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FSJP/UCAD

DROIT DU FINANCEMENT
Avertissement : ce document est un guide pour l’intervention, il ne peut remplacer vos propres investigations pour un
cours plus complet

Support de l’intervention
du
Prof Abdoulaye SAKHO
Juin 2017
INTRODUCTION - GENERALITES
Quels sont les sens et formes du mot
financement
• Sens : action d’allouer des • Formes nombreuses :
ressources à une personne  Autofinancement (épargne
physique ou morale dans personnelle et augmentation
l’objectif de la réalisation d’un de capital pour une société) ;
projet.  Libéralités (dons, subventions,
• Ex. Financer la construction héritage ou legs) ;
d’une maison ou la réalisation  Financement à titre onéreux
d’une usine de voitures… (crédits bancaires, valorisation
des ressources de la propriété
intellectuelle, emprunts par
recours au marché financier,
investissement en fonds
propres…).
Droit du financement ?
• Le droit du financement empruntera le régime
de chaque modalité de financement.
• Pour cette année, il sera question du droit de
l’investissement en fonds propres qui fera
appel à des notions d’ingénierie juridico
financière et du financement par l’utilisation
de la propriété intellectuelle.
CONTENU DE CE SUPPORT QUI N’EST
PAS SUFFISANT COMME UN COURS
• I - Le droit de • II - Le financement par
l’investissement en la valorisation des
fonds propres ressources de la
propriété intellectuelle
PREMIERE PARTIE
DROIT DU FINANCEMENT
L’INVESTISSEMENT EN FONDS PROPRES
Prof. Abdoulaye SAKHO
PRE REQUIS
• Cette présentation est une introduction au droit du
financement qui regroupe lui-même plusieurs
disciplines faisant l’objet d’enseignements spécifiques
tout au long du cursus de l’étudiant en droit.
• En conséquence, il s’agira de mettre l’accent sur les
questions que l’étudiant pourrait ne pas bien
approfondir durant ses études
• Mais pour bien introduire au droit du financement, il
faut quand même une bonne connaissance de
l’entreprise surtout dans ses aspects financiers ce qui
suppose l’acquisition de quelques notions de
comptabilité:
L’information financière dans tous ses
aspects notamment ses supports
• Normes comptables, format des états financiers,
contenu de ces états financiers sont aujourd’hui
standardisés
• En effet, La globalisation des activités économiques des
entreprises et l’internationalisation des marchés
financiers ont mis en évidence le besoins d’une
harmonisation des normes comptables permettant aux
investisseurs de disposer d’une information financière
de qualité grâce à un référentiel comptable
homogène(International Financial Reporting Standard -
IFRS, International Accounting System - IAS)
Les ressources permanentes de
l’entreprise
• Ce qui lui appartient en propre, c’est-à-dire
les ressources propres. Pour cela, il est
nécessaire de savoir lire un bilan , savoir
comment est structuré le haut de bilan,
comment on fait appel au marché financier
pour accroitre ces ressources, quelles sont les
techniques de l’(ingénierie juridico financière
de haut de bilan, quelles sont les ressources
de trésorerie de l’entreprise …
Délimitation du support
• La comptabilité faisant l’objet d’un cours spécifique de même que les
instruments de paiement, de crédit (effets de commerce), de garantie
(sûretés) , les techniques du financement aussi bien international
(commerce international) qu’interne (cours de droit bancaire), le support
se borne à la question des techniques d’accroissement des ressources
propres de l’entreprise en tant que moyen de financement de ses
activités.
• On sait que le financement peut passer par l’autofinancement, par
l’emprunt bancaire, par le marché financier ou enfin par l’investissement
en fonds propres.
• Toutes ces formes de financement font l’objet de règles spécifiques, mais
pour les besoins de cet enseignement on va se limiter aux techniques de
l’investissement en fonds propres. Ce qui n’est pas une dispense pour les
autres formes…
• Ainsi l’objet de ce cours n’est pas un apprentissage d’une matière mais
plutôt, le développement de capacités permettant de résoudre les
problèmes de financement de l’activité économique des entreprises.
INTRODUCTION
Pourquoi le recours à l’investissement en fonds propres ?
CONSTAT 1 : L’ENTREPRISE SIEGE DE DIFFERENTS INTERETS CATEGORIELS.

• L’entreprise est le siège de différents intérêts catégoriels qui sont de plus


en plus actifs. Au début du capitalisme, les choses étaient claires. Il y avait
une séparation très nette entre le capital et le travail. Aujourd’hui les
choses sont un peu plus compliquées car les intérêts catégoriels se sont
affirmés avec force dans l’entreprise.
• Chez les apporteurs de capitaux il ya une distinction très nette entre les
majoritaires et les minoritaires qui n’ont pas forcément les mêmes
intérêts.
• De même chez les salariés, on trouve les permanents avec des contrats à
durée indéterminée et de plus en plus de salariés précarisés par
l’extériorisation de leur emploi hors de l’entreprise.
• Les fournisseurs ne constituent pas une catégorie homogène car il y a
parmi eux les fournisseurs traditionnels d’argent, je veux parler du
banquier, et une multitude d’apporteurs d’argent frais que sont les
investisseurs en fonds propres, les obligataires.
• Il faut maintenant ajouter les intérêts publics comme l’Etat, les
consommateurs et de plus en plus l’environnement.
INTRODUCTION
Pourquoi le recours à l’investissement en fonds propres ?
CONSTAT 2 : PERSISTANCE DES DIFFICULTES D’ACCES AU FINANCEMENT
POUR LES PME/PMI
• Le constat est là depuis très longtemps
• Le sous développement de l’offre de crédit au Sénégal
n’est plus à démontrer. C’est un lieu commun que de
fustiger le comportement bancaire le plus répandu
chez nous, le refus de financer l’économie. Mais c’est
trop vite aller en besogne. On oublie très souvent que
les banques sont elles mêmes insérées dans le circuit
économique et qu’elles ont comme impératif la
rentabilité de leurs affaires à l’image de tout opérateur
économique digne de ce nom. Aussi dire que les
banques ne prennent pas de risques ne règle
nullement la question.
INTRODUCTION
Pourquoi le recours à l’investissement en fonds propres ?
CONSTAT 3 : NECESSITE DE CONTOURNER LES DIFFICULTES D’ACCES AU
CREDIT BANCAIRE.

