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Royaume du Maroc

Ministère de la santé et la Protection Sociale


Direction régionale de la santé et la Protection sociale Région DRAA TAFILALT
Institut Supérieur des Professions Infirmières et Techniques de Santé d’Errachidia Annexe : Ouarzazate

Pathologies médicales et soins


infirmiers
SOUS MODULE : PATHOLOGIE MÉDICALE
Module N° : IP15
Semestre d’appartenance du module : S3
Enseignant: Dr Khalid Salmi
Les affections endocriniennes :
Définition, étiologies, signes cliniques et paracliniques, évolution,
et traitement :
1. Hypopituitarisme,
2. Hyperpituitarisme,
3. diabète insipide,
4. diabète sucré,
5. insuffisance corticosurrénale,
6. syndrome de cushing,
7. phéochromocytome,
8. l’hyperthyroïdie,
9. hypothyroïdie,
10. l’hyperparathyroïdie,
11. l’hypo-parathyroïdie,
12. l’obésité.
L'HYPOPITUITARISME
Définition :
L'hypopituitarisme généralisé se caractérise par l'absence partielle ou totale
de fonctionnement du lobe antérieur de l'hypophyse ( glande pituitaire).
Peu fréquent.
ETIOLOGIES :

Les causes sont variées :


 nécrose ischémique (syndrome de Sheehan),
 Tumeurs
 Radiothérapie
 Chirurgie
 inflammations (sarcoïdose, post-partum ... ),
 malformations congénitales.
SIGNES :
Tableau clinique du au déficit d'une ou plusieurs
hormones produites par l'hypohyse (GH:growth
hormone , ACTH: adrénocorticotrophines,
prolactine, FSH:Hormone folliculo-stimulante, LH
:Hormone lutéinisante , TSH:Thyréostimuline).
Chez l'enfant, il existe un nanisme et un
impubérisme (absence de puberté).
Chez l'adulte, le tableau complet associe à des
degrés variables : des troubles sexuels (impuissance
chez l'homme, disparition des règles chez la
femme), une atteinte cutanée (peau fine et sèche,
disparition des poils), une hypothyroïdie, une
insuffisance surrénalienne (asthénie, troubles
digestifs, hypoglycémie ... ).
Paraclinique :

Elles comprennent un bilan hormonal complexe et des examens pour


rechercher la cause,
Principalement un scanner et une IRM de la région hypophysaire .
EVOLUTION :
L'évolution dépend de la cause. La principale complication est la
survenue d'un coma dû à une aggravation du déficit hormonal,
notamment thyroïdien et surrénalien, déclenchée par le stress, une
infection ...
TRAITEMENT :
Le traitement de la cause est prioritaire.
Le traitement symptomatique est basé sur la substitution hormonale.
Conclusion :
L'hypopituitarisme généralisé se caractérise par l'absence partielle ou
totale de fonctionnement du lobe antérieur de l'hypophyse. Les
symptômes cliniques dépendent des déficits hormonaux. Le diagnostic
repose sur l'imagerie et les dosages hormonaux hypophysaires, en
bases et dynamiques (après stimulation). Le traitement est fonction de
l'étiologie mais repose généralement sur la chirurgie de la lésion
hypophysaire et le traitement substitutif des déficits hormonaux.
L'HYPERPITUITARISME :
Définition :
L'hyperpituitarisme se caractérise par Une hypersécrétion des
hormones hypophysaires (hyperpituitarisme).
ETIOLOGIES :
Souvent tumorale : la tumeur la plus courante : adénome
hypophysaire .
SIGNES :
Tableau clinique en fonction de l'excès d'une ou plusieurs hormones produites par
l'hypohyse (GH, ACTH, prolactine, FSH, LH, TSH).
Les symptômes du syndrome de Cushing peuvent comprendre les suivants : excès
de graisse dans le haut du corps, quantité inhabituelle de poils faciaux chez les
femmes, ecchymoses faciles ,os facilement cassés ou fragiles, vergetures
abdominales qui sont violettes ou roses
Les symptômes de gigantisme ou d’acromégalie peuvent inclure les symptômes
suivants : des mains et des pieds qui s’agrandissent, des traits du visage agrandis
ou anormalement proéminents, taches cutanées, odeur corporelle et
transpiration excessive , faille, voix rauque, maux de tête, langue élargie, douleurs
articulaires et mouvements limités ,caisse de tonneau, périodes irrégulières,
dysfonction érectile
Les symptômes de galactorrhée ou de prolactinome peuvent inclure ce qui suit :
seins douloureux chez la femme, les seins qui commencent à produire du lait
chez les femmes qui ne sont pas enceintes et rarement chez les hommes,
dysfonctionnements reproductifs, menstruations irrégulières ou arrêt du cycle
menstruel , infertilité, faible libido, dysfonction érectile, faibles niveaux d’énergie.

