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Humaines
Tarek Smiî
ISEJ GABES
3ème Année Licence en Droit Privée à distance
2023/2024
CH I : PRÉSENTATION DE LA FONCTION
RESSOURCES HUMAINES
La gestion de ressources humaines est l’ensemble des activités qui permettent à une
organisation de disposer des ressources humaines correspondant à ses besoins en quantité et qualité.
Parmi les activités qui permettent à une organisation ou une entreprise de disposer de ressources nous
pouvons identifier : le recrutement, la rémunération, l’évaluation, la gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences et des carrières, la formation…
1 -Définitions
P. Roussel1 a donné la définition suivante : « La G.R.H. est l’ensemble d’activités qui visent à
développer l’efficacité collective des personnes qui travaillent pour l’entreprise. L’efficacité étant la
mesure dans laquelle les objectifs sont atteints, la G.R.H. aura pour mission de conduire le
développement des R.H. en vue de la réalisation des objectifs de l’entreprise ».
P. Louart2 a défini la GRH comme l’ensemble d’activités qui mettent en place, développent et
mobilisent les hommes dont l’organisation a besoin pour réaliser ses objectifs.
Pour D. Weiss3, la GRH comporte toutes les décisions et actions qui affectent la nature de la
relation entre l’organisation et ses salariés.
La G.R.H définit les stratégies et les moyens en RH, les modes de fonctionnement
organisationnels et la logistique de soutien afin de développer les compétences nécessaires pour
atteindre les objectifs de l’entreprise. »
1
Patrice Roussel est coordinateur de l’équipe de recherche au LIRHE, Laboratoire Interdisciplinaire de recherche sur les
Ressources Humaines et l’Emploi, créé en 1995.
2
Pierre Louart GRH, Eyrolles, 1994.
3
Dimitri Weiss (Dir.), La fonction RH, Éd. d’Organisation, 1992
1
C’est l’ensemble de pratiques ayant pour objectif de mobiliser et développer les RH pour une
plus grande efficacité et efficience, en soutien de la stratégie d’une organisation :
✓ L’administration (contrat, règlement, paie etc…) qui est une activité plus verticale;
✓ Le développement (gestion des carrières, gestion des compétences, formation etc…) qui
repose sur une dynamique opérationnelle.
2 - Le sens de la GRH
La fonction ressources humaines doit être considérée comme une fonction de gestion de
l’entreprise comme les autres, avec les mêmes contraintes d’efficacité, avec le même poids dans les
décisions, avec le même enjeu pour le succès de la stratégie de l’entreprise et avec le même langage.
C’est donc un domaine où il faut analyser, décider et contrôler (Dejoux et al., 20204).
4
Cécile Dejoux et al Pearson, Fonctions RH. Des stratégies, métiers et outils en transformation ( 5ème édition).
2
par les collaborateurs ou encore la pyramide des âges de l’entreprise afin d’anticiper les départs à la
retraite prévus dans les prochaines années (la gestion des compétences et des carrières).
− Décider : comme dans toute fonction de gestion, de nombreuses prises de décisions devront être
réalisées : depuis le niveau individuel pour un recrutement par exemple (le recrutement), jusqu’au
niveau de l’entreprise pour une évolution de l’organisation du travail et des conditions de travail (la
santé au travail).
− Contrôler : cela correspond au suivi de décisions qui ont été prises. On peut citer comme exemple
le suivi de performances des collaborateurs (la gestion des compétences et des carrières et la
formation).
C’est l’image la plus classée de la fonction R.H. Elle ramasse et organise l’information pour
que les décisions prises dans cette organisation soient meilleures. Elle fournit les données de base
pour la gestion et règle les problèmes liés à la vie quotidienne des employés à savoir : La paie,
l’embauche, la relation avec les employés et leurs représentants syndicaux. Elle agit sur le court terme
(CT).
3.2 La G.R.H :
La GRH va plus loin en jouant sur le moyen terme et le long terme par des politiques qui
concernent l’homme et le social obligeant à faire des choix stratégiques et des choix tactiques.
