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Manuel du stagiaire
Filière :
Management Hôtelier
Filière :
Hébergement Réception
Technicien Spécialisé
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Les modes opératoires, les processus et les procédures. Il est essentiel de procéder à une lecture des
principes des outils en question.
A1.1.2. Mode opératoire :
Un mode opératoire consiste à rédiger ou à expliquer grâce à des visuels des instructions qui
concernent un poste de travail. Il s’attache répondre à la question ‘’comment faire’’ en décrivant de
façon chronologique l’enchaînement d’actions.
Les exemples en département hébergement sont nombreux : comment faire une chambre, comment
désinfecter une pièce, comment préparer un pack de bienvenue, comment utiliser un logiciel de
réservation, comment traiter une réclamation…
En hôtellerie, les objectifs du mode opératoire sont à titre d’exemple :
§ Créer une référence pour la réalisation d’une tâche ;
§ Faciliter le travail d’un collaborateur ;
§ Aider un employé novice ;
§ Uniformiser la manière de procéder dans l’hôtel : présentation d’un bouquet de
fleurs, disposer les produits d’accueil dans une chambre, une suite… ;
§ Optimiser une opération, en termes de temps et de coût ;
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De manière plus globale, le processus désigne autant l’enchaînement des activités dans la chaîne de
valeur de l’entreprise que les ressources mises en œuvre pour les réaliser. Par ressources, l’on entend
les moyens humains et matériels. En d’autres termes, il recouvre toutes les étapes de transformation
des données en entrée en données en sortie.
L’aboutissement d’un processus peut être soit la quantification d’une commande/réservation,
l’organisation d’une communication croisée (transmission des termes de la commande/réservation),
le traitement et la préparation en interne, la production de la livraison (consommation) au donneur
d’ordre (individuel, groupe, organisateur d’événement…
L’évaluation de la performance d’une procédure va donc se baser sur sa capacité à assurer la
satisfaction client. Le schéma ci-dessous décrit, de manière succincte, la procédure du traitement de
base d’une commande/réservation :
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Par ailleurs, l’effort de réflexion à mener s’impose dans un domaine où la concurrence oblige de plus
en plus, et que son suivi par le département hébergement averti devient un parcours naturel à
surmonter. La question de la réflexion sur la mise en place des processus à l’occasion des
commandes/réservations devrait conduire à :
▶ L’amélioration de l’efficacité du département hébergement ;
▶ A la mise en place d’un référentiel pour évaluer ce qui est décidé par rapport à ce qui est
réalisé (une appréciation de l’écart entre les savoir-faire engagés et les pratiques
assurées) ;
▶ A l’élimination des possibilités de dérive sur l’application des contours à réaliser ;
▶ Capitaliser l’expérience d’un savoir-faire et de risque des erreurs à éviter par des
enregistrements dans le but d’une amélioration continue ;
Aboutir à une situation de conformité avec la commande/réservation, il est impératif de bien définir
les objectifs issus de ses termes. Chaque objectif est à décliner sous forme d’étapes et de déroulés,
sans omettre de soulever et cadre les risques éventuels en relation avec les termes de la
commande/réservation.
Vouloir apporter des solutions par l’application d’une procédure opérationnelle spécifique relative à
une commande/réservation revient à caractériser les termes de celle-ci via la pratique d’un langage
professionnel assimilé et compris par l’ensemble des concernés, présenté sous forme d’un document
opérationnel, visible et lisible. Telle est la démarche pour rendre la procédure opérationnelle
spécifique plus opérationnelle.
A titre indicatif, un document de base doit contenir des parties apportant des réponses aux questions
de type :
Les acteurs qui fonctionnent sous mode visuel ne seront que plus attachés au
contenu du support.
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♦Du pourquoi : Il s’agit de la conception d’une nouvelle procédure, appropriée au pour qui de
la commande/réservation.
Ceci souligné, la fondation de la conception d’une procédure obéit aux mêmes règles de conduite en
la matière. La volonté d’élaboration d’une procédure doit reposer sur la recherche de :
▶ Lors des réunions, le responsable projet peut faire appel à l’approche SWOT pour
positionner, à partir des échanges, la réalité de l’hôtel face au vouloir livrer la
commande/réservation dans les meilleures conditions pour son client.
Le montage de l’approche permet au responsable projet de mieux visualiser les
données quantitatives et qualitatives ayant des incidences directes sur la ligne de
conduite à adopter à l’occasion de la conception d’une procédure.
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▶ Structurer et organiser les besoins métier collectés via des réunions de travail en amont de
l’opération ;
▶ Spécifier, modéliser, contrôler et valider les exigences métier.
Une fois les fiches actions rédigées, il faut classer les différentes tâches pour prendre des
décisions, définir les priorités en vue de procéder à la planification. Avoir une vue claire des
actions à mener permet de maîtriser les réponses cibles aux sollicitations du bon de
commande/réservation. Pour classer et programmer les tâches à effectuer, il existe
plusieurs outils d’analyses selon des critères d’importances, d’urgence et de complexité. La
matrice d’Eisenhower classe les tâches selon leur urgence et leur importance.
Elle définit ainsi quatre zones :
1° Les activités importantes et urgentes, tâches à exécuter immédiatement par les parties
prenantes ;
2° Les activités importantes mais peu urgentes, tâches à planifier ;
3° Les activités urgentes mais peu importantes, tâches à déléguer rapidement ;
4° Les activités peu urgentes et peu importantes, tâches à reléguer au second plan (voire
abandonner).
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Service restaurant :
Organisation et formation d’équipe de salle de M…
restaurant et des hôtesses d’accueil Service étages :
Mme…
Service étages :
Décoration de la tente caîdale et du hall
Mme…
Département hébergement :
Accueil des clients au portail de l’hôtel Mme…
Hôtesses d’accueil
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♦ Recadrage des objets des informations en tant que besoins métier et besoins
commande/réservation.