Les symptômes de l’hyperthyroïdie peuvent inclure les suivants :anxiété ou


nervosité, rythme cardiaque rapide, battements cardiaques
irréguliers,fatigue,faiblesse musculaire, perte de poids.
Paraclinique :
• Analyses sanguines
• Test de tolérance au glucose par voie orale
• Des prélèvements sanguins spécialisés
• Examens d’imagerie par IRM ou tomodensitométrie si l’on soupçonne
la présence d’une tumeur
EVOLUTION
• syndrome de Cushing
• gigantisme ou acromégalie
• galactorrhée ou prolactinome
• hyperthyroïdie
TRAITEMENT
• Le traitement de l’hyperpituitarisme varie en fonction du diagnostic
spécifique de l’affection qu’il cause. Toutefois, le traitement peut
comprendre un ou plusieurs des éléments suivants :
• Médicaments
• Chirurgie
• Rayonnement
DIABÈTE INSIPIDE
Définition :
Fuite excessive de liquide par les urines due à
une insuffisance de production ou à une
résistance rénale à l'action de l'hormone
antidiurétique (ADH).
Affection peu fréquente.
Les causes :
• sont soit centrales par atteinte de
l'hypophyse qui produit l'ADH (tumeur,
traumatisme, chirurgie ... ), soit rénales
(affections chroniques : polykystose,
pyélonéphrite ... ou congénitales) et on parle
alors de diabète insipide néphrogénique.
SIGNES :
Le début est en général brutal avec une polyurie-polydipsie (urines
abondantes avec une tentative de compensation par une augmentation des
boissons). Le volume des urines peut atteindre plus de 10 L/jour.
Paraclinique :
• Les urines sont diluées (densité < 1,005 et osmolalité < 290 mosml/kg).
• Le test de restriction hydrique est le test le plus simple et le plus fiable
pour diagnostiquer un déficit en arginine vasopressine, mais il ne doit être
pratiqué que sous surveillance stricte et continue. Il peut entraîner une
déshydratation sévère. Il permet le diagnostic en montrant une absence de
concentration urinaire.
• La réponse ou l'absence de réponse à l'injection de vasopressine en fin de
test différencie le diabète insipide central du diabète insipide
néphrogénique.
ÉVOLUTION :
La principale complication est la déshydratation pouvant entraîner des
troubles de la conscience en cas de non compensation des pertes par les
apports.
TRAITEMENT :
En cas de cause hypophysaire, la desmopressine (Minirin) est le traitement
de choix. Dans les formes partielles, le clofibrate (Lipavlon) ou la
carbamazépine (Tégrétol) stimulent la sécrétion d'ADH.
Dans le diabète insipide néphrogénique, on utilise les diurétiques, une
restriction sodée et les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines
(indométacine = lndocid).
DIABÈTE SUCRÉ
• DIABÈTE SUCRÉ INSULINODÉPENDANT OU TYPE I :
Définition :
Hyperglycémie chronique avec risque d'acidocétose apparaissant chez des
sujets jeunes.
Causes :
Il s'agit d'une maladie auto-immune, de cause inconnue, entraînant la des-
truction progressive des cellules des îlots de Langerhans productrices
d'insuline. Le risque de développer la maladie est augmenté en cas
d'antécédents familiaux.
SIGNES :
Les principaux signes de découverte sont :
-Une augmentation du volume des urines (polyurie) de 3 à 4 L/jour, liée
à la fuite de sucre ;
-Une augmentation des boissons (polydipsie), liée à la perte d'eau ;
-Un amaigrissement et parfois une augmentation de l'absorption de
nourriture (polyphagie).L'acidocétose ,complication aiguë, peut éga-
lement être révélatrice.
Paraclinique :
L'hyperglycémie est constante et dépasse souvent 2 g/L en post
prandial et 1,26 à jeun à deux prises.
Elle est souvent associée à une hypertriglycéridémie ou à une
hypercholestérolémie.
La mesure de l'hémoglobine glycosylée permet d'apprécier l’équilibre
du diabète dans les mois qui précèdent.
ÉVOLUTION :
Les complications à long terme sont des :
• Lésions oculaires (rétinopathie diabétique),
• Une atteinte rénale évoluant vers une insuffisance rénale,
• Des atteintes vasculaires (coronaropathie, artériopathie des membres
inférieurs, pied diabétique).
