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Chapitre 11 : Comment lutter contre le chômage ?

⁕ Programme :
➢ Savoir définir le chômage et le sous-emploi et connaître les indicateurs de taux de
chômage et de taux d’emploi.
➢ Comprendre que les problèmes d’appariements (frictions, inadéquations spatiales et de
qualifications) et les asymétries d’information (salaire d’efficience) sont des sources
de chômage structurel.
➢ Comprendre les effets (positifs ou négatifs) des institutions sur le chômage structurel
(notamment salaire minimum et règles de protection de l'emploi).
➢ Comprendre les effets des fluctuations de l’activité économique sur le chômage
conjoncturel.
➢ Connaître les principales politiques mises en œuvre pour lutter contre le chômage :
politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale, politiques
d’allégement du coût du travail, politiques de formation et politiques de flexibilisation
pour lutter contre les rigidités du marché du travail.
Introduction
I. Comment définir et mesurer le chômage ?
1. Les différentes définitions du chômage
2. Comment mesurer le chômage ?
II. Quels sont les déterminantes du chômage ?
1. Quelles sont les causes du chômage structurel ?
a) Les problèmes appariements augmentent le chômage
⁕ Le chômage frictionnel, la théorie du job « search »
⁕ Les inadéquations spatiales à l’origine du chômage
⁕ Inadéquations de qualifications
b) Les asymétries d’information font grimper le salaire et le chômage
⁕ Aléa moral et sélection adverse sur le marché du travail
⁕ Le salaire d’efficience comme solution ?
c) Quel est le rôle des institutions en matière d’emploi ?
⁕ Les institutions à l’origine du chômage
⁕ Mais des institutions également favorables à l’emploi
2. Un chômage conjoncturel lié aux chocs
a) Un choc de demande négatif favorise le chômage keynésien
b) Un choc d’offre négatif favorise le chômage classique
III. Quelles politiques peuvent être mises en place pour lutter
contre le chômage ?
➢ Comment les politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale
permettent-elles de lutter contre le chômage conjoncturel ?
➢ En quoi les politiques d’allègement du coût du travail permettent-elles de lutter contre
le chômage conjoncturel et structurel ?
➢ En quoi les politiques de formation permettent-elles de lutter contre le chômage
structurel ?
➢ Comment les politiques de flexibilisation permettent-elles de lutter contre les rigidités
du marché du travail et le chômage structurel ?
Conclusion

1
Sensibilisation :
→ plus de contrôle des chômeurs =
solution au chômage ?
→ qu’est-ce que le chômage ?
→ Comment lutter contre le chômage ?

Delucq, 28.12.2017, huffpost

Le chômage est une affaire de convention. On parle de chômage que parce que le mode
principal d’utilisation du facteur travail est le salariat. Il n’y a chômage que si un individu
cherche un emploi.
Deux définitions du chômage coexistent, celle du BIT et celle de Pôle emploi. Ainsi, les
résultats obtenus diffèrent mais restent proches en termes de tendances. Nous définirons
globalement le chômage comme :
Chômage : Situation des personnes en âge de travailler, sans emploi et recherchant un emploi ;
nécessite alors l’intervention des pouvoirs publics dans le cadre de politiques de l’emploi
adaptées.

Dans ce chapitre, nous nous intéresserons à la lutte contre le chômage, mais pour lutter
efficacement contrôle le chômage, il faut savoir le définir, le mesurer et en connaître les causes.
Ensuite seulement, nous pourrons étudier les différentes solutions envisager pour essayer d e le
réduire.

Comment définir et mesurer le chômage ?


Quelles sont les causes du chômage ?
Quelles sont les politiques mises en œuvre pour lutter contre le chômage ?

I. Comment définir et mesurer le chômage ?


Cette première partie vise à s’attarder sur les phénomènes de chômage, d’emploi et de sous-
emploi, en les mettant en relation avec des indicateurs de mesure associés. L’occasion sera
également d’utiliser ces indicateurs pour rendre compte de l’évolution du chômage et du sous-
emploi en France depuis les années 1970

1. Les différentes définitions du chômage

Document 1 : DME : Comment mesure-t-on le chômage ?


https://www.youtube.com/watch?v=0AJLLsL2mZg

1. Quelles sont les 2 institutions qui mesurent le chômage en France ?


2
L’INSEE et Pôle Emploi

2. Quels sont les critères de mesure du chômage selon l’INSEE ?


Critères du BIT (critères communs à tous les pays → comparaisons internationales)
→ Un chômeur :
• n’a pas travaillé du tout pendant la semaine de référence ;
• est disponible pour prendre un emploi dans les quinze jours ;
• a cherché activement un emploi dans le mois précédent.