Exemple : Politique d’emploi (MT et LT) comme choix tactiques : un programme de formation pour
les employés, elle est donc reliée à la fonction R.H dans son rôle de preneur de décisions. Elle voit à
ce que les décisions soient appliquées, évaluées et changées aux besoins. Elle participe à l’élaboration
du système de communication et bien sûr à l’effort de cohérence et d’efficacité de l’ensemble de
fonctions de l’organisation.
4 - La fonction de RH
3
4.1 - Missions spécifiques
Favoriser le changement
L’atteinte des objectifs passe principalement par la collaboration des subordonnés (et non par
l’intimidation…). Se développent de nouveaux modèles de GRH, de haute implication qui repose sur
le partenariat et la mobilisation des employés : participation et mobilisation.
4
Il convient de connaître les attentes des salariés considérés comme des clients, notamment en
matière d’équité, d’employabilité, d’épanouissement, d’écoute, d’éthique et y répondre selon une
logique de réciprocité pour favoriser les attitudes et comportements souhaités. Les moyens d’action
sont les suivants :
Le D.R.H. doit participer à la définition de la stratégie de son entreprise, doit veiller à la prise
en compte en amont des conséquences R.H. des décisions prises.
On assiste depuis les années 1980 à une transformation des pratiques de G.R.H. : « les modèles
les plus récents (…) tentent de réunir diverses activités choisies en fonction de l’obtention de résultats
et qu’ils les intègrent dans un ensemble orienté de façon prospective vers les besoins de l’organisation
».
Stratégie : art de conduire des opérations militaires donc faire des choix en tenant compte de ce qui
peut influencer la victoire ou la défaite. Dans l’organisation : « processus de formulation et de mise
en œuvre des moyens appropriés en vue d’atteindre les objectifs d’une entreprise et de réaliser sa
mission, dans un environnement difficilement prévisible et fortement concurrentiel » .
5
La stratégie est essentielle pour l’organisation. C’est elle qui lui donne une direction, assure
la coordination des activités et peut permettre efficacité et efficience.
Au niveau de la G.R.H., la gestion stratégique implique des liens étroits entre les stratégies de
l’entreprise et les pratiques de G.R.H. Ceci nécessite que les professionnels de la G.R.H. (notamment
le responsable de la formation) soient fortement impliqués dans la définition des stratégies de
l’entreprise (indicateur : appartenance du D.R.H. au comité de direction ou pilotage des
problématiques stratégiques de la fonction, les relations entre D.G. et D.R.H.).
5.3 -La formation : domaine qui connaît un développement très important depuis les années
1970 (1ier texte sur la formation). L’investissement en formation est une préoccupation majeure des
entreprises.
5.6 -L’amélioration des conditions de travail : le responsable des R.H. a un rôle défini par
les textes qui orientent son action auprès du comité d’entreprise et du comité d’hygiène, de sécurité
et des conditions de travail (C.H.S.C.T.).
5.7 -Les relations sociales : soient les relations à titre individuel avec les instances
représentatives des salariés, les syndicats, ou plus largement, conduite des négociations collectives.
5.8 -Le conseil à la hiérarchie dans la gestion du personnel : le D.R.H. partage ses
attributions entre 4 domaines (procédures et méthodes de gestion du personnel, traitement des cas
individuels, solution des problèmes collectifs)
5.9 -Les relations externes : relations avec inspection du travail, sécurité sociale, conseil des
Prud’hommes et avocats, police, enseignement…
7
Chapitre II :
RECRUTEMENT ET INTEGRATION
I - Introduction
Le recrutement est le processus RH le plus visible de l’extérieur de l’organisation et le
plus facilement identifié, auprès du grand public.
Le recrutement est stratégique pour l’entreprise car c’est le premier moment de
l’intégration des salariés et il conditionne le début des autres processus RH tels que
l’intégration, la rémunération, l’évaluation, la formation, afin de fidéliser les collaborateurs.
Ainsi, il représente différents enjeux pour l’entreprise :
➢ Au niveau financier : en fonction des choix faits par l’entreprise, le coût lié au
recrutement peut varier énormément. Ainsi, l’entreprise attend un retour sur
investissement.
II - Le processus de recrutement
Quel que soit le type d’organisation ou le poste à pouvoir, la conduite d’un processus de
recrutement se décompose en plusieurs étapes de la préparation du recrutement, quand un
besoin est identifié, jusqu’ à l’embauche du nouveau salarié dans l’entreprise.
