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Université Cadi Ayyad ‫جامعة القاضي عياض‬

Ecole Supérieure de Technologie ‫المدرسة العليـــــــا للتكنـــــــولوجيــــــا‬


Essaouira ‫الصويرة‬

Bienvenue au cours de:

Marché financier
FILIERE: TM2

Professeur: Boujemâa JOUAY


© Les Éditions de la Chenelière inc.
Organisation du Cours

Le Marché financier

Chapitre introductif : L’entreprise et son environnement financier

 1.L’entreprise et son environnement financier

 2.Le système financier

 3.Le marché financier

Chapitre 1: Le marché boursier

 1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres

 2. Le Marché Secondaire des Valeurs Mobilières : la bourse

 3.Les intervenants sur le marché boursier

 4. La structure du marché boursier

 5.Les méthodes de cotation boursière

 6.Les indicateurs boursiers

Pr JOUAY Boujemâa
Organisation du Cours

 Les Différentes catégories d'action sur le capital

Chapitre 2. Les opérations sur le capital social

 1. Les introductions en bourses

 2. Augmentation sur capital


 Chapitre 3: Evaluation des Valeurs des Actions : Les différentes approches
 1. Approche Fondamentale

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Objectifs et démarche pédagogiques

 L'objectif du cours est de fournir les outils pour comprendre et


analyser le fonctionnement du marché boursier et des acteurs qui
y participent.

 La démarche proposée pour atteindre cet objectif s'articule autour


de deux étapes. La première étape privilégie une approche
descriptive du fonctionnement du marché boursier. La deuxième
étape repose sur une analyse pratique des différentes opérations
sur le capital social des sociétés cotées.

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Chapitre introductif :
L’entreprise et son
environnement financier

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1.L’entreprise et son environnement financier
1 Les conditions du financement de l’entreprise
 Les relations qu’une organisation (entreprise, collectivité,
association…) entretient avec les agents qui lui apportent les
moyens de se financer dépendent en partie de la nature même
de cette organisation et de la forme qu’elle revêt.
pour attirer les financeurs, l’entreprise doit respecter trois
conditions :
 être profitable : c’est à partir du compte de résultat que la
profitabilité est mesurée ;
 être solvable: c’est à partir du bilan que la solvabilité est
appréciée ;
 être liquide : c’est à partir du tableau des flux de trésorerie
qu’est évaluée la capacité de l’entreprise à bien gérer sa
trésorerie.

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1.L’entreprise et son environnement financier
2.Les partenaires de l’entreprise
 L’entreprise évolue dans un environnement constitué d’agents ou
d’institutions avec lesquels elle réalise des échanges financiers

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1.L’entreprise et son environnement financier
3.La communication financière, un enjeu stratégique

 Compte tenu des échanges monétaires qu’elle effectue avec ses partenaires,

l’entreprise doit produire et mettre à leur disposition une information financière


les renseignant sur son niveau de profitabilité et sa situation financière. Il s’agit
pour:

 Les clients, les fournisseurs et les salariés de s’informer sur la solvabilité et la


liquidité de l’entreprise

 Les pouvoirs publics d’être attentifs à la santé financière des entreprises

 Les établissements de crédit et les porteurs d’obligation de juger de la capacité


de l’entreprise à assurer le paiement de leur rémunération.

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2.Le système financier
 1.Les composantes et les fonctions du système financier

 Que regroupe donc ce système et à quoi sert-il ?

 Définition: Le système financier englobe les intermédiaires financiers, les


marchés et l’ensemble des institutions et des mécanismes institutionnels
(réglementations, systèmes de compensation, régime de change, etc.) qui
rendent possibles l’existence et le bon déroulement des échanges financiers
à travers le monde.

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2.Le système financier
 1.Les composantes et les fonctions du système financier

 On attribue généralement au système financier une finalité première – celle de


l’allocation efficace des ressources – finalité assurée par 6 grandes fonctions
jugées stables dans le temps et dans l’espace (Bodie et Merton, 2011) :

1. Fournir et gérer un système de paiement et de compensation

2. Collecter de l’épargne pour financer des investissements de grande taille :

3. Transférer les ressources économiques à travers l’espace et le temps

4. Offrir des instruments de gestion des risques financiers

5. Produire des informations qui facilitent la prise de décision économique et


financière
6. Proposer des solutions pour réduire l’asymétrie d’information et les conflits
d’agence

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3.Les marchés financiers
 1.Définition du marché financier

 Mais qu’entend-on exactement par marché financier ? À quoi sert un


marché financier ? Quelles en sont les principales caractéristiques ?
 Définition

 Le marché financier est un lieu virtuel (la Bourse) sur lequel sont émis
et échangés des titres ou des produits financiers (actions, obligations
ou encore produits dérivés).

 C’est sur le marché financier que sont déterminés les cours, (autrement
dit, les prix) des produits financiers. On retrouve ici le fonctionnement «
normal » de tout marché.

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3.Les marchés financiers
 2.Le rôle du marché financier

Le rôle principal des marchés financiers consiste donc à :

 faire coïncider l’offre et la demande de capitaux ;

 promouvoir la liquidité (capacité et rapidité avec lesquelles il est


possible d’acheter ou de vendre un actif sur un marché) ;

 augmenter la transparence de l’information

 réduire les coûts de transaction tout en permettant une


négociation des titres au plus près de leur « juste valeur ».

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3.Les marchés financiers
 3.Les instruments financiers

 Définition: Un actif financier, que l’on peut aussi appeler instrument, titre ou
produit financier (financial instrument), est un contrat, généralement négociable
sur les marchés financiers.

 L’actif financier est doté d’une valeur économique puisqu’il est supposé générer
des flux futurs de trésorerie à son porteur ou détenteur (la valeur d’un bien
correspond en effet à la somme des revenus futurs actualisés que ce bien est
censé produire.

 Assimilés à des actifs incorporels (intangible assets), les instruments financiers


sont de plusieurs types : titres de créance ou titres de dettes (debt instrument),
titres de propriété (equity instrument) et titres hybrides (hybrid instruments).
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Chapitre 1 :
le marché boursier

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres

 Le marché financier est le lieu des émissions et des

négociations de titres à long terme mobilisant l’épargne


nationale et internationale et de toutes les opérations
destinées à faciliter et à accompagner cette mobilisation.

 Il se compose de deux compartiments :

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres

 Le Marché Primaire, ou marché de l’émission des titres

(actions et obligations).

 Le Marché secondaire appelé « bourse des valeurs


mobilières » où se négocient les titres anciens, c’est-à-dire
émis ceux sur le marché primaire.

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres

 Ces deux compartiments sont complémentaires.

 Un agent ne peut en effet acheter des titres ‘‘neufs’’ que s’il a la


garantie de pouvoir les liquider en cas de besoin. En d’autres termes,
le marché du ‘‘neuf’’ (le marché primaire) est inséparable du marché
de l’occasion (la bourse).

 Sur le marché primaire, les émissions de titres ont pour objet de


transférer des moyens de financement des épargnants vers les
emprunteurs finals (les Entreprises notamment).

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
 Le marché financier primaire met en présence d’une part les agents
économiques disposant d’une épargne et souhaitant la placer et
d’autre part les opérateurs qui ont des besoins de financement (trésor,
entreprises, etc.) et qui créent à cet effet des valeurs mobilières. Ces
dernières prennent souvent deux formes : les actions et les
obligations.

 Le marché primaire a lieu d’être lors des opérations suivantes :

 – l’introduction en bourse ;

 – les privatisations ;

 – les augmentations de capital ;

 – le lancement d’un emprunt obligataire.


