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COURS DE FINANCES

PUBLIQUES
Assuré par:
Dr. Kamal CHAKIR
Docteur en sciences économiques
Chakir.fsjesa@gmail.com

Semestre 4
Sections: 1 ; 2; 7 & 8
Année universitaire: 2021-2022
Chers étudiants et étudiantes;
Le présent support ne contient que les
éléments phares du cours et qui vont vous
permettre d’avoir un chemin conducteur sur
les différents points abordés.
À cet effet, je vous invite à assister aux séances
du cours magistral dans le but de déceler les
détails sous tendant les finances publiques.
Bon courage
Dr. Kamal CHAKIR

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Objectifs du cours
• Comprendre le cadre budgétaire général;
• Passer en revue les grandes questions sous-
tendant les ressources de l’État (fiscales et non
fiscales);
• Mettre l’accent sur les dépenses de l’État et
plus particulièrement la politique budgétaire;
• Survoler les particularités relatant les finances
territoriales.
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Plan du cours

• Contexte général et mise en perspective


• Chapitre 1: Le Budget de l’État (B.E):
Principes, structure et rubriques
• Chapitre 2: Les lois de finances: Quelle
articulation avec le B.E?
• Chapitre 3: Les finances territoriales: Un
renouveau pour les collectivités territoriales

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Contexte général et mise en
perspective

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Les finances publiques: genèses
conceptuelles et évolutives

• Les finances publiques renvoient à l’ensemble des principes, des


règles et des techniques qui s’attachent à l’étude des dépenses
publiques, des recettes publiques et des moyens mobilisés pour
les satisfaire.
• Les finances publiques ont un caractère polysémique : Plusieurs
disciplines interagissent pour appréhender les différentes
dimensions des F.P (Économistes ; Politologues ; Juristes).

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Les finances publiques: genèses
conceptuelles et évolutives
• Pour les politologues, les prélèvements et les dépenses publics
traduisent des choix politiques du gouvernement, de légitimation
de groupes sociaux et de mise en place du processus de
redistribution dans la société.
• Pour les juristes, les finances publiques sont considérées comme
un domaine du droit public financier (droit fiscal, comptabilité
publique et droit budgétaire).
• Pour les économistes, les finances publiques sont un important
élément du circuit économique en raison des effets économiques
des dépenses, mais aussi des recettes. Les pouvoirs publics
disposent ainsi d’instruments qui agissent sur les comportements
des acteurs économiques.
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Les finances publiques: genèses
conceptuelles et évolutives

• Le champ d’analyse de l’économie du financement public


d’une manière générale et du budget de l’État de manière
particulière a connu une évolution sous l’effet combiné de deux
phénomènes :
– Le développement qu’a connu la théorie financière dans son
ensemble;
– L’évolution du rôle des pouvoirs publics en matière
économique et sociale.

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Les finances publiques: genèses
conceptuelles et évolutives

• La théorie du financement et les progrès qu’elle a connus depuis


les travaux de GURLEY et SHOW (1955) a eu une influence
importante sur le mode d’analyse de l’économie financière. Les
modalités de financement exposées par ces chercheurs ont été
transposées au financement public et au budget de l’État. De ce
fait, l’État peut se financer :
– En interne : en utilisant ses ressources propres ordinaires ;
– En externe : par voie directe (Recours au marché des
capitaux) ou par voie indirecte (Recours aux emprunts).

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Les finances publiques: genèses
conceptuelles et évolutives
• L’évolution du rôle de l’État a également influencé les F.B. A cet
égard, cette évolution s’est traduit par une transition des finances
classiques aux finances modernes :
– Finances publiques classiques : émanent du modèle libéral
de « l’État gendarme » ou de « l’État régalien » dont
l’intervention est limitée aux fonctions régaliennes (justice,
police, diplomatie, défense et encadrement de la concurrence
sur les marchés) ;
– Finances publiques modernes : succède en effet un « État-
providence » qui intervient dans les domaines économique et
social. C’est pourquoi on assiste depuis plus d’un siècle à un
accroissement continu de la dépense publique.
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Évolution des finances publiques au
Maroc

• D’origine musulmane à leur naissance, les finances publiques ont


connu une évolution profonde avec le protectorat vers une
conception plus moderne, pour s’épanouir après l’indépendance
en s’inspirant des principes universels du droit public financier et
surtout du modèle français.
• Dans ce sens, quatre périodes ont marqué l’histoire des finances
publiques marocaines, notamment avant l’indépendance, de 1956
à 1976, de 1977 à 2011 et de 2011 jusqu’à nos jours.

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Évolution des finances publiques au
Maroc
• Avant l’indépendance: le Maroc disposait d’un système des
finances publiques, portant sur quatre entités distinctes, à savoir:
– Bit el mal el mouslimine, alimenté à partir des ressources à
caractère religieux (particulièrement la zakat et l’achour );
– Le trésor de la dar adyel qui recevait le produit des melks,
constitués de contributions administratives n’ayant aucun
caractère religieux;
– Le trésor du Sultan, alimenté essentiellement par les dons
faits au Sultan;
– Budget colonial: Perception des recettes et exécution des
dépenses dans les zones soumises à la France

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Évolution des finances publiques au
Maroc
• Entre 1956 et 1976 : Cette période a été caractérisée par une
panoplie de mutations, notamment :
– En 1956 : création du conseil national consultatif pour jouer le
rôle du parlement et en 1961 nomination du premier Trésorier
de nationalité marocaine
– Plusieurs textes législatifs et réglementaires ont été instauré,
notamment le règlement général de la comptabilité publique
en 1958 et 1967, le contrôle des engagements des dépenses de
l’État en 1959 et 1975, l’IGF et le contrôle financier des
établissements publics en 1960 ; la fiscalité en 1961 ; la
première loi organique des finances en 1963 ; les procédures
de passation des marchés de l’État en 1965 et 1976.

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Évolution des finances publiques au
Maroc
• Entre 1977 et 2011: Cette période a été marquée par un ensemble
d’événements ayant influencé les finances publiques au Maroc. Il
s’agit essentiellement de:
– En 1979: Création de la Cour des comptes en vertu de la loi n°12-79;
– En 1983: Adoption du PAS (Programme d’ajustement structurel);
– En 1987: Renforcement des contrôles exercés par l’IGF, la TGR et la
Cour des Comptes;
– En 1989: Lancement de la politique de privatisation;
– En 1992: Mise en pratique constitutionnelle du processus de
décentralisation des communes, des préfectures et des provinces;
– En 1993: Instauration d’une loi bancaire revisitée en 1997 et en 2006;
– A partir des années 2000: Renforcement du processus de
décentralisation (notamment à travers la charte communale de 2003).