• Une atteinte nerveuse (neuropathie diabétique),
Le diabétique est par ailleurs plus sensible aux infections. Le pronostic est
directement lié à l'équilibre glycémique et à la durée du diabète.
La première cause de mortalité est liée aux complications aiguës, puis viennent
l'infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux.
TRAITEMENT :
Le traitement associe les mesures diététiques, l'exercice physique et l’insuline.
Diabète sucré Non insulinodépendant ou type II :
Définition :
Anomalie du métabolisme des glucides caractérisée par une glycémie à jeun
supérieure à 1,26 g/L à deux reprises. Elle est due à une résistance à l'insuline
qui est retrouvée à un taux normal voire augmenté dans le sang.
La prévalence est estimée à environ 2 % de la population et elle augmente
régulièrement avec l'âge. Il représente 60 à 70 % de l'ensemble des diabètes.
Les causes:
La cause n'est pas complètement élucidée mais il existe de nombreuses familles
où le diabète semble être due à une mutation génétique entraînant un déficit
enzymatique à l'origine de la maladie.
SIGNES :
La découverte se fait lors des dépistages chez des personnes obèses.
PARACLINIQUE :
Le dosage répété de la glycémie à jeun, éventuellement complété par une
épreuve d'hyperglycémie provoquée par voie orale, permet le diagnostic.
ÉVOLUTION :
Les complications principales sont :
• la coronaropathie,
• la rétinopathie diabétique ,
• la neuropathie diabétique (le pied diabétique et la néphropathie
diabétique évoluant vers l'insuffisance rénale (15 % des dialysés
chroniques).
TRAITEMENT
Les premières mesures sont :
• la perte de poids,
• l'exercice physique,
• Complétées lorsqu'elles s'avèrent insuffisantes par les
antidiabétiques oraux: biguanides (metformine), sulfamides
hypoglycémiants, gliptines, etc.
• En cas de résultat insuffisant du traitement oral avec un ou plus
produits, l'insuline sera introduite : on parle alors de diabète insulino-
requérant.
INSUFFISANCE CORTICOSURRÉNALE
Définition :
Déficit de sécrétion des hormones corticosurrénaliennes (cortisol,
aldostérone et androgènes)
La prévalence de la maladie d'Addison est de cinquante cas pour dix
millions d'habitants.
Causes :
Peut-être primitif par lésion des deux surrénales ou secondaire par
atteinte hypothalamus-hypophysaire. L'insuffisance surrénale primitive
est la forme la plus fréquente et s'appelle la maladie d'Addison.
SIGNES :
La forme classique associe :
une mélanodermie (pigmentation acquise prédominant sur les zones
découvertes, les plis de flexion, les cicatrices),
une asthénie associée à une anorexie et une hypotension artérielle
aggravée en position debout.
La forme aiguë, qui peut être révélatrice de la maladie, est beaucoup
plus sévère avec une hypotension, voire un collapsus.
Paraclinique :
• Il existe une hyponatrémie, une hyperkaliémie, une acidose métabolique et
une hypoglycémie.
• Les examens spécifiques retrouvent une cortisolémie basse, une ACTH
plasmatique élevée et comprennent le test au Synacthène et le test à la
Metyrapone (Métopirone) :La métyrapone est utilisée comme test sur la base
de ces propriétés et le dosage plasmatique du 11 désoxycortisol et du 17 OH-
stéroïde urinaire sont des indicateurs de la réponse en ACTH de l'hypophyse.
• Le scanner des surrénales est indiqué en cas d'atteinte primitive;
• le scanner et/ou IRM hypophysaire, en cas de forme secondaire.
EVOLUTION :
En cas de forme aiguë, le traitement doit être immédiat sinon le risque
de décès est réel.
Sous traitement, L’Evolution est favorable.

TRAITEMENT :
Dans la forme lente, un traitement de substitution à vie est
nécessaire (hydrocortisone et 9 a-fludrocortisone) associé à un
éventuel traitement de la cause.
La prise en charge de la forme aiguë est une urgence associant
réhydratation par sérum salé, hydrocortisone et traitement
spécifique du facteur déclenchant.

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