• Rassurer le banquier en améliorant les garanties, en facilitant les procédures de


réalisation de ces mêmes garanties, en créant de nouvelles garanties. Mais cela n’a
pas suffit. En effet, malgré une forte présence bancaire, les produits semblent peu
orientée vers l’entreprise petite et moyenne.

• Les dispositifs d’appui des bailleurs restent complexes, peu lisibles dans nombre
de cas : beaucoup d’intervenants, différents niveaux d’intervention, pas ou peu de
spécialisation entre opérateurs. Il n’est pas rare que coexistent plusieurs
instruments d’une même famille tenus par deux bailleurs ou plus.
• Les PME sont unanimes pour confirmer que le système est trop compliqué, les
interlocuteurs multiples, les procédures d’obtention trop complexes. Il existe de
nombreux acteurs dont le rôle est d’accompagner le développement des
entreprises, mais la multitude des guichets, l’abondance de l’offre, la multiplication
des strates au niveau des administrations rendent paradoxalement ces structures
moins accessibles. Non seulement elles sont multiples mais elles se font
mutuellement concurrence.
• En conséquence, les PME sont incapables de voir clair dans la complexité du
système d’accompagnement et renoncent bien souvent à obtenir le soutien
espéré.
INTRODUCTION
Pourquoi le recours à l’investissement en fonds propres ?
CONSTAT 4 : POSSIBILITES DE CONTOURNER LE CREDIT BANCAIRE PAR LE
TERRAIN FINANCIER.
• Aujourd’hui ceux qui cherchent à résoudre les difficultés
d’accès au financement de l’investissement placent leur
réflexion sur le terrain financier : il s’agit moins de sécuriser
le banquier que de contourner son action.
• La première voie en ce sens est celle du marché financier
(BRVM). Mais les PME qui ont le plus de difficulté pour
accéder au crédit bancaire ne sont pas dans le marché de la
BRVM( pourtant le capital risque ne se développe qu’avec
un second marché).
• La seconde voie, celle qui fait l’objet de cette présentation,
est l’investissement en fonds propres, plus précisément la
prise de participations minoritaires dans les entreprises
non cotées à la Bourse (PME- PMI).
Qu’est ce que l’investissement en
fonds propres ?
L’INVESTISSEMENT EN FONDS PROPRES OU
CAPITAL-RISQUE: DEFINITION DES FONDS
PROPRES.
• Il existe de multiples définitions de la notion de fonds propres.
• Dans leur acception la plus pure, ils caractérisent des ressources
financières stables dont la rémunération sera aléatoire car soumise à la
réalisation de profits et dont le remboursement, qui, en théorie,
n’interviendra qu’au moment de la liquidation, sera subordonné au
désintéressement des autres créanciers (parts d’intérêts, certificats
d’investissement, prêts participatifs et actions sous toutes leurs formes
comme les actions de priorité ou les actions à dividende prioritaire sans
droit de vote).
• Parallèlement à ces fonds propres stricto-sensu, est apparue depuis
quelques temps la notion de quasi-fonds propres. Sous ce vocable, on
regroupe les instruments financiers ayant vocation à devenir des fonds
propres (obligations convertibles en actions, les valeurs mobilières
composées, les bons de souscription et les obligations à bons de
souscription d’action). La caractéristique principale de ces instruments
financiers est qu’ils seront normalement transformés à terme, par
conversion, en valeurs représentatives du capital.
DEFINITIONS ET FORMES DU CAPITAL-
RISQUE.
• L’investissement en fonds propres est plus up ou capital risque de départ, le capital
connu sous le nom de « capital-risque » développement pour les entreprises ayant
(venture-capital en anglais). Dans sa atteint un certain stade de développement
définition la plus large, il est considéré (qui sont à la porte du marché boursier) et
comme un système de financement par le capital de transmission qui est celui mis
apport de capitaux propres à des PME. Plus en œuvre dans les reprises d’entreprises
précisément, « c’est la prise de risque (LBO et LMBO).
réalisée par des investisseurs en capital qui
acceptent de devenir des actionnaires d’une• A vrai dire, le capital-risque n’est pas aussi
société non côtée dont ils n’assument pas la récent qu’il y paraît. On signale que c’est en
direction, en vue de réaliser, aux côtés de 1946 que fut créée la première société de
l’entrepreneur dirigeant, un profit capital-risque aux Etats-Unis par un français
suffisamment élevé, pour compenser naturalisé américain. Il s’agit de la société
largement les risques qu’ils ont accepté de American Research and developpement
courir ». corporation dont le fondateur est Georges
Doriot. C’est également cette forme de
spéculation qui joua un rôle essentiel dans la
formation de la fameuse « Silicon Valley »
• En réalité, il est généralement distingué trois qui regroupe des PME américaines
types d’interventions que l’on regroupe sous travaillant dans les secteurs de pointe.
le nom générique de capital-risque : le start-
LES « RISQUES » DU CAPITAL-RISQUE
• Il ne faut pas se le cacher, de sérieux inconvénients se
dressent devant l’investissement en fonds propres. En
premier lieu l’idée de faire appel à des tiers pour faire
face aux besoins de financement de l’entreprise
comporte le risque de modification du capital, de
renversement de majorité et peut conduire à la prise
de contrôle de l’entreprise par des concurrents ou des
étrangers.
• En second lieu, l’épargne ne se tourne pas
naturellement vers le placement dans les sociétés, elle
préfère généralement se loger dans des endroits plus
douillets et moins aléatoires tels que l’immobilier et les
dépôts à terme.
Plan
• Pour toutes ces raisons cette forme de
financement de l’entreprise nécessite une forte
sécurisation. On en dira quelques mots en fin de
partie 1 (Titre II)
• Mais auparavant, on aura expliqué les
mécanismes sur lesquels repose le financement
en fonds propres et qui ont en grande partie
justifié la révision de l’Acte uniforme sur les
sociétés commerciales notamment dans ses
dispositions relatives aux valeurs mobilières avec
l’introduction des VM composées (Titre I).
TITRE I

