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PHYSIOLOGIE DES VOIES

LACRYMALES
PLAN
I - GÉNÉRALITÉS III - MOYENS D’ETUDE
1) Définition
2) Intérêts IV - APPLICATIONS PATHOLOGIQUES
3) Rappels anatomiques
CONCLUSION

II - PHYSIOLOGIE
4) Mécanismes actifs
5) Mécanismes passifs
6) Réabsorption
7) Modifications liées au vieillissement
GÉNÉRALITÉS
I- GÉNÉRALITÉS
1) Définition :

Les voies lacrymales d’excrétion (appareil excréteur lacrymal ou


système d’évacuation des larmes) sont des conduits pairs et symétriques
reliant le lac lacrymal aux fosses nasales et servant à évacuer les larmes.
I- GÉNÉRALITÉS

2) Intérêts :
• Épidémiologique : fréquence des pathologies
• Diagnostique : la maitrise des repères anatomiques des différents
segments oriente vers une étiologie donnée
• Thérapeutique : médicale ou chirurgicale en fonction de l’atteinte
segmentaire
I- GÉNÉRALITÉS
3) Rappels anatomiques/macroscopiquement :

Situation : dans le massif facial, cheminent en partie dans le canal osseux


creusé dans le maxillaire supérieur :

la gouttière lacrymale
I- GÉNÉRALITÉS
3) Rappels anatomiques/macroscopiquement :

• Configuration/dimensions : 6 structures :
o Lac lacrymal
o Points/méats lacrymaux
(15 x 8 mm)
o Canalicules lacrymaux
o Canalicule commun/canal d’union (15 x 4 mm)

o Sac lacrymal
o Canal lacrymo-nasal
I- GÉNÉRALITÉS
3) Rappels anatomiques/microscopiquement :
On distingue classiquement :
• la configuration interne : repli de la muqueuse (valvules)
• l ’épithélium de la muqueuse
• le tissu de soutien
Valvule de
Bochdalek
Canalicule

Sac lacrymal

Valvule de
Rosenmüller

Valvule de Béraud
et Krause

Valvule de
Conduit Taillefer
lacrymonasal
Valvule de
Hasner

Valvules des voies lacrymales


PHYSIOLOGIE
II- PHYSIOLOGIE
Rappels du film lacrymal (4 à 9 µm d’épaisseur) :

• Couche lipidique : sécrétée en partie par les glandes de


Meibomius

• Couche aqueuse : les larmes, sécrétées par les glandes


lacrymales

• Couche mucinique : sécrétée par les cellules caliciformes de


la conjonctive
II- PHYSIOLOGIE
II- PHYSIOLOGIE
• Les larmes sont produites en permanence et contribuent à former le film
lacrymal

• L'excès de larmes s'accumule aux bords palpébraux pour former les


rivières palpébrales

• Pour maintenir l'équilibre, un drainage constant est nécessaire, assuré par


les voies lacrymales à travers des processus actifs, passifs et cellulaires
II- PHYSIOLOGIE
1. Les phénomènes actifs :

• « Pompe lacrymale » : Ensemble du mécanisme actif de drainage


lacrymal dont l'essentiel s'effectue entre les points lacrymaux et le sac
lacrymal.

• Phénomènes rythmés par l’ouverture et la fermeture des paupières


II- PHYSIOLOGIE

1. Les phénomènes actifs


• Au niveau de la fente palpébrale : pompe refoulante à deux segments :
o Une pompe verticale refoulante, agit de haut en bas, activée par le
mouvement de la paupière supérieure, rééquilibre le film lacrymal et évacue
le surplus vers le bord palpébral inférieur
o Une pompe horizontale agit de dehors en dedans, pousse le contenu des
rivières lacrymales, réunies par la fermeture palpébrale, en une rivière unique
vers le lac lacrymal médial
II- PHYSIOLOGIE
1. Les phénomènes actifs
• Pendant la fermeture des paupières :
o Lors de la fermeture des paupières, les points lacrymaux supérieurs et
inférieurs s’accolent empêchant tout reflux et permettent aux larmes de
passer dans les canalicules
o Les canalicules, comprimés par les fibres du muscle de Duverney-Horner
qui les entourent, permettant la vidange de leur contenu dans le sac
lacrymal, lui-même essoré vers le canal lacrymonasal
o Les canalicules ne sont qu'un lieu de passage des larmes, il n'y a pas de
phénomènes de résorption à leur niveau
A B
Disposition hélicoïdale des fibres de la paroi du sac lacrymal
expliquant l'effet d'essorage lors de la contraction des fibres de l'orbiculaire
(A : aspect en microscopie électronique, B : schéma).
II- PHYSIOLOGIE
1. Les phénomènes actifs
• A l’ouverture des paupières :
o Les points lacrymaux se séparent, les canalicules reprennent leur forme
grâce à leur paroi élastique créant une pression négative  aspiration
d’autres larmes et pénétration d’air dans les canalicules

o L’air et les larmes sont maintenus dans les canalicules par la valvule de
Rosenmüller qui joue un rôle anti-reflux
Phenomènes actifs du système de drainage lacrymal
II- PHYSIOLOGIE
2. Les phénomènes passifs