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Évolution des finances publiques au
Maroc
• De 2011 jusqu’à nos jours: La constitution de 2011 a changé, non
seulement, le paysage politico-administratif, mais aussi le paysage
économique au Maroc. Dans ce sillage, les finances publiques ont
été influencer à travers:
– Entre 2011 et 2015: Régionalisation avancée;
– En 2015: Avènements des lois organiques relatives aux collectivités
territoriales;
– En 2018: Renforcement de la déconcentration administrative, cela
renvoie au transfert du pouvoir central, au niveau des collectivités
territoriales, aux walis et gouverneurs, sous la tutelle des ministres
concernés;
– En 2021: Adoption de la loi cadre 69-19 qui vise à instaurer un système
fiscal « efficace, juste, équitable et équilibré qui permet de mobiliser
tous les potentiels fiscaux pour financer les politiques publiques,
promouvoir le développement économique et réaliser l’inclusion et la
cohésion sociales sur plusieurs niveaux ».

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Chapitre 1: Le budget de l’État
(B.E)

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Du budget au budget de l’État

• Le budget est une manière, parmi d’autres, de planification financière basée


sur la logique de ventilation des ressources en fonction des dépenses dans
une perspective de réalisation d’une panoplie d’objectifs.
• Pour l’État, Le budget est un moyen indispensable mis à la disposition du
Gouvernement pour mettre en place ses politiques économiques et sociales
afin d’atteindre les objectifs de développement.
• Partant de là, le budget se présente comme étant le schéma de financement
des politiques publiques arrêtées par les décideurs économiques et
politiques.
• Le budget doit obligatoirement chercher un rapprochement entre les
recettes et les dépenses de l’État dans le but d’un équilibre budgétaire.

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Cadre macroéconomique de
l’élaboration du budget

• L’élaboration du budget est réalisée compte tenu du cadre


macroéconomique où évolue l’économie nationale. Dans ce sillage, elle se
base essentiellement sur les prévisions économiques et les hypothèses qui
en découlent.
• Plusieurs éléments sont de nature à délimiter le cadre macroéconomique
d’élaboration du budget. On peut citer notamment : le taux de croissance
économique, le taux d’inflation, l’état des marchés internationaux
notamment par rapport à l’évolution des cours des matières premières, le
déficit budgétaire, la dette publique, la balance des paiements, … etc.
• Néanmoins, le cadrage macroéconomique peut être remis en cause suite à
des aléas qui peuvent survenir à l’échelle nationale et internationale.

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Quels sont les principaux éléments
caractérisant le B.E?
• Les principes budgétaires
– Les principes classiques
– Les principes modernes
• La structure du B. E
– Les recettes budgétaires
– Les dépenses budgétaires
– Les soldes budgétaires
• Les rubriques du B. E
– Le budget général (B.G)
– Les budgets annexes (B.A)
– Les budgets des SEGMA
– Les budgets des CST
• Les décisions budgétaires (La politique budgétaire)

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1. Les principes budgétaires
Les principes classiques
• Principe de l’annualité: il correspond au caractère annuel que revêtent les
autorisations budgétaires. L’exercice budgétaire correspond à un cycle
annuel concordant avec l’année civile.
• Principe de l’unité: Le B.E est présenté dans un seul document retraçant
les ressources et les charges de l’État ainsi que les équilibres budgétaires et
financiers y afférent.
• Principe de l’universalité : il traduit l’aspect globalisation et intégration
des ressources de l’État avec les dépenses. Cela veut dire que les recettes
doivent couvrir le total des dépenses en évitant la contraction entre les
recettes et les dépenses et l’affectation d’une recette à une dépense.
• Principe de spécialité: les crédits de dépenses ouverts au titre du B.E
doivent obligatoirement être affectées à des fins déterminées.

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1. Les principes budgétaires

Les principes modernes


• Principe de sincérité : ce principe implique l’exhaustivité, la cohérence et
l’exactitude des informations financières fournies par l’État.
• Principe de transparence : la transparence budgétaire signifie que les
informations contenues dans le budget qu’elles soient financières ou extra-
financières doivent être connues, diffusées et disponibles au temps
opportun.
• Principe de performance : le budget doit assurer les conditions
d’efficacité et d’efficience et de qualité liées aux réalisations.
• Principe de responsabilité : responsabiliser les acteurs publics impliqués
dans le processus budgétaire notamment par rapport au respect des délais,
de l’équilibre budgétaire, des conditions d’endettement… etc.

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2. La structure du B.E

Les recettes budgétaires


Les recettes non-fiscales
(ou extra-fiscales)
• Produits de monopole et de Les recettes d’emprunt
Les recettes fiscales participation financière de l’État • Elles sont ventilées selon leurs
• Impôts directs • Revenus des amendes et des sources en emprunts intérieurs et
• Impôts indirects pénalités emprunts extérieurs et chacune de
• Droits de douane • Revenus des domaines de l’État ces catégories se subdivise en
• Droits d’enregistrement et de • Revenus de privatisation emprunts à court terme d’une part
timbre • Coopération internationale, dons et en emprunts à moyen et long
et legs termes d’autre part.
• Produits de cession de biens
meubles et immeubles

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2. La structure du B.E

Les dépenses budgétaires


Les dépenses de la
Les dépenses de Les dépenses dette
fonctionnement d’investissement • La dette est un stock. Seuls
• Les dépenses de personnel • Ventilées par ministère et les intérêts de la dette sont
et de matériel par projet ou programme et inscrits dans le budget
• Les dépenses relatives aux couvrent toutes les comme une dépense
charges communes dépenses relatives aux publique (flux).
• Les dépenses imprévues et études, aux constructions et • L’amortissement de la dette
exceptionnelles aux équipements. est souvent imputé sur le
besoin de financement

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2. La structure du B.E
Les dépenses de la dette (Le service de la dette publique)
• La dette amortissable : c’est une dette remboursable à terme fixe
ou par annuités comprenant les amortissements, les intérêts et les
commissions afférents aux emprunts d’une durée de 10 ans au moins
(les emprunts à LMT).
• La dette flottante : elle comprend principalement les titres de trésor
(bons et certificats). Elle se caractérise non seulement par la courte
échéance des titres qui la composent mais également par le caractère
continuel des opérations d’émissions et de remboursement. De ce
fait, son volume varie en fonction de la différence quotidienne entre
la souscription (achat des titres) et le remboursement (vente des
titres).

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2. La structure du B.E
D’une manière générale
Solde = Recettes – Dépenses
• Si le solde > 0 : Excèdent
• Si le solde < 0 : Déficit
• Si le solde = 0 : Équilibre
Le solde budgétaire global
Solde global = Total des recettes – Total des Dépenses
• Si le SBG > 0 : Excèdent budgétaire
• Si le SBG < 0 : Déficit budgétaire
• Si le SBG = 0 : Équilibre budgétaire

Toutefois, pour des raisons d’analyse, nous pouvons calculer d’autres


soldes budgétaires. Il s’agit essentiellement du solde courant, du solde
primaire et du solde du BGE.