3. Complétez le schéma suivant à l’aide de la vidéo :

4. Positionnez les personnes suivantes dans les catégories du schéma :


a. Samia, 30 ans est mère au foyer :
b. Samuel, 42 ans, au chômage depuis 3 mois :
c. Gilles, 50 ans est invalide après un grave accident de la route :
d. Mario, 5 ans, va à l’école maternelle :
e. Fleur, 22 ans poursuit des études de droit :
f. Margot, 35 ans est professeure de SES :

5. Quelles sont les personnes considérées en sous-emploi ?


Personnes à temps partiel qui voudraient travailler plus d’heures.
Sous-emploi : situation d’une personne qui a un emploi mais souhaiterait travailler plus

6. Quels sont les critères des 3 catégories utilisées par Pôle emploi ?
Catégorie A : Un chômeur :
• est une personne sans emploi durant le mois de référence et cherche activement un emploi ;
• a travaillé à temps partiel (moins ou plus de 78 heures dans le mois de référence) et cherche
activement un emploi.
Catégorie B : temps partiel (moins de 78h) + recherche active d’emploi
Catégorie C : temps partiel (plus de 78h) + recherche active d’un emploi

7. Que signifie la phrase « un chômeur au sens du BIT ne l’est pas forcément pour Pôle
emploi et vice versa » ? Illustrez.
Un chômeur au sens du BIT ne l’est pas pour Pôle emploi si la personne n’est pas inscrite sur
les listes de Pôle emploi. Par exemple, un jeune qui n’a pas travaillé pendant la semaine de
référence et est disponible pour prendre un emploi dans les quinze jours est chômeur au sens
du BIT, mais n’est pas comptabilisé par Pôle emploi s’il ne s’y est pas inscrit.
Un chômeur au sens de Pôle emploi ne l’est pas au sens du BIT si la personne n’est pas
disponible : les actifs à temps partiel qui ont travaillé la semaine de référence et/ou ne sont
pas disponibles pour exercer un emploi dans les quinze jours sont chômeurs au sens de Pôle
emploi mais pas au sens du BIT.

8. Comparez les différentes mesures du chômage dans les médias en 2017 ?


3
BIT : 2,65 millions / Pôle Emploi : 3,52 millions
→ 3,52/2,65 = 1,32
Le nombre de chômeurs au sens de Pôle Emploi est 32% plus élevé que celui au sens de
l’INSEE, en France, en 2017.

Document 2 : Ce que le chômage ne compte pas

1. Qu’appelle-t-on le halo du
chômage ?
Le halo du chômage : ensemble
d’inactifs dont la situation est proche
du chômage, mais qui ne sont pas
recensés par l’Insee car ils ne
répondent pas aux critères du BIT car
elles ne sont pas inscrites à Pôle
Emploi ou ne sont pas disponibles
dans les 15 jours pour travailler.

Attention, halo du chômage ≠ sous-


emploi

2. Quel lien peut-on établir entre


travail à temps partiel et sous-emploi ?
Seul le travail à temps partiel subi
concerne le sous-emploi car les personnes ont un emploi mais souhaiteraient travailler plus.

3. Pourquoi peut-on dire que les chiffres du chômage sont sous-estimés ?


« Les chiffres du chômage sont sous-estimés » : ils ne prennent pas en compte certaines
situations, notamment les personnes qui se trouvent dans le « halo autour du chômage ». De
plus, certains actifs ne sont pas considérés comme chômeurs car ils ont un emploi, mais en
sous-emploi. Ils ne sont pas recensés par Pôle emploi dans les catégories de demandeurs
d’emplois, qui sont les référents pour calculer le taux de chômage, et comme ils ne sont pas
disponibles immédiatement, ils ne sont pas comptés par l’Insee.
Enfin, les chômeurs découragés, eux, ne sont pas recensés par Pôle emploi car ils ne
recherchent plus d’emploi. C’est souvent le cas des chômeurs de longue durée.

