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FILIÈRE : GESTION
OBJECTIFS
Le cours de comptabilité approfondie a pour objectif de traiter les situations économiques ou
juridiques particulières. L’analyse comptable de ces transactions s’appuie sur les principes
comptables fondamentaux énoncés par le plan comptable marocain, les règles du droit
comptable, et les solutions doctrinales. Les incidences fiscales sont fréquemment envisagées,
notamment lorsqu’elles influencent le traitement comptable.
Programme
Thème 1 : Principes comptables et sources du droit comptable
Thème 2 : Les opérations de financement des immobilisations : Crédit bail
Thème 3 : Les contrats à long terme
Thème 4 : Les emprunts obligataires
Thème 5 : Les subventions
Thème 6 : Les logiciels
Evaluation
Contrôle continu et examen final + note de participation
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CAS DE SYNTHESE
(COMPTABILITE GENERALE)
La société « Kamelya » est une société anonyme au capital de 560 000 DH intégralement libéré. Elle a été créée
le 1er janvier 2002.
Le 31 décembre 2004, les soldes de la balance avant inventaire se présentent de la manière suivante :
1
Cette provision ne concerne que les 3 actions dont le cours moyen au 31 décembre 2003 était de 472 DH.
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Données d’inventaire
1- Au 1er janvier 2002, le poste « Matériel & Outillage » comprenait trois machines :
Le 28 juin 2004, la machine M3 a été vendue au prix de 48 400 DH. Le comptable n’a passé que l’écriture
suivante :
Cession machine M3
Le 20 juin 2004, l’entreprise a acquis une machine M4 pour une valeur de 216 000 DH dont 2 400 DH de frais
de transport et d’installation. L’écriture de prise en charge a été constatée au moment de la mise en service du
matériel2.
2- La provision pour litiges de 6 000 DH, créée à la fin de l’exercice précédent devrait couvrir les frais
d’un procès à l’issue incertaine. La société a été condamnée à verser la somme de 5 400 DH, lors du
règlement, cette somme a été inscrite au débit du compte « autres charges d’exploitation des exercices
antérieurs ».
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Litige avec un fournisseur.
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Porter la provision à
60% de la somme due
NABILE 4 800 1 800 400
5- La société a contracté, le 29 mars 2003, un emprunt de 140 000 DH remboursable en 7 ans par fractions
de 20 000 DH à échéances du 1er avril. Le premier remboursement a eu lieu le 1er avril 2004. Le
montant des intérêts, au taux de 10%, se calcule chaque année sur le capital restant dû. Il est versé à la
même date d’échéance que la fraction remboursée de l’emprunt 3.
a- la prime d’assurance du matériel de transport, 13 200 DH, payée le 31 octobre 2004, concerne la
période du1er novembre 2004 au31 octobre 2005.
c- Les frais restant à payer comprennent les redevances téléphoniques de décembre 2004 pour 1 300
DH ; et la consommation d’électricité de décembre 2004 pour 1 000 DH.
d- Le 27 décembre 2004, une facture d’achats de matières premières pour 2 380 DH a été
comptabilisée. La livraison n’a pas été effectuée avant la fin de l’exercice.
e- Un fournisseur doit accorder une ristourne de 820 DH sur les achats effectués au cours de
l’exercice.
3
Montant de l’emprunt en $CAN = 20 000 ; cours de comptabilisation : 1$CAN = 7 DH ; cours au31/12/04 :
1$CAN = 7,5 DH.
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des matières premières pour une valeur de 98 256 DH, toutefois l’état d’un lot justifie la
constitution d’une provision de 1 686 DH.
Travail à faire :
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* En 1982, un groupe de réflexion s’est constitué sous l’égide du ministère du plan. Ce groupe
était composé des représentants des institutions suivantes : Ministère des finances ; Ministère
de l’éducation nationale ; Ministère du commerce et de l’industrie ; AMDEC ; banques et
assurances.
* en 1983, l’organisation du 1er séminaire national sur le thème « Pour un plan comptable
marocain » ; et la création d’un comité national de normalisation comptable (CNNC).
* 1992, la promulgation de la loi 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants.
* 2006, modification de la loi 9-88 par la promulgation de la loi 44-03 qui a introduit des
modèles et principes très simplifiés en faveur de la Toute petite entreprise (TPE).
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Avant le CGNC, les entreprises marocaines utilisaient le plan comptable français de 1957.
