Vous êtes sur la page 1sur 79

ANGADE (Ph.

D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

UNIVERSITE IBN ZOHR


ECOLE NATIONALE DE COMMERCE ET DE
GESTION AGADIR

QUATRIÈME ANNÉE (S7)

FILIÈRE : GESTION

MATIERE : COMPTABILITE APPROFONDIE

PREPAREE & ANIMEE PAR : KH. ANGADE (PH.D)


ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Matière : Comptabilité Approfondie

Intervenant : Dr. Kh. ANGADE

OBJECTIFS
Le cours de comptabilité approfondie a pour objectif de traiter les situations économiques ou
juridiques particulières. L’analyse comptable de ces transactions s’appuie sur les principes
comptables fondamentaux énoncés par le plan comptable marocain, les règles du droit
comptable, et les solutions doctrinales. Les incidences fiscales sont fréquemment envisagées,
notamment lorsqu’elles influencent le traitement comptable.

Programme
Thème 1 : Principes comptables et sources du droit comptable
Thème 2 : Les opérations de financement des immobilisations : Crédit bail
Thème 3 : Les contrats à long terme
Thème 4 : Les emprunts obligataires
Thème 5 : Les subventions
Thème 6 : Les logiciels

Méthode pédagogique Bibliographie


 Cours et TD intégrés  Code général de normalisation comptable
 Etudes de cas  Loi n°9-88 relative aux obligations
comptables des commerçants
 Mémento comptable
 Liste des comptes du P.C.M

Evaluation
Contrôle continu et examen final + note de participation

2
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

CAS DE SYNTHESE
(COMPTABILITE GENERALE)

La société « Kamelya » est une société anonyme au capital de 560 000 DH intégralement libéré. Elle a été créée
le 1er janvier 2002.

Le 31 décembre 2004, les soldes de la balance avant inventaire se présentent de la manière suivante :

1111 Capital 560 000


1140 Réserve légale 86 000
1481 Emprunt 120 000
1511 Provisions pour litiges 6 000
1555 Provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices 8 000
2111 Frais de constitution 10 400
2312 Terrains aménagés 43 140
2321 Bâtiments 128 000
2332 Matériel et Outillages 415 600
2340 Matériel de transport 117 200
2352 Matériel de bureau 48 000
24861 Dépôts & cautionnement versés 6 400
28111 Amortissements des frais de constitution 4 160
28321 Amortissements des bâtiments 12 800
28332 Amortissements matériel et outillage 99 200
28340 Amortissements matériel de transport 58 600
28352 Amortissements matériel de bureau 14 400
3121 Matières premières 75 364
3123 Emballages 9 356
3151 Produits finis 124 822
3418 Fournisseurs débiteurs 2 840
3421 Clients 790 860
3424 Clients douteux 6 300
3425 Clients effets à recevoir 11 600
34551 Etats – TVA récupérables sur les immobilisations 131 200
34552 Etats – TVA récupérables sur charges 181 400
3508 Autres titres et valeurs de placement 8 060
3915 Provisions pour dépréciation des produits finis 2 628
3942 Provisions pour dépréciation des clients 3 400
3950 Provisions pour dépréciation des TVP (titres C) 1 1 164
4411 Fournisseurs 497 266
4415 Fournisseurs – effets à payer 30 396
4428 Clients débiteurs 7 438
4455 Etat – TVA facturée 420 000
4456 Etat – TVA due 85 500
5141 Banque 11 514
5161 Caisse 5 884
6121 Achat de matières premières 1 359 230
6122 Achats de fournitures consommables 11 500
6123 Achats d’emballage 63 394
6125 Achats non stockés de matières et fournitures 24 854
6129 RRR obtenus sur achats de fournitures consommables 23 254
6133 Entretien et réparation 77 048
6134 Primes d’assurances 196 432

1
Cette provision ne concerne que les 3 actions dont le cours moyen au 31 décembre 2003 était de 472 DH.
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

6161 Impôts et taxes directs 188 704


6171 Rémunérations du personnel 847 100
6188 Autres charges d’exploitation des exercices antérieurs 88 940
6311 Intérêts sur emprunts extérieurs 28 056
6581 Pénalités de retard 13 900
7121 Ventes de produits finis 2 983 064
7129 RRR accordés 30 724
7188 Autres produits d’exploitation des exercices antérieurs 2 370
7321 Revenus des TVP 2 182
7585 Rentrée sur créances soldées 30 000

5 057 822 5 057 822

Données d’inventaire
1- Au 1er janvier 2002, le poste « Matériel & Outillage » comprenait trois machines :

Machines Valeurs d’origine HT


M1 100 000
M2 56 000
M3 92 000

Total 248 000

Le 28 juin 2004, la machine M3 a été vendue au prix de 48 400 DH. Le comptable n’a passé que l’écriture
suivante :

5141 Banque 48 400


2332 Matériel & Outillage 48 400

Cession machine M3

Le 20 juin 2004, l’entreprise a acquis une machine M4 pour une valeur de 216 000 DH dont 2 400 DH de frais
de transport et d’installation. L’écriture de prise en charge a été constatée au moment de la mise en service du
matériel2.

2- La provision pour litiges de 6 000 DH, créée à la fin de l’exercice précédent devrait couvrir les frais
d’un procès à l’issue incertaine. La société a été condamnée à verser la somme de 5 400 DH, lors du
règlement, cette somme a été inscrite au débit du compte « autres charges d’exploitation des exercices
antérieurs ».

3- En ce qui concerne les créances douteuses, la situation se présente ainsi :

3-1- Créances douteuses de l’exercice 2003 :

Noms des clients Montant de la Provision Sommes encaissées Observations


douteux créance constituée le en 2004
31/12/03

AMINE 3 200 1 600 1 300 Solde irrécouvrable

2
Litige avec un fournisseur.

4
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Porter la provision à
60% de la somme due
NABILE 4 800 1 800 400

Total 8 000 3 400 1 700 -----------------------

3-2- Créances douteuses de l’exercice 2004 :

Noms des clients douteux Montant de la créance Provision à constituer

ADIL 3 240 25%

FARHATE 3 920 20%

LOTFI 4 000 30%

4- On possède les renseignements suivants sur les valeurs mobilières de placement :

Nature des valeurs Quantités Prix d’achat unitaire Cours moyen au


31/12/04

Action A 10 320 384

Action B 4 570 410

Action C 3 860 552

5- La société a contracté, le 29 mars 2003, un emprunt de 140 000 DH remboursable en 7 ans par fractions
de 20 000 DH à échéances du 1er avril. Le premier remboursement a eu lieu le 1er avril 2004. Le
montant des intérêts, au taux de 10%, se calcule chaque année sur le capital restant dû. Il est versé à la
même date d’échéance que la fraction remboursée de l’emprunt 3.

6- On sait d’autre part, que :

a- la prime d’assurance du matériel de transport, 13 200 DH, payée le 31 octobre 2004, concerne la
période du1er novembre 2004 au31 octobre 2005.

b- Le stock de fournitures de bureau s’élève à 2 820 DH.

c- Les frais restant à payer comprennent les redevances téléphoniques de décembre 2004 pour 1 300
DH ; et la consommation d’électricité de décembre 2004 pour 1 000 DH.

d- Le 27 décembre 2004, une facture d’achats de matières premières pour 2 380 DH a été
comptabilisée. La livraison n’a pas été effectuée avant la fin de l’exercice.

e- Un fournisseur doit accorder une ristourne de 820 DH sur les achats effectués au cours de
l’exercice.

3
Montant de l’emprunt en $CAN = 20 000 ; cours de comptabilisation : 1$CAN = 7 DH ; cours au31/12/04 :
1$CAN = 7,5 DH.

5
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

f- L’inventaire des stocks comporte :

 des matières premières pour une valeur de 98 256 DH, toutefois l’état d’un lot justifie la
constitution d’une provision de 1 686 DH.

 Des produits finis pour 169 226 DH

 Des emballages commerciaux appartenant à l’entreprise pour 10 744 DH

g- Les charges de l’exercice non déductibles fiscalement s’élèvent à 5 151,45 DH

Travail à faire :

1- Passer les écritures permettant d’obtenir le résultat net de l’exercice 2004 ;

2- Présenter le CPC pour l’exercice 2004;

3- Présenter le bilan au 31 décembre 2004.

6
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

THEME 1 : PRINCIPES COMPTABLES ET SOURCES DU DROIT


COMPTABLE

1 – Le référentiel comptable Marocain


Le référentiel comptable marocain est caractérisé par un code général de normalisation
comptable (CGNC) très détaillé qui impose des règles d’enregistrement, d’évaluation et de
présentation mais aussi et surtout une nomenclature de comptes détaillés.

1.1 L’historique de la normalisation comptable au Maroc :

* La naissance de l’idée de la normalisation comptable était formulée pour la première fois


en 1972 par les responsables de la comptabilité nationale.

* En 1982, un groupe de réflexion s’est constitué sous l’égide du ministère du plan. Ce groupe
était composé des représentants des institutions suivantes : Ministère des finances ; Ministère
de l’éducation nationale ; Ministère du commerce et de l’industrie ; AMDEC ; banques et
assurances.

* en 1983, l’organisation du 1er séminaire national sur le thème « Pour un plan comptable
marocain » ; et la création d’un comité national de normalisation comptable (CNNC).

* 1986, la mise en place d’une commission technique dénommée « Commission de


Normalisation comptable » (CNC) ; qui a élaboré le CGNC, marquant la mise en place pour la
1ère fois d’un plan comptable marocain4.

* 1989, décret introduisant le CGNC dans les entreprises publiques.

* 1990, la première application du CGNC (ONEP et OCP).

* 1992, la promulgation de la loi 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants.

* 1994, la généralisation de l’application de la loi 9-88.

* 2006, modification de la loi 9-88 par la promulgation de la loi 44-03 qui a introduit des
modèles et principes très simplifiés en faveur de la Toute petite entreprise (TPE).

4
Avant le CGNC, les entreprises marocaines utilisaient le plan comptable français de 1957.
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

1.1.1 Les objectifs de la normalisation comptable au Maroc :

Le CGNC de 1986 avait pour objectifs :

- mettre un outil de gestion et de prise de décision moderne au service des chefs des
entreprises ;

- rattraper le retard enregistré par le Maroc dans le domaine de comptabilité ;

- développer l’information micro et macro-économique ;

- améliorer le niveau des connaissances, des performances des entreprises par tous les
utilisateurs ;

- s’insérer dans le contexte international ;

- permettre un enseignement sur la base d’un plan comptable national ;

- réussir la privatisation et dynamiser la bourse.

1.1.2 Spécificités du CGNC :

Le CGNC se compose de deux parties : la Norme Générale Comptable (NGC) et le Plan


Comptable Général des Entreprises (PCGE).

a. La Norme Générale Comptable (NGC) :

La NGC est caractérisée par son aspect général et polyvalent. Elle est la synthèse de deux
approches internationales à savoir l’approche anglo-saxonne et celle franco-germanique. Elle
vise toutes les entités économiques quelles que soient leur taille (PMEs ou grandes
entreprises), leur forme juridique (société, association, entreprise individuelle, Etat ou
établissement public) , leur secteur (public ou privé) ou leur objet (commercial, industriel,
agricole…).

b. Objectifs de la NGC :

L’objectif principal de la NGC est de dégager une information économique et financière


pertinente (en terme de qualité) et fiable (en terme de quantité). L’information doit être
pertinente, par sa nature et son importance significative, pour les besoins de prises de

8
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

décisions des utilisateurs, le but étant « ne pas se tromper et ne pas tromper ». L’information
possède la qualité de fiabilité quand elle est exempte d’erreur et de biais significatifs et que
les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour présenter une image fidèle de ce qu’elle est
censée présenter ou de ce que l’on pourrait s’attendre raisonnablement à la voir présenter.

c. Principes comptables fondamentaux :

Les principes comptables retenus par la norme sont au nombre de sept : continuité
d’exploitation ; permanence des méthodes ; coût historique ; spécialisation des exercices ;
prudence ; clarté et importance significative. Les principes écartés par la norme sont le
principe de prééminence de la réalité sur l’apparence et celui de sincérité.

Le respect de l’ensemble des principes retenus doit converger vers l’image fidèle (true and
fair view) de la situation patrimoniale, financière et résultat de l’entreprise. Si l’application
d’un principe peut entraver l’obtention d’image fidèle, il y a possibilité d’y déroger et mention
doit être faite dans l’ETIC.

1.2 Le PCGE :

Le PCGE fait état des états de synthèse ; règles d’évaluation ; et nomenclature des comptes.
Seules les deux premières seront traitées dans les paragraphes suivants.

1.2.1 Etats de synthèse :

Deux modèles comptables peuvent être adoptés selon le chiffre d’affaire annuel réalisé par
l’entreprise à savoir 7 500 000 DH (la loi 44-03 a porté ce chiffre d’affaire à 10 millions de
dirhams). Ainsi, si le CA est inférieur ou égal à 10000000 DH, l’entreprise adopte le modèle
simplifié qui impose l’élaboration de trois états de synthèse : le bilan, le CPC et l’ETIC. Par
contre, si le CA est supérieur à 10000000 DH, l’entreprise adopte le modèle normale qui
contrairement au modèle simplifié impose l’élaboration de cinq états de synthèse : Bilan,
CPC, ESG, Tableau de financement et ETIC.

1.2.2 Méthodes d’évaluation :

Le CGNC a retenu trois formes de valeurs : valeur d’entrée, valeur actuelle et valeur
comptable nette.

9
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Lors de leur entrée dans le patrimoine, les éléments du bilan sont à comptabiliser selon les
règles d’évaluation suivante :

- Les biens et titres sont inscrits à leur coût (pour les biens) ou prix (pour les titres)
d’acquisition (s’ils sont acquis à titre onéreux), à leur coût de production (pour les
biens produits par l’entreprise), à leur valeur actuelle (s’ils sont acquis par voie
d’échange).

- Les créances, les dettes et les disponibilités sont inscrites pour leur valeur nominale.
Les créances, les dettes et les disponibilités libellées en monnaies étrangères sont
converties en monnaie nationale au cours du jour à leur date d’entrée.

- Les stocks sont évalués selon deux méthodes soit le CMUP ou FIFO.

La valeur d’entrée des éléments est intangible sauf exceptions prévues par le CGNC
notamment en matière de créances, dettes et disponibilités libellées en monnaies étrangères ou
indexées. Cependant, la valeur d’entrée des éléments de l’actif immobilisé dont l’utilisation
est limitée dans le temps doit faire l’objet de corrections de valeur sous forme
d’amortissement. La valeur d’entrée diminuée du montant cumulé des amortissements forme
la « valeur nette d’amortissement » (VNA).

Ainsi, la valeur comptable nette des éléments d’actifs est soit la valeur d’entrée pour les biens
non amortissables ou la VNA pour les biens amortissables si la valeur actuelle leur est
supérieure ou égale. Soit, la valeur actuelle si elle leur est inférieure.

1.3 Les principes de consolidation dans le référentiel comptable


marocain :

Le CGNC a mis le point sur la notion du groupe ; la définition du périmètre de la


consolidation et l’élaboration des états de synthèse consolidés.

1.3.1. La notion du groupe :

La notion comptable et financière du « groupe » s’entend de l’ensemble constitué par


plusieurs entreprises placées sous l’autorité économique et financière de l’une d’entre elles,
qui définit et contrôle la politique et la gestion de l’ensemble. Les entreprises constitutives du
groupe sont généralement des sociétés ; elles peuvent, cependant, revêtir plusieurs formes
juridiques (établissements publics, mutuelles, coopératives, entreprises individuelles).

10
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Dans les textes relatifs à la consolidation, les termes de « société » et « entreprise » sont à
considérer comme équivalents. La société mère est l’entreprise qui, à la tête du groupe, exerce
les pouvoirs de direction et de contrôle de l’ensemble. Les autres sociétés du groupe sont dites
« filiales » de la société mère. Les entreprises associées ne font pas partie du groupe.

1.3.2. Le périmètre de la consolidation :

Le périmètre de la consolidation est une expression qui désigne la définition des entreprises
relevant des procédures de la consolidation : filiales intégrées globalement ; entreprises
associées mises en équivalence et, le cas échéant, entreprises sous contrôle conjoint intégrées
proportionnellement.