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2. La structure du B.E
Nature de solde Signification Formule de calcul

Constitue l'épargne (ou la désépargne)


Solde ordinaire (SO)/ ou publique destinée à financer les
SO= Recettes ordinaires - Dépenses ordinaires
solde courant investissements et le principal des
emprunts

Permet d'étudier la structure des


Solde budgétaire
dépenses de l’État hors remboursement SP= RO- Dépenses de fonctionnement - Dépenses d'investissements
primaire (SP)
des intérêts des emprunts

Solde BGE= Recettes BGE - Dépenses BGE


C'est le solde général hors annexes,
Solde du BGE = (Recettes ordinaires + recettes non ordinaires) - ( Dépenses
SEGMA et CST
ordinaires + Dépenses d'investissement du BGE )

C'est le solde global au sens


SBG= Total des recettes - Total des dépenses
Solde budgétaire global économique qui retrace l'ensemble des
= Solde BGE + Solde SEGMA + Solde CST
recettes et des dépenses

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3. Les rubriques du B.E
Le budget général (B.G)
• Se présente comme le squelette du budget de l’État
puisqu’il concerne les opérations budgétaires relatives aux
institutions étatiques (Cour royale, Parlement, départements
ministériels… etc.).
• Ses recettes sont constituées par les recettes fiscales (IR, IS,
etc.), les recettes non fiscales (produits du domaine et de la
privatisation, revenus de monopoles et de participation,...
etc.) et finalement les recettes d’emprunt (marché national
et international).
• Les dépenses du BGE sont réparties en trois catégories : les
dépenses de fonctionnement, les dépenses d’investissement
et le remboursement de la dette.

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3. Les rubriques du B.E
Les budgets annexes(B.A)
• Ce sont des budgets qui retracent les opérations de recettes et de
dépenses relatives à des services de l’État à caractère industriel ou
commercial ayant l’autonomie financière mais dépourvus de la
personnalité morale.
• Leurs recettes sont réparties entre celles provenant de
l’exploitation, de l’investissement et des contributions de l’État,
alors que leurs charges sont partagées entre celles relatives à
l’exploitation et celles liées à l’investissement.
• Ces services de l’État détiennent une comptabilité générale leur
permettant de faire le suivi des opérations financières et
l’évaluation des résultats économiques et financiers.
• N.B: A partir du 1er janvier 2007 les BA ont été supprimé du B.E

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3. Les rubriques du B.E
Les budgets des SEGMA
• L’acronyme SEGMA renvoie aux services de l’État gérés de manière
autonome, comme c’est le cas des centres hospitaliers universitaires, du
HCP, des CRI, des complexes sportifs…etc.
• Les budgets des SEGMA sont des budgets alloués à des structures qui
rempliraient les fonctions de l’État en offrant des prestations dans les
meilleures conditions moyennant des rémunérations qui couvrent le coût du
service rendu.
• Les recettes de ce type de budgets proviennent des recettes
d’exploitation, des recettes d’investissement mais également des fonds
de concours étatiques. Les dépenses SEGMA sont de deux natures :
exploitation et investissement.
• N.B: Le nombre des SEGMA au titre de l’année budgétaire 2021 s’est situé
à 173 services contre 187 services pour l’année 2020.

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3. Les rubriques du B.E
Les budgets des CST
• Les comptes spéciaux de trésor sont des comptes qui, par exception
au principe de l’universalité budgétaire, affectent certaines
ressources à des dépenses spécifiques.
• Ils sont exécutés dans les mêmes conditions que les autres budgets et
constituent des lignes budgétaires caractérisées par l’exceptionnalité
et la flexibilité dans leur gestion.
• Les ressources des CST comprennent des recettes diverses. Les
dotations budgétaires, les produits d’impôt et taxes, et des recettes
émanant des dons et legs en font partie. Leurs dépenses prennent des
formes spécifiques en l’occurrence la couverture des coûts de
certains programmes ou des charges liées à des prêts ou avances.
• L’article 27 de la LOF a énuméré 6 classes des CST.

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3. Les rubriques du B.E
Les budgets des CST
• Comptes d’affectation spéciale : retracent les recettes affectées au financement
d’une catégorie déterminée de dépenses. Ils sont alimentés par le produit de taxes,
de ressources affectées et, le cas échéant, de versements du budget général.
• Comptes d’adhésion aux organismes internationaux : décrivent les
versements et les remboursements au titre de la participation du Maroc aux
organismes internationaux.
• Comptes d’opérations monétaires : suivent les mouvements de fonds d’origine
monétaire.
• Comptes de prêts : appréhendent les prêts accordés par l’État à des organismes
nationaux tels que les collectivités territoriales ou certains établissements publics
déployés pour des interventions à intérêt public. Ce sont des prêts générateurs
d’intérêts avec une maturité dépassant les deux ans.
• Comptes d’avance : ressemblent dans le principe aux prêts sauf que la durée pour
les avances est inférieure à deux ans. Ils décrivent des versements effectués par
l’État sur les ressources du Trésor.
• Comptes de dépenses sur dotation : retracent des opérations relatives à une
catégorie spéciale de dépenses dont le financement est assuré par des dotations du
budget général.

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Récapitulatif
Le tableau des ressources et des
dépenses du trésor
(Hors TVA des CT)

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Réalisation Prévision (LF) Taux de réalisation
Recettes ordinaires
Recettes fiscales
Impôts directs
Impôts indirects
Droits de douane
Droits d'enregistrement et de timbre
Recettes non fiscales
Monopole et participation
Privatisation
Domaine
Autres recettes
Dépenses ordinaires
Biens et services
Personnel
Autres biens et services
Intérêts de la dette
Intérieure
Extérieure
Autres dépenses ordinaires
Compensation
Rembourssement degrév et restit fisc
Solde ordinaire ( Hors amort et R. Empr)
Investissement
Solde des CST
Solde des SEGMA
Déficit/ Excédent Global ( Hors amort et R. Empr)
Variation des instances
Besoin/ Excédent de financement
Financement
Financement interne
Adjudications
Dépôts de trésor
Comptes courant à la BAM
Recettes d'emprunts internes à LMT
Financement externe
Tirage et dons
Recettes d'emprunts externes à LMT
Amortissements
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T.D. N°1
• Soient les données budgétaires, ci-dessous, exprimées en millions d’unités
monétaires (UM):
• Au 31 décembre de l’année N, les recettes encaissées et les dépenses
émises se présentent comme suit :
– Impôts directs : 40
– Impôts indirects: 25
– Droits de douane: 8
– Produits de participation: 2
– Dépenses de personnel: 28
– Charges communes: 10
– Investissements: 38
– Solde des SEGMA: -2
– Solde des CST: - 1
– La variation des instances de règlement: -1
– Stock de la dette extérieure: 30 sur 6 ans dont 1 d’intérêts annuels
– Pour financer le déficit budgétaire, les autorités ont contracté un emprunt (un
tirage) avec un paiement différé de deux ans (intérêt: 4%).