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- mettre un outil de gestion et de prise de décision moderne au service des chefs des
entreprises ;
- améliorer le niveau des connaissances, des performances des entreprises par tous les
utilisateurs ;
La NGC est caractérisée par son aspect général et polyvalent. Elle est la synthèse de deux
approches internationales à savoir l’approche anglo-saxonne et celle franco-germanique. Elle
vise toutes les entités économiques quelles que soient leur taille (PMEs ou grandes
entreprises), leur forme juridique (société, association, entreprise individuelle, Etat ou
établissement public) , leur secteur (public ou privé) ou leur objet (commercial, industriel,
agricole…).
b. Objectifs de la NGC :
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décisions des utilisateurs, le but étant « ne pas se tromper et ne pas tromper ». L’information
possède la qualité de fiabilité quand elle est exempte d’erreur et de biais significatifs et que
les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour présenter une image fidèle de ce qu’elle est
censée présenter ou de ce que l’on pourrait s’attendre raisonnablement à la voir présenter.
Les principes comptables retenus par la norme sont au nombre de sept : continuité
d’exploitation ; permanence des méthodes ; coût historique ; spécialisation des exercices ;
prudence ; clarté et importance significative. Les principes écartés par la norme sont le
principe de prééminence de la réalité sur l’apparence et celui de sincérité.
Le respect de l’ensemble des principes retenus doit converger vers l’image fidèle (true and
fair view) de la situation patrimoniale, financière et résultat de l’entreprise. Si l’application
d’un principe peut entraver l’obtention d’image fidèle, il y a possibilité d’y déroger et mention
doit être faite dans l’ETIC.
1.2 Le PCGE :
Le PCGE fait état des états de synthèse ; règles d’évaluation ; et nomenclature des comptes.
Seules les deux premières seront traitées dans les paragraphes suivants.
Deux modèles comptables peuvent être adoptés selon le chiffre d’affaire annuel réalisé par
l’entreprise à savoir 7 500 000 DH (la loi 44-03 a porté ce chiffre d’affaire à 10 millions de
dirhams). Ainsi, si le CA est inférieur ou égal à 10000000 DH, l’entreprise adopte le modèle
simplifié qui impose l’élaboration de trois états de synthèse : le bilan, le CPC et l’ETIC. Par
contre, si le CA est supérieur à 10000000 DH, l’entreprise adopte le modèle normale qui
contrairement au modèle simplifié impose l’élaboration de cinq états de synthèse : Bilan,
CPC, ESG, Tableau de financement et ETIC.
Le CGNC a retenu trois formes de valeurs : valeur d’entrée, valeur actuelle et valeur
comptable nette.
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Lors de leur entrée dans le patrimoine, les éléments du bilan sont à comptabiliser selon les
règles d’évaluation suivante :
- Les biens et titres sont inscrits à leur coût (pour les biens) ou prix (pour les titres)
d’acquisition (s’ils sont acquis à titre onéreux), à leur coût de production (pour les
biens produits par l’entreprise), à leur valeur actuelle (s’ils sont acquis par voie
d’échange).
- Les créances, les dettes et les disponibilités sont inscrites pour leur valeur nominale.
Les créances, les dettes et les disponibilités libellées en monnaies étrangères sont
converties en monnaie nationale au cours du jour à leur date d’entrée.
- Les stocks sont évalués selon deux méthodes soit le CMUP ou FIFO.
La valeur d’entrée des éléments est intangible sauf exceptions prévues par le CGNC
notamment en matière de créances, dettes et disponibilités libellées en monnaies étrangères ou
indexées. Cependant, la valeur d’entrée des éléments de l’actif immobilisé dont l’utilisation
est limitée dans le temps doit faire l’objet de corrections de valeur sous forme
d’amortissement. La valeur d’entrée diminuée du montant cumulé des amortissements forme
la « valeur nette d’amortissement » (VNA).
Ainsi, la valeur comptable nette des éléments d’actifs est soit la valeur d’entrée pour les biens
non amortissables ou la VNA pour les biens amortissables si la valeur actuelle leur est
supérieure ou égale. Soit, la valeur actuelle si elle leur est inférieure.
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Dans les textes relatifs à la consolidation, les termes de « société » et « entreprise » sont à
considérer comme équivalents. La société mère est l’entreprise qui, à la tête du groupe, exerce
les pouvoirs de direction et de contrôle de l’ensemble. Les autres sociétés du groupe sont dites
« filiales » de la société mère. Les entreprises associées ne font pas partie du groupe.
