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DROIT DU FINANCEMENT
Avertissement : ce document est un guide pour l’intervention, il ne peut remplacer vos propres investigations pour un
cours plus complet
Support de l’intervention
du
Prof Abdoulaye SAKHO
Juin 2017
INTRODUCTION - GENERALITES
Quels sont les sens et formes du mot
financement
• Sens : action d’allouer des • Formes nombreuses :
ressources à une personne Autofinancement (épargne
physique ou morale dans personnelle et augmentation
l’objectif de la réalisation d’un de capital pour une société) ;
projet. Libéralités (dons, subventions,
• Ex. Financer la construction héritage ou legs) ;
d’une maison ou la réalisation Financement à titre onéreux
d’une usine de voitures… (crédits bancaires, valorisation
des ressources de la propriété
intellectuelle, emprunts par
recours au marché financier,
investissement en fonds
propres…).
Droit du financement ?
• Le droit du financement empruntera le régime
de chaque modalité de financement.
• Pour cette année, il sera question du droit de
l’investissement en fonds propres qui fera
appel à des notions d’ingénierie juridico
financière et du financement par l’utilisation
de la propriété intellectuelle.
CONTENU DE CE SUPPORT QUI N’EST
PAS SUFFISANT COMME UN COURS
• I - Le droit de • II - Le financement par
l’investissement en la valorisation des
fonds propres ressources de la
propriété intellectuelle
PREMIERE PARTIE
DROIT DU FINANCEMENT
L’INVESTISSEMENT EN FONDS PROPRES
Prof. Abdoulaye SAKHO
PRE REQUIS
• Cette présentation est une introduction au droit du
financement qui regroupe lui-même plusieurs
disciplines faisant l’objet d’enseignements spécifiques
tout au long du cursus de l’étudiant en droit.
• En conséquence, il s’agira de mettre l’accent sur les
questions que l’étudiant pourrait ne pas bien
approfondir durant ses études
• Mais pour bien introduire au droit du financement, il
faut quand même une bonne connaissance de
l’entreprise surtout dans ses aspects financiers ce qui
suppose l’acquisition de quelques notions de
comptabilité:
L’information financière dans tous ses
aspects notamment ses supports
• Normes comptables, format des états financiers,
contenu de ces états financiers sont aujourd’hui
standardisés
• En effet, La globalisation des activités économiques des
entreprises et l’internationalisation des marchés
financiers ont mis en évidence le besoins d’une
harmonisation des normes comptables permettant aux
investisseurs de disposer d’une information financière
de qualité grâce à un référentiel comptable
homogène(International Financial Reporting Standard -
IFRS, International Accounting System - IAS)
Les ressources permanentes de
l’entreprise
• Ce qui lui appartient en propre, c’est-à-dire
les ressources propres. Pour cela, il est
nécessaire de savoir lire un bilan , savoir
comment est structuré le haut de bilan,
comment on fait appel au marché financier
pour accroitre ces ressources, quelles sont les
techniques de l’(ingénierie juridico financière
de haut de bilan, quelles sont les ressources
de trésorerie de l’entreprise …
Délimitation du support
• La comptabilité faisant l’objet d’un cours spécifique de même que les
instruments de paiement, de crédit (effets de commerce), de garantie
(sûretés) , les techniques du financement aussi bien international
(commerce international) qu’interne (cours de droit bancaire), le support
se borne à la question des techniques d’accroissement des ressources
propres de l’entreprise en tant que moyen de financement de ses
activités.
• On sait que le financement peut passer par l’autofinancement, par
l’emprunt bancaire, par le marché financier ou enfin par l’investissement
en fonds propres.
• Toutes ces formes de financement font l’objet de règles spécifiques, mais
pour les besoins de cet enseignement on va se limiter aux techniques de
l’investissement en fonds propres. Ce qui n’est pas une dispense pour les
autres formes…
• Ainsi l’objet de ce cours n’est pas un apprentissage d’une matière mais
plutôt, le développement de capacités permettant de résoudre les
problèmes de financement de l’activité économique des entreprises.
INTRODUCTION
Pourquoi le recours à l’investissement en fonds propres ?
CONSTAT 1 : L’ENTREPRISE SIEGE DE DIFFERENTS INTERETS CATEGORIELS.
