éviter une double exploitation de la main d’œuvre : par
celui qui la loue et par celui qui l’emploie.
Vers 1900 on retrouve, une nouvelle fois en France la première règle imposée par
l’Etat lorsqu’il passe un contrat avec un entrepreneur privé : clause garantissant un «
salaire normal » ou « un salaire égal au taux moyen accordé dans la localité ».
C’est également vers 1900 que l’on situe les premières mesures de réglementation des
salaires minima – Elles apparaissent en Nouvelle Zélande et en Australie : dans le cadre
d’une procédure de règlement de conflits collectifs de travail la juridiction d’arbitrage a eus
le pouvoir ce « fixer des seuils minima de salaires obligatoires pour tous les travailleurs dans
une même circonscription » ; cette pratique s’est vite généralisée par la suite.
En 1909 la Grande Bretagne s’inspire de l’expérience australienne pour tenter de réduire, par
une loi les risques d’exploitation excessifs de la main d’œuvre dans le cadre du « sweating
system » forme de travail à la tâche largement utilisé dans l’industrie textile.
C’est en 1915 que la France adopte, à son tour une loi sur le salaire minimum des travailleurs
à domicile, notamment de la branche textile dans laquelle le sweating system précité était
largement appliqué.
Aux USA les premières mesures de protection ont concerné les femmes et les enfants par la
fixation de seuils minima de salaires.
Dans les pays en développement ont situe les premières interventions à Ceylan ( actuel Sri
Lanka) qui prend la décision, sous la pression de l’Inde, pour protéger la main d’œuvre
essentiellement indienne, des plantations de thé.
En Afrique la première mesure se situe au Congo, alors sous domination Belge en 1922.
L’une des premières constitutions à reconnaître et inscrire la protection des travailleurs dans
un texte fondamental est celle du Mexique de 1917 sous la coupe d’Emiliano Zapata qui
après avoir déposé Porfirio Diaz soutien l’insertion d’une article rédigé comme suit :
« Le salaire minimum dont devra jouir le travailleur sera celui que, d’après les
conditions de chaque région, l’on considérera comme suffisant pour satisfaire les
besoins normaux de la vie de l’ouvrier, son éducation et ses plaisirs honnêtes, cela
en le considérant comme chef de famille… »
Ce n’est qu’après la deuxième guerre mondiale que la fixation par l’Etat des salaires minima
prend de l’importance et touche tous les pays.
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 9
B – En Algérie :
SOMMAIRE
1 – Présentation
2 – La période post indépendance
3 – La mise en place de l’outil industriel
4 – La période de la gestion
5 – Le Statut Général du travailleur
6 – La libération de l’économie et du droit social
1 - Présentation
la situation actuelle dans laquelle les systèmes évoluent avec les lenteurs et les précautions
qu’inspirent l’expérience nationale confrontée à la complexité des nombreux référentiels
internationaux.
L’ère dirigiste de l’Etat providence aussi généreuse que peu exigeante s’est bel et bien
terminée dans la douleur des recompositions et compressions d’effectifs ; la nouvelle
législation du travail couplée à un filet de protection sociale très coûteux auraient du permettre
toutes les audaces ; les résultats de ces changements voulus drastiques restent cependant très
nettement en deçà des attentes ; l’esprit d’initiative et de créativité des gestionnaires s’est
heurté à un environnement relativement hostile dans lequel le poids des autorités reste
prépondérant , la pression syndicale gênante, la progression du chômage et de la pauvreté
contraignants et les incertitudes encore trop nombreuses ; il est donc moins question,
aujourd’hui, de maîtrise technique de systèmes plus efficients que de prospective suffisamment
claire pour engager le renouveau.
La période qui a marqué le retour vers l’indépendance s’est caractérisée par l’abandon ,
par la puissance coloniale , des outils , instruments et moyens de gestion aux mains de
nouveaux propriétaires très peu préparés à de telles responsabilités et qui , à l’évidence ,
allaient chercher à les préserver d’abord et à les utiliser ensuite en compensant leur indigence
technique par l’union ou la coopération technique.
Au cours de cette période , faute de solution de rechange immédiate , la législation
antérieure a été reconduite ce qui revenait à légaliser tous les systèmes en place.
Les systèmes de gestion ont donc continué à régir les différentes situations de travail avec
plus ou moins de bonheur ; certains systèmes se sont simplifié au point de perdre toute
rationalité ; d’autres se sont maintenus à des niveaux de complexité et d’efficacité
remarquables qui ont, par la suite, inspiré bien des réformes.
Cette phase de l’évolution économique peut être considérée , du point de vue des
systèmes de management , comme la plus riche ; elle aura marqué la gestion des ressources
humaines à laquelle ce foisonnement de systèmes, même insuffisamment maîtrisés parce que
d’importance secondaire au regard des problèmes techniques de production, indiquait toute
l’étendue des possibilités et des marges de progrès.
Le Ministère de l’Industrie , conscient de l’existence de cette richesse mal exploitée a
orienté les entreprises sous sa tutelle vers une unification de la gestion de leurs différentes
composantes avant de leur soumettre un statut type de référence pour orienter leurs choix et
négocier des formules plus universelles avec leurs partenaires sociaux.
Cette étape préfigure l’ère de la gestion qui va succéder à l’ère de l ‘investissement au
cours de la décennie 1980.
4 – L’ère de la « gestion ».
Un Statut Général du Travailleur à été mis en chantier sur ces bases et , pour préparer
son avènement , une série de mesures dites « transitoires » ont été décidées. Elles ont
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 14
commencé d’abord par ôter tout pouvoir en matière salariale aux partenaires sociaux et même
aux tutelles en le réservant strictement au « gouvernement ».
Elles ont ensuite tenté de procéder à un assainissement de l’important spectre de
primes et indemnités servies à travers les secteurs avant de procéder , par le moyens
d’augmentations sélectives et progressives des salaires au nivellement des situations existantes .
L’objectif était de parvenir , au moment de l’application du statut général du travailleur ,
à une base assez homogène qui pouvait recevoir plus aisément le système quant à lui uniforme
de gestion de la relation de travail qui se profilait à travers les différents textes d’application en
cours d’élaboration.
Les spécificités des différents secteurs , le niveau de leur gestion et les avancées
souvent remarquables réalisées dans certaines activités se sont fondues dans ce moule qui n’a
pas épargné l’administration publique. L’aisance financière à permis dans le même temps de
porter les salaires minima à des niveaux plus importants qui devaient préserver et même
améliorer le pouvoir d’achat des salaires ; il est évident , dans cette logique institutionnelle ,
que les capacités financières et les moyens détenus par les entreprises n’ont pas été prises en
compte ; bénéficiaires ou très largement déficitaires , toutes les entités ont appliqué d’autorité
ces mesures , le trésor public pourvoyant , le cas échéant, aux besoins financiers des différentes
organisations.
Au cours de cette période, le gestionnaire des ressources humaines dont le profil avait
commencé à se préciser , s’est retrouvé placé dans la position d’un exécutant discipliné et
passif des décisions centrales , situation à laquelle le SGT n’allait pas mettre un terme.
C’est dans une situation « assainie » selon l’expression officielle , que le Statut
Général du travailleur , promulgué en 1978 , a commencé à connaître un début d’application ..
Ce texte , assez rationnel dans ses principes , appelé à promouvoir une gestion des
ressources humaines aussi équitable qu’efficiente , a été mis en œuvre au moyens de textes
d’application qui, par facilité sans doute , ont favorisé l’uniformisation des situations au
détriment de la diversification réclamée par la nature très particulière de certaines activités au
nombre desquelles la « Fonction Publique » paraissait la plus concernée.
Le SGT à imposé un système de classification des postes de travail dérivé de
l’application d’une méthode de classification unique ; il a appliqué les résultats de cette
méthode sur une grille des salaires unique n’épargnant que l’encadrement supérieur ; le
système indemnitaire était composé d’une quinzaine d’éléments valables pour tous les
secteurs ; l’évolution des salaires et l’actualisation du niveau des primes et indemnités restait
une prérogative du gouvernement qui excluait tout recours à la négociation collective ou toute
prise en compte des résultats des organisations.
Les secteurs qui avaient pu jusque là éviter certaines indemnités et primes considérées
comme des compléments de salaire sans effets ( panier , transport , nuisances ,service
permanent…) ont du rejoindre la norme nationale en grevant d’autant leurs charges.
Cette situation décrite sous forme caricaturale dans les développements précédents a
consisté à imposer un même costume à toutes les tailles , ce qui , à l’évidence allait conduire
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 15
vers des difficultés de locomotion gênantes et en tous cas inadaptées au soucis de produire
plus , mieux et à moindre coût.
Ce système , décrié par les gestionnaires et de plus en plus par les partenaires sociaux
soucieux de préserver l’avenir de leur entité et les revenus tirés du travail , a très vite montré les
limites de ses capacités de mobilisation et de rationalisation.
Les difficultés économiques nées des conséquences du deuxième choc pétrolier qui s’est ,
cette fois-ci, conclu au détriment des pays producteurs à brouillé toute la perspective en
remettant l’entreprise face à ses responsabilités . L’Etat n’étant plus suffisamment pourvu de
moyens pour assumer la charge d’entités déstructurées et incapables le plus souvent d’assumer
leurs charges, était contraint a un retrait progressif de la sphère économique.
Cette nécessité survient au moment ou , après l’arrêt des investissements au début des
années 80 , les créations d’emploi de plus en plus rares ont provoqué un chômage important et
des besoins sociaux qui ont fini par s’exprimer brutalement dans la rue ,en 1988 . La
conscience de dérives incontrôlées qui ont contrarié tous les perspectives de développement
ayant jusque là contenu la contestation, populaire a provoqué la crise la plus grave qu’ai connu
le pays , crise qui à transformé, dans la douleur , tout le paysage économique et politique.
La réglementation du travail s’est adaptée pour permettre aux systèmes propres à chaque
entité de trouver leur propre équilibre sans influences extérieures ; la loi 90.11 sur la relation de
travail qui met un terme aux règles découlant du SGT est venue libérer les initiatives en ouvrant
au gestionnaire toutes les approches et en réintégrant les partenaires sociaux dans leurs
pouvoirs de décideurs en matière d’évolution des salaires et de formes d’engagement,
notamment. Cette liberté était cependant assortie de limites légales ayant pour soucis de
favoriser la protection des travailleurs et de leurs revenus :
la fixation du Salaire National Minimum Garanti devait représenter la seule
intervention directe des pouvoirs publics dans la gestion des rémunérations.
succombé à la tentation de négocier avec les fédérations syndicales de leur secteur d’activité et
de retenir des règles valables pour toutes les entreprises au détriment de la liberté d’action que
leur concédait la nouvelle réglementation.
Les gestionnaires eux – mêmes , longtemps cantonné dans le rôle de relais des décisions
des pouvoirs publics n’ont pas osé exploiter les possibilités offertes par la loi craignant encore
les effets de mouvements sociaux qui , avec le droit de grève recouvré , s’exprimaient de plus
en plus fréquemment.
La majorité des autres opérateurs économiques sont maintenus dans une incertitude
coûteuse qui , en raison de la situation sécuritaire , des priorités , de la nécessité du maintien
d’un climat social propice aux réformes , du peu de moyens dégagés par les pouvoirs publics et
des premiers effets de la mondialisation hésitent encore sur la nature des mutations à
entreprendre.
Cette conclusion devient évidente lorsque l’on s’intéresse champ embrassé jusqu’à
présent par la négociation collective. On constate que très peu d’entreprises ont pris leurs
distances vis à vis du SGT qui continue à régir de nombreuses situations devenues
conventionnelles.
La forme des grilles de salaire reste très proche du modèle précédent malgré des ouvertures
d’éventail plus importantes ou des plages d’évolution horizontales plus spacieuses . Le nombre
de situations salariales possibles qui a culminé à 78 ,hors encadrement supérieur, avec le SGT ,
a en règle général été revu à la baisse .
La grille des salaires qui auraient pu s’adapter aux différents groupes de familles
professionnelles est restée unique pour toute l’entreprise en n’excluant, pour respecter la
tradition, que les cadres supérieurs et depuis quelques années les « cadres dirigeants » dont le
sort est désormais lié aux engagements de production conclu sous le regard attentif du Holding
concerné.
exploitée ; au contraire , les niveaux de salaires ont été adaptés pour tenir compte des
revalorisations du seuil minimum garanti et souvent du coût de la vie qui a connu une hausse
très brutale au lendemain de l’abandon du soutien des prix des denrées de premières nécessité.
La position du gestionnaire tient à une autre explication plus technique qui veut qu’une
grille des salaires naisse d’un certain nombre de choix ayant trait :
- au mode d’organisation du travail et de la technologie utilisés ,
- à la faculté d’assumer une analyse des postes de travail complexe , exigeante en
moyens humains et dont la tradition , si elle a existé, n’a pas survécu au SGT qui a
offert un positionnement unique demeurant la seule référence.
le système indemnitaire n’a pas non plus accusé de changements importants en ce sens que la
plupart des indemnités ayant obtenu le statut de « droit acquis » ont continué à compenser les
contraintes et les frais engendrés par l’activité professionnelle ; rares ont été , dans ce domaine
les changements marquants.
La participation aux résultats complets continue à servir les seuls collectifs qui exercent
au sein des rares unités épargnées par les difficultés économiques de la conjoncture.
Des progrès très importants restent à faire pour améliorer le nombre des organisations
en mesure de vanter la qualité de résultats dépendant de façon évidente d’une mobilisation
effective des collectifs.