LES MECANISMES DE
L’INVESTISSEMENT EN FONDS PROPRES:
UN NOUVEAU DROIT DES VALEURS
MOBILIERES
DIVERSITE DES INSTRUMENTS DE FINANCEMENT DES
ENTREPRISES PAR L’ELARGISSEMENT DES VALEURS
MOBILIERES
• Le titre du Titre 2 du livre 4 de la Partie 2 de
l’AUSC consacré aux valeurs mobilières a été
complété par le bout de phrase suivant : « …et
autres émis par les sociétés commerciales » (voir
à partir des articles 744 et suivants).
• Ce rajout n’est pas neutre car il prend en compte
la diversité des instruments de financement de la
société anonyme.
• Il est ainsi dit, dès l’article 744 al1 « les sociétés
anonymes émettent des valeurs mobilières ainsi
que d’autres titres financiers ».
Deux grandes catégories

• Donc pour financer l’entreprise (ici la société


par actions), la loi autorise l’émission de
valeurs mobilières et d’autres titres appelés ici
« titres financiers » ou « contrats financiers ou
instruments financiers à terme ».
• Comment appréhender ces deux concepts:
valeurs mobilières et autres titres ?
les valeurs mobilières

• Les valeurs mobilières sont les titres émis par les


sociétés anonymes en contrepartie de l’apport
fait par l’associé (article 744 al.1).
• Il faut retourner à la partie générale de l’Acte
uniforme pour avoir les caractéristiques de ces
titres des SA que sont les valeurs mobilières.
• En effet l’article 51 nous fait savoir que les titres
émis par les SA sont appelés « actions » et
l’article 58 nous fait savoir qu’il s’agit de « titres
négociables ».
Caractéristique et domaine des valeurs mobilières

• La caractéristique essentielle des valeurs


mobilières est donc d’être des titres
négociables et non des droits simplement
cessibles comme les parts sociales (art 57).
• L’art 58 alinéa 2 interdit à toute autre société
que la société par actions d’émettre des titres
négociables.
les « autres titres »?

• La société par actions est seule autorisée à


émettre des valeurs mobilières.
• et…ajoute l’article 744, « d’autres titres
financiers » (alinéa 1) et des « contrats
financiers »aussi dénommés « instruments
financiers à terme »( alinéa 6 ).
Si nous récapitulons après lecture attentive de l’article
744, nous avons :

• Les valeurs mobilières qui comprennent les


titres du capital et les titres de créances
(autres que les titres du marché monétaire);
• les autres titres financiers qui comprennent
les contrats financiers ou instruments
financiers à terme et titres du marché
monétaire (définie par l’organe compétent de
chaque Etat partie).
Classification d’après Cozian/Viandier/Deboissy

Les valeurs mobilières s’insèrent dans un


ensemble plus vaste qui est celui des titres
financiers et qui comprennent :
• les titres de capital et les titres de créances;
• les titres financiers eux même ajoutés aux
contrats financiers,
• forment la catégorie plus large des
instruments financiers.
Pour l’étude de cette question des Valeurs Mobilières
et autres Titres

On va voir :

• les dispositions communes,


• puis les actions,
• ensuite les obligations et, enfin
• les valeurs mobilières composées
LES DISPOSITIONS COMMUNES AUX
VALEURS MOBILIERES
Définitions et concepts
Valeurs Mobilières
• Comprennent les titres de capital et les titres de
créance (autres que ceux du marché
monétaire qui sont les instruments de paiement
et de crédit à l’image des effets de commerce).
• Sont définies comme des titres qui confèrent des
droits identiques par catégorie et donnent accès
directement ou indirectement à une quotité du
capital de la société émettrice, ou à un droit de
créance générale sur son patrimoine (article 744
alinéa 4).
• Titres du marché monétaire qui sont des titres de
créance dont la forme, le régime et les caractéristiques
sont définies par l’organe compétent de chaque
partie.(effets de commerce)
• Contrat financier appelés aussi « instruments
financiers à terme » dont la conclusion par les SA se
fait dans les conditions fixées par l’autorité compétente
de chaque Etat
• partie.
• Titres financiers : qui sont les titres du marché
monétaire et du marché financier dont les valeurs
mobilières.
Dématérialisation des Valeurs Mobilières
(art 744-1)
*Inscription en compte de toutes les Valeurs
Mobilières quelle que soit la forme;
* Transmission par virement;
*Transfert de propriété résulte de l’inscription
dans le compte de l’acquéreur;
*Condition et date de la cession des valeurs
mobilières, soit celle de l’autorité des marchés
soit celle des parties.
Quelques autres nouveautés dans le
régime juridique des valeurs mobilières
• Forme des Titres : Titres au porteur et Titres Nominatifs
• Registre des titres Nominatifs (art746-1)
*Registre tenue par une personne habilitée à cet effet
*Contenu du registre, mentions relatives aux opérations de
transfert, conversion, de nantissement, de séquestre.
• La société tient à jour ce registre des titres nominatifs (art746-2) qui
fait l’objet d’un constat dans le rapport compte à l’AGO. A ce
rapport est annexée une déclaration des dirigeants attestant la
tenue conforme du registre.
• Nantissement des titres : (art 747 réécrit) conformément à l’acte
uniforme sur les suretés.
• Valeurs Mobilières Subordonnées (art747-1) : Intéressant à
distinguer : c’est une question de rang
LES ACTIONS
• Renvoi au cours de droit des sociétés en
licence
• On ne verra que les dispositions nouvelles
issues de la révision
Actions ordinaires

