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Ecole de Formation en Techniques de Gestion

Management Comptable
1ère année BTS Comptabilité et Gestion

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SOMMAIRE

PARTIE I : COMPTABILITE GENERALE

UP 01 : L’entreprise

1. Définition
2. Classification des entreprises

UP 02 : Les flux économiques

1. Définition
2. Les agents économiques
3. Caractéristiques des flux

UP 03 : La comptabilité

1. Définition et rôle de la comptabilité


2. Les principes de tenue comptable

UP 04 : Les états financiers

1. Le bilan
2. Le compte de résultats
3. Le tableau de flux de trésorerie
4. Le tableau de variation des capitaux
5. Les annexes

UP 05 : Le compte

1. Principe de partie double pour l’enregistrement comptable


2. Présentation du compte
3. Le fonctionnement du compte
4. Le solde d’un compte

UP 06 : Le journal et le grand livre et la balance

1. Définition et forme
2. L’établissement

PARTIE II : COMPTABILITE ANALYTIQUE

UP 01 : Introduction à la comptabilité analytique

1. Définition
2. Objectifs et utilité de la comptabilité analytique
3. Comparaison entre comptabilité analytique et comptabilité générale

UP 02 : Le coût et la charge

1. Définition du coût
2. Types de coûts
3. Prix de vente et coût de revient
4. Définition de la charge

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5. Type de charges

UP 03 : Les charges incorporables au coût

1. Charges incorporables de la comptabilité générale


2. Charges Non Incorporables de la comptabilité générale « CNI »
3. Eléments Supplétifs Incorporables « ESI »

UP 04 : Hiérarchie des coûts

1. Le coût d’achat
 Prix d’achat
 Frais d’achat

2. Le coût de production
 Coût de fabrication
 Charges de production

3. Le coût hors production


 Coût de distribution
 Coût d’administration

4. Le coût de revient

UP 05 : Impact des stocks sur le calcul des coûts

1. Evaluation des entrées en stocks


2. Evaluation des sorties de stocks
 Coût unitaire moyen pondéré « CUMP »
 Coût mensuel moyen pondéré « CMMP »
 First In First Out « FIFO » ou PEPS
 Last In First Out « LIFO » ou DEPS

3. L’inventaire
 L’inventaire permanent
 L’inventaire intermittent

UP 06 : La méthode des sections homogènes « coût complet »

1. Principe de base de la méthode


2. Charges directes et charges indirectes
3. Affectation des charges directes
4. Imputation de charges indirectes
5. Centres d’analyse
6. Les unités d’œuvre des charges indirectes
 Définition de l’unité d’œuvre
 Type d’unités d’œuvre

7. Récapitulation des étapes de mise en œuvre de la méthode

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PARTIE I : COMPTABILITE GENERALE

UP 01 : L’entreprise

1. Définition :

Organisation ou unité économique autonome, disposant de moyens humains et matériels


qu’elle combine en vue de produire des biens et des services destinés à la vente.

Caractéristique de l’entreprise :
a. c’est une entité administrative afin de permettre à ses dirigeants son pilotage
b. C’est une personne juridique capable de passer des contrats
c. C’est un ensemble de ressources physiques et financières et de savoir faire
d. Elle souvent tournés vers des profits.
Rôle et objectif de l’entreprise :
Son rôle consiste à produire et répartir des revenus.
Son objectif principal est de faire des profits.
Eléments constitutifs d’une entreprise :
L'entreprise est constituée par :

- Des moyens humains (ou ressources humaines), dont l'objectif est de mettre en œuvre les
moyens techniques et financiers de l'entreprise;
- Des moyens financiers (apports des actionnaires, prêts des banques) nécessaires à la
création de l'entreprise et à son développement;
- Des moyens techniques (locaux, machines-outils, moyens de transport,...).
L'ensemble de ces moyens permet de produire des biens ou des services pour satisfaire un
marché.

2. Classification des entreprises :

Critère de Type d’entreprise Caractéristiques


classement
Appartenanc Etatique Capital 100% étatique
e et Détenues intégralement par des opérateurs privés. On
Entreprises privées
propriété distingue sept catégories.
La taille Très petite
0 à 9 salariés
d’entreprise entreprise
Petite 10 – 49 salariés
Moyenne 50 – 499 salariés
Grande 500 – 999 salariés

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Très grande 1000 et plus
Chaque associé apporte des parts sociales. Ce type de
Société en nom
société présente une solidarité et une responsabilité
collectif (SNC)
illimitée des associés
Société en Mêmes critères de constitution que la SNC mais les
commandité associés ne sont responsable qu’à concurrence du
simple (SCS) montant de leurs apports.
Société à
responsabilité
limitée et
Elle est constituée de parts sociales souscrites auprès
Statut entreprise
d’un notaire avec un capital minimum de cent mille
juridique unipersonnelle à
dinars.
responsabilité
limitée (SARL et
EURL)
Sociétés par Sept personnes ou plus. Constituée d’actions et les
actions (SPA) associés sont responsables à hauteur de leurs apports.
Sociétés par
On retrouve des actionnaires commandités (responsables
actions en
indéfiniment et solidairement) et des commanditaires
commandité et
(responsables qu'à hauteur de leurs apports).
commanditaire
concerne la collecte et l'exploitation de ressources
Primaire
naturelles (matériaux, énergie, et certains aliments)
implique les industries de transformation des matières
Secondaire
secteur premières (industrie, BTP …)
d’activité regroupe les industries du service (essentiellement
immatériel : conseil, assurance, intermédiation,
Tertiaire
formation, études et recherche, administration, services
à la personne, sécurité, nettoyage, etc.).

UP 02 : Les flux économiques

1. Définition :

Définition de flux : Ecoulement, action de couler (Dictionnaire ROBERT)

On peut définir un flux comme un mouvement affectant une variable économique sur une
période donnée.

Dans le cas présent, le flux présente l'échange, le transfert, le mouvement. Les entreprises
remettent des biens (flux physiques) en contrepartie d'une somme d'argent (flux financiers).

2. Etudes de cas pratiques :

Indiquez le type et le nom des différents flux représentés sur le schéma ci-dessous.

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3. Les agents économiques

L’entreprise peut avoir des flux avec les différents agents économiques

Flux d’investissement et de financement : lorsque l’entreprise exerce son activité, elle


peut encore réaliser des opérations d’investissement et de financement (achat d’un
nouveau matériel, augmentation de capital, recours à un emprunt…).

Flux d’exploitation : lors de l’exercice de son activité, l’entreprise est en rapport avec les
autres agents économiques.