L’itinéraire très superficiel que nous venons d’accomplir à travers l’histoire récente des
ressources humaines pour parvenir à cette conclusion n’a pas la prétention de poser des
questions très techniques ou de fournir des formules destinées à résoudre les problèmes de
l’heure ;il a une ambition plus mesurée, celle de tenter d’expliquer pourquoi il est plus que
nécessaire, aujourd’hui, de remettre les ressources humaines au premier plan des
préoccupations, de parler de méthodes et de normes de gestion et de promouvoir l’idée que sans
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 18
M. BELAIDI ,Consultant - Séminaire ALGRH - Hôtel El Aurassi –Alger – 18/19 Septembre 1999.
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 19
VI – FONDEMENTS JURIDIQUES
ACTUELS DES REMUNERATIONS
- Classification professionnelle,
- Normes de travail,
- horaires et répartition du temps de travail,
- Salaires de base minimum
- Indemnités liées à l’ancienneté, les heures
supplémentaires, les conditions de travail, l’indemnité
de zone,
- Primes liées à la productivité et aux résultats du travail,
- Formes de rémunération au rendement,
- Remboursements de frais.
Comment élaborer une politique d’entreprise des rémunérations sur ces bases ?
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 21
Ces objectifs majeurs ne peuvent être atteints qu’à travers un système de rémunération
qui réunit trois vertus :
Etre adapté aux caractéristiques de l’entreprise,
Etre intégré aux grands objectifs de l’entreprise,
Etre compris et accepté par les travailleurs.
Le système doit être conçu pour récompenser le travail accompli – il doit être
compatible avec les valeurs et attitudes de la main d’œuvre et tenir compte des contraintes
économiques et techniques aux quelles se trouve confrontée l’entreprise ; il doit être en harmonie
avec la stratégie, l’organisation, les tâches de travail, les procédures de contrôle et le processus
de décision.
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 22
Il faut reconnaître dés l’abord qu’il n’y a pas de règles empiriques destinées à orienter, à
coup sûr le chois des partenaires ; la difficulté naît de l’existence de nombreux facteurs exogènes
qui peuvent influer très fortement sur le modèle de rémunération :
Le marché du produit,
Le marché de l’emploi,
Le contexte socio-économique,
Le process de production,
La santé économique,
Les rapports avec les « tutelles »,
Les perspectives de développement.
Quels que soient les contours du système mis en place, une règle incontournable commande
d’éviter la rigidité et de faciliter, par une souplesse bien comprise, l’adaptation aux changements
induits par des facteurs aussi bien internes qu’externes :
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 23
Ne prendre aucune initiative, attendre les revendications et traiter chacune d’elles séparément
en veillant à en limiter au maximum les effets.
Calquer les mesures à prendre sur ce qui se fait dans des entreprises pilotes dans la
profession, le secteur, l’activité – c’est une situation très courante qui apparaît aussi comme
une politique dans la mesure ou elle implique un suivi précis de ce qui se produit dans
l’environnement spécialisé.
Concevoir une solution d’ensemble la plus complète possible en tenant compte de tous les
éléments économiques, sociologiques et autres qui influent sur les rémunérations ; c’est une
politique rationaliste qui n’est pas très aisée à organiser et à gérer notamment en période de
troubles dans les relations sociales.
Rechercher une solution équilibrée réglant certains problèmes, en étudiant d’autres et en
laissant leur solution en suspend, habileté qui peut devenir un reproche.
Les deux premières attitudes sont les plus courantes ; la troisième, encore très rare,
apparaît compliquée ; c’est évidemment celle-là qu’il convient de recommander en ce qu’elle
permet à l’entreprise de rechercher le système propre, accepté, compris , équitable et
stimulant donc apte à accompagner l‘entreprise dans son développement.
Une telle démarche doit tenir compte cependant :
De toute la difficulté de concilier les points de vue des travailleurs et
de la direction et de parvenir à le concrétiser dans une convention,
De l’évolution économique de l’entreprise,
De l’intégration de tous les éléments de rémunération dans un
document contractuel exhaustif et homogène mis à la portée de chaque
salarié.
Légaux COMPLEMENTS
DE
SALAIRE
Conventionnels
PARTIE
Unilatéraux
Compléments
Qualification SALAIRE
DE
BASE
OU
SALAIRE
Salaire RELATIF
Minimum
d’Activité
GARANTIE
Salaire
National
Minimum
Garanti
2 – Compléments de salaire :
- Eléments de rémunération légaux , contractuels ou unilatéraux, non liés aux résultats
du travail, commandés soit par des sujétions, des besoins ou des frais,
- Ils peuvent être attachés à la personne, au poste de travail ou au lieu de travail,
- Ils ne sont pas toujours garantis sachant qu’ils peuvent disparaître
( amélioration des conditions et situations de travail par exemple)
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 25
Généralités
La qualification découle de la classification qui est une matière fondamentale en
ce sens qu’elle est à la base de la détermination des salaires – toute hiérarchie pour être reconnue
ou tout au moins admise doit être justifiée – La qualification d’un travailleur va découler
naturellement, d’abord de la classification de l’emploi qu’il occupe.
La classification d’un emploi concerne, en principe, un emploi réel , un poste de travail,
voire une fonction.
Comme il n’est pas possible de réaliser l’évaluation de tous les emplois réels, trop
nombreux, il faut seulement évaluer des emplois repère / représentatifs, qui sont des emplois
réels auxquels ont peut assimiler d’autres emplois réels.
L’emploi réel est un fait évolutif et non figé – l’emploi type est souvent théorique en ce
sens qu‘aucun emploi réel ne lui correspond exactement ; l’emploi repère est un emploi réel qui
joue le rôle de l’emploi type auxquels vont s’identifier d’autres emplois réels.
LA QUALIFICATION :
« L’objectif de la plupart des systèmes d’évaluation est d’établir sur une base logique, acceptée
d’un commun accord, la valeur des différentes tâches dans un établissement. L’évaluation des
tâches facilite l’établissement et le maintien d’un rapport équitable entre les taux de salaire fixés
pour des tâches différentes.
Le principe sur lequel reposent tous les systèmes d’évaluation des tâches consiste à
décrire toutes les tâches effectuées dans une entreprise et à déterminer leur valeur en fonction
d’un certain nombre de facteurs dont l’importance est relative d’une tâche à l’autre ».
(Bureau International du Travail).
Job évaluation,
Lecture directe
Méthodes dites du filtrage.
Avant de passer en revue ces différentes manières d’aborder toute la complexité des
postes de travail, il convient pour bien saisir leur intérêt de rappeler le cheminement qui a
conduit à ces résultats.
L’OPERATION DE QUALIFICATION
Jean Daniel Reynaud (1) dans ses recherches à travers l’histoire de l’emploi à aboutit à
définir la notion de qualification comme « régulation conjointe, c’est à dire collective et
négociée d’un marché interne du travail », régulation liée au processus d’organisation de la
production.
L’élaboration d’une échelle des salaires reposant sur une opération effective de
qualification constitue un préalable à la gestion des rémunérations ; elle implique la mise en
place , dans l’entreprise d’une échelonnement satisfaisant des postes les uns par rapport aux
autres et d’un barème correspondant des rémunérations .
Qualification
3 - Classification des postes
Description des postes : Liste des tâches, missions responsabilités et relations pour le
poste
Evaluation de poste : Etablissement d’un classement relatif d’un poste par rapport aux autres
postes ; il s’agit de déterminer l’importance relative du poste dans la structure, en fonction de la
part de sa contribution dans l’atteinte des objectifs de l’organisation.
La qualification est donc une opération dont le but est d’évaluer l’importance
respective des différents postes ; l’opération s’achève lorsque chaque poste
a un coefficient sur lequel repose la détermination de la rémunération .
J.D.REYNAUD« qualification et marché du travail » 1987
En règle générale on parle d’analyse des tâches lorsque l’on décrit dans une optique
d’organisation ; on parle de description des emplois lorsque l’on intervient dans une optique
d’évaluation. - Les deux perspectives sont rigoureusement différentes : la travail d’un
évaluateur consiste à dire quelle est la valeur d’un ensemble – l’analyste / organisateur va se
prononcer sur l’efficacité de la composition de l’ensemble d’actions en vue de l’améliorer.
Les deux approches peuvent se retrouver sachant que le travail de description peut
servir de base à un travail ultérieur d’organisation à condition que la fiche utilisée comme
support soit suffisamment exhaustive.
Objet de la description :
Quelle que soit la taille de l’entreprise, il n’est jamais possible de décrire tous les
emplois réels recensés. Il convient donc d’établir une liste des emplois réels et à partir de là, par
tamisages successifs, par élimination des emplois qui se ressemblent, de retenir la liste des
emplois réels à décrire.
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 29
La fiche de description :
Que la fiche de description fournisse plus d’indications que nécessaire ne nuit pas ; les
opérations de description sont assez rares pour que l’entreprise ne profite pas de cette occasion
pour recueillir le maximum d’informations utiles à l’organisation, la gestion des carrières…
Il apparaît nécessaire de choisir dans la hiérarchie des emplois et fonctions les personnes
qui maîtrisent le mieux le détail des activités ( maîtrise et cadres) et d’organiser à leur attention
une action de formation pour bien expliquer les objectifs de l’opération et détailler le contenu
de chaque partie de ma fiche de description ; ce n’est que de cette manière que l’on préservera
le minimum d’homogénéité et de précision opérationnelles pour l’évaluation.
Il ne faut jamais concéder l’acte de description au tenant du poste lui même.
Ce travail qui peut être présenté comme technique ne devrait pas faire intervenir de
partenaires sociaux pour éviter le subjectivisme lié à leur intérêt pour l’amélioration des
situations salariales des travailleurs.
Exemple de fiche de description directive et complète mise au point pour les besoins
d’application d’une méthode analytique par point d’une entreprise publique nationale soucieuse
de revoir aussi bien sa nomenclature des emplois que sons système salarial.
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 30
Situation du poste :
- Entreprise : ................................................................
- Unité : .......................................................................
- Secteur : ....................................................................
- Structure : .................................................................
- Filière : .....................................................................
- Sous-filière : .............................................................
Auteur de la description :
...........................................................................................
Qualité : ............................................................................
Appellation Conventionnelle :
Autres appellations :
Définition
(tâches principales)
(Schéma )
6 – Croquis du poste
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 32
8 – Informations :
82 – Informations générées
9 – Communications / Relations
91 – Internes :
92 - Externes
a. Quantitatives :
b. Temps :
*
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 33
a – Choix de la production
11- Qualification :
14 – Responsabilité :
a – Sur le produit :
b – Sur l'outillage :
d – Délais de détection :
16 – Responsabilité hiérarchique :
16- 2- Domaine de compétence : (entreprise, usine, atelier, structure, service, équipe ...)
17 – Effort Physique :
a- Dominante de l'activité :
b- Posture de travail :
f – Exigences physiques :
18 – Effort neuropsychique :
b – Lumière :
Origine (naturelle, artificielle..)
Intensité :
C – Vibrations :
Origine :
Importance :
Saisonnalité, cycle :
e – Pression :
Nature et origine :
Gène causée :
f – Rayonnements ionisants :
Origine :
Importance :
Gène induite :
Origine :
Importance :
répugnante ..)
i – Intempéries :
21 – Contraintes particulières :
23- 2- Qualification :
b – Formation technique :
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 38
c – Formation professionnelle :
e – Ancienneté :
Globale :
Au poste :
Dans la filière :
Hors filière :
g – Evolution de carrière : (citer les quatre derniers postes occupés en les situant
géographiquement, dans l'entreprise et dans la hiérarchie)
j – Dons / Technicité / Habilité notables (arts, sport, culture, autre .. les citer)
m – Pays visités :
Rémunération perçue
Classement :
catégorie / série :
Salaire de base :
Indemnité perçues : (nature, taux et montant mensuel)
1 -
2 -
3 -
4 -
….
Primes diverses:(nature, taux et montant moyen)
1 -
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 39
2 -
3 -
4 -
..
Salaire brut mensuel moyen :
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
La question à résoudre dés l’abord est celle du choix d’une méthode d’évaluation appropriée au
contexte de la gestion des ressources humaines dans l’entreprise. Ce choix n’est jamais neutre ; il
exprime toujours une volonté politique.
les critères les plus utilisés pour justifier le choix de la méthode sont :
Précision : capacité de différencier le niveau des postes sur une échelle assez précise,
Le rangement des emplois les uns par rapport aux autres ( par ordre croissant ou décroissant) va
permettre d’obtenir une liste hiérarchique des emplois. Ce résultat implique la comparaison d’un grand
nombre de postes et fait par conséquent intervenir un grand nombre de membres de la hiérarchie.
Certaines procédures plus élaborées qu’un rangement pur et simple peuvent être utilisées :
- interclassement par rapport à trois à cinq emplois repères dans chaque groupe
homogène,
- comparaison par paire
- construction d’une échelle d’estimation « poste à poste »
Cette méthode de positionnement relatif donne, avec le choix des emplois repères une ébauche
de catégories.
Il existe des méthodes globales de classification qui partent de catégories préalablement définies
dans lesquelles les emplois peuvent être classés : C’est une telle méthode qui a été utilisée en France au
plan national par les « arrêtés PARODI », en 1945 pour les travaux manuels.