• Les dispositifs d’appui des bailleurs restent complexes, peu lisibles dans nombre
de cas : beaucoup d’intervenants, différents niveaux d’intervention, pas ou peu de
spécialisation entre opérateurs. Il n’est pas rare que coexistent plusieurs
instruments d’une même famille tenus par deux bailleurs ou plus.
• Les PME sont unanimes pour confirmer que le système est trop compliqué, les
interlocuteurs multiples, les procédures d’obtention trop complexes. Il existe de
nombreux acteurs dont le rôle est d’accompagner le développement des
entreprises, mais la multitude des guichets, l’abondance de l’offre, la multiplication
des strates au niveau des administrations rendent paradoxalement ces structures
moins accessibles. Non seulement elles sont multiples mais elles se font
mutuellement concurrence.
• En conséquence, les PME sont incapables de voir clair dans la complexité du
système d’accompagnement et renoncent bien souvent à obtenir le soutien
espéré.
INTRODUCTION
Pourquoi le recours à l’investissement en fonds propres ?
CONSTAT 4 : POSSIBILITES DE CONTOURNER LE CREDIT BANCAIRE PAR LE
TERRAIN FINANCIER.
• Aujourd’hui ceux qui cherchent à résoudre les difficultés
d’accès au financement de l’investissement placent leur
réflexion sur le terrain financier : il s’agit moins de sécuriser
le banquier que de contourner son action.
• La première voie en ce sens est celle du marché financier
(BRVM). Mais les PME qui ont le plus de difficulté pour
accéder au crédit bancaire ne sont pas dans le marché de la
BRVM( pourtant le capital risque ne se développe qu’avec
un second marché).
• La seconde voie, celle qui fait l’objet de cette présentation,
est l’investissement en fonds propres, plus précisément la
prise de participations minoritaires dans les entreprises
non cotées à la Bourse (PME- PMI).
Qu’est ce que l’investissement en
fonds propres ?
L’INVESTISSEMENT EN FONDS PROPRES OU
CAPITAL-RISQUE: DEFINITION DES FONDS
PROPRES.
• Il existe de multiples définitions de la notion de fonds propres.
• Dans leur acception la plus pure, ils caractérisent des ressources
financières stables dont la rémunération sera aléatoire car soumise à la
réalisation de profits et dont le remboursement, qui, en théorie,
n’interviendra qu’au moment de la liquidation, sera subordonné au
désintéressement des autres créanciers (parts d’intérêts, certificats
d’investissement, prêts participatifs et actions sous toutes leurs formes
comme les actions de priorité ou les actions à dividende prioritaire sans
droit de vote).
• Parallèlement à ces fonds propres stricto-sensu, est apparue depuis
quelques temps la notion de quasi-fonds propres. Sous ce vocable, on
regroupe les instruments financiers ayant vocation à devenir des fonds
propres (obligations convertibles en actions, les valeurs mobilières
composées, les bons de souscription et les obligations à bons de
souscription d’action). La caractéristique principale de ces instruments
financiers est qu’ils seront normalement transformés à terme, par
conversion, en valeurs représentatives du capital.
DEFINITIONS ET FORMES DU CAPITAL-
RISQUE.
• L’investissement en fonds propres est plus up ou capital risque de départ, le capital
connu sous le nom de « capital-risque » développement pour les entreprises ayant
(venture-capital en anglais). Dans sa atteint un certain stade de développement
définition la plus large, il est considéré (qui sont à la porte du marché boursier) et
comme un système de financement par le capital de transmission qui est celui mis
apport de capitaux propres à des PME. Plus en œuvre dans les reprises d’entreprises
précisément, « c’est la prise de risque (LBO et LMBO).
réalisée par des investisseurs en capital qui
acceptent de devenir des actionnaires d’une• A vrai dire, le capital-risque n’est pas aussi
société non côtée dont ils n’assument pas la récent qu’il y paraît. On signale que c’est en
direction, en vue de réaliser, aux côtés de 1946 que fut créée la première société de
l’entrepreneur dirigeant, un profit capital-risque aux Etats-Unis par un français
suffisamment élevé, pour compenser naturalisé américain. Il s’agit de la société
largement les risques qu’ils ont accepté de American Research and developpement
courir ». corporation dont le fondateur est Georges
Doriot. C’est également cette forme de
spéculation qui joua un rôle essentiel dans la
formation de la fameuse « Silicon Valley »
• En réalité, il est généralement distingué trois qui regroupe des PME américaines
types d’interventions que l’on regroupe sous travaillant dans les secteurs de pointe.
