Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction :
Sur un marché de concurrence parfaite, l’entreprise n’a pas de politique de prix. Elle peut
écouler sa production au prix qui lui est imposé par l’équilibre de l’offre et la demande. Un
prix élevé l’empêcherait de trouver des preneurs( acheteurs), un prix très bas lui ferait perdre
inutilement des recettes. Dans la plupart des cas, l’entreprise jouit d’une certaine liberté pour
fixer son prix. Pour le faire, elle sera guider par son intérêt propre à court et à long terme. Elle
devra tenir compte de ses prix de revient, de l’attitude de ses concurrents ainsi que les
réactions des acheteurs ( élasticité de la demande).
Sa politique de prix pourra dépendre à titre principal soit des facteurs internes, soit des
facteurs externes.
A. Cout de revient :
Remarque :
La TVA est un impôt indirecte car elle est payée par l’entreprise ( redevable) et supportée
par la client final(contribuable)
La TVA est un impôt qui touche la consommation ou la dépasse, c’est un impôt indolore
car il est inaperçu
La TVA est un impôt inflationniste (Augmentation générale des prix suite à la dépréciation
de la valeur de la monnaie)
Exemple : Cout de revient = 30 DH ; Marge = 5 DH
- Calculez : PV(HT) ; PV(TTC) sachant que la TVA est 20%
PV (HT) = 30 DH + 5 DH = 35 DH.
TVA = 35 DH * 0,2 = 7 DH .
PV (TTC) = 35 + 7 = 42 DH.
B. Taux de marge :
C. Le seuil de rentabilité :
a. Définition :
Le seuil de rentabilité représente le montant minimal du chiffre d’affaire (CA) à réaliser pour
devenir rentable. Il s’exprime en volume (CA) ou en quantité (nombre d’unité à vendre).
On calcule le seuil de rentabilité de manière annuelle. Par ailleurs, toutes les données sont
traitées en hors taxes (HT).
Les charges variables, étant étroitement liées au CA, une autre méthode de calcul du seuil de
rentabilité est possible. Dans cette formule, on ne part pas du total des charges enregistrées
par l’entreprise, mais du CA réalisé pendant l’année.
Ainsi lorsque :
Marge sur le coût variable – charges fixes = 0
1. A partir de l’offre :
a. La stratégie de pénétration (Prix bas à celui de la concurrence) :
Il s’agit de fixer un prix inférieur à celui de la concurrence afin de gagner rapidement des
parts de marché, la faible marge dégagée est compensée par d’importantes quantités vendues.
Cette politique permet d’empêcher l’arrivée de nouveaux concurrents dissuadés par la faible
rentabilité potentielle. Cette stratégie nécessite de lourds investissements( en particulier en
communication et une forte capacité de production). Elle est réservée à des produits de grande
consommation et à des produits pour lesquels la demande est très sensible au prix. C’est un
procédé relativement dangereux car il risque de déclencher une guerre de prix. Cette guerre de
prix est plus dangereuse quand on est une petite entreprise dans un marché oligopole ( dominé
par u petit nombre de grandes entreprises).
La 1ère consiste à exercer des prix plus bas dans la limite du coût de revient, mais la 2 ème
consiste à fixer des prix abusivement bas (plus bas que le prix de revient) ce qui est
strictement interdit par la loi. (Bulletin officiel n° 5956 bis du 27 rejeb 1432 (30-6-2011))
Il s’agit d’une situation où il existe un prix moyen du marché, qui est né soit de façon
spontanée( en fonction de l’offre et la demande) ou concertée entre les entreprises. Le procédé
n’est pas dangereux puisqu’en principe, il n’y aura pas de réaction de la part des concurrents
et la rentabilité est suffisante.
Le consommateur accepte alors de payer un prix élevé pour un produit original, qu’il sera
parmi les premiers à le posséder. Lorsque ce segment est atteint, l’entreprise commence à
baisser graduellement le prix, afin de conquérir de nouveaux segments jusqu’à ce que le
produit soit banalisé. Cette stratégie permet une rentabilité unitaire élevée, ne nécessite pas
toujours une forte capacité de production, mais elle exige de lourds investissement en
communication afin de maintenir une image de qualité du produit.
Pour lesquels l’entreprise souhaite créer et développer une image haut de gamme( Channel ;
Nike ;BMW…). Ces produits ciblent un segment de clientèle peu sensible au prix et dont le
comportement d’achat est souvent dicté par un certain snobisme. Cette stratégie doit prendre
en considération les autres éléments du marchéage (Marketing mix), qui doivent être en
cohérence avec le caractère haut de gamme retenu (en particulier la publicité et les canaux de
distribution).