Les évaluateurs disposent d’un cadre pré défini qui leur permet de comparer non seulement les
emplois entre eux, mais aussi les exigences de chaque emploi avec celles qui caractérisent les catégories
et de se former, de la sorte, une opinion plus rationalisée sur la valeur propre à chaque emploi examiné.
Cette méthode a connu un franc succès après 1945 en France jusqu’aux années 1965 – 1970. En
Algérie ou elle a été mise en œuvre avec le code du travail d’outremer en 1952 elle a souvent constitué
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 41
l’unique cadre de référence jusqu‘au SGT. Elle a connu quelques applications particularisée notamment
dans le secteur industriel où le statut type de 1975 avait normalisé et généralisé à toutes les entreprises
cette démarche de rangement global.
Des catégories au nombre de 18 sont proposées avec des niveaux d’accès différenciés et une
appréciation générale du niveau de complexité des taches de travail / postes de travail qui pouvaient y
figurer. Ce canevas de référence était confié à des commissions de classification chargées, à partir de la
description des postes de classer ceux –ci dans les différents niveaux qui correspondaient en fait à des
catégories salariales.
On obtenait ainsi une hiérarchisation raisonnée des postes de travail insérés ainsi directement
dans la grille des salaires.
A coté de la méthode de comparaison globale il y a une variante qui propose une classification à
travers une comparaison des facteurs.
Dans cette formule la commission d’évaluation passe en revue les postes et les analyse / évalue
critère par critère.
Il leur faut évidemment, préalablement à toute évaluation, arrêter le nombre et la nature des
critères qui vont être utilisés :
Pour chaque critère il va être défini un certain nombre de degrés, 4 par exemple. Il va s’agir dés
lors d’évaluer pour chaque poste le degré de chacun des critères.
Cette opération se réalise par une comparaison entre les différents postes qui sont étudiés critère par
critère :
Formation 1 2 2 4
Expérience 1 2 3 2
Responsabilité 1 4 4 3
Efforts 3 1 2 1
Total : 6 9 11 10
L’ordre global des postes obtenu par simple addition du nombre de points obtenus peut paraître
comme relativement raisonnable et acceptable :
Les résultats de ce type de méthode reste cependant assez contestable car il ne rend pas toujours
compte des postes dans toute leur diversité et complexité ; pour corriger les premières approximations
obtenue avec la méthode par comparaison des facteurs on pondère les différents critères : on affecte des
poids différents aux critères pour bien marquer ce qui est important pour l’entreprise ou pour certains
postes :
- le critère formation est considéré comme le plus discriminant dans la fonction publique qui a
toujours bâtit ses hiérarchies sur cette base ; ce critère va peser plus lourd dans la méthode
utilisée.
- En outre le poids du même critère est très souvent différent d’un poste à un
autre : les efforts physiques constituent le critère essentiel du
manutentionnaire ; il est normal qu’il puisse compter plus lourd dans
l’évaluation de ce poste.
-
Ces complications et le pragmatisme qui prévaut à chaque fois dans la recherche de l’équilibre
inter critère idoine donne peu e crédit à ce genre de recherche.
La méthode de positionnement relatif ( par comparaison des facteurs ou rangement globale) a été
abandonnée depuis un certain nombre d’années parce que jugée « pas assez scientifique » , manquant
toujours de justification apparente. C’est donc pour des raisons plus psychologiques que techniques
qu’elle est moins utilisée actuellement.
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 43
« La pratique m’a renforcé dans mon scepticisme quant aux méthodes dites scientifiques
d’évaluation.
Quand on parle de méthodes scientifiques, on sous entend qu’il existe une réalité objective
quelque part et qu’il faut se donner des instruments de mesure pour bien la cerner.
On admet volontiers en matière d’emplois que cette réalité est complexe, faite de variables
nombreuses qui se superposent et interférent et que l’instrument de mesure doit donc être
particulièrement subtil, d’où des subtilités méthodologiques et des raffinements…
Je pense que ce n’est pas du tout cela ! je pense qu’une opération d’évaluation consiste à
prendre une série de décisions parfaitement arbitraires. Donc on fait ce que l’on, veut …à conditions
de ne pas vouloir n’importe quoi…
On fait ce que l’on veut en se fixant deux limites : la première c’est d’obtenir parmi le
personnel concerné le plus large consensus possible, la deuxième c’est de ne pas trop s’écarter du
marché.. »
Xavier Bessing - 1976.
Cette méthode est née pour contourner certaines difficultés née de la conception , la négociation
et l’application de la méthode analytique par points.
Pour éviter la multiplicité des critères , ils sont réduits, dans cette démarche à 4.
Pour éviter la discussion sur le poids respectif des critères ( pondération) il est établi un cadre
très strict auquel il n’est pas possible de déroger : deux grilles :
- une grille principale libellée en points
- une grille secondaire exprimée en pourcentage.
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 44
- 2 des 4 critères sont considéré comme des critères principaux – ils utilisent la
première grille
- Les 2 autres critères sont considérés comme complémentaires et utilisent la
seconde grille.
Exemple de grille principale :
a b c d a b c d -------- a b c d
1 750 825 900 975 775 850 925 1000 875 950 1025 1100
A 2 775 850 925 1000 800 875 950 1025 900 975 1050 1125
3 775 875 950 1025 825 900 975 1050 925 1000 1075 1150
4 800 900 975 1050 850 925 1000 1075 950 1025 1100 1175
1
2
B 3 4
1 1000 1075 1150 1225
2 1025 1100 1175 1250
F 3 1050 1125 1200 1275
4 1075 1150 1225 1300
A B C D E F
b 70% 100%
a 80% 105%
b 85% 110%
a 100% 130%
b 105% 140%
Méthode très répandue aux USA où elle s ‘applique essentiellement aux cadres.
Avantages : - cadre de travail bien tracé
- suppression des calculs multiples : 3 opérations seulement
- nombre de points lus sur la première grille (premier critère) X % seconde
grille (second critère)
- nombre de points première grille (second critère) X par le % lu sur la
seconde grille ‘4ème critère).
- Addition de ces deux nombres de points.
Difficultés : Construction de la grille assez ardue,
Choix des critères appropriés et de leurs éléments à faire admettre par les différents
interlocuteurs dans l’entreprise.
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 45
Dans cette méthode il y a passage direct à la classification sans qu’il y ait à proprement parler
une évaluation. Chaque critère comporte des degrés et chacun de ces degrés constitue un obstacle à
franchir- si cet obstacle est franchi parce que le poste répond à la définition du degré, le niveau ou
l’échelon est directement attribué.
L’application de la méthode aboutit à ce que chaque emploi réel est positionné à un niveau et à
un échelon parce qu’il répond à des exigences formulées.
Le positionnement des emplois s’effectue en deux temps :
- attribution du niveau selon le degré reconnu dans chacun des critères
- attribution ensuite de l’échelon à l’intérieur du niveau selon la même règle de
reconnaissance.
Exemple :
X
IV
III X X X X
II
Poste de niveau III puisqu’il obtient pour 3 critères sur 4 le niveau III.
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 46
1 – Présentation
11- Situation générale
12- Le S G T
2 – La Méthode Nationale Unique de Classification
3 – La hiérarchisation des postes et des rémunérations
4 – Effets induits
41- Effets positifs
42- Aspects négatifs
5 - Conclusions
1 - Présentation:
- La fin des années 1970 et le début des années 1980 correspondent , en Algérie à
une période de relative abondance et d’optimisme :
- le potentiel industriel financé par les revenus tirés des hydrocarbures et un fort
endettement international arrive à la phase d’exploitation ; les investissements
connaissent une lente régression ; le taux d’accumulation qui est proche de 40
% en 1979 va être réduit à moins de 34 % en 1984 .
- le taux de croissance de la PIB est de 7,2% en moyenne au cours de la période ;
- les revenus salariaux occupent une part de plus de 60 % dans le revenu national ;
- Il se crée pendant cette période plus de 100.000 emplois en moyenne par an,
- Le taux de chômage atteint un de ses taux les plus bas 17 % en 1982 ( taux
historiquement le plus bas 16,5 % en 1985)
- le service de la dette est déjà de 39 % en 1979 ;
- Le prix des hydrocarbures augmente et assure une aisance financière qui permet
tous les excès et cache de nombreux déséquilibres.
- la préoccupation de mieux gérer le potentiel installé se fait de plus en plus
insistante et provoque une restructuration organique et financière des entreprises
publiques qui sont divisées en de nombreuses entités plus spécialisées et donc , à
priori plus faciles à gérer ; les performances du système productif restent
insuffisantes ( moins de 70 % d’utilisation des capacités installées ); elles
entraînent surcoût , gaspillage et détérioration de la structure financière des
entreprises sans inquiéter véritablement .
- Sur le plan politique c’est également une période clef qui voit un changement de
président de la république et le début d’une domination très nette du parti sur
l’Etat.
- Le soucis de mieux gérer s’accompagne , sous la houlette d’un parti peu sensible
aux arguments de nature strictement économique ,d’une démarche de nature
populiste qui veut répartir plus équitablement le revenu national , desserrer
l’étau des pénuries et aller vers la concrétisation des principes d’essence
socialiste inscrits dans la charte nationale :
« à travail égal , salaire égal »
« à chacun selon son travail »
Sur le plan des rapports sociaux , l’ère est encore à la gestion socialiste des entreprises.
Sur le plan de la politique salariale , le souci affiché par les pouvoirs publics de revenir à
plus d’harmonie , d’égalité et de rationalité dans la répartition du revenu national par le travail ,
toujours dans le cadre de la philosophie largement plébiscitée de la charte nationale, allait
conduire :
- à des augmentations dégressives de salaires pour effectuer un certain rattrapage aussi
bien entre secteurs qu’entre catégories professionnelles,
- à une centralisation des décisions d’augmentation qui ont fini par devenir de la
responsabilité exclusive du gouvernement,
- à un assainissement du très large éventail des primes et indemnités pour en expurger
tout ce que l’activité ne justifiait pas …….Les mesures transitoires.
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 48
En matière de classification des emplois le SGT va partir du principe que toute organisation
est constituée d’un ensemble de tâches de travail regroupées dans des postes de travail ; il va
imposer à tous les organismes employeurs d’établir la nomenclature des postes de travail qui devra
correspondre à l’intégralité des tâches et missions qui leur incombent (article 99 ).
Ces postes de travail sont appelés à être « cotés sur la base d’un système cohérent de
critères et de règles de cotation conformément à une méthode nationale unique de
classification » .
Cette cotation va servir d’abord à la détermination des salaires de base (article 104).
L’article 106 va définir les critères qui sont appelés à réaliser la différenciation entre les
postes de travail :
- qualification,
- responsabilité,
- efforts physiques, intellectuels ou nerveux,
- contraintes particulières,
- nuisances.
Cette méthode affectée d’un total de 1200 points théoriques propose la répartition en critères
et sous critères et la pondération suivantes :
- Les efforts induits par l’exercice des tâches de travail sont soit physiques lorsqu’ils dépendent
des poids manipulés et de la posture de travail, soit neuropsychiques lorsqu’ils appellent une
utilisation poussée des sens ( attention, contrôle visuel , monotonie…) , soit intellectuels .
Le critère effort est affecté d’un maximum de 174 points soit 14,50 % , du
total théorique.
- Les conditions de travail constituent le critère le plus complexe ; il est subdivisé en 10 sous
critères qui tentent de réaliser l’évaluation la plus exhaustive des conditions d’ambiance dans
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 50
lesquelles peuvent se dérouler les tâches de travail : bruit ,vibrations , microclimat ,éclairage ,
pression de l’air , milieu répugnant / risque d’infection, rayonnements électromagnétiques ou
ionisants , intempéries , poussières, risques d’accidents du travail. Ce critère réunit un
maximum de 161 points soit 13, 42 % du total théorique.
- Les contraintes et exigences particulières vont exprimer les caractéristiques de certaines tâches
de travail que les autres critères ne prennent pas en considération tel que l’obligation de
réserve / discrétion , la disponibilité ou le comportement lorsqu’il apparaît important dans
l’accomplissement des tâches de travail. Ce critère peut permettre d’ajouter jusqu’à 120 points ,
soit 10 % du total théorique.
La MNUC propose donc une évaluation des emplois basée sur 5 critères , eux mêmes
subdivisés en 24 sous-critères :
- Qualification…………. 40,42 %
- Responsabilité………... 21,66 %
- Effort…………………..14,50 %
- Conditions de travail…. 14,42%
- Contraintes / exigences..10 %
Les modalités de mise en œuvre de cette méthode sont organisées de sorte à permettre la
participation la plus large des collectifs de travailleurs concernés (GSE); la démarche retenue
propose une hiérarchie des organes spécialisés que l’on peut schématiser comme suit :
Exception faite des services techniques de l’unité , les autres organes de classification sont
paritaires.
Le raccordement de la hiérarchie des postes de travail avec la hiérarchie des salaires devait
être réalisé de façon mathématique et logique sans tenir aucun compte de la situation sur le marché
du travail ; il convenait , en effet , par ce biais qui passait pour scientifique , d’établir le souci de
justice et d’équité en excluant toute possibilité de manipulation ; il n’avait été , jusque là ,
aucunement tenu compte des spécificités des postes et filières ou des organisations ; il ne
convenait pas de tenir compte d’autres facteurs exogènes tels que l’état du marché ou les moyens
des organisations pour dessiner la forme de la grille des salaires. Seule l’évaluation de l’impact
induit par le choix , sur les finances publiques avait été pris en considération et conduit à des
simulations préalables. Ces simulations ont autorisé l’application d’une grille des salaires
construite comme suit :
Les points de classification n’ont pas été directement traduits en points salariaux afin de
faciliter la gestion des niveaux de rémunération en en réduisant le nombre ; il y a donc eu une
décision sur l’éventail des salaire ( rapport entre le salaire le plus bas et le salaire le plus élevé)
qui a été arrêté à : 1 à 8 ; cet éventail devait prendre en compte une hiérarchie des postes de travail
répartis en 3 groupes : exécution , maîtrise et cadres , 20 catégories selon un schéma assez
proche de celui en vigueur au sein du secteur industriel ; les 20 catégories ont été subdivisées en
Sections ce qui a porté le nombre de niveaux salariaux à 78.