Exercice :

4
→ La définition même du chômage fait débat et met en évidence les limites de sa mesure…

2. Comment mesurer le chômage ?

Document 3 : Population active et chômage depuis 1975

Comparez la situation de l’emploi entre 1975 et 2022.


Population active - emplois en 1975 = 22 418 - 21 643= 775.
Population active - emplois en 2022(T3) = 30 849 – 28 597 = 2252.
Le nombre de chômeurs a donc été multiplié par (2 252/775) = 2,9 de 1975 à 2022 malgré la
hausse de l’emploi. Cette hausse est liée à la plus forte augmentation de la population active.
→ Les créations nettes d’emploi ne permettent pas une réduction du nombre de chômeurs si
la population active augmente plus vite que ces créations nettes d’emplois.

Document 4 : les 2 mesures du chômage


1. Comment se mesure le taux
d’emploi ?
Taux d’emploi = population active occupée x100
population en âge de travailler

2. Comment se mesure le taux de


chômage ?
Taux de chômage = nombre de chômeurs x100
Population active

3. Faites une phrase donnant la


signification des données en 2018.
En 2018, environ 8,5 % des actifs sont
au chômage et presque 56 % des
personnes âgées de 15 à 74 ans sont en
emploi.

4. Quel lien constatez-vous entre le


taux d’emploi et le taux de chômage ?
On constate qu’en 2006, le taux d’emploi augmente, passant de 55 % des 15-74 ans en emploi
contre 56,5 % début 2008, soit une hausse de 2,7 %. Dans le même temps, le taux de chômage
va chuter, passant de 9 % de la population active début 2006 à 7 % début 2008, soit une
baisse de 22,2 %. Ainsi, lorsque le taux d’emploi augmente, le taux de chômage diminue et
inversement, il s’agit d’une corrélation négative entre ces 2 variables.

5
5. Expliquez ce lien (causalité)
Lorsque le taux d’emploi augment, cela signifie que des personnes en âge de travailler ont
trouvé en emploi car il y a eu des créations d’emplois. S’ils étaient au chômage, ils sortent
donc de cette situation et le taux de chômage diminue donc.
Ce lien de causalité a cependant une limite liée à la hausse de la population active comme vu
dans le doc 3

Document 5 : Quelques comparaisons

1. Comment ont évolué le taux de chômage et le taux de chômage de longue durée en


France entre 2008 et 2018 ?
Le taux de chômage augmente de 2008 à 2014, de près de 3 points, puis diminue de 2 points
de 2014 à 2018. Le nombre de chômeurs de très longue durée représente 1 % des actifs, 2,2
% des actifs en 2014 et 2 % des actifs en 2018.

2. Quel lien existe-t-il entre le taux de chômage de longue durée et le taux de


chômage dans le temps et dans l’espace ?
Il y a une corrélation positive entre le taux de chômage d’une part et le taux de chômage de
longue ou de très longue durée d’autre part.
C’est aussi une relation de causalité : plus le taux de chômage augmente, plus il est difficile
d’en sortir quand il se prolonge.
Ces corrélation et causalité se vérifient dans le temps aussi dans l’espace : par exemple, en
Pologne en 2018, le nombre de chômeurs représente 2,5% de la population active et le
nombre de chômeurs de longue durée représente 1 % de la population active ; en Grèce, le
taux de chômage est de 19 % et le taux de chômage de longue durée est de 13,5 %. Nous
observons donc bien une corrélation positive.

Exercice 2 :

6
II. Quels sont les déterminants du chômage ?
Afin de pouvoir lutter contre le chômage, il est important de comprendre ses origines. Or,
celles-ci sont nombreuses…

1. Quelles sont les causes du chômage structurel ?

Chômage structurel : chômage lié aux structures de l’économie et du marché du travail qui
rendent difficiles les ajustements entre offre et demande de travail.
On le distingue du chômage conjoncturel qui a pour origine un ralentissement de la
croissance économique ou une hausse des coûts du travail.

a) Les problèmes appariements augmentent le chômage

Appariement : correspondance entre les caractéristiques de l’offre et de la demande de travail


qui favorise l’échange / l’assemble (caractéristiques temporelles, spatiales, de qualifications)

Document 6 : Le paradoxe des emplois vacants


1. Faites une phrase
présentant les données pour la
France.

2. Quelle relation statistique


devrait-il y avoir entre ces 2
taux ?