Quatre facteurs entrent en compte :


o L’évaporation
o La gravité
o La capillarité
o L’air intra-nasal
II- PHYSIOLOGIE
2. Les phénomènes passifs
• L’évaporation :
o Le film lacrymal possède une couche lipidique antérieure qui retarde
l'évaporation, sécrétée par les glandes de Meibomius
o Se produit à la surface de la cornée, de la conjonctive bulbaire, des rivières
lacrymales et du lac lacrymal, lorsque les yeux sont ouverts
o Environ 2 µL de larmes s'évaporent par jour, sur une sécrétion lacrymale
basale de 10 ml par jour
o Varie en fonction de la température et de l'humidité de l'air
II- PHYSIOLOGIE
2. Les phénomènes passifs

• La gravité : Son rôle est discuté.

Les fentes palpébrales sont obliques en bas et en dedans

 les sécrétions lacrymales vont se drainer naturellement vers l’angle médial


palpébral
II- PHYSIOLOGIE
2. Les phénomènes passifs
• La capillarité
o C’est la pénétration des larmes à l’intérieur des canalicules même en
l’absence de clignement des paupières qui est favorisée par l’inclinaison
oblique des paupières  phénomène de Krehbiel

o Elle nécessite l’existence d’une interface air-liquide : le point lacrymal et le


canalicule doivent être vides pour que les larmes trouvent cette interface
II- PHYSIOLOGIE
2. Les phénomènes passifs

 L’air intranasal

Lors de la respiration, le flux aérien dans les fosses nasales interviendrait dans
le drainage du film lacrymal en créant une dépression avec un appel d’air
II- PHYSIOLOGIE
3. Facteur cellulaire : la réabsorption
• Élimine une grande partie de la sécrétion lacrymale de base, associée à
l'évaporation
• Se produit au niveau de l’épithélium de la conjonctive, des muqueuses du
lac interne et principalement du sac lacrymal grâce aux microvillosités
• Les plexus veineux absorbent ensuite le liquide
• En conditions normales, environ 90 % des larmes entrant dans les méats
lacrymaux sont réabsorbées
• Seuls environ 10 % des larmes restantes s'écoulent effectivement dans le nez
II- PHYSIOLOGIE
4. Modifications liées au vieillissement
• Dysfonctionnement de la pompe lacrymale dû à :
o Augmentation de la laxité palpébrale horizontale et descente du muscle
orbiculaire des paupières  diminution de la compression des canaux
lacrymaux à la clôture des paupières
o Éversion des méats lacrymaux  perte de l’accolement des méats
o Malposition palpébrale : entropion et ectropion  altération de la
répartition et du drainage des larmes

• Sténose du conduit lacrymonasal : Fréquente chez les patients âgés,


ratio femmes/hommes de 4/1
MOYENS D’EXPLORATION
III- MOYENS D’EXPLORATION
• Examen à la lampe à fente
o Paupières (portion lacrymale du bord libre)
o Canthus interne
o Points lacrymaux

• Dilatation

• Sondage

• Irrigation

• Test de Jones
III- MOYENS D’EXPLORATION
• Echographie de la voie lacrymale
• Echo-Doppler couleur des voies lacrymales
• Dacryocystographie
• Endoscopie des voies lacrymales
• Rhinoscopie / Endoscopie nasale
• Dacryo-TDM
• Dacryo-IRM Dacryo-TDM normal en
coupe axiale
• Scintigraphie lacrymale
PATHOLOGIES ASSOCIÉES
IV- PATHOLOGIES ASSOCIÉES
• Pathologies des canalicules : • Pathologie du conduit lacrymonasal :
o Sténose o Sténose
o Atrésie o Tumeur
o Tumeur o Traumatisme
o Traumatisme
• Pathologies du sac lacrymal :
o Dacryocystite aïgue
o Atrésie du sac lacrymal
o Dacryolithiase
o Diverticule
o Tumeur
CONCLUSION

La physiologie des voies lacrymales est essentielle pour assurer une


production, une répartition et un drainage efficaces des larmes.

Comprendre les mécanismes régissant ces processus est crucial pour


diagnostiquer et traiter efficacement les troubles lacrymaux, garantissant
ainsi la qualité de vie et la santé oculaire des patients.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• Bernard JA, Ritleng P, Ducasse A, Ameline V, et al.
Physiologie de l’excrétion des larmes : les voies lacrymales. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris),
Ophtalmologie. 2008;21-020-B-10.
• Alain Ducasse,
Rapport de la SFO 2006: Les voies lacrymales
Edition Masson
• Morton E. Smith, Marilyn C. Kincaid
Anatomie et réfraction: larmes et voies lacrymales, p40
Les pré-requis en ophtalmologie
• Olver J.
Anatomie et physiologie du système lacrymal.
EMC Ophtalmologie 21-006-A-25, 2006
• American Academy of ophtalmology,
Orbit, Eyelids, akd Lacrimal System, page 241,
section7, part III, 2011-2012
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