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T.D. N°1
• La LF avait prévu pour l’année N:
– Impôts directs : 38
– Impôts indirects: 26
– Droits de douane: 7
– Produits de participation: 2
– Dépenses de personnel: 30
– Charges communes: 9
– Investissements: 35
– Solde des SEGMA: 1
– Solde des CST: - 2
– Stock de la dette extérieure: 30 sur 6 ans dont 1 d’intérêts annuels
– En cas de déficit budgétaire, les autorités comptent contracter un emprunt (un
tirage) avec un paiement différé de deux ans (intérêt: 4%).

• On vous demande de dresser le tableau des ressources et des dépenses au


titre de l’année N.

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Réalisations Prévisions (LF) Taux de réalisation
Recettes ordinaires 75 73 103%
Recettes fiscales 73 71 103%
Impôts directs 40 38 105%
Impôts indirects 25 26 96%
Droits de douane 8 7 114%
Recettes non fiscales 2 2 100%
Monopole et participation 2 2 100%
Dépenses ordinaires 39 40 98%
Biens et services 38 39 97%
Personnel 28 30 93%
Autres biens et services 10 9 111%
Intérêts de la dette 1 1 100%
Extérieure 1 1 100%
Solde ordinaire ( Hors amortissement de la dette) 36 33 -
Investissement 38 35 109%
Solde des CST -1 -2
Solde des SEGMA -2 1
Déficit/ Excédent Global (( Hors amort de la dette) -5 -3
Variation des instances -1 0
Besoin/ Excédent de financement -6 -3
Financement 6 3
Financement externe 10 7
Tirage et dons 10 7
Amortissements -4 -4

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T.D. N° 2

En se basant sur les données fournies par la TGR pour l’exercice


budgétaire 2021 ( chiffres exprimés en millions de dirhams) et qui
figurent dans le tableau ci-après, on vous demande de:
• Dresser le tableau des ressources et des dépenses du trésor (Hors TVA
des CT);
• De calculer le solde budgétaire primaire;
• D’interpréter les résultats.

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Éléments Situation provisoire Décembre 2021 Projections loi de finance 2021
Taxe professionnelle 149 69
Impôts sur les sociétés 44 861 38 672
Impôts sur le revenu 44 385 39 880
Autres impôts directs 1 800 2 091
Droits de douane (dont TIC) 42 786 39 931
Taxe sur la valeur ajoutée (dont TVA à l'importation) 73 760 66 510
Droits d’enregistrement et de timbre 15 811 14 739
Revenus de domaine 462 255
Monopole et participation 10 704 17 118
Privatisation 5 416 4 000
Fonds de concours et dons 1 518 0
Autres recettes non fiscales 19 425 3 657
Dépenses de personnel 140 456 139 863
Dépenses de matériel 54 860 50 702
Charges communes (hors compensation) 11 077 15 156
Compensation 13 426 13 540
Remb, dégrev et resti fiscaux 9 748 6 314
Investissement des ministères 48 841 48 870
Autres dépenses d'investissement 33 427 28 332
Recettes des CST 129 664 94 300
Dépenses des CST 113 963 93 385
Recettes des SEGMA 2 557 2 185
Dépenses des SEGMA 2 433 2 185
Intérêts de la dette publique 28 649 28 678
Amortissements de la dette publique 10 337 6 649
Variation des instances 12 040 0
Financement intérieur 68 232 67 766
Financement extérieur (tirages et dons) 17 727 42 501

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Décembre 2021 (SP) Loi de finance 2021 Taux de réalisation
Recettes ordinaires 261 077 226 922 115%
Recettes fiscales 223 552 201 892 111%
Impôts directs 91 195 80 712 113%
Impôts indirects 73 760 66 510 111%
Droits de douane 42 786 39 931 107%
Droits d'enregistrement et de timbre 15 811 14 739 107%
Recettes non fiscales 37 525 25 030 150%
Monopole et participation 10 704 17 118 63%
Privatisation 5 416 4 000 135%
Domaine 462 255 181%
Autres recettes 20 943 3 657 573%
Dépenses ordinaires 258 216 254 253 102%
Biens et services 206 393 205 721 100%
Personnel 140 456 139 863 100%
Autres biens et services 65 937 65 858 100%
Intérêts de la dette 28 649 28 678 100%
Autres dépenses ordinaires 23 174 19 854 117%
Compensation 13 426 13 540 99%
Rembourssement degrév et restit fisc 9 748 6 314 154%
Solde ordinaire ( Hors amort et R. Empr) 2 861 -27 331 -
Investissement 82 268 77 202 107%
Solde des CST 15 701 915
Solde des SEGMA 124 0
Déficit/ Excédent Global ( Hors amort et R. Empr) -63 582 -103 618
Variation des instances -12 040 0
Besoin/ Excédent de financement -75 622 -103 618
Financement 75 622 103 618
Financement interne 68 232 67 766
Financement externe 17 727 42 501
Tirages et dons 17 727 42 501
Amortissements -10 337 -6 649

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39
publiques S4
4- Les décisions budgétaires
(la politique budgétaire)
• Le grand enjeu de l’État est de préserver son équilibre budgétaire.
Avec le rétrécissement de la manne des ressources et
l’accroissement galopant des charges, les pouvoirs publics sont
tenus de maintenir un cadre macroéconomique viable.
• Équilibrer les recettes et les dépenses, pousse l’État à prioriser ses
politiques en procédant à des arbitrages compte tenu de sa stratégie
et des contraintes qui en découle.
• Néanmoins, dans la majorité des cas le déficit budgétaire aille
souvent lieu, traduisant ainsi un déséquilibre entre les recettes et les
dépenses. D’où le recours usuel à l’endettement.
• La problématique apparaît dès lors que l’emprunt contracté ne
couvre pas seulement les investissements, mais aussi la partie de
fonctionnement restée non couverte par les recettes ordinaires.
Cependant, l’État est appelé à maintenir le déficit en dessous d’un
seuil permettant en tout état de cause de garder une certaine
soutenabilité de ses finances publiques.
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40
publiques S4
4- Les décisions budgétaires
(la politique budgétaire)

Le Gouvernement peut emprunter des voies


pour pallier cette problématique de décalage
entre les recettes et les dépenses.
– L’action sur les ressources;
– L’ action sur les dépenses.

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41
publiques S4
4- Les décisions budgétaires
(la politique budgétaire)
L’action sur les ressources
• Le Gouvernement peut agir sur les ressources pour les croître, et dans ce
cas, des dispositions fiscales peuvent être initiées:
– En créant de nouveaux impôts (la participation à la solidarité nationale, la taxe
sur les profits immobiliers, la taxe sur les produits de placement à revenu fixe,
la taxe sur les produits des actions, la contribution sur les revenus
professionnels et fonciers exonérés etc.);
– En relevant le taux des impôts (prélèvement sur les traitements et salaires,
l’impôt sur les bénéfices professionnels, la taxe sur le chiffre
d’affaires et les droits d’enregistrement);
– Ou encore en élargissant l’assiette fiscale (champs d’application,
assujettis,…etc).
N.B. Ces mesures fiscales sont consignées dans les lois de finances et
votées par le Parlement.