• Mise au Nominatif Obligatoire pour les


actions ordinaires des sociétés non cotées (art
748-1). De même pour obtenir le bénéfice du
droit de vote double (art 752-753).
• Précisions sur la cessibilité des actions qui
n’ont pas la négociabilité par application des
articles 759 et 761(société émettrice non
immatriculée et action en numéraire non
entièrement libérée) art 763-1.
• Limitation de la transmission des actions (art 765),
possibilité de limitation par les statuts ou par les
conventions d’actionnaires.
*Clause d’inaliénabilité : condition de validité : Art 765-
1 : durée de moins de 10 ans et motif sérieux et légitime
*Clauses d’inaliénabilité : sanctions
-statutaire : nullité de la convention prise en
violation de la clause d’inaliénabilité statutaire.
-Pacte d’actionnaire : nullité de la convention
litigieuse mais à la condition de la preuve de la connaissance
par l’un des cessionnaires de l’existence de la clause. Art 765-
2
• Clause d’agrément : art 765-3
• Clause d’agrément : renonciation du cédant à tout moment de la
procédure .Mais ceux qui ont déclaré se porter acquéreur et qui ont
obtenu une procédure d’expertise ne peuvent se rétracter art 771-1
• Clause d’agrément : sanction article 771-1-1, Nullité de toute
cession faite en violation de la clause d’agrément.
• Clause de préemption : Principe (art771-2)
• Clause de préemption : sanction (art 771-3)
-statutaire : nullité de la cession intervenue en
violation
-extra statutaire : nullité aussi mais si preuve que l’un
des bénéficiaires avait connaissance de l’existence de la clause (voir
aussi art 773-1) cession après réalisation d’un nantissement violant
une clause de préférence.
Actions de préférence

• Les droits des attachés aux actions de


préférence (art 778-1)
• Le registre des actions de préférence (art 778-
15)
• Atteinte au PP de l’égalité des actionnaires
• On les appelait autrefois, actions de priorité car elles donnent à
leurs titulaires des droits que n’ont pas les autres actionnaires.
• Leur création constitue une atteinte au principe de l’égalité des
actionnaires : il faut donc les consacrer législativement pour
dissiper tout doute sur leur validité.
• Fortement demandée par le milieu économique du capital
investissement, les actions de préférence peuvent être créées lors
de la constitution de la société et être prévue dans le statut
d’origine. Plus souvent, elles sont créées à l’occasion d’une
augmentation de capital pour attirer les souscriptions et se
rencontrent fréquemment dans les opérations de capital-risque au
profit de l’investisseur ou dans les opérations de LBO au profit du
management, sur le modèle américain.
LES OBLIGATIONS
• Cours de de droit des sociétés en licence

• Mais quelques indications sur les nouveautés


Obligations ordinaires

• Nullité de toute émission réalisée en violation


des arts 780 à 783 - 1
• Précision des sanctions : nullité (art 803 al3),
804 dernier al, 808 dernier al, 821-1)
Variante de l’obligation ordinaire

• Obligation convertible
• Obligation échangeable
• Obligation à bon de souscription d’action
• Obligation remboursable en action
LES VALEURS MOBILIERES
COMPOSEES ART 822 ET SUIVANTS
• Les sociétés par actions peuvent émettre des valeurs
mobilières donnant accès au capital ou donnant droit à
l’attribution de créance (art 822).
• Il s’agit des valeurs mobilières donnant droit à l’attribution
de titres qui se sont développées de manière extraordinaire
en France dès le début des années 80 et dont une
ordonnance en date du 24 juillet 2004 est venue simplifier
le régime juridique par l’instauration d’un régime unique et
la suppression des régimes juridiques particuliers.
• Les expressions titres de capital et titres de créance ou
d’emprunt regroupent celles des associés et des créanciers
et celles des actions et des obligations.
• Le titulaire d’un titre de capital est un optimiste qui
accepte d’assumer la plénitude des aléas sociaux et de
couvrir le risque d’une absence de rémunération voire
la perte de son investissement en cas de faillite de la
société : le modèle du titre de capital est l’action.
• Le titulaire d’un titre de créance ou titre d’emprunt
est un pessimiste, il accepte de prêter de l’argent à
l’entreprise et espère être remboursé et percevoir
ponctuellement un intérêt. Le modèle du titre
d’emprunt est l’obligation qui connait aussi des
variantes dont certaines tangentes l’action.
• Voyons en deux points :
-Notion de valeurs mobilières composées
-Régime juridique des valeurs mobilières
composées
• Influence de l’usage sur le droit des valeurs
mobilières composées : oui, ces questions sont
influencées par le fait que ces titres servent à une
ingénierie juridique et fiscale très complexes et
au-delà de cet usage, ils permettent une dilution
du capital qui rend de plus en plus illusoire le
principe de fixité du capital social.
.
Notion de Valeur Mobilière Composée