La fiche de poste (profil de poste) n’est pas un outil formalisé, exclusif à la démarche de
recrutement. Elle est construite et adaptée par et pour chaque entreprise, avec des fils
conducteurs voisins. Elle permet de décrire le contenu du poste considéré.
Un certain formalisme est nécessaire pour élaborer et décrire un poste. Il s’agit de rendre
« palpable » le contenu des emplois, de manière relativement simple.
l’unité, etc. ;
✓ Activités : principales (ce sont toutes les activités réalisées de manière régulière qui
constituent l’essentiel du travail), secondaires et ponctuelles (ce sont les activités moins
Recrutement interne : les candidats potentiels sont recherchés dans toutes les sources
internes de l’entreprise (base de données interne à l’entreprise, système d’information
ressources humaines, intranet RH, etc.). Cela suppose également l’existence d’une information
interne sur les postes à pourvoir. 3
Recrutement externe : il s’agit de trouver le meilleur levier de communication pour atteindre les
candidats extérieurs à l’entreprise. C’est ici que l’employeur pourra faire le choix d’externaliser
tout ou partie du processus de recrutement auprès d’un cabinet de recrutement par exemple.
L’avantage d’un candidat interne est qu’il connaît déjà l’entreprise et son mode de
fonctionnement. Il sera donc potentiellement opérationnel plus rapidement et le risque de se
tromper lors du recrutement est moindre car on connaît de façon plus approfondie le
collaborateur. Néanmoins, un candidat externe pourra apporter de nouvelles méthodes, ainsi
qu’un regard « neuf ».
− L’entreprise ;
La sélection des candidats est une étape critique car le coût d’une erreur de recrutement
est important.
La première étape de la phase de sélection consiste dans le pré-tri des candidatures. Celui-
ci est réalisé sur la base des CV reçus et il est généralement géré par le service RH de
l’entreprise.
À cette étape, il est important de constituer une grille d’évaluation des CV, et ce pour
plusieurs raisons : écarter toute subjectivité et dans le cas où plusieurs personnes réaliseraient
ce tri, la démarche doit être identique.
-Durée d’expérience
-Disponibilité
L’entretien reste l’outil phare de sélection lors d’un recrutement. Trois formes
d’entretiens de recrutement sont distinguées par Guillot-Soulez (2013) : l’entretien individuel,
l’entretien par jury et l’entretien collectif.
L’entretient
Le jury est constitué de plusieurs personnes de l’entreprise : employeur,
par jury
responsable RH, psychologue, chef du service où le poste est à pourvoir…
présenter et à discuter du poste à tour de rôle, soit à discuter sur un sujet tiré
au sort par les recruteurs, soit à discuter mais sans aucune directive. 4
Afin de retenir les salariés, il convient d’abord, dès leur entrée dans l’entreprise de les
accueillir puis de les intégrer en leur permettant de s’approprier la culture de l’entreprise.
L’accueil de la nouvelle recrue est une étape déterminante dans le succès du recrutement. Il faut
¥.2 -L’intégration
La Formation et la Rémunération
Occuper un poste de travail dans une organisation implique que l’employé exécute le
travail de façon à répondre aux exigences de l’employeur. Il existe donc une relation très étroite
entre la formation d’un employé et son rendement au travail. Quel que soit le travail à réaliser,
l’employé doit posséder des connaissances : savoir comment effectuer le travail, maîtriser des
habilités : être capable de faire le travail, et adopter les attitudes requises : vouloir faire le travail.
Toutes les activités de formation réfèrent aux programmes mis en œuvre pour améliorer
le rendement actuel et futur des employés. Après le recrutement et la formation, l'employé sera
rémunéré en contre partie de sa tache dans l'entreprise. La rémunération se trouve au cœur de
la relation qui lie un employeur et ses salariés. Elle constitue une partie explicite du contrat de
travail.
I –La Formation
La formation est devenue l’une des préoccupations majeures des responsables des
ressources humaines, c’est sans doute parce qu’on a découvert qu’elle était un extraordinaire
levier du développement de l’entreprise et de compétences de tout salarié.
