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1. La vertu, résultat de l'habitude s'ajoutant à la nature.

2. Théorie et pratique dans la morale. Rapports du plaisir et de la peine avec la vertu.

3.Vertus ert arts - Conditions de l'acte moral.

4. Définition générique de la vertu : la vertu est un "habitus"

5. Définition spécifique de la vertu : la vertu est une médiété.

6. Définition complète de la vertu morale, et précisions nouvelles.

7. Etude des vertus particulières.

8. Les oppositions entre les vices et les vertus.

9. Règles pratiques pour atteindre la vertu.


Chapitre 1 : La vertu, résultat de l'habitude s'ajoutant à la nature.

a. vertu distinction intellectuelle et morale ; intellectuelle : dépend enseignement reçu (production


et accroissement) ; morale : produit de l'habitude : d'où nom légère modification de ethos.
b. évident qu'aucune des vertus morales engendrée en nous naturellement car rien de ce qui existe
par nature ne peut être rendu autre par l'habitude : la pierre...
c. ce n'est ni par nature, ni contrairement à la nature que naissent les vertus en nous, mais la nature
nous a donné capacité de les recevoir, et cette capacité est amenée à maturité par l'habitude.
d. pour tout ce qui survient en nous par nature, on le reçoit d'abord à l'état de puissance, plus tard on
le fait passer à l'acte (facultés sensibles)
pour les vertus, leur possession suppose un exercice antérieur, comme c'est aussi le cas pour les
autres arts ; c'est en construisant qu'on devient constructeur, et en jouant de la cithare qu'on devient
cithariste ;
c'est en pratiquant les actions justes que nous devenons justes, les actions modérées que nous
devenons modérés, les actions courageuses que nous devenons courageux...

Chapitre 2 : Théorie et pratique dans la morale. Rapports du plaisir et de la peine avec la vertu.

"Puisque le présent travail n'a pas pour but la spéculation pure comme nos autres ouvrages (car ce n'est
pas pour savoir ce qu'est la vertu en son essence que nous effectuons notre enquête, mais c'est afin de
devenir vertueux, puisque autrement cette étude ne servirait à rien)
EE, I, 5 : l'éthique = science pratique et normative, dont l'objet = nous rendre meilleurs
il est nécessaire de porter notre examen sur ce qui a rapport à nos actions, pour savoir de quelle façon nous
devons les accomplir, car ce sont elles qui déterminent aussi la caractère de nos dispositions morales, ainsi
que nous l'avons dit.
Or le fait d'agir conformément à la droite règle est une chose communément admise et qui doit être pris pour
base [...]"(selon l'Académie notamment)
nous y reviendrons plus tard => VI, 13 : "droite règle" = phronesis