Ces deux préalables arrêtés , il ne restait qu’à construire la grille des salaires selon un
procédé mécanique : une progression uniforme entre catégories de 11 % permettait d’atteindre
l’objectif affiché ; la grille des salaires de base s’est donc présentée comme une grille quasi
rectiligne , bien différente de celles qui ont pu exister jusque là et qui tenaient compte des besoins
des organisations , de leurs capacités financières et des disponibilités du marché du travail .
41 – effets positifs
La démarche qui a conduit à l’application d’une nomenclature nationale normalisée , d’une
grille des salaires unique et d’un processus de décision centralisé a certainement amené de
nombreuses organisations à réaliser une avancée notable dans les techniques de gestion plus
modernes de la ressource humaine.
Le premier effet positif est né de l’obligation faite aux différentes organisations de décrire
toutes leurs tâches de travail ; celles qui se sont pliées à cette obligation ont pu réaliser une
recensement exhaustif de leurs capacités , processus , mode d’organisation et besoins en
qualification; la description des postes de travail effectuée dans le but d’arriver à une hiérarchie
des emplois et des salaires logique et acceptable devait immanquablement déboucher sur de très
nombreuses autres applications :
- amélioration de l’organisation du travail,
- repérage des besoins en qualification à combler,
- établissement de plans de recrutement et de formation adaptés ,
- cartographie des conditions d’ambiance de travail et élaboration
- de programmes de prévention des accidents et maladies
professionnelles,
- entretien d’équipes de description et d’évaluation capables
d’assurer la maintenance et le développement des nomenclatures ,
- élimination des disparités en matière de qualification et salaires
entre organisations et rétablissement d’une certaine équité devant
le travail,
- meilleure répartition du revenu national par le travail,
- revalorisation des rémunérations notamment pour les
qualifications les plus basses,
- établissement d’un climat social plus serein du fait aussi bien des
revalorisations salariales , de l’uniformisation des situations
opérées que de la centralisation du pouvoir de décision.
Les progrès enregistrés dans les systèmes et méthodes de gestion des ressources humaines
ne sauraient cependant masquer , même dans la conjoncture particulière qui a présidé à
l’avènement du SGT , de réels dysfonctionnements et de nombreuses difficultés pour de
nombreux secteurs.
42 – Aspects négatifs
- La centralisation excessive des choix , des décisions et même des travaux techniques va
mettre les organisations en positions d’infériorité , les priver d’un débat utile à leur
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 53
- Le nivellement excessif des situations , même par le haut, n’est pas toujours le signe
d’une véritable équité ; il va certes participer à réduire les écarts injustifiés de
classification et salaires ; l’égalitarisme souvent simpliste que cette option va générer va
récompenser les moins performants et pénaliser de fait les organisations , postes de
travail et fonctions dont l’effort explique les avancées réalisées. Cet alignement sur les
mêmes règles , outils et supports, va estomper toutes les spécificités sans tenir aucun
compte des moyens techniques et financiers détenus par les organisations. Les systèmes
de gestion les plus sophistiqués ou les plus originaux ( fonction publique , Sonatrach ,
mines, Sonelgaz…) ont du se raccorder à la norme en perdant , de la sort l’avance qu’ils
avaient pu acquérir.
- La focalisation exclusive sur les tâches de travail a totalement négligé l’homme et donc
banalisé et ignoré les bienfaits de la polyvalence , la rémunération des compétences , de
l’expertise , des chercheurs, des artistes…
- Le critère Effort intellectuel qui devait permettre de distinguer les postes exigeant les
niveaux de formation et d’expérience les plus importants s’est révélé incapable , faute de
niveaux suffisants , d’appréhender toute la diversité des postes de conception ,
recherche , expertise…
- Le processus d’homologation instauré s’est révélé trop long et trop compliqué ce qui a
contribué à décourager de nombreuses tentatives d’enrichissement / adaptation.
- La grille des salaires n’a tenu aucun compte , dans sa forme, de l’état du marché du
travail et de la pression exercée sur les qualifications les plus rares ,élément de base de
toute construction réaliste.
- Aucune référence à la norme de travail qui devait constituer , selon le SGT , la véritable
assise du système de répartition des tâches de travail , n’est proposée.
5 – Conclusions
M.BELAIDI, Consultant–Atelier national sur les rémunérations–Hôtel International d’Alger–1/2 Avril 200.
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 55
Dans la mise en œuvre des critères retenus ci – après les prescriptions suivantes doivent
être respectées :
I - FORMATION DE BASE
5 BACCALAUREAT 150
1 De 1 à 3 mois 10 15 20 30
2 > à 3 à 6 mois 15 20 30 40
3 > à 6 à 9 mois 20 30 40 50
4 > à 9 à 12 mois 30 40 50 60
5 à 12 à 18 mois 40 50 60 70
6 > à 18 à 24 mois 50 60 70 80
7 > à 24 à 36 mois 60 70 80 90
2 > à 6 à 12 mois 20 30 40 50
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 58
3 > à 12 à 18 mois 30 40 50 60
4 > à 18 à 24 mois 40 50 60 70
5 > 2 à 3 ans 50 60 70 80
6 > 3 à 4 ans 60 70 80 90
Cette appréciation doit être nuancée dans la mesure ou, comme cela a été rappelé à
plusieurs reprises, la cotation d’un poste est le résultat d’une évaluation qui n’a rien de
scientifique et qui ne garanti pas toujours une objectivité totale par rapport à la réalité de tous les
postes de travail. Le résultat de la classification n’est pas significatif lorsque des postes sont
situés à 5 voire 10 points ou plus ; ils peuvent être soit beaucoup plus proches soit nettement
éloignés les uns des autres.
Un autre écueil de cette assimilation des points de classification et des points salariaux
réside dans le fait qu’il faudra désormais gérer une multitude de salaires : parfois autant de
niveaux salariaux que de postes de travail, ce qui n’est ni pratique ni raisonnable au regard des
différents traitements auxquels vont être soumis les rémunérations dans la vie de l’entreprise.
Il est très rare, dans la réalité que les organisations empruntent ce raccourci pour se doter
d’un référentiel en matière de salaires de base. Elles vont plutôt s’inspirer d’une démarche assez
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 61
pragmatique pour parvenir à un résultat acceptable et plus facile à gérer ; cette démarche retient
les étapes suivantes :
5 – création d’une ou deux positions salariales par catégorie si le salaire d’essai doit être
différent du salaire de confirmation ?
8 - Paie à blanc pour évaluer l’importance des changements salariaux produits par ces
choix sur les situations antérieures :Evaluation de l’impact financier global et de son
impact sur les charges de l’entreprise.
Selon les choix qui vont être arrêtés cette plage va pouvoir évoluer entre un
minimum de 20 à un maximum de 100 % du salaire de base.
La grille des salaires arrêtée selon un processus proche de celui décrit ci-dessus va être
déclinée en :
- grille indiciaire
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 63
12 mois
Avant de remettre cet outil aux mains des gestionnaires pour application il va falloir se
prononcer clairement sur le contenu de la notion de salaire de base ; quelle est l’assiette de calcul
des différentes primes et indemnités à taux ? Le salaire d’essai et de confirmation ou le salaire à
l’échelon ?
La logique voudrait que le salaire assiette , donc le salaire de base soit le salaire de
confirmation ou d’essai et non pas le salaire échelon qui conduirait à valoriser deux fois
l’ancienneté et le mérite ce qui peut n’être pas toujours équitable.
Les compléments de salaire sont destinés à prendre en charge des aspects particuliers du
travail, des conditions exceptionnelles, des sujétions, des frais et d’autres situations que le salaire
de base ou les suppléments ne compensent pas.
Les compléments de salaire constituent une rémunération indirecte qui va faciliter le
recrutement, la stabilité , le bien être, la motivation, améliorer la productivité, réduire la mobilité,
assurer l’adhésion aux objectifs, responsabiliser vis à vis de la communauté etc…
Les compléments ne sont pas liés à des résultats partiels ou complets ; certains sont
imposés par la loi ( heures supplémentaires, jours fériés , jours de repos légaux…) d’autres
peuvent être conventionnels.
Ils peuvent être accordés en espèces ou en nature.
Leurs nombre devrait être le plus réduit possible ; il convient, en effet de réintégrer , dans
le salaire de base tous ceux qui ne se justifient pas de manière absolue.
- Le salaire de base : Les compléments, comme leur nom l’indique, viennent compléter le salaire
de base et ne prendre en charge que les aspect de la relation de travail que celui-ci ne compense
pas et qu’il est nécessaire d’assurer. Le choix retenu pour déterminer l’importance du salaire de
base ( classification et grille de salaire) va déterminer l’espace d’évolution des compléments.
Une classification fondée sur la nature et la complexité des tâches de travail ( type
MNUC) privilégie les critères qualifiant de l’activité en ignorant les caractéristiques personnelles
des travailleurs . dans un tel choix la marge de compléments va dépendre du nombre, du contenu
des critères et de l’importance qu’ils confèrent au salaire de base :
- Une option qui prône un salaire de base important va tenter de justifier ce choix par le
recours à des critères nombreux et précis ( cas de la MNUC) ce qui va réduire
sensiblement la plage des compléments possibles ; il ne reste aux compléments que la
prise en charge des obligations légales et des qualités attachées à l’individu que la
méthode ignore.
- Une classification fondée sur les compétences de l’individu laisse en règle générale
un champ plus large aux compléments appelés alors à couvrir les particularités
attachées aux postes de travail, emplois et fonctions : effort, rythme de travail,
nuisances, responsabilités, horaires, durée…
- La forme de la grille des salaires : le type de grille des salaires retenue influe également sur
l’importance du champ laissé aux compléments ; une grille conçue comme une succession de
salaires de base attachés à des postes de travail ( cas SGT) laisse à priori une marge importante ;
si la grille inclut par contre, dans chaque catégorie une plage horizontale pour permettre un
avancement à l’ancienneté, au mérite ou en raison des qualités et capacités particulières
( langue , technicité, polyvalence…), la marge de compléments sera réduite d’autant.
- L’éventail des salaires va également influer sur le nombre et la qualité des compléments :
Lorsque l’écart entre le salaire le plus bas et le salaire le plus haut est minime et que la
progression entre catégories est faible, le champ de la différenciation revient aux compléments :
L’Indemnité de frais de fonction, l’indemnité de technicité, l’indemnité de responsabilité…ont
été crées et sont actuellement remises à jour pour justement assurer la différenciation que le
salaire de base ne parvient plus à assumer.
sociaux de définir eux même le contenu de certaines notions : conditions particulières de travail
indemnisables ( art 81), des remboursements de frais ( art 83)…
La non abrogation des articles 180 à 198 du SGT remet dans le champ des compléments
conventionnels les indemnités de panier , transport et le bénéfice de la cantine.
Les préoccupations et solutions peuvent être aussi diverses que nombreuses ; il faut préciser ,
cependant , à nouveau que l’organisme employeur n’accorde pas des libéralités par sa politique
de compléments mais tente de résoudre des problèmes au moindre coût.
Avantages immatériels :
fonctions et être en conséquence reliée à leur salaire de base afin de conserver un caractère
stimulant.
Exemple de l’indemnité du sud/ soleil : il est exact qu’au sud le soleil brille pour tout le
monde avec la même intensité et crée la même gène aux cadres dirigeants et aux manœuvres.
Une telle argumentation peut conduire à une vision égalitariste de la compensation et justifier un
indemnité en montant quasi indifférencié. Cette approche de la question est à l’évidence
irrationnelle pour la raison que, si le manœuvre compte tenu du niveau de chômage se rendrait
volontiers au sud sans conditions, il n’en est pas de même du cadre qui doit être convaincu au
moins matériellement de l’intérêt de ce déplacement. Un taux d’indemnité indexé au salaire de
base ou au moins des montants différenciés sont d’autant plus nécessaires qu’ils y a nettement
moins de cadres que de personnels d’exécution au sud ce qui limite l’impact financier d’un tel
choix.
A ) Compléments en espèces
Risques caisse
financiers
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 67
- La participation des travailleurs aux réflexions sur le système envisagé peut garantir
que leurs préoccupations ne se muent pas en obstacles par la suite ; ils accepteront ,
de ce fait mieux un système bien compris à la confection duquel ils auront participé.
- Les travailleurs doivent être informés du coût réel des compléments, notamment
lorsque ceux – ci ont la forme de prestations immatérielles ; cette information va
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 68
accréditer l’idée que les prestations non salariales constituent de véritables avantages
souvent coûteux pour l’employeur.
- Le système doit être assis sur une évaluation objective des possibilités actuelles et
prévisionnelles de l’entreprise afin de ne pas courir le risque d’avoir à revenir sur
certaines décisions devenues coûteuses ; « les droits
acquis sont difficilement négociables à la baisse.