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Agents économiques Agents économiques

Achats de Ventes de
Fournisseur E Clients
s besoins et N prestations ou
services T de services
R
E
Interêts versés P Interêts recus
Organisme RI Organisme
financier S financier
E
S
Salaires Ventes de
Ménages Ménages
Charges sociales prestations ou
de services

Impôts, taxes Subventions


Etat Etat

4. Caractéristiques des flux :

On distingue alors :

 les flux physiques (réels) portant sur les biens et services


 les flux monétaires constituant la contrepartie des flux physiques
 les flux financiers affectant les créances et les dettes de l’entreprise.

Du point de vue de l’entreprise, il est important de noter que ces flux peuvent de plus être de
deux ordres :

 Flux internes : quand le flux matérialise une relation entre deux sous- ensemble de
l’entreprise, sans faire intervenir une entité autre que l’entreprise elle-même.
 Flux externes : quand le flux matérialise une relation établie entre l’entreprise et
l’un de ces partenaires.

L’échange peut être aussi tangible ou intangible.

Exemple : Echange de travail : Pour obtenir des revenus, le ménage propose son travail
(flux physique, intangible) en contrepartie d'un salaire (flux financier, tangible).

UP 03 : La comptabilité

1. Définition et rôle de la comptabilité :

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Le législateur algérien à définit la comptabilité comme suit : « La comptabilité financière
est un système d’organisation de l’information financière permettant de saisir, classer,
évaluer, enregistrer des données de base chiffrées, et présenter des états reflétant une
image fidèle de la situation financière et patrimoniale, de la performance et de la
trésorerie de l’entité, à la fin de l’exercice » (Art 3 loi 07-11).

Rôle et utilité de la comptabilité

La comptabilité (appelée plus précisément « comptabilité générale » ou « comptabilité


financière») est à la base de nombreuses communications aux tiers en relation à l’entité.
Toute personne associée, à quelque degré que ce soit, à la gestion de l’entreprise doit
s’appuyer sur des états comptables pour prendre ses décisions.

Les utilisateurs de la comptabilité sont essentiellement :

- l’entité elle-même ;
- les associés ;
- les investisseurs ;
- les administrations et notamment l’administration fiscale ;
- le personnel de l’entité ;
- les créanciers.

La comptabilité, tout au long de l’année, fournit aux dirigeants de l’entreprise et à leurs


collaborateurs les informations nécessaires :

- pour évaluer les ressources et le patrimoine de l’entreprise ;


- pour estimer la structure financière de l’entreprise ;
- pour apprécier la solvabilité de l’entreprise et le niveau de ses ressources disponibles
- pour analyser sa performance économique et ses résultats ;
- pour estimer sa capacité à s’adapter aux changements dans lequel elle opère ;
- pour effectuer ses prévisions.

2. Les principes de tenue comptable :

1) Périodicité
2) Indépendance des exercices
3) Convention de l'entité
4) Convention de l'unité monétaire
5) Principe de prudence
6) Principe de permanence des méthodes
7) Méthode d'évaluation : convention du coût historique
8) Intangibilité du bilan d'ouverture
9) Prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique
10)Non compensation
11)Image fidèle
12)L'information doit répondre aux caractéristiques qualitatives suivantes :
La pertinence
La fiabilité
La comparabilité
L'intelligibilité
13)Principe de partie double

UP 04 : Les états financiers

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Les états financiers comportent :
- Un bilan,
- Un compte de résultat,
- Un tableau de flux de trésorerie,
- Un tableau de variation des capitaux propres,
- Une annexe précisant les règles et méthodes comptables utilisées et fournissant des
compléments d’informations au bilan et au compte de résultat.

Le plan comptable :

On distingue 7 classes principales (1.2.3.4.5.6.7) dans le SCF, « 1 à 5 » concernent les comptes


du bilan et « 6 et 7 » concernent les comptes du comptes de résultats.

Chaque numéro de compte comporte en général 3 chiffres

 Le premier chiffre indique la classe du compte


 Le second chiffre précise une division de la classe

 Le troisième chiffre permet une subdivision du compte à deux chiffres

Exemple : Dans le compte banque toute opération qui se traduit par un mouvement (entrant ou
sortant) sur le compte bancaire de l’entreprise va se traduire par l’enregistrement d’une
opération au compte 512.

5 : car le chiffre 5 signifie qu’il s’agit d’une opération financière

51 : car il s’agit de la division de la classe 5 relative aux banques, établissements


financiers et assimilés

512 : car il s’agit d’une subdivision du compte 51 déjà existante et intitulée « banques »

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1. Le bilan :

Le document comptable regroupant les données relatives au patrimoine d’une entreprise


s’appelle le Bilan. Il sert à décrire, évaluer et présenter le patrimoine de l’entreprise, c’est
à dire la répartition de ses avoirs et de ses dettes à un moment donné.

Le Bilan se présente sous la forme d’un tableau en deux parties : bilan actif et bilan passif

1.1. Actif du bilan :

Il s’agit de ressources contrôlées par une entité du fait d’événements passés et destinées à
lui procurer des avantages économiques futurs.

Il renseigne sur l’utilisation des fonds. Les actifs se décomposent en :

a. Les actifs non courants :

Les actifs destinés à être utilisés d’une manière continue pour les besoins des activités de
l’entreprise tels que les immobilisations corporelles ou incorporelles ; ou les actifs détenus à
des fins de placement à long terme ou qui ne sont pas destinés à être réalisés dans les 12
mois à compter de la date de clôture.

b. Les actifs courants :

- Les actifs que l’entité s’attend à pouvoir réaliser (ou vendre ou consommer) dans le
cadre du cycle d’exploitation normal (créances clients);
- Les actifs détenus essentiellement à des fins de transactions ou pour une durée
courte que l’entité s’attend à réaliser dans les 12 mois (stocks);
- Les liquidités ou quasi-liquidités dont l’utilisation n’est pas soumise à des restrictions
(Disponibilités).
ACTIF
Immobilisations Exemples : brevet, logiciel, fonds de commerce
incorporelles achetés, marque…
Immobilisations Exemples : terrains, immeuble, construction, machines, installations
corporelles techniques,
matériels informatiques, meubles, matériel de bureau, matériels de
transport,
agencement, installations…
Immobilisations Exemples : prêts accordés aux salariés, titres de participation dans
financières des filiales,
prêts consentis à une filiale, dépôt et cautionnement…
Stocks Exemples : marchandises, produits finis et en cours, matières
premières.
Créances clients Exemples : factures dues par les clients.
Valeur mobilière de placement Exemples : titres financiers, actions ou obligations de rendement à
court terme.
Banque Compte courant à la banque de l’entreprise.
Caisse Argent liquide détenu par l’entreprise.