• Ce sont des valeurs mobilières qui donnent droit


par un moyen quelconque (conversion, échange,
remboursement, présentation d’un bon) à
l’attribution de titres représentatifs du capital de
la société émettrice ou d’un droit de créancier sur
cette même société.
• En réalité, on vise par ces articles 822 et suivants,
des titres de diverses natures, composite ou
autonome et qui, à terme, donnent accès au
capital.
• Les titres composites sont constitués d’un
élément primaire qui peut être un titre de
créance ou un titre de capital, auquel est
adossé un titre secondaire qui permet
d’accéder à terme au capital social.
• Exemple : obligation à bon de souscription
d’action, action à bon de souscription d’action
de préférence.
• Les titres autonomes.
• Le titre autonome est celui qui donne accès par lui-même,
mais à terme, au capital social. Il est en quelque sorte
orphelin puisque non rattaché à une obligation ou à une
action.
• L’exemple le plus caractéristique est celui du bon autonome
de souscription ou « bon sec » donnant droit, dans un délai
déterminé, à la souscription d’actions.
• L’originalité de ce titre est qu’il ne donne pas
immédiatement droit à une fraction du capital .La qualité
d’actionnaire est future et éventuelle. Le bon permet donc
à la société de mobiliser des capitaux sans augmentation de
capital.
Liberté de création des Valeurs Mobilières
Composées
• Des praticiens peuvent inventer de nouvelles valeurs mobilières
telles que les obligations avec bons de souscription, obligations
convertibles en actions.
• Mais cette liberté est limitée à un double point
• *Sur le plan pratique, la combinaison ne doit pas être trop
complexe pour ne pas rebuter les souscripteurs
• *Sur le plan juridique, l’art 822-3 interdit toute conversion ou
transformation de titres de capital en valeurs mobilières
représentatives de créances : la raison de cette prohibition tient au
fait que par la création de ces valeurs mobilières composées ; il
s’agit de multiplier les techniques permettant de renforcer les fonds
propres des sociétés de capitaux et non de permettre à leurs
actionnaires actuels de se dégager de leur investissement.
• Historique : les premières valeurs de cet espèce étaient des titres destinés à servir
de passerelles entre les obligations et actions : les obligations convertibles en
actions (loi française 1953).
• Puis création des obligations échangeables contre les actions(1966)
• Par la suite en 1983, la technique des obligations avec bon de souscription
d’action.
• Ensuite ces derniers années, les énormes besoins des entreprises vont stimuler
l’imagination de services financiers et de nombreuses combinaisons vont
apparaitre par la pratique : obligation remboursable en actions, titres subordonnés
à durée indéterminée avec bon de souscription à des certificats d’investissement…
• Pour préserver les droits des anciens actionnaires, la loi française prévoie un
certain nombre de règles communes à toutes les valeurs mobilières composées,
quelle que soit leur nature, des lors qu’elles aboutissent à l’attribution de titres
représentant une fraction du capital (loi française de 1985).
• Le droit actuel est le résultat d’une dernière réforme du 24 Juin 2004 qui unifie le
cadre juridique de valeurs mobilières composées, qui abroge toutes les
réglementations spécifiques antérieures et qui développe un régime juridique
unique (art L.228-31 et suivant C-Com).
Régime des Valeurs Mobilières
Composées

Trois points :
• principe,
• émission,
• protection des porteurs de valeurs mobilières
donnant accès au capital
PRINCIPES OU REGLES GENERALES

• Domaine d’application
• Avec l’art 822, toutes les combinaisons sont possibles ;
-La valeur mobilière composée peut aboutir à un titre de créances : exemple
obligation de bon de souscription d’’obligation(OBSO)
-Pour ce qui est de l’accès au capital, les titres de capital peuvent être des
titres spécialement émis à cet effet ou des titres déjà détenus par la société.
-Le contrat d’émission peut prévoir que le titre primaire (valeur mobilière
simple) et le titre de capital ou de créance (valeur mobilière composée) ne
puisse être négociés et cédés ensemble (d’après certains auteurs, ce n’est pas
évident que cette faculté soit souvent utilisée)
• Attribution de titre de créances : elle doit aussi être autorisée par l’AGE
des actionnaires comme le titre de capital (art 822-5).Mais ici, il y a
questionnement car le titre primaire et le titre secondaire sont des titres
de créance dont l’émission ne requière par l’autorisation de l’AGE.
• Accès au capital : Les valeurs mobilières composées ne peuvent
aboutir qu’à un titre de capital : En effet, il est dit à l’art 822-3 que
« les titres de capital ne peuvent être convertis ou transformés en
valeurs mobilières représentatives de créances ».
• Par cette disposition de l’art 822-3, la loi veut empêcher tout ce qui
conduirait à une réduction des fonds propres des entreprises.
• Le titre secondaire est un titre donnant accès au capital, ce qui peut
recouvrir aussi bien une action ordinaire qu’une action de
préférence.
• Le titre secondaire est nécessairement un titre de capital de
l’émetteur ou éventuellement d’une société de groupe.
• Les valeurs mobilières composées ne peuvent être regardées
comme constitutives d’une promesse d’action, dont la négociation
est interdite art 822-4
• Illustrations ou exemples
• Les valeurs mobilières composées sont d’une très grande variété
puisque tous les modes d’accès au capital sont possibles.
• Elles se rencontrent aussi bien dans les sociétés cotées que dans
les sociétés non cotées. C’est dans les sociétés cotées que
l’imagination de financiers est plus grande.
• Les obligations convertibles en actions
• Les obligations avec bon de souscription d’action (0BSA)
• Les obligations remboursables en actions (ORA)
• Les obligations à option de conversion ou d’échange en actions
nouvelles ou existante (OCEANE)
• Les bons de souscription d’actions au « bons secs » .
EMISSION
• Procédure
-compétence de l’AGE sur rapport du CA et rapport du commissaire
aux comptes (art 822-5) sous peine de nullité de la délibération y
relative .Les actionnaires ont un droit de préférence à la souscription
de valeurs mobilières composées (art 822-1).Ce droit préférentiel est
régit par le droit commun de la matière.
-Emission dans un groupe ; (art 822-6)
-Réalisation de l’augmentation de capital différée
Cette augmentation de capital n’est réalisée du seul fait de l’exercice
des droits et le cas échéant des versements correspondant (art 822-16
al 2)
-Suspension de l’attribution des titres (822-18).
TITRE II