- Après l’événement.
N.B : La notion de la rétroaction sera approfondie au niveau du dernier chapitre du présent travail.
Activités
Activité A
Reprenons le cas de l’exemple d’application :
l Relever les insuffisances de la démarche appliquée, si lieu sont.
l Proposer un rétroplanning.
Activité B
A la même date, le service réservations vous a remis un autre bon de réservation dont les termes sont
les suivants :
- Date de la livraison : 27 décembre 2022,
- Nature de l’événement : Fête de mariage,
- Couple américain d’origine marocaine et de confession juive,
- Nombre d’invités : 120,
- Déroulement de l’événement sur deux jours :
- Prestations restaurations :
• Pension complète avec la touche de la gastronomie marocaine,
• Nombre de chambre : 59 (double) ;
• Suite royale.
- Attentes spécifiques :
• Organisation de la fête selon la tradition Marocaine,
• Traitement VIP des invités.
Élaborer la procédure appropriée aux termes de la commande.
Activité C
L’hôtel ‘’Roses des Dadès’’ est appelé à organiser un événement de nature ‘’Célébration d’une journée
internationale’’. Il s’agit de la rencontre annuelle du Cercle Diplomatique au Maroc. Le cercle est une
organisation à but non lucratif qui regroupe les épouses des ambassadeurs et des chefs de mission
diplomatique accrédités au Maroc.
Les données du bon de commande :
- Date prévue de l’événement : 08 mars 2023,
- Nombre d’invitées attendues : 80.
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Programme de la journée
Sur la base des informations fournies, il vous est demandé en tant que Event manager de soumettre
un cahier de charges des procédures du déroulement de l’opération.
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Ces systèmes (Apollo, Amadeus, sabre) affichaient, en temps réel, les sièges disponibles dans
un réseau étendu d’agences de voyages de billetterie.
Dans ce contexte, il fallait réfléchir sur la formulation de nouvelles réponses, aptes à faire déjouer les
corollaires de l’environnement concurrentiel. La réponse apportée reposait sur le constat évident et
simple :
Principe de base :
‘’Il vaut mieux brader un siège inoccupé que de décoller à vide’’.
En d’autres termes, la démarche revenait à appliquer une nouvelle forme de tarification, renforcée
par un contrôle systématique de la quantité des sièges mis en vente dans chaque classe tarifaire des
avions. Les compagnies ayant eu recours à cette méthode avaient pu conserver leur de marché sans
dégrader leur rentabilité. On avait baptisé la méthode ‘’Yield management’’.
Au début des années 90, la méthode s’est vue introduite dans de nouveaux secteurs d’activités : en
hôtellerie (chaine Marriott), location de voiture (Hertz), transport de colis (UPS), transport de chemin
de fer, parcs d’attraction…
Aujourd’hui, le développement du e-commerce offre de nouvelles perspectives à la méthode du yield
management. Le réseau Internet permet à une entreprise de diffuser ses prix et la disponibilité de ses
produits directement auprès des millions de consommateurs. Sous la casquette du e-commerce, le
yield management s’est vu attribué de nouvelles appellations : ‘’Enchères’’ ; ‘’Appels d’offre’’ ;
‘’Négociations’’.
B1.2. Intérêts du yield management :
Le yield management est un système qu’on pourrait qualifier de ‘’Gagnant / gagnant’’, du fait qu’il
entraine des conséquences positives à la fois pour :
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▶ L’entreprise hôtelière, qui en ajustant son offre à la demande, accroit son chiffre
d’affaires, développe ses ventes additionnelles, élargit son assiette clientèle, dégage des
résultats financiers intéressants (optimisation des prix de vente unitaires en fonction des
fluctuations de la demande) ;
▶ Le client qui, en sélectionnant sa prestation hébergement en fonction de ses propres
astreintes, notamment sur le plan financier, peut décrocher des tarifs plus attrayants
sans que la qualité du service perçue et obtenue en soit affectée.
B1.3. Yield management et les propres de l’activité :
Certes, le yield management ne peut servir les intérêts de toutes les formes d’activité. Les secteurs
où le yield management confère un avantage concurrentiel substantiel aux entreprises qui lui font
appel, disposent d’un certain nombre de caractéristiques typiques et communes :
■ Des prestations ‘’périssables’’ (non stockables) : siège d’avion, chambre d’hôtel, siège
de café… ;
■ Des supports de production rigide et quasi-inélastique en considérant le caractère
fluctuant de la demande ;
■ Des ventes par réservation : occasion de vendre des prestations avant leur date
effective de consommation ;
■ Une élasticité différenciée justifiée par une élasticité de la demande : prix offert
variable en fonction des segments, des périodes de consommation ; demande
élastique par rapport à l’opportunité offerte par l’hôtelier ;
■ Des charges variables unitaires très faibles : une augmentation même faible du
revenu peut entrainer une amélioration signifiante du résultat. En effet, lorsque les
frais fixes sont épongés, la marge sur coût variable conduit, certainement, à
l’amélioration de la contribution à l’accroissement du résultat finale.
◆ Soit maintenir son prestations hébergement à un prix élevé, quitte à ne pas remplir
l’intégralité de ses chambres. Avec cette démarche, l’hôtelier aspire à assurer une
recette moyenne par client la plus élevée possible ;
◆ Soit faire varier son prix à la baisse, quitte à perdre des opportunités d’occupation de
son hébergement ç un prix plus élevé. Le but de son comportement est de s’assurer un
volume total d’affaires le plus élevé possible.
À priori, aucune de deux alternatives ne semble avoir l’avantage sur l’autre. Chacune d’elles est
susceptible, en fonction du contexte (position et niveau de la demande, de la concurrence), de
maximiser le chiffre d’affaires. L’objectif de la méthode yield management est, justement, de
permettre un arbitrage permanent entre les deux alternatives citées.