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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
 Les actions

 Une action est un titre d’associé qui représente un droit de


propriété correspondant à une part du capital social. C’est un titre à
revenu variable qui confère à son propriétaire plusieurs droits et
prérogatives dont principalement :

 Le droit au vote qui permet une participation active à la vie de la


société émettrice à travers les assemblées générales.

 Le droit de percevoir, proportionnellement aux bénéfices


distribués, une part de revenus sous forme de dividendes.

 Le droit préférentiel de souscription lors d’une augmentation de


capital.

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
 Les obligations

 Les obligations sont des titres émis par les


entreprises publiques ou privées, l’Etat et les
établissements de crédit. Pour les souscripteurs, il
s’agit de créances sur leurs émetteurs donnant droit
à une rémunération fixe déterminée par le taux en
vigueur au moment de l’emprunt.

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
 Les obligations

 Chaque emprunt ainsi émis se compose d’un certain nombre


d’obligations ayant les mêmes caractéristiques.

 L’obligataire prête des fonds à l’entreprise ou à l’Etat ; ces fonds lui

seront remboursés à l’échéance prévue.

 De plus, il touchera chaque année, pendant la durée de l’emprunt


des intérêts fixés au moment de l’émission.

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
 Les obligations

 L’emprunt obligataire peut s’effectuer selon trois modalités :

 à l’échéance, c’est-à-dire in fine : dans ce cas, l’amortissement du


capital est intégralement réalisé en fin de période,

 par annuités constantes : chaque année, la société verse un montant


identique comprenant les intérêts dus et le remboursement d’une
fraction du capital appelée annuité (les titres remboursés sont tirés
au sort),

 par amortissement constant : le montant du remboursement annuel


est identique contrairement à celui des intérêts. En conséquence,
l’annuité fluctue. Un nombre de titres est alors remboursé par tirage
au sort.

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
 Les obligations

 Dans le but de couvrir ces différents risques, la famille des obligations s’est
largement développée en offrant des produits adaptés aux objectifs et aux
moyens des épargnants. Il existe aujourd’hui, en plus des obligations
traditionnelles à taux fixe plusieurs autres formes, parmi lesquelles nous
pouvons citer :
 Les obligations convertibles en actions : Il s’agit des titres mixtes entre les
obligations et les actions. L’exemple type est celui des bons de privatisation.
 Les obligations remboursables en actions : elles se distinguent des
précédentes par le fait que la conversion n’est pas optionnelle, mais
obligatoire.
 Les obligations indexées : elles ont une vocation à protéger le souscripteur
contre le risque de dépréciation de ses créances du fait de l’inflation.
 Les obligations à taux variable ou révisable : elles sont indexées sur l’évolution
future d’un taux pris comme référence.
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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
1.Les caractéristiques et types d’obligations
 Nous présentons ici les caractéristiques
générales d’une obligation. Il s’agit
principalement des informations que
l’émetteur doit communiquer aux
investisseurs dans le souci de protéger
les intérêts de ces derniers. Une fois le
prospectus d’émission visé par l’AMMC,
ces caractéristiques seront distribuées
aux guichets bancaires et publiées dans
la presse.

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
1.Les caractéristiques et types d’obligations
 Dans la description d’une obligation seront indiquées les informations
suivantes :

 le nombre d’obligations émises ;

 le type de l’obligation (type) : obligation à taux fixe, variable… ;

 la date de souscription (announcement date), qui fixe la date de paiement pour


le souscripteur ;

 la date de jouissance (interest accrued date), date à partir de laquelle, les


intérêts commencent à cumuler. Elle peut coïncider avec la date de règlement à
laquelle les prêteurs versent les fonds prêtés ;

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
1.Les caractéristiques et types d’obligations
 la valeur faciale ou valeur nominale ou pair (face value) qui sert de base de
calcul des intérêts ou coupons. En général, elle est égale à ce que l’emprunteur
perçoit au début et rembourse par la suite par obligation . Elle sera notée ici VN ;

 le pays, la monnaie et le marché de l’émission (country, currency and market


of issue) ;

 La durée de l’emprunt ou maturité notée T, elle correspond à la période qui


sépare l’émission d’une obligation de son remboursement (de 1 an à 50 ans). À
l’échéance, l’émetteur doit rembourser le principal ou montant de l’emprunt et
éventuellement le dernier coupon ;

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
1.Les caractéristiques et types d’obligations
 le prix d’émission (issue price) : noté P, c’est le prix que les souscripteurs
(investisseurs) paient pour obtenir une coupure ou, en d’autres termes, une
obligation. Si le prix d’émission est égal à la valeur nominale, on parle d’emprunt
émis « au pair ».

 Si le prix d’émission est inférieur à la valeur nominale, la différence entre ces


deux derniers s’appelle la « prime d’émission ». Elle a pour objet d’attirer les
investisseurs parce qu’elle se traduit par une augmentation du taux de
rendement réel de l’investissement ;

 le prix de remboursement (redemption amount or redemption price) : en


général c’est au pair (par value) ;

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
1.Les caractéristiques et types d’obligations
 les modalités de remboursement (redemption terms) : le plus souvent le

remboursement du principal est in finé ou à l’échéance. On trouve également le


remboursement par conversion des obligations en actions dans la société
émettrice (obligations appelées convertibles), ou encore (mais rarement) le
remboursement annuel par annuités constantes ;

 le taux de rentabilité actuariel ou la rentabilité à l’échéance, noté r, représente


le coût actuariel du financement. Ce taux d’actualisation égalise la valeur actuelle
des flux futurs espérés et le prix actuel de l’obligation.

 le taux du coupon, noté c, est la valeur du taux d’intérêt qui permet de calculer
les paiements d’intérêts ou coupons dus aux investisseurs prêteurs de fonds.

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
2 Les types d’obligation

 Si vous achetez une obligation, l’émetteur s’engage à vous payer des intérêts fixes ou
variables jusqu’à la maturité de l’obligation en question. Si vous la gardez jusqu’à la maturité,
vous récupérez l’investissement initial (le montant prêté à l’émetteur) ainsi que les intérêts.

 L’investissement en obligations est l’un des plus sûrs parmi les investissements en produits
financiers. Mais, avant d’envisager de souscrire des obligations, un investisseur devrait
répondre à certaines questions :

 – Quel niveau de rentabilité exigerait-il sur cet investissement ?

 – Quel flux de trésorerie souhaiterait-il recevoir dans l’avenir ?

 – Quelle est la probabilité de défaut de l’entreprise dont il achèterait les obligations, ou en


d’autres termes à laquelle il prêterait les fonds ?

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres

2 Les types d’obligation

 Les obligations à taux fixe

 Une obligation à taux fixe est caractérisée par son taux de coupon fixe. Il est
déterminé définitivement dans le contrat dès l’émission et apparaît dans la
fiche de description de l’obligation. Les coupons sont fixes et versés selon
une périodicité prédéfinie jusqu’à la maturité de l’obligation.

 Il s’agit donc d’un investissement sûr avec des flux futurs connus (coupons et
remboursement du principal). Cette obligation est la plus classique des
obligations et la plus populaire.

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
2 Les types d’obligation
Les obligations à taux fixe
 Exemple: Vous achetez une obligation d’État Marocain à taux fixe de 1,49 %,
d’échéance 10 ans et d’une valeur nominale de 1 000 DH. Cette obligation vous
rapportera un coupon de 14, 9 DH chaque année (14,9 % × 1 000) donc 10
coupons d’un total de 149 DH. À l’échéance, vous recevrez en plus de votre
investissement initial (1 000 DH), le dernier coupon de 14,9 DH. Votre revenu
total sur 10 ans sera de 149 DH

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
2 Les types d’obligation
 Les obligations à taux variable

 Une obligation à taux variable présente un coupon qui varie en fonction du

niveau de taux d’intérêt en vigueur sur le marché. L’avantage pour l’émetteur


de ce titre est qu’à tout instant, il est endetté au taux du marché, ni plus cher
ni moins cher.