LES MOYENS DE SECURISATION DE


L’INVESTISSEMENT EN FONDS
PROPRES
PROTECTION DES PORTEURS DE VALEURS
MOBILIERES DONNANT ACCES AU CAPITAL
• Il existe une série de mesures qui visent à protéger un actionnaire
potentiel qui, sans droit politique dans la société, risquerait d’être sans
défense devant les évolutions de la société pouvant lui nuire.
-Opérations interdites :
* Interdiction pour la société qui doit attribuer les titres secondaires, de
modifier sa forme ou son objet sauf autorisation par le contrat d’émission
(art822-7)
*Interdiction de modifier les règles de répartition de bénéfice ou de créer
des actions de préférence (art 822-8)
-Opération soumises à régime spécial : Ce sont les mécanismes protecteurs
de l’art822-10 et suivants
-Réduction du capital : En cas réduction du capital motivée par des pertes,
les droits des titulaires sont réduites en conséquence
-Organisation d’une masse (art822-14)
-Droit de communication des porteurs (art 822-20)
SECURISER LE CAPITAL-RISQUE EN RENDANT ATTRACTIF
L’INVESTISSEMENT EN FONDS PROPRES
• Il faut donc sécuriser l’investissement en fonds propres, le
rendre attractif afin d‘orienter l’épargne vers l’entreprise,
surtout la PME qui est contrainte par l’insuffisance en fonds
propre à un surendettement bancaire générateur de
fragilité et de dépendance financière. Dans ce sens, deux
pistes sont offertes à la réflexion.
• La première consiste à vaincre la réticence naturelle des
chefs d’entreprises à ouvrir leur capital.
• La seconde piste consiste à rendre attractif l’investissement
en fonds propres A ce propos, les principaux acteurs sont
l’Etat et les conseils d’entreprises.
SECURISER LE CAPITAL RISQUE EN RENDANT
ATTRACTIF L’INVESTISSEMENT EN FONDS
PROPRES
• Par des mesures incitatives d’envergure, l’Etat utilisation judicieuse des ressources du droit
peut aider dans la direction analysée en des sociétés et de l’ingénierie financière, de
participant à l’émergence d’un cadre juridique faire état de leur savoir-faire en proposant les
favorable à la création d’instruments financiers combinaisons idoines aux chefs d’entreprises
de mobilisation des richesses. qui ne demandent que cela ! Le droit des
sociétés et des groupements d’affaires issu de
l’OHADA me paraît suffisamment flexible pour
autoriser les montages les plus audacieux dans
• Il peut aussi aider en décidant par exemple, la régularité la plus parfaite. Les nouvelles
d’exonérer pendant quatre à cinq exercices, de valeurs mobilières (actions à dividendes
tout impôt, les dividendes distribués dans les prioritaires sans droit de vote, certificats
sociétés ayant bénéficié d’un investissement en d’investissement, titres participatifs) la
fonds propres. En réalité ce que nous simplification des modalités d’augmentation de
préconisons consiste à traiter l’investisseur en fonds propres (augmentation de capital), les
fonds propres de la même manière que pactes extra-statutaires et les pactes statutaires
l’investisseur étranger que l’on cherche à d’actionnaires, la société en commandite
attirer, à tout prix. simple, les liens entre les sociétés sont autant
de moyens et d’outils de financement de
l’entreprise.

• Le rôle des conseils d’entreprise (experts


comptables, avocats, notaires, conseils
juridiques, etc…). Il leur appartient, par une
SECURISER LE CAPITAL RISQUE PAR LE
« CORPORATE GOVERNANCE »
• La plupart des outils juridiques ci dessus permettent à
un entrepreneur désireux de mener à bien son projet
d’entreprise de s’adjoindre des associés apporteurs de
ces capitaux. Pour que ces derniers s’engagent, ils
doivent être sûrs de pouvoir investir et désinvestir
rapidement, de pouvoir jeter un regard sur la gestion
des affaires et les choix stratégiques fondamentaux.
• Bref, il convient qu’ils puissent bénéficier des règles de
protection des actionnaires minoritaires dans les
sociétés côtées. En somme, il nous faut un « corporate
governance » à la sénégalaise.
QU’EST CE QUE LE GOUVERNEMENT
D’ENTREPRISE?
• La Gouvernance d’entreprise a fait l’objet, depuis deux décennies,
d’une intense réflexion et codification. La définition qui a été
retenue pour le présent Code est : « la gouvernance est le système
par lequel l’entreprise est dirigée et contrôlée ; sa mise en œuvre fait
référence aux relations entre la direction, son conseil
d’administration, ses actionnaires et les autres parties prenantes ».
• Quelle que soit sa taille, la gouvernance d’une entreprise s’appuie
sur quelques principes de base :
• l’intégrité de ses dirigeants,
• une définition claire et respectée des rôles entre l’assemblée des
actionnaires, le Conseil d’administration et la Direction générale,
• le respect des droits des actionnaires et l’égalité dans leur
traitement.
CES REGLES SONT CONTENUES DANS LE CODE DE GOUVERNANCE DE
L’ISA
QU’EST CE QU’UN CODE DE
GOUVERNANCE?
• Le Code est un ensemble de règles de bonne conduite de l’entreprise
qui précise les textes de l’OHADA. Il s’applique en premier lieu au
Conseil d’administration.
• Il existe un texte de référence, celui de l’acte uniforme de l’OHADA,
qui définit les rôles et responsabilités de chacun. Il laisse une large
place à l’interprétation : par exemple, si la loi fixe le nombre
minimum d’administrateurs, elle ne peut déterminer le nombre
nécessaire.
• En outre, les différentes crises financières et économiques depuis le
début des années 2000 ont renforcé les attentes de l’ensemble des
parties prenantes et conduisent à préciser ce texte fondateur.
• Le Code permet aux entreprises d’organiser plus efficacement le
fonctionnement et le processus de décision des instances les plus
importantes : l’assemblée des actionnaires, le conseil
d’administration et la direction générale.
LE CODE ISA : CONTENU
• Le Code traite du rôle et des missions du Conseil, de sa composition, de son
fonctionnement et de ses relations tant avec les actionnaires qu’avec la Direction
générale et les autres parties prenantes.