1.2. Passif du bilan :

Il renseigne sur l’origine des fonds, les passifs se décomposent en :

a. Les passifs non courants :


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Les capitaux propres, constitué principalement du capital social, réserves et résultat

Les passifs non courants

Les passifs à long terme portant intérêts sont classés en passifs non-courants même si leur
règlement doit intervenir dans les 12 mois suivant la date de clôture de l’exercice si leur
échéance initiale était fixée à plus de 12 mois (exemple : emprunts) ;

b. Les passifs courants

Il est attendu qu’il soit réglé dans le cadre du cycle normal d’exploitation (fournisseur,
impôt, organisme sociaux,… ) ; ou il doit être payé dans les douze mois qui suivent la date de
clôture (quote-part à court terme d’un emprunt).

PASSIF
Capital social Apport en capital des associés.
Résultat, réserves Résultats cumulés depuis la création et non redistribués aux actionnaires
et report à nouveau sous forme de dividendes.
Provision pour risques Litige potentiel constaté à la clôture de l’exercice risquant d’aboutir au
et charges paiement d’indemnités, d’une amende ou de dommages-intérêts
(licenciement, litige en cours, etc.).
Dettes financières Emprunts auprès des établissements de crédit et apports en compte courant
des actionnaires. Par exemple, un associé qui avance de l’argent à
l’entreprise pour régler les salaires : cet argent constitue une avance de
trésorerie, liquide et exigible par l’associé à tout moment.
Dettes fournisseurs Factures non payées aux fournisseurs.
Dettes fiscales Impôts, salaires et charges sociales non payés à la clôture de l’exercice.
et sociales
Autres dettes Exemple : dividendes à payer aux assciés
Trésorerie du passif Découvert bancaire

Applications

EXERCICE N°1 : Déterminer le capital et établir le bilan

 Un matériel de transport …………………………………148 000


 Du mobilier ………………………………………………………….45 000
 Un stock de marchandises………………………..………..270 000
 Des fonds déposés en banque ……………………………100 000
 Emprunt……………………………………………………….………90 000
 Capital ………………………………………………………………… ?

Corrigé exercice N°1 :

Actif Montant Passif Montant


Immobilisations corporelles Capitaux propres
Matériel de transport 148 000 Capital social 473 000
Mobilier 45 000 Emprunts et dettes financières
Stocks et en cours Emprunt bancaire 90 000
Stock de marchandises 270 000
Disponibilités
Fonds déposés en banque 100 000

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Total Actif 563 000 Total Passif 563 000

EXERCICE N°2 : Dressez le bilan

 Fonds commercial…………………………………………….100 000


 Capital ………………………………………………………..600 000
 Emprunt………………………………………………………300 000
 Constructions…………………………………………………400 000
 Matériel informatique………………………………………...120 000
 Mobilier de bureau…………………………………………….30 000
 Matériel de transport……………………… 150 000
 Marchandises en stock……………………..100 000
 Créance sur clients…………………………..180 000
 Fonds déposés à la banque…………………….. ?
 Sommes déposées en caisse………………..5 000
 Dettes envers les fournisseurs……………200 000

Corrigé exercice N°2:

Actif Montant Passif Montant


Immobilisations incorporelles Capitaux propres
Fonds commercial 100 000 Capital social 600 000
Immobilisations corporelles Emprunts et dettes financières
Constructions 400 000 Emprunt 300 000
Fournisseurs et comptes
Matériel de transport 150 000
rattachés
Matériel informatique 120 000 Dettes envers les fournisseurs 200 000
Mobilier de bureau 30 000
Stocks et en cours
Marchandises en stock 100 000
Créances et emplois assimilés
Créances sur client 180 000
Disponibilités
Fonds déposés en banque 15 000
Sommes déposées en caisse 5 000
Total Actif 1 100 00 Total Passif 1 100 000

EXERCICE N°3 : Etablir le bilan ayant détermination au préalable la valeur du matériel


informatique

 Emprunt bancaire a plus d’un an ………………….……210 000


 Fonds déposés à la banque ………………………………...19 400
 Dû aux fournisseurs…………………………..………………..…9 200
 Dû a la C.N.A.S……………………………………………….………....800
 Rémunération dues au personnel………………………….3 200
 Créances sur les clients……………………………………….15 700
 Sommes déposées en caisse…………………………………5 500
 Etat T.V.A due…………………………………………….…..22 000
 Marchandises déposées en stock…………………….123 400
 Installations techniques…………………………………150 000

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 Matériel de transport……………………………………..75 200
 Mobilier de bureau…………………………..…………….50 000
 Capital …………………………………………………..……..250 000
 Matériel informatique……………………………………… ?

Corrigé exercice N°3:

Actif Montant Passif Montant


Immobilisations corporelles Capitaux propres
Installations techniques 150 000 Capital social 250 000
Matériel de transport 75 000 Emprunts et dettes financières
Matériel informatique 56 000 Emprunt bancaire à plus d’un an 210 000
Fournisseurs et comptes
Mobilier de bureau 50 000
rattachés
Stocks et en cours Dû aux fournisseurs 9 200
Marchandises déposées en
123 400 Dettes fiscales
stock
Créances et emplois assimilés Etat T.V.A due 22 00
Créances sur client 15 700 Dettes sociales
Disponibilités Dû a la C.N.A.S 800
Fonds déposés en banque 19 400 Rémunération dues au personnel 3 200
Sommes déposées en caisse 5 500
Total Actif 495 200 Total Passif 495 200

EXERCICE N°4 : Etablir le bilan d’une entreprise de fabrication de jouets pour enfant

 Emprunt bancaire a plus d’un an.……150 000  Etat T.V.A due……………………………….….. 2 820
 Découvert bancaire ………………………….10 000  Marchandises déposées en stock………….70 000
 Dû aux fournisseurs services………...25 000  Dû aux fournisseurs stocks ……………………50 000
 Dettes C.N.A.S……………………….………1 500  Atelier de production …………………………250 000
 Salaires non encore réglés……….……. 16 000  Matériel de transport………………………..176 000
 Créances sur les clients…………………….48 000  Mobilier de bureau……………………………….24 900
 Sommes déposées en caisse…………………5 000  Achat de plastique……………………………….31 320
 Jouets fabriqués non encore vendus…26 400  Capital ………………………………………..……..800 000
 Fonds commercial ………………………….200 000  Valeurs mobilières de placement …………90 000
 Terrains …………………………………………….150 000  Matériel informatique…………………… 22 200
 Réserves …………………………………………. 25 000  Logiciel……………………………..……… 1 500
 Résultat ………………………………………….. 15 000

Corrigé exercice N°4:

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2. Compte de résultat :

Le document comptable présentant le résultat d’une entreprise s’appelle le compte de


Résultat.,Il permet à l’entreprise d’évaluer l’efficacité de son mode de production à partir
de sa capacité à faire des bénéfices, c’est à dire à dégager un résultat positif.