le nom générique de capital-risque : le start-
LES « RISQUES » DU CAPITAL-RISQUE
• Il ne faut pas se le cacher, de sérieux inconvénients se
dressent devant l’investissement en fonds propres. En
premier lieu l’idée de faire appel à des tiers pour faire
face aux besoins de financement de l’entreprise
comporte le risque de modification du capital, de
renversement de majorité et peut conduire à la prise
de contrôle de l’entreprise par des concurrents ou des
étrangers.
• En second lieu, l’épargne ne se tourne pas
naturellement vers le placement dans les sociétés, elle
préfère généralement se loger dans des endroits plus
douillets et moins aléatoires tels que l’immobilier et les
dépôts à terme.
Plan
• Pour toutes ces raisons cette forme de
financement de l’entreprise nécessite une forte
sécurisation. On en dira quelques mots en fin de
partie 1 (Titre II)
• Mais auparavant, on aura expliqué les
mécanismes sur lesquels repose le financement
en fonds propres et qui ont en grande partie
justifié la révision de l’Acte uniforme sur les
sociétés commerciales notamment dans ses
dispositions relatives aux valeurs mobilières avec
l’introduction des VM composées (Titre I).
TITRE I
LES MECANISMES DE
L’INVESTISSEMENT EN FONDS PROPRES:
UN NOUVEAU DROIT DES VALEURS
MOBILIERES
DIVERSITE DES INSTRUMENTS DE FINANCEMENT DES
ENTREPRISES PAR L’ELARGISSEMENT DES VALEURS
MOBILIERES
• Le titre du Titre 2 du livre 4 de la Partie 2 de
l’AUSC consacré aux valeurs mobilières a été
complété par le bout de phrase suivant : « …et
autres émis par les sociétés commerciales » (voir
à partir des articles 744 et suivants).
• Ce rajout n’est pas neutre car il prend en compte
la diversité des instruments de financement de la
société anonyme.
• Il est ainsi dit, dès l’article 744 al1 « les sociétés
anonymes émettent des valeurs mobilières ainsi
que d’autres titres financiers ».
Deux grandes catégories
On va voir :
• Obligation convertible
• Obligation échangeable
• Obligation à bon de souscription d’action
• Obligation remboursable en action
LES VALEURS MOBILIERES
COMPOSEES ART 822 ET SUIVANTS
• Les sociétés par actions peuvent émettre des valeurs
mobilières donnant accès au capital ou donnant droit à
l’attribution de créance (art 822).
• Il s’agit des valeurs mobilières donnant droit à l’attribution
de titres qui se sont développées de manière extraordinaire
en France dès le début des années 80 et dont une
ordonnance en date du 24 juillet 2004 est venue simplifier
le régime juridique par l’instauration d’un régime unique et
la suppression des régimes juridiques particuliers.
• Les expressions titres de capital et titres de créance ou
d’emprunt regroupent celles des associés et des créanciers
et celles des actions et des obligations.
• Le titulaire d’un titre de capital est un optimiste qui
accepte d’assumer la plénitude des aléas sociaux et de
couvrir le risque d’une absence de rémunération voire
la perte de son investissement en cas de faillite de la
société : le modèle du titre de capital est l’action.
• Le titulaire d’un titre de créance ou titre d’emprunt
est un pessimiste, il accepte de prêter de l’argent à
l’entreprise et espère être remboursé et percevoir
ponctuellement un intérêt. Le modèle du titre
d’emprunt est l’obligation qui connait aussi des
variantes dont certaines tangentes l’action.
• Voyons en deux points :
-Notion de valeurs mobilières composées
-Régime juridique des valeurs mobilières
composées
• Influence de l’usage sur le droit des valeurs
mobilières composées : oui, ces questions sont
influencées par le fait que ces titres servent à une
ingénierie juridique et fiscale très complexes et
au-delà de cet usage, ils permettent une dilution
du capital qui rend de plus en plus illusoire le
principe de fixité du capital social.