Le périmètre de la consolidation est une expression qui désigne la définition des entreprises
relevant des procédures de la consolidation : filiales intégrées globalement ; entreprises
associées mises en équivalence et, le cas échéant, entreprises sous contrôle conjoint intégrées
proportionnellement.
Une filiale est une société placée sous contrôle exclusif de la société mère soit de la détention
directe ou indirecte par celle-ci de la majorité des droits de vote, majorité lui permettant de
désigner la majorité des membres des organes d’administration de la filiale. Soit, de la
désignation, pendant deux exercices successifs, de la majorité des membres des organes
d’administration de la filiale. Soit du droit d’exercer sur la filiale, en vertu d’un contrat ou de
clauses statutaires, une influence dominante lui donnant le pouvoir de direction.
Une entreprise ou société associée est une entreprise qui, n’appartenant pas à un groupe, est
placée sous l’influence notable d’une entreprise du groupe. Celui-ci y détient une part
importante des droits de vote, entend conserver durablement ses intérêts dans la participation,
et exerce une influence notable sur la politique et la gestion, par une participation aux
décisions essentielles en ces domaines, sans aller jusqu’à la maîtrise de ces décisions.
Si le groupe détient moins de 20% des droits de vote, la société est présumée n’être pas
associée au groupe, sauf à en apporter la preuve contraire. Sont généralement à exclure de la
consolidation, les filiales dont le contrôle semble très temporaire, ou compromis (par exemple
par suite d’impossibilité de transferts de fonds..), ainsi que les sociétés dont les titres sont
détenus en vue de leur cession ultérieure.
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patrimoine, la situation financière et les résultats de la société mère et de toutes les filiales,
dans le cadre d’une « intégration globale » mettant aussi en évidence les intérêts
minoritaires5.
Dans ces états de synthèse, le montant des titres de participation correspondant aux sociétés
associées, se voit substituer, dans le bilan, la part des capitaux propres et dans, le CPC, la part
du résultat net revenant au groupe, dans le cadre de la méthode dite de « mise en
équivalence ».
Depuis le 1er janvier 2005, toutes les entreprises européennes cotées (environ 8000) doivent
présenter leurs documents financiers consolidés (incluant leurs milliers de filiales) selon les
nouvelles normes comptables internationales dites IAS / IFRS. Au Maroc, les entreprises
filiales de groupes européens cotés, sont directement impliquées et se voient donc obligées de
revoir leurs comptes (essentiellement ceux destinés à la consolidation) selon ces nouvelles
normes.
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Part de capitaux propres et des résultats nets des filiales attribués aux titres qui ne sont détenus ni par la société
mère ni par une autre filiale.
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et les décisions prises en ce sens, seront traité le référentiel comptable existant en Europe et
aux Etats Unis ; les objectifs et enjeux de la normalisation ; le choix référentiel des IAS /
IFRS ; ainsi que les principales caractéristiques de ces normes.
Une directive est une décision de droit communautaire visant à favoriser l’harmonisation des
législations nationales des Etats membres de l’UE. Une directive ne s’impose pas directement
aux ressortissant de l’UE, contrairement au règlement européen, mais nécessite une
transposition. Elle impose aux Etats membres un objectif à atteindre, tout en leur laissant le
choix quant aux moyens d’y parvenir (lois, décrets..).
c. Les autres directives : les deux directives citées ci-dessus ont été complétées par deux
directives sectorielles :
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Pour rendre le référentiel IFRS applicable au sein de l’UE, l’ensemble des directives
comptables a été revu et amendé en conséquence par le biais de deux directives :
Ces deux directives ont été transposées dans le droit national de chaque Etat membre au 1 er
janvier 2005.
Les US GAAP sont orientés vers les besoins et l’usage des actionnaires et du marché
financier ; axés sur des modalités d’application très détaillées plutôt que sur des principes
directeurs. Le dispositif comptable comprend ainsi l’accumulation à travers les années de tous
les cas possibles et se compte aujourd’hui en milliers de pages.
L’interdépendance des marchés financiers mondiaux est l’élément principal qui a rendu
nécessaire une harmonisation des règles comptable. En effet, le constat a été le suivant :
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- une information financière ni admise ni comprise sur toutes les places boursières du
monde ;
En pratique, il est d’usage d’opposer une approche anglo-saxonne fondée sur la réalité
économique, et une approche européenne (et japonaise) fondée sur les textes de lois. Mais les
scandales récents (ENRON et WORLDCOM par exemple) ont illustré ce besoin d’avoir un
référentiel comptable objectif, connu et admis par tous. Dès lors, cette harmonisation a
intéressé tous les acteurs économiques et tous les pays.