Les comptes de charges (classe 6) et les comptes de produits classe 7 ne figurent pas au
bilan mais au compte de résultats, leur différence « produits – charges » figure (en plus ou
en moins) au passif du bilan parmi les capitaux propres. Il ne tient pas compte de la date
d’encaissement ou de décaissement.

Les produits

Les produits d’un exercice correspondent aux accroissements d’avantages économiques


survenus au cours de l’exercice.
Les produits comprennent également les reprises sur pertes de valeur et sur provisions.

Les charges

Les charges d’un exercice correspondent aux diminutions d’avantages économiques


survenues au cours de l’exercice.
Les charges comprennent également les dotations aux amortissements ou provisions et les
pertes de valeur.

Le résultat

Le résultat net de l’exercice est égal à la différence entre le total des produits et le total
des charges de cet exercice.

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Le résultat net correspond à un profit en cas d’excédent des produits sur les charges et à
une perte dans le cas contraire.

Matériellement le CR se présente sous la forme d’un tableau dont le calcul en cascade des
différents résultats.

Les comptes du compte de résultats : classes 6 et 7

4. Le tableau de flux de trésorerie


5. Le tableau de variation des capitaux
6. Les annexes

UP 05 : Le compte

1. Principe de partie double pour l’enregistrement comptable

2. Principe :

Toute opération commerciale constituant un flux de biens ou un flux de services ou un flux


financier s’analyse en EMPLOIS ET RESSOURCES

Définition :
Le compte est un tableau qui comprend 2 parties identiques distinctes :

3. Présentation du compte

Débit N° et intitulé du compte Crédit

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L’utilisation des comptes fait appel au lexique suivant :
Débit le
Ouvrir un compte c’est intituler une fiche et éventuellement, porter = Crédit
solde initiale :

* au débit s’il est débiteur


*au crédit s’il est créditeur

Débiter un compte c’est inscrire une opération au débit de ce compte

Créditer un compte c’est inscrire une opération au crédit de ce compte

Solder un compte c’est dégager la différence entre le total du débit et le total du


crédit (ou inversement)

4. Le solde d’un compte

Si le total du débit est supérieur au total du crédit on dit que le solde est débiteur

Débit Crédit
D C Débit > Crédit
SD

Si le total du crédit est supérieur au total du débit on dit que le solde est créditeur

Débit Crédit

D C
SC

Si le total du débit est égal au total du crédit on dit que le solde est nul. On dit le compte est
soldé

Débit Crédit

D C

3. Le fonctionnement du compte :

Les comptes peuvent être :

 Les comptes de bilan :


Débit < Crédit
- Un compte de l’ACTIF est débité lorsqu’il augmente de valeur et crédité lorsqu’il
diminue de valeur
- Un compte du PASSIF est crédite lorsqu’il augmente de valeur et débité lorsqu’il
diminue de valeur

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 Les comptes de gestion :

- Un compte de CHARGES est débité lorsqu’il augmente de valeur et crédité lorsqu’il


diminue de valeur
- Un compte de PRODUITS est crédité lorsqu’il augmente de valeur et débité lorsqu’il
diminue de valeur

Et pour un ensemble d’opérations : TOTAL DEBIT=TOTAL CREDIT

C’est le principe de la partie double.

Le fonctionnement des comptes peut être schématiquement résumé de la manière suivante

BILAN

D+ Comptes de l’Actif C- D- Comptes du passif C+

Augmentation de Diminution de
valeur valeur Diminution de valeur Augmentation de
valeur
COMPTES DE RESULTAT

D+ Comptes de charges C- D- Comptes de Produits C+

Augmentation de Diminution de Diminution de valeur Augmentation de


valeur valeur valeur

UP 05 : Le journal, le grand livre et la balance

1. Le journal
Au lieu d’être présentées dans des comptes schématiques, les opérations commerciales sont
enregistrées chronologiquement dans un registre appelé journal celui-ci doit être
obligatoirement tenu dans l’entreprise.

Voici la présentation matérielle du journal :

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Les écritures au journal sont ensuite reportées au grand livre.

2. Le grand livre
Le grand livre représente tous les mouvements des comptes enregistrés dans le journal ainsi que
leurs soldes.

3. La balance de vérification
La balance est un tableau récapitulatif et exhaustif des comptes de l’entreprise à une date
donnée chaque compte est représenté par son numéro son intitulé son total débit son total crédit
et son solde

Voici un exemple de balance Balance à la (date)

Numéros des Intitulé des Totaux Solde


comptes comptes
Débits Crédits Débiteurs Créditeurs

Totaux X Y X’ Y’

Une balance est un instrument de contrôle en application du principe de la partie double


Total débit = total crédit
X=Y
Total des soldes débiteurs = total des soldes créditeurs
X’ = Y’
Total au journal = total de la balance

Pour établir une balance il est recommandé de suivre les étapes suivantes
Cumulé les comptes c'est-à-dire total débit total crédit
Inscrire tous les comptes dans la balance
Totaliser les colonnes et vérifier l’égalité total colonne débits = total colonne crédits
Tirer dans la balance même le solde de chaque compte et l’inscrire dans la colonne
correspondante vérifier l’égalité total des soldes débiteurs = total des soldes créditeurs

Application :

1. Journal
N° CPT Débit Crédit
01-sept
512 Banque 12 000,0
101 Capital 12 000,0

Apport Initial
06-sept
2182 Véhicule 8 484,8
512 Banque 8 484,8
07-sept
2184 Mobilier 434,5
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404 Fournisseur immobilisations 434,5
08-sept
2183 Papiers 663,3
512 Banque 163,3
401 Fournisseur 500,0
09-sept
530 Caisse 1 000,0
512 Banque 1 000,0
10-sept
215 Appareil de pesage 153,0
530 Caisse 153,0
11-sept
2183 Ordinateur 485,0
2184 Mobilier 127,0
512 Banque 612,0

2. Grand Livre

Le Grand Livre est élaboré à partir du journal, il permet le suivi d'un compte. Présentation
en T :

Banque Capital Dette Immo Dette Stocks


12 000,00 8 484,80 12 000,00 434,5 500
163,3
1 000,00
485
127

Caisse Appareil pesage Mobilier Papiers


1 000,00 153 153 434,5 663,3
127

Ordinateur Véhicule
485 8 484,80

3. La Balance

C'est un instrument de contrôle périodique qui recense l'ensemble des comptes utilisés par
l'entreprise en faisant apparaître pour chacun d'eux le total des crédits et le solde. Comme le
bilan, la balance doit être équilibrée.