 Par contre, un investisseur est en pleine incertitude quant à la valeur du


coupon qu’il ne connaîtra jamais à l’avance.

 Le taux du coupon au temps t est égal au taux de référence (ou taux du


marché) auquel on ajoute une marge : It = référence t + Marge

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres

2 Les types d’obligation

 La référence correspond au taux d’intérêt prévalant sur le marché


au moment t, la marge est fixée à l’émission, elle est déterminée
en fonction du risque de défaut de l’émetteur. Par conséquent,
nous constatons que le coupon est révisé en fonction des
conditions économiques.

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
2 Les types d’obligation

Une obligation à taux variable est généralement cotée au pair au moment


des détachements des coupons ou des paiements des coupons.

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
2 Les types d’obligation

 Les obligations zéro-coupon

 Comme son nom l’indique, une obligation zéro-coupon ne distribue aucun


coupon tout le long de la durée de vie de l’obligation. L’émetteur ne verse
qu’un seul flux à l’échéance qui est la valeur de remboursement ou la
valeur faciale. Les obligations zéro-coupon sont négociées avec une
décote, autrement dit, le prix d’émission payé par l’investisseur est
toujours inférieur à la valeur nominale remboursée à l’échéance par
l’émetteur.

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2 Les types d’obligation
Les obligations zéro-coupon

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
3.L’évaluation d’une obligation sur le marché primaire

 Pour comprendre l’évaluation de l’obligation sur le marché primaire, nous


considérons une émission obligataire lancée par l’entreprise Barra et nous
supposons plusieurs cas de figure dans lesquels nous cherchons à calculer le
prix de l’obligation.

 1. Au pair

 L’entreprise Barra veut emprunter 1 000 000 DH pour une durée de 30 ans. Pour
cela, elle émet 1 000 obligations de valeur nominale égale à 1 000 DH. Le taux
d’intérêt sur le marché pour un emprunt de ce type est de 12 % annuel. Barra
devra payer 1 000 × 0,12 = 120 DH d’intérêts ou coupons tous les ans pour
chaque obligation. Le montant de 1 000 DH (ou 1 000 000 DH pour l’ensemble
des 1 000 obligations) remboursé à l’échéance de l’emprunt est la valeur
nominale ou faciale de l’obligation. La durée de l’emprunt ou sa maturité est de
30 ans
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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
3.L’évaluation d’une obligation sur le marché primaire

 L’évaluation d’une obligation se base sur le principe de la valeur temps

de l’argent. Les coupons d’une obligation et sa valeur nominale


remboursée à l’échéance sont considérés comme les flux de trésorerie
générés par le projet d’investissement.

 Valeur d’une obligation = valeur actuelle des coupons + valeur actuelle


de la valeur nominale

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres

3.L’évaluation d’une obligation sur le marché primaire

 La valeur d’une obligation est le prix auquel le titre est vendu à un moment donné. Elle
est obtenue par la somme actualisée de tous les flux de trésorerie liés à cet instrument
financier.

 Où P est le prix de l’obligation,


 r le taux d’actualisation (le taux d’intérêt sur le marché),
 C = c × VN représente le montant du coupon,
 c le taux coupon,
 VN la valeur nominale,
 T le nombre de périodes avant la maturité,
 t est la période spécifique.
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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
3.L’évaluation d’une obligation sur le marché primaire
 Comme il s’agit de la somme de flux futurs constants (les coupons), nous

pouvons faire appel à la formule d’annuité avec des flux constants, ce qui
réduira considérablement le temps de calcul du prix pour des maturités ou
périodes assez longues :

 Vous pouvez constater que le prix d’une obligation au pair, en année pleine et
après détachement du coupon, est égale à sa valeur nominale si le taux du
coupon (appelé encore taux nominal) est égal au taux de marché donc si
C = r × VN
 Le prix de l’obligation sera obtenu ainsi :

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
3. L’évaluation d’une obligation sur le marché primaire

 Exemple

 Estimons à présent les obligations de l’entreprise Barra. Vu que le taux de


coupon est égal au taux d’intérêt de marché de 12 %, une obligation de Barra
va être vendue au prix égal à sa valeur nominale 1 000 DH. L’obligation est
vendue au pair.

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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
3.L’évaluation d’une obligation sur le marché primaire
 Au-dessus du pair

 Supposons maintenant que le taux de marché est de 10 % pour le même type

de produit, alors que Barra paye 12 % d’intérêt pour ces obligations. Que
devient le prix d’une obligation Barra ?

 Le titre est actuellement vendu au-dessus du pair. L’obligation de Barra est


plus intéressante pour les investisseurs aujourd’hui puisque le flux généré
par cette obligation est supérieur par rapport à celui exigé pour le même
risque pris.
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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres

3.L’évaluation d’une obligation sur le marché primaire


En-dessous du pair
 Supposons maintenant que le taux de marché est de 10 % pour le même type de
produit, alors que Barra paye 8 % d’intérêt pour ces obligations. Que devient le
prix d’une obligation Barra ?

 Le prix de l’obligation est inférieur à sa valeur nominale, donc l’obligation est


vendue au-dessous du pair. Les investisseurs ne voudront pas payer 1 000 DH
aujourd’hui et être remboursé 1 000 DH dans 30 ans, pour une obligation dont le
taux d’intérêt est inférieur au taux d’intérêt sur le marché. Par conséquent la
demande sera moins importante que l’offre et le prix baissera jusqu’à 811,46 DH.
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1. Le Marché Primaire : marché de l’émission des titres
3.L’évaluation d’une obligation sur le marché primaire
 De cette manière, les investisseurs pourraient réaliser une plus-value,
donc accepteraient d’être payés moins que le taux de marché chaque
année. Le rendement final de cette opération d’investissement sera égal
au taux actuariel de 10 % si l’obligation est gardée jusqu’à la maturité et
si le taux de marché ne change pas.

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2. Le Marché Secondaire des Valeurs Mobilières : la bourse

 La bourse

 Il s’agit du marché sur lequel sont cotés certains


titres nouveaux (lors des introductions en
bourse) et surtout les titres anciens.
 Contrairement au marché monétaire qui, comme
nous l’avons vu, n’a pas de localisation précise,
le marché boursier se tient en un lieu déterminé
(bourses des valeurs).

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2. Le Marché Secondaire des Valeurs Mobilières : la bourse
 Les fonctions de la bourse

1. Circuit de financement non inflationniste de l’économie


 Le marché financier est l’un des circuits de financement non
inflationniste de l’économie car les fonds prêtés sont constitués de
l’épargne déjà existante (pas de création monétaire).
2. Mobilisation de l’épargne
 Le marché boursier organise la rencontre des sociétés qui n’ont pas de
moyens financiers nécessaires à leur développement et des détenteurs
de capitaux qui cherchent à les placer dans des conditions
avantageuses. Il déplace donc l’épargne à long terme vers
l’investissement et il permet au détenteur d’un titre de le transformer en
argent liquide ou de le changer contre un ou d’autres titres de sociétés
différentes. Il lui assure la récupération rapide de ces capitaux, soit pour
faire face à une dépense imprévue, soit pour modifier la répartition de
son patrimoine entre biens physiques et valeurs mobilières.

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2. Le Marché Secondaire des Valeurs Mobilières : la bourse
 Les fonctions de la bourse

3. Diffusion du capital des entreprises


 Les introductions en bourse et les émissions d’actions nouvelles sont à
l’origine de la diffusion du capital des entreprises. Lorsqu’une société de
capitaux s’introduit en bourse les principaux actionnaires vont mettre à
la disposition du marché une fraction du capital qu’ils détiennent et que
l’épargne publique va acquérir en bourse.
4. Mutation des structures de productions
 Les structures de production se modifient entre autre par l’acquisition
des actifs ou par la prise de contrôle d’autres sociétés. Cette dernière
opération prend souvent la forme d’offre publique d’achat (OPA) ou offre
publique d’échange (OPE).
 De telles opérations peuvent être financées par l’émission de valeurs
mobilières sans qu’il soit nécessaire de faire appel à la trésorerie de
l’entreprise ou aux crédits bancaires.