- faciliter la cotation boursière des entreprises sur les places du monde entier ;
L’enjeu principal est l’apparition d’un langage financier mondial applicable aux états
financiers de toutes les entreprises. Car c’est de la philosophie d’arrêté des comptes et des
principes de communication financière des entreprises dont il est question.
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c’est désormais l’IASB avec les normes IAS / IFRS. Lesdites normes comptables
internationales existantes ont contribué à l’amélioration et à l’harmonisation de l’information
financière au niveau international.
L’IASC (International Accounting Standards Committee) est un organisme privé qui a été
fondé en 1973 par les instituts d’experts-comptables de 10 pays (Allemagne, Australie,
Canada, USA, France, Grande-Bretagne, Irlande, Japon, Mexique, Pays-Bas). En 2001, plus
de 100 pays étaient membres. Depuis, la représentation est à la fois géographique et
fonctionnelle. Ses objectifs sont d’établir des normes comptables acceptables sur le plan
international ; de promouvoir leur utilisation ; et de travailler pour harmoniser les
réglementations comptables et la présentation des états financiers sur le plan international.
Pour s’adapter aux enjeux de la normalisation comptable internationale, l’IASC a été réformé
en avril 2001.les cinq points à retenir de la réforme sont :
L’organe chargé de préparer et d’adopter les normes est l’IASB (le Board) ;
Aussi les normes numérotées de 1 à 41 existantes au 1er avril 2001, date d’entrée en vigueur
de l’IASB, conservent leur nomenclature IAS. Les nouvelles normes émises portent l’intitulé
IFRS n°X et non IAS n°X.
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b. Fonctionnement :
IASCF
Liaison members
IASB TRUSTEES (19)
Organismes
(14 membres) Administrateurs
nationaux
IFRIC
SAC
Comité
(45 membres)
d’interprétation
L’élaboration d’une norme est soumise à une procédure stricte appelée « Due process ». les
principales étapes de l’élaboration ou de la modification d’une norme IAS / IFRS sont les
suivantes :
Identification du projet
Consultation du SAC
Publication d’un projet de norme ou de révision de norme pour commentaires de toutes les
organisations membres de l’IASB
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Approbation de la norme
Publication de la norme
Les points à retenir pour une approche synthétique du référentiel de l’IASB sont les suivants :
Les points à retenir des normes IAS / IFRS sont les suivants :
- Application rétrospective ;
L’objectif principal des normes IAS/IFRS est de donner une meilleure idée de la valeur
instantanée d’une société et des risques encourus pour une comparaison avec sa valeur de
marché (dans le but d’une prise de décision d’investissement).
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Les états financiers sont préparés sur la base de la comptabilité d’engagement et selon
l’hypothèse qu’une entreprise est en situation de continuité d’exploitation et poursuivra ses
activités dans un avenir prévisible.
Les caractéristiques qualitatives sont les attributs qui rendent utile pour les utilisateurs
l’information financière fournie dans les états financiers. Les quatre principales
caractéristiques sont :
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La célérité : l’information peut perdre sa pertinence si elle est fournie avec un retard
indu. Pour atteindre l’équilibre entre pertinence et fiabilité, la considération dominante
doit être de satisfaire au mieux les besoins des utilisateurs en matière de prise de
décisions économiques.
La présentation fidèle : les états financiers sont fréquemment décrits comme donnant
une image fidèle ou une présentation fidèle de la situation financière, de la
performance et des variations de la situation financière d’une entreprise.
Normalement, l’application des principales caractéristiques qualitatives et des
dispositions normatives comptables appropriées a pour effet que les états financiers
donnent ce qui généralement s’entend par image fidèle ou présentation fidèle de cette
information.
1990 : création de la FAOIBFI (financial accounting organisation for islamic banks and
financial institutions)
- 1995 : la FAOIBFI est devenue la AAOIFI (accounting and auditing organisation for
islamic financial institutions)
- Objectifs :
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◦ 2 6 normes comptables
◦ 5 normes d’audit
◦ 7 normes de gouvernance
◦ 2 normes d’éthique
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Loi n°9-88 telle qu’elle a été modifiée par la loi n°44-03 du 14 février 2006
Article 1 : Obligations relatives aux enregistrements comptables (modifié par la loi n° 44-03 du 14 février
2006)
Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant au sens du code de commerce est tenue de
tenir une comptabilité dans les formes prescrites par la présente loi et les indications figurant aux tableaux y
annexés.