- le système doit éviter toute rigidité pour durer et s’adapter plus facilement
aux changements,
La responsabilité qui est trop souvent rémunérée en salaire de base malgré les
grands avantages de l’indemniser – le système de la fonction publique qui
distingue grade et poste ou l’ex indemnité de frais de fonction donnent une
bonne indication sur l’intérêt de cette suggestion -
Les autres signes qui vont revenir dans les formules de primes de rendement sont les
suivants :
- (G) gain ou rémunération totale
- (s) taux de salaire
- (P) quantité produite
- (K) coefficient applicable
- (g) salaire découlant de la performance
- (R) rendement
SALAIRE AU TEMPS :
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 71
Dans cette forme assez primitive de rémunération, la paie est le résultat de la simple
multiplication du nombre d’heures travaillées par le taux horaire ; dans ce système on
suppose que la quantité à produire est dépendante du seul temps passé :
G = st
G : gain
s : taux de salaire horaire
t : temps passé
Exemple :
L’idée de départ c’est de ne plus payer le temps passé mais la quantité produite ; la
formule utilisée consiste à affecter un prix à une pièce donnée et à payer l’ouvrier selon el
nombre de pièces produites :
G=sP
G = gain
s = salaire par pièce
P = nombre de pièces produites
Cette formule offre l’avantage de la simplicité – la tendance est claire : plus l’ouvrier
travaille, plus il produit , plus il gagne.
Les inconvénients sont tout de même assez nombreux :
- pas de solidarité / pas de communauté de travail
- formule délicate à mettre en œuvre lorsque les postes de travail sont interdépendants,
- pas de stimulation à la qualité,
- peut entraîner de grandes différences de cadences de travail et engendrer des stocks
anormaux de pièces, donc immobiliser des salaires et des matières plus ou moins
ouvrées,
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 72
Exemple des respousseurs de l’unité d’aluminium : prix fixé à l’ustensile fabriqué avec
un mandrin dirigé manuellement.
SALAIRE A LA TACHE :
L’idée de départ imaginée par Taylor en 1895 consiste à combiner rémunération au temps
et nombre de pièces produites pendant le même temps.
Il faut préalablement déterminer 2 éléments : - le salaire horaire
- la prime par pièce.
Le salaire et les primes sont fixés de telle sorte qu’un travailleur qui n’atteint pas une
production suffisante gagne très peu d’argent – celui qui a une production normale peut
normalement subvenir à ses besoins – Celui qui produit beaucoup plus sera très largement
récompensé.
Exemple : on estime qu’un carreleur normal peut poser 2 m2 de carrelage en une heure.
Un salaire horaire de 50 DA l’heure est fixé.
A partir de ces deux données un barème est fixé pour la perception de la prime :
1 à 2 m2 / heure ……………10 DA
3 à 4 m2 / heure……………..15 DA
5 à 6 m2 / heure……………..20 DA
La rémunération du travailleur par heure sera calculée comme suit :
1m2 = 50 + 1 x 10 = 60 DA
2 m2 = 50 + 2 x 10 = 70 DA
3m2 = 50 + 3 x 15 = 95 DA
6m2 = 50 + 6 x 20 = 170 DA
Avantages :
Taylor introduit une véritable révolution avec ce système ; c’est la première fois que le
rendement optimum est calculé sur des bases scientifiques ( référence à la norme). Le système
prédisposait de fait à l’organisation scientifique du travail - l’instabilité attachée aux système
aux pièces disparaît – le système est très stimulant.
Inconvénients :
Formule définitivement abandonnée à cause e ses nombreuses conséquences négatives :
- sur la santé des travailleurs : surmenage et augmentation du risque d’accidents,
- la garantie horaire est souvent nettement insuffisante pour assurer la reproduction de
la force de travail ( pas de minimum garanti ou minimum insuffisant),
- formule trop directe, trop brutale de liaison entre le salaire et la production qui
engendre de trop grandes différences de salaires,
- usure prématurée du matériel qui est utilisé trop intensivement.
Les limites de cette forme de rémunération du rendement ont par la suite été
corrigés par de nombreux chercheurs et entrepreneurs.
SALAIRE PROPORTIONNEL :
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 73
Ces quatre formules de référence ont, par la suite, été reprises et transformées pour limiter
leurs inconvénients et les adapter aux nouvelles technologies, aux législations devenues plus
protectrices et aux nouveaux modes de gestion des entreprises qui investissent désormais dans
d’autres valeurs plus sures.
G = st + s(T- t)
Le travailleur va toucher un salaire égal au temps réel ( t) multiplié par le salaire horaire
(s) et une prime égale à l’économie de temps (T-t) multiplié par ce même salaire horaire s (T-t).
Formule de HALSEY :
L’économie de temps réalisée est attribuée dans cette formule sous forme de prime , pour
partie au travailleur et pour partie à l’entreprise en vue de l’entretien ; la prime est dans ce but
multipliée par un coefficient (k) pondérateur inférieur à 1 – Halsey propose 1/3 pour éviter le
boni intégral – dans cette hypothèse l’entreprise garde les 2 autres tiers.
G = st + ks (T-t)
Appliquée à l’exemple précédent, la formule de Halsey donne le résultat suivant :
Le salaire horaire du travailleur est passé de 50 à (466,64/ 8 ) = 58,33 DA soit une augmentation
de 16, 66 %.
Formule de WIILLANS :
Dans cette formule le coefficient (k) est fixé à ½ ; l’économie de temps profite pour
moitié au travailleur et pour moitié à l’entreprise :
G = st + ½ s (T-t)
L‘exemple précédent donne dan ce cas :
G= 50 x 8 + 25 ( 12-8) = 400 + 100 = 500 DA
Le salaire horaire du carreleur est passé de 50 à 62,5 DA, soit une augmentation de 25 %.
La limitation de la prime permet d’éviter les excès et le surmenage. Dans cette hypothèse,
plus la production augmente et plus la part de l’entreprise est grande. Cette formule est apparue
très stimulante pour des gains de temps normaux. Le partage des efforts avec l’entreprise est
parfois mal compris des travailleurs en raison de la complexité du raisonnement.
Formule de ROWAN
G = st + st / T (T-t)
T-t
G = st + st ( )
T
Même formule que celle de ROWAN ; elle permet une lecture directe du gain horaire
nouveau :
g = nouveau salaire horaire - R = rendement
g = s (2-R)
Le rendement R = t/T
Formule de BARTH
Barth fait intervenir le temps réel et le temps alloué en utilisant la racine carrée du produit
de l’un par l’autre, racine qui est ensuite multipliée par la salaire horaire de base :
G=s Txt
Formule de GANTT :
G = st + p ( sT)
Formule d’EMERSON :
La base de cette formule est une moyenne pondérée des rendements réalisés dans
la quinzaine ou dans le mois.
En dessous d’un certain rendement le travailleur ne touche que son salaire de base ou
seuil de prime – au delà, jusqu’à 100% par exemple , la prime va être proportionnelle au
rendement à raison de 30 % par exemple – lorsque le seuil de 100% est dépassé, le montant de la
prime est calculé sur un taux plus élevé : 50 % par exemple.
Le carreleur va réaliser, pour illustrer cette formule 3 séries de travaux aux performances
différentes :
Série A….. T = 10 heures et t = 8 heures
Série B……T = 5 heures et t = 3 heures
Série C……T = 7 heures et t = 7 heures
Le rendement au dessous duquel le carreleur ne touche que son salaire de base est fixé à
80 %.
8+3+7 18
Efficacité moyenne / rendement moyen : = = 81, 81 %
10 + 5 + 7 22
Formule : G = st + st ( 1,81%)
SYSTEME BEDAUX:
Prime = ¾ st ( )
60 points Bedaux
SYSTEME BTE :
Dans ce système la minute est remplacée , pour des raisons de commodité évidentes par
le centiheure.
L’activité de base devient alors de 100 BTE et le maximum atteint 133 BTE.
1 – SALAIRE A LA TACHE :
Cette formule s’applique aux travaux complexes de courte durée pour rémunérer
individuellement ou collectivement les « tâcherons ».
La formule appliqué dans ce cas consiste à arrêter une somme d’argent en échange de la
réalisation d’une tâche pendant un temps considéré. Une part de cette somme est égale, en règle
générale, à un minium multiplié par le nombre de membres du groupe pour la période
considérée : il ne s’agit pas d’un système à la tâche intégral ; c’est quasiment un salaire de base
augmenté d’une prime qui est négocié.
Cette formule à connu et connaît encore un succès franc dans le secteur du BTP.
Une partie des primes de rendement est versée à des sociétés de placement (forme
d’épargne forcée) pour protéger le travailleur d’une faillite éventuelle de son entreprise lorsque
les placement sont effectués dans une autre entreprise.
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 79
7 – LE SALAIRE PROPORTIONNEL :
Liaison salaire – production en partant de l’hypothèse que les faibles salaires entraînent
une baisse de la consommation .
Formule difficile à mettre en œuvre – Parfois trop simulante en ce sens qu’elle provoque
des baisse de main d’œuvre et augment fatigue et risques.
Répartition au personnel d’une partie de l’économie réalisée sur l’ensemble des postes de
prix de revient – cette formule tient compte des coûts réels – des coûts normaux – des économies
réalisées – des résultats des unités de travail.
Quote-part dérivée des bénéfices réalisés par l’entité concernées répartie entre les
travailleurs compte tenu de leur degré de participation à sa formation.
Mécanisme :
1 – calcul de la norme de référence : production réalisée à l’heure de
travail dans la période de référence : Production réalisée
Heures travaillées
2 – Calcul de la production à obtenir avec la réalisation de la même
norme de référence
3 – Résultat = Production réalisée – Production à obtenir.
Précautions à prendre : - la production doit être exprimée dans une unité de mesure
Stable, la même que celle de la période de référence
(introduction de coefficients d’équivalence lorsqu’il y a différents produits)
1 – Gratifications :
Forme aussi simple que courante : le montant de cette prime est distribué suivant
le bon vouloir des responsables ; les gratifications peuvent prendre la forme de distribution
d’actions par le patron. Forme de stimulation toujours subjective qui ne récompense pas toujours
l’effort – relève souvent du paternalisme.
2 - Pourboires :
Survivance pas toujours très honorable des anciens rapports « maître – serviteur ».
Cette forme de rémunération a été normalisée sous forme de « service » et peut dés lors
être assimilée au rendement en ce sens qu’elle reste différente du salaire de base.
3 – Les commissions :
PRIMES COMPLEMENTAIRES :
Eléments de rémunération souvent individuels qui interviennent en sus des primes plus
classiques de rendement et de productivité.
1 - Primes de suggestion :
Leur objet consiste à récompenser les aménagements qui visent à simplifier le travail, à
améliorer al circulation des documents, à améliorer les modes opératoires ou la qualité des
pièces.
Le montant de la prime peut être divisé par deux :
- partie fixe pour toute suggestion méritant un examen
- partie proportionnelle aux économies réalisées.
2 – Prime d’assiduité :
3 – Prime de régularité :
Elément de rémunération qui va permettre de lutter non pas contre l’absentéisme mais
contre les retards – cette prime doit toujours garder un caractère exceptionnel pour ne pas
rémunérer le simple fait de se présenter au travail.
4 – Prime de qualité :
Formule généralement utilisée pour les travaux de série dont les caractéristiques qualitatives
ne peuvent être contestées qu’après coup, au moment du passage vers un autre poste.
- une somme correspondant aux coût des rebuts économisés est allouée après étude,
- la somme est reversée au prorata du nombre de pièces reconnues bonnes
statistiquement, ou n’ayant pas été refoulées par le poste suivant.
Dans cette formule il est fait une évaluation des dépenses sur les
consommables qui va déterminer l’importance des possibilités de réduction des coûts - la prime
à allouer va être proportionnelle aux économies réalisées sur l’énergie , les fluides, les encres ,
les graisses, le papier etc…
Formule très proche du système de prime de réduction de rebuts – s’exprime souvent par
la mise au mille qui est une opération de comparaison entre la matière et le produit qu’elle donne
après transformation :
Exemple : 1 tonne de minerais donne en moyenne 500 kg de fer.
Cette même tonne mieux utilisée pourrait donner 600 kg de fer.
collectifs il est imposé parfois des courbes de notation reliées directement aux
performances ou à l’appréciation globale d’un collectif.
h – ce supplément doit être versé en % du salaire de base et non pas en
montant.
I – La période de l’estimation et le lien prime – estimation peut être assez
long ; on rémunère en effet une tendance plutôt qu’une situation
instantanée.
1 - Les primes de rendement doivent être supprimées dans toutes les situations
oui elles se révèlent inutiles ou dangereuses :
- petites séries, travail à la commande, activités non répétitives,
- rythme commandé par la machine,
- travail à la chaîne,
- production dans laquelle les aléas sont nombreux : pannes, ruptures
d’approvisionnements, d’énergie...
- préoccupation qualité dominante…
I – Avantages :
- Réduction des temps morts, des absences, élimination des goulots d’étranglement et
des retards, plus grands soins à la qualité, adaptation plus rapide aux changements de
méthodes de travail,
- Amélioration de l’organisation du travail ,
- Gains stables et uniformes dans l’équipe ce qui solidarise et réduit les contestations,
- Les normes sont plus faciles à établir et à contrôler,
- Coûts de la comptabilisation et de la surveillance plus réduits,
- Meilleure formation interne de l’équipe.