• Il insiste sur l’engagement que prennent les administrateurs à exercer leur rôle, en
particulier en étant vigilants, disponibles et loyaux à l’entreprise.

• Chaque Conseil organise son fonctionnement selon le mandat qui lui est confié par
les actionnaires et la charge de travail correspondante : le Code précise les bonnes
pratiques, notamment sur le fonctionnement du Conseil, la création du comité
d’audit, d’autres comités, la définition des domaines réservés au Conseil, la
formation des administrateurs, l’évaluation de son fonctionnement…
• Enfin le Code rappelle que le Conseil doit rendre compte de l’exercice de son
mandat aux actionnaires avec pertinence et transparence, clés de la confiance
indispensable entre les différents acteurs de la gouvernance pour que l’entreprise
soit performante et pérenne.
LE CODE ISA: CONTENU SPECIFIQUE SUR
LA PROTECTION DES MINORITAIRES
Le traitement équitable des actionnaires
• La société assure un traitement équitable à ses actionnaires.
• Elle veille à ce que tous les moyens et les informations permettant
aux actionnaires d’exercer leurs droits soient disponibles. Les
actionnaires qui ne peuvent être présents aux diverses réunions
doivent disposer de moyens adéquats d’exprimer leur vote.
• La société rend disponible avant la réunion et dans des délais
raisonnables non seulement les informations légales mais aussi
toutes celles qui sont utiles pour faciliter la compréhension par
l’actionnaire des décisions soumises à son vote lors des assemblées
générales. Pour cette diffusion, l’entreprise utilise tous les canaux
notamment électroniques.
CODE ISA/PROTECTION DES
MINORITAIRES(SUITE)
La transparence et la qualité de l’information transmise
• La société doit veiller à la diffusion en temps opportun d’informations exactes sur
tous les sujets significatifs notamment la situation financière, les résultats,
l’actionnariat.

• La diffusion de ces informations doit porter, de façon non exclusive, sur le résultat
financier et le résultat d’exploitation de l’entreprise, les objectifs de l’entreprise,
les principales participations au capital et les droits de vote, la politique de
rémunération des administrateurs et des principaux dirigeants ainsi que les
données relatives aux administrateurs portant notamment sur leurs qualifications,
le processus de sélection, leur appartenance au conseil d’administration d’autres
sociétés et, le cas échéant, le fait qu’ils sont considérés comme indépendants par
le conseil d’administration, les transactions effectuées avec des parties liées, les
facteurs de risque prévisibles, les questions intéressant les autres parties
prenantes, les structures et politiques de gouvernance de l’entreprise, et en
particulier sur le contenu de toute stratégie de gouvernement d’entreprise rédigée
par la société et sur le processus permettant de mettre en œuvre cette stratégie.
CODE ISA/PROTECTION DES
MINORITAIRES (SUITE)
• Les informations doivent être établies et diffusées
conformément à des normes reconnues au
niveau national et international, en matière de
comptabilité et de communication financière et
non financière.
• Les modes de diffusion retenus doivent
permettre aux investisseurs et aux autres parties
prenantes concernées d’accéder aux informations
pertinentes dans des conditions équitables, en
temps opportun et à un coût aussi réduit que
possible.
LA PROTECTION DES MINORITAIRES
DANS LE DROIT OHADA DES SOCIETES
• La protection du minoritaire en droit OHADA se compose:
• de son droit de regard sur la gestion sociale qui est
constitué de son droit d’information
occasionnelle(art.525)et de son droit d’information
permanente (art.526)
• de son droit de contrôle sur la gestion sociale qui est
constitué de la procédure d’injonction de l’art. 528, de la
procédure d’alerte (art. 158, 526 et 157) et de la procédure
d’expertise de gestion des art. 159 et 160 sans compter la
possibilité de mise en jeu de la responsabilité des dirigeants
sociaux par le biais de l’action individuelle en réparation du
préjudice personnel distinct de celui de la société(art.
161à164) et l’action sociale en réparation du préjudice subi
par la société(art.165à172).
LA PROTECTION DES MINORITAIRES DANS LE
DROIT OHADA DES SOCIETES(SUITE)
• Le droit OHADA se donne comme priorité de garantir le respect de
l’intérêt social, pour assurer au quotidien la représentation et la
défense de cet intérêt social, ce droit met en place une série de
dispositions garantissant l’autorité de la décision de l’associé
minoritaire et lui donne la possibilité de recourir au pouvoir
judiciaire pour sanctionner un éventuel abus de majorité.
• Le pouvoir décisionnel du minoritaire est dans son droit de
participer aux AG (art.125) mais et surtout dans la liberté qui lui est
offerte d’exiger l’unanimité dans les statuts et dans les pactes
d’actionnaires. Ce qui lui permet d’éviter que la société ne se
constitue de manière reluisante pour les majorité au détriment des
minoritaires.
• La codification de l’abus de majorité permet de trouver l’équilibre
en cas de conflits d’intérêts entre majorité et minorité (art.130).
DEUXIEME PARTIE