.
Notion de Valeur Mobilière Composée
Trois points :
• principe,
• émission,
• protection des porteurs de valeurs mobilières
donnant accès au capital
PRINCIPES OU REGLES GENERALES
• Domaine d’application
• Avec l’art 822, toutes les combinaisons sont possibles ;
-La valeur mobilière composée peut aboutir à un titre de créances : exemple
obligation de bon de souscription d’’obligation(OBSO)
-Pour ce qui est de l’accès au capital, les titres de capital peuvent être des
titres spécialement émis à cet effet ou des titres déjà détenus par la société.
-Le contrat d’émission peut prévoir que le titre primaire (valeur mobilière
simple) et le titre de capital ou de créance (valeur mobilière composée) ne
puisse être négociés et cédés ensemble (d’après certains auteurs, ce n’est pas
évident que cette faculté soit souvent utilisée)
• Attribution de titre de créances : elle doit aussi être autorisée par l’AGE
des actionnaires comme le titre de capital (art 822-5).Mais ici, il y a
questionnement car le titre primaire et le titre secondaire sont des titres
de créance dont l’émission ne requière par l’autorisation de l’AGE.
• Accès au capital : Les valeurs mobilières composées ne peuvent
aboutir qu’à un titre de capital : En effet, il est dit à l’art 822-3 que
« les titres de capital ne peuvent être convertis ou transformés en
valeurs mobilières représentatives de créances ».
• Par cette disposition de l’art 822-3, la loi veut empêcher tout ce qui
conduirait à une réduction des fonds propres des entreprises.
• Le titre secondaire est un titre donnant accès au capital, ce qui peut
recouvrir aussi bien une action ordinaire qu’une action de
préférence.
• Le titre secondaire est nécessairement un titre de capital de
l’émetteur ou éventuellement d’une société de groupe.
• Les valeurs mobilières composées ne peuvent être regardées
comme constitutives d’une promesse d’action, dont la négociation
est interdite art 822-4
• Illustrations ou exemples
• Les valeurs mobilières composées sont d’une très grande variété
puisque tous les modes d’accès au capital sont possibles.
• Elles se rencontrent aussi bien dans les sociétés cotées que dans
les sociétés non cotées. C’est dans les sociétés cotées que
l’imagination de financiers est plus grande.
• Les obligations convertibles en actions
• Les obligations avec bon de souscription d’action (0BSA)
• Les obligations remboursables en actions (ORA)
• Les obligations à option de conversion ou d’échange en actions
nouvelles ou existante (OCEANE)
• Les bons de souscription d’actions au « bons secs » .
EMISSION
• Procédure
-compétence de l’AGE sur rapport du CA et rapport du commissaire
aux comptes (art 822-5) sous peine de nullité de la délibération y
relative .Les actionnaires ont un droit de préférence à la souscription
de valeurs mobilières composées (art 822-1).Ce droit préférentiel est
régit par le droit commun de la matière.
-Emission dans un groupe ; (art 822-6)
-Réalisation de l’augmentation de capital différée
Cette augmentation de capital n’est réalisée du seul fait de l’exercice
des droits et le cas échéant des versements correspondant (art 822-16
al 2)
-Suspension de l’attribution des titres (822-18).
TITRE II
• Il insiste sur l’engagement que prennent les administrateurs à exercer leur rôle, en
particulier en étant vigilants, disponibles et loyaux à l’entreprise.
• Chaque Conseil organise son fonctionnement selon le mandat qui lui est confié par
les actionnaires et la charge de travail correspondante : le Code précise les bonnes
pratiques, notamment sur le fonctionnement du Conseil, la création du comité
d’audit, d’autres comités, la définition des domaines réservés au Conseil, la
formation des administrateurs, l’évaluation de son fonctionnement…
• Enfin le Code rappelle que le Conseil doit rendre compte de l’exercice de son
mandat aux actionnaires avec pertinence et transparence, clés de la confiance
indispensable entre les différents acteurs de la gouvernance pour que l’entreprise
soit performante et pérenne.