II - Inconvénients :
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 84
- Il existe la notion comptable de frais de personnel ( compte 63) qui comprend outre
les rémunérations des prestations diverses, mais n’inclut ni les charges sociales , ni les
charges fiscales , ni la contribution aux œuvres sociales, ni les dépenses de formation,
ni quelques autres charges annexes (logement, transport…)
- Il y a une définition de la masse salariale soumise à IRG qui veut intégrer l’ensemble
des éléments constitutifs du revenu des travailleurs ; à ce titre elle devrait comprendre
également une valorisation des avantages en nature accordés en contrepartie des
obligations professionnelles, ce qui se produit très rarement et jamais de façon
exhaustive,
- Il y a une troisième approche de la masse salariale qui s’exprime dans l’assiette des
cotisations sociales
- La recherche de la charge réelle induite par l’utilisation du facteur humain peut faire
appel à d’autres centres de coûts jusque là éludés : cette notion de masse salariale
élargie dont le contenu serait inspiré par la notion de rémunération entendue au sens
large comprendrait :
- les Frais de personnel (compte 63)
- le cotisations sociales et fiscales,
- la contribution au fonds des œuvres sociales,
- les dépenses de formation,
- les dépenses induites par le transport, la restauration, le logement ainsi
que les autres avantages en nature consentis en contrepartie des
obligations professionnelles
Les gestionnaires des ressources humaines préoccupés de gestion sociale vont s’intéresser à un
ensemble qui puisse permettre de suivre l’évolution des salaires ; ils peuvent se contenter de la
définition traditionnelle de la masse salariale entendue comme :
« la somme des rémunérations brutes versées aux travailleurs majorée des charges sociales
et fiscales de l’employeur ainsi que de la contribution au fonds des œuvres sociales. »
Le niveau du coûts main d’œuvre serait, dans cette hypothèse, supérieur au montant du compte
63 majoré des impôts et taxes sur les rémunérations. Il refléterait le véritable poids de la ressource
humaine et permettrait de se prononcer en toute connaissance de cause sur l’attitude à observer si
l’équilibre planifié venait à se détériorer.
Valeur ajoutée
Effectifs
Masse salariale
Autres charges
production
Masse salariale
production
effectifs
Une gestion rationnelle d’un système de rémunération adapté aux besoins de l’entreprise doit se
préoccuper :
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 87
Concept remis à la mode par le SGT au début des années 1980 . Il consiste à suivre l’évolution
du rapport entre les charges d’exploitation, les frais de personnel et la masse salariale ; il vise un
deuxième objectif de contrôler la transformation de la structure de la rémunération afin de prévenir les
déséquilibres qui pourraient réduire son impact sur la motivation des collectifs.
Cette dernière préoccupation va s’exprimer dans un suivi particularisé ( si possible mensuel) des ratios
suivants :
Compléments
masse salariale
Dans ce système, il faut classifier les emplois afin de déterminer les rémunérations
correspondants. Les emplois doivent être analysés et classés d’un double point de vue :
Compte tenu du nombre élevé d’emploi, il est souvent nécessaire de créer plusieurs
catégories ou niveaux de rémunération que l’on peut gravir en fonction de l’ancienneté et le
mérite ; Par exemple :
USA ( le general schedule) comporte dix huit niveaux :
SUISSE, le nombre de classes est de 25 sans compter les hors classes ;
NORVEGE , le nombre de classes est de 37.
Chaque administration, chaque service ou chaque corps peut avoir son propre système
d’échelonnement avec un maximum et un minimum ( on fixe par exemple pour le corps des
instituteurs un minimum et un maximum de telle sorte qu’en fin de carrière, ils obtiennent de
traitements comparables à ceux des corps qui ont plus d’opportunités d’évolution de carrière).
Le système d’échelonnement peut également être le même pour l’ensemble des corps.
Dans ce cas, tous les fonctionnaires classés au même niveau hiérarchique, en raison du niveau de
qualification et ayant la même ancienneté perçoivent le même traitement ; le principe étant « à
grade égal , salaire égal ». Le système algérien entre dans cette catégorie.
Les USA par exemple ont opté depuis 1978 pour l’introduction de certains éléments de
fonction publique de carrière alors que la Grande Bretagne à introduit certains éléments de
fonction publique d’emploi.
De même, les pays qui ont un système d’empli prennent de plus en plus en compte
l’ancienneté ( c’est le cas aux USA où le middle management avance tant à l’ancienneté qu’à la
performance). Inversement, dans certains systèmes de carrière , une augmentation des
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 89
rémunérations n’est envisagée que si l’on change de poste de travail ; c’est le cas en Italie depuis
1980.
En principe , dans un de fonction publique d’emploi, c’est le contrat qui régit tant la
relation de travail que le traitement des agents publics. Tandis que dans un système de carrière,
le fonctionnaire étant dans une situation légale et réglementaire, il ne peut négocier ses
conditions de travail. Dans la réalité, qu’il s’agisse d’un système d’emploi ou d’un système de
carrière, dès que le nombre d’employés est élevé, les éléments de la rémunération résultent plus
de la négociation collective et des accords avec les syndicats .
La valeur de ces accords varie d’un pays à l’autre . en effet, alors qu’en France et en
Italie, les accords n’auront de valeur juridiques qu’une fois traduits dans un texte réglementaire,
en Norvège en revanche, les accords produisent les mêmes effets que dans le secteur privé. Dans
certains cas et notamment de litiges liés au pluralisme syndical, il peut être fait appel à un
médiateur.
Nous venons de souligner que la tendance quasi générale de réduction de l’éventail des
rémunérations tant dans les pays européens que dans les pays anglo-saxons a donné lieu a
discussion et à une remise en cause par les pouvoirs publics dans un but de gestion de la
performance.
En ce qui concerne le régime indemnitaire, les tendances vont dans le sens d’une
progression des rémunérations en raison de l’ancienneté plutôt qu’en raison du mérite. Le
système d’avancement d’échelon est conçu de telle sorte que les fonctionnaires même lorsqu’ils
avancent à la durée maximum atteignent le dernier échelon à la fin de leur carrière. Ceci est de
plus en plus observé dans les fonctions publiques de carrière en Europe et ce, du fait du poids
des syndicats.
A côté des rémunérations et des avantages financiers liés à l’ancienneté, on retrouve dans
les fonctions publiques plusieurs primes et indemnités comparables à celles versées dans la
fonction publique algérienne.
--- Des primes sans lien avec l’emploi ou la situation personnelle de l’agent. Il s’agit du
13ème et 14ème mois versés par certaines fonctions publiques étrangères et allocation de vie
chère en cas d’inflation forte (exemple en France en 1984 elle a été de 500 F)
--- les indemnités destinées à compenser certaines sujétions telles que les indemnités de
résidence lorsque la mobilité implique des différences dans le coût de la vie, les indemnités de
risque.
--- les primes qui tiennent compte de la technicité destinée à payer plus cher une main
d’œuvre rare.
Les primes liées au rendement ont toujours fait l’objet de critiques de la part des
syndicats. Cette critique est encore plus virulente dans le secteur public où la notion de
rendement pose quelques difficultés. C’est pour cette raison que l’Italie et la Grande Bretagne
n’avaient pas de prime de rendement. Dans de nombreux pays tels que les Pays Bas la prime de
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 90
Ce point de vue doit cependant être nuancé dans la mesure où dans le cadre des politiques
de modernisation de nombreuses inflexions au principe de l’avancement à l’ancienneté ont été
introduites par certains pays ( cas de la Nouvelle Zélande et de la Grande Bretagne).
Dans certains pays qui ont opté pour une approche managériales, ils accordent un intérêt
élevé à la productivité des services plutôt qu’à la seule efficience recherchée à travers les primes
liées au rendement.
Dans le système américain, la rémunération des hauts fonctionnaires ( merit pay system )
est modulée en fonction de l’évaluation annuelle de la performance. L’objectif recherché est de
donner plus d’efficacité à l’action des fonctionnaires. Ce système rencontre cependant certaines
résistances de la part des syndicats qu’en à son application aux échelons inférieurs.
La maîtrise des salaires passe par une connaissance des différents facteurs qui peuvent
influer sur leur évolution. Dans les fonctions publiques d’emploi, les augmentations ne résultent
que de deux facteurs, les augmentations générales décidées dans les accords collectifs et la
technicité qui rémunère les gains de qualification. Dans la fonction publique de carrière, il faut
également prendre en compte un troisième facteur l’avancement à l’ancienneté.
La tendance quasi générale observée au cours des 20 dernières années a été le fait pour
les syndicats des fonctions publiques de nombreux pays à réduire l’écart entre la plus fiable et la
plus élevée des rémunérations. En France, l’éventail des salaires est actuellement de 1 à 5 alors
qu’il était de 1 à 50. Cependant, pour éviter une trop forte fuite des cadres dirigeants de la
fonction publique vers le secteur privé, certains hauts fonctionnaires ont vue leur salaire porter –
mais aussi limiter – à 15 fois le SMIC. Ainsi, l’éventail est réduit en ce qui concerne la grille
catégorielle mais pas en ce qui concerne les emplois supérieurs.
être fixé sans que cela n’est de conséquence sur la qualité du recrutement et surtout sur la
conservation des personnels les plus compétents. En Algérie, la concurrence du secteur
privé peut engendrer dans les années à venir un départ massif des cadres las plus
compétents et les plus expérimentés. Ce risque est d’autant plus réel que l’unification du
régime de retraite à priver les fonctionnaires d’un des avantages qui leur était spécifique.
Le retard pris par la fonction publique en matière de salaire doublé des pertes successifs
des pouvoirs d’achats consécutifs au blocage et à l ‘érosion par l’inflation, commande
une réflexion particulière sur l’harmonisation des salaires entre le secteur de la fonction
publique et le secteur économique qu’il soit privé ou public.
L’insuffisante maîtrise des coûts salariaux dans un contexte de rareté des ressources
En 1996, la masse salariale versée par l’Etat a été de223, 6 milliards de dinars, soit 9,2%
du produit intérieur brut ou encore plus de 70% du budget de fonctionnement de l’Etat.
Le constat fait jusqu'à présent est que les dépenses salariales tiennent une place trop
importante dans les dépenses de l’Etat et que la tendance à une augmentation n’avait aucune
relation avec une amélioration des performances puisque tous les études ont montré la faiblesse
du rendement des services publics et l’insuffisance de la qualité des prestations fournies par les
administrations. Cette situation a été aggravée par une tendance générale au sureffectif puisque
ceux ci ont doublés tous les dix ans.
Le rapport des dépenses de personnel au Produit intérieur brut ( PIB) est passée de 7%en
1980 à environ 10, 45% en 1993, 10 ,25% en 1994, pour retomber à 9, 5 % en 1996 et ………
en 2004.
Ces évolutions semblent excéder de façon sensible les données des autres pays en
développement. Ce phénomène est d’autant plus inquiétant que la structure démographique
laisse apparaître un très fort déséquilibre dû essentiellement à la jeunesse de la fonction publique
algérienne.
C’est dire toute l’importance de la maîtrise de la masse salariale dans la politique de la
fonction publique.
L’augmentation de la masse salariale est le résultat d’une augmentation des salaires mais
surtout d’un accroissement des effectifs (+ 64% sur la période 1985 - 1994 ) soit 5,5% par an en
moyenne. Les créations d’emploi sur l’ensemble de la période ont largement dépassé la
croissance démographique.
Cette voie de différenciation applicable partout et pour tous, si elle pouvait valablement
rendre compte des spécificités attachées à l’activité de production de biens et de services, s’est
révélée, très vite, inadaptée à une administration publique plus soucieuse de rémunérer les
capacités avérées que les fonctionnaires mettent au service des pouvoirs publics que des
performances ou conditions de travail par ailleurs très délicates à cerner.
Cet écueil perceptible dés la mise en œuvre des premiers textes découlant du SGT a
engagé une administration publique soucieuse de continuité, à rechercher, y compris dans le
respect de l’obligation de se conformer au nouveau cadre en place, les logiques qui l’avaient
guidé jusque là.
Cette tentation s’est traduite par l’adoption d’une nomenclature des emplois dans laquelle
la notion de grade réapparaît pour englober dans le même niveau de classification et donc la
même catégorie de traitement, les postes proches en raison de leurs exigences en formation de
base.
Cette première spécificité qui reproduisait, artificiellement le cadre ayant prévalu avant le
SGT à tout naturellement conduit vers une maintenance de la classification au regard non pas de
l’évolution du contenu des postes de travail, mais des besoins en compétences des corps
communs et spécifiques existants.
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 93
Le retour vers les grands principes qui ont animé la gestion des fonctionnaires que le
Décret 85-59 a grandement facilité en reproduisant l’essentiel des procédures de gestion
appliquées jusque là, s’est réalisé au cours d’une période marquée par un gel des rémunérations
et par les relèvements généraux sélectifs des salaires.
La liaison salaire – qualification n’est plus significative, la hiérarchie des postes de travail
s’est resserrée, l’éventail des salaires s’est réduit de plus de 50%, la différenciation entre postes,
grades, corps, secteurs …s’est réalisée au rythme des rapports sociaux, au détriment, le plus
souvent des principes de base.
Cette extrémité que le système SGT mal adapté à l’administration publique n’a pas su
éviter conduit aujourd’hui à une recherche nouvelle qui, partant de la spécificité de ce secteur,
va se préoccuper de retrouver plus de simplicité, de cohérence, de rationalité et d’équité, qualités
phares devant distinguer l’administration des autres composantes de l’activité nationale.