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2. Le Marché Secondaire des Valeurs Mobilières : la bourse

 Les fonctions de la bourse

5. Valorisation des actifs financiers

 La bourse évalue quotidiennement les cours de l’action en fonction de

plusieurs facteurs qui tiennent compte de la valeur comptable mais


surtout des anticipations sur ses perspectives de croissance et de
développement futur, ce qui permet de valoriser le patrimoine des
actionnaires qui soit ou non diffusé dans le public.

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3. Les intervenants sur le marché boursier

2.Les Sociétés de bourse

 En raison de la technicité des marchés des valeurs mobilières, des


intermédiaires spécialisés ont été chargés du bon déroulement des
transactions. Iles ont le monopole des transactions boursières. L’article 35
du dahir du 21 septembre 1993 portant loi sur la bourse des valeurs stipule
que les sociétés de bourse «sont seules habilitées à exécuter les
transactions sur les valeurs mobilières inscrites à la bourse des valeurs».

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3. Les intervenants sur le marché boursier
2.Les Sociétés de bourse

Les attributions que la loi a conférées aux sociétés de bourse peuvent être regroupées en cinq
activités principales :

 La négociation des ordres d’achat et de vente sur le marché boursier ;

 La collecte des ordres directement de la clientèle ou par l’entremise d’établissements


bancaires ;

 La conservation des titres ;

 Le conseil en opérations boursières ;

 La gestion de patrimoines en valeurs mobilières, y compris le sien lorsque la société de


bourse réalise des opérations de contrepartie (offre correspondant à une demande
déterminée ou inversement) en achetant ou en vendant des titres pour son propre compte.
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3. Les intervenants sur le marché boursier
3. Les OPCVM

 Les OPCVM (Organisme de Placement Collectifs en valeur Mobilières) sont des


organismes dont l’activité consiste à collecter des ressources d’épargne et effectuer
des placements collectifs. La gestion rationnelle de ces ressources (recherche de la
meilleure combinaison ; sécurité-rationnalité-régularité et rentabilité) nécessite de
développer des emplois en valeurs mobilières. En bénéficiant d’économie d’échelle,
d’une meilleure appréciation, d’une meilleure gestion du risque et d’une parfaite
information, les OPCVM offrent des produits variés assurant la diffusion de toute la
gamme des valeurs mobilières auprès des épargnants qui, isolés, n’achèteraient sans
doute pas de tels titres.

 La loi distingue deux types d’OPCVM : les sociétés d’investissement à capital variable
(SICAV) et les Fonds communs de placement (FCP).

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3. Les intervenants sur le marché boursier
 3. Les OPCVM

 => Les SICAV : sont des sociétés anonymes qui ont pour objet exclusif la gestion d’un
portefeuille de valeurs mobilières et de liquidités, dont les actions sont émises et
rachetées à tout moment, à la demande de tout souscripteur ou actionnaire, à un prix
déterminé.

 Le capital de la SICAV varie en fonction des apports et des retraits des épargnants. Il
est divisé en actions entièrement libérées et obligatoirement nominatives.

 => Les FCP : ils n’ont pas de personnalité morale. Ce sont des copropriétés de valeurs
mobilières et de liquidités dont les parts sont émises et rachetées à tout moment à la
demande de tout souscripteur ou porteur des parts, à un prix déterminé.

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3. Les intervenants sur le marché boursier
 4. MAROCLEAR : le Dépositaire Central

 chargé de la conservation globale des valeurs et de leur gestion administrative.


Le dépositaire central a pour principale mission de :

 Remplir la sécurité du dispositif de détention des titres ;

 Favoriser la dématérialisation des titres ;

 Accélérer et optimiser (synchroniser) le règlement et la livraison des opérations


de bourse (règlement espèces contre des titres simultanés) ;

 Assurer la gestion de la circulation des titres ;

 Réduire les coûts et les délais en généralisant la circulation scripturale des


titres ;

 Améliorer la communication entre les sociétés et les actionnaires.

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3. Les intervenants sur le marché boursier
5. Les autres intervenants sur le marché boursier
 En plus des acteurs cités plus hauts, interviennent également sur le marché boursier
les entreprises, les particuliers, les banques et certains investisseurs institutionnels.
 Les entreprises interviennent aussi bien comme offreurs de titres en raison de leur
besoin de financement qu’en tant que demandeurs dans le but non seulement
d‘effectuer des placements, mais aussi en vue de prises de participation, donc de
restructuration ou de diversification de leur secteur d’activité. Leur intervention se fait
par l’intermédiaire des sociétés de bourse.
 Quant aux particuliers, ils interviennent en tant que demandeurs de titres, soit par
l’intermédiaire des OPCVM (le plus souvent) ou des sociétés de bourse.
 Les banques facilite l’accès du grand public à la bourse en raison de leurs réseaux de
collecte largement répartis sur le territoire national. Pour cela, la plus part des
banques disposent de leur propre OPCVM et sociétés de bourse.
 Enfin, le législateur a autorisé certains organismes d’intervenir en tant qu’investisseurs
institutionnels au côté des OPCVM. Il s’agit, dans le cas du Maroc, de la caisse de
dépôt et de gestion (CDG), la caisse marocaine de retraite (CMR) et les sociétés
d’assurance et de réassurance. Le rôle de ces organismes est d’animer le marché.

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4. La structure du marché boursier

 La bourse de Casablanca est compartimentée en deux marchés : le


marché central et le marché de blocs.
1.Le marché central
 Il s’agit du marché sur lequel sont confrontés tous les ordres de
vente et d’achat pour une valeur mobilière inscrite à la cote.
Marché centralisé, gouverné par les ordres et animé par les sociétés de
bourse. C'est aussi un marché informatisé, dans lequel certaines
valeurs sont cotées au continu et d'autres au fixing.

Gouverné par les ordres: Marché où les ordres d'achat et de vente des
investisseurs sont directement confrontés ;

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4. La structure du marché boursier

 1.Le marché central

 Centralisé : Tous les ordres sont transmis au même endroit où s'effectuent les
échanges (l'ordinateur central). La centralisation se traduit par l'existence d'un
seul prix de transaction au même moment pour un titre déterminé : c'est le prix
d'équilibre entre offre et demande de titres ;

 Animé par les sociétés de bourse La loi du 21 Septembre 93 a habilité seules


les sociétés de bourse à exécuter les transactions sur valeurs mobilières

 Toutes les valeurs sont traitées sur le système de cotation électronique à partir
des stations de négociation mises à la disposition des sociétés de bourse.

 La saisie des ordres au moyen d'une station de négociation ne peut être


remplie que par des négociateurs agissant pour le compte de la société de
bourse. Les ordres saisis sont automatiquement enregistrés dans la feuille de
marché sans provoquer de transaction.

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4. La structure du marché boursier
2. MARCHE DE BLOCS
 Réservé aux transactions portant sur des quantités importantes d'un même titre.
ce marché est ouvert aux transactions respectant un seuil minimum
 Ce seuil est calculé Pour chaque valeur régulièrement par la Société
Gestionnaire de la Bourse de Casablanca.
 Taille minimum de blocs

 La Taille Minimum de Blocs (TMB) est déterminée pour chaque valeur en


fonction de l’évolution, pendant les trois mois précédents, des critères suivants :
 La moyenne quotidienne des titres échangés sur
le marché central;
 Le cours moyen constaté sur le marché de blocs;
 Le cours moyen constaté sur le marché central;
 La quantité moyenne échangée sur le marché de blocs
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4. La structure du marché boursier
 Les opérations doivent:

 Porter sur un nombre de titres au moins égal à la taille minimum de blocs


(TMB), définie par la bourse de Casablanca pour chaque valeur par référence
au volume de transactions historiques ;

 Etre conclues à un cours inclus dans la fourchette moyenne pondérée (FMP)


des prix issus de la feuille de marché.