Une filiale est une société placée sous contrôle exclusif de la société mère soit de la détention
directe ou indirecte par celle-ci de la majorité des droits de vote, majorité lui permettant de
désigner la majorité des membres des organes d’administration de la filiale. Soit, de la
désignation, pendant deux exercices successifs, de la majorité des membres des organes
d’administration de la filiale. Soit du droit d’exercer sur la filiale, en vertu d’un contrat ou de
clauses statutaires, une influence dominante lui donnant le pouvoir de direction.

Une entreprise ou société associée est une entreprise qui, n’appartenant pas à un groupe, est
placée sous l’influence notable d’une entreprise du groupe. Celui-ci y détient une part
importante des droits de vote, entend conserver durablement ses intérêts dans la participation,
et exerce une influence notable sur la politique et la gestion, par une participation aux
décisions essentielles en ces domaines, sans aller jusqu’à la maîtrise de ces décisions.

Si le groupe détient moins de 20% des droits de vote, la société est présumée n’être pas
associée au groupe, sauf à en apporter la preuve contraire. Sont généralement à exclure de la
consolidation, les filiales dont le contrôle semble très temporaire, ou compromis (par exemple
par suite d’impossibilité de transferts de fonds..), ainsi que les sociétés dont les titres sont
détenus en vue de leur cession ultérieure.

Une entreprise passible de la consolidation peut être en dehors de celle-ci lorsqu’elle ne


présente qu’un intérêt négligeable au regard de l’objectif d’image fidèle du groupe, et qu’il en
est de même, le cas échéant pour l’ensemble formé par des entreprises relevant de ce cas.

1.3.3. L’élaboration des états de synthèse consolidés :

La consolidation consiste en un ensemble des opérations conduisant à l’établissement des


états de synthèse consolidés, lesquels doivent présenter comme ceux d’une seule entreprise, le

11
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

patrimoine, la situation financière et les résultats de la société mère et de toutes les filiales,
dans le cadre d’une « intégration globale » mettant aussi en évidence les intérêts
minoritaires5.

Dans ces états de synthèse, le montant des titres de participation correspondant aux sociétés
associées, se voit substituer, dans le bilan, la part des capitaux propres et dans, le CPC, la part
du résultat net revenant au groupe, dans le cadre de la méthode dite de « mise en
équivalence ».

Qu’elle soit optionnelle ou obligatoire, la consolidation doit respecter les prescriptions de la


NGC sauf cas exceptionnel de dérogation justifié par l’objectif d’image fidèle et explicité
dans l’ETICC. Cette obligation implique un plan de consolidation conforme aux dispositions
de la NGC ; un enregistrement systématique des écritures de reclassement, retraitement,
consolidation, conformément aux dispositions de la NGC ; une reprise systématique d’un
exercice à l’autre des soldes des comptes de bilan.

Techniquement la consolidation peut être opérée de façon directe et globale au niveau de la


société mère ; ou par paliers successifs, chaque filiale étant consolidée dans la société
détentrice de ses titres.

1.3. LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE (CADRE


CONCEPTUEL)

Depuis le 1er janvier 2005, toutes les entreprises européennes cotées (environ 8000) doivent
présenter leurs documents financiers consolidés (incluant leurs milliers de filiales) selon les
nouvelles normes comptables internationales dites IAS / IFRS. Au Maroc, les entreprises
filiales de groupes européens cotés, sont directement impliquées et se voient donc obligées de
revoir leurs comptes (essentiellement ceux destinés à la consolidation) selon ces nouvelles
normes.

Ce changement constitue une véritable révolution dans l’information financière des


entreprises. L’enjeu stratégique de la normalisation comptable internationale doit être
nécessairement pris en compte par les personnes qui sont ou seront impliquées dans la vie des
entreprises. Pour aborder les raisons d’une nécessaire harmonisation à l’échelon international

5
Part de capitaux propres et des résultats nets des filiales attribués aux titres qui ne sont détenus ni par la société
mère ni par une autre filiale.

12
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

et les décisions prises en ce sens, seront traité le référentiel comptable existant en Europe et
aux Etats Unis ; les objectifs et enjeux de la normalisation ; le choix référentiel des IAS /
IFRS ; ainsi que les principales caractéristiques de ces normes.

1.3.1. Les référentiels comptables existants :


a. En Europe :

Les principaux instruments d’harmonisation comptable européenne sont la quatrième


directive de juillet 1978 concernant les comptes annuels ; la septième directive de juin 1983
concernant les comptes consolidés ; et les autres directives.

Une directive est une décision de droit communautaire visant à favoriser l’harmonisation des
législations nationales des Etats membres de l’UE. Une directive ne s’impose pas directement
aux ressortissant de l’UE, contrairement au règlement européen, mais nécessite une
transposition. Elle impose aux Etats membres un objectif à atteindre, tout en leur laissant le
choix quant aux moyens d’y parvenir (lois, décrets..).

a. La quatrième directive : elle a pour objectif de fixer des conditions juridiques


équivalentes minimales quant à l’étendue des renseignements financiers à porter à la
connaissance du public par des sociétés concurrentes. Le contenu de la 4ième directive
est le suivant :

- la structure et le contenu des comptes annuels à savoir du bilan, du compte de résultat,


de l’annexe et du rapport de gestion ;

- les modes d’évaluation ;

- les règles de publicité et de contrôle des comptes annuels.

b. La septième directive : elle a pour ambition de coordonner les législations nationales


sur les comptes consolidés afin de réaliser les objectifs de comparabilité et
d’équivalence de ces informations. Le contenu est le suivant :

- les conditions et modes d’établissement des comptes consolidés ;

- le rapport consolidé de gestion ;

- les règles de publicité et de contrôle des comptes consolidés.

c. Les autres directives : les deux directives citées ci-dessus ont été complétées par deux
directives sectorielles :

13
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

- la directive de décembre 1986 applicable aux banques et autres institutions


financières ;

- la directive de décembre 1991 spécifiquement consacrée aux entreprises d’assurances.

Pour rendre le référentiel IFRS applicable au sein de l’UE, l’ensemble des directives
comptables a été revu et amendé en conséquence par le biais de deux directives :

- la directive de septembre 2001 introduisant le concept de juste valeur ;

- la directive de juin 2003 visant à moderniser et actualiser les normes comptables


européennes en modifiant les directives antérieures pour les rendre compatibles avec
les règles IFRS.

Ces deux directives ont été transposées dans le droit national de chaque Etat membre au 1 er
janvier 2005.

b. Aux USA : US GAAP / FASB


Les US GAAP (Generally Accepted Accounting Principles) sont les principes comptables
généralement admis aux Etats-Unis. Ils regroupent un grand nombre de normes (les FAS :
Financial Accounting Standards), d’interprétations, avis et de déclarations élaborés par :

- le FASB (Financial Accounting Standards Board) ;

- l’AICPA (American Institute of Certified Public Accountants, càd l’institut des


experts comptables américains);

- et la SEC (Securities and Exchange Commission, càd la commission des valeurs


mobilières et des bourses des valeurs).

Les US GAAP sont orientés vers les besoins et l’usage des actionnaires et du marché
financier ; axés sur des modalités d’application très détaillées plutôt que sur des principes
directeurs. Le dispositif comptable comprend ainsi l’accumulation à travers les années de tous
les cas possibles et se compte aujourd’hui en milliers de pages.

1.3.2. Les objectifs et enjeux de la normalisation :

L’interdépendance des marchés financiers mondiaux est l’élément principal qui a rendu
nécessaire une harmonisation des règles comptable. En effet, le constat a été le suivant :

14
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

- un manque de comparabilité de l’information financière dans le temps (pour une


même entreprise) et dans l’espace (entre différentes entreprises) ;

- un niveau de subjectivité important dans l’établissement des comptes;

- une information financière ni admise ni comprise sur toutes les places boursières du
monde ;

- un langage financier très hétérogène et marqué parfois par un manque de transparence


des comptes et une faible qualité de l’information fournie.

L’adoption de règles et méthodes comptables uniformes pose le problème des systèmes


comptables des principaux pays dans le monde, qui ont tous des conceptions théoriques
différentes.

En pratique, il est d’usage d’opposer une approche anglo-saxonne fondée sur la réalité
économique, et une approche européenne (et japonaise) fondée sur les textes de lois. Mais les
scandales récents (ENRON et WORLDCOM par exemple) ont illustré ce besoin d’avoir un
référentiel comptable objectif, connu et admis par tous. Dès lors, cette harmonisation a
intéressé tous les acteurs économiques et tous les pays.

Les objectifs liés au développement de normes internationales sont :

- améliorer la transparence et la comparabilité des états financiers élaborés par les


sociétés cotées ;

- permettre la comparaison d’entreprises de différents pays ;

- faciliter la cotation boursière des entreprises sur les places du monde entier ;

- obtenir et restaurer la confiance des investisseurs ;

- offrir un référentiel comptable aux pays qui en sont dépourvus.

L’enjeu principal est l’apparition d’un langage financier mondial applicable aux états
financiers de toutes les entreprises. Car c’est de la philosophie d’arrêté des comptes et des
principes de communication financière des entreprises dont il est question.

1.3.3. Le choix référentiel des IAS / IFRS (IASB) :

La normalisation implique l’uniformisation ou la standardisation des règles comptables. Pour


cela, le normalisateur international devait être reconnu par le plus grand nombre des pays :

15
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

c’est désormais l’IASB avec les normes IAS / IFRS. Lesdites normes comptables
internationales existantes ont contribué à l’amélioration et à l’harmonisation de l’information
financière au niveau international.

a. L’IASB : Historique et Evolution

L’IASC (International Accounting Standards Committee) est un organisme privé qui a été
fondé en 1973 par les instituts d’experts-comptables de 10 pays (Allemagne, Australie,
Canada, USA, France, Grande-Bretagne, Irlande, Japon, Mexique, Pays-Bas). En 2001, plus
de 100 pays étaient membres. Depuis, la représentation est à la fois géographique et
fonctionnelle. Ses objectifs sont d’établir des normes comptables acceptables sur le plan
international ; de promouvoir leur utilisation ; et de travailler pour harmoniser les
réglementations comptables et la présentation des états financiers sur le plan international.

Pour s’adapter aux enjeux de la normalisation comptable internationale, l’IASC a été réformé
en avril 2001.les cinq points à retenir de la réforme sont :

 l’IASC est devenu une institution internationale indépendante, dans le cadre


d’une fondation, l’IASCF.

 L’organe chargé de préparer et d’adopter les normes est l’IASB (le Board) ;

 Les normes comptables internationales émises à l’avenir ne porteront plus le


nom de normes IAS mais celui de normes IFRS (International Financial
Reporting Standards) ;

 Les anciennes normes non modifiées restent désignés sous le vocable de


normes IAS ;

 L’IASB a avalisé le corpus d’IAS émises par son prédécesseur, l’IASC ;

Aussi les normes numérotées de 1 à 41 existantes au 1er avril 2001, date d’entrée en vigueur
de l’IASB, conservent leur nomenclature IAS. Les nouvelles normes émises portent l’intitulé
IFRS n°X et non IAS n°X.

16
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

b. Fonctionnement :

IASCF

Liaison members
IASB TRUSTEES (19)
Organismes
(14 membres) Administrateurs
nationaux

IFRIC
SAC
Comité
(45 membres)
d’interprétation

c. Processus d’adoption d’une norme

L’élaboration d’une norme est soumise à une procédure stricte appelée « Due process ». les
principales étapes de l’élaboration ou de la modification d’une norme IAS / IFRS sont les
suivantes :

Identification du projet

Etude comparative des pratiques nationales

Consultation du SAC

Constitution d’un comité consultatif (Advisory group)

Publication d’un document de discussion pour appel à commentaire

Publication d’un projet de norme ou de révision de norme pour commentaires de toutes les
organisations membres de l’IASB

17
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Analyse des commentaires reçus

Approbation de la norme

Publication de la norme

d. Les principales caractéristiques des normes IAS / IFRS

Les points à retenir pour une approche synthétique du référentiel de l’IASB sont les suivants :

- Référentiel d’inspiration anglo-saxonne établi à l’attention des investisseurs ;

- Elaboration du référentiel à partir d’une approche reflétant la réalité de l’activité


économique de l’entreprise par rapport au marché ;

- Traitement des opérations comptables à partir de principes comptables identiques et


non de règles (pas de règles sur la façon de tenir la comptabilité, ni de plan de comptes
avec n° et intitulés) ;

- Déconnexion de tout environnement juridique et fiscal ;

- Normalisation globale à la fois des règles comptables et des éléments de l’information


financière (annexe, rapport de gestion, élément d’information…) ;

- Application obligatoire de toutes les normes et de toutes les interprétations.

Les points à retenir des normes IAS / IFRS sont les suivants :

- Primauté du bilan sur le compte de résultat ;

- Introduction du concept de « juste valeur » ;

- Mesure de la perte de valeur et de la dépréciation des actifs ;

- Prééminence du fond sur la forme ;

- Application rétrospective ;

- Importance des notes annexes.

L’objectif principal des normes IAS/IFRS est de donner une meilleure idée de la valeur
instantanée d’une société et des risques encourus pour une comparaison avec sa valeur de
marché (dans le but d’une prise de décision d’investissement).

18
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

e. Les hypothèses de base de la comptabilité IASB

Les états financiers sont préparés sur la base de la comptabilité d’engagement et selon
l’hypothèse qu’une entreprise est en situation de continuité d’exploitation et poursuivra ses
activités dans un avenir prévisible.

 Comptabilité d’engagement : selon cette hypothèse, les effets des transactions et


autres événements sont comptabilisés quand ils se produisent et non pas lorsqu’il
intervient le versement ou l’encaissement de la trésorerie. Et ils sont enregistrés dans
les livres comptables et présentés dans les états financiers des exercices auxquels ils se
rattachent.

 Continuité d’exploitation : il est supposé que l’entreprise n’a ni l’intention, ni la


nécessité de mettre fin à ses activités, ni de réduire de façon importante la taille de ses
activités.

f. Les caractéristiques qualitatives des états financiers

Les caractéristiques qualitatives sont les attributs qui rendent utile pour les utilisateurs
l’information financière fournie dans les états financiers. Les quatre principales
caractéristiques sont :

 L’intelligibilité : l’information fournie dans les états financiers doit être


compréhensible immédiatement par les utilisateurs.

 La pertinence : l’information doit être pertinente, par sa nature et son importance


significative pour les besoins de prises de décisions des utilisateurs.

 La fiabilité : l’information possède la qualité de fiabilité quand elle est exempte


d’erreur et de biais significatifs et que les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour
présenter une image fidèle de ce qu’elle est censée présenter ou de ce que l’on pourrait
s’attendre raisonnablement à la voir présenter.

 La comparabilité : les utilisateurs doivent être en mesure de comparer les états


financiers d’une entreprise dans le temps et les états financiers d’entreprises
différentes afin d’évaluer et d’identifier les tendances de leurs situations financières et
de leurs performances.

19
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

a. Les contraintes à respecter pour que l’information soit pertinente et


fiable

L’IASB énonce quatre contraintes à prendre en compte lors de la publication de l’information


financière selon le référentiel IAS/IFRS :

 La célérité : l’information peut perdre sa pertinence si elle est fournie avec un retard
indu. Pour atteindre l’équilibre entre pertinence et fiabilité, la considération dominante
doit être de satisfaire au mieux les besoins des utilisateurs en matière de prise de
décisions économiques.

 Le rapport coût/avantage : ce rapport est une contrainte générale plutôt qu’une


caractéristique qualitative qui stipule que les avantages obtenus de l’information
doivent être supérieurs au coût qu’il a fallu consentir pour la produire.

 L’équilibre entre les caractéristiques qualitatives : le but poursuivi est d’atteindre


un équilibre approprié entre les caractéristiques afin de satisfaire aux objectifs des
états financiers, sachant que l’importance relative de chacune d’elles est une affaire de
jugement professionnel.

 La présentation fidèle : les états financiers sont fréquemment décrits comme donnant
une image fidèle ou une présentation fidèle de la situation financière, de la
performance et des variations de la situation financière d’une entreprise.
Normalement, l’application des principales caractéristiques qualitatives et des
dispositions normatives comptables appropriées a pour effet que les états financiers
donnent ce qui généralement s’entend par image fidèle ou présentation fidèle de cette
information.