3. Cette relation est-elle


vérifiée dans l’UE ?

4. Quelles pourraient être les


raisons de ce paradoxe du côté
des entreprises ? et des
chômeurs ?

7
Document 7 : Les frictions dans le processus de rencontre chômeurs/employeurs

1. Quel bénéfice un chômeur peut-il tirer d’un jour de recherche d’emploi


supplémentaire ?
2. Pourquoi existe-t-il des frictions dans la rencontre chômeurs/employeurs ?
3. Pourquoi ces frictions provoquent-elle du chômage structurel ?
4. Expliquez la phrase soulignée.

Document 8 : La part involontaire du chômage structurel


Taux de chômage au 2ème
trimestre 2020

Source : INSEE

1. Quelle est la cause du chômage structurel pour Kain dès les années 60 ?
2. Quelles sont les causes du mauvais appariement spatial pour les travailleurs et les
employeurs ?
3. Les chiffres du chômage en France valident-ils l’explication du chômage en termes
d’appariement ?

8
Document 9 : l’inadéquation des compétences

1. Qu’est-ce que l’inadéquation des


compétences d’après le texte ?

2. Quelle est l’ampleur de cette


inadéquation ?

3. Pourquoi cette inadéquation est-elle


un défi, particulièrement à notre époque ?

4. Faites une phrase de lecture pour le


métier de carrossier automobile.

5. Quels sont les métiers où les besoins


de recrutement sont les plus forts ?

Document 10 : Inadéquation offre / demande de travail par groupe socioprofessionnel

1. Faites une phrase avec la


donnée entourée.

2. Quelles sont les 2


principales difficultés
rencontrées par les employeurs
lors du recrutement des
salariés ?

3. Toutes les PCS sont-elles


également touchées par les
problèmes d’appariement ?

9
Exercice : complétez le schéma avec les termes correspondants :

Document 11 : Les asymétries d’information sur le maché du travail

1. Qu’est-ce qu’une asymétrie d’information ?


2. Quelle est l’impression donnée par G. Lagaffe à son employeur lors de son entretien
d’embauche ?
3. Quelle caractéristique cachée son employeur ne connaissait pas avant de l’embaucher et
quelle en sont les conséquences ?
4. Donnez une définition de la sélection adverse.
5. Comment se comporte Lagaffe, une fois embauché ?
6. Pourquoi son employeur ne peut-il pas contrôler parfaitement ce comportement ?
7. Donnez une définition de l’aléa moral.

10
Document 12 : Le fonctionnement du marché du travail (néoclassique)

1. Complétez le schéma avec les


termes suivants :
Offre, demande, salaire d’équilibre,
quantité de travail d’équilibre, quantité
de travail offerte, quantité de travail
demandée, salaire élevé.

2. Quelle est l’origine de l’offre de travail et pourquoi est-elle croissante ?


3. Quelle est l’origine de la demande de travail et pourquoi est-elle décroissante ?
4. Que signifie l’équilibre sur le marché du travail ?
5. Quelle est la cause du chômage pour les néoclassiques ?

Document 13 : sélection adverse et hausse du salaire

1. Pourquoi l’entreprise a-t-elle intérêt à proposer un salaire supérieur au salaire


d’équilibre du marché du travail ?
2. Complétez le schéma et montrez que l’entreprise est tout de même gagnante malgré la
hausse de son coût du travail.

11
Document 14 : Aléa moral et hausse de salaire

1. Quelle est la conséquence d’une hausse de salaire en cas d’aléa moral ?


2. Pourquoi l’entreprise a-t-elle intérêt à proposer un salaire supérieur au salaire
d’équilibre du marché du travail ?
3. Proposez alors une définition du salaire d’efficience.
4. Pourquoi la théorie du salaire d’efficience est à l’origine du chômage d’une partie des
travailleurs ?

Document 15 : Le salaire minimum et le chômage

1. Qu’est-ce que le SMIC ? Comment est-il fixé ?

2. Repérez sur le graphique le salaire d’équilibre et


la quantité de travail utilisée pour ce salaire.