En principe, la mise en pratique de la méthode yield management suit cinq principales étapes :
Il s’agit de constituer des groupes homogènes de clientèle dont le volume global ne doit pas être ni
trop restreint ni trop important pour une question d’analyse statistiques des données.
La construction est communément appelée la segmentation en interne. Deux principaux critères sont
à observer :
- Le comportement de réservation (délai et canal utilisé) ;
- La contribution au chiffre d’affaires (recette moyenne générée).
Au-delà des colonnes traditionnellement observées dans le rapport journalier de l’activité (N et N-1
sous forme de cumul), il sera question de suivre les données de l’occupation des chambres par jour
et par classe tarifaire, d’analyser leur montée en charge (chronologique, jour par jour, des
réservations/annulations reçues pour une date donnée), des rejets de réservations pour des raisons
de capacité chambres de l’hôtel.
L’analyse de l’historique doit être menée en considérant aussi les événements qui ont marqués la
période et ayant des incidences directes ou indirectes sur le niveau de l’offre (chambres bloquées
pour des raisons d’entretien, chambres requestionnées par les autorités locales pour des événements
officiels…) ou de la demande (événement socioéconomique, grève de transport, interdiction de
circulation comme dans le cas du Covid 19…).
En appliquant la méthode du yield management, l’hôtelier doit élargir son registre du suivi des
données de son activité. Tout doit être enregistré et stocké.
L’optimisation relève du choix des segments clients qui, en fonction de leur consommation et du prix
à débourser, assurent la contribution (marge sur coût variable) maximale. Par définition, les coûts
fixes sont engagés peu importe le niveau de l’occupation. Une telle démarche repose sur la
détermination d’un allotement prévisionnel par classe tarifaire à partir de la demande non contrainte,
en tenant compte de la politique commerciale de l’hôtel (type de clientèle à privilégier, les techniques
et moyens de l’attirer…). Le service réservations doit avoir accès à certaines informations claires et
précises sur la possibilité d’accepter, ou non, une demande de réservation dans une classe tarifaire
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donnée et les conditions pour en bénéficier d’un côté, d’un autre côté, l’hôtel doit être en mesure de
gérer le phénomène du ‘’surbooking’’.
Le principe du yield management marque une rupture par rapport à la vision stratégique
traditionnelle du mix, devenue inapte dans un environnement en perpétuel mutation et changement.
Avec le yield management, le facteur prix est devenu l’axe fondateur de toute stratégie de
commercialisation et l’élément de différenciation par rapport à l’ensemble concurrentiel.
B1.6. Yield management et la digitalisation :
Il est à reconnaitre que la pratique du yield management pose certaines complexités dans sa
démarche, étant qu’il question de combiner entre plusieurs facteurs, tâche difficile à accomplir avec
de simples moyens. Heureusement qu’aujourd’hui le digital apporte des solutions avec une célérité
notable.
La mise en place d’un système de tarification selon le yield management passe, comme souligné, par
cinq phases essentielles, et que chaque phase suppose un travail lourd et long. Aujourd’hui, des
applications informatiques apportent des solutions et facilitent le travail selon la philosophie du yield
management. Toute application repose sur le respect des cinq phases :
• Identification des opportunités,
• Analyse statistique et conception d’un modèle d’estimation,
• Conception d’un programme correspondant aux conditions propres à la pratique du yield
management ;
• Conception d’un système de gestion de l’information intégré,
• Adaptation des processus de gestion commerciale de l’hôtel.
L’informatisation facilité le stockage des données, ses analyses statistiques, ses modèles de calcul et
de liaisons avec les systèmes opérationnels et autres interfaces
▶ Risque de déchet : refuser une réservation pour une client disposé à payer X
dirhams alors qu’une réservation a été accepté pour un client ayant payé un
montant inférieur au X ;
▶ Risque de refus : refuser une chambre réservée mais le yield management pratiqué
sur des bases statistiques limite ce type de risque sachant qu’on ne peut parler
d’optimisation de capacité sans faire référence au surbooking.
B2.1. Plan d’hébergement et tarification :
B2.1.1. Détour nécessaire :
La figure ci-dessous apporte des éclaircissements sur le cheminement du circuit du schéma des
prépondérants de la conception d’un prix de vente :
Le prix s’établit, dans un premier temps, en fonction de contraintes externes imposées par les clients,
leur pouvoir d’achat, la valeur qu’ils accordent aux prestations de l’hôtel et l’ensemble concurrentiel.
Le prix doit aussi satisfaire aux contraintes internes de l’hôtel pour assurer un retour sur
investissement. Il résulte du schéma que le prix de vente est le résultat d’un dénouement à atteindre :
un équilibre entre prix acceptable par le client et prix nécessaire pour l’hôtel.
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La question ‘’quel prix l’hôtelier pourrait pratiquer ?’’ demeure posée. Prix moyen annuel ? prix
affiche ? prix préférentiel consenti un tiers ? Au fait chaque prix répond à processus de prise de
décision différent, mais qu’une certaine harmonie entre eux est à surveiller.
En matière de tarification, l’hôtelier s’appuie sur plusieurs méthodes pour détermine son prix de
vente :
prédicant de la valeur d’un hôtel et se révèle plus fiable que le résultat ou le taux d’occupation.
Toutes catégories confondues, pour 1 dollar de recette moyenne journalière, la valeur de la
chambre s’établit statistiquement à 800 dollars (règle du 1/800ème).
Cette règle du 1/800ème cache des différences selon les catégories d’hôtels. Cependant, du fait de
sa simplicité de mise en œuvre, elle peut fournir aux hôteliers une première estimation de la
valeur de leur affaire qui sera ensuite complétée par des études plus approfondies comme la
capitalisation des bénéfices futurs, par exemple.