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N° CPT Intitulé Débit Crédit Solde Solde
débit crédit
101 Capital 12 000,0 12 000,0
218 Appareil 153,0 153,0
2182 Photo 8 484,8 8 484,8
2183 Véhicule 663,3 663,3
2183 Photocopieuse 485 485
2184 Ordinateur 561,5 561,5
401 Mobilier 434,5 434,5
404 Fourn Immo 500,0 500,0
512 Fourn stocks 12 000,0 10 260,1 1 739,9
530 Banque 1 000,0 153,0 847,0
Caisse
Total 23 23 347,60 12 12 934,50
347,60 934,50

Application 02 :

01 janvier : Ahmed et Mohamed décident de créer une entreprise de revente et production de


meubles.

Pour ce faire, ils conviennent d’apporter la somme de 100 000 KDA, répartie comme
suit : Ahmed apportera 40 000 KDA et Mohamed 60 000 KDA. Ainsi, les 100 000 KDA,
constitueront le capital social de l’entreprise.

02 janvier : L’entreprise a acheté les premiers meubles pour être revendus, pour un montant de
20 000 KDA qu’elle ne paiera à ses fournisseurs que dans 60 jours.
03 janvier : Conjointement, l’entreprise a dû, pour permettre le démarrage de son activité, payer
par chèque N° ……… l’aménagement des agences d’exposition et de vente pour un
montant de 40 000 KDA.
04 janvier : La banque lui accorde également un emprunt bancaire à long terme pour un
montant de 20 000 KDA afin d’acheter des véhicules utilitaires pour la livraison de
meubles.
Elle achète par chèque N°……. un logiciel informatique pour un montant de 1 000
KDA.
20
Le 5 janvier : elle vend toute la marchandise achetée pour un montant de 30 000 KDA au
comptant, réglé par chèque.
Le 07 janvier : elle achète un deuxième lot de marchandise, par crédit fournisseurs, pour 70 000
KDA.
Le 10 janvier : elle revend la moitié du lot 02 pour 40 000 KDA, avec un différé de paiement
accordé au client.
Le 15 janvier : elle paie des fournisseurs pour la moitié de la dette totale par chèque.

Exercice : Organisation comptable

1. Journal :

Compte Libellé Débit Crédit

01 / 01 / 2016

512 Banque 100 000


101 Capital social
100 000
Constitution d’entreprise
02 / 01 / 2016

30 Stocks marchandises 20 000


401 Fournisseurs de stocks
20 000
Achat marchandises avec un délai de paiement
03/ 01/ 2016

Aménagement et installations
218 40 000
512
Banque 40 000

Aménagement d’agences payé par chèque N°……


04/ 01/ 2016

512 Banque
20 000
164 Emprunt bancaire
20 000
Octroi de prêt bancaire pour achat véhicule
04/ 01/ 2016

218 Matériel de transport


20 000
512 Banque
20 000
Paiement des véhicules
04 / 01/ 2016

204 Logiciel 1 000


512 Banque
1 000
Achat logiciel informatique par chèque N°……
05 / 01/ 2016 20 000
600
30 Achat marchandises vendues
21
Stocks de marchandises 20 000
Sortie de stocks de marchandises
05 / 01/ 2016

512 Banque 30 000


700 Ventes de marchandise 30 000
Vente de marchandises par chèque N…..
07 /01/ 2016

30 Stocks marchandises
70 000
401 Fournisseurs de stocks
70 000
Achat de marchandises avec délai de paiement
10/ 01/ 2016

60 Achat marchandises vendues 35 000


30 Stocks de marchandises
Sortie de stocks de marchandises 35 000

10 / 01/ 2016

411 Clients
40 000
Ventes de marchandises
700 Vente de marchandises avec délai de paiement 40 000
accordé aux clients
15 / 01/ 2016
401
Fournisseurs de stocks 45 000
512
Banque
45 000
Règlement de dettes fournisseurs par chèque N°……

2. Grand livre

2. Grand livre
Débit 512 Crédit Débit 101 Crédit Débit 30 Crédit
100 000 40 000 100 000 20 000 20 000
1 000
20 000 20 000 70 000 35 000
30 000 45 000
150 000 106 000 0 100 000 90 000 55 000
44 000 SD 100 000 SC 35 000 SD

Débit 401 Crédit Débit 218 Crédit Débit 204 Crédit


45 000 20 000 40 000 1 000
70 000 20 000
45 000 90 000 60 000 0 1 000 0
45 000 SC 60 000 SD 1 000 SD

Débit 164 Crédit Débit 600 Crédit Débit 700 Crédit

22
20 000 20 000 30 000
35 000 40 000
0 20 000 55 000 0 0 70 000
20 000 SC 55 000 SD 70 000 SC
Débit 411 Crédit
40 000

40 000 0
40 000 SD

3. Balance

Comptes Sommes Soldes


Numér
Intitulé Débit Crédit Débiteurs Créditeurs
o
101 Capital Social 100 000 100 000
164 Emprunt bancaire 20 000 20 000
204 Logiciel 1 000 1 000
Autres immobilisations
218 60 000 60 000
corporelles
30 Stocks de marchandises 90 000 55 000 35 000
Fournisseurs de stocks et
401 45 000 90 000 45 000
services
411 Clients 40 000 40 000
512 Banque, compte courant 150 000 106 000 44 000
600 Achat marchandises vendues 55 000 55 000
700 Vente de marchandises 70 000 70 000
Total 441 000 441 000 235 000 235 000

Bilan

Compte de résultats simplifiés


23
Intitulé Montant
« 7 » Produits 70 000
« 6 » Charges 55 000
Résultat 15 000

Suite cours « Le compte des résultats :

24
Les comptes du compte de résultats :

01- Comptes de produits :

Chiffre Il s’agit des ventes de : marchandises, produits, travaux, études et


70
d’affaires prestations de services.

Variations de
C’est la différence entre le stock final et le stock initial des produits finis
72 la production
et semi-finis (stock final –stock initial).
stockée

Production Elle représente la production réalisée et conservée par l’entreprise en vue


73
immobilisée de son immobilisation.

Subvention Il s’agit des ressources publiques destinées à compenser des charges et des
74
d’exploitation pertes supportées par le bénéficiaire de la subvention du fait qu’il s’est
conformé à un certaines conditions liées à son activité. Exemple :
25
subventions des produits de premières nécessités (lait, huile, électricité,
blé, … )

La société peut exercer d’autres activités opérationnelles générant des


produits. Exemple :
Autres
Redevances pour concession, brevets, licence, …
75 produits
Plus value sur sorties d’actifs immobilisés non financiers.
opérationnels
Indemnités d’assurances reçues.
Dons reçus

Ce sont les produits liés à des opérations financières. Exemple :


Produits des participations
Produits
76 Revenus des actifs financiers
financiers
Gain de change
Profits nets sur cession d’actifs

Reprise sur Lorsqu’en fin d’exercice, les dotations aux provisions et aux pertes de
pertes de valeurs constituées antérieurement doivent être diminuées ou sont
78
valeur et devenues sans objet, elles sont virées dans le compte 78. Exemple :
provisions Reprise de provisions sur créances ou stocks.