A cette fin, elle doit procéder à l’enregistrement comptable des mouvements affectant les actifs et les passifs de
son entreprise ; ces mouvements sont enregistrés chronologiquement, opération par opération et jour par jour.
Tout enregistrement comptable précise l’origine, le contenu et l’imputation du mouvement ainsi que les
références de la pièce justificative qui l’appuie.
Les opérations de même nature, réalisées en un même lieu et au cours d’une même journée peuvent être
récapitulées sur une pièce justificative unique.
Toutefois, les personnes physiques dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas deux millions de dirhams
(2.000.000 DH), à l'exception des agents d'assurances, peuvent :
- procéder à l'enregistrement chronologique et global, jour par jour, des opérations à leur date
d'encaissement ou de décaissement ;
- enregistrer globalement les créances et les dettes à la clôture de l'exercice sur une liste
sommaire mentionnant l'identité des clients et des fournisseurs et le montant de leurs dettes ;
- enregistrer, en cas de nécessité, les menues dépenses sur la base de pièces justificatives
internes signées par le commerçant concerné.
Article 2 : Livre journal et Grand livre (modifié par la loi n° 44-03 du 14 février 2006)
Les enregistrements visés à l’article premier ci-dessus sont portés sous forme d’écritures sur un registre
dénommé “livre - journal”.
Toute écriture affecte au moins deux comptes dont l’un est débité et l’autre est crédité d’une somme identique.
Les écritures du livre - journal sont reportées sur un registre dénommé “grand-livre” ayant pour objet de les
enregistrer selon le plan de comptes du commerçant.
Le plan de comptes doit comprendre des classes de comptes de situation, des classes de comptes de gestion et
des classes de comptes spéciaux, telles qu’elles sont définies aux tableaux annexés à la présente loi.
Toutefois, les personnes physiques visées à l'alinéa 5 de l'article premier ci-dessus sont dispensés de la
tenue du grand livre si la balance récapitulative des comptes peut être établie directement du livre
journal.
Le livre - journal et le grand-livre peuvent être détaillés en autant de registres subséquents dénommés “journaux
auxiliaires” et “livres auxiliaires” que l’importance ou les besoins de l’entreprise l’exigent.
Les écritures portées sur les journaux et les livres auxiliaires sont centralisées une fois par mois sur le livre -
journal et le grand-livre.
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Toutefois, les personnes physiques visées à l'alinéa 5 de l'article premier ci-dessus sont autorisées à
procéder à la centralisation des écritures portées sur les journaux auxiliaires une fois par exercice à la
clôture de ce dernier.
Les personnes assujetties à la présente loi dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à dix millions de
dirhams (10.000.000 DH) doivent établir un manuel qui a pour objet de décrire l’organisation comptable de leur
entreprise.
La valeur des éléments actifs et passifs de l’entreprise doivent faire l’objet d’un inventaire au moins une fois par
exercice, à la fin de celui-ci.
Il doit être tenu un livre d’inventaire sur lequel il est transcrit le bilan et le compte de produits et charges de
chaque exercice.
La durée de l’exercice est de douze mois. Elle peut exceptionnellement être inférieure à douze mois, pour un
exercice donné.
Article 8 : Forme du livre - journal et livre d'inventaire (modifié par la loi n° 44-03 du 14 février 2006)
Le livre - journal et le livre d’inventaire sont cotés et paraphés, dans la forme ordinaire et sans frais, par le
greffier du tribunal de première instance du siège de l’entreprise. Chaque livre reçoit un numéro répertorié par le
greffier sur un registre spécial.
Toutefois, les personnes physiques visées à l'alinéa 5 de l'article premier ci-dessus ne sont pas tenues de
faire coter et parapher par le greffier du tribunal compétent le livre-journal et le livre d'inventaire, à
condition de conserver lesdits livres ainsi que le bilan et le compte de produits et charges pendant dix ans.
Sous réserve des dispositions prévues aux articles 19, 20 et 21 ci-après, les personnes assujetties à la présente loi
doivent établir des états de synthèse annuels, à la clôture de l’exercice, sur le fondement des enregistrements
comptables et de l’inventaire retracés dans le livre - journal, le grand-livre et le livre d’inventaire.
Ces états de synthèse comprennent le bilan, le compte de produits et charges, l’état des soldes de gestion, le
tableau de financement et l’état des informations complémentaires. Ils forment un tout indissociable.