 La FMP de chaque valeur est calculée: automatiquement en temps réel pour


les valeurs cotées en continu tout au long de la séance, et à l'ouverture pour
celles cotée au fixing.

 l’identité des parties au contrat n’est pas déclinée par opposition à la


transparence qui sévit sur le marché central
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5.Les méthodes de cotation boursière
 Les séances de la bourse des valeurs de Casablanca se tiennent tous les
jours de semaine à l’exception des samedis, dimanches et jours fériés. Elles
sont publiques et sont tenues en présence du Directeur Général de la Bourse
(ou de son représentant) lequel met à la disposition des différents
intermédiaires un registre de présence devant être émargé par leurs soins.

 Les ordres sont exécutés soit « à cours limité », soit « au mieux » appelé
aussi «ordre au prix du marché ». Dans le premier cas, le donneur d’ordre fixe
le cours auquel il compte vendre ou acheter ( un cours maximal pour les
achats et minimal pour les ventes). Dans le second cas, les ordres ne sont
assortis d’aucune limite.

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5.Les méthodes de cotation boursière
 Le mécanisme de cotation au ‘‘fixing’’ : les ordres sont d’abord collectés (pré-
ouverture de la séance). A l’ouverture, les cours sont fixés automatiquement
après confrontation de l’offre et de la demande des titres. Une unité centrale
classe l’ensemble des ordres introduits par les intermédiaires par ordre
décroissant pour les achats et croissant pour les ventes et abouti
automatiquement à la détermination d’un cours qui rapproche le plus la
demande et l’offre sur une valeur.
 Ce système est défini en respectant deux règles.

 tous les ordres « au mieux » doivent être exécutés en priorité ;

 tous les ordres de vente « à cours limité » dont la limite de prix fixée est
inférieure au cours coté ; de même que tous les ordres d’achat dont la limite de
prix est supérieure au cours coté. Toutes les transactions auront lieu à ce prix.
 Ce système de cotation au ‘‘fixing’’ a été abandonné récemment au profit du
Multifixing (réalisation de plusieurs fixing au cours d'une même séance).

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5.Les méthodes de cotation boursière
 Le mécanisme de cotation en ‘‘Continu’’ : Les ordres de ventes ou d’achats

sont d’abord accumulés sur la feuille de marché sans qu’aucune transaction


n’intervienne (séance de pré-ouverture).

 A l’ouverture de la séance et en fonction des ordres présents sur la feuille de


marché, le système électronique calcule un prix d’équilibre au cours (prix)
d’ouverture, qui permet l’échange du plus grand nombre de titres. Le marché
fonctionne en continu. De ce fait, de nouveaux ordres peuvent arriver tout au
long de la séance, ce qui déclenche une nouvelle cotation dés lors qu’ils sont
compatibles avec les limites affichées dans la feuille de marché

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5.Les méthodes de cotation boursière
La cotation en continu
 La cotation en continu permet de négocier les titres les plus liquides de façon
permanente. Les ordres concernant ces titres peuvent s’exécuter pendant les
heures de négociation. Le prix (ou cours) de la valeur est modifié au fur et à
mesure de l’arrivée d’ordres exécutables. Le système confronte les ordres
d’achat et de vente en les triant par ordre de prix et d’arrivée.
 Le carnet d’ordres

 Le carnet d’ordres synthétise les positions prises (quantités et prix proposés)


par l’ensemble des acheteurs et des vendeurs. Pour chaque valeur, les ordres
transmis par les investisseurs sont automatiquement classés dans le carnet
d’ordres :
 • selon leur sens (achat ou vente)

 • par limite de prix

 • par horaire d’arrivée sur le marché

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5.Les méthodes de cotation boursière

La cotation en continu
Exemple de carnet d’ordres avec le dernier prix d’exécution réalisé
à 11€

 Le cours de la valeur est le cours auquel la dernière transaction


est effectuée.
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5.Les méthodes de cotation boursière

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5.Les méthodes de cotation boursière

La pré-négociation (08h10-9h)
 La plateforme de négociation est ouverte et les ordres saisis sont automatiquement
enregistrés dans le carnet d’ordres. Ils peuvent êtres placés, modifiés ou annulés.
Ils ne donnent lieu à aucune transaction. Pour chaque nouvel ordre introduit, un
cours d’ouverture indicatif (cours théorique) est calculé.

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5.Les méthodes de cotation boursière

Le fixing d’ouverture (9h00-09h30)


 Sur la base des ordres enregistrés, le cours d’ouverture est calculé et diffusé. Le
cours d’ouverture est le prix auquel la quantité maximale de titres peut
s’échanger entre les acheteurs et les vendeurs.

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UPM inc.
5.Les méthodes de cotation boursière

La phase de négociation en continue (9h30-15h30)


 Pendant la phase de négociation en continu, il est possible d’entrer, de modifier
ou d’annuler des ordres. Chaque nouvel ordre est confronté immédiatement aux
ordres disponibles en contrepartie dans le carnet d’ordres afin de vérifier si son
exécution est possible. Si ce n’est pas (encore) le cas, l’ordre reste dans le
carnet d’ordres jusqu’au moment où un ordre se présentera en contrepartie.
Tous les ordres non exécutés pendant le fixing d’ouverture sont transférés à la
phase principale de négociation en continu et restent dans le carnet d’ordres,
en attente d’exécution.
 Il existe deux règles de priorité :

 • la priorité de prix (une meilleure limite de prix aura la priorité ; un ordre d’achat
avec un prix élevé sera placé en priorité dans le carnet d’ordres, alors qu’il
faudra placer un ordre à un prix bas pour qu’un ordre de vente soit prioritaire.
 • la priorité de temps (en cas de limite de prix égales, les ordres entrés plus tôt
auront priorité sur ceux entrés plus tard). Lorsqu’un ordre est modifié (par
exemple augmenté en volume ou pourvu d’une autre limite de prix), il sera
renvoyé en fin de liste.
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5.Les méthodes de cotation boursière

La phase de calcul du cours de clôture (15h30+ T1+1min)


 Les ordres saisis sont automatiquement enregistrés dans le carnet d’ordres
central mais ne donnent lieu à aucune transaction. Comme lors de la phase de
pré-ouverture, le carnet d’ordres synthétise les positions prises par les
acheteurs et vendeurs afin d’évaluer le cours de clôture.
• La phase de négociation au cours de clôture (15h30+ T1+1min+9min)
 Le cours de clôture est calculé et diffusé sur la base des ordres enregistrés lors
de la phase de calcul du cours de clôture . Comme lors du fixing d’ouverture, le
cours de clôture est le prix auquel la quantité maximale de titres peut s’échanger
entre les acheteurs et les vendeurs.
• La phase de post négociation (15h30+ T1+1min+9min+15min)
 Pendant cette phase, aussi appelée le « trading at last », il est possible d’entrer
des ordres et de les exécuter au cours de clôture. Durant ces dernières 9
minutes d’échange, seuls les ordres ayant une limite égale au cours de clôture
seront acceptés. Les ordres comportant des limites différentes seront rejetés.