Ainsi, la clientèle de loisir, plus qu’une clientèle d’affaires, a une réelle sensibilité au
prix et va, de fait, chercher à faire la meilleure affaire possible. Ces clients, en
général, réservent donc bien en avance et font aussi parfois appel aux sites de
comparaison dans le but d’obtenir le meilleur prix.
Ce cas de figure correspond donc à des clients qui cherchent à fixer le prix tandis
que l’hôtel fixe la date du séjour. Ce type de client permet à un hôtel de s’assurer
des ventes alors qu’il n’y a pas d’urgence à vendre des chambres.
C’est un mix entre le jour (Day) et le booking limit. C’est-à-dire, l’hôtelier aura à programmer
ses grilles tarifaires de manière à pouvoir cumuler les deux augmentations de prix
automatique de façon à rester en harmonie avec la demande.
▶ Cross selling:
Le cross selling intervient quand le client fait sa réservation, l’hôtelier lui propose de
réserver une catégorie de chambre supérieure pour, par exemple, seulement 75.00DH de
plus au lieu de 100.00DH.
▶ Upselling:
C’est proposer une prestation comme offre supplémentaire dans le cas de réserver pour
telle ou telle catégorie de chambre.
B2.2. Tarification et variabilité des coûts :
Généralement, les activités à capacité fixe et production non stockable se caractérisent
généralement par un coût variable de la prestation supplémentaire faible. Dans de telles conditions,
l’efficacité du Revenue mangement ne qu’accroître davantage.
La notion du coût variable en hébergement est le supplément de coût occasionné par la présence
d’un client supplémentaire dans l’hôtel. Considérons l’exemple d’un hôtel 3 étoiles :
L’hôtel a loué 55 chambres sur une capacité totale de 80, avec un prix de 250.00 DH.
Selon la comptabilité analytique, les charges variables (produits d’accueil, nettoyage, blanchisserie…)
relatives à l’occupation chambre démontrent que le coût variable par chambre est de 75.00DH. Les
charges fixes sont supportées par l’hôtel que la chambre soit occupée ou non, alors que le coût total
de l’occupation d’une chambre se voit augmenter de l’équivalent de 75.00DH !
Il résulte de l’évaluation présentée du coût variable de la chambre que, du strict point de vue
économique, toute chambre vendue plus de 75.00DH augmente le résultat de l’hôtel s’il y a un risque
qu’elle ne soit pas vendue. Autrement formulé, mieux vaut vendre la chambre à 76.00DH que ne pas
la vendre du tout.
La prise en compte du facteur ‘’coût variable’’ offre l’occasion à l’hôtelier de disposer d’une large
amplitude de tarifs possibles. Il se dégage donc que l’hôtelier dispose d’une latitude importante dans
la définition de ses classes tarifaires grâce aux retombées générées par la considération du coût
variable, de faire des propositions tarifaires aux clients sensibles au prix en période de basse activité
par exemple.
Seulement, il est à relever que l’application ‘’aveugle’’ de cette pratique peut engendrer des
conséquences néfastes et nuire à l’image de marque de l’unité hôtelière, sans parler de
l’amortissement accéléré de son patrimoine physique. Ce qui revient à dire que l’hôtelier doit assurer
l’étanchéité des segments par des barrières tarifaires efficaces, dispositif essentiel dans ce sens.
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Lorsque la demande est contrôlée grâce aux prévisions du système de Revenue management, les
réservations inférieures à un prix plancher sont refusées. Le graphique ci-dessous explique la
situation :
Cas : Avec contrôle de la demande
Le contrôle de la demande est d’autant plus nécessaire que les comportements de réservation de la
clientèle « tourisme » et de la clientèle « affaires » sont différents : les touristes réservent tôt, ce qui
présente le risque de leur allouer une capacité trop importante au détriment de la clientèle affaires.
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On constate sur le graphique qui représente le % de réservations enregistrées N jours avant l’arrivée,
que les réservations de la clientèle touriste :
▶ peuvent commencer 6 mois avant la date d’arrivée
▶ alors que celles de la clientèle affaires sont enregistrées surtout dans les 15 jours
précédant l’arrivée. Un comportement qu’il faut par omettre lors de la mise en place des prévisions
des plans d’hébergement.
Connaissant désormais les risques d’une gestion non optimale de la capacité hébergement, on
comprendra plus aisément alors que la tarification en temps réel est apparue lorsqu’on a saisi tout le
bénéfice que l’on pouvait en tant qu’hôtelier tirer d’une prévision précise de la demande par segment
pour une date/période donnée.
Un des principaux risques du Revenue management est qu’un client bénéficie d’un tarif auquel il n’a
pas droit. C’est le rôle des barrières tarifaires d’assurer l’étanchéité de segments. Ces barrières
tarifaires sont principalement constituées par les conditions associées au tarif : à titre d’exemple, en
réservant le tarif à certaines dates ou en exigeant qu’un week-end soit inclus dans le séjour, on exclut
les hommes d’affaires qui ne peuvent accepter ces conditions.
L’étape 3 : Prévoir la demande à partir des historiques de vente :
Avec cette étape, on est au cœur de la partie technique du Revenue mangement. Il s’agit, et à partir
des historiques de vente, de prévoir la fréquentation des différents segments de clientèle pour une
date/période donnée.
Nous allons nous intéresser au mardi 22 juin pour un hôtel de 240 chambres : le modèle de journée a
été établi à partir de l’observation et de l’analyse de tous les mardis des derniers mois ou années en
éliminant les dates atypiques dues aux vacances, aux jours fériés, aux évènements, etc… Les
statistiques d’annulations de no shows autorisent un overbooking de Observons le tableau : nous
trouvons tout d’abord les traditionnels segments affaires et loisirs et pour simplifier 4 tarifs
seulement, 150, 120, 100, et 80 DH.