1.3.4. Référentiel de la comptabilité pour la finance islamique

1990 : création de la FAOIBFI (financial accounting organisation for islamic banks and
financial institutions)

- 1995 : la FAOIBFI est devenue la AAOIFI (accounting and auditing organisation for
islamic financial institutions)

- Objectifs :

- Développer des normes comptables, d’audit, d’éthique et de gouvernement;

20
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

- Harmoniser l’industrie eu égard aux politiques et procédures des banques


islamiques au sein des juridictions locales et au niveau international

- Harmoniser les fatwas des différents comités de shari’ah et en tant qu’autre


activité essentielle, développer des normes reflétant les principes de la shari’ah

- Répondre aux besoins de ressources humaines de l’industrie en offrant des


formations professionnelles

Les normes de l’AAOIFI éditées jusqu’au 2010 :

◦ 2 6 normes comptables

◦ 5 normes d’audit

◦ 7 normes de gouvernance

◦ 2 normes d’éthique

◦ 45 normes relatives à la Shari’ah

* Création de la CIPA (certified islamic professional accountant)

21
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Loi n°9-88 telle qu’elle a été modifiée par la loi n°44-03 du 14 février 2006

OBLIGATIONS COMPTABLES DES COMMERCANTS

Article 1 : Obligations relatives aux enregistrements comptables (modifié par la loi n° 44-03 du 14 février
2006)

Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant au sens du code de commerce est tenue de
tenir une comptabilité dans les formes prescrites par la présente loi et les indications figurant aux tableaux y
annexés.

A cette fin, elle doit procéder à l’enregistrement comptable des mouvements affectant les actifs et les passifs de
son entreprise ; ces mouvements sont enregistrés chronologiquement, opération par opération et jour par jour.

Tout enregistrement comptable précise l’origine, le contenu et l’imputation du mouvement ainsi que les
références de la pièce justificative qui l’appuie.

Les opérations de même nature, réalisées en un même lieu et au cours d’une même journée peuvent être
récapitulées sur une pièce justificative unique.

Toutefois, les personnes physiques dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas deux millions de dirhams
(2.000.000 DH), à l'exception des agents d'assurances, peuvent :
- procéder à l'enregistrement chronologique et global, jour par jour, des opérations à leur date
d'encaissement ou de décaissement ;
- enregistrer globalement les créances et les dettes à la clôture de l'exercice sur une liste
sommaire mentionnant l'identité des clients et des fournisseurs et le montant de leurs dettes ;
- enregistrer, en cas de nécessité, les menues dépenses sur la base de pièces justificatives
internes signées par le commerçant concerné.

Article 2 : Livre journal et Grand livre (modifié par la loi n° 44-03 du 14 février 2006)

Les enregistrements visés à l’article premier ci-dessus sont portés sous forme d’écritures sur un registre
dénommé “livre - journal”.

Toute écriture affecte au moins deux comptes dont l’un est débité et l’autre est crédité d’une somme identique.

Les écritures du livre - journal sont reportées sur un registre dénommé “grand-livre” ayant pour objet de les
enregistrer selon le plan de comptes du commerçant.

Le plan de comptes doit comprendre des classes de comptes de situation, des classes de comptes de gestion et
des classes de comptes spéciaux, telles qu’elles sont définies aux tableaux annexés à la présente loi.

Toutefois, les personnes physiques visées à l'alinéa 5 de l'article premier ci-dessus sont dispensés de la
tenue du grand livre si la balance récapitulative des comptes peut être établie directement du livre
journal.

Article 3 : Registres auxiliaires (modifié par la loi n° 44-03 du 14 février 2006)

Le livre - journal et le grand-livre peuvent être détaillés en autant de registres subséquents dénommés “journaux
auxiliaires” et “livres auxiliaires” que l’importance ou les besoins de l’entreprise l’exigent.

Les écritures portées sur les journaux et les livres auxiliaires sont centralisées une fois par mois sur le livre -
journal et le grand-livre.
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Toutefois, les personnes physiques visées à l'alinéa 5 de l'article premier ci-dessus sont autorisées à
procéder à la centralisation des écritures portées sur les journaux auxiliaires une fois par exercice à la
clôture de ce dernier.

Article 4 : Manuel d'organisation comptable

Les personnes assujetties à la présente loi dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à dix millions de
dirhams (10.000.000 DH) doivent établir un manuel qui a pour objet de décrire l’organisation comptable de leur
entreprise.

Article 5 : Inventaire physique

La valeur des éléments actifs et passifs de l’entreprise doivent faire l’objet d’un inventaire au moins une fois par
exercice, à la fin de celui-ci.

Article 6 : Livre d'inventaire

Il doit être tenu un livre d’inventaire sur lequel il est transcrit le bilan et le compte de produits et charges de
chaque exercice.

Article 7 : Durée de l'exercice comptable

La durée de l’exercice est de douze mois. Elle peut exceptionnellement être inférieure à douze mois, pour un
exercice donné.

Article 8 : Forme du livre - journal et livre d'inventaire (modifié par la loi n° 44-03 du 14 février 2006)

Le livre - journal et le livre d’inventaire sont cotés et paraphés, dans la forme ordinaire et sans frais, par le
greffier du tribunal de première instance du siège de l’entreprise. Chaque livre reçoit un numéro répertorié par le
greffier sur un registre spécial.

Toutefois, les personnes physiques visées à l'alinéa 5 de l'article premier ci-dessus ne sont pas tenues de
faire coter et parapher par le greffier du tribunal compétent le livre-journal et le livre d'inventaire, à
condition de conserver lesdits livres ainsi que le bilan et le compte de produits et charges pendant dix ans.

Article 9 : Etats de synthèse obligatoires

Sous réserve des dispositions prévues aux articles 19, 20 et 21 ci-après, les personnes assujetties à la présente loi
doivent établir des états de synthèse annuels, à la clôture de l’exercice, sur le fondement des enregistrements
comptables et de l’inventaire retracés dans le livre - journal, le grand-livre et le livre d’inventaire.

Ces états de synthèse comprennent le bilan, le compte de produits et charges, l’état des soldes de gestion, le
tableau de financement et l’état des informations complémentaires. Ils forment un tout indissociable.

Article 10 : Etats de synthèse (définition)

Le bilan décrit séparément les éléments actifs et passifs de l’entreprise.

Le compte de produits et charges récapitule les produits et les charges de l’exercice, sans qu’il soit tenu compte
de leur date d’encaissement ou de paiement.
L’état des soldes de gestion décrit la formation du résultat net et celle de l’autofinancement.

Le tableau de financement met en évidence l’évolution financière de l’entreprise au cours de l’exercice en


décrivant les ressources dont elle a disposé et les emplois qu’elle en a effectués.

L’état des informations complémentaires complète et commente l’information donnée par le bilan, le compte de
produits et charges, l’état des soldes de gestion et le tableau de financement.

23
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Article 11 : Etats de synthèse et image fidèle

Les états de synthèse doivent donner une image fidèle des actifs et passifs ainsi que de la situation financière et
des résultats de l’entreprise.

A cette fin, ils doivent comprendre autant d’informations qu’il est nécessaire pour donner une image fidèle des
actifs et passifs ainsi que de la situation financière et des résultats de l’entreprise.

Lorsque l’application d’une prescription comptable ne suffit pas pour donner l’image fidèle mentionnée au
présent article, des informations complémentaires doivent être données.

Article 12 : Etats de synthèse (Subdivision)

Le bilan, le compte de produits et charges, l’état des soldes de gestion et le tableau de financement comportent
des masses subdivisées en rubriques elles-mêmes subdivisées en postes.

Article 13 : Permanence des méthodes

La présentation des états de synthèse comme les modalités d’évaluation retenues ne peuvent être modifiées d’un
exercice à l’autre.

Si des modifications interviennent, elles sont décrites et justifiées dans l’état des informations complémentaires.

Article 14 : Méthodes d’évaluation des éléments de l'actif et du passif (modifié par la loi n° 44-03 du 14
février 2006)

A leur date d’entrée dans l’entreprise, les biens acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur coût d’acquisition,
les biens acquis à titre gratuit à leur valeur actuelle et les biens produits à leur coût de production.

A leur date d’entrée dans l’entreprise, les titres acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur prix d’achat.

A leur date d’entrée dans l’entreprise, les créances, dettes et disponibilités sont inscrites en comptabilité pour
leur montant nominal. Les créances, dettes et disponibilités libellées en monnaie étrangère sont converties en
monnaie nationale à leur date d’entrée.

La valeur d’entrée des éléments de l’actif immobilisé dont l’utilisation est limitée dans le temps doit faire l’objet
de corrections de valeur sous forme d’amortissement.

L’amortissement consiste à étaler le montant amortissable de l’immobilisation sur sa durée prévisionnelle


d’utilisation par l’entreprise selon un plan d’amortissement.

La valeur d’entrée diminuée du montant cumulé des amortissements forme la valeur nette d’amortissements de
l’immobilisation.

A la date d’inventaire, la valeur actuelle est comparée à la valeur d’entrée pour les éléments non amortissables
ou à la valeur nette d’amortissements, après amortissement de l’exercice, pour les immobilisations amortissables.

Seules les moins-values dégagées de cette comparaison sont inscrites en comptabilité soit sous forme
d’amortissements exceptionnels si elles ont un caractère définitif soit sous forme de provisions pour dépréciation
si elles n’ont pas un caractère définitif.

La valeur comptable nette des éléments d’actif est soit la valeur d’entrée ou la valeur nette d’amortissements si la
valeur actuelle leur est supérieure ou égale, soit la valeur actuelle si elle leur est inférieure.

24
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

S’il est procédé à une réévaluation de l’ensemble des immobilisations corporelles et financières, l’écart de
réévaluation entre la valeur actuelle et la valeur comptable nette ne peut être utilisé à compenser les pertes ; il est
inscrit distinctement au passif du bilan.

Les biens fongibles sont évalués soit à leur coût moyen d’acquisition ou de production, soit en considérant que le
premier bien sorti est le premier bien entré.

Toutefois, les personnes physiques visées à l'alinéa 5 de « l'article premier ci-dessus sont autorisées à :
o procéder à une évaluation simplifiée des stocks achetés et des biens produits par estimation
du coût d'achat ou « de production ou sur la base du prix de vente, avec application d'un
abattement correspondant à la marge pratiquée ;
o procéder au calcul des amortissements des immobilisations selon une méthode linéaire
simplifiée

Article 15 : Règles d'enregistrement des éléments de l'actif et du passif et principe de non compensation

Les mouvements et informations doivent être inscrits dans les comptes ou postes adéquats, avec la bonne
dénomination et sans compensation entre eux.

Les éléments d’actif et de passif doivent être évalués séparément.

Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d’actif et de passif du bilan ou entre les postes de
produits et de charges du compte de produits et charges.

Le bilan d’ouverture d’un exercice doit être identique au bilan de clôture de l’exercice précédent.

Article 16 : Règles d'enregistrement des produits et des charges et principe de prudence

Les produits ne sont pris en compte que s’ils sont définitivement acquis à l’entreprise ; les charges sont à
enregistrer dès lors qu’elles sont probables.

Même en cas d’absence ou insuffisance de bénéfice, il doit être procédé aux amortissements et provisions
nécessaires.

Il doit être tenu compte des risques et des charges nés au cours de l’exercice ou d’un exercice antérieur, même
s’ils sont connus entre la date de clôture de l’exercice et celle de l’établissement des états de synthèse.

Article 17 : Constatation comptable des bénéfices et principe d’indépendance des exercices

Seuls les bénéfices réalisés à la clôture d’un exercice peuvent être inscrits dans les états de synthèse. Cependant,
peut également être inscrit le bénéfice réalisé sur une opération partiellement exécutée, lorsque sa durée est
supérieure à un an, sa réalisation certaine et qu’il est possible d’évaluer avec une sécurité suffisante le bénéfice
global de l’opération.

Article 18 : Date d'établissement des états de synthèse

L’établissement des états de synthèse, sauf circonstances exceptionnelles justifiées dans l’état des informations
complémentaires, doit se faire au plus tard dans les trois mois suivant la date de clôture de l’exercice.

La date d’établissement des états de synthèse est mentionnée dans l’état des informations complémentaires.

Article 19 : Cas de dérogation aux principes comptables

Si, en raison de situations spécifiques à l’entreprise, l’application d’une prescription comptable de la présente loi
ne permet pas de donner une image fidèle de l’actif et du passif, de la situation financière ou des résultats, il peut
y être dérogé ; cette dérogation est mentionnée à l’état des informations complémentaires et dûment motivée,
avec l’indication de son influence sur l’actif, le passif, la situation financière et les résultats de l’entreprise.

25
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Le changement de la date de clôture doit être dûment motivé dans l’état des informations complémentaires.

Article 20 : Cas de dérogation aux principes comptables (cessation d'activité)

Lorsque les conditions d’une cessation d’activité totale ou partielle sont réunies, l’assujetti peut établir ses états
de synthèse selon des méthodes différentes de celles prescrites par la présente loi.

Dans de tels cas, il doit indiquer dans l’état des informations complémentaires les méthodes qu’il a retenues.

Article 21 : Dispense accordée aux entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 10.000.000 Dh
(modifié par la loi n° 44-03 du 14 février 2006)

Les personnes assujetties à la présente loi dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur ou égal à dix millions de
dirhams (10.000.000 DH) sont dispensées de l’établissement de l’état des soldes de gestion, du tableau de
financement et de l’état des informations complémentaires.

Les personnes visées à l'alinéa ci-dessus sont autorisées à établir le bilan et le compte de produits et
charges et adopter le cadre comptable selon le modèle simplifié tel qu'annexé à la « présente loi.

Article 22 : Règles relatives aux documents comptables

Les documents comptables sont établis en monnaie nationale.

Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant dix ans.

Les documents comptables relatifs à l’enregistrement des opérations et à l’inventaire sont établis et tenus sans
blanc ni altération d’aucune sorte.

Article 23 : Rejet de la comptabilité par l’administration fiscale

L’administration fiscale peut rejeter les comptabilités qui ne sont pas tenues dans les formes prescrites par la
présente loi et les tableaux y annexés.

Article 24 : Obligations des personnes faisant profession de tenir la comptabilité

Les experts comptables, comptables agréés et autres personnes faisant profession de tenir la comptabilité des
personnes assujetties à la présente loi sont tenues de se conformer aux dispositions de la présente loi et de son
annexe pour la tenue de la comptabilité des entreprises dont ils sont chargés.

Article 25 : Abrogation d'articles du code de commerce

Sont abrogés lors de l’entrée en vigueur de la présente loi les articles 10, 11, 12 et 13 du dahir du 9 ramadan
1331 (12 Août 1913) formant code de commerce. Les renvois faits à ces articles dans les lois et règlements en
vigueur s’appliquent de plein droit aux dispositions correspondantes de la présente loi.

Article 26 : Date d'effet de la loi

Les dispositions de la présente loi entreront en vigueur à compter du deuxième exercice ouvert après la date de
sa publication au Bulletin Officiel

26
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Les normes de la finance islamique développées par AAOIFI

Accounting standards: :‫معايير المحاسبة‬

1. Objective of financial accounting for Islamic ‫ أهداف المحاسبة المالية للمصارف والمؤسسات المالية‬.1
banks and financial institution (IFIs). ‫االسالمية‬
2. Concept of financial accounting for IFIs.
‫ مفاهيم المحاسبة المالية للمصارف والمؤسسات المالية‬.2
‫االسالمية‬
3. General presentation and disclosure in the
financial statements of IFIs.
‫ العرض واالفصاح العام في القوائم المالية للمصارف‬.3
‫والمؤسسات المالية االسالمية‬
4. Murabaha and Murabaha to the purchase orderer.

5. Mudaraba financing. ‫ المرابحة والمرابحة لآلمر بالشراء‬.4

6. Musharaka financing. ‫ التمويل بالمضاربة‬.5

7. Disclosure of bases for profit allocation between ‫ التمويل بالمشاركة‬.6


owners’ equity and investment account holders.
‫ االفصاح عن أسس توزيع األرباح بين أصحاب حقوق‬.7
8. Equity of investment account holders and their ‫الملكية وأصحاب حسابات االستثمار‬
equivalent.
.‫ حقوق أصحاب حسابات االستثمار وما في حكمها‬.8
9. Salam and Parallel Salam.

‫ السلم والسلم الموازي‬.9


10. Ijarah and Ijarah Muntahia Bittamleek.

‫ اإلجارة واإلجارة المنتهية بالتمليك‬.11


11. Zakah.

‫ الزكاة‬.11
12. Istisna’a and Parallel Istisna’a.