3. Si le niveau de salaire minimum est fixé à Wmin,


quelles sont les quantités de travail offertes et
demandées ?

4. En vous aidant du graphique, montrez que fixer


un salaire supérieur au niveau d’équilibre peut
engendrer du chômage.

5. Pourquoi l’introduction d’un salaire minimum


peut-elle paraître préjudiciable pour les personnes les
moins qualifiées ?

12
Document 16 : Des règles de protection défavorables à l’emploi
Il est souvent avancé, notamment par les employeurs eux-mêmes, que les entreprises
sont réticentes à embaucher quand les licenciements sont trop réglementés, et qu’elles
sont aussi plus sélectives (car ayant moins « droit à l’erreur ») quant aux
caractéristiques des embauchés. La protection de l’emploi diminuerait le niveau global
d’emploi et accroîtrait la sélectivité du marché du travail, les deux processus jouant au
détriment des personnes les moins « employables ». […] La rigidité du contrat de
travail peut plus particulièrement pénaliser les entreprises dans les secteurs innovants
[…] donc nuire au processus de « destruction créatrice » […] et, de façon générale,
rendrait les économies moins aptes à s’adapter face à un choc de réallocation nécessitant
un redéploiement des travailleurs entre secteurs, professions, régions… […]
Cependant, […] la protection de l’emploi peut favoriser l’adoption de stratégies fondées
sur la formation et la polyvalence, favorables à la productivité.
Source : Jérôme GAUTIÉ, Le chômage, La Découverte, 2015.

1. Rappelez ce que sont les institutions ?


2. En vous appuyant sur le dessin de presse, expliquez pourquoi des licenciements trop
réglementés freinent les embauches.
3. Par quels processus les règles de protection de l’emploi contribuent-elles au chômage
structurel ?

Exercice : complétez avec les termes manquants :

Document 17 : un lien rigidité/chômage ambigu

1. Comment les 2 indices de protection de


l’emploi en France et en Allemagne ont-ils
évolué entre 1990 et 2013 ?
2. Quels ont été les effets de ces évolutions sur le marché du travail ?
3. Existe-t-il une corrélation entre degré de protection des emplois permanents et emploi ?

13
Document 18 : la rigidité en question

1. D’après l’auteur, les rigidités du marché du travail sont-elles uniquement source de


chômage ?
2. Complétez le schéma suivant :

Formation des
salariés ↓ chômage
structurel

Document 19 : Faut-il supprimer le SMIC ?


https://www.lumni.fr/video/faut-il-supprimer-le-smic

1. Rappelez pourquoi le SMIC


crée-t-il du chômage pour
certains ?

2. Quels peuvent être les effets


bénéfiques du SMIC ?

Exercice : vrai ou faux ?


a) Les règles de protection de l’emploi peuvent dissuader un employeur d’embaucher.
b) Le salaire minimum est toujours une cause de chômage.
c) Un employeur a toujours intérêt à proposer un salaire équivalent au salaire d’équilibre.
d) Les problèmes d’appariement sont à l’origine du chômage conjoncturel.

14
Exercice :
Effet positif Effet négatif

SMIC

Règle de protection de l’emploi

Document 20 : le chômage dépend de la demande globale


1. Distinguez la demande globale de
la demande effective.

2. Quel est le rôle des anticipations


des employeurs dans l’évolution du
chômage ?

3. A partir du texte, construisez un


schéma d’implication montrant les effets
des variations de l’activité économique
sur le chômage.

Exercice :
Complétez le schéma

15
Document 21 : Quel lien entre croissance économique et chômage en France ?

1. Caractérisez la
variation du taux de
chômage et du taux de
croissance en France depuis
2000.

2. Montrez qu’une
baisse de la croissance peut
se traduire par une hausse du
chômage.

Document 22 : chômage classique et fin des Trente Glorieuses


1. Quelles sont les
causes de la montée du
chômage à la fin des
Trente Glorieuses ?

2. Pourquoi parle-t-on
d’un chômage classique ?

16
Document 23 : Un coût du travail trop élevé en France ?

1. Montrez que le salaire n’est pas le seul déterminant du coût du travail.


2. Que signifie la donnée entourée ?
3. Mettez en évidence l’écart entre le coût du travail en France et en Bulgarie.
4. Le coût du travail est-il trop élevé en France ?