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5.Les méthodes de cotation boursière

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6.Les indicateurs boursiers
 Plusieurs indicateurs permettent de rendre compte du rendement et
de la performance boursière. Nous en citerons uniquement
quelques-uns :

 La capitalisation boursière :

 La capitalisation boursière d’une société à un moment donné est


obtenue en multipliant son cours boursier par le nombre d’actions
composant son capital. Elle exprime donc à un moment donné, la
valeur que la bourse attribue à une société.

 La capitalisation boursière totale correspond à la somme des


capitalisations des titres de toutes les sociétés cotées.

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6. Les indicateurs boursiers

 Les indices boursiers :

 Un indice boursier est un indicateur permettant de synthétiser l’évolution des


cours des actions sur une place financière réglementée. Pour être représentatif
de son marché, il doit être composé de titres cotés en bourse diversifiés et
liquides.

 Les indices boursiers ont plusieurs finalités. Ils permettent ainsi mesurer la
performance des places financières. Ils permettent également d’évaluer la
performance d’un gestionnaire ou d’un investisseur en portefeuille. Ils facilitent
enfin l’anticipation des résultats.

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6. Les indicateurs boursiers

 Au Maroc six indices couvrent la bourse de Casablanca :

 Indice MASI flottant (Morocan All Shares Index) : C’est le principal indicateur
permettant de suivre l’évolution de l’activité boursière. Il est calculé à partir de
la capitalisation de toutes les sociétés cotées (il suit l’évolution du marché dans
son ensemble)

 Indice MADEX flottant (Morocan Most active Shares index) : il permet de suivre
l’évolution des titres les plus actifs et dont les variations sont fortement
corrélées à l’ensemble du marché.

 Indice CFG 25 : Conçu et diffusé par Casablanca Finance Group (CFG), il est
composé d’un échantillon de 25 valeurs choisies, selon CFG à travers des
critères de taille, de liquidité et de représentation de la structure des activités
économiques

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Chapitre 2.
Les opérations sur le
capital social

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Chapitre 2. Les opérations sur le capital social

 Définitions

 Les opérations sur titres (OST) désignent les évènements qui


interviennent tout au long de la vie d’un produit financier. Il en existe
une multitude dont les plus connues sont l’augmentation de capital, les
offres publiques d’achat, d’échange ou de retrait, le versement/paiement
du dividende pour une action, et le détachement/paiement du coupon
pour une obligation.

 Une opération sur titre (OST) est un événement qui intervient dans la vie
d’un instrument financier (action, obligation...). Elle désigne le plus
souvent l’une des opérations ci-dessus

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1. Les introductions en bourses

 L’introduction en bourse d’une société est l’opération par


laquelle celle-ci émet des actions qui correspondent à une
portion de son capital sur le marché et ce, afin que ces
valeurs soient inscrites par le public.

 Il convient de souligner que l’accès à l’épargne publique

n’est pas assujetti obligatoirement à des introductions en


bourse. Il peut être opéré sous forme d’émissions de titres
de capital (actions) ou d’emprunt (obligations) auprès du
public.
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1. Les introductions en bourses

1.Les conditions d’inscription à la cote


 La loi distingue trois compartiments d’actions. Le tableau suivant
présente les critères d’introduction à chacun de ces trois compartiments

Critères Marché Principal Marché de développement Marché de croissance


Profil Grandes entreprises tous Entreprises de taille moyenne Entreprises en forte croissance
secteurs confondus
Capital social Entièrement libéré Entièrement libéré Entièrement libéré
Montant minimum à émettre 75 millions de dirhams 25 millions de dirhams 10 millions de dirhams
Nombre de titres 250 000 100 000 30 000
Fonds propres Supérieurs à 50 millions de
dirhams
Exercices certifiés 3 2 1
Chiffres d’affaires - 50 millions de dh -
Contrat d’animation Une année Trois années

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2. Les objectif d’une introduction en bourse

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3. Les coûts d’une introduction en bourse

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4. Les inconvénients d’une introduction en bourse
a. Sur le plan de l'actionnariat
• La firme est confrontée à une dispersion de son actionnariat.
• Les actionnaires peuvent voir leur pouvoir de contrôle (droits de vote) être dilué.
b. Sur le plan d u cours des actions
• Généralement, le cours des actions est sous-évalué lors de l'introduction.
• Généralement, la performance des actions introduites est plus mauvaise que celle du
marché sur un horizon de 3 à 5 ans.

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1. Les introductions en bourses
Applications : Les procédures d’introduction en bourse

 1. Exemple

 La société Y s’introduit en bourse suivant la technique de l’OPM, et


fixe un prix minimal de 100 euros par action. À l’issue de l’offre, les
ordres sont centralisés et s’échelonnent de 100 à 190 euros par action.
Euronext décide du taux d’attribution de chaque classe, par exemple :
– de 100 à 120 euros les ordres ne seront pas servis ;
– de 121 à 150 euros, le taux de service sera de 25 % ;
– de 151 à 169 euros, le taux de service sera de 50 % ;
– au-delà de 170 euros, les demandes ne seront pas servies.
Le premier cours coté sera la borne inférieure de la première catégorie
servie soit 121 euros.

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1. Les introductions en bourses
Applications : Les procédures d’introduction en bourse
 Exemple

 Pour illustrer les trois solutions possibles, on prendra l’exemple suivant


: une entreprise offre 200 000 titres au prix minimal de 6 €. La procédure
utilisée sera l’OPO (offre à prix ouvert). Le nombre de titres demandé
figure dans la première colonne du tableau ci-dessous. Le cumul des
titres demandés s’élève à 527 500.
Demandes Nombre de titres alloués
Nombre de titres Cumul des titres Prix des Ajustement par le Ajustement par la Ajustement par le
demandés demandés demandes prix quantité prix et la quantité
demandée sur la base de 8 €

10 000 10 000 14 10 000 3791 6299


17 500 27 500 13 17 500 6635 11 024
22 500 50 000 12 22 500 8531 14 173
27 500 77 500 11 27 500 10 427 17 323
75 000 152 500 10 75 000 28 436 47 244
80 000 232 500 9 47 500 30 332 50 394
85 000 317 500 8 32 227 53 543
95 000 412 500 7 36 019
115 000 527 500 6 43 602
Total 200 000 200 000 200 000

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1. Les introductions en bourses
Correction
 1. Ajustement par le prix : le prix monte jusqu’à ce que la demande diminue au point
d’égaler l’offre ; le prix d’introduction sera le prix marginal proposé par la dernière
tranche servie, ici 9 €. À noter que la dernière tranche sera servie à hauteur de 59,375
% (47 500/80 000).
 2. Ajustement par la réduction des quantités demandées : la demande est servie
proportionnellement jusqu’à concurrence des quantités offertes ; dans ce cas le prix
d’introduction correspond à l’offre soit 6 € et toutes les demandes vont être servies à
hauteur de 37,91 % (200 000/527 500) ; ainsi, les titres demandés pour 14 € recevront
3 791 titres (10 000 titres demandés × 37,91 %).
 3. Ajustement par le prix et la réduction des quantités demandées : combinaison
des deux solutions précédentes. On choisit d’introduire l’action pour un prix de 8 €.
Dans ce cas toutes les demandes supérieures à 8 € seront servies. La quantité de
titres demandés à un prix égal ou supérieur à 8 € est de 317 500 actions. Elles vont
être servies à hauteur de 62,99 % (200 000/317 500) ; ainsi, les demandes à 14 €
recevront 6 299 titres (10 000 × 62,99 %).

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2. Les augmentation du capital

 Définition :Les augmentations de capital

 Les augmentations de capital sont faites par les entreprises cotées pour augmenter leurs
fonds propres par la création de nouvelles actions (avec une attribution gratuite d’actions ou
avec un appel à l’épargne public).

 L’actionnaire a le plus souvent un droit préférentiel de souscription, qui lui donne la


possibilité de participer en priorité à l’augmentation de capital.