Nous trouvons ensuite le modèle de journée : on attend 232 clients se répartissant en 115 A1, 77 A2,
35 L1 et 5 L2. La colonne suivante indique l’état actuel des réservations pour chaque segment : 28
réservations enregistrées pour A1, 52 pour A2, 48 pour L1 et 3 pour L2.
On peut être étonné par les 48 réservations acceptées pour L1 alors que le modèle de journée prévoit
35. Il est en fait normal d’avoir accepté cette demande supplémentaire puisque la capacité de l’hôtel
n’était pas saturée, 232 pour une capacité de 243 et que le segment L2 n’était pas saturé non plus.
On peut toujours récupérer la capacité du tarif inférieur mais il ne faut jamais empiéter sur la capacité
allouée au tarif supérieur. La différence entre le modèle et les réservations actuelles donne la
demande à venir, c’est-à-dire les réservations que l’on attend entre aujourd’hui et le 22 juin. Pour A1
on attend 87 réservations futures soit 115 prévues moins les 28 déjà enregistrées.
La colonne suivante indique la demande non contrainte, c’est-à-dire toute la demande que l’on peut
attendre pour une date donnée. Dans l’aérien, cette demande peut représenter 2 ou 3 fois la capacité.
C’est une information essentielle pour le RM qui va pouvoir choisir la demande qui maximisera le
revenu de l’hôtel. On constate que le potentiel de demande est de 245, supérieur à la capacité de
243. Il faut donc refuser une partie de la demande.
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Le contrôle de la demande se fait en ouvrant ou fermant les tarifs : ici, en fermant le tarif L2, on
n’acceptera que 3 clients, ceux qui ont déjà réservé, ce qui contraint la demande à 243, niveau
maximum. Le tarif L1 est également fermé pour protéger la capacité allouée aux tarifs A1 et A2. Selon
l’évolution des réservations, il est possible que le tarif L1 soit de nouveau ouvert si la montée en
charge des réservations de A1 et A2 ne se fait pas au rythme prévu.
On a sous les yeux l’un des deux outils essentiels du Revenue management qui analyse chaque jour
toutes les dates futures comme nous venons de le faire pour le 22 juin. Il dispose d’un second outil
représenté par les courbes de montée en charge des réservations (Booking Curve en anglais) que nous
étudierons dans l’étape suivante et qui lui permet de savoir si les réservations arrivent au rythme
prévu.
L’étape 4 : Observer les comportements des réservations et construire les booking curve
Elle consiste à réaliser pour chaque segment de clientèle une « booking curve » (BC) représentant la
montée en charge normale des réservations. Voici la BC standard du segment A1 pour la journée du
lundi.
En abscisse se trouvent les jours avant la date étudiée. Par exemple, la date étudiée étant le 22 juin
(jour J), J-4 correspond au 18 juin Si nous sommes le 18 juin, nous devrions avoir enregistré 20
réservations pour le segment A1. Nous allons voir maintenant comment sont utilisées les BC.
L’utilisation des BC consiste à comparer la montée en charge standard des réservations et la montée
en charge réelle. Etudions la date du 5 juillet pour le segment A1 et supposons que nous sommes le
1er juillet. On constate que les réservations réelles sont en retard par rapport à la courbe standard :
cela va conduire le RM à modifier le modèle de journée du 5 juillet et certainement à ouvrir de
nouveau certains tarifs.
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Si une telle situation se révèle assez tôt, on cherchera à relancer les réservations grâce aux
commerciaux et à la communication.
Voici la situation inverse de la précédente. Les réservations réelles de A1 sont en avance sur les
prévisions. Cela conduira certainement à fermer plus tôt que prévu certains tarifs.
Avec le modèle de journée et les BC, vous connaissez désormais les deux outils majeurs qui vont
permettre au Revenue management de piloter la demande et d’optimiser le revenu de l’hôtel en
louant les chambres au bon client, au bon prix et au bon moment. Tout système de RM doit enfin
permettre de déterminer le niveau de l’overbooking.
Les annulations et les no show causent un manque à gagner dans les activités à production non
stockable. En l’absence d’overbooking, un hôtel ou un avion ne sera jamais complet. La pratique de
l’overbooking sur des bases statistiques permet d’en limiter le coût et les conséquences en termes
d’image.
En résume, les grandes lignes de la démarche du Yield management :
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Un calcul de base de yield management consiste à comparer les revenus obtenus (occupation
réelle) avec le revenu maximal (occupation de la capacité totale) qu’un hôtel pourrait dégager. Cela
permet ainsi de suivre l’évolution des revenus et d’examiner comment se comporte l’activité.
Si un hôtel dispose de 100 chambres à un plein tarif de 150.00DH chacune. Le revenu maximum
qu’on pourrait obtenir serait alors de 15 000.OODH. Si un jour donné, 70 chambres ont été vendues
à un prix moyen de 120.00DH, le revenu réalisé est alors de 8 400.00DH.
Le pourcentage de rendement est donc de 56 % (8 400/15 000 x 100).
Le Revenue management aide à comprendre le comment de savoir augmenter ce pourcentage en
jouant sur le prix, en partant du principe que le simple taux d’occupation n’est signe de bonne
réalisation comme revenu.
Situation au : 8 juin
Classe Affaires
A1 250 100 20
A2 190 80 30
Classe Loisirs
L1 160 40 40
L2 120 40 35
Comme on peut le remarquer, le Revenue manager dispose de deux types d’informations pour
optimiser la gestion de la capacité disponible de son unité à la date du 28 juin :
- Le modèle de journée obtenu à partir des historiques ;
- Les ‘’booking curve’’ obtenues à partir de l’observation statistique des comportements de
réservation. Elles permettent de comparer l’état actuel des réservations avec le modèle
historique.