Exercice 1 :
Montrez que les chocs d’offre et de demande négatifs peuvent expliquer le chômage
conjoncturel.

17
Exercice : DME : Y a-t-il un remède au chômage ?
https://www.youtube.com/watch?v=s3cM2Kx-jUY

A l’aide de la vidéo, complétez le tableau suivant :

Types de chômage Origines Mesures de lutte


Keynésien

Classique

Frictionnel

D’inadéquation

Volontaire

Rigidités

Travail d’experts :
Chaque groupe travail sur un type de politique publique à l’aide des documents et
informations fournies dans Econofides E-books : https://econofides.ac-versailles.fr/terminale-
ses/text/03.html#34-quelles-sont-les-principales-politiques-quil-est-possible-de-mettre-en-
%C5%93uvre-pour-lutter-contre-le-ch%C3%B4mage

Exposé oral Diaporama Synthèse écrite

Soutien à la demande

Allègement du coût du
travail

Formation des
travailleurs

Flexibilisation du marché
du travail

18
Chaque groupe devra travailler sur un type de chômage en réalisant une des missions ci-
dessus.

Dans chaque mission, la production devra :


- Définir la politique mise en place
- Expliquer comment cette politique permet de lutter contre le chômage, en
précisant le type de chômage combattu.
- Donner des exemples de politiques déjà mises en œuvre
- Identifier les limites ou les risques de cette politique

Comment les politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale permettent-elles


de lutter contre le chômage conjoncturel ?
Doc D, E, F

En quoi les politiques d’allègement du coût du travail permettent-elles de lutter contre le


chômage conjoncturel et structurel ?
Doc A, B, C

En quoi les politiques de formation permettent-elles de lutter contre le chômage structurel ?


Doc G, H, I

Comment les politiques de flexibilisation permettent-elles de lutter contre les rigidités du


marché du travail et le chômage structurel ?
Doc J, K, L

Dossier documentaire :

Document A : Comment une baisse du coût du travail favorise-t-elle l’emploi et donc la baisse du chômage ?
Un allègement des cotisations sociales sur les bas salaires a des effets favorables identiques à ceux de toutes les
baisses de charges sociales ainsi que des effets spécifiques. Une baisse des charges sociales correspond à une
diminution du coût du travail pour les entreprises. Elle se traduit donc par une diminution du rapport entre le coût
du travail et le coût du capital, ce dernier étant inchangé. En conséquence, les entreprises ont moins tendance à
remplacer des hommes par des machines, ce que les économistes traduisent par une moindre « substitution de
capital au travail ». Les effectifs salariés en sont accrus. La baisse des charges sociales correspond également à
une réduction des coûts de production des entreprises. Soit celle-ci est répercutée dans les prix de vente, et la
demande, nationale et internationale, pour les produits des entreprises françaises augmente, ce qui favorise
l'emploi. Soit les entreprises accroissent leurs marges, leur profitabilité augmente et elles ont plus de moyens et
plus d’intérêt à investir, notamment pour satisfaire la demande étrangère. La hausse des investissements permet
d'accroître les capacités de production, de produire plus et a finalement aussi un impact positif sur l'emploi. [...]
Le nombre d'emplois créés par euro consacré aux allègements de cotisations est mécaniquement plus important si
ceux-ci sont ciblés sur les bas salaires. Un allègement de 1 000 €, par exemple, représente une baisse du coût du
travail, en pourcentage de ce coût, dix fois plus forte pour un ouvrier au SMIC que pour un cadre supérieur dont
la rémunération est dix fois plus élevée.
Source : « Les allègements de cotisations sociales patronales sur les bas salaires », www.fipeco.fr, 3 novembre 2019

A partir du texte et des termes suivants, remplissez le schéma ci-dessous : baisse des prix, effet
volume : hausse de la production, hausse de la demande intérieure, hausse de l’investissement,
hausse des exportations, substitution travail/capital