LE CODE ISA: CONTENU SPECIFIQUE SUR
LA PROTECTION DES MINORITAIRES
Le traitement équitable des actionnaires
• La société assure un traitement équitable à ses actionnaires.
• Elle veille à ce que tous les moyens et les informations permettant
aux actionnaires d’exercer leurs droits soient disponibles. Les
actionnaires qui ne peuvent être présents aux diverses réunions
doivent disposer de moyens adéquats d’exprimer leur vote.
• La société rend disponible avant la réunion et dans des délais
raisonnables non seulement les informations légales mais aussi
toutes celles qui sont utiles pour faciliter la compréhension par
l’actionnaire des décisions soumises à son vote lors des assemblées
générales. Pour cette diffusion, l’entreprise utilise tous les canaux
notamment électroniques.
CODE ISA/PROTECTION DES
MINORITAIRES(SUITE)
La transparence et la qualité de l’information transmise
• La société doit veiller à la diffusion en temps opportun d’informations exactes sur
tous les sujets significatifs notamment la situation financière, les résultats,
l’actionnariat.
• La diffusion de ces informations doit porter, de façon non exclusive, sur le résultat
financier et le résultat d’exploitation de l’entreprise, les objectifs de l’entreprise,
les principales participations au capital et les droits de vote, la politique de
rémunération des administrateurs et des principaux dirigeants ainsi que les
données relatives aux administrateurs portant notamment sur leurs qualifications,
le processus de sélection, leur appartenance au conseil d’administration d’autres
sociétés et, le cas échéant, le fait qu’ils sont considérés comme indépendants par
le conseil d’administration, les transactions effectuées avec des parties liées, les
facteurs de risque prévisibles, les questions intéressant les autres parties
prenantes, les structures et politiques de gouvernance de l’entreprise, et en
particulier sur le contenu de toute stratégie de gouvernement d’entreprise rédigée
par la société et sur le processus permettant de mettre en œuvre cette stratégie.
CODE ISA/PROTECTION DES
MINORITAIRES (SUITE)
• Les informations doivent être établies et diffusées
conformément à des normes reconnues au
niveau national et international, en matière de
comptabilité et de communication financière et
non financière.
• Les modes de diffusion retenus doivent
permettre aux investisseurs et aux autres parties
prenantes concernées d’accéder aux informations
pertinentes dans des conditions équitables, en
temps opportun et à un coût aussi réduit que
possible.
LA PROTECTION DES MINORITAIRES
DANS LE DROIT OHADA DES SOCIETES
• La protection du minoritaire en droit OHADA se compose:
• de son droit de regard sur la gestion sociale qui est
constitué de son droit d’information
occasionnelle(art.525)et de son droit d’information
permanente (art.526)
• de son droit de contrôle sur la gestion sociale qui est
constitué de la procédure d’injonction de l’art. 528, de la
procédure d’alerte (art. 158, 526 et 157) et de la procédure
d’expertise de gestion des art. 159 et 160 sans compter la
possibilité de mise en jeu de la responsabilité des dirigeants
sociaux par le biais de l’action individuelle en réparation du
préjudice personnel distinct de celui de la société(art.
161à164) et l’action sociale en réparation du préjudice subi
par la société(art.165à172).
LA PROTECTION DES MINORITAIRES DANS LE
DROIT OHADA DES SOCIETES(SUITE)
• Le droit OHADA se donne comme priorité de garantir le respect de
l’intérêt social, pour assurer au quotidien la représentation et la
défense de cet intérêt social, ce droit met en place une série de
dispositions garantissant l’autorité de la décision de l’associé
minoritaire et lui donne la possibilité de recourir au pouvoir
judiciaire pour sanctionner un éventuel abus de majorité.
• Le pouvoir décisionnel du minoritaire est dans son droit de
participer aux AG (art.125) mais et surtout dans la liberté qui lui est
offerte d’exiger l’unanimité dans les statuts et dans les pactes
d’actionnaires. Ce qui lui permet d’éviter que la société ne se
constitue de manière reluisante pour les majorité au détriment des
minoritaires.
• La codification de l’abus de majorité permet de trouver l’équilibre
en cas de conflits d’intérêts entre majorité et minorité (art.130).
DEUXIEME PARTIE
MERCI