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42
publiques S4
4- Les décisions budgétaires
(la politique budgétaire)
L’action sur les dépenses
• Le Gouvernement peut agir également sur les dépenses à
travers:
– La rationalisation des dépenses de fonctionnement (ex:
Minimisation des charges communes);
– L’augmentation des dépenses d’investissement, c’est-à-dire les
projets ayant une forte prépondérance sur l’économie (ex: BTP,
infrastructure physiques et logistique…).
– Consolidation de la dette publique qui renvoie à une opération
financière visant à racheter l’ensemble ou une partie des
créances pour les réunir en un seul et même remboursement.

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43
publiques S4
4- Les décisions budgétaires
(la politique budgétaire)
• L’endettement peut être également vu comme une
action, non seulement sur les ressources publiques mais
aussi sur les dépenses;
• Cela dit que l’État, certes, peut financer son déficit
budgétaire instantanément par recours à l’endettement ,
mais les déficits successifs peuvent mener à une
accumulation de la dette: « Effet boule de neige »;
• Pour résorber à cette situation, il faudrait que la
richesse créée soit suffisante pour payer les intérêts de
la dette.
• Le cercle vicieux de la dette publique (effet boule de
neige) peut être illustré de la manière suivante:
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44
publiques S4
4- Les décisions budgétaires
(la politique budgétaire)
Augmentation
du déficit

Financement
Augmentation par de
des dépenses nouveaux
emprunts

Augmentation
Augmentation
des intérêts de
de la dette
la dette
publique
publique

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45
publiques S4
Chapitre 2: Les lois de finances

Dr. Kamal CHAKIR - Cours de finances


46
publiques S4
B.E & L.F: Quelle articulation?
• Le budget est le support financier, déployé par le
Gouvernement, pour la mise en œuvre de ses politiques
publiques.
• La loi de finances est le cadre juridique mis en place par
l’État pour intervenir dans ses politiques publiques en vue
de les réajuster en fonction de ses objectifs stratégiques
et en tenant compte les contraintes conjoncturelles.
• La loi de finances agit dans un périmètre plus large que le
budget.
• Bref, le budget et la loi de finances demeurent deux notions
qui s’interférent.
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47
publiques S4
C’est quoi la loi de finances?
• La loi de finances traduit le soubassement juridique à travers lequel les recettes
et les dépenses sont réalisées ainsi que leur contrôle;
• La loi de finances constitue un moyen technique pour exécuter les
plans de développement stratégiques;
• La loi de finances constitue le support financier, qui par le biais des
autorisations budgétaires, permet de financer les dépenses découlant des plans;
• La loi de finances s’apprête à une autorisation en amont des opérations des
recettes et des dépenses. Ces autorisations sont basées sur des prévisions
élaborées sur l’ensemble des ressources de l’État et l’utilisation des lignes
de financement.
• La L.F contient deux parties: la première partie est relative aux conditions
générales de l’équilibre financier (Partie descriptive) et la deuxième partie
contient les budgets (Partie analytique).

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48
publiques S4
Typologie des lois de finances

La loi de finances de l’année (LF)

• Se présente comme étant un acte légal à travers lequel


s’effectue la prévision, l’évaluation, l’énoncé, et l’autorisation
pour chaque année budgétaire des ressources et des dépenses
de l’État en respectant l’équilibre économique et financier
dans lequel elle a été élaboré

La loi de finances rectificative (LFR)

La loi de règlement

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49
publiques S4
Typologie des lois de finances
La loi de finances de l’année (LF)

La loi de finances rectificative (LFR)

• C’est une loi de finances qui est élaborée en cours d’année


budgétaire visant à apporter des changements à la loi de finances
de l’année par rapport aux ressources et aux dépenses
préalablement établies.
• Elle est mise en place suite à une conjoncture particulière ayant un
impact sur la loi de finances préalablement définie.
• Historiquement, le Maroc n’a connu que deux lois de finances
rectificatives.

La loi de règlement

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50
publiques S4
Typologie des lois de finances

La loi de finances de l’année

La loi de finances rectificative

La loi de règlement

• Intervient ex-post de l’exercice budgétaire. Elle fait état


des lieux des réalisations des opérations de recettes et de
dépenses ayant été prévues par la loi de finances de l’année.
• Les dépassements constatés doivent résulter de circonstances
de force majeure et être dument justifiés.

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51
publiques S4
De la L.O.F à la L.F

• Au Maroc, la loi organique relative à la loi de finances (LOLF


ou LOF) est le texte déterminant le cadre juridique
des lois de finances.
• C’est une loi organique, qui a une valeur supérieure à la
loi ordinaire. La LOF constitue le socle de la LF.
• La première LOF date de 1972 suivie de celle de 1998 (loi 7-
98) et la dernière a vu le jour en 2015 (loi 130-13).
• Chacune des LOF a donné une définition à la loi de finances.

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52
publiques S4
De la L.O.F à la L.F

LOF 1972
• La L.F renvoie à la détermination de la nature, le montant et l’affection des ressources
et des charges de l’État.
LOF 1998
• La L.F prévoit, évalue, énonce et autorise, pour chaque année budgétaire, l’ensemble
des ressources et des charges de l’État, dans les limites d’un équilibre économique et
financier qu’elle définit.
LOF 2015
• La L.F détermine la nature, le montant et l’affectation de l’ensemble des ressources
et des charges de l’État et l’équilibre budgétaire qui en résulte.
• La L.F tient compte de la conjoncture économique et sociale au moment de sa
préparation et les objectifs et les résultats des programmes déterminés.
• La L.F prévoit, évalue, énonce et autorise, pour chaque année budgétaire, l’ensemble
des ressources et des charges de l’État par référence à la programmation budgétaire

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53
publiques S4
Procédures relatives à la L.F

Préparation (Élaboration du PLF)

Vote (Chambre des représentants et chambre des conseillers)

Exécution

Contrôle

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54
publiques S4
Processus d’élaboration du P.L.F

L’élaboration du P.L.F passe par plusieurs étapes:


• Choix de la stratégie budgétaire;
• Envoie de la lettre de cadrage;
• Fixation des plafonds ministériels;
• Préparation de la morasse budgétaire;
• Préparation des recettes;
• Réunion du conseil des ministères;
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55
publiques S4
Vote du P.L.F
• Le parlement doit être saisi 70 jours avant la fin de l’année budgétaire en
cours (Dépôt du PLF avant le 20 octobre);
• Les ministres & leurs proches collaborateurs, viennent expliquer, justifier
et défendre leur budget devant la commission des finances qui consigne ses
observations et ses recommandations dans un rapport qu’elle remet aux
parlementaires;
• Si avant le 31 décembre la loi n’est pas votée la constitution autorise le
premier ministre à ouvrir, par décret, les crédits nécessaires au
fonctionnement des services publics et ce dans la limite des propositions
soumises au parlement;
• les propositions et amendements formulés par le parlement ne sont pas
recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence, par rapport à la
loi de finance, soit une diminution des recettes publiques, soit la création
ou l’aggravation d’une charge publique.
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56
publiques S4
Exécution de la L.F
• L’exécution du budget suit une procédure administrative et
financière aboutissant à la mise à la disposition des
gestionnaires les crédits qui leurs sont alloués.
• À cet effet, les crédits sont ouverts au profit des ministères
qui procèdent à l’opération de délégation des crédits afin
de faire disposer les administrations centrales et
territoriales de crédits pour être gérés à leurs niveaux.
• L’exécution de la dépense passe par un processus en quatre
phases :