19
Document B : Document C :

Document D :
Stimulée par une politique budgétaire expansionniste depuis l’élection de Donald Trump, l’économie américaine
a poursuivi sa dynamique de reprise amorcée en 2010. Sur l’ensemble de l’année 2018, le PIB a progressé de 2,9
%. Le taux de chômage a baissé pour la huitième année consécutive, atteignant un plus bas historique depuis le
début des années 2000 à 3,8 %.
[…] Le 15 décembre 2017, le Congrès votait une réforme fiscale – « Taxcuts and Jobs Act » – qui s’est traduite
par une baisse importante de la fiscalité directe des ménages et des entreprises. Toutes choses égales par ailleurs,
cette réforme fiscale réduit les recettes de 270 milliards de dollars (soit 1,4 point de PIB) pour 2018 et 2019. Il en
a résulté une amélioration du revenu disponible des ménages et de la profitabilité des entreprises. […] Le stimulus
budgétaire n’a pas uniquement porté sur les recettes. Après plusieurs semaines de tractations entre le Congrès et
le Président, un accord a été trouvé en février 2018, entraînant une augmentation des dépenses publiques de l’ordre
de 0,9 point de PIB. […] La politique budgétaire soutient donc l’ensemble des composantes de la demande
intérieure en 2018 et 2019 mais au prix d’un déficit budgétaire qui passerait de 4,2 % en 2017 à 5,7 % en 2019.
[…]
Source : Éric Heyer et Xavier Timbeau (dir.), « Coup de frein sur la croissance : perspectives 2019-2021 pour l’économie mondiale », Revue
de l’OFCE, n°162, avril 2019.

20
Document E :

Document F :
[Des] critiques ne manqueraient pas d'objecter à nos velléités de relance que les précédents historiques se sont
soldés par des échecs. « Pensez donc aux relances Chirac (1975) ou Mauroy (1981) : elles ont alimenté une
demande d'importations qui a profité à nos voisins, sans permettre de réelle reprise en France ! » Il est vrai qu'une
relance de la demande qui passerait par une distribution de pouvoir d'achat aux ménages risque de filer pour partie
en commandes adressées en dehors du territoire. Mais, si l'ensemble des pays européens se lançait dans une telle
relance, les effets de débordement de la demande française vers l'Allemagne pourraient être plus que compensés
par les afflux de demande des ménages allemands vers les entreprises françaises. /…/ Quel que soit le bien fondé
d'une telle relance par les revenus des ménages, ce n'est pas de ce genre de relance dont nous parlons ici. Nous
plaidons davantage pour une relance des commandes publiques adressées aux entreprises. L'État stratège a déjà
prouvé qu'il pouvait produire des succès incontestables. On pense au réseau autoroutier, au maillage national du
chemin de fer et au développement des lignes à grande vitesse, aux industries du nucléaire et de l'aéronautique
civile. Quand la relance de la dépense publique est bien pensée, elle fonctionne. En définitive, durant une période
de stagnation et d'inflation faible
la relance par la politique
budgétaire expansionniste n'est
pas le dernier outil à disposition
des gouvernements mais bien le
premier.»
Sébastien Charles, Thomas Dallery,
Jonathan Marie, « Pour une relance de la
demande », La Tribune, n°. 5919,
samedi 12 mars, 2016

Document G :

21
Document H :

Source : Guillaume Blache,


« La formation des
demandeurs d’emploi :
quels effets sur l’accès à
l’emploi ? », Pôle emploi,
direction des statistiques,
des études et de
l’évaluation, oct. 2015

Document I : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/chomage/ce-qui-fait-debat-la-
formation-un-remede-contre-le-chomage_2358545.html

22
Document J :
Les principales mesures de flexibilité en France en quelques dates

Associez chacun des exemples suivants à la forme de


flexibilité correspondante :
a) Polyvalence des travailleurs
b) Chômage partiel
c) Annualisation du temps de travail
d) Faire appel à des CDD ou à de l’intérim
e) Heures supplémentaires
f) Faire appel à une entreprise informatique extérieure pour gérer
son parc d’ordinateurs
g) Rupture conventionnelle
h) Extension du travail du dimanche
i) « CDI de projet »
j) Plafonnement des indemnités prud’homales

Document K :

Champ : France métropolitaine, établissements de 50


salariés ou plus du secteur privé (hors agriculture, hors intérim)
« CDD, CDI : comment évoluent les embauches et les ruptures depuis 25 ans ? », Dares Analyses, n°26, Juin 2018

Document L : https://www.youtube.com/watch?v=8ntGxk3TEi8

23
En quoi consiste cette politique ?
A quelle occasion cette politique a-t-elle Quelles sont les limites de cette
Type de politique Comment permet-elle de réduire le
été mise en œuvre ? politique ?
chômage ?