‫ االستصناع واالستصناع الموازي‬.12


13. Provisions and Reserves.

‫ المخصصات واالحتياطيات‬.13
14. General Presentation and Disclosure in the
Financial Statements of Islamic Insurance
Companies. ‫ العرض واإلفصاح العام في القوائم المالية لشركات‬.14
‫التأمين االسالمية‬
15. Disclosure of Bases for Determining and
Allocating Surplus or Deficit in Islamic Insurance ‫ االفصاح عن أسس تحديد وتوزيع الفائض في‬.15
Companies. ‫شركات التأمين االسالمية‬
16. Investment Funds.
‫ صناديق االستثمار‬.16
17. Provisions and Reserves in Islamic Insurance
‫ المخصصات واالحتياطيات في شركات التأمين‬.17
Companies.
‫االسالمية‬
18. Foreign Currency Transactions and Foreign
Operation. ‫ المعامالت بالعمالت األجنبية والعمليات بالعمالت‬.18
‫األجنبية‬

27
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

19. Investments. ‫ االستثمارات‬.19

20. Islamic Financial Services Offered by ‫ الخدمات المالية االسالمية التي تقدمها المؤسسات‬.21
Conventional Financial Institutions. ‫المالية التقليدية‬

21. Contributions in Islamic Insurance Companies. ‫ االشتراكات في شركات التأمين االسالمية‬.21

22. Deferred Payment Sale . ‫ البيع اآلجل‬.22

23. Disclosure on Transfer of Assets. ‫ االفصاح عن تحويل الموجودات‬.23

24. Segment Reporting. ‫ التقرير عن القطاعات‬.24


25. Consolidation.
‫ توحيد القوائم المالية‬.25
26. Investment in Associates.
‫ االستثمار في المؤسسات الزميلة‬.26
Auditing standards:
:‫معايير المراجعة‬
1. Objective and principles of auditing.

2. The Auditor’s Report.


‫ هدف المراجعة ومبادئها‬.1

3. Terms of Audit Engagement. ‫ تقرير المراجع الخارجي‬.2

4. Testing for Compliance with Shari’a Rules and ‫ شروط االرتباط لعملية المراجعة‬.3
Principles by an External Auditor.
‫ فحص المراجع الخارجي االلتزام بأحكام ومبادئ‬.4
5. The Auditor’s Responsibility to Consider Fraud and Error ‫الشريعة االسالمية‬
in an Audit of Financial Statements.

Governance standards: ‫ مسئولية المراجع الخارجي بشأن التحري عن التزوير‬.5

1. Shari’a Supervisory Board: Appointment,


‫والخطأ عند مراجعة القوائم المالية‬
Composition and Report.

2. Shari’a Review.
:‫معايير الضبط‬

3. Internal Shari’a Review. ‫ تعيين هيئة الرقابة الشرعية وتكوينها وتقريرها‬.1

4. Audit and Governance Committee for IFIs. ‫ الرقابة الشرعية‬.2

5. Independence of Shari’a Supervisory Board. ‫ الرقابة الشرعية الداخلية‬.3

6. Statement on Governance Principles for IFIs. ‫ لجنة المراجعة والضوابط للمؤسسات المالية االسالمية‬.4
7. Corporate Social Responsibility.
‫ استقاللية هيئة الرقابة الشرعية‬.5
Ethics standards:
‫ بيان مبادئ الضبط في المؤسسات المالية االسالمية‬.6
1. Code of ethics for accountants and auditors of
IFIs. ‫ المسئولية االجتماعية للمؤسسات‬.7
2. Code of ethics for employees of IFIs. :‫أخالقيات العمل‬
‫ ميثاق أخالقيات المحاسب والمراجع الخارجي للمؤسسات المالية‬.1

28
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Shari’a standards: ‫االسالمية‬


‫ ميثاق أخالقيات العاملين في المؤسسات المالية‬.2
1. Trading in currencies. ‫االسالمية‬

2. Debit Card, Charge Card and Credit Card :‫المعايير الشرعية‬

3. Default in Payment by a Debtor.


‫ المتاجرة في العمالت‬.1
4. Settlement of Debt by Set-Off.
‫ بطاقة الحسم وبطاقة االئتمان‬.2
5. Guarantees.
‫ المدين المماطل‬.3
6. Conversion of a Conventional Bank to an Islamic
Bank.
‫ المقاصة‬.4
7. Hawala.
‫ الضمانات‬.5
8. Murabaha to the Purchase Orderer.
‫ تحول البنك التقليدي إلى مصرف إسالمي‬.6
9. Ijarah and Ijarah Muntahia Bittamleek.
‫ الحوالة‬.7
10. Salam and Parallel Salam.
‫ المرابحة لآلمر بالشراء‬.8
11. Istisna’a and Parallel Istisna’a.

‫ اإلجارة واإلجارة المنتهية بالتمليك‬.9


12. Sharika (Musharaka) and Modern Corporations.

13. Mudaraba. ‫ السلم والسلم الموازي‬.11

14. Documentary Credit. ‫ االستصناع واالستنصاع الموازي‬.11

15. Jua’la. ‫ الشركة (المشاركة) والشركات الحديثة‬.12

16. Commercial Papers. ‫ المضاربة‬.13

17. Investment Sukuk. ‫ االعتمادات المستندية‬.14

18. Possession (Qabd). ‫ الجعالة‬.15


19. Loan (Qard).
‫ األوراق التجارية‬.16
20. Commodities in Organised Markets.
‫ صكوك االستثمار‬.17
21. Financial Papers (Shares and Bonds).
‫ القبض‬.18
22. Concession Contracts.
‫ القرض‬.19
23. Agency.
‫ بيوع السلع في األسواق المنظمة‬.21
24. Syndicated Financing.
)‫ األوراق المالية (األسهم والسندات‬.21
25. Combination of Contracts.

‫ عقود االمتياز‬.22

29
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

26. Islamic Insurance. ‫ الوكالة وتصرف الفضولي‬.23

27. Indices. ‫ التمويل المصرفي المجمع‬.24


28. Banking Services.
‫ الجمع بين العقود‬.25
29. Ethics and stipulations for Fatwa.
‫ التأمين االسالمي‬.26
30. Monetization (Tawarruq)
‫ المؤشرات‬.27
31. Gharar Stipulations in Financial Transactions
‫ الخدمات المصرفية في المصارف االسالمية‬.28
32. Arbitration
‫ ضوابط الفتوى وأخالقياتها في إطار المؤسسات‬.29
33. Waqf
‫ التورق‬.31
34. Ijarah on Labour (Individuals)

‫ ضابط الغرر المفسد المعامالت المالية‬.31


35. Zakah

36. Impact of Contingent Incidents on ‫ التحكيم‬.32


Commitments.
‫ الوقف‬.33
37. Credit Agreement
‫ إجارة األشخاص‬.34
38. Online Financial Dealings

‫ الزكاة‬.35
39. Mortgage and its Contemporary
Applications.
‫ العوارض الطارئة على اإللتزامات‬.36
40. Distribution of Profit in Mudarabah-based
Investments Accounts. ‫ اإلتفاقية اإلئتمانية‬.37
41. Islamic Reinsurance
‫ التعامالت المالية باإلنترنت‬.38
42. Financial Rights and Its Disposal Management
‫ الرهن وتطبيقاته المعاصرة‬.39
43. Liquidity and Its Instruments
‫ الحسابات اإلستثمارية وتوزيع الربح‬.41
44. Bankruptcy
‫ إعادة التأمين‬.41
45. Capital and Investment Protection
‫ الحقوق المالية والتصرف فيها‬.42

‫ السيولة وأدواتها‬.43

‫ اإلفالس‬.44

‫ حماية رأس المال واإلستثمارات‬.45

30
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

THEME : PRINCIPES ET ORGANISATION COMPTABLES

Cas n°1 :

Vous prendrez en compte les principes comptables édictés par la loi 9-88 relative aux
obligations comptables des commerçants, justifiez la comptabilisation des événements
suivants :

1- L’entreprise a acquis en crédit – bail un matériel, la redevance est payable


trimestriellement.

2- L’entreprise a fait l’objet d’un contrôle fiscal : les conclusions provisoires laissent
présager un redressement de l’IS.

3- Le compte collectif « client » laisse apparaître un solde global débiteur, cependant


certains clients ont un solde créditeur dû aux avoirs qui leur ont été adressés après
règlement.

4- L’entreprise a acquis un immeuble en début de l’année ; en fin d’exercice, un expert a


estimé cet immeuble à une valeur supérieure à son coût d’acquisition.

5- L’entreprise a cautionné un prêt bancaire de 50 000 DH accordé à l’un de ses salariés.

6- Le coût déjà engagé d’une commande en cours ajouté au montant prévisible des
dépenses restant à effectuer sur cette commande est supérieur au prix fixé dans le
contrat entre l’entreprise et son client.

7- L’évaluation de la sortie des stocks des matières selon la méthode FIFO alors qu’au
cours de l’exercice précédent cette évaluation avait été effectuée au coût moyen
pondéré.

8- L’entreprise se demande si elle peut chaque année faire varier ses amortissements en
fonction des résultats.
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Cas n°2 :

La société Nidabeille fabrique des panneaux et blocs à structure alvéolée en matière


plastique. Cette production est utilisée notamment dans le bâtiment et les travaux publics.

Cette société a un effectif de 44 salariés. Elle effectue en particulier de nombreuses


opérations à l’exportation dans les pays où variation de change monétaire et risques de
non – paiement sont importants.

Le PDG de cette société vous demande s’il faut tenir compte dans la présentation des
comptes annuels des événements postérieurs à la date de clôture de l’exercice.

Cas n°3 :
Vous avez été contacté pour tenir la comptabilité de l’entreprise Micro. Cette entreprise
réalise un chiffre d’affaire annuel de 900 000 dh hors taxes et effectue des ventes de
chaussures pour enfant. Madame Micro, la propriétaire de l’entreprise, vous demande de
tenir la comptabilité la plus simple possible, mais conformément à la loi.

TàF :

1- Préciser quelles sont les obligations comptables de Mme Micro.

2- Présenter les modèles de documents que doit établir Mme Micro

32
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

THEME ANNEXE 1 : LE TRANSFERT DE PROPRIETE

1-Le cadre Général :

Le point de départ du flux est l'émission d'une commande, c'est à dire d'un ordre par lequel est
déclenché un processus de mise à la disposition de celui dont il émane de certains produits
dans des conditions déterminées.

Mais c'est la date de transmission de propriété, marquant le passage d'un bien du patrimoine
du vendeur à celui de l'acheteur, qui sert de référence à l'enregistrement comptable.

Du point de vue du code civil, le transfert de propriété a lieu au moment et par l'effet de
l'échange des consentements entre l'acheteur et le vendeur. Du point de vue comptable, on
considère qu'il se produit lors de la livraison du bien, sauf stipulation contraire dans le contrat
de vente.

2- Les différents contrats de vente :

.Vente pure et simple: Le transfert de propriété s'effectue au moment de conclusion de


contrat, l'enregistrement se fait au même moment.

.Vente sous condition suspensive: Le transfert de propriété ne devient effectif que


lorsque la condition se réalise; l'enregistrement comptable ne doit être fait qu'à la date de
réalisation de la condition (ex. : vente à l'essai).

.Vente sous condition résolutoire: l'exécution de l'obligation ne dépend pas de la


condition mais si celle-ci se réalise, le créancier devra restituer le bien reçu; on enregistre le
transfert de propriété comme si la vente était pure et simple; si la condition joue, on annulera
la vente.
.Vente à réméré: le vendeur se réserve le droit de reprendre la chose vendue
dans un certain délai moyennant le remboursement du prix et des frais engagés sur la chose;
du point de vue comptable, ce type de vente est assimilé au cas précédent : si la vente est

24
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

annulée et si le montant restitué est différent du prix de vente, on fait apparaître une charge ou
un produit exceptionnel.

.Vente avec réserve de propriété: La clause de réserve de propriété signifie le retard du


moment du transfert de propriété jusqu'au paiement intégral au prix, même si la livraison a été
effectuée. Les ventes assorties d'une clause de réserve de propriété sont enregistrées comme
de simples ventes, c'est à dire à la date de remise du bien.

25
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

THEME ANNEXE 2 : LE TRAITEMENT DES EVENEMENTS


POSTERIEURS A LA CLOTURE

Il est à noter que le CGNC n’a pas avancé les modalités de traitement de ces événements. En
se référant à la législation comptable française, il est nécessaire de distinguer deux cas :

* l’évènement est lié à des conditions existantes à la date de clôture et survient avant la date
de publication des comptes. Les comptes sont ajustés, donc, incidence sur le bilan et le CPC ;
mention dans l’ETIC si les événements ont une incidence significative ou si les événements
entraînent des risques ou des pertes non mesurables à la date de publication des comptes.

* l’événement n’est pas lié à des conditions existantes à la date de clôture : pas de
modification des comptes, donc, pas d’incidence sur le bilan et le CPC ; information dans
l’annexe si la continuité de l’exploitation est remise en cause.

Point de vue de l’IASB (IAS 10) : pas de divergence avec le traitement français, sauf dans le
cas où si un événement compromet la continuité d’exploitation de l’entreprise, les états
financiers doivent être ajustés sans se baser sur le principe de continuité d’exploitation.
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

THEME ANNEXE 3 : DISTINCTION ENTRE IMMOBILISATIONS ET


CHARGES

1. Modalités de distinction :

Les dépenses qui ont pour objet l’entrée d’un nouvel élément destiné à rester durablement
dans le patrimoine de l’office constituent des immobilisations. Le terme durable n’est pas
défini dans les textes. En pratique, il correspond à une durée supérieure à un an.

Dans le cas d’un élément déjà existant, les dépenses ont le caractère :

 des charges d’exploitation, si elles ont pour effet de maintenir les éléments
d’actif dans un état normal d’utilisation jusqu’à la fin de la durée d’amortissement ;

 des immobilisations, si elles ont pour effet une augmentation de la valeur d’un
élément d’actif, ou une augmentation de sa durée probable d’utilisation.

2. Application selon la nature de l’opération :


Il s’agit des opérations suivantes :

 Acquisitions pures et simples : Lorsque les biens acquis sont des instruments
de travail destinés à rester durablement sous la même dans l’office, ils constituent des
immobilisations.

 Entretien et réparations : Une distinction doit être faite entre l’entretien d’une
part, et les réparations d’autres part.

- l’entretien est préventif : il a pour objet de conserver les biens dans de bonnes
conditions d’utilisation ;

- la réparation est destinée à remettre les biens en bon état d’utilisation.

Lorsque les dépenses ont pour effet de maintenir (entretien) ou de remettre en état normal
d’utilisation (réparations) les immobilisations, c’est à dire lorsqu’elles n’augmentent pas sa
valeur ou sa durée de vie, elles constituent des charges d’exploitation ; cependant, les grosses
réparations sont susceptibles d’un traitement spécifique.

 Dépenses d’amélioration et additions d’éléments : Elles ont pour effet, soit


d’augmenter la valeur et/ou la durée de vie de l’actif existant, soit sans augmenter cette
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

durée de vie, de permettre une diminution des coûts d’utilisation ou une production
supérieure ; c’est à dire, d’une manière générale, d’augmenter les profits futurs.

- Les améliorations peuvent provenir soit de la substitution d’un élément neuf ou


rénové à un élément usagé, soit de la transformation d’un élément pour le perfectionner.
Ces dépenses, qui entraînent un accroissement de la valeur et/ou de la durée de vie des
immobilisations, doivent être portées à l’actif du bilan.

- Les additions entraînent normalement un accroissement de la valeur des


immobilisations et doivent en conséquence être comprises dans l’actif du bilan.

 Remplacement d’immobilisations : Deux cas peuvent se présenter :

- Remplacement total : Il se traduit par l’enregistrement de deux opérations


distinctes : d’une part, l’élimination de l’ancien actif et, d’autre part, l’acquisition du
nouvel actif.

- Remplacement partiel : Lorsqu’il n’a pour objet que de permettre l’utilisation


normale d’un élément jusqu’à la fin de la période d’amortissement, les dépenses engagées
ont le caractère de charges d’exploitation. Toutefois, s’il introduit une amélioration ou s’il
prolonge la durée d’utilisation du bien, il y a constitution d’une immobilisation nouvelle.

 Agencement et aménagements : Travaux destinés à mettre en état d’utilisation


les diverses immobilisations de l’office, essentiellement les terrains et les bâtiments, ils
sont, en principe, eux-mêmes des immobilisations.