1 -Définition :
Les objectifs visés par la formation dans les organisations sont essentiellement
l’amélioration du rendement et l’amélioration du développement des employés et de
§.1. Pour l’employé : les activités de formation visent à l’intégrer à l’organisation en lui
permettant de maintenir ou d’améliorer son rendement au travail pour éventuellement accéder
à de fonctions exigeant plus de responsabilités.
§.3. Pour l’organisation : les activités sont un outil de changement indispensable dans le
contexte où le travail et les valeurs liés au travail changent rapidement. Elle doit recycler
constamment son personnel et s’occuper des nouveaux venus qui sont en général plus scolarisés
et mieux formés.
3 – Le programme de formation :
§.1 -La phase d’analyse : elle se traduit généralement par quatre actions différentes à l’échelle
de l’organisation :
*L’étude et l’analyse des postes : cette étude permettra de mettre en évidence les tâches
effectuées dans chaque poste de l’entreprise et les compétences individuelles nécessaires pour
mener l’exécution des tâches.
Actions de formation
Évaluation de formation
II –La Rémunération
1 -Définition :
La rémunération constitue l'un des éléments les plus importants de la relation de travail.
Le terme " salarié " pour désigner le travailleur indique le poids de cette composante
économique et le lien entre la contribution et la rétribution.
-Fidélisation des salariés établis occupent des postes clés : suivi d’enquêtes de salaires
pour s’assurer de l’équité externe ;
-Équilibre financier : éviter une progression trop rapide de la masse salariale, ou encore
un mauvais recrutement qui pourrait engendrer une perte à la ferme.
§.2 .La rémunération extrinsèque : elle concerne l’ensemble des avantages d’ordre matériel
et se divise en deux catégories :
*La rémunération indirecte : elle s’ajoute à la rémunération directe pour les salariés.
Il s’agit d’autres paiements ou prestation dont bénéficiant les salariés.
C'est l'aspect le plus délicat à gérer dans la fonction ressources humaines. La gestion des
relations du travail s'effectue à plusieurs niveaux -- il est nécessaire de gérer d'une part les relations
formelles et les relations informelles et d'autre part les relations institutionnelles - il est également
indispensable d'apaiser les tensions conflictuelles pouvant exister dans l'entreprise.
GRH 1
-- Le cadre sociale, Les facteurs sociaux dépendent des relations de travail, souvent conditionnées
par le style de management et la qualité de communication interne. (Exemples : dialogue social,
rémunération, précarité, reconnaissance du travail, conflits…)
❖ Première règle : Tout problème de personnel doit être examiné avec quatre regards.
Le regard réglementaire : Que disent les textes ? Quelles possibilités offrent-ils ? Quelles
solutions interdisent-ils ou pas ? Quelles sont les sanctions ou les risques ?
Le regard politique : Que veut-on ? Quelle est notre intention, notre politique ? Quelles
conséquences auraient les différentes possibilités ?
Le regard social : L’application stricte d'un texte peut enlever tout sens humain à la décision. Il
existe une éthique du management.
En effet, il faut envisager les différentes solutions possibles au regard des contraintes ou des
opportunités réglementaires, légales et conventionnelles. De ce point de vue, la solution adoptée
sera souvent un compromis entre les coûts et les risques.
En effet, l'évolution législative et réglementaire se fait dans un sens qui tend généralement à
protéger et à privilégier le salarié. Cet ajustement implique donc la reconnaissance des situations
constatées et l'acceptation des tensions qu'elles engendrent.
L'entreprise se doit de traiter son personnel avec dignité et avec respect. En bref, il ne faut
pas considérer les seuls investissements et la mécanisation comme la source principale de
productivité.
GRH 2
3- Les niveaux de décision et les pouvoirs dans l'entreprise.
Dès l'instant où une organisation atteint un certain seuil de croissance, le chef d'entreprise ne
peut plus tout faire, tout organiser et tout superviser. Il devient alors nécessaire de procéder à des
délégations de pouvoir ou encore d'organiser la manière de décentraliser les responsabilités et la
prise de décision.
De ce point de vue, on distingue habituellement la délégation de pouvoir (qui est surtout une
affaire individuelle) de la décentralisation qui, quant à elle, s'inscrit dans la structure même de
l'entreprise.