Il s’agit dans ce cas d’une décision relevant de la politique général de l’entreprise dans le but
d’imposer une image de marque de luxe.
La stratégie adoptée par l’entreprise n’est plus la fixation d’un prix unique pour un produit ou
un service, mais des prix différents selon les cibles de clientèle. La différenciation des prix
peut se réaliser par :
A ce moment, l’entreprise peut modifier ses prix dans deux sens opposés ; la hausse ou la
baisse.
La baisse du prix : Cette décision peut être retenue pour plusieurs raisons :
- La baisse du prix d’un produit concurrent facilement substituable (guerre de
prix).
- La diminution des couts de revient.
- Dans le cadre d’une action promotionnelle pour relancer les ventes.
Ces décisions doivent etre prises avec beaucoup de prudence, en raison des réactions
possibles des clients, des concurrents mais aussi des distributeurs.
2. A partir de la demande :
Les quantités demandées varient en fonction du prix, cette relation est exprimée par le
coefficient d’élasticité de la demande par rapport au prix, deux méthodes sont utilisées :
Exemple :
Une montre se vend à 1000 unités au prix de 200 DH. Au prix de 280 DH, on ne vend que
500 unités. Calculez le coefficient d’élasticité.
/
e = ((500-1000)/1000 (280-200) /200))
e = -1 ,25 %.
Cela signifie qu’une augmentation de 1 % de prix de ce type de montre entraine une baisse de
1,25 % de la demande. Ce coefficient est généralement négatif puisque en principe une hausse
de prix entraine une baisse de vente ou inversement. Toutefois, nous pourrons avoir d’autres
situations. L’élasticité de la demande peut être négative, nulle ou positive.
e < 0 : Cela signifie que la demande diminue quand le prix augmente.
e =-1 : Cela signifie qua la variation des ventes est proportionnelle à la variation du prix.
e <-1 : Cela signifie que la variation des ventes est supérieure à la variation de prix ; on dira donc
que la demande est très élastique.
-1<e<0 : Cela veut dire que la demande est peu élastique.
e = 0 : La demande est constante quelque soit le prix. La consommation est dite parfaitement
inélastique. Les exemples sont très rares, mais des exemples comme le carburant, les cigarettes,
le pain s’en rapprochent. Pour que la demande soit inélastique, il faut que le besoin soit
impérieux et que le produit ne soit pas substituable, ce qui est rarement vrai.
e > 0 : Une augmentation de prix conduit à une augmentation de la demande. Ces cas sont très
exceptionnels, et s’expliquent par l’image associé au prix( Prix bas = Image de mauvaise qualité ;
le produit est banal et accessible à tout le monde).
Pour fixer le prix à partir de la demande, le moyen le plus utilisé est l’enquête ;
Un fabriquant décide de lancer une nouvelle boisson. Un enquête d’acceptabilité des prix à
donné les résultats suivants :
1. Au dessus de quel prix n’achèteriez vous pas le produit ? le jugeant trop chère.
2. Au dessous de quel prix n’achèteriez vous pas le produit ? estimant une mauvaise
qualité.
Le principe de la méthode est que pour chaque prix, on peut calculer le pourcentage de chaque
réponse obtenue aux 2 questions et déterminer graphiquement le prix psychologique.
Interprétation :
Le prix psychologique optimal correspond au plus grand écart entre la courbe de prix
minimale et celle des prix maximale. Le prix psychologique ci-dessus correspond à 430 DH.
Remarque :
Cette méthode est souvent utilisée lors du lancement d’un nouveau produit. Il faut toutefois
prendre attention car le prix psychologique n’est pas déterminé en fonction de cout de la
gamme du produit, et de la concurrence. En outre, comme toute enquête, les consommateur
peuvent avoir un comportement différents de celui de leurs réponses.
Exercice d’application :
Une entreprise commercialisant un nouveau four de cuisson veut étudier le prix que le client
est prêt à payer pour ce nouveau produit. Elle organise pour cela une enquête téléphonique
auprès de 420 personnes choisies au hasard dans le fichier de sa clientèle. On pose à chaque
personne interrogée 2 questions :
T.A.F : Trouvez le prix auquel le fabriquant peut vendre son four en espérant toucher le plus
grand nombre de client..
https://www.youtube.com/watch?v=OmwlX22jCw0.