- Les agencements et aménagements des constructions : Sont à considérer


comme immobilisations, les dépenses engagées pour les modifications des locaux, les
adjonctions d’installations, les améliorations apportées par des équipements plus
modernes…Toutefois, les réfections de toitures, les peintures extérieures ou intérieures
(sauf si elles entraînent un accroissement de la valeur de l’immeuble) sont à considérer
comme charges.

- Les aménagements des terrains : Les travaux de viabilité, de créations d’espace


verts et les travaux d’aménagement de parking à ciel couvert sont considérés comme des
immobilisations.

28
THEME 2 : ACQUISITION DES IMMOBILISATIONES AU
MOYEN DE CREDIT – BAIL

I- HISTORIQUE :
Les historiens du crédit-bail / Leasing rappellent que la première opération de crédit-
bail est celle consentie aux frères BOTHE pour honorer un marché de fourniture de
chaussures avec l’armée américaine puisque leur capacité de production était
insuffisante. Le matériel servit de gage et l’opération fut profitable. Il est admis qu’ils
obtinrent par la suite d’autres marchés de l’armée.
Dans les pays industrialisés, presque tous les biens d’équipement font l’objet de crédit-
bail. Cette pratique financière s’est étendue aux autres pays et dès 1974 Madagascar a
pu bénéficier de navires battant pavillon national pour le transport de produits
pétroliers. Les premiers DC10 d’Air Afrique appartenaient à l’EY-IMBANK : le
passager pouvait voir une plaque rappelant cette propriété.
Dans les expériences intéressantes du point de vue du développement, il faut citer le
SriLanka qui avait constitué une société pour le financement de petits matériels
agricoles, outils pour l’entretien des champs comme pelles, rouettes, matériels
attelés… Le comité de location était proche de celui d’une mutuelle, installé
localement qui assurait en outre, la surveillance des paiements et celle de l’entretien du
matériel. L’effet fut notable, les fonds furent remboursés grâce à l’amélioration de la
productivité et de la qualité, avec une pénibilité moindre pour le travail.
On peut noter la présence de pionniers dans chaque région et sans être exhaustif, on
citera Wafabail au Maroc, SAFBAFL en Côte d’Ivoire, LOCAFRIQUE au Sénégal...

II- PRINCIPES CLES :


« Constitue un contrat de crédit-bail, conformément aux dispositions de l’article 8 du
dahir portant loi n°1-93-147 du 15 moharrem 1414 (6 juillet 1993) relatif à l’exercice de
l’activité des établissements de crédit et de leur contrôle :
1) toute opération de location de biens d’équipement, de matériel ou d’outillage
qui, quelle que soit sa qualification, donne au locataire la possibilité d’acquérir, à une date
fixée avec le propriétaire, tout ou partie des biens loués, moyennant un prix convenu
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

tenant compte, au moins pour partie, des versements effectués à titre de loyers (crédit-bail
mobilier) ;
2) toute opération de location de biens immobiliers à usage professionnel, achetés
par le propriétaire ou construits pour son compte, qui, quelle que soit sa qualification,
permet au locataire de devenir propriétaire de tout ou partie des biens loués au plus tard à
l’expiration du bail (crédit- bail immobilier). » (art 431 du code marocain de commerce).
Les biens objet d’un contrat de crédit bail doivent répondre à trois critères : ils doivent
être identifiable, destiné à un usage durable et amortissable.
Ainsi le crédit-bail ,moyen de financement des immobilisations, donne à l’utilisateur
du bien :
 d’une part, un droit de jouissance ;
 d’autre part, la possibilité d’acquérir le bien concerné, soit en fin de contrat,
soit au terme de périodes fixées à l’avance, moyennant le paiement du prix convenu.
Les sommes versées par l’utilisateur du bien, avant qu’il n’en devienne propriétaire,
sont dénommées « redevances » ou « loyers ». Le propriétaire initial du bien (en général, une
société de crédit-bail), est appelé bailleur ; l’utilisateur du bien en crédit-bail qui lève l’option
à la fin du contrat est appelé preneur.
En crédit-bail, trois possibilité s’offrent au locataire à l’issue du contrat : soit
l’acquisition par le locataire. Elle se fait en levant l’option d’achat au prix déterminé à la
signature du contrat. Soit la prolongation du contrat, elle implique de nouvelles modalités à
définir. Ou bien encore, la restitution du bien, si le locataire ne souhaite ni acquérir le bien, ni
prolonger la durée du contrat.

Point de vue :
- La technique du crédit-bail a l’avantage de la souplesse, mais constitue un moyen de
financement onéreux malgré la déduction fiscale ;
- Les modalités d’enregistrement comptable repose sur l’analyse juridique (approche
patrimoniale, droit de propriété), ce qui implique de repenser l’aspect économique
(opération de financement) ;
- L’organisation d’une société de leasing peut s’adapter à toutes les formes juridiques
qui sous tendent les rapports des hommes dans le fonctionnement. Elle peut être
coopérative, mutualiste, capitaliste et peut être même associative ;
- La véritable utilité économique est la mise en place d’un moyen de production. La

30
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

véritable richesse est la possibilité pour l’entrepreneur de conserver un bien rentable


au-delà de la période de location pour constituer un autofinancement complémentaire
qui permettra une nouvelle expansion et de nouveaux investissements ;

III- Traitement comptable et fiscal des biens acquis au


moyen de crédit-bail mobilier (point de vue CGNC):

Evénement Traitement comptable Traitement fiscal


Paiement des redevances Le bien ne doit pas figurer à Redevances déductibles pour
l’actif de l’entreprise le calcul du résultat fiscal
utilisatrice tant que
l’utilisateur n’a pas levé
l’option d’achat.
Les sommes dues par
l’utilisateur, au titre de
période de jouissance, doivent
être enregistrées au débit du
compte 6132.
Lorsqu’en accord avec la
société bailleresse, la société
locataire ne verse, au cours du
contrat, qu’une partie des
redevances de crédit-bail
comptabilisées en charges, le
crédit ainsi accordé est
considéré, sous réserves des
précisions contraires figurant
au contrat, comme un crédit
d’exploitation.
Un état des biens acquis par
crédit-bail doit figurer dans
l’ETIC.
Levée de l’option d’achat Bien comptabilisé en Pas de divergence avec la
immobilisations pour le prix comptabilité.
contractuel de cession.
Amortissement du bien par le Amortissement sur la durée Pas de divergence avec la
preneur probable d’utilisation, en comptabilité.
mode linéaire (bien
d’occasion).
Cession ultérieure du bien par Application des règles Analyse fiscale de la plus-
le preneur comptables habituelles en value (voir art 19 de la loi sur
matière de cession l’IS )
d’immobilisations

31
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Point de vue de L’IASB (IAS 17) :


La norme IAS 17 relative aux contrats de location-financement a retenu une option différente
de celle présenté par le CGNC. La norme privilégie la finalité du contrat, sa substance, plutôt
que sa nature juridique. Pour le preneur, le traitement comptable préconisé par la norme IAS
17 consiste à comptabiliser le bien objet du contrat dans un poste d’actif immobilisé. Quant à
l’engagement de verser les loyers prévus lors de la signature du contrat de location, il est
inscrit en dettes financières au passif du bilan pour un montant équivalent.
En outre la redevance de crédit-bail comptabilisée dans la rubrique « charges externes » au
PCM, est scindée en deux composantes. Le remboursement du capital emprunté est
comptabilisé en diminution des dettes financières. Quant aux charges d’intérêts, elles sont
comptabilisées dans le résultat financier. En outre, une dotation aux amortissements calculée
sur la durée d’utilisation du bien est constatée au compte de CPC.
Ce choix comptable a des conséquences sur la présentation des états financiers et sur le
calcul de différents ratios d’analyse de la structure financière de l’entreprise (niveau
d’autonomie financière, montant de l’endettement financier ou global de l’entreprise).

IV- CESSION D’UN CONTRAT DE CREDIT-BAIL MOBILIER :


Le titulaire d’un contrat de crédit-bail mobilier ou immobilier peut le céder avant l’arrivée
du terme. L’acheteur acquiert une immobilisation incorporelle (droit au bail). Dans le cadre de
cette section, seule la cession d’un contrat de crédit-bail mobilier sera analysée.
 Conséquences pour le cédant :
Cession d’une immobilisation incorporelle ne figurant pas au bilan. Un compte de
trésorerie est débité par le crédit du compte 758- autres produits non courant. Fiscalement, la
totalité du prix de vente hors taxes constitue une plus-value analysée selon le régime des
plus-values.

 Conséquences pour le cessionnaire :


Evénements Traitement comptable Traitement fiscal
Achat du contrat Contrat immobilisé au compte Pas de divergence avec la
222- droit au bail comptabilité
Amortissement ultérieur du En mode linéaire sur la durée En mode linéaire, mais sur la
contrat du contrat restant à courir durée normale d’utilisation du

32
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Si amortissement fiscal > bien estimée par le


amortissement comptable, cessionnaire à la date d’achat
alors dotation d’un du contrat
amortissement dérogatoire
pour la différence est à
constater
Levée de l’option d’achat du Comptabilisation de Valeur d’entrée de
bien à l’échéance du contrat l’immobilisation corporelle l’immobilisation corporelle =
pour le prix de levée d’option. prix de la levée de l’option +
Le droit au bail est totalement (prix d’achat du contrat –
amorti. amortissement fiscaux
pratiqués sur le contrat).

33
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

CAS n°1 : LA SOCIETE « BELMA »

Au cours de l’exercice 2004, la société « BELMA » a signé un contrat de crédit-bail


pour l’acquisition d’un outillage industriel d’une valeur de 450 000 DH HT, aux conditions
suivantes :
 dépôt de garantie versé le 02 mars 2004 : 30 000 DH
 redevances trimestrielles constantes payables à terme échu : 24 000 DH HT
 date de règlement de la première redevance : 31 mai 2004
 durée du contrat : six ans
 prix d’achat résiduel au terme du contrat : 70 000 DH.
L’outillage industriel est amortissable en mode linéaire sur une durée de dix ans.
Les redevances trimestrielles ont été normalement versées et enregistrées en comptabilité
en 2004 et en 2005, mais aucun engagement hors bilan n’avait été enregistré.

TàF:
1- Présenter l’écriture de régularisation à enregistrer au livre –journal , à la date du 31
décembre 2005 ;
2- Présenter dans un tableau les données chiffrées qui doivent être fournies dans l’ET.I.C.
en ce qui concerne le contrat de crédit – bail mobilier ;

34
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

CAS n°2 : LA SOCIETE « ASSAMAK »

L’entreprise « ASSAMAk » conclut le 31-03-2003 un contrat de crédit-bail mobile


portant sur une machine outil d’une valeur de 100 000 dh (HT). Les modalités du contrat
sont :
 redevance trimestrielle de 8000 dh HT payable à terme échu. La première redevance a
été payée le 30/6/2003 ;
 durée du contrat : 5 ans ;
 montant de la levée d’option à l’échéance est de 21000 dh (HT) ;
 durée d’amortissement retenue par le bailleur est de 8 ans.
Le 31 mars 2006, la société « ASSAMAk » cède le contrat de crédit bail à la société « La
Gironde » pour 10000 dh (HT). L’exercice comptable de cette dernière coïncide avec l’année
civile. Au 31/03/06, La gironde évalue la durée de vie de la machine outil à 5 ans. A
l’échéance du contrat, elle lève l’option et amortit la machine sur 3ans. Tous les paiements
sont faits au comptant par la banque.
Travail à faire :
1- enregistrer la cession du contrat dans les livres de « ASSAMAK » ;
2- enregistrer dans les comptes de « La gironde » :
 l’acquisition du contrat de crédit bail ;
 les amortissements du contrat ;
 la levée d’option et l’écriture d’inventaire au 31/12/2008.

35
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

THEME 3 : CONTRATS A LONG TERME

I. GENERALITE:
Contrat à long terme ou opération partiellement exécutées à l’arrêt des comptes
concerne toute prestation de services ou toute commande de biens dont l’exécution a
commencé avant l’arrêté de l’exercice et s’achève après.
 La durée du contrat, aucune durée précise n’est fournie en ce qui concerne
l’opération. La seule condition étant que la durée des contrats se répartisse au minimum sur
deux exercices.
 Objet et forme de l’opération : c’est une opération contractuelle qui porte sur
la réalisation d’un bien, d’un exercice ou d’un ensemble de biens ou de services, quelque soit
le secteur d’activité. N’entrent pas dans cette catégorie les opérations partiellement exécutées
pour lesquelles les services rendus à l’arrêté des comptes peuvent être facturés.

II. TRAITEMENT:
Une opération partiellement exécutée à l’arrêté des comptes peut être comptabilisée
selon trois procédés :
1. Méthode à l’achèvement ;
2. méthode à l’avancement du chiffre d’affaires et du résultat ;
3. méthode des produits nets partiels (ou du bénéfice à l’avancement).
Ces trois méthodes peuvent être utilisées au choix de l’entreprise. Quelle que soit la méthode
retenue, elle doit être appliquée dans le respect du principe de la permanence des méthodes.
1. Méthode à l’achèvement :
Dans cette méthode, le résultat et le chiffre d’affaire provenant de l’opération ne sont acquis
que lors de la livraison du bien ou à l’achèvement de la prestation.
En cours d’exécution du contrat, les en-cours le concernant sont valorisés et constatés à la fin
de chaque exercice ; aucun bénéfice n’est pris en compte, ni aucun chiffre d’affaire n’est
dégagé. Les comptes à faire jouer sont :
3134- Services en cours ;
7134- Variations des stocks de services en cours.

36
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

En fin de contrat, le produit en résultat est constaté lors de la livraison du bien ou à


l’achèvement de la prestation, en même temps que la totalité du chiffre d’affaire.

Remarque :
 L’emploi de cette méthode n’est subordonné à aucune condition, le chiffre d’affaire et
le résultat n’étant dégagé qu’à l’achèvement de la prestation ;
 Si un bénéfice est à prévoir, aucun résultat n’est dégagé en cours d’exécution du
contrat ;
 Si une perte globale est à prévoir, obligation de constituer une provision
indépendamment de l’avancement. Cette provision est à comptabiliser en deux parties :
* la perte latente constatée est comptabilisée en provision pour dépréciation des
travaux en cours ;
* le supplément de perte évaluable à la fin de l’exercice est à comptabiliser
pour son intégralité en provision pour risques.
En l’absence de précision des organismes compétents, l’éclatement (qui peut varier chaque
exercice) dépend du caractère bénéficiaire ou déficitaire de la marge sur coût de production
(et non sur coût de revient) :
a. Si la marge sur coût de production est positive, aucune provision pour dépréciation
d’en-cours n’est à constituer. La totalité de la marge (négative) sur coût de revient constitue
une provision pour risques ;
b. Si la marge sur coût de production est négative, la marge (négative) sur coût de
revient doit être éclatée en deux parties :
* la marge (négative) sur coût de production pondérée par le degré d’avancement des
travaux, c'est-à-dire :
Marge sur coût de production ×montant des en-cours à la fin de l’exercice
Coût de production total prévisionnel
A comptabiliser en provision pour dépréciation des en-cours (déterminée ci-dessus) à
comptabiliser en provision pour risques.

FISCALEMENT
 la provision pour dépréciation des en-cours constituée sur le plan comptable
correspond à la provision pour perte sur opération en cours déductible sur le plan fiscal, cette
dernière étant égale à l’excédent du coût de revient des travaux exécutés à la fin de l’exercice

37
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

sur le prix de vente de ces travaux compte tenu des révisions contractuelles certaines à cette
date. Toutefois, si des frais financiers et des frais de recherche & développement ont été
incorporés dans le coût de production des en-cours, ceux-ci doivent fiscalement être
immédiatement déduits, aussi, en cas de provision pour dépréciation, pour éviter une seconde
déduction, y aura-t-il lieu fiscalement de ne pas en tenir compte pour le calcul de la provision
et de réintégrer la provision pour dépréciation comptable à hauteur de ces frais.
 La provision pour risques constituée sur le plan comptable n’est pas déductible et doit
donc être réintégrée en totalité.