Les deux outils sont liés : en effet, le modèle de journée n’est pas figé, il évolue en fonction de la
montée en charge des réservations matérialisée par les booking curves. Pour le 28 juin, on constate
que le segment A1 est devancé par les segments T1 et T2. La demande faiblit pour le segment A1 qui
est peu sensible aux prix, ce qui rend inefficace toute communication sur le prix susceptible de
relancer la demande de ce segment. En revanche, on peut communiquer sur les prix auprès des
segments T, en espérant compenser par le volume la baisse de fréquentation de la classe A.
Lorsque l’écart se creuse entre la booking curve historique et les réservations réelles, le modèle de
journée est ajusté :
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Situation au : 8 juin
Classe Affaires
A1 250 100 30 20 70 90
A2 190 80 30 30 50 80
Classe Loisirs
L1 160 40 30 40 10 50
L2 120 40 30 35 10 45
RevPAR
170,33
prévu
Situation au : 15 juin
Classe Affaires
A1 250 80 45
A2 190 70 60
Classe Loisirs
L1 160 65 55
L2 120 70 65
Le prix plancher est calculé en tenant compte du fait qu’en acceptant cette demande, nous allons
devoir refuser des clients prêts à payer plus cher.
La situation que le Revenue Manger doit traiter :
Un voyagiste bénéficie du tarif T2 selon les termes du contrat de collaboration. L’hôtel a reçu une
demande de réservation de 50 chambres et qu’il est prêt à les payer plus cher que le tarif habituel.
Compte tenu des bonnes relations commerciales existant avec ce client, le Revenue Manger aura à
étudier le meilleur tarif possible à lui offrir. Il revient donc au revenue Manager de communiquer le
tarif au service réservation de l’hôtel.
l Chiffre d’affaires de la demande à venir : 12 850.00DH.
Ce montant est calculé en supposant que le modèle de journée va se réaliser :
((80-45) × 250) + ((70-60) × 190) + ((65-55) × 160) + ((70-65) × 120) = 12 850.00DH
l Chiffre d’affaires des tarifs épargnés : 25 chambres à 250 = 6 250.00DH.
En effet, accepter cette réservation porte le total des réservations à (225 + 50) = 275. La
capacité restante, soit 25 chambres sera bien sûr réservée au tarif A1.
l Pour « rivaliser » avec la demande à venir, le voyagiste doit nous permettre de réaliser un
chiffre d’affaires au moins égal à (12 850 - 6 250) = 6 600.00DH.
Prix plancher = (6 600 ÷ 50) = 132.00DH
Tout tarif supérieur à 132.00DH permettra de réaliser un chiffre d’affaires supérieur à celui qui
serait réalisé si comptait sur la réalisation du modèle de journée.
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Il n’est pris aucune considération commerciale comme le fait qu’accepter cette réservation obligera
à refuser des chambres à des clients du segment ‘’affaires’’. La recommandation du Revenue
management est strictement financière et le Revenue Manger n’est pas obligé de la suivre s’il prend
en compte d’autres considérations pour décider d’accepter ou de refuser cette réservation.
Situation au : 20 juin
Classe Affaires
A1 250 75 60 Ouvert
A2 190 70 70 Ouvert
Classe Loisirs
L1 160 80 77 Ouvert
L2 120 75 75 Fermé
Cette situation permet de montrer comment le Revenue management fournit des indications sur les
tarifs disponibles à mettre en disposition du service réservation.
l Explication du statut des tarifs :
T2 : Fermé :
Les réservations ont atteint la capacité prévue pour ce tarif et la demande
totale est de 300 chambres. Toute nouvelle réservation avec ce tarif, risque
d’entraîner le refus d’un tarif supérieur.
T1 : Ouvert :
La capacité allouée n’est pas atteinte.
L2 : Ouvert :
Bien que les réservations atteignent la capacité allouée, le tarif est ouvert
car il est possible d’utiliser la capacité non encore vendue du tarif T1. D’où
le principe : un tarif n’est jamais fermé si le tarif inférieur est ouvert.
L1 : Ouvert :
Ce tarif est toujours ouvert jusqu’à ce que les réservations atteignent la
capacité totale majorée de l’overbooking prévu.
P a g e | 41
Supposons que l’on prenne trois nouvelles réservations au tarif T1. La nouvelle situation serait alors
la suivante :
Situation au : 20 juin n
Classe Affaires
A1 250 75 60 Ouvert
A2 190 70 70 Fermé
Classe Loisirs
T1 160 80 80 Fermé
T2 120 75 75 Fermé
Activité
Vous êtes recruté (e) en tant que Responsable des réservations d’un hôtel de catégorie 4 étoiles, sis
à Marrakech.
La direction générale vous communique des données relatives au seul ‘’Département hébergement’’.
Les données concernent une année d’exploitation sachant que le Directeur vous assure que la courbe
d’activité durant les cinq dernières années est pratiquement la même. Les différences enregistrées
sont insignifiantes.
Vos connaissances en la méthode du Yield management vous pousse à exploiter les données fournies
dans ce sens. D’un côté, votre objectif est de s’affirmer dans votre poste, d’un autre, vous voulez faire
profiter la direction de l’hôtel des conséquences positives de la méthode.
Votre travail consiste à monter un projet du yield management en exploitant les données fournies et
de fournir un rapport détaillé et convaincant.