 L’entreprise a plusieurs autres possibilités pour augmenter son capital :

- demander des capitaux nouveaux pour financer ses investissements et émettre en


contrepartie des actions en numéraire,

- incorporer à son capital des bénéfices qu’elle a accumulés sous forme de réserves qui
donnent lieu à l’attribution d’actions gratuites.
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2. Les augmentation du capital

L’appel à l’épargne public


 Une entreprise peut faire appel à l’épargne public pour réaliser une augmentation de
capital.

 Cette augmentation qui est la plus courante est réalisée en numéraire.

 Cette opération est votée lors de l’assemblée générale.

 L’entreprise procèdera :

- à l’attribution aux actionnaires d’un droit négociable appelé « droit de souscription ».

- à l’émission des actions qui pourront être acquises par de nouveaux actionnaires.

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2. Les augmentation du capital

 Le droit de souscription permet à l’actionnaire de souscrire à des actions


nouvelles au prorata des actions qu’il détient et d’obtenir une compensation
financière si les droits ne sont pas exercés. Ce système de droits
préférentiels évite ainsi le phénomène de dilution du capital sur un trop grand
nombre de petits actionnaires. Certaines augmentations de capital se font
sans attribution de droits préférentiels de souscription. De plus ces droits ne
sont pas toujours négociables sur le marché.

 Le droit de souscription a une valeur qui correspondra à la différence entre le


cours de l’action (prix avant l’augmentation de capital) et le prix de l’action
après l’augmentation de capital, rapporté à la proportion d’attribution qui est
le ratio appliqué pour l’opération.
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2. Les augmentation du capital

Calcul du cours théorique du droit de souscription le jour du


détachement

 Le jour du détachement du droit issu de l’augmentation de capital en

numéraire, chaque actionnaire bénéficie, pour chaque action


ancienne, d’un droit appelé droit de souscription. Pour souscrire à une
action nouvelle, il paie le prix d’émission et présente, conformément à
la parité de souscription, les droits de souscription.

 L’ancien actionnaire peut vendre ses droits de souscription ou


souscrire à des actions nouvelles souscrites.

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2. Les augmentation du capital

Calcul du cours théorique du droit de souscription le jour du détachement

Le cours théorique du droit de souscription, le jour de la date d’effet de


l’augmentation, est calculé à l’aide de la formule suivante :
Ds = (N / A+N )* ( C - PE – D)

avec :
N : nombre d’actions nouvelles souscrites
PE : prix d’émission
D : différence de jouissance en dividende entre les actions nouvelles souscrites et
les actions anciennes
Ds : cours théorique du droit de souscription
C : cours de clôture de l’action ancienne la veille de la date d’effet de l’augmentation
A : nombre d’actions anciennes

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2. Les augmentation du capital

 Application

 Exemple n°1 : La société El Wifack Leasing (WIFAK) a procédé à l’augmentation

de son capital le 16 février 2017. L’augmentation consiste en l’attribution d’1


action nouvelle souscrite pour 2 actions anciennes au prix d’émission de 6,5 DH.
Les actions nouvelles souscrites portent jouissance en dividende à partir du 1er
janvier 2017. En l’absence d’informations précises sur les dividendes reversés
aux actions anciennes, on suppose que la société gardera le même montant
distribué l’année dernière. Ainsi, la différence de jouissance en dividende est
estimée à 0,350 DH. Le cours de clôture de la valeur WIFAK la veille de la date
d’effet de l’augmentation, le vendredi 13 février 2009, est de 8,00 DH.

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2. Les augmentation du capital

CORRECTION

 Calcul de la valeur théorique du droit de souscription

 Le jour du détachement du droit de souscription, le lundi 16


février 2009, la Bourse calcule le cours théorique des droits de
souscription comme suit :
 Ds = (1/2+1) * (8,00-6,5-0,350) = 0,390 DH

 Ainsi, le jour du détachement du droit de souscription issu de


l’augmentation de capital, le lundi 16 février 2017, le cours de
référence de la valeur WIFAK est égal au cours de clôture de la
veille diminué du cours théorique du droit de souscription soit
 8,00-0,390=7,610 DH

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Chapitre 3:

Evaluation des Valeurs des


Actions : Les différentes
approches
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L’approche fondamentale
 La principale préoccupation de l’analyse fondamentale consiste à déterminer la
valeur intrinsèque d’une valeur de placement en tentant de prévoir la rentabilité
future de l’entreprise. En vous y appliquant, vous réaliserez les apprentissages
grâce auxquels vous pourrez :
1. évaluer la valeur théorique d’une action en utilisant la formule de base de
l’analyse fondamentale après avoir formulé les hypothèses requises;
2. vous référer aux indicateurs permettant de porter un jugement d’ensemble sur la
situation économique et d’en anticiper l’évolution à court terme;
3. appliquer les méthodes d’analyse fondamentale suivantes :
 • l’analyse du secteur industriel;

 • l’étude des ratios financiers;

 • l’étude de l’effet de levier financier;

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L’approche fondamentale
 Définition

 L’analyse fondamentale peut être définie comme une démarche visant à


déterminer la valeur actuelle de tous les dividendes futurs que rapportera une
action. Cette valeur actuelle devient la valeur intrinsèque que le fondamentaliste
sera prêt à investir pour se procurer le titre. Pour pouvoir effectuer cette
évaluation, l’analyste fondamentaliste doit examiner de près la situation
économique prévalant et son évolution prévisible au cours des périodes à venir.
Il doit aussi, évidemment, se pencher sur la santé financière de l’entreprise.
 1. L’analyse de la situation générale de l’économie

 2. Les principaux indicateurs de la tendance de l’économie

 3. L’analyse du secteur industriel

 4. L’analyse des ratios

 5. L’étude de l’effet de levier financier

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L’approche fondamentale
1. L’analyse de la situation générale de l’économie
 L’activité économique évolue par cycles plus ou moins réguliers, un peu
comme les vagues qui déferlent sur une plage. Une période d’expansion est
suivie d’un certain essoufflement pour ensuite faire place à une récession, puis
à un plancher et, enfin, à une reprise de l’activité économique.
 Dans le passé, la durée de vie d’un cycle économique complet pouvait avoir
entre 15 mois et 12ans. Un cycle complet se compose de quatre phases. Il
touche l’ensemble de l’économie et non un seul secteur d’activité ou une
industrie en particulier.
Ces phases sont les suivantes :
 • une phase d’expansion;

 • Période de surchauffe;

 • une récession;

 • dépression
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L’approche fondamentale: Evaluation du prix de l’action
 1. Les sources de revenus de l’actionnaire

 L’actionnaire profite de deux sources de revenu sur son investissement en


actions : le dividende et la plus-value sur le prix de l’action. Ainsi, pour calculer
le rendement total de son action, il doit tenir compte du rendement de
dividende (dividend yield) et du rendement du capital (plus ou moins-value sur
le capital investi en actions) (capital yield). Le rendement total est la somme de
ces deux derniers.
 A.rendement de dividende

 En effet, si la distribution de dividende est importante pour l’actionnaire, cela


se traduit par un bon rendement de dividende. Il s’agit d’un ratio financier
surveillé régulièrement par les investisseurs sur les marchés d’actions. Il est
obtenu en divisant le montant du dividende D1 par le cours actuel de l’action
concernée P0 :

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L’approche fondamentale
 B.rendement du capital

 Par ailleurs, le cours des actions fluctue au cours du temps. Si l’investisseur


actionnaire ne garde pas son action et qu’il la vend sur le marché secondaire, il
réalisera une plus ou moins-value. Le rendement du capital ou le taux du gain
en capital n’est autre que la variation du prix de l’action. Il est donc obtenu en
divisant la différence entre le prix futur et le prix actuel par le prix actuel de
l’action :
La rentabilité espérée ou rendement total d’une action est égale à la somme du
rendement de dividende et du rendement du capital (ou % de gain en capital ou
encore taux de plus-value) :