mettons-nous d'accord...
a. notre exposé, roulant sur les actions qu'il faut faire, doit s'en tenir aux généralités et ne pas entrer
dans le détail. sur le terrain de l'action et de l'utile, il n'y a rien de fixe. il appartient toujours à l'agent
lui-même d'examiner ce qu'il est opportun de faire, comme dans le cas de l'art médical, ou navigation.
b. indication : les vertus morales sont naturellement sujettes à périr à la fois par excès et par défaut.
c. non seulement vertus ont pour origine les mêmes actions qui président aussi à leur disparition, mais
encore leur activité se déploiera dans l'accomplissement de ces mêmes actions : vigueur du corps a
sa source dans nourriture abondante, nombreuses fatigues qu'on endure ; mais c'est là aussi actions
que l'homme vigoureux se montre particulièrement capable d'accomplir.
d. signe distinctif de nos dispositions = plaisir ou peine s'ajoutant à nos actions.
1. l'h qui s'abstient des plaisirs du corps et se réjouit de cette abstention = un modéré ; si s'en afflige
= intempérant ; l'h qui fait face au danger et trouve plaisir = courageux... plaisirs et peines = ce sur
quoi roulent la vertu morale
importance du plaisir et de la peine ds conduite morale 8 arguments
1 à cause du plaisir que ns en ressentons qu'on commet le mal : Platon Lois II 653a, il faut amener les
enfants à trouver plaisirs et peines là où il convient car saine éducation c'est ça 2 si vertus concernent
passions, et si passion et action s'accompagnent logiqt de peines et plaisirs, vertus aura rapport à
peines et plaisirs 3 les sanctions se font par ces moyens : châtiment = une sorte de cures et cures obéit
à loi des opposés 4 toute disposition de l'âme est par sa nature en rapport et conformité avec genre de
choses qui peuvent la rendre meilleure ou pire or c'est à cause de plaisirs e tpeines que hommes
deviennent méchants car poursuivent ou fuient plaisirs ou peines alors que faut pas ou de la façon
dont il ne faut pas, ou selon tout autre modalité rartionnelement déterminée ; c'est pq certains certains
définissent vertus comme état d'impassibilité et de repos = erreur car s'expriment en termes
absolus, sans ajouter la façon qu'il faut et de la façon qu'il ne faut pas ou au moment où il faut...
=> qu'il soit donc établi que la vertu éthique est celle qui tend à agir de la meilleure façon au
regard des plaisirs et des peines, et que le vice fait tout le contraire 5 trois facteurs entraînent nos
choix : le beau, l'utile, le plaisant (accepté par A voir Top I, 13, III, 3) en face de ces facteurs l'h
vertueux peut tenir bonne conduite, le méchant exposé à faillir et spécialement face à plaisir ;
intéressant = le plaisir accompagne tout ce qui dépend de notre choix, puisque même le beau et
l'utile nous apparaissent comme une chose agréable. 6 dès l'enfant, aptitude au plaisir a grandi en
nous ; impossible à déraciner ce sentiment ; de plus, nous mesurons nos actions à peu près tous au
plaisir et à la peine, donc nécessaire de centrer toute notre étude sur ces notions... 7 + difficile de
combattre le plaisir que les désirs de son coeur or la vertu comme l'art a pour objet ce qui est +
difficile, car le bien = de plus haute qualité quand contrarié 8 (argument ?)

Chapitre 3 : Vertus et arts - Conditions de l'acte moral.

a. on ne devient juste qu'en faisant des actions justes : réfutation.


car enfin, si on fait des actions justes et des actions modérées, c'est qu'on est déjà juste et modéré.
mais non : on peut faire une chose ressortissant à la grammaire par chance, ou sous l'indication
d'autrui : on ne sera grammairien que si on a fait quelque chose de grammatical et si on l'a fait
d'une façon grammaticale, à savoir conformément à la science grammaticale qu'on possède en soi-
même.
b. il n'y a pas ressemblance entre le cas des arts et celui des vertus : production de l'art ont leur
valeur en elles-mêmes : caractères définit leur valeur.
actions faites selon la vertu, pas présence de certains caractères qui fait qu'elles sont justes ou
modérées = agent doit être dans une certaine disposition quand il les accomplit.
1. il doit savoir ce qu'il fait. 2. choisir librement l'acte en question et le choisir en vue de cet acte lui-
même. 3. l'accomplir dans une disposition d'esprit ferme et inébranlable.

"Or ces conditions n'entrent pas en ligne de compte pour la possession d'un art quel qu'il soit, à l'exception
du savoir lui-même, alors que, pour la possession des vertus, le savoir ne joue qu'un rôle minime ou même
nul, à la différence des autres conditions, lesquelles ont une influence non pas médiocre, mais totale, en tant
précisément que la possession de la vertu naît de l'accomplissement répété des actes justes et modérés."

Chapitre 4 : Définition générique de la vertu : la vertu est un "habitus"

"Qu'est-ce donc que la vertu, voilà ce qu'il faut examiner."

a. distinction entre les états affectifs, les facultés et les dispositions.


état affectif, pathos = affection, émotion, sentiment en général ; mouvement de l'âme provoqué par
un objet extérieur ; faculté, dunamis = capacité qu'on a d'éprouver des pathê ; disposition, hexis =
manière d'être qui en résulte.
Aristote dit : pathê = toutes les inclinations accompagnées de plaisir ou de peine
dunamis = aptitudes qui font dire de nous que nous sommes capables d'éprouver ces affections
hexis = notre comportement bon ou mauvais relativement aux affections (façon de l'éprouver :
trop ou pas assez intensément ; ou modérément)
b. vertus ou vices =/= affections : on n'est pas appelé vertueux ou pervers ; on n'est pas loué ou
blâmé pour nos affections, mais pour nos vertus et vices (on ne blâme pas celui qui se met en colère,
mais celui qui s'y met d'une certaine façon) ; vertus = façons de choisir ; n'est pas sans choix
réfléchi : or on ressent colère ou crainte sans choix réfléchi ; en raison de vertus et vices, nous
sommes disposés d'une façon, or affections = mouvement, on est mû
vertus et vices =/= facultés : on n'est pas appelé bon ou mauvais d'après capacité à éprouver
simplement ces états, ou loués et blâmes, de plus, facultés sont en nous naturelles : mais on ne naît
pas naturellement bon ou méchant.
=> vertus = dispositions.
Chapitre 5 : Définition spécifique de la vertu : la vertu est une médiété.