Le raccordement direct entre la grille des qualifications et la grille des salaires, décidé en
application SGT n’est plus significative ; le positionnement sur la grille des salaires est
désormais le fait d’une décision administrative qui n’est soutenue, au mieux que par un
classement pragmatique, par comparaison ; à cette situation il y a plusieurs causes :
La nécessité de relever les salaires de façon sélective et d’en réduire l’impact financier à
contribué à fausser davantage la logique SGT et consacré la disparition des trois premières
catégories par le reclassement de leurs titulaires dans les catégories supérieures ; ces décisions
ont provoqué des surclassifications artificielles qui ont participé à réduire l’éventail des salaires
et la hiérarchie des emplois.
Le classement des postes de travail sur 78 sections, donc sur 78 positions salariales
possibles laissait ,malgré cette compression de conjoncture ,suffisamment d’espace pour situer
les différents postes de travail même si les écarts entre positions se sont réduits.
L’éventail des salaires de base qui était de 1 à 7 à l’origine est de seulement 1 à 3 alors
que le nombre de niveaux salariaux est resté aussi important : 68 sections même avec la
disparition des trois premières catégories.
Avec la suppression des trois premières catégories l’éventail proposé par le SGT qui était
de 1 à 5,3 se réduit dans la grille réaménagée : de 1 à 2,6 .
Dans cette situation il apparaît bien difficile de justifier des systèmes d’évaluations des
apports individuels et collectifs qui soient objectivement fondés et respectés dans leur esprit
comme dans leur lettre ; les gains attendus des promotions sont dans ces conditions si minimes
qu’ils perdent toute signification et conduisent tout naturellement à des forfaits qui finissent par
gagner le statut implicite de compléments fixes de salaires.
Les gains salariaux qui bénéficient aux fonctionnaires promus d’une catégorie à l’autre restent
très modestes et en tous cas peu stimulants :
- le passage de la catégorie 19.5 à la catégorie 20.5 est sanctionné par un gain de 1230
DA brut (+ 9.5 %).
Cette étape du retour vers une autre forme de gestion des compétences va retenir pour
critère quasi unique de différenciation, la formation de base, choix qui permet de justifier de très
nombreux regroupements et donc une simplification évidente de la gestion des qualifications et
des différents niveaux de rémunération. Il permet en outre de retrouver les vertus de la
polyvalence, une équité assise sur un critère plus largement reconnu, des passerelles entre corps,
secteurs et activité et enfin une plus grande cohérence interne.
La différenciation entre postes de travail de même niveau d’accès mais aux réalités
souvent très différentes devait se réaliser par le moyen d’un système indemnitaire adapté à cet
objet.
Il est évident que si l'on souhaite améliorer les conditions d'accès et partant, les
niveaux de formation de base dans la fonction publique, il serait judicieux de supprimer au moins
dans un premier temps, les 4 premiers niveaux.
N.B : En tout état de cause, les niveaux de formation ainsi proposés ne prennent pas en
charge le cas particulier des corps des ouvriers professionnels, des conducteurs automobiles et des
appariteurs. Il sera probablement nécessaire de prévoir des dispositions statuaires dérogatoires aux
conditions d'accès aux différents niveaux d'emplois.
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 99
Le cas particulier des praticiens spécialistes et des praticiens généralistes doit être l'objet
d'une attention particulière en tenant des différences des durées de formation des médecins, des
pharmaciens et des chirurgiens dentistes.
Les rémunérations
L ‘analyse de la situation qui prévaut actuellement au sein du secteur des IAP en matière
de classification et de rémunérations de base conforte l’absolue nécessité de réformer les outils et
moyens de gestion en place afin de retrouver les vertus de différenciation , d’équité et les
logiques de progression qui doivent encadrer un système de gestion des carrières performant
permettant une utilisation optimale des compétences réunies.
Ces perspectives vont se traduire par des propositions de grilles des salaires de base
devant répondre aux préoccupations décelées à travers l’analyse sommaire effectuée en
deuxième partie du document , préoccupations qui peuvent se résumer comme suit :
- Construire une grille des indices salariaux plus directement reliée à la grille
des qualifications en veillant à réduire le nombre de positions salariales en
retenant des valeurs point différenciées par grands groupes professionnels :
- encadrement de conception,
- encadrement moyen,
- maîtrise ,
- exécution.
- Retenir une progression verticale logique qui puisse assurer des gains
consistants et stimulants à l’occasion des promotions ,
PRESENTATION
I - SITUATION ACTUELLE :
Le cadre dirigeant que la loi distingue est le « gestionnaire salarié principal », en d’autres
termes le gestionnaire salarié le plus important de l’entreprise ; cette approche par la nature de la
rémunération tirée du travail laisse supposer qu’il puisse y avoir d’autres gestionnaires qui ne
soient pas salariés et qui pourraient donc être directement intéressés au revenu du capital.
Le cadre dirigeant est par ailleurs défini par la nature de sa relation de travail qui le lie
directement à l’organe d’administration de la société.
Il peut exister d’autres cadres dirigeants dans l’entreprise : les cadres qui assistent le
gestionnaire salarié principal dans sa tâche ; ceux-ci n’ont pas de rapports directs évidents avec
l’organe d’administration de la société ; leur relation de travail est établie avec le gestionnaire
salarié principal précité.
« Contrat par lequel un partenaire qui jouit d’une réputation bien établie, dénommé
gestionnaire, s’engage à gérer pour le nom et pour le compte d’une entreprise publique
économique ou d’une société d’économie mixte, moyennant rémunération, tout ou partie
du patrimoine de cette dernière, en y apportant son label, selon les normes et standards et
à la faire bénéficier de ses réseaux de promotion et de vente ».(ART. 1)
« La rémunération du gestionnaire est fixée dans le contrat ; elle doit être conforme
aux usages consacrés en la matière ».(ART. 8)
Les cadres dirigeants ont les mêmes droits et obligations que ceux reconnus aux autres
travailleurs par la législation en vigueur ; cependant, leur relation de travail est établie en dehors
du dispositif mis en place par la négociation collective puisqu’ils peuvent négocier librement la
nature de leur relation de travail ainsi que les droits et obligations qui en découlent avec l’organe
d’administration de la société soit directement (gestionnaire salarié principal) soit indirectement
(autres cadres dirigeants).
Les contrats de travail des cadres dirigeants d’entreprise peuvent être à durée
indéterminée ou déterminée ( article 7 de la loi 90.290) ; le choix théoriquement offert, n’a
cependant aucune incidence sur la durée de la relation de travail ou les conditions de son
extinction ; en effet dans un cas comme dans l’autre, la relation de travail peut être interrompue,
avant son terme, pour des raisons liées à la non réalisation des termes du contrat ou en raison de
la volonté de l’une quelconque des parties.
Le salaire de base
Les indemnités fixes et variables
Les primes liées aux résultats
Les avantages en nature
Les objectifs et les obligations de résultat,
La durée, la périodicité ainsi que les conditions de révision ou d’adaptation du contrat en
cours d’exécution,
La durée du préavis en cas de rupture unilatérale du fait du cadre dirigeant,
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 104
13 - Discipline
Dans le cadre de leur activité professionnelle les cadres dirigeants relèvent, en matière de
discipline, de l’autorité avec laquelle ils ont conclu le contrat : l’organe d’administration pour le
gestionnaire salarié principal - le gestionnaire salarié principal pour les autres cadres dirigeants.
En fin de contrat, le Directeur Général qui n’a pas commis de faute grave
pourra bénéficier de trois mois de « composante mensuelle fixe » majorés
d’un mois supplémentaire pour chaque année d’exercice dans la limite
maximale de 12 mois.
142 - Une directive N° 6 du Holdman datée du 30.08.1998 va aller au détail des modalités
pratiques d’élaboration du contrat et rémunération du gestionnaire salarié principal en ajoutant
aux précédentes mesures :
Les paramètres de classement des entreprises pour la détermination du montant de
la partie fixe (en classes A à D selon le nombre de fois le SNMG):
Taille de l’entreprise et sa position sur le marché,
La complexité technologique,
Le taux d’utilisation des capacités,
Les effectifs.
La référence au taux de réalisation des prévisions pour la partie variable,
La liste et le montant des indemnités à caractère de remboursement :
Indemnité de conventionnement de véhicule personnel
arrêtée à un maximum de 5000 DA,
Indemnité de repas……………… 4000 DA / mois
Les avantages en nature autorisés :
Exceptionnellement, sur décision du directoire du Holdman
contribution aux loyers et charges locatives,
Véhicule de fonction au bénéfice du GSP exclusif de
l’indemnité de conventionnement,
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 106
Le système mis en place en application du cadre réglementaire qui vient d’être rappelé aura
permis de singulariser la population des cadres dirigeants et d’introduire l’idée que ceux–ci, compte
tenu de leurs responsabilités particulières et de la précarité de leur situation, pouvaient effectivement
bénéficier de niveaux de rémunération et d’avantages particuliers ; les nouveaux défis auxquels se
trouvent confrontée l’entreprise publique algérienne exigeaient en effet que les managers soient
libérés des contraintes de type administratif qui pouvaient peser sur eux et mis en situation, y
compris pour conserver leur emploi, de prouver leur efficacité par des résultats économiques
probants ; en échange le niveau de leur rémunération pouvaient déroger aux règles habituelles et
atteindre des niveaux jusque là inédits.
La contrepartie de la dynamique de management qui doit imprégner les actions des managers a
d’abord été calculée en nombre de fois le SNMG pour accréditer l’idée qu’il pouvaient
valablement prétendre à un salaire 12 à 20 fois supérieur au salaire le plus bas de l’échelle des
rémunérations alors que l’éventail général des autres salaires était, au mieux, de 1 à 5.
La partie variable de cette rémunération, assise pour l’essentiel sur les résultats économiques de
l’entreprise, représente environ 50 % du revenu potentiel du cadre dirigeant indiquant par là la
nature des préoccupations des propriétaires.
Les avantages en nature dont ils ont bénéficié restent dans les limites de ceux déjà consentis aux
directeurs généraux des entreprises publiques ( véhicule, téléphone, loyers et charges locatives le
cas échéant…).
Le contrat de travail qui les lie à leur organisation est en règle générale conclu pour une durée
déterminée et comporte une clause relativement nouvelle qui autorise le versement d’une
indemnité de congé à l’issue du contrat ou dans le cas ou ce contrat est rompu, en dehors de toute
faute grave, à l’initiative du propriétaire.
Ce mode de gestion et de rémunération de la responsabilité de gestion a été bien accueilli par les
cadres dirigeants qui en ont parfaitement compris les motivations et enjeux, même si, dans de
nombreuses activités les entreprises partaient avec un lourd passif et des défis assez difficiles à
relever .
Les rémunérations ont évolué une première fois avec l’augmentation du SNMG à partir du
1.01.2000 avant de rester exclusivement liées à l’amélioration des résultats économiques
( partie variable).
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 108
Cette situation se justifie par le fait que le rapport établi à l’avènement de ce système avec le
SNMG n’était pas une indexation au sens strict du terme ; elle constitue un ancrage de départ qui
n’impliquait aucune liaison automatique avec le SNMG; la particularité de ce nouveau mode de
rémunération, son essence même, était qu’il ne devait évoluer notablement qu’à travers la qualité du
management exprimée par les résultats économiques sanctionnés par la partie variable qui, faut-il le
rappeler, peut atteindre 100 % de la partie fixe.
Il ne pouvait s’agir, pour les cadres dirigeants, d’actualisation des salaires compte tenu de
l’évolution du coût de la vie ( logique d’indexation au SNMG) alors que la logique de leur système
de rémunération privilégiait une liaison avec les résultats de l’entité qu’ils avaient en charge.
Cette liaison avec le SNMG a tout de même constitué le point focal des revendications dés que le
système de rémunération des cadres dirigeants a donné des signes de faiblesse dus essentiellement
aux résultats économiques insuffisants, dans une conjoncture assez morose sinon carrément
défavorables aux activités ; la partie variable du salaire n’ayant pu compenser par son évolution,
l’érosion de la partie fixe, il ne restait donc, pour améliorer les revenus salariaux, que de banaliser
les cadres dirigeants en se rappelant la liaison originelle établie avec le SNMG. Cette tentation a été
jugulée pour éviter la marginalisation des effets de la performance et pour ne pas ouvrir la porte à
des évolutions inconsidérées des salaires, pratique qui n’est ni équitable, ni souhaitable même dans
un contexte social général marqué par une pression sur les salaires justifiée essentiellement par
l’érosion du pouvoir d’achat.
Cette situation a provoqué le gel sinon le recul des revenus de nombreux cadres dirigeants en
raison :
- du maintien du classement originel en dépit de l’évolution de la taille de
certaines entreprises,
- de la contraction de la partie variable due à la modestie des résultats
économiques.
La consistance des revenus tirés de la position de cadre dirigeant dans les secteurs
économiques leaders ( hydrocarbures , entreprises multinationales et la haute fonction publique)
laisse apparaître des différences qui constituent également un point de comparaison sinon de
revendication ; il apparaît souvent plus difficile de réduire un déficit cumulé depuis de
nombreux exercice, donc quasi structurel, que d’augmenter un bénéfice même modeste. Commet
dés lors considérer comme normale une différence de salaire que ne justifient ni la qualité des
résultats ni l’importance des efforts et sacrifices consentis pour y parvenir.