UTILISATION STRATEGIQUE DE LA PROPRIETE


INTELLECTUELLE POUR FINANCER LES
ACTIVITES ECONOMIQUES.
EXEMPLE DANS L’INDUSTRIE DU SPORT
Introduction : une nouvelle approche
pour le sport?
• Une autre approche du sport suppose de la part des
pouvoirs publics, le traitement de cette activité comme un
secteur économique qui exige des soutiens financiers, des
exonérations au regard des prélèvements obligatoires
(fiscalité incitative), une comptabilité et une finance
sportives spécifiques intégrant le capital humain constitué
des pratiquants et autres sportifs qui seront pris en compte
pour établir la santé financière d’une structure sportive.
• Cela suppose également de la part des partenaires au
développement qu’ils s’intéressent à ce secteur hautement
créateur d’emplois en le dotant de programmes et de
stratégies spécifiques comme on le fait pour les secteurs
d’infrastructures notamment.
• La dimension économique du sport, et en particulier le
potentiel que représentent les multiples activités liées
au sport pour la croissance économique en termes de
consommation et d’emplois, ont été jusqu’à présent
négligés.
• Aujourd’hui, malgré de gros efforts, le sport ne
constitue pas, dans les statistiques, une branche
économique identifiée. Les statistiques nationales ne
sont pas suffisamment précises, ni établies selon des
critères de définition permettant d’isoler avec
pertinence le secteur du sport.
• Il est également indispensable de disposer d’une
réglementation suffisamment efficace pour favoriser
un financement optimal de l’activité sportive ;
financement qui devra être conforme à l’éthique
sportive.
• Pour les besoins de cet enseignement, on cherchera à
développer une profonde réflexion sur le financement
du sport par la propriété intellectuelle.
• Ce qui passe nécessairement par une approche
économique du sport et surtout une stratégie originale
de valorisation des droits de propriété intellectuelle.
Problème à résoudre : comment faire pour que la propriété
intellectuelle profite au développement de l’industrie sportive
en Afrique ?
• Utiliser la PI comme une stratégie de développement
est dans l’air du temps.
• Par exemple tout le monde sait que le Japon s’est
développé en accordant une importance considérable
à la propriété intellectuelle et que depuis 2010, la seule
Chine dépose plus de brevets que la France et le
Royaume Uni réunis.
• Ce n’est pas étonnant car dans cette économie du
savoir et de l’immatériel, les évolutions de la société
vers plus de progrès dépendront en grande partie de
l’émergence de nouvelles idées et de l’acquisition de
nouvelles connaissances.
Réponse en deux points

• d’une part, la création de valeur par la


génération d’actifs de PI et,
• d’autre part, les droits des médias dans le
sport.
I – Le droit des médias d’abord

• La première voie consiste à reproduire le


schéma d’exploitation des spectacles sportifs
tels qu’il s’est développé dans les pays
industrialisés : transplantation tel qu’il est de
la réglementation des pays développés. Mais
au résultat cela ne donne pas de bons
résultats à l’exemple de la professionnalisation
du football qui tarde à émerger dans les pays
au sud du Sahara.
• La seconde voie sera de réfléchir et de mettre en
œuvre une stratégie consistant à se faire rémunérer sur
tous les spectacles sportifs dans lesquels les africains
sont parties prenantes. Ce n’est pas hérétique du tout.
• L’idée est donc de trouver ici un système de
rémunération vers l’Afrique dans tout spectacle
sportif mettant en scène des africains, des équipes
africaines ou en général des intérêts africains. Il ne
serait pas illégitime qu’une part de ces retombées
financières revienne aux pays africains.
II - La création de valeurs dans le sport par la
propriété intellectuelle, d’autre part.
• La stratégie de valorisation est connue et elle a fait ses
preuves surtout en matière de marques.
• Le problème pour l’Afrique est que nous n’arrivons pas
à nous insérer dans cette dynamique pour en tirer les
ressources nécessaires à l’épanouissement de notre
sport professionnel. Alors comment faire ?
• C’est la réponse à cette question qui doit reposer sur
une autre stratégie de valorisation des droits de
propriété intellectuelle au service du sport.
• A ce propos, le droit des signes distinctifs peut servir à
illustrer mes propos
• Le « DAKAR ». Nous vivons tous une anomalie géographique en
matière de sport mécanique. La très célèbre compétition à laquelle
est attachée le nom de Thierry Sabine qui est baptisé « le Dakar » et
qui se déroulait entre la capitale française et la capitale sénégalaise,
se déroule dorénavant en Amérique latine et continue à s’appeler
Dakar.
• Les chaussures de sport Ethnic ornés avec les motifs « Bogolans ».
Dans le même sens, une célèbre marque américaine d’équipements
sportifs a lancé il y a quelques années une ligne de chaussure de
sport illustrée avec le tout aussi célèbre motif des tissus « Bogolans
». Le produit a marché très fort au plan commercial.
• La marque Touareg pour des voitures de chez Volkswagen….
C’est exemples illustrent la nécessité d’une véritable stratégie pour
la PI dans l’industrie du sport en Afrique…..
CONCLUSIONS

• Finalement, face à la rareté progressive des ressources


publiques aujourd’hui, le financement privé du sport
doit être favorisé par des mesures incitatives des
investissements privés dans le sport.
• Parmi ces dernières, on trouve la PI. Il s’agira de
générer autour de la production de contenus sportifs
africains des droits susceptibles de faire l’objet
d’exploitation féconde. Droits de retransmission,
marques et autres signes distinctifs, image, droits
d’auteur et droits voisins…
FIN DE PRESENTATION

MERCI

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