Produits Produits exceptionnels non liés à l’activité. Exemple :


77
extraordinaires Indemnisations reçus suite à une expropriation.

02- Comptes de charges :

Il s’agit principalement de :
Achats marchandises achetées et revendues,
60
consommés matières premières et autres approvisionnements consommés dans la
production

Il s’agit principalement de :
Sous-traitance générale
Locations diverses
Charges locatives et copropriété
Services
61 Entretien, réparation et maintenance
extérieurs
Primes d’assurances
Etudes et recherches
Documentations et divers (documentation générale et technique, frais de
séminaires,..)

62 Autres services Il s’agit principalement de :


extérieurs Personnel extérieur à l’entreprise
consommés Rémunération d’intermédiaires et honoraires (fais de notaire, avocats,
commissions de courtage, frais d’actes et contentieux).
Transport de biens et transport collectif du personnel

26
Frais postaux et télécommunications
Services bancaires et assimilés

Il s’agit principalement de :
Charges de Rémunération du personnel
63
personnel Cotisations aux organismes sociaux
Charges sociales

Il s’agit principalement de :
Impôts et taxes
Taxes sur l’activité professionnelle TAP
64 et versements
Autres taxes : taxe sur formation et apprentissage, taxe foncière, taxe
assimilés
environnementale, vignettes automobile et timbres fiscaux

Redevances pour concessions brevets, concessions


Moins value dégagée lors d’une cessions d’une immobilisation non
financière.
Autres charges
65 Jetons de présence
opérationnelles
Pertes sur créances irrécouvrables
Pénalités sur marchés et amendes fiscales
Dons accordés

Il s’agit des :
Charges d’intérêt if
Charges Pertes de créances liées à des participations
66
financières Moins value sur actifs financiers
Perte de change
Pertes nettes sur cessions d’actifs financiers

Il s’agit des dotations aux amortissements, aux provisions et pertes de


Dotations aux
valeur relatives aux :
amortissements,
Immobilisations corporelles et incorporelles
68 aux provisions
Biens mis en concession
et pertes de
Stocks, créances, …
valeur
Eléments financiers

Il s’agit de :
Impôts sur les Impôt sur le bénéfice des société calculé sur le résultat ordinaire avant
69
résultats impôt
Impôt différé actif et passif

Lorsqu’un évènement exceptionnel et imprévisible occasionne un


Charges dommage à la société, elle enregistre le montant dans les charges
67
extraordinaires extraordinaires. Exemple :
Dommage lié à une catastrophe naturelle

27
Exercices d’application

EXERCICE : 01

Les informations relevées sur le compte de résultat de la société Rafiou pour l’exercice N vous sont ainsi
communiquées :
60 Achat de marchandises consommées 8 208 73 Production immobilisée 1 440
60 Matières premières consommées 27 232 72 Production stockée (augmentation) 7 920
60 Autres achats consommés 17 280 70 Production vendue 115 344
61 à 62 Prestations de services 864 75 Produit de cession d’élément d’actif 17 280
75 Autres produits opérationnels 1 728 77 Produit extraordinaire 13 320
63 Charges de personnel 28 800 78 Reprise sur provisions d’exploitation 864
66 Charge d’intérêt 3 816 78 Reprise sur provisions extraordinaires 3 168
68 Dotations d’exploitation 16 200 78 Reprise sur provisions financières 2 880
68 Dotations exceptionnelles 3 600 74 Subvention d’exploitation reçue 576
68 Dotations financières 576 65 Valeur comptable des éléments d’actif cédés
64 Impôt et taxes 7 200 7 200
69 Impôt sur les bénéfices 19% ???? 70 Vente de marchandises 14 184
76 Intérêts perçus sur valeurs mobilières de Résultat net de l’exercice ?????
placement 648

TRAVAIL A FAIRE :

Présentez le compte de résultats.

EXERCICE : 02

La société Rafiou vous communique les informations suivantes relatives à l’année N :

70 Vente de marchandises 13 476


78 Reprise sur amortissement d’exploitation 3 797
75 Autres produits opérationnels 10 529
60 Achat de marchandises 2 504
60 Achat de matières premières 122 225
70 Production vendue
60 Variation de stock de matières premières (652)
60 Autres achats consommés 343 676
64 Impôt et taxes 29 958
63 Salaires et traitements 379 145
63 Charges sociales 197 245
68 Dotations aux amortissements d’exploitation 38 230
68 Dotations aux provisions d’exploitation 9 791
73 Production immobilisée 842
65 Autres charges opérationnels10 029
61à 62 Personnel intermédiaire 24 660
76 Revenu de titre de participation 101 040
76 Revenu de titre de placement 11 234
66 Intérêts des prêts 198 979
78 Reprises de provisions financières 62 751
76 Gain de change 24 430
76 Gain sur cession de titre de placement 5 489
68 Dotations aux provisions financières 36 218

28
66 Intérêts des emprunts 181 627
74 Subvention d’exploitation 209
66 Perte de change 22 198
66 Perte sur cession des titres de placement 300
77 Produits extraordinaires 3 988
75 Produits de cessions d’immobilisations 133 887
78 Reprise sur provisions extraordinaires 3 259
67 Charges extraordinaires 4 746
65 Valeur comptable de cessions d’immobilisation 113 438
69 Impôt sur les bénéfices à 19%

TRAVAIL A FAIRE :

Présentez le compte de résultats.

EXERCICE : 03

A la fin de l’exercice 2015 vous disposez des informations ci-après sur l’exploitation de la
société :

70 Ventes 3 200 000


60 Produits d’entretien 142 600
60 Fournitures de bureau 217 900
61 et 62 Location matériel de transport 325 400
61 et 62 Honoraire de l’expert comptable 810 000
61 et 62 Frais d’entretien et de réparation 184 900
64 Impôt sur activité professionnelle 96 000
64 Timbres fiscaux 12 000
61 et 62 Loyers de construction 600 000
63 Cotisations sociales 196 800
65 Dons 100 000
68 Dotations aux amortissements 250 800
61 et 62 Frais de transport 245 800
68 Dotations aux provisions pour dépréciation de stocks 360 000
68 Dotation aux amortis. des immobilisations corporelles 329 850
61 à 62 Prime d’assurance payée par l’entreprise 170 000
76 Revenus des titres de participations 325 300
66 Intérêts des prêts 1 460 000
61 à 62 Paiement de transport 245 800
68 Dotation aux provis. Pour grosses réparations 1 467 200
66 Intérêts des emprunts 120 000
60 Transport sur achat 210 000
60 Achat de marchandises 492 075
60 Facture d’électricité du dernier bimestre 96 132
61 et 62 Frais de réception liés à l’année 428 900
35 Stock de produits initial : 3 150 000
35 Stock de produits final : 2 325 800
72 variation de stocks de produits = 2 325 800 – 3 150 000

TRAVAIL A FAIRE :

Présentez le compte de résultats.