Il convient donc, d'étudier dans un premier temps les niveaux de décision en opposant la
théorie et la pratique. Dans un second temps, il conviendra d'analyser les différentes modalités
d'attribution et de répartition du pouvoir dans l'entreprise (délégation est décentralisation).
Chaque jour, des chefs d'entreprise très occupés doivent analyser de nombreuses situations et
prendre des centaines de décisions. Chaque décision est le résultat d'un processus complexe qui, en
règle générale, implique deux manières de réfléchir : regarder en arrière pour comprendre le passé
et voir plus loin pour prévoir l'avenir.
Regarder en arrière est une action essentiellement intuitive et suggestive ; elle implique que
l'on recherche des normes, que l'on fasse le lien entre des événements apparemment sans rapport,
que l'on évalue des raisonnements possibles pour expliquer l'événement, et que l'on trouve une
image ou une théorie pour pouvoir voir plus loin.
Voir plus loin est une action différente. Elle ne nécessite pas de l'intuition mais une certaine
formulation mathématique, le décisionnaire doit rassembler et évaluer un certain nombre de
variables, et ensuite faire une prévision. En suivant une stratégie ou une règle de conduite, en
évaluant l'exactitude de chaque facteur est en associant tous les éléments d'information, le
décisionnaire parvient à faire une prévision unique et complète.
En théorie :
En théorie, les décisions sont classées en trois grandes catégories : -- les décisions
stratégiques -- les décisions tactiques ou de pilotage -- les décisions opérationnelles.
GRH 3
Les choses devraient en principe être simples. Les dirigeants prennent les décisions
stratégiques alors que les responsables des sous- systèmes prennent les décisions politiques ou
tactiques. Les chefs d'équipe, quant à eux, prennent les décisions de régulation (ou décisions
opérationnelles). Les exécutants prennent les décisions d'exploitation.
En pratique :
En pratique, on constate que très souvent les niveaux théoriques de décision ne correspondent
pas exactement aux niveaux hiérarchiques et ceci pour plusieurs raisons :
Tout d'abord, certaines personnes sont incapables de prendre des décisions. Il est en effet
assez lucide de constater que bon nombre de "soi-disant" décideurs qui sont pourtant, chargés de
responsabilités se révèlent, en fait, incapables de diriger valablement un service ou tout simplement
de prendre des décisions opportunes.
Ajoutons enfin que certaines postes nouvelles peuvent être créés alors qu'ils n'étaient pas
prévus dans la hiérarchie initiale. Les règles du jeu peuvent être ainsi faussées par rapport à
l'organisation des pouvoirs telle qu'elle était prévue dans l'organisation de la structure.
3-2-1 La délégation.
GRH 4
notions d'autorité, de décision et de responsabilité sont dissociées. En théorie, la décision est prise
par le subordonné mais le décideur conserve l'autorité et doit assumer la responsabilité des
conséquences de la prise de décision. De ce point de vue, un subordonné n'est donc pas (en théorie)
responsable des conséquences éventuelles d'une mauvaise décision.
En règle générale le degré de responsabilisation des individus va de pair avec le climat social.
Notons toutefois que lorsque les travailleurs disposent de peu de possibilités de décision mais sont
investis de responsabilités importantes le climat social tend à se détériorer -- c'est le cas des
organisations de type bureaucratique (l'administration par exemple).
✓ Meilleur contrôle de la mise en œuvre de la décision car le décideur est sur le terrain.
✓ Les décisions sont souvent prises par des spécialistes, ce qui est un gage de qualité des
décisions.
GRH 5
3-2-2 La décentralisation
Nous venons de constater que la délégation est surtout une affaire de personne à personne. La
décentralisation, quant à elle, relève de l'organisation et de la structure de l'entreprise.
-- Pour que la décision soit efficace elle doit être prise le plus près possible de son niveau
d'application.
➔➔ Avantages de la décentralisation.
✓ Plus grande souplesse dans le processus de prise de décision. Par exemple, un agent
commercial sera libre de décider de l'importance des remises accordées à ses clients (si
➔➔ Inconvénients de la décentralisation.
✓ La décentralisation nécessite la mise en place d'un système de contrôle mais les coûts sont
GRH 6