Rentabilité = 1,31 % − 5 % = −3,69 %

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L’approche fondamentale

 2.Principaux indicateurs de performance sur l’investissement en actions

 Pour évaluer la santé financière d’une entreprise, un investisseur qui détient


des actions ou envisage d’en acquérir, va étudier les indicateurs du niveau
d’endettement et de rentabilité. Il s’intéressera aussi au bénéfice par action et
au price-to-earning ratio :
 A.Le bénéfice par action (BPA) (earning per share, EPS) : il se traduit par le
rapport entre le bénéfice net de l’entreprise et le nombre d’actions en circulation

Bénéfice net
BPA 
P0

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L’approche fondamentale

 B. Le PER (price-to-earning ratio, terme anglais utilisé également en


français) : il constitue le rapport entre le cours de l’action P0 et le
bénéfice net par action (cours/BPA). Un PER élevé traduit les
anticipations positives du marché sur les bénéfices futurs alors qu’un
PER faible traduit un désintérêt du marché pour l’action

P0 P0  Nb d' action en circulatio n Capitalisa tion boursière


 Exemple PER   
BPA Bénéfice net Bénéfice net
 Pour une société dont le bénéfice net prévisionnel est de 300 millions
d’euros et dont le nombre moyen d’actions en circulation est de 10
millions, le BNPA sera de 30 € par action. Pour un cours de Bourse de 120
€ à une date donnée, le PER sera de 4. Ce résultat est interprété ainsi : le
cours de l’action représente 4 fois les bénéfices attendus.

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L’approche fondamentale
 3 L’évaluation du prix d’une action

 La valorisation d’une action est basée sur le principe d’actualisation. Il faut


commencer par identifier les flux futurs espérés de l’action et déterminer le taux
de rendement exigé, appelé aussi coût des capitaux propres, puis calculer la
somme actualisée de ces flux futurs. Le taux de rendement exigé est utilisé
comme taux d’actualisation.
 Dans un premier temps, les investisseurs forment leurs espérances quant à la
valeur future de l’action, autrement dit, le prix auquel cette action pourra être
revendue dans le futur. Ces espérances influencent nettement l’évaluation du
cours de l’action.
 Exemple

 Malgré le changement de Direction et un plan de redressement drastique,


Alcatel-Lucent a enregistré 1,3 milliard d’euros de perte de résultat net en 2013.
Mais, étant donné que les efforts de redressement ont été bien perçus par les
investisseurs, le cours de l’action Alcatel-Lucent a progressé de 224,83 %. Cet
exemple confirme que les investisseurs attachent plus d’importance au
potentiel de l’entreprise et à sa capacité de générer de la valeur qu’aux résultats
actuels.
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L’approche fondamentale
A. Les flux monétaires des actions ordinaires et la théorie fondamentale de
l’évaluation
 En 1938, John Burr Williams a énoncé ce que nous appelons aujourd’hui la
théorie fondamentale de l’évaluation des actifs financiers (T-FEAF):
La valeur de tout actif financier est égale à la valeur actualisée de tous les
flux monétaires futurs générés par cet actif.
 Pour les actions ordinaires, cette théorie implique les égalités suivantes:
D1 P1 D2 P2
P0 = + et P1 = +
(1 + r)1 (1 + r)1 (1 + r)1 (1 + r)1
P1 :le prix auquel il pourra revendre cette action
En substituant pour P1, nous avons D1 :les annonces de l’entreprise concernant le dividende
D1 D2 P2
P0 = + + . En substituant pour les prix, nous avons
(1 + r)1 (1 + r)2 (1 + r)2

D1 D2 D3 D4
P0 = + + + + …
(1 + r)1 (1 + r)2 (1 + r)3 (1 + r)4
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L’approche fondamentale
 B.Le modèle d’actualisation des dividendes

 En considérant qu’une action a une durée de vie illimitée (la durée de vie de
l’entreprise étant indéfinie) et que les dividendes sont constants, la valeur
d’une action est la valeur actualisée de flux illimités de dividendes, autrement
dit des dividendes perpétuels. Le prix de revente de l’action, appelé valeur
future de l’action (terminal value) n’est pas aisément connu à cet horizon, nous
considérons donc qu’il n’y a pas de valeur future explicite. La valeur actuelle
de l’action se réduit à la valeur actualisée des flux de dividendes.

où P0 le prix d’une action, D les dividendes, r le rendement exigé.


 Exemple: L’entreprise Sigma promet de payer des dividendes annuels de 2 €
par action en perpétuité. Si les investisseurs exigent le rendement de 10 %
pour accepter le risque de ce genre d’investissement, le prix qu’ils seront prêts
à payer pour une action de Sigma est de

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L’approche fondamentale
 C. Le modèle de Gordon-Shapiro

 Le modèle d’actualisation des dividendes fait l’hypothèse que les dividendes


restent constants tout au long de la détention de ce titre. Pourtant, en réalité
les dividendes varient chaque année.
 Si on considère le scénario le plus simple qui suppose que les dividendes
croissent à un taux constant tous les ans, le prix de l’action sera

 où P0 le prix d’une action,

 D0 le dernier dividende,
 D1 le dividende futur, qui sera versé dans un an,
 r le rendement exigé,
 g le taux de croissance constant.
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L’approche fondamentale
C. Le modèle de Gordon-Shapiro
 Exemple

 Dividendes croissants à un taux constant

 L’entreprise Sigma promet de payer un dividende de 2 € par action dans


un an. Selon les analystes financiers, le dividende progressera de 5 %
annuellement. Si les investisseurs exigent un rendement de 10 % pour
ce genre d’investissement, le prix qu’ils seront prêts à payer pour
acquérir une action Sigma est de 40 €

 Selon ce modèle, la valeur d’une action dépend des actifs que


l’entreprise possède à un moment donné et de tous les flux de trésorerie
futurs qu’elle est capable de générer dans l’avenir.

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L’approche fondamentale
C. Le modèle de Gordon-Shapiro
 Exemple

 Dividendes décroissants à un taux constant

 L’entreprise Sigma promet de payer un dividende de 2 € par action dans


un an. Les analystes prévoient une baisse constante des dividendes de
3 % annuel. Si les investisseurs exigent un rendement de 10 % pour ce
genre d’investissement, le prix qu’ils vont payer pour une action Sigma
est de

 Le modèle Gordon-Shapiro permet d’envisager un autre scénario où la


variation des dividendes est multiple, c’est-à-dire qu’elle connaît de
plusieurs taux de croissance.

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L’approche fondamentale
C.Le modèle de Gordon-Shapiro
 Exemple

 Dividendes croissants à des taux multiples

 L’entreprise Sigma promet de payer un dividende de 2 € par action dans un an.


Les analystes prévoient une hausse du dividende de 2 % annuel pendant 5 ans,
ensuite une augmentation constante de 4 % à l’infini. Les investisseurs exigent
le rendement de 10 % pour ce genre d’investissement. Pour évaluer le prix
d’une action Sigma, nous commençons par déterminer les flux futurs espérés
de cette action :
 Le prix de revente espéré ou attendu de cette action dans 5 ans est :

 La valeur de cette action dans 5 ans est donc de 37,5 €.

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L’approche fondamentale
 SUITE

 Le prix de l’action Sigma aujourd’hui est la somme actualisée de tous les flux
futurs liés à cet instrument financier, à savoir, les dividendes et la valeur future
ou prix de revente de l’action

Les investisseurs accepteront de payer 31,14 € pour une action avec l’hypothèse
de dividendes croissants à des taux multiples.

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