IBS 23%

29
PARTIE II : COMPTABILITE ANALYTIQUE

UP 01 : Introduction à la comptabilité analytique

1. Définition

La comptabilité analytique ou comptabilité de gestion est la technique qui permet de


déterminer et d’analyser des coûts. Elle doit être adaptée à l’activité et structure de
l’entreprise et aux besoins de ses décideurs.

2. Objectifs et utilité de la comptabilité analytique

La comptabilité analytique permet ainsi de calculer divers types de coûts, dont les usages
sont multiples :

 justifier des prix de vente lorsque cette justification est requise (devis),
 servir à prendre des décisions (accepter ou refuser une commande, sous-traiter,
supprimer une activité, un produit, etc.),
 contrôler a posteriori par analyse des écarts entre réalisations et prévisions,
 évaluer certains biens fabriqués par l'entreprise pour être utilisés par elle ou être mis en
stock (il y a là un lien très fort avec la comptabilité générale).

3. Comparaison entre comptabilité analytique et comptabilité générale

Flux
Désignatio Au regard Classement Périodicit
Utilité Horizon observé
n de la loi des charges é
s

Renseigne sur la
situation
CG Obligatoire Nature Passé Annuelle Externes
financière et la
rentabilité

Renseigne sur les Présent


CAE Facultative Destination Libre Internes
coûts et futur

- Différences :

- Points communs :
Instruments de gestion et de prise de décision

UP 02 : Le coût et la charge

1. Définition du coût

Un coût est une somme de charges s’appliquant à un moyen d’exploitation ou à un


produit ou à un stade d’élaboration du produit.

30
Causes d’augmentation des coûts : Elles sont d’ordre :

- Interne :
Diminution des rendements soit un problème de productivité.

- Externe :
Hausse des prix qui se traduisent par une augmentation du montant des charges (hausse
des salaires, des matières…..)

2. Types de coûts

 Selon le stade d’élaboration du produit : Les couts hiérarchisés


 Selon le moment de calcul du coût : Les couts réels et standards ou préétablis
 Selon la nature des charges prises en compte : Les coûts complets et partiels
 Le cout cible
 Le coût marginal
 Le coût d’opportunité

3. Prix de vente, coût de revient et marge :

Prix = résultat d’une transaction avec une personne extérieure à l’entreprise

Coût = accumulation de charges sur un produit ou un service.

Marge brute ou commerciale = Prix de vente – coût d’achat

Marge sur coût de production = Prix de vente – coût de production

Marge totale = Prix de vente – coût de revient

4. Définition de la charge :

Consommation de ressources par l’entreprise

5. Type de charges

 Charge directe :
Peut être affectée sans ambiguïté au coût d’un produit (exemple : matières
premières)

 Charge indirecte :
Nécessite un calcul préalable (exemple : loyer d’un atelier dans lequel plusieurs
produits sont fabriqués).

 Charge fixe :
Constante quel que soit le volume d’activité de l’entreprise (loyer).

 Charge variable :
Fonction de l’activité de l’entreprise (matières premières)

 Charge semi-variable :

31
Comprend une part variable et une part fixe
UP 03 : Les charges incorporables au coût :

1. Charges incorporables de la comptabilité générale :

Nous pouvons visualiser ce qui distingue les charges retenues par la CAE des charges
par nature enregistrées en CG par un schéma :

- Charges non
Charges de la CAE
incorporables
Charges

communes

+ Charges supplétives
Charges de la CG

Charges incorporables de la CAE =


Charges de la CG – Charges non incorporable + charges supplétives

2. Charges Non Incorporables de la comptabilité générale « CNI »

Ce sont des charges qui sont retenues par la CG mais qui ne sont pas prises en compte par la
CAE car elles sont sans rapport avec une activité d’exploitation courante. Elles fausseraient
donc un calcul dont l’objectif principal est la mesure de la rentabilité réelle dans des
conditions normales d’exploitation.

Le plus souvent, il s’agit de charges exceptionnelles et de certaines dotations aux


amortissements, par exemple les amortissements des frais d’établissement.

Exemples :

 Charges exceptionnelles
 Charges extraordinaires
 Charges ne présentant pas un caractère habituel dans la profession et devant être
considérées comme un risque (provision pour litige….)
 Charges somptuaires

3. Eléments Supplétifs Incorporables « ESI »

Ce sont des charges qui ne sont pas prises en comptes par la CG pour des raisons juridiques
ou fiscales mais qui sont intégrées aux coûts par la CAE, afin de permettre une
détermination plus exacte, plus complète des différents coûts.

Il s’agit en générale de rémunération fictive des capitaux propre mis à la disposition de


l’entreprise : ces sommes auraient eu un coût si elles avaient été empruntées ; et, dans la
petite entreprise, la prise en compte d’un véritable salaire pour l’exploitant.

32
Application : Exercice de détermination de charges de la comptabilité analytique.

Pour le premier trimestre de l’année en cours, les charges par nature enregistrées
par la comptabilité générale s’élèvent à 677 750 DA dont 6500 DA de charges exceptionnelles.
Les dotations aux provisions n’ont pas été encore estimées, elles le seront en décembre ; la
dotation annuelle est de 645 000 DA, dont 15 000 DA pour provisions de litiges.

Une rémunération des capitaux propres (dont le montant est de 2 000 000 DA) aux
taux de 8,5% par an est prise en compte par la comptabilité de gestion.

TAF: Calculez les charges incorporables aux coûts pour le premier trimestre

Corrigé 01 : Charges incorporables de la CAE

UP 04 : Hiérarchie des coûts

Il existe entre eux une hiérarchie, d’où leur appellation de coûts hiérarchisés.

1. Le coût d’achat :

Les coûts d’achat ou d’acquisition correspondent à la première phase du cycle


d’exploitation de l’entreprise.

Coût d’acquisition ou achat = prix d’achat + charges d’approvisionnement correspondantes.