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57
publiques S4
L’exécution de la dépense

Phase
Phase administrative
comptable

Engagement Liquidation Ordonnancement Paiement

Est l’acte à travers le


L’acte par lequel
quel l’ordonnateur
l’organisme public Consiste en la
donne l’ordre, Acte permettant à
créé ou constate une vérification de la
conformément aux l’organisme public de
obligation générant réalisation effective de
résultats de se libérer de sa dépense
une charge pour la dépense
liquidation, de payer
l’État
la dépense

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58
publiques S4
Qui exécute la dépense?

Les ordonnateurs
Les comptables
publics
Est toute personne ayant qualité au nom Est tout fonctionnaire ou agent ayant
d’un organisme public pour engager, qualité pour exécuter au nom d’un
constater, liquider ou ordonner soit le organisme public des opérations de
recouvrement d’une recette, soit le recettes, de dépenses ou de maniement
paiement d’une dette. de titres.

Les
Les Les Autres
Les sous- comptables Les
ordonnateurs ordonnateurs comptables
ordonnateurs directs du régisseurs
principaux délégués spéciaux
trésor

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59
publiques S4
Contrôle de l’exécution de la L.F
• L’exécution du contrôle de la dépense s’effectue à
travers un contrôle à priori dit « contrôle modulé » et
un contrôle à postériori. Une cascade de contrôle
est réalisée au cours du processus de la dépense.
• Un contrôle à priori est réalisé dès le commencement
du processus de la réalisation de la dépense.
• Alors qu’un un contrôle à postériori est réalisé par
le biais des inspections des finances et des instances
juridictionnelles.

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60
publiques S4
Contrôle de l’exécution de la L.F
Le contrôle politique
• Dans le cadre da loi de finances, le Parlement exerce un contrôle sur les procédures lors du vote de la loi de
finances. Aussi, il intervient dans l’examen et l’approbation de la loi de règlement.
Le contrôle administratif
• C’est un contrôle administratif à priori qui concerne l’ensemble des pièces justificatives de la
proposition d’engagement d’une dépense . C’est un contrôle interne instauré par l’ordonnateur et les sous-
ordonnateurs pour la vérification de la régularité, la validité et le service fait lors de sa réception.

Le contrôle comptable et financier


• Le contrôle est souvent effectué par les comptables publics de la TGR et qui concerne les ordres de paiements
pour le règlement de la dépense. Ce contrôle dit de validité concerne l’exactitude des calculs, de la
liquidation de la dépense et le caractère libératoire du règlement.
• Un autre contrôle financier et comptable est effectué par l’IGF portant sur certains organismes selon un
plan établi au début de chaque année. L’inspection émet des rapports comportant des recommandations pour
améliorer la performance économique et financière des organismes audités.
Le contrôle juridictionnel
• La loi 62-99 relative au code des juridictions financières prévoit les missions de la Cour des comptes et ses
champs d’intervention. Cette juridiction financière est chargée du contrôle supérieur des dépenses
publiques et particulièrement l’exécution de la loi de finances.
• Le contrôle qu’elle effectue concerne la régularisation des opérations de recettes et de dépenses des
organismes soumis à son contrôle et évalue la gestion.

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61
publiques S4
Chapitre 3: Les finances territoriales

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62
publiques S4
Définition des Finances territoriales
• Au sens étroit, les finances territoriales (locales) sont
la branche de la science financière qui étudie les
aspects juridiques, politiques et économiques des
recettes et des dépenses des budgets des entités
décentralisées, en l’occurrence les collectivités
territoriales (Régions ; Provinces/Préfectures &
Communes).
• L’adoption des Finances territoriales est conditionnée
par :
– L’autonomie administrative et financière ;
– La démocratie participative et territoriale.
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63
publiques S4
Objectifs du chapitre

Étudier le contexte juridico-institutionnel régissant les


Finances territoriales;

Mettre l’accent sur les nouveaux principes budgétaires


relatant les Finances territoriales;

Présenter les procédures relatives à l’élaboration, au


vote, à l’exécution et au contrôle du budget de la
collectivité territoriale.
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64
publiques S4
Contexte juridico-institutionnel des
Finances territoriales
L’architecture et la logique des finances territoriales sont
influencées, en soi, par des mutations juridico-institutionnelles
touchant:

La nouvelle Les lois La nouvelle


constitution de organiques des réglementation
2011 CT budgétaire

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65
publiques S4
La constitution de 2011: une réforme
constitutionnelle renforçant la décentralisation
• La constitution précise dans son article premier que « L’organisation
territoriale du Royaume est décentralisée. Elle est fondée sur une
régionalisation avancée ».
• L’exercice du pouvoir est assumé dans le cadre de l’alternance
démocratique sur la base des élections libres, sincères et transparentes qui
constituent le fondement de la légitimité de la représentation démocratique.
• En outre, la constitution met en avant le principe de subsidiarité en
disposant, dans son article 140, que : « Sur la base du principe de
subsidiarité, les collectivités territoriales ont des compétences propres, des
compétences partagées avec l’État et celles qui leur sont transférables par
ce dernier. Les régions et les autres collectivités territoriales disposent,
dans leurs domaines de compétence respectifs et dans leur ressort
territorial, d’un pouvoir réglementaire pour l’exercice de leurs
attributions ».

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66
publiques S4
Les lois organiques des CT: 111-14, 112-14 & 113-14
• Suite aux dispositions de l’article 146 de la Constitution, chaque niveau de CT
(région, préfecture et province, commune) est doté aujourd’hui de sa loi organique
qui définit leurs règles respectives de gouvernance relatives au bon fonctionnement
de la libre administration, au contrôle de la gestion des fonds et programmes, à
l’évaluation des actions et à la reddition des comptes.
• Il s’agit de la LO n° 111-14 relative aux régions, la LO n° 112-14 concernant les
préfectures et les provinces et la LO n° 113-14 sur les communes.
• Chaque LO prévoit des dispositions relative à l’organisation des finances de
la CT correspondante : le régime financier de la CT ; l’origine des ressources
financières ; les ressources et les modalités de fonctionnement des fonds de mise à
niveau sociale et de solidarité interrégionale ; les conditions et les modalités de
constitution des groupements ; les dispositions favorisant le développement de
l’intercommunalité ; les règles de gouvernance relatives au bon fonctionnement de
la libre administration, au contrôle de la gestion des fonds et programmes ; à
l’évaluation des actions et à la reddition des comptes.