Il apparaît, à travers les premiers débats organisés sur cette question le souci d’adapter la
relation de travail établie avec les cadres dirigeants en améliorant les garanties et les situations
salariales par la correction des dérives que le système à subi et sa libération de certaines
contraintes et rigidités telles que :
- le concept de cadre dirigeant doit être défini avec une précision plus
opérationnelle que celle qui a court et dans laquelle seul le GSP est mis en
évidence ; son équipe qu’il n’a même pas le pouvoir de choisir est cantonnée
dans une situation plus proche du salariat que de la participation,
- Il faut rétablir le Conseil d’Administration dans son rôle originel qui consiste à
élire le GSP et à définir de façon concertée, ses missions, ses objectifs, le
cahier des charges qui lui incombe et partant de là le niveau de rémunération
fixe et les stimulants auxquels il peut prétendre,
L’ENVIRONNEMENT SALARIAL
Les cadres dirigeants des Groupes industriels publics n’ignorent pas la condition
avantageuse des cadres dirigeants dans d’autres secteurs du pays et la place de choix qu’ils
peuvent tenir à l’étranger en raison de l’intérêt de leurs engagements et des retombées
matérielles de leurs performances de production. Il est certain que les situations vécues en dehors
des frontières du pays ne sont pas transposables encore en Algérie ou l’entreprise publique est
toujours à la recherche de la place qu’elle pourrait occuper dans un marché rouvert à la
concurrence. Cette étape de transition qui ne saurait s’éterniser doit préparer la libération des
énergies et le système d’intéressement qui ne manquera pas de l’accompagner ; il faut dores et
déjà mettre les cadres gestionnaires en situation de s‘engager sur des objectifs économiques
ambitieux , de s’attacher à l’organisation et de tirer d’une réussite un plus grand bénéfice
matériel.
La tendance observée à travers le monde depuis quelques années et les rares expériences
publiques et privées tentées en Algérie viennent conforter cette tendance.
L’information sur les pratiques salariales négociées avec les cadres dirigeants, si elle a
tendance à sortir de la confidentialité dans laquelle elle a été longtemps confinée en Europe et en
France, reste, en Algérie, encore du domaine réservé ; cela explique la rareté des références et
l’incertitude qui entoure les donnés recueillies notamment auprès des opérateurs privés.
41 - L’ETRANGER
Les cadres dirigeants dans leurs rapports avec les actionnaires connaissent actuellement
une vogue amplifiée par un environnement que domine, sans partage, le modèle économique
libéral.
Cette situation est l’aboutissement de deux phénomènes proches :
- la prépondérance des puissances d’argent et du pouvoir économique,
- la libération des capitaines d’industrie et l’émergence médiatique de
l’exploit économique.
C’est par le biais des modes, méthodes et niveaux de rémunération que la valeur des
managers est à présent reconnue ; elle s’exprime en salaires annuels , en stock options et
pensions surcomplémentaires à vie, en indemnité de départ…
La rémunération qui classe au hit parade du management est en principe dérivée d’un
principe très simple :
« faites moi gagner de l’argent par votre travail et votre génie et je vous en
retournerais une part importante » ;
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 111
Ainsi donc :
« plus vous ferez gagner d’argent aux actionnaires et plus riche vous serez ».
Un grand dirigeant français gagnerait une moyenne de 6,2 millions de francs dont
2 en salaire fixe, 1,5 en variables et 2,7 en options.
Le record toutes catégorie était détenu, pour le France, par Jean Marie Messier, ex PDG
de Vivendi Universal avec 80 millions de francs par an ( 20 millions en salaire et 60 millions en
stock options).
Avant de tenter toute comparaison de ces situations extrêmes avec ce qui se produit
aujourd’hui en Algérie, il conviendrait de cerner les contours de ce manager si craint et envié.
Le cadre dirigeant peut être définit simplement par l’aspect qu’il présente au grand public
qui le reçoit comme un personnage qui, selon Drucker, ( practice of management – 1954):
« - perçoit une des rémunérations les plus élevées de
l’entreprise,
- assume des responsabilités importantes,
- dispose d’un large pouvoir de décision et d’autonomie. »
Mintzberg préfère situer le cadre dirigeant à travers les rôles clé qu’il est appelé à jouer
dans l’organisation :
un rôle interpersonnel de symbole, leader et agent de liaison,
un rôle informationnel d’observateur, leader et de porte parole
un rôle décisionnel d’entrepreneur, de régulateur, de répartiteur de ressources et
de négociateur. »
Cette dernière approche du concept de cadre dirigeant rappelle les grandes lignes que le
code algérien du commerce a cru reconnaître dans l’activité du cadre dirigeant appelé :
Les formes de rémunérations développées par et pour les cadres dirigeants , entendues
avec les organes d’administration et tolérées par les actionnaires, engagent des enjeux très
rémunérateurs ; les managers les plus expérimentés ayant déjà fait la preuve de leurs capacités de
gestion et de développement des organisations les plus prospères vont négocier des niveaux de
participation aux résultats en rapport avec l’importance de ceux-ci ; ils vont en outre tenter de se
prémunir contre les aléas d’un poste qui est toujours l’objet d’un contrat à durée déterminée en
négociant, souvent à prix d’or, l’éventualité d’une rupture prématurée ou non de la relation de
travail. Les indemnités de départ vont compter au nombre des éléments de rémunération les plus
âprement défendus par les managers ; elles peuvent cumuler à des niveaux exorbitants ( 135
millions de francs français pour Jean Marie Messier de Vivendi Universal) ou se décliner plus
modestement en mois de rémunération.
Les avantages matériels peuvent être très importants ; la fixation d’un niveau de salaire
important va laisser à la charge du manager une bonne part de ses besoins personnels ; dans le
cas ou le salaire est plus modeste , une négociation va déboucher sur l’octroi d’avantages divers :
logement, véhicule(s), retraite complémentaire, assurance vie etc.…Ces deux pratiques ( salaire
élevé et avantages matériels consistants) cohabitent le plus souvent sans problèmes majeurs.
Une enquête réalisée en Janvier 2001 par le cabinet Watson Wyatt permet de dresser un
panorama des pratiques salariales des dirigeants européens ; ce recensement des avantages et
formes de rémunération des cadres dirigeants européens fait apparaître la structure type
suivante :
- un salaire de base
- une prime de résultat,
- un intéressement aux bénéfices réalisés,
- le bénéfice d’une retraire complémentaire voire surcomplémentaire,
- une couverture médicale complémentaire
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 113
La comparaison des avantages servis dans certains pays permet de dresser le tableau
suivant qui ne conforte pas obligatoirement le lieu commun qui voudrait favoriser les cadres des
économies les plus développées.
42 - EN ALGERIE
Les informations sur les systèmes salariaux applicables aux cadres dirigeants sont assez
rares et très partielles ce qui ne permet pas de se faire une idées très précise des différentes
situations qui peuvent exister ; le secteur public continue à appliquer des systèmes proches les
uns des autres parce que dérivés de la même matrice, les décisions du CNPE relayées par les
fonds de participations puis les holdings depuis 1990.
Le secteur privé, craignant des interférences dommageables des services fiscaux, se
refuse à toute communication sur ce thème même si des sources contradictoires laissent entendre
que les cadres dirigeants y seraient soit très bien rémunérés avec de fortes enveloppes non
déclarées soit aussi sévèrement exploités que les autres travailleurs…
La situation n’a pas évolué depuis dans la grande majorité des activités, même si la
pression des cadres dirigeants a provoqué quelques initiatives de revalorisation de la base
d‘indexation portée dans certaines SGP à 8 000 DA depuis un peu plus d’une année..
Les résultats de ces travaux ont abouti à un système composé d’une rémunération globale
fixe, d’une partie variable et d’avantages en nature normalisés.
Etude INT
Une enquête commandée en 2002 par le Ministère chargé du travail à l’institut National
du Travail a tenté de tirer quelques conclusions d’une revue des pratiques en vigueur dans
quatre secteurs de la vie économiques ( public , privé, mixte et étranger) ; cette enquête, qui a
rencontré la même réticence des opérateurs économiques à communiquer objectivement sur cette
question, donne les résultats globaux suivants :
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 115
Il est à noter , dans la même enquête que les salaires brut moyens les plus bas du pays,
tous secteurs et catégories confondus, concernent :
- le secteur des industries du textile et de la confection : …………..15 817 DA/mois
- le secteur des industries du cuir et de la chaussure………………..14 758 DA/mois
Les principes directeurs appelés à encadrer le système de gestion des rémunérations des
cadres dirigeants peuvent constituer le corps d’un préambule du contrat dans lequel se
retrouveraient les options suivantes:
c / La mise en place d’une différenciation salariale fondée sur les exigences des
missions et responsabilités, sur la réalisation et le dépassement des objectifs, sur la volonté
de servir une organisation adoptée sans réserves.
e/ Une souplesse dans les méthodes de gestion des rémunérations pour faciliter
leur adaptation aux changements et autres événements qui peuvent jalonner la vie de
l’entreprise.
h / Prévoir une source et des règles générales de financement des événements, exploits,
comportements et situations exceptionnelles.
52 - PROPOSITIONS
a / d’une grille des rémunérations de base qui propose quatre positions destinées à
différencier les cadres dirigeants en fonction de leur niveau de formation général et spécialisé;
Les cadres dirigeants vont être classés à travers les premiers paliers de la catégorie à
laquelle les a porté leur niveau de formation compte tenu des années qu’ils auront passé :
- dans le monde du travail : expérience totale,
- en qualité cadre dirigeant,
- au poste de Gestionnaire Salarié Principal.
Ils interviennent pour faciliter l’exercice des tâches de travail, indemniser des sujétions
particulières, couvrir des inconvénients réels et compenser les frais engagés pour ou à l’occasion
du travail de sorte a assurer l’équité dans le traitement des candidats et les mettre en condition
d’assumer plus efficacement leurs engagements professionnels.
5221 - Le premier des compléments est constitué d’une indemnité de responsabilité; cet
élément de rémunération va contribuer à rapprocher le candidat défini par son profil de
formation et son expérience, du poste de travail qu’il va occuper, poste de travail qui, dans le cas
précis des cadres dirigeants, va exprimer un niveau de responsabilité de gestion.
Dans le cas présent les avantages en nature entrant dans le système de rémunération
vont concerner :
- le véhicule avec chauffeur + une dotation mensuelle de carburant au bénéfice
du GSP,
- la possibilité d’acquérir un véhicule en crédit bail ,
- l’abonnement du téléphone fixe et la fourniture et prise en charge du mobile
du GSP,
- la participation aux frais du mobile affecté aux autres cadres dirigeants,
- le loyer et les charges locatives du GSP déplacé à plus de 50 kilomètres de son
lieu de résidence habituel,
- une assurance décès à la charge de l’entreprise.
5231. Eléments liés aux résultats économiques annuels tels qu’appréciés par
l’Assemblée Générale :
5232 - Eléments liés aux objectifs spécifiques tels qu’appréciés par le Conseil
d’Administration :
ALEATOIRE
COMPLEMENTS DE SALAIRE
PARTIE
SALAIRE QUALIFICATION
- Management des Ressources Humaines – Rémunérations– M.B 121
Le caractère stimulant d’un système ne peut être maintenu intact que s’il est le reflet
d’une réalité abordée avec objectivité ; il ne sert à rien de retenir des critères et pondérations trop
tendus au risque de démobiliser ceux qui sont chargés de les atteindre ; à contrario il ne convient
pas de faciliter la réalisation des objectifs au risque de transformer les stimulants en
compléments de salaire sans impact véritable. La solution réside, à l’évidence, dans un juste
milieu, négocié périodiquement avec :
- d’une part le propriétaire dans le cadre des projections annuelles de nature
plus économique en Assemblée Générale
- d’autre part le Conseil d’Administration dans le cadre des objectifs
trimestriels de management.
Les objectifs généraux de moyen terme qui pourraient emprunter la ligne arrêtée dans le
PMTE peuvent constituer la base des engagements figurant dans le contrat du cadre dirigeant
négocié en Assemblée Générale ; cette base pour garder toute son actualité doit être révisée au
moins tous les trois ans et ce quelle que soit la qualité des résultats obtenus dans l’intervalle. La
révision du contenu du contrat en terme d’engagements réciproques n’empêchera cependant pas
de fixer, pour chaque exercice, des objectifs détaillés plus précis et mesurables afin de
sanctionner et, le cas échéant, appeler au redressement la tendance accusée par le développement
de l’entreprise.
Les objectifs trimestriels doivent quant à eux entrer dans une démarche annuelle qui va
s’inspirer du PMTE mais également des objectifs de gestion arrêtés périodiquement en Conseil
d’Administration; le découpage du PMTE en séquences annuelles pour les besoins de
l’évaluation des résultats de l’exercice devant l’Assemblée Générale constituent la matrice de
cette répartition trimestrielle qu’il convient d’enrichir régulièrement par la prise en charge de
préoccupations aussi diverses que la gestion elle même.
Les avantages en nature et les compléments peuvent garder leur caractère incitatif s’il
restent dans un rapport acceptable avec la réalité environnante; la banalisation du téléphone
portable n’en fait plus actuellement un avantage décisif comme il a pu l’être dans un passé
récent. L’indemnité de conventionnement de véhicule qui a atteint, dans l’administration
publique, 8000 DA / mois peut devenir rapidement un point de revendication; une maintenance
préventive du système va consister à surveiller les évolutions de la périphérie des entreprises et
d’ouvrir le dialogue et la concertation toutes les fois que le système mis en place posera des
problèmes.