2. Méthode à l’avancement :
La technique classique de l’avancement constitue à comptabiliser le résultat et le chiffre
d’affaires à l’avancement. Cette méthode s’applique que sur la marge prévisionnelle soit
bénéficiaire ou déficitaire.

a- Conditions d’utilisation de la méthode :


L’utilisation de cette méthode nécessite le respect des conditions prévues par l’article 17 de la
loi n°9-88 qui stipule que « seuls les bénéfices réalisés à la clôture d’un exercice peuvent être
inscrits dans les états de synthèse. Cependant, peut également être inscrit le bénéfice réalisé
sur une opération partiellement exécutée, lorsque la durée est supérieure à un an, sa réalisation
certaine et qu’il est possible dévaluer avec une sécurité suffisante le bénéfice global de
l’opération ».
b- Le résultat qui doit être dégagé :
Il convient de distinguer selon que : le bénéfice global peut être estimé avec sécurité
suffisante, il ne peut être estimé avec une sécurité suffisante ou une perte est à prévoir.
 le bénéfice global peut être estimé avec sécurité suffisante : pour que le bénéfice
global soit estimé avec une sécurité suffisante, il faut en règle générale, que les
conditions suivantes soient remplies au moment de l’arrêté des comptes :
→ le prix de vente doit être connu avec suffisamment de certitude, en outre, le produit
est calculé en tenant compte de toutes les probabilités de baisse susceptibles d’intervenir ;
→ l’avancement dans la réalisation du contrat est suffisant pour que des prévisions
raisonnables puissent être faites sur la totalité des coûts qui interviendront dans le coût de
revient final du produit livré ou du service rendu ;

38
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

→ aucun risque ne doit exister quant à l’aptitude de l’entreprise et du client à exécuter


leurs obligations contractuelles.
Les produits comptabilisés en fonction de l’avancement sont calculés au prorata de la
prestation fournie par l’entreprise. Le bénéfice partiel comptabilisé est égal au bénéfice
global multiplié par le degré accepté par le co-contractant à la date de l’arrêté des
comptes :
→ le bénéfice global correspond à la marge prévisionnelle positive sur coût de revient
du contrat ;
→ le degré d’avancement est fourni par le rapport suivant :

coût des travaux ou des services réalisés et acceptés à l’arrêté des comptes
Coût total estimé des travaux ou des services

Le numérateur correspond au montant des encours figurant au bilan et le dénominateur


correspond à la totalité du coût de production du contrat.
Le chiffre d’affaire comptabilisé en fonction de l’avancement est égal au CA prévisionnel
global multiplié par le degré d’avancement. Ce CA n’étant pas encore facturé, la
contrepartie des ventes est portée au compte 34272- créances sur travaux non encore
facturés. Toutefois, par prudence, afin de ne pas constater un produit fictif pour la partie
du CA destinée à couvrir les frais non incorporables non encore engagés, il convient de
constituer une provision pour charges égale à la quote-part de frais correspondant (cette
quote-part est égale à la différence entre la marge globale prévisionnelle sur coût de
revient et celle sur coût de production, multipliée par le degré d’avancement).
Fiscalement, cette provision est déductible, le CA correspondant étant dégagé.
 si le bénéfice global ne peut être estimé avec sécurité suffisante : si les conditions
permettant de s’assurer que le bénéfice global est estimé avec sécurité suffisante ne
sont pas remplies, les produits dégagés à l’avancement sont normalement pris en
compte dans la limite des coûts correspondants. Dans ce cas, aucun résultat n’est
dégagé, et le CA correspond au montant du stock déstocké.
 Si une perte est à prévoir, obligation de constituer une provision indépendamment de
l’avancement, conformément à la règle générale, toute perte probable doit être
provisionnée pour sa totalité. Toutefois, compte tenu de l’application de la méthode à
l’avancement, la prise en compte de la perte globale se déroule en deux étapes :

39
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

→ la perte déjà réalisée à l’arrêté est constatée lors du dégagement du CA. Elle est
égale à la perte globale prévisionnelle pondérée par le degré d’avancement
(fiscalement, cette perte étant déjà réalisée est déductible). Le CA à comptabiliser dans
ce cas, est égal au CA prévisionnel global multiplié par le degré d’avancement
(comme dans le cas où le bénéfice est à prévoir, une provision pour charge est à
constater).
→ le complément de perte non encore réalisée, obtenu par la différence entre la
perte globale prévisionnelle et la perte déjà réalisée (et dégagée) à l’arrêté des
comptes, est à comptabiliser en provision pour risques (fiscalement cette provision
n’est pas déductible).

3- Méthode du bénéfice à l’avancement (ou produits nets partiels)


La méthode du bénéfice à l’avancement permet à l’entreprise de constater « des bénéfices
partiels » encours d’exécution du contrat, sans pour autant dégager de CA.
 en cours d’exécution du contrat, les travaux encours ne sont pas affectés par prise en
compte d’un bénéfice partiel et restent au bilan à leur coût de production. Aucun CA
n’est dégagé. Les bénéfices partiels sont pris en résultat ;
 en fin du contrat, lors de la facturation de l’ensemble des travaux en résultant, le CA
en provenant est constaté. Il constitue une production vendue de l’exercice. Les
bénéfices partiels comptabilisés antérieurement sont annulés.
Les conditions d’utilisation de la méthode et le bénéfice partiel dégagé sont identiques à ceux
de la méthode à l’avancement. Lorsque l’entreprise remplit les conditions de prendre en
compte en cours du contrat un produit net partiel, elle procède comme suit :
 à la fin de l’exercice de la période d’exécution du contrat, le bénéfice partiel est
crédité au compte 718- autres produits d’exploitation par le débit du compte 34272-
Créances sur travaux non facturés. Le fait de dégager un produit net partiel ne
modifie pas le montant des travaux n cours qui figure au bilan, au compte 31341-
Travaux en cours et au compte de CPC au compte 71341- Variation des stocks des
travaux encours.
 A la fin de l’exercice de l’achèvement des travaux, la totalité de la facture constitue
une production vendue et les bénéfices partiels sont annulés en débitant le compte
718- Autres produits d’exploitation par le débit du compte 34272- Créances sur
travaux non facturés.

40
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Point de vue de l’IASB (IAS 11) :


La norme IAS 11 définit les contrats de construction de la manière suivante : « des contrats
spécifiquement négociés pour la construction d’un actif ou d’un ensemble d’actifs qui sont
étroitement liés ou interdépendants en terme de conception, de technologie et de fonction, ou
de finalité ou d’utilisation » ces contrats ont par ailleurs une date de démarrage des
opérations et une date d’achèvement qui se situent en général dans des exercices différents.
Le champ d’application de la norme 11 concerne à la fois les contrats de construction et les
contrats de prestations de services à long terme liés à des contrats de construction.
Concernant la méthode de comptabilisation, la norme IFRS stipule que la méthode obligatoire
est la méthode de l’avancement.

41
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

THEME 3 : CONTRATS A LONG TERME


(APPLICATION)

La société REMAC comptabilisait ses contrats à long terme selon la méthode de


l'achèvement. Elle envisage de passer à la méthode de l'avancement.

Un certain nombre d'informations figurent en annexe.

TàF:

1- Présenter selon les trois modèles suivants et pour les contrats A et B présentés en annexes
la comptabilisation des opérations dans le cadre de la fin de l'exercice 2005:

a- selon la méthode de l'achèvement,

b- selon la méthode de l'avancement (chiffre d'affaires et résultat à l'avancement), c-


selon la méthode des produits nets partiels.

2- En considérant que la société REMAC choisisse la méthode B ou la méthode C, présenter


dans chacun des cas les informations devant figurer dans l'annexe.

3- Préciser quelle doit être l'intervention du commissaire aux comptes dans cette opération.

Annexes :

Eléments relatifs aux contrats engagés par la société REMAC (en millier de DH)

Contrat A
Années 2002 2003 2004
Produits prévisionnels :
- prix de vente de base 2 600 2 600 2 600
- révision de prix 50 100
- Avenants 200 250
Total 2 600 2 850 2 950
Charges prévisionnelles :
Achats 400 410 420
Autres charges 1 700 1 720 1 780
Coût des avenants 160 190
Total 2 100 2 290 2 390
Dépenses réelles :
Achats 100 330

42
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Autre charges 600 1 690


Coût des avenants 140
Total 700 2 160

Contrat B

Années 2002 2003 2004


Produits prévisionnels :
- prix de vente de base 3 000 3 000
- révision de prix 150
- Avenants 200
Total 3 000 3 350
Charges prévisionnelles :
Achats 600 620
Autres charges 2 100 2 180
Coût des avenants 150
Total 2 700 2 950
Dépenses réelles :
Achats 490
Autre charges 1 210
Coût des avenants
Total 1 700

43
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

THEME 4 : EMPRUNT OBLIGATAIRE

I- LES CARACTERISTIQUES DES EMPRUNTS OBLIGATAIRES :

A- Définition :

L’emprunt obligataire est un emprunt de longue durée (de 8 à 15 ans) divisé en titres de
valeur nominale égale appelés Obligations et souscrits par des personnes différentes
appelées les Obligataires.
L’obligation est un titre négociable conférant les mêmes droits de créance pour une même
valeur nominale. L’obligataire est un créancier de la société : il ne participe pas à sa
gestion et perçoit annuellement un intérêt fixé lors de l’émission quels que soient les
résultats réalisés. Il a droit au remboursement de l’obligation.

B- Les conditions de l’émission d’un emprunt obligataire :

Selon les dispositions du chapitre II relatif aux obligations de la loi n°17-95 sur les SA :
« l’émission d’obligations n’est permise qu’aux SA :

- ayant deux années d’existence et qui ont clôturé deux exercices successifs dont les
états de synthèse ont été approuvés par les actionnaires ;
- dont le capital social a été intégralement libéré ;

l’AGO des actionnaires a seule qualité pour décider ou autoriser l’émission d’obligations
- l'emprunt obligataire ne peut être garanti que par une sûreté réelle ou l'engagement soit de
1'Etat, soit d'une personne morale autorisé par l'Etat à cet effet ;

- les obligataires (les porteurs d'obligations) d'une même émission sont groupés de plein
droit pour la défense de leurs intérêts communs en une masse dotée de la personnalité
morale ».

44
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

C- Les catégories d'obligations :

.Les obligations ordinaires : Le nominal des obligations est remboursé en totalité en fin de
contrat ou par amortissement échelonné, par voie de tirage au sort sur la durée de l'emprunt au
moyen: soit d'annuités constantes comprenant les intérêts de la dette et une fraction du capital
remboursé, soit par amortissement constant de la dette: la société rembourse dans ce cas à
chaque période, un nombre égal de titres.
.Les obligations avec primes de remboursement: la valeur de remboursement des obligations
est supérieure à leur valeur d'émission. La différence constitue la prime de remboursement :

Prime de Remboursement = Valeur de remboursement – Valeur d’émission

- Les obligations spéciales : on distingue :

-Les obligations participantes : elles reçoivent un intérêt supplémentaire ou une prime de


remboursement ou les deux déterminés en fonction des résultats de la société émettrice ou des
dividendes alloués.

-Les obligations indexées: l'intérêt ou la valeur de remboursement ou les deux à la fois varient
suivant un indice déterminé en relation directe avec l'objet de la société.

-Les obligations à lots: les obligations tirées au sort bénéficient d'un lot (somme d'argent ou
avantage en nature) plus ou moins important. Leur émission doit être autorisée par une loi.

-Les obligations convertibles en actions: les obligations sont converties en actions au gré du
titulaire dans les conditions et sur les bases fixées par le contrat d'émission de l'emprunt. La
conversion peut avoir lieu à tout moment ou pendant une ou des périodes d'option
déterminées.

-Les obligations échangeables contre des actions: en cas d'émission d'obligation


échangeables, la société procède simultanément à une augmentation de capital réservé à un
«tiers souscripteur » chargé de procéder aux échanges qui peuvent être à tout moment
demandés par les obligataires. Le tiers souscripteur ne peut être qu'une banque ou une
personne cautionnée par une banque. Le prix d'émission des obligations échangeables ne peut
être inférieur à la valeur nominale des actions.

45
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

-Les obligations à coupon zéro : caractérisées par l'absence de versement d'intérêt au cours de
la vie de l' obligation et un prix de remboursement important à la fin de la période.

D- Le taux d'intérêt :
Le taux d'intérêt des emprunts obligataires est fixé dans le contrat d'émission. Il se calcule sur
la valeur nominale et peut être fixe ou variable. Lorsqu'il est variable, il est généralement
fonction d'éléments du marché monétaire ou financier.

II- L’émission de l’EO :


La comptabilité doit constater l'émission, la souscription et la libération des obligations.
A- Emission d' E. O:
1489- Obligation à placer 1410- Emprunt Obligataire

Emission des obligations à la VR

B- La souscription des obligations :

2130- Primes de remboursement 4489- Obligataires 1489- Obligations

P O Z Z

- souscription des obligations émises


- constatation d’une prime de remboursement égale
à la différence entre la VR et la VE (Z-O)

C- Libération des obligations souscrites :


5141- Banque 4489- Obligataires

O Pour libération des souscripteurs O O

46
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

D- Frais d!émission d'emprunt obligataire :


Lors de l'émission et de la souscription, ces frais sont comptabilisés dans les comptes de
charges. A l'inventaire, pour pouvoir bénéficier de l'étalement de ces charges, on procédera au
transfert de ces charges dans un compte d’immobilisation en non valeur (la durée
d'amortissement ne doit pas dépasser 5 ans).

III- Le service de l’emprunt obligataire :


Le service de l'E.O comprend la prise en compte du paiement des intérêts ainsi que le
remboursement de l'emprunt.

A- La prise en compte des intérêts des E. O:


Les intérêts se calculent annuellement sur le montant nominal des obligations non
remboursées (appelées Obligations Vivantes) leur montant unitaire est appelé Coupon et
versé par la société émettrice aux bénéficiaires directement ou par l'intermédiaire des banques
ou des organismes financiers. Les intérêts non réclamés par les bénéficiaires sont acquis par
l'Etat au bout de cinq ans.

B- Le remboursement de l'E. O :
Les E. O peuvent être remboursés en Bloc à la fin de la durée ce l'emprunt ou par
Amor1issemems annuels pendant sa durée .les amortissements pouvant être égaux (système
linéaire) ou progressif (système d'emprunt avec annuité constantes : chaque annuité
comprenant l'intérêt de la dette et une fraction du capital remboursé) Les conditions de
remboursement sont généralement fixées dès l'émission et portées à la connaissance des tiers
par impression sur les prospectus de l'émission des obligations.
Il est souvent établi un Tableau d’amortissement de l'emprunt qui indique le nombre
d'obligations vivantes, le nombre d'obligations remboursées, le montant des coupons, la valeur
des obligations remboursées (amortissement) et le montant de l'annuité. Les obligations
amorties sont :
.soit rachetées en bourse pour être annulées ;
.soit remboursées à leurs bénéficiaires par tirage au sort.

47
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

C- Les modalités pratiques du service des E. O:

Le service des E.0. nécessite des enregistrements à l'inventaire et lors du paiement des
coupons et du remboursement des obligations.

1- Les travaux d'inventaire :

* Les intérêts courus sur les E. O : Les intérêts des E. O constituent des charges financières
enregistrées au débit du poste 631- Charges d'intérêts. Toutefois, il y a lieu en fin d'exercice
comptable de tenir compte des intérêts courus sur l'E. O. Ceux-ci sont calculés Prorata
temporis de la date de jouissance à la date d'inventaire et enregistrés au crédit du compte
4493- Intérêts courus non échu à payer. Le compte 4493 est soldé lors de la réouverture de
l'exercice par contre passation ou lors du paiement des coupons.
* Les dotations aux amortissements: L'amortissement des frais d'émission des E. O est
considéré comme une charge d’exploitation enregistrée par la mouvementation des comptes
61912- DEA des charges à répartir ( débité) et 28125- Amortissement des frais d'émission
d'emprunt ( crédité ).
* l'amortissement des primes de remboursement des obligations : ces dernières sont, en
principe, amorties au prorata des intérêts courus. Elles peuvent l'être également par fraction
égales au prorata de la durée de l’emprunt quelle que soit la cadence de remboursement des
obligations. Mais, en aucun cas, ne peuvent être maintenues à l'actif des primes afférentes à
des obligations remboursées. La dotation de l'exercice est considérée comme charge
financière et enregistrée : 6391- DA des primes de remboursement (débité) par le crédit du
compte 28130- Amortissement des primes de remboursement.