"Mais nous ne devons pas seulement dire de la vertu qu'elle est une disposition, mais dire encore quelle espèce
de disposition elle est. Nous devons alors remarquer que toute "vertu", pour la chose dont elle est "vertu",
a pour effet à la fois de mettre cette chose en bon état et de lui permettre de bien accomplir son oeuvre
propre : par exemple, la "vertu" de l'oeil rend l'oeil et sa fonction également parfaits, car c'est par la vertu de
l'oeil que la vision s'effectue en nous comme il faut."
autre exemple : la vertu du cheval, Ménon, 71e, 72a
a. la vertu de l'homme ne saurait être qu'une disposition par laquelle un homme devient bon et par
laquelle aussi son oeuvre propre sera rendue bonne.
b. dans tout ce qui est continu et divisible, il est possible de distinguer le plus, le moins, et l'égal, et
cela soit dans la chose même, soit par rapport à nous, l'égal étant quelque moyen entre l'excès et le
défaut.
"J'entends par moyen dans la chose ce qui s'écarte à égale distance de chacun des deux extrêmes, point
qui est unique et identique pour tous les hommes, et par moyen par rapport à nous ce qui n'est ni trop, ni
trop peu, et c'est là une chose qui n'est ni une, ni identique pour tout le monde."
exemple : si 10 = beaucoup ; 2 = peu, 6 = le moyen pris dans la chose, car dépasse et est dépassé par
quantité égale ; moyen par rapport à nous : si pour la nourriture d'un tel, 10 mines = bcp ; 2 = peu :
s'en suit pas qu'on doit prescrire 6 : cette quantité peut être aussi beaucoup pour la personne, ou peu,
pour Milon peu, pour débutant, beaucoup.
si donc toute science aboutit ainsi à la perfection de son oeuvre, en fixant le regard sur le moyen et y
ramenant ses oeuvres (artistes ont les yeux fixés sur cette médiété, de là habitude de dire qu'on ne
peut rien y retrancher ou ajouter), et si la vertu, comme la nature, dépasse en exactitude et en valeur
tout autre art, c'est le moyen vers lequel elle devra tendre ;
=> question de la vertu morale = elle qui a rapport à des affections et des actions ; matières en
lesquelles il y a excès, défaut, et moyen

Chapitre 6 : Définition complète de la vertu morale, et précisions nouvelles.

"Ainsi donc, la vertu est une disposition à agir d'une façon délibérée, consistant en une médiété relative à
nous, laquelle est rationnellement déterminée et comme la déterminerait l'homme prudent. Mais c'est une
médiété entre deux vices, l'un par excès et l'autre par défaut; et c'est encore une médiété en ce que certains
vices sont au-dessous, et d'autres au-dessus du "ce qu'il faut" dans le domaine des affections aussi bien
que des actions, tandis que la vertu, elle, découvre et choisit la position moyenne. C'est pourquoi dans
l'ordre de la substance et de la définition exprimant la quiddité, la vertu est une médiété, tandis que dans
l'ordre de l'excellence et du parfait, c'est un sommet."

Chapitre 7 : Etude des vertus particulières.