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67
publiques S4
La nouvelle réglementation budgétaire: LOF 130-13 , la
loi 47-06 & la loi 07-20
• La nouvelle approche de gestion des finances territoriales ne peut s’écarter de la
nouvelle réforme budgétaire globale adoptée récemment par la Loi Organique
relative à la loi de finances (LOF) n° 130-13, à travers laquelle l’État préconise
une gestion axée sur les résultats (G.A.R) aux CT.
• La loi n° 47-06, promulguée en 2007, a institué 17 taxes au profit des collectivités
territoriales et détermine les règles d’assiette, les modalités de recouvrement et les
sanctions applicables en cas de manquement aux obligations.
• La loi n° 07-20 modifiant et complétant la loi n° 47.06, publiée en décembre 2020,
constitue une étape cruciale dans la réforme du système fiscal territorial. Cette loi
peut être résumée autour des points suivants :
– Adaptation du système fiscal local avec son environnement juridique ;
– Révision des règles d’assiette de certaines taxes
– Amélioration des ressources propres des CT
– Amélioration des opérations de recouvrement
– Révision des incitations fiscales

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68
publiques S4
Ancrage de nouveaux principes
budgétaires relatifs aux F.T
Principe de
visibilité
stratégique
Principe de
Principe de transparence
subsidiarité financière et
comptable

Principe de la
Principe de
libre
solidarité et de
administration
mutualisation
axée sur la
financière
performance
Principe de budget
participatif et
inclusif de
l’approche genre

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69
publiques S4
Principe de visibilité stratégique

• Concrètement, cette visibilité ne pourrait se matérialiser


sans maîtrise de deux instruments fondamentaux. D’une
part la mise en place d’une Programmation Budgétaire
Triennale (P.B.T) et d’autre part, la ponctualité des
transferts de l’État :
– La P.B.T renvoie à une programmation pluriannuelle incitant les
CT de se doter de procédures opératoires capables d’orienter,
d’encadrer et de maîtriser leurs finances sur la base d’une
stratégie de développement territorial ;
– L’État, via la Direction générale des collectivités territoriales
(DGCT), s’engage à transférer aux CT des dotations ordinaires
et spéciales.
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70
publiques S4
Principe de transparence financière et comptable

• La transparence en matière budgétaire et financière peut être


définie comme « l’information claire du public sur la structure
et les fonctions des administrations publiques, les visées de la
politique de finances publiques, les comptes du secteur public et les
projections budgétaire » .
• Cela veut dire, faire pleinement connaître, en temps opportun et de
façon systématique, l’ensemble des informations concernant les
finances des CT.
• La transparence financière des CT doit se matérialiser à travers les
éléments suivants:
– Accessibilité à l’information financière;
– Lisibilité de l’information financière par des budgets citoyens;
– Sincérité de l’information budgétaire et comptable.

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publiques S4
Principe de la libre administration axée sur la performance

• Le principe de libre administration vise à garantir un espace de


liberté dans lequel les CT peuvent agir dans la logique qui s’articule
autour d’un nouveau paradigme « laissons les élus gérer».
• Il s’agit d’un attribut essentiel pour ancrer la culture de la
performance au sein des CT, qui se sont habitués, au fil du temps, à
un paradigme paternaliste des autorités de tutelle, bien qu’il s’est
avéré, par expérience, que ce paradigme est un mécanisme non
systématiquement efficace.
• L’ancrage de ce principe ne doit se dissocier de l’exigence de
rendre compte sur la gestion des affaires territoriales, sous l’angle de
la performance, en assumant toute la responsabilité qui en
découlerait.

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72
publiques S4
Principe de budget participatif inclusif de l’approche genre

• L’approche participative dans la gestion budgétaire des CT est


à la fois une exigence constitutionnelle et une revendication
publique, notamment pour impliquer davantage la société civile
dans le processus de budgétisation et inclure l’approche genre dans
le processus de budgétisation.
– les CT sont constitutionnellement censés de mettre en place des
mécanismes participatifs de dialogue et de concertation pour favoriser
l’implication des citoyennes et citoyens, et des associations dans
l’élaboration et le suivi des programmes de développement.
– Les CT doivent s’engager à assurer le plein épanouissement et le
progrès des femmes en vue de leur garantir l'exercice et la
jouissance des droits et des libertés fondamentales sur la base de
l'égalité avec les hommes.

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73
publiques S4
Principe de solidarité et de mutualisation financière

La nouvelle organisation territoriale du repose sur la coopération et


de solidarité. Cela dit, lorsque le concours de plusieurs CT est
nécessaire à la réalisation d’un projet, les collectivités concernées
conviennent des modalités de leur coopération. Cette approche apporte
des résultats intéressants aux CT qui désirent s’associer afin de réaliser
un projet ou assurer un service. C’est une solution qui permet de
mutualiser des ressources communes et de partager les profits et les
bénéfices à moindre coût.

Fonds de soutien et de solidarité


Groupements de communes et de CT
interrégionale
Coopération et solidarité entre les CT
Conventions d’association et de Prise de participation dans le capital
partenariat d’une société de développement

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74
publiques S4
Principe de subsidiarité financière

• Défini comme la « gouvernance de proximité » , c’est-à-dire que la


responsabilité doit être prise par le plus petit niveau d'autorité
publique compétente pour résoudre le problème au niveau du
territoire.
• Il s’agit d’un principe pourvu désormais d’une valeur
constitutionnelle, qui prévoit que « sur la base du principe
de subsidiarité, les CT ont des compétences propres, des
compétences partagées avec l’État et celles qui leur sont
transférables par ce dernier ».
• Ce qui donne au principe de subsidiarité une signification sur le plan
financier, c’est que toute décision au niveau du territoire doit
être prise aussi directement que possible par tous ceux qu’elle
concerne.
Dr. Kamal CHAKIR - Cours de finances
75
publiques S4
Procédures d’élaboration, de vote,
d’exécution et de contrôle du budget de la
Collectivité Territoriale
• À l’instar du budget de l’État, le budget d’une collectivité territoriale est
l’acte par lequel est prévu et autorisé, pour chaque année budgétaire,
l’ensemble des ressources et des charges de la collectivité territoriale.
• L’élaboration du budget de la collectivité territoriale suppose l’élaboration
d’un projet de budget par l’autorité exécutive sur la base d’une
nomenclature budgétaire préétablie.
• Ce projet doit être élaboré conformément à la programmation triennale
établie par la collectivité territoriale, et être accompagnée de documents
avant d’être soumis à l’assemblée délibérante. Cette dernière l’examine et
le vote selon des modalités prévues par les textes juridiques. Une fois
adopté le budget doit recevoir le visa de l’autorité de contrôle et par
conséquent exécuté.