A- Volet ‘’tarifs’’ :
Segment ''Affaire''
Individuel plein tarif 400 400 400 400 400 400
Individuel Corporate 295 295 295 295 295 295
Individuel Prix spéciaux 250 250 250 250 250 250
Groupe séminaires 235 235 235 235 235 235
Segment ''Loisirs''
Individuel plein tarif 290 290 290 290 290 290
Individuel prix spéciaux 235 235 235 235 235 235
IT et Agences 225 225 225 225 225 225
Groupes séries 195 195 195 195 195 195
Groupes ponctuels 215 215 215 215 215 215
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Segment ''Affaire''
Individuel plein tarif 400 400 400 400 400 400
Individuel Corporate 295 295 295 295 295 295
Individuel Prix spéciaux 250 250 250 250 250 250
Groupe séminaires 235 235 235 235 235 235
Segment ''Loisirs''
Individuel plein tarif 290 290 290 290 290 290
Individuel prix spéciaux 235 235 235 235 235 235
IT et Agences 225 225 225 225 225 225
Groupes séries 195 195 195 195 195 195
Groupes ponctuels 215 215 215 215 215 215
♦ Instaure un climat de confiance entre les deux parties, ce qui se traduit par une
collaboration ‘’seine’’ et ‘’ouverte : dialogue de critique est possible (positif/négatif, ce qui
se traduit par une recherche d’amélioration ;
♦ Permet une croissance organique réelle qui garantit des revenus futurs à long terme ;
♦ Etc.
‘’La fidélisation n’est que la caractéristique d’une stratégie marketing, conçue et mise en place dans
le but de rendre les consommateurs fidèles au produit, au service, à la marque, et/ou au point de
vente. Elle doit également permettre un meilleur contrôle de l’activité de l’entreprise concernée et
une plus grande rentabilité de cette activité’’.
‘’La fidélisation intègre toutes les actions d’une entreprise destinée à influencer le comportement
d’achat actuel et futur d’un client de manière positive afin de stabiliser et d’élargir la relation avec le
client’.
‘’La fidélité client est le résultat d’une attitude favorable d’un individu à une marque (un produit ou
un service) qui se traduit par des achats répétés’’.
‘’La fidélisation de la clientèle est le processus qui transforme les acheteurs ponctuels en clients
réguliers. Le mot « rétention » dérive de retenir, ou de conserver, maintenir. En pratique, c’est une
autre façon de dire fidélité. Ainsi, l’objectif de la fidélisation des clients est de conserver les clients
existants’’.
‘’La fidélisation est l’ensemble des techniques visant à établir un dialogue avec ses clients pour
fidéliser ceux-ci au produit, au service, à la marque. La fidélisation repose aujourd’hui sur une
véritable gestion de relation client’’.
De la lecture de ses diverses définitions, il se dégage l’enseignement de base :
La fidélité se base sur le comportement de ré-réservation et de multiplications des séjours au sein de
l’hôtel de la part d’un client, alors que la fidélisation est un rapport qui s’établit entre le client et
l’hôtel (son enseigne, son personnel, son cadre…). Fidélité et fidélisation repose sur l’application des
activités selon une démarche contenant un ensemble de techniques.
La fidélité client désigne la propension d’un client à interagir avec une marque ou à acheter un produit
particulier de façon continue en raison d’expériences positives qu’il associe à cette entreprise. Des
clients fidèles seront les meilleurs ambassadeurs de la marque. Ils sont porteurs de valeur ajoutée et
font grandir à l’hôtel par le biais du bouche-à-oreille et d’interactions en face à face avec des
personnes de leur entourage.
C1.3. Formes de fidélisation :
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Première phase :
Identifier Cette étape consiste à identifier les clients, les concurrents et les techniques.
Deuxième phase :
Adapter ses déclinaisons
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Adapter ses déclinaisons à son plan de fidélisation est un élément incontournable pour un hôtel qui
vise la différenciation et la distinction par rapport à son ensemble concurrentiel. Un plan de
fidélisation unique en son genre apportera, certainement, une valeur spécifique pour les segments,
ce qui se traduit par un rattachement à l’hôtel de leur part. Adapter ses déclinaisons, c’est aussi œuvre
dans le sens de le rendre unique dans son environnement, de le rendre difficilement déclinable
ailleurs.
Troisième phase :
Assurer des privilèges
L’assurance des privilèges est le cœur même de la démarche, car elle représente l’action moteur de
fidélisation. Offrir des privilèges, c’est permettre au client de satisfaire certains de ses intérêts.
L’action de fidélisation consiste, donc et justement, à amplifier ses intérêts, en offrant au client un
privilège ou plus, ayant un avantage, non disponible ailleurs, chez les concurrents en l’occurrence.
Quatrième phase :
Assurer le suivi de toute action entreprise en amont, en cours et en aval
Elle consiste à vérifier et contrôler l’efficacité de toute action entreprise, toute technique utilisée. Le
but d’une stratégie de fidélisation étant d’instaurer un lien durable entre l’enseigne de l’hôtel et le
client, il est impératif de s’assurer de la pertinence et de la solidité de ce lien. L’erreur, même minime
soit-elle, n’est pas admise dans le cadre d’une quête de fidélisation.
Cinquième phase :
Faire évoluer la stratégie de la démarche adoptée
Faire évoluer une démarche de fidélisation ne peut qu’être le fruit et la conséquence de la quatrième
phase. Les enseignements tirés doivent permettre de faire évoluer, de faire réorienter les axes du
plan vers davantage d’ancrage des segments.
C1.5. Facteurs de la fidélisation :
Croire que la seule satisfaction de la fonction ‘’primaire’’ d’une prestation suffit à faire du client un
fidèle à la marque est une double myopie : mercatique et commerciale. Cette catégorie de satisfaction
n’est plus de mise aujourd’hui, étant la multiplicité de l’offre, en profondeur et en largeur. D’autres
éléments sont à considérer, surtout en hôtellerie :
A- Terrain de la communication :
§ Mettre en avant ses valeurs ;
§ Répondre aux avis et commentaires des clients.
B- Terrain de la prestation :
§ Soigner la qualité de ses prestations ;
§ Surprendre le client par des nouveautés.
Première étape :
Faire des recherches et des études sur les clients
Il faut savoir se poser les vraies questions à valeur importante dans le cadre de l’élaboration d’un
programme de fidélisation :
- Quel système intéresserait le plus vos clients ?
- Vos clients ont-ils des attentes particulières vis-à-vis de votre type d’entreprise ou de votre
marque ?