Soutien à la demande

Allègement du coût du
travail

Formation des
travailleurs

Flexibilisation du
marché du travail

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Exercice : Termes manquants : appariements ; structurel ; coût du travail ; compétitivité-prix ; précaution ;
propension marginale à consommer ; peu qualifiés ; flexisécurité ; formation ; politiques de grands travaux ;
cotisations sociales ; productivité du travail ; keynésien ; chômage classique ; demande globale ;
flexibilisation ; politique monétaire expansive.
Selon l’interprétation néoclassique, le chômage provient d’un coût du travail trop
élevé. En France, le niveau des salaires nets mais surtout des cotisations sociales incite les
entreprises à substituer du capital au travail ou à délocaliser. Ainsi, pour lutter contre ce
chômage classique, de nombreuses diminutions du coût du travail ont eu lieu en France depuis
1982. Toutefois, ces politiques touchent principalement les salariés peu qualifiés dans un
objectif de compétitivité-prix. Or il semble difficile de s’aligner sur les pays en développement
pour des raisons de niveau de vie.
La baisse du coût du travail peut également passer par une augmentation de la productivité du
travail plus rapide que celle des salaires.
Selon l’interprétation keynésienne, le chômage provient d’une insuffisance de la
demande globale. Il s’agit d’un chômage conjoncturel qui peut se résorber par la mise en place
de politiques économiques.
Pour ce faire, l’Etat peut mettre en œuvre des politiques de grands travaux ou encore
redistribuer les richesses car la propension marginale à consommer est plus forte chez les
plus modestes (loi psychologique fondamentale). Ces politiques devraient stimuler la demande
globale, puis l’offre globale et donc la création d’emplois ainsi que la réduction du chômage.
De plus, la banque centrale peut également pratiquer une politique monétaire expansive par
la baisse de ses taux d’intérêt directeurs. La baisse du coût du crédit devrait inciter les agents
économiques à s’endetter ce qui devrait stimuler consommation finale, investissement et donc
la demande globale.
Ces politiques économiques conjoncturelles ont toutefois des limites : risques d’augmentation
de la dette publique et de l’inflation, peu efficaces en l’absence de coordination en économie
ouverte.
Le chômage n’est pas seulement conjoncturel, il est également structurel. Ce type de
chômage provient de rigidités provoquées par : salaire minimum, durée de travail, règle de
licenciements, indemnisation du chômage etc…). Afin de réduire ces rigidités l’Etat peut mettre
en place des politiques de flexibilisation du marché du travail. Il existe quatre types de
flexibilité : flexibilité quantitative interne ou externe, flexibilité qualitative interne ou externe.
Les politiques de flexibilisation du marché du travail doivent s’accompagner d’une politique de
formation qui permettra aux personnes en emploi de s’adapter aux besoins des employeurs.
Flexibilisation et formation devraient permettre aux entreprises d’adapter beaucoup plus
facilement l’offre à la demande et donc de générer de bons appariements.
Ces politiques peuvent toutefois engendrer une augmentation de la précarité incitant à l’épargne
de précaution et provoquant ainsi du chômage keynésien. De plus elles ont tendance à créer
une dualisation du marché du travail entre les insiders (fort capital humain) et les outsiders
(faible capital humain).
La mise en place de politique de flexisécurité semble être une solution efficace pour
lutter contre les trois formes de chômage :
- Flexibilité et obligation de formation pour réduire le chômage structurel
- Forte sécurité avec de bonnes indemnités chômage pour réduire les incertitudes et donc le
chômage keynésien.
- Augmentation de la productivité du travail (via la formation) et réduction des coûts du travail
par une plus forte adaptabilité de l’offre à la demande ce qui va limiter le chômage classique.

Conclusion
https://www.google.com/search?client=firefox-b-
d&q=t%27as+capt%C3%A9+chomage#fpstate=ive&vld=cid:b2ae4f2a,vid:yRvxF4JTeKc,st:
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