nous ne devons pas nous en tenir à des généralités ; application aux vertus particulières ; parmi les
exposés traitant de nos actions, ceux qui sont d'ordre général sont plus vides, et ceux qui
s'attachent aux particularités plus vrais ; car les actions ont rapport aux faits individuels, et nos
théories doivent être en accord avec eux.
1. en ce qui concerne peur et témérité, courage est une médiété ; parmi ceux qui pèchent par excès,
celui qui le fait par manque de peur n'a pas reçu de nom (beaucoup d'états n'ont d'ailleurs ps de
nom), tandis que celui qui le fait par audace = un téméraire, celui qui tombe dans l'excès ds crainte
et manque d'audace = un lâche
2. plaisirs et peines, la médiété = la modération, l'excès le dérèglement ; gens qui pèchent par défaut
par rapport aux plaisirs sont rares : on peut les appeler les insensibles, même si l'ont pas reçu de nom
3. action de donner et celle d'acquérir des richesses, médiété = libéralité ; l'excès et le défaut =
prodigalité et parcimonie
pr l'instant simple esquisse... on y reviendra + tard (IV, 1)
4. en ce qui concerne honneur et mépris, la médiété = la grandeur d'âme ; l'excès = on l'appelle sorte
de boursouflure ; le défaut = la bassesse d'âme
5. en ce qui concerne la colère, il y a excès et faut, et médiété... états pratiquement dépourvus de
dénomination... débonnaire, irascible, indifférent [d'autres]
6. il existe aussi dans les affections et dans tout ce qui se rapporte aux affections des médiétés...

Chapitre 8 : les oppositions entre les vices et les vertus

trois dispositions : deux vices, une seule vertu ; ces diverses dispositions sont opposées les unes aux
autres, la contrariété maxima est celle des extrêmes l'un par rapport à l'autre plutôt que par rapport au
moyen ; il y a des extrêmes qui manifestent une certaine ressemblance avec le moyen, par exemple
dans le cas de la témérité par rapport au courage ; à l'égard du moyen dans certains cas c'est le défaut
qui lui est le plus opposé... sinon l'excès ; pourquoi ? raison peut provenir de la chose même ; ou de
notre nature éprouvant un certain penchant pour certaines choses : elles paraissent plus contraires
au moyen

Chapitre 9 : Règles pratiques pour atteindre la vertu.


c'est tout un travail d'être vertueux EE, II, 5 ; en toute chose on a peine à trouver le moyen : par
exemple trouver centre d'un cercle pas à la portée de tlm, mais seulement de celui qui sait ;
ainsi se livrer à la colère, donner de l'argent, le dépenser = facile à la portée de tous ; le faire avec
celui qu'il faut, dans la mesure et au bon moment, pr le bon motif = oeuvre difficile et qui explique
que le bien soit une chose "rare, digne d'éloge et belle."
1. celui qui veut atteindre la position moyenne doit tout d'abord s'éloigner de ce qui y est le plus
contraire ; des deux extrêmes, l'un nous induit plus en faute que l'autre ; étant donné que très
difficile d'atteindre moyen, nous devons, comme on dit, changer de navigation (= pis-aller) et
choisir le moindre mal et la meilleure façon d'y arriver = celle qu'on indiquera
2. considérer quelles sont les fautes pour lesquelles nous avons nous-mêmes le plus fort penchant, les
uns étant naturellement attirés vers telles fautes et les autres vers telles autres ; nous devons ns
arracher nous-mêmes vers la direction opposée, car ce n'est qu'en nous écartant loin des fautes que ns
commettons, que nous parviendrons à la position moyenne (redresser bois tordu)
3. se tenir en garde contre le plaisir, et ce qui est agréable, car en cette matière nous ne jugeons pas
avec impartialité [...] ce que les anciens du peuple ressentaient pour Hélène, nous devons aussi le
ressentir à l'égard du plaisir, et en toutes circonstances appliquer leurs paroles : en répudiant
ainsi le plaisir, nous serons moins sujets à faillir => ainsi ds meilleures conditions pr atteindre le
moyen.
=> mais tâche difficile... surtout quand on passe aux cas particuliers ; pas aisé de déterminer de quelle
façon, contre quelles personnes, pour quelles raisons et pendant combien de temps on doit se mettre
en colère puisque ns mêmes accordons nos éloges tantôt à ceux qui pèchent par défaut en cette matière
(doux) tantôt d'un caractère irritable (virils..)
cependant celui qui dévie légèrement de la droite ligne n'est pas répréhensible ; quant à dire jusqu'à
quel point et dans quelle mesure déviation répréhensible = malaisé à déterminer rationnellement,
comme c'est le cas pour tous les objets perçus par les sens
=> noter la conclusion : on en a assez dit pr montrer que l'état qui occupe la position moyenne
est en toutes choses digne de notre approbation mais qu'on doit tantôt pencher vers l'excès
tantôt vers le défaut puisque de cette façon nous atteindrons avec plus de facilité le juste milieu
et le bien

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