2- L’enregistrement et le paiement des coupons :

Les coupons sont enregistrés et payés comme suit :

631- charges d’intérêts 4485- obligation coupon à payer 5141- banque

X X X X
Paiement des coupons
Enregistrement des coupons

48
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

3- L’enregistrement et le remboursement des obligations :

1410- E-O 4484- Obligataires à rembourser 5141- banque


X X X X
Remboursement soldé paiement des obligataires

4- L’amortissement financier des E.O :


Les fonds nécessaires au remboursement des obligations amorties sont soit prélevés sur le
fonds de roulement, soit prélevés sur les bénéfices. Ce prélèvement correspond à la valeur
des obligations amorties. Il est enregistré lors de l’affectation des résultats.
118- Résultat en instance d’affectation 1401- Emprunt amorti
X X

Le compte 14101 est un compte de réserve

IV- L’acquisition et la cession des obligations par une société :


a- L’acquisition des obligations :
Cette opération est considérée comme un placement soit à court terme
Avec ouverture du compte 3504- obligations ; soit à long terme avec mouvementation du
compte 24811- obligations ;

3504 / 24811 4483- dettes sur acquisition de TVP


X X
Enregistrement de la valeur d’acquisition

Après on constate une partie de la valeur correspondant à la fraction courue des intérêts :
7325/7384 3504/24811
Y X Y

Le solde des comptes 3504/24811 correspond au prix d’acquisition du nominal de


l’obligation.

49
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

b- La cession des obligations :


Pour les obligations à court terme, leur traitement est identique à celui de cession des titres et
valeurs de placement. Quant à celui des obligations à long terme, il est similaire à celui de la
cession des titres immobilisés.

50
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

THEME : EMPRUNT OBLIGATAIRE (APPLICATIONS)

Cas n° 1_ :

La S.A. « CREDICAL » a émis le 02 novembre 2004 un emprunt de 50 000 000 DH


représenté par 10 000 obligations de 5 000 OH remboursables en dix ans au prix de 5 010 OH
et émises à 4 995 OH au taux nominal de 8,70% avec date de jouissance le 01 novembre
2004. Les obligations sont souscrites le 08 novembre et libérées par versements au B.M.C.I. le
12 novembre. La société règle le 30 novembre les commissions et frais à la banque pour un
montant de 62 000 DH (HT) et des frais de publicité pour un montant de 20 000 DH (H.T) par
chèque sur la B.M.C.I

La société « CREDICAL » amortit l’emprunt obligataire selon le système de l’amortissement


constant. Les frais d'émission sont amortis en 5 ans et les primes de remboursement des
obligations sont amorties au prorata des Intérêts courus.

TRAVAIL A FAIRE :

1- Enregistrer les écritures d’émission de l'emprunt obligataire :

2- Présenter le tableau d’amortissement de l’emprunt

3- Passer les écritures d'inventaire au 31 décembre 2004 :

4- Comptabiliser en 2005

.la première échéance de l'emprunt ;

.les travaux d'inventaire de l'exercice 2005.

51
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Cas n°2 :
La SA. « LOGFIN » a .lancé le premier juillet 2002 un emprunt obligataire sous la forme de
20 000 obligations de 5 000 DH émises à 4 980 DH et remboursables à 5050 DH

Les modalités de cet emprunt sont les suivants :

* Taux d'intérêt: 7,07% : durée 8 ans; date de jouissance 1er juillet 2002

* Remboursement par annuité constante (le nombre des obligations amorties est à arrondir à
la dizaine la plus proche) ; le premier remboursement aura lieu le 1er juillet 2003 ; Primes de
remboursement des obligations sont amortissables au prorata de la durée de l’emprunt.

* Les frais d’émission : 224000 DH prélevés par la banque populaire sur les souscriptions à
répartir sur 4 ans

Travail à faire :

1- Dresser le tableau d'amortissement de l’emprunt ;

2- Passer au journal de la société les écritures de l’exercice 2002 (écritures relatives à


l’émission et à l’inventaire effectué le 31 décembre) ;

3- Présenter l’extrait de bilan 2002 pour les opérations relatives à l’emprunt ;

4- Passer les écritures de l’exercice 2003 relatives au paiement des coupons et au


remboursement des obligations

52
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

THEME N°5 : LE TRAITEMENT COMPTABLE DES


SUBVENTIONS

Les entreprises ou tout autre entité économiques peuvent bénéficier d’aides financières de
l’Etat, de collectivités locales (régions, département...), d’organismes spécialisés, de
groupements professionnels agrées. Ces subventions sont accordées en fonction de la situation
de l’entreprise ou en contrepartie d’un engagement de sa part de satisfaire aux conditions
d’octroi de la subvention, faute de quoi elles doivent être reversées. Ces aides qui n’ont pas de
contrepartie commerciale ou financière, entraînent un enrichissement du patrimoine de
l’entreprise bénéficiaire6.

Lorsque ces subventions sont versées par l’Etat, elles sont souvent désignées sous le nom de
primes. Les subventions accordées par l’Etat, les collectivités locales et les groupements
professionnels agrées ont pour caractéristique commune d’être les instruments d’une politique
sociale et économique. Elles intéressent ainsi de très nombreuses activités.

1- Les différentes catégories de subventions :


Selon le Plan Comptable Marocain, les subventions se subdivisent en trois catégories :

1-1- Subventions d’investissement (131) : sont les aides dont bénéficie


l’entreprise en vue d’acquérir ou de créer des valeurs immobilisées (subventions
d’équipement), ou en vue de financer des activités à long terme (autres subventions
d’investissement).

1-1-1- Les subventions d’équipement : La norme IAS 20 définit les subventions


d’équipement comme un type d’aide publique dont la condition fondamentale est que
l’entreprise sollicitant la subvention achète, construise ou se rende acquéreur par tout autre
moyen, d’actifs à long terme, des conditions accessoires pouvant être prévues pour restreindre
la catégorie ou la situation géographique de ces actifs ou leur période d’acquisition ou de
détention.

6
Bien que le terme « Subvention » soit parfois utilisé dans des sens divers, les subventions ne doivent pas être
confondues avec des prêts ou des aides remboursables en cas de succès, qui s’analysent au moment de leur
versement comme des avances, aucun enrichissement du patrimoine ne pouvant être constaté.

53
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

1-1-2- Les autres subventions d’investissement : Outre l’acquisition ou la création


d’immobilisation, certaines subventions d’investissement peuvent couvrir d’autres opérations
à long terme de nature très diverse (financement d’activités à long terme).

1-2- Les subventions d’exploitation (716) : sont les subventions dont


bénéficie l’entreprise pour lui permettre de compenser l’insuffisance de certaines charges
d’exploitation. Constituent par exemple des subventions d’exploitation :

* les primes régionales à la création d’entreprises;

* la prime régionale à l’emploi;

les aides forfaitaires à l’emploi et à la formation qui ne sont liées, ni de par leur nature
ni de par leur montant, à des charges déterminées. Sont ainsi comptabilisées en subventions
les aides forfaitaires versées par l’Etat lors de l’enregistrement d’un contrat d’apprentissage
ou d’un contrat de qualification, celle versée en cours et en fin d’un contrat insertion des
jeunes diplômés.

1-3- Les subventions d’équilibre (756) : sont les subventions dont bénéficie
l’entreprise pour compenser, en tout ou en partie, la perte globale qu’elle aurait constatée si
ces subventions ne lui avaient pas été accordées. Il s’agit des subventions accordées en
fonction des résultats des entreprises.

2- Principes d’enregistrement des subventions :


2-1- Date d’enregistrement initial :
* Date de décision d’octroi de la subvention : les subventions sont enregistrées en
comptabilité lorsque la décision de leur octroi est certaine, sans attendre l’encaissement
effectif. Cette décision se concrétise généralement par une lettre émanant de l’organisation
chargé du versement de la subvention, lettre précisant les conditions auxquelles cette
subvention est soumise. A cet égard, il convient de distinguer les conditions suspensives des
conditions résolutoires.

* Subvention accordée sous condition suspensive : Si une subvention n’est accordée


à une entreprise que lorsque celle-ci aura satisfait à certaines conditions techniques, il y a
condition suspensive. Or, la condition suspensive reporte la conclusion définitive au moment
où la condition se réalise. La subvention ne peut être comptabilisée tant que ces conditions
n’auront pas été réalisées.

54
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Si des sommes sont néanmoins perçues avant la réalisation de la ou des conditions,


elles sont à comptabiliser en avances au crédit du compte 4458- Etat, autres créditeurs (
44581- Etat, avances sur subventions ) par la débit du compte de trésorerie intéressé.

* Subvention accordée sous condition résolutoire : Le contrat de subvention peut


indiquer que la subvention est accordée à l’entreprise sous réserve de remplir dans un certain
délai certaines conditions techniques, à défaut de quoi il appartiendrait à l’entreprise de
reverser les sommes reçues. Il s’agit de conditions résolutoires, qui ne suspendent pas
l’exécution de l’obligation, mais annulent rétroactivement le contrat si l’événement prévu par
la condition arrive. La subvention assortie de condition résolutoire est comptabilisée en tant
que telle ( et non pas en avances ) dès la décision d’octroi, sans attendre le délai prévu par le
contrat pour savoir si la condition est remplie. Si les clauses prévues dans le contrat ne sont
pas respectées, il ya résolution du contrat avec restitution des sommes obtenues. Il convient, à
la clôture de l’exercice d’enregistrement de la subvention, de contrôler si les conditions
prévues au contrat sont bien respectées. Si elles ne le sont pas ou si l’entreprise sait d’ores et
déjà qu’elle ne pourra pas les respecter, une provision pour risques et charges doit être
enregistrée afin de prendre en compte le risque de reversement. La restitution de la subvention
entraîne la comptabilisation d’une charge de l’exercice où intervient le reversement et
corrélativement la provision éventuellement constituée est reprise.

2-2- Subventions d’exploitation et d’équilibre :

Les subventions d’exploitation et d’équilibre sont enregistrées, dès que le principe de


leur versement est acquis, selon leur nature respectivement au crédit du compte 7161-
« subventions d’exploitation reçues de l’exercice » ou du compte7561- « subventions
d’équilibre ». En contrepartie est débité le compte 34512- « Etat, subventions d’exploitation à
recevoir » ou le compte 34513- « subventions d’équilibre », qui sera ultérieurement soldé par
le compte de trésorerie concerné lors du versement effectif.

2-3- Subventions d’investissement :

Deux solutions de principe peuvent être retenues pour l’enregistrement des


subventions d’investissement.

* La première rattache les subventions au compte de produits et de charges. Cette


solution est justifiée notamment par les arguments suivants :

55
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

- les subventions ne doivent pas être directement créditées aux capitaux propres car
elles ne sont pas apportées par les actionnaires;

- les subventions doivent être rapprochées des coûts qu’elles sont censées compenser.

* La seconde enregistre directement les subventions dans les capitaux propres en


s’appuyant sur les constatations suivantes :

- les subventions sont un moyen de financement à enregistrer au bilan, et même


directement en réserve, puisqu’il n’est pas prévu de les rembourser;

- les subventions ne peuvent apparaître au CPC, puisqu’il ne s’agit pas d’un gain de
l’entreprise, mais d’un encouragement de l’Etat sans charge en contrepartie.

Le PCM a opté pour une solution intermédiaire. Le compte 131- « Subventions


d’investissement » est destiné à la fois à faire apparaître au bilan, dans les capitaix propres, le
montant des subventions d’investissement jusqu’à ce qu’elles aient rempli leur objet, et à
permettre aux entreprises subventionnées d’échelonner sur plusieurs exercices la constatation
de l’enrichissement provenant de ces subventions. Cette prise en compte des subventions dans
les capitaux propres est confirmée par le décret comptable.

Toutefois, au fur et à mesure qu’elles remplissent leur objet, les subventions sont
rapportées au résultat de l’exercice par le crédit du compte 7577- « Reprises sur subventions
d’investissement de l’exercice ».

L’entreprise a ainsi le choix entre :

- la comptabilisation immédiate de l’enrichissement né de l’obtention de la subvention


en produits non courant au compte 7577;

- l’étalement de la subvention, dont le schéma est précisé ci-dessous :

* Mécanisme comptable de l’étalement :

Lors de l’octroi de la subvention, le compte 131- « Subventions d’investissement » est


crédité par le débit d’un compte de tiers 34511- « Etat- Subventions d’investissement à
recevoir » ou d’un compte de trésorerie. A la clôture de l’exercice, le compte 1319-
« Subventions d’investissement inscrites au CPC » est débité par le crédit du compte 7577
d’une somme déterminée différemment selon que les immobilisations financées par la
subvention sont amortissables ou non ou qu’e la subvention s’applique à une activité à long

56
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

terme. Seul figure au bilan le montant net de la subvention d’investissement non encore
inscrite au CPC. Les comptes 131 et 1319 sont soldés l’un par l’autre lorsque le crédit des
premiers est égal au débit du second7.

 Non - respect des conditions résolutoires : Postérieurement à cet


enregistrement, il convient de contrôler, à la clôture de l’exercice, si les conditions
prévues au contrat sont bien respectées. Si elles ne le sont pas ou si l’entreprise sait d’ores
et déjà qu’elle ne pourra pas les respecter, une provision pour risques et charges doit être
enregistrée afin de prendre en compte le risque de reversement. Le montant à provisionner
correspondra au montant des sommes rapportées au résultat ( annulation des profits
antérieurs ) majoré des pénalités éventuellement dues. Par contre, aucune provision ne
sera à constater pour le montant de la subvention figurant dans les capitaux propres. La
restitution de la subvention entraîne la comptabilisation d’une charge dans l’exercice au
cours duquel intervient le reversement et corrélativement la provision constituée est
reprise.

3- Suivi comptable des subventions d’investissement :


3-1- Etalement des subventions finançant des immobilisations amortissables :
3-1-1- Modalités d’étalement : cas de subvention finançant totalement une
immobilisation :
La quote-part des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice est
égale, en principe, au montant de la dotation aux comptes d’amortissement des
immobilisations acquises ou créées au moyen de la subvention.

Les subventions sont rapportées aux résultats, selon une méthode rationnelle, sur le
nombre d’exercices nécessaire pour les rapprocher des coûts qu’elles sont censées
compenser : la subvention est rapportée aux résultats et génère un produit au même rythme
que la charge d’amortissement de l’immobilisation qu’elle a permis de financer ( voir
exemple 1 ).

Dans le cas où la subvention est accordée postérieurement à l’acquisition ou à la


création de l’immobilisation et où celle-ci a déjà donné lieu à un amortissement, il y a lieu de

7
Des dérogations à ces règles générales de comptabilisation peuvent être admises lorsqu’une telle mesures est
justifiée par les circonstances particulières, notamment par le régime juridique des entreprises, l’objet de leur
activité, les conditions posées ou les engagements demandés par les autorités ou organismes ayant alloué les
subventions.

57
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

rattacher à l’exercice d’octroi de la subvention la part de subvention correspondant à la


totalité des amortissements déjà pratiqués ( voir exemple 2 ).

3-1-2- Subventions finançant partiellement une immobilisation :

Dans ce cas, le total des dotations aux amortissements dépasse le montant de la


subvention partielle, par conséquent, une reprise à concurrence des amortissements pose
problème. Néanmoins, il est nécessaire de garder le parallélisme entre la reprise de la
subvention et la comptabilisation de la dotation aux amortissements. La doctrine s’accorde à
envisager deux solutions (voir exemple 3) :

 La première solution consiste à rapporter la subvention au même


rythme et selon la même méthode que l’amortissement du bien, c’est à dire que le
montant de la subvention rapporté annuellement est égal au produit de ce montant par
le rapport dotation aux amortissements sur valeur brute de l’immobilisation.

 La deuxième solution consiste à rapporter la subvention pour le montant


des amortissements pratiqués.

3-2- Etalement des subventions finançant des immobilisations non amortissables :

Ces subventions sont à rapporter au C.P.C. pour une somme déterminée en fonction du
nombre d’années pendant lesquelles l’immobilisation non amortissable acquise ou créée au
moyen de la subvention est inaliénable aux termes du contrat ou, ç défaut de clause
d’inaliénabilité dans le contrat, d’une somme égale au dixième du montant de la subvention.

Le choix entre les différentes méthodes possibles pour le rapport de la subvention est
une décision de gestion de l’entreprise, mais le principe de permanence des méthodes impose
que le rapport soit ensuite appliqué selon des modalités inchangées. En revanche, dans le cas
d’un changement des conditions d’exploitation de l’immobilisation au cours de sa durée de
vie, la modification du plan d’amortissement entraîne celle du plan de reprise de la
subvention.