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76
publiques S4
Procédures d’élaboration du budget de la CT

• Le projet de programmation triennale du budget de la collectivité


territoriale est préparé par le président du conseil.
• Ce projet doit tenir compte des prévisions de l’ensemble des
ressources et des charges de la collectivité territoriale conformément
à son programme de développement tout en précisant les objectifs et
les indicateurs de performance retenus.
• Le projet de programmation triennale est établi dans un délai
n’excédant la fin du mois d’août de chaque année.
• Les collectivités territoriales sont appelées à procéder à son
actualisation chaque année pour l’adapter à l’ensemble de leurs
ressources et de leurs charges.

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77
publiques S4
Procédures de vote du budget de la CT

• Le budget doit être adopté au plus tard le 15 novembre. Si le budget n’est


pas adopté à la date fixée, le conseil est invité à se réunir en session
extraordinaire dans un délai maximum de 15 jours qui suivent la réunion où
le budget a été rejeté. Le conseil examine toutes les propositions de
modifications du budget de nature à lever les motifs ayant conduit à son
rejet.
• Les lois organiques relatives aux collectivités territoriales stipulent que le
vote des recettes doit intervenir avant le vote des dépenses. Les prévisions
des recettes font l’objet d’un vote global en ce qui concerne le budget, les
budgets annexes et les comptes spéciaux. Les dépenses du budget font
l’objet d’un vote par chapitre.
• Le budget est présenté au visa de l’autorité gouvernementale chargée de
l’intérieur ou son représentant au plus tard le 20 novembre. Le budget
devient exécutoire après son visa, sous réserve des dispositions prévues par
les lois organiques.
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78
publiques S4
Procédures d’exécution du budget de la CT

• Conformément aux principes de droit financier public, le budget des


collectivités territoriales est exécuté par l’ordonnateur et le comptable,
en respect du principe de séparation fonctionnelle entre les agents
d’exécution.
• Les ordonnateurs et les comptables publics assument la responsabilité
d’exécution du budget tant en recettes qu’en dépenses, tout en
appliquant des règles précises. Il s’agit essentiellement des:
– Règles relatives aux opérations des recettes: émission des ordre de
recettes, prise en charge des ordres de recettes et recouvrement des
ordres de recettes;
– Règles relatives aux opérations de dépenses: engagement, liquidation,
ordonnancement (mandatement) et paiement.

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79
publiques S4
Procédures de contrôle de l’exécution du budget de la CT
Le système de contrôle des finances des collectivités territoriales correspond à
la nécessité d’assurer la conformité des actes financiers aux normes en vigueur.
À cet égard, on distingue entre deux types de contrôle : un contrôle
administratif à priori et un contrôle à posteriori exercé par différentes
instances.
Le contrôle à priori
• Le contrôle assuré par l’autorité gouvernementale chargée de l’intérieur
ou son représentant est exercé par visa pour contrôler la légalité des décisions;
• Le contrôle exercé par l’instance chargée des finances à travers les comptables
publics du trésor.

Le contrôle à posteriori
• Le contrôle exercé par l’inspection générale des finances (IGF);
• Le contrôle exercé par l’inspection générale de l’administration territoriale
(IGAT);
• Le contrôle juridictionnel exercé par les Cours régionales des Comptes

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80
publiques S4
À retenir !!!!
• À l’instar du budget de l’État, les budgets des collectivités
territoriales retracent toutes les ressources et les dépenses
réalisées au titre d’un exercice budgétaire.
• Les ressources des CT sont essentiellement composées des:
– Ressources gérées par les CT;
– Ressources gérées pour le compte des CT;
– Ressources transférées aux CT
• Les dépenses des CT sont essentiellement composées des:
– Dépenses de biens et services;
– Intérêts de la dette;
– Dépenses d’investissement

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Tableau des ressources et des charges des CT
Préfectures et
Régions Communes
provinces
1. RECETTES
1.1. Ressources gérées par les CT
Taxes locales et redevances diverses
Produits des services
Produits des biens
1.2. Ressources gérées pour le compte des CT
Taxe des services communaux
Taxe profesionnelle
Taxe d'habitation
1.3. Ressources transférées aux CT
Part dans le produit de la TVA
Part dans le produit de l'IS et de l'IR
Part dans le produit de la taxe sur les contrats d'assurance
Fonds de concours et de subvention
2. DEPENSES ORDINAIRES
2.1. Biens et services
Personnel
Autres biens et services
2.2. Intérêts de la dette
3. SOLDE ORDINAIRE
4. INVESTISSEMENT
5. SOLDE DES BUDGETS ANNEXES
6. SOLDE DES COMPTES SPECIAUX
7. EXCEDENT
8. FINANCEMENT
Recettes d'emprunts
Remboursement du principal de la dette
Variation de l'excédent
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Consignes clés
• Prière de faire une révision à l’intégralité des éléments exposés dont
le support y compris les explications avancées tout au long du cours;
• L’examen prendrait la forme d’un Q.C.U ou d’un Q.C.M contenant
environ 20 questions;
• Veuillez être vigilants par rapport à vos données d’identification
(Nom, Prénom & code apogée);
• Pour toute question ou renseignement, prière d’envoyer un mail
précisant votre identité, l’objet et un descriptif détaillant votre
demande, sur l’adresse suivante : Chakir.fsjesa@gmail.com.
• Je met à votre disposition une liste des références bibliographiques à
consulter pour renforcer vos acquis dans les finances publiques.

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Références bibliographiques
• Bezes, P., & Siné, A. (2011). Gouverner (par) les finances publiques. Sciences Po (Les Presses du
Québec).
• Chakir, K. (2021). Le rôle des acteurs dans la gouvernance territoriale et la valorisation économique d’un
espace urbain: Cas de la ville d’Agadir, Thèse de doctorat en sciences économiques, Université Ibn Zohr.
• Damarey, S. (2012). Finances publiques. Issy-les-Moulineaux, Gualino-Jacques Magnet, Eléments de
comptabilité publique, Paris, LGDJ,.
• Harakat, M. (2011). Les finances publiques et les impératifs de la performance: le cas du Maroc.
l'Harmattan.
• Harakat, M. (2020). Finances publiques et réforme de l’Etat: le cas du Maroc. Finances publiques et
réforme de l'État, 1-387.
• Théret, B. (2002). État, finances publiques et régulation. In Théorie de la régulation, l'état des
savoirs (Vol. 2, pp. 189-197). La Découverte.
• Etude sur les ressources et les dépenses des collectivités territoriales au Maroc, Espace associatif, juin
2018.
• Guide sur les procédures d’examen et de vote des lois de finances. Royaux du Maroc, Chambre des
représentant, Février 2017.
• Site institutionnel du ministère de l’économie et des finances: www.finances.gov.ma et
www.lof.finances.gov.ma
• Site institutionnel de la trésorerie générale du royaume: www.tgr.gov.ma
• Portail national des collectivités territoriales: www.collectivites-territoriales.gov.ma

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Bonne chance

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