- Quel genre de récompenses les inciterait le plus à faire appel à vous régulièrement ?
- À combien s’élèvent la fréquence des réservations de ce client dans une année ?
- Quel type de chambre réserve-t-il ?
- Depuis quand fait-il partie de notre portefeuille clientèle ?
- Quel profit nous rapporte-t-il ?
- Paie-t-il rapidement ?
- Quel est son niveau de satisfaction ?
- Comment pourrions-nous améliorer nos relations d’affaires ?
Deuxième étape :
Définir les cibles clients
Partant des réponses recueillies, on classe les clients par catégorie selon des critères d’évaluation
adaptés à vos besoins et à vos objectifs.
Troisième étape :
Fixer les objectifs à assigner au programme de fidélité
◆ Taux de rétention des clients : il indique la durée de la fidélité des clients. Avec un
programme de fidélisation performant, ce nombre devrait augmenter au fil du temps, à
mesure que le nombre de membres augmente.
Taux de rétention = ((CE-CN) /CS) X100
CE = Le nombre de clients restants à la fin de la période de calcul.
CN = Le nombre de clients gagnés au cours de la période.
CS = Le nombre de clients présents au début de la période.
◆ Taux d'attrition client: si le taux d'attrition correspond au nombre de clients que l'entreprise
a perdu, le taux d'attrition inversé mesure le nombre de clients qui, à l'inverse, achètent des
produits ou des services supplémentaires.
Taux d’attrition :
(Nombre de clients perdus pendant une période / Nombre de clients au début de la
période considérée.
◆ Valeur vie client : Indique le chiffre d’affaires moyen que l’hôtel peut attendre d’un seul
client. Une VVC élevée signifie que les clients de l’hôtel dépensent plus d’argent lors de leur
séjour :
Valeur vie client :
Revenue clients -Coût d’acquisition et service clients.
◆ Taux de recommandation net (Net Promoter Score) : il s'agit d'un indicateur de satisfaction
client qui mesure, sur une échelle de 1 à 10, le degré de recommandation de votre
entreprise.
◆ Score d'effort du client : il mesure l'expérience réelle, en particulier l'effort qu'un client a dû
déployer pour résoudre un problème avec une entreprise.
Quatrième étape :
Concevoir le système de base du programme
Grâce aux informations réunies lors de la première étape, l’hôtelier dispose des clés pour pouvoir
concevoir un programme adapté à l’activité de l’unité hôtelière.
Avant de lancer un programme de fidélisation, on évaluer le niveau de satisfaction actuel des clients
au moyen de techniques telles que des sondages, des entrevues et la surveillance des commentaires
des clients (réseaux sociaux…).
Cinquième étape :
Fixer les lignes tactiques à mettre en œuvre (1er jet)
Quelles récompenses allez-vous offrir aux clients fidèles ? Des réductions, des produits ou encore des
avantages exclusifs ? C’est en corrélant votre connaissance des consommateurs à vos objectifs et
votre stratégie marketing que vous allez pouvoir réaliser le meilleur choix.
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Sixième étape :
Quantifier les actions envisagées
Établissez un budget pour gérer la fidélisation des clients et un autre pour le développement de
nouveaux clients. Pour ce faire, consultez la moyenne de votre industrie et, si vous visez davantage
de croissance que la moyenne, augmentez votre budget en conséquence.
Septième étape :
Communiquer autour du programme
‘’La satisfaction d'un consommateur est un état psychologique après l'achat et la consommation d'un
produit qui nait à la fois d'un processus comparatif et complexe’’
C2.5.1. Quel rapport entre fidélisation et satisfaction ?
A- Recueillir :
Étant une évidence, travailler sur le feedback client, c’est d’abord le recueillir. On peut
demander aux clients d’enregistrer leurs commentaires en utilisant diverses méthodes telles
que le chat en direct, les médias sociaux, des enquêtes, des e-mails…
Bien que les enquêtes soient les méthodes les plus couramment utilisées. Les questions
peuvent être ouvertes ou fermées, selon le type de réponses recherchées.
B- Apprendre et analyser :
Une fois les données recueillies, il est temps de leur donner un sens. C’est-à-dire ce que ces
données peuvent apporter comme sens, ce que ces données disent et ce qui se cachent
derrières ‘’les non-dits’’.
- Demandez
- Catégoriser
- Acter
- Suivre
A- Demander :
Demander un retour d’information peut sembler simple, mais on doit faire attention à choisir la ou
les bonnes questions. Considérez les aspects suivants :
- Sur quoi dois-je obtenir un retour d’information ?
- Est-ce que je cible l’expérience globale ou un point de contact spécifique ?
- Quel est le meilleur format pour demander un retour d’information dans mon cas ?
- Quel est le bon moment pour envoyer un sondage de satisfaction ?
- Comment puis-je convaincre mes clients de me donner du retour ?
- Ai-je besoin d’un retour quantitatif ou qualitatif ? Ou des deux ?
B- Catégoriser :
Comment peut-on garder le contrôle de la situation et suivre les réponses lorsqu’on reçoit des
retours?
Les retours quantitatifs sont aisément faciles à suivre, mais ils n’apportent pas grande chose comme
réponses avec valeur. Le retour d’information qualitatif, quant à lui, est difficile à mesurer et à suivre,
mais il révèle des informations précieuses qu’on doit s’efforcer d’analyser et d’interpréter.
C- Agir :
Une fois qu’on catégorisé et priorisé les retours, il faut passer à l’étape de l’action en élaborant un
plan de correction, orienté vers les améliorations.
D- Suivi
Dans la dernière phase, on doit faire savoir aux clients que des actions relatives à ses commentaires
et réclamations ont été entreprises. Cela ne signifie pas qu’on doit communiquer avec chacun d’entre
eux personnellement, même si certains ont d’ores et déjà quitté l’hôtel.
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Activité