4- Sort des subventions en cas de cession du bien :


Du point de vue comptable, différer le rapport de la subvention résiduelle n’a plus de
raison d’être, puisqu’il n’y aura plus d’amortissement ni donc de charges à venir relatives à

58
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

cette immobilisation. La cession du bien entraîne donc le rapport immédiat de la subvention


au résultat comptable ( voir exemple 4 ).

5- Etalement des subventions finançant des activités à long


terme :
Le principe de corrélation coût/profit doit servir de base pour la détermination de
l’échelonnement du rapport de la subvention. Par exemple, concernant les subventions de
recherche et de développement, la subvention sera étalée en enregistrant corrélativement au
C.P.C. le coût de la recherche et le produit provenant de la subvention. Ainsi, en cas de frais
de recherche et de développement immobilisés, la subvention sera portée aux résultats au fur
et à mesure de l’amortissement de ces frais.

6- Le traitement des subventions dans l’O.R.M.V.A. (S.M.


exemple d’application) :
Les subventions sont de deux sortes :

 Les subventions d’investissement ayant financé des biens mis à la


disposition d’autrui, elles représentent la contrepartie des immobilisations. Ces
subventions sont reprises au rythme des amortissements des immobilisations qu’elles
ont financées.

 La subvention d’investissement octroyée par l’Etat à l’office dans le


cadre du budget d’investissement est rapportée aux résultats des exercices au niveau
du C.P.C. par fraction égale au dixième. Toutefois la partie ayant servie à financer des
charges est reprise totalement au niveau des comptes de produits et charges.

59
EXEMPLES D’APPLICATION

Exemple 1 : Le 1er Avril de l’année 1997, l’office achète un matériel électrique


pour un montant de 200 000 DH. Cette immobilisation est amortissable en linéaire sur une
durée de 5 ans. Une subvention de 200 000 DH est obtenue par l’office ce même jour.

 A la date d’acquisition, le 1er Avril 1997 :

2332 Matériel & Outillage 200 000

4481 Dettes sur acquisition d’immo 200 000

 L’obtention de la subvention :

51431 Trésorerie régionale 200 000

1311 Subventions d’investissement 200 000

 A la clôture de l’exercice 1996, le 30 Juin 1997 :

61933 D.E.A des installations… 10 000

28332 Amort du matériel & outillage 10 000

1319 Sub d’invst inscrites au CPC 10 000

7577 Reprises sur Sub d’Inv de l’exercice 10 000

Exemple 2 :
Le 1er Juillet 1996, l’O.R.M.V.A. obtient une subvention de 150 000 DH à la condition
de satisfaire au 1er Juillet 1998 à certaines conditions techniques. Le bien subventionné acquis
par l’office dès le 1er juillet 1996 est amorti en linéaire sur 5 ans. Les conditions sont
effectivement respectées le 1er Juillet 1998, date de versement de la subvention.

Aucun enregistrement n’est à effectuer en 1996 en ce qui concerne la subvention.


ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

En 1998, les conditions techniques sont satisfaites. La subvention, désormais acquise,


est à enregistrer comme suit :

 Le 1er Juillet 1998 :

51431 Trésorerie régionale 150 000

1311 Subventions d’investissement 150 000

 Le 30 Juin 1998 :

61933 D.E.A des installations… 30 000

28332 Amort du matériel & outillage 30 000

1319 Sub d’invst inscrites au CPC 90 000

7577 Reprises sur Sub d’Inv de l’exercice 90 000

En effet, la reprise en résultat de l’exercice de l’octroi ( 1998 ) doit porter


sur la totalité des dotations pratiquées depuis que le bien est à l’actif ( et non pas
seulement sur la dotation de cet exercice ), le montant est ainsi égal à 3x (150
000/5).

Exemple 3 :
Le 1er Octobre 1997, l’office achète un matériel pour un montant de 900 000 DH. Il
bénéficie pour cette acquisition d’une subvention de 300 000 DH, qui représente donc un tiers
de l’investissement total. Le matériel est amortissable en dégressif sur une durée de 5 ans.

La subvention est rapportée de la manière suivante selon les deux solutions


envisagées :
Année Dotations aux Première solution Deuxième solution
Amortissements
1997 270 000 (a) 90 000 (b) 270 000
1998 252 000 (c) 84 000 (d) 30 000 (i)
1999 151 200 (e) 50 400 (f) 0
2000 113 400 (g) 37 800 (h) 0

61
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

2001 113 400 37 800 0

Total 900 000 300 000 300 000

(a) ( 900 000/5 ) x 2x (9/12) = 270 000

(b) 270 000/3 = 90 000

(c) ( 900 000 – 270 000 ) x (2/5) = 252 000

(d) 252 000/3 = 84 000

(e) ( 900 000 – 270 000 – 252 000 ) x (2/5) = 151 200

(f) 151 200/3 = 50 400

(g) ( 900 000 – 270 000 – 252 000 – 151 200 ) x (2/5) = 113 400

(h) 113 400/3 = 37 800

(i) Le deuxième rapport comptable de la subvention n’est pas de 252 000, mais est
limité à 30 000 de sorte que les rapports cumulés ne dépassent pas le montant de la
subvention.

Exemple 4 :
Reprenons l’exemple 1, en supposant une cession intervenue le 1er Avril 1999 pour
150 000 DH.

Les écritures de cession sont les suivantes :

 Le 1er Avril 1999 :

61933 D.E.A des installations… 30 000 (a)

28332 Amort du matériel & outillage 30 000

1319 Sub d’invst inscrites au CPC 30 000 (b)

7577 Reprises sur Sub d’Inv de l’exercice 30 000

62
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

6513 V.N.A des immob corporelles 80 000

28332 Amort du matériel & outillage 120 000

2332 Matériel & Outillage 200 000

51431 Trésorerie régionale 150 000

7513 P.C. des immob corporelles 150 000

1319 Sub d’invst inscrites au CPC 80 000 (c)

7577 Reprises sur Sub d’Inv de l’exercice 80 000

(a) ( 200 000/5 ) x ( 9/12 ) = 30 000

(b) (200 000/5) x (9/12) = 30 000

(c) (200 000 – (200 000/5 x 3) = 80 000

CAS n°2 :

La société anonyme de l'industrie chimique (S.I.C.); dont l'exercice comptable coïncide avec
l'année civile, a perçu deux subventions du ministère de l'industrie en vue de financer
partiellement un projet d'investissement :

* une subvention de 500 000 dhs destinée à financer l'achat d'un matériel industriel d'une
valeur hors taxes de 1 000 000 dhs, amorti en mode dégressif sur 5 ans ( taux 40% ) date
d'achat du matériel: 1er Juillet 2004, TVA au taux normal;

* une subvention de 100 000 dhs afin de financer l'acquisition d'un terrain à bâtir d'une valeur
de 400 000 dhs, date d'achat: 1er Août 2004 (absence de clause d'inaliénabilité, pas
d'assujettissement à la TV A).

La décision d'octroi de la subvention a été annoncée à l'entreprise par courrier en date du 05


Mai 2004. Les subventions ont été perçues par virement bancaire le 10 Octobre 2004.

Les dirigeants de la S.I.C. souhaitent bénéficier de l'imposition échelonnée de ces


subventions.

63
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

1- Présenter le tableau d'amortissement du matériel.

2- Présenter les modalités applicables en matière de rapport comptable au résultat de ces


subventions.

3- Les dirigeants de la S.I.C. retenant les modalités entraînant le minimum de distorsions


entre comptabilité et fiscalité, présenter l'ensemble des écritures à enregistrer en 2004 et en
2008.

4- Signaler les éventuelles distorsions entre traitements comptable et fiscal.

64
THEME 6 : TRAITEMENT COMPTABLE & FISCAL DES
LOGICIELS

INTRODUCTION :
Il faut souligner qu’au Maroc, ni le CNC, ni l’OECM, jusqu’à l’heure actuelle n’ont apporté
des recommandations quant au traitement des logiciels. Leur traitement dans la profession
s’inspire de la pratique française. Le traitement diffère selon que les logiciels sont destinés à
un usage interne ou externe.

I – LOGICIELS A USAGE INTERNE :


Deux cas de figure se présente : soit le logiciel est crée par l’entreprise ou il est acquis.
a- Logiciel crée par l’entreprise :
Comptablement, le logiciel crée par l’entreprise pour son usage interne, constitue une
immobilisation incorporelle. Il est représentatif d’un droit de propriété sur un bien à un usage
durable au sein de l’entreprise. La ventilation des charges engagées entre charges
incorporables au coût de revient du logiciel immobilisé et charges non incorporables doit
s’effectuer sur la base du tableau suivant :
Phases Etapes Charges Charges non

incorporables incorporables
1- étude préalable X
2- analyse fonctionnelle X
appelée parfois conception générale
conception de l'application
3- analyse organique, appelée X
parfois conception détaillée
de l'application

4- programmation, appelée parfois X


production codification
5- tests et jeux d'essais X

6- documentations destinées à une X


utilisation interne ou externe
mise à la disposition 7- formation de l'utilisateur X
8- suivi de logiciel (souvent
utilisation & suivi dénommée X
maintenance)
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

L’immobilisation des charges incorporables ne peut être effectuées qu’à partir du moment où,
à la date de l’établissement des situations comptables, les conditions suivantes sont
simultanément remplies :
 le projet doit avoir de sérieuses chances de réussite technique ;
 l’entreprise doit avoir effectivement matérialisé son intention de produire le logiciel
concerné et de s’en servir durablement pour son usage propre.
Pour les charges non incorporables sont à constater parmi les comptes de charges.
Le logiciel doit être amorti sur la période allant de la date de son achèvement à celle où l’on
peut raisonnablement estimer qu’il cessera de répondre aux propres besoins de l’entreprise,
compte tenu de l’évolution prévisible des connaissances techniques en matière de conception
et de production de logiciels.

Point de vue fiscal : pour l’administration fiscale, la date de l’amortissement prend effet à
compter de la date de la comptabilisation du logiciel. En ce qui concerne la TVA, la
production d’immobilisation est considérée comme une livraison à soi même. La taxe est
exigible et déductible lors de l’utilisation du logiciel.

b- Logiciel acquis par l’entreprise :


A ce niveau, il est essentiel de se demander si le logiciel a fait l’objet d’une facture distincte
du matériel informatique ou non ? Si non, il est inscrit parmi les immobilisations corporelles
avec le matériel informatique. Dans le cas contraire, il faut se demander si le logiciel a un
caractère durable ou non ? Si non, il est inscrit parmi les comptes de charges. Dans le cas
contraire, il est comptabilisé en tant qu’immobilisation incorporelle. Dans ce cas,
l’amortissement est à compter de la date d’acquisition.

Point de vue fiscal : l’entreprise a le choix entre amortir les logiciels acquis sur leur durée
probable d’utilisation à compter de leur date de mise en service ou pratiquer un amortissement
exceptionnel calculé à compter du premier jour du mois de leur acquisition sur la période
s’achevant à l’issue des 11 mois consécutifs suivant cette acquisition. Si l’entreprise décide de
bénéficier de cet amortissement exceptionnel, elle sera conduite à constater en amortissement
dérogatoire la différence entre l’amortissement économiquement justifié et l’amortissement
admis fiscalement en déduction.

66
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

Remarque :
Lorsque l’entreprise engage des frais d’amélioration du logiciel, ces frais sont à immobiliser
s’ils sont destinés à prolonger la durée d’utilisation du logiciel ou à augmenter ses
performances. Par contre, s’ils contribuent uniquement à maintenir le logiciel dans un état
normal d’utilisation. Ils doivent être passés en charges.

II- Logiciel à usage commercial :


Le traitement de ce logiciel s’effectuera selon le schéma ci-dessous tout en respectant les
principes de comptabilisation d’une facture :
Logiciel à usage
commercial

Logiciel standard Logiciel acquis


Logiciel spécifique
fabriqué à partir pour être vendu
crée pour un client
d’un logiciel crée en l’état

Stock de service Stock de produits Stock de


en cours finis marchandises

III. Traitement comptable des sites Web

a. Définitions :

Un site de la toile (site Web) est un espace thématique d’informations, accessible à une URL
(Uniform Resources Locator adresse), par le protocole HTTP (Hyper Text Transfer Protocol)
et au travers d’un navigateur web.
◦ Un site INTERNET est un site accessible par l’ensemble des utilisateurs
connectés au réseau mondial du Web.
◦ Un site INTRANET est un site accessible uniquement par les employés d’une
société ou d’une administration connectée à son réseau interne.
◦ Un site EXTRANET est un site intranet dont tout ou partie du contenu peut
être accessible soit par internet par des utilisateurs identifiés, soit par un autre
intranet.

67
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

b. Les conditions de comptabilisation en actif

Les coûts de création de sites internet peuvent être inscrits à l’actif (immobilisations
incorporelles) si l’entreprise démontre qu’elle remplit simultanément les conditions
suivantes :
a) le site internet a de sérieuses chances de réussite technique ;
b) l’entreprise a l’intention d’achever le site internet et de l’utiliser ou de le vendre ;
c) l’entreprise a la capacité d’utiliser ou de vendre le site internet ;
d) le site internet générera des avantages économiques futurs ;
e) l’entreprise dispose des ressources (techniques, financières et autres) appropriées
pour achever le développement et utiliser ou vendre le site internet ;
f) l’entreprise a la capacité d’évaluer de façon fiable les dépenses attribuables au site
internet au cours de son développement.

c. Les phases de création de site web

 La phase de recherche préalable :


◦ Les coûts engagés au cours de la phase de recherche préalable ne peuvent pas
être comptabilisés à l’actif et doivent être inscrits au compte de résultat
lorsqu’ils sont engagés
◦ Ils comprennent les dépenses :
 des études de faisabilité ;

68
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

 de la détermination des objectifs et des fonctionnalités du site ;


 de l’exploration des moyens permettant de réaliser les fonctionnalités
souhaitées ;
 de l’identification du matériel approprié et des applications ;
 de la sélection des fournisseurs de biens et de services ;
 du traitement des questions juridiques préalables comme la
confidentialité, les droits d’auteur, les marques de fabrique et le respect
de la législation ;
 de l’identification des ressources internes pour des travaux sur le dessin
et le développement du site.

 La phase de développement et de mise en production :


◦ Les coûts engagés au cours de la phase de développement et de production de
sites internet peuvent être comptabilisés à l’actif à leur coût de production,
dans la mesure où les conditions permettant d’inscrire le projet parmi les
immobilisations incorporelles sont satisfaites.
◦ Les coûts comprennent :
 l’obtention et à l’immatriculation d’un nom de domaine ;
 l’acquisition ou le développement du matériel et du logiciel
d’exploitation qui se rapportent à la mise en fonctionnalité du site (par
exemple, les systèmes de gestion du contenu pouvant être mis à jour et
les systèmes de commerce électronique, dont le logiciel de cryptage,
ainsi que les interfaces avec d’autres systèmes informatiques que
l’entreprise utilise) ;
 le développement, l’acquisition ou la fabrication sur commande d’un
code pour les programmes (par exemple logiciel de catalogage, moteurs
de recherche, …), de logiciels de bases de données, et de logiciels
intégrant les applications distribuées (par exemple base de données et
systèmes comptables d’entreprise) dans les programmes ;
 la réalisation de la documentation technique (qui ne constitue pas un
guide d’utilisation).

69
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)

 La phase d’exploitation :
Les dépenses au titre de sites internet engagées après son acquisition ou son
achèvement doivent être comptabilisées en charges lorsqu’elles sont encourues, sauf s’il est
probable que ces dépenses permettront au site de générer des avantages économiques futurs
au-delà du niveau de performance défini avant l’engagement des dépenses ; et si ces dépenses
peuvent être évaluées et attribuées à l’actif de façon fiable.

Les charges d’exploitation consiste à:


◦ former les salariés participant à l’entretien du site ;
◦ enregistrer le site auprès des moteurs de recherche ;
◦ effectuer les tâches administratives ;
◦ mettre à jour les graphiques du site ;
◦ effectuer des sauvegardes régulières ;
◦ créer de nouveaux liens ;
◦ vérifier que les liens fonctionnent normalement et mettre à jour les liens
existants ;
◦ procéder à des révisions de routine de la sécurité du site ;
◦ effectuer l’analyse d’utilisation ;
◦ engager la redevance annuelle d’utilisation du nom de domaine.

70

Vous aimerez peut-être aussi