 Prix d’achat : Prix net des réductions commerciales et de l’escompte de


règlement en hors taxes.
 Frais d’achat : Ensemble des charges d’approvisionnement engagées pour
acheminer les marchandises, les matières premières ou les autres matières et
fournitures consommables jusqu’à leur entrée en stock. Les frais de gardiennage,
entretien, assurance sont généralement exclus, sauf si la durée de stockage est
longue et si la valeur du stock augmente avec le temps.

33
2. Le coût de production

Coût de production = Coût d’acquisition + charges de production

Le coût de production est composé du coût d’achat de matières premières et


fournitures consommées et de l’ensemble des charges engagées par l’entreprise
pour produire des biens.

3. Le coût hors production

Coût hors production = Coût de distribution + Charges d’administration

 Coût de distribution : Le coût de distribution est composé exclusivement des


charges qui concernent les différentes opérations liées à la vente des
marchandises, des produits et des services. Exemple : emballages perdus, main
d’œuvre de transport, publicité,…
 Coût d’administration : Il s’agit des frais d’administration et la gestion financière.

4. Le coût de revient

Il représente l’ensemble des coûts supportés durant le cycle d’exploitation jusqu’au


stade final.

Coût de revient = Coût de production + Coût hors production

Entreprise commerciale Entreprise de production

Coût de revient = Coût de revient =


Coût d’achat des marchandises vendues + Coût de production des produits vendus +
Coût de distribution + Coût d’administration Coût de distribution + Coût d’administration

Exemple :

La fabrication et la vente d’un produit P a donné lieu aux charges suivantes (prix en HT):
1. Prix d’achat de matières premières ………………………….. 150 DA
2. Livraison de matières premières ……………………….……….. 60 DA
3. Frais de fabrication (MO, énergie consom. ,amortis du MTL 500 DA
4. Frais de distribution (Livraison) ……………………………………….. 75 DA
5. Frais d’administration et de gestion………………………………….. 80 DA
Calculez :

 Coût d’achat (acquisition)

 Coût de production

 Coût hors production

 Coût de revient

34
UP 05 : Impact des stocks sur le calcul des coûts

1. Evaluation des entrées en stocks :

L’acquisition des matières premières, de marchandises ou d’approvisionnements nécessite


un calcul de coût d’acquisition prenant en compte outre le prix d’achat, les différentes
charges directes et indirectes liées à cette opération.

2. Evaluation des sorties de stocks :

Elle se fait selon différents méthode d’évaluation

- Coût moyen pondéré de fin de période.


- Coût moyen pondéré de après chaque entrée.
- Epuisement des stocks : Premier entré premier sorti ( FIFO ).
- Dernier entré premier sorti ( LIFO ).

 Coût mensuel moyen pondéré « CMMP »

Les sorties sont évaluées à un coût moyen unitaire pondéré calculé


périodiquement, en général chaque fin de mois.

C.M.M.P = ∑ Valeurs (stocks initial + entrée en stock) à la fin du mois


∑ Quantités (stocks initial + entrée en stock) à la fin du mois

Avantages et inconvénients :

o Très simple et clair à appliquer.


o La fiche des stocks n’est totalement compléter que la fin du mois.

 Coût unitaire moyen pondéré « CUMP »

35
Les sorties sont évaluées à un coût moyen unitaire pondéré calculé après
chaque entrée du produit en stock.

Il n’est pas nécessaire d’attendre la fin de la période pour procéder à


l’évaluation des sorties et des existants en stock.

Chaque nouvelle entrée déclenche un nouveau calcul de coût. Le nouveau


coût est égal à la moyenne pondérée du coût de la nouvelle entrée et de celui des
quantités en stocks à cette date.

C.M.M.P = ∑ Valeurs (stocks restant + entrée en stock) après chaque entrée


∑ Quantités (stocks restant + entrée en stock) après chaque entrée

Avantages et inconvénients :

Permet de connaitre le coût des sorties et des existants en stock à tout moment.

 First In First Out « FIFO » ou PEPS

Elle consiste à comptabiliser les matières ou produits en lots distincts d’après leur
ordre d’arrivée.
Il faut « sortir » en priorité les matières ou produits entrés en stock « les
premiers ».

- Avantages et inconvénients :

Les sorties sont évalués à leur coût d’entrée, elles suivent bien l’évolution du prix.
Au moment de l’entrée, il faut constituer des « lots distincts » en magasin par
ordre d’arrivée et de prix.

 Last In First Out « LIFO » ou DEPS

Elle consiste à comptabiliser les matières ou produits en lots distincts mais les
sorties ne respecte plus la chronologie des entrées.
Il faut « sortir » en priorité les matières ou produits entrés en stock « les
derniers ».

3. L’inventaire

 L’inventaire intermittent :

Elle implique l’évaluation périodique des stocks restant. Cette évaluation est
réalisée au moment des opérations d’inventaire et de l’établissement des
documents de synthèse.

 L’inventaire permanent :

Elle permet, par l’enregistrement des mouvements de stocks, de connaitre de


façon constante en cours d’exercice les existants chiffrés en quantité et en valeur.

Application : Exercice d’application pour la maitrise des différentes méthodes d’évaluation


de stocks ainsi que l’impact du choix de la méthode sur le coût de sortie de stock
36
L’entreprise MOBIREV utilise pour ses fabrications du chêne clair. Au cours du mois de
février, les opérations relatives à cette matière première ont été les suivantes : (Les entrées
sont évaluées au coût total d’acquisition)

01 Février : stock initial : 110 M3 à 2 900 F le M3.


05 Février : bon de sortie N° 512 : 60 M3
15 Février : Bon de réception N° 296 : 50 M3 à 2 976,80 F le M3
20 Février : bon de sortie N° 522 : 60 M3
25 Février : bon de réception N° 299 : 50 M3 à 2 949,20 F le M3

Vous êtes magasinier de l’entreprise, tenez le compte de stock selon les quatre méthodes.

1. CMMP :

2. CUMP :

3. FIFO :

37
4. LIFO :

UP 05 : La méthode des sections homogènes « coût complet »

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1. Principe de base de la méthode :

2. Charges directes et charges indirectes

3. 4. Affectation des charges directes et Imputation de charges indirectes :

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4. Centres d’analyse :

 Définition d’un centre d’analyse :

Un centre d’analyse est un compartiment comptable permettant de regrouper des


éléments de charges indirectes homogènes avant de les imputer aux produits.

6. Les unités d’œuvre des charges indirectes

 Définition de l’unité d’œuvre

« l’unité d’œuvre est l’unité permettant d’imputer le coût d’un centre d’analyse (ou
section) aux coûts d’autres centres ou à des coûts de produits ou d’activités intéressées ».

 Type d’unités d’œuvre

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7. Récapitulation des étapes de mise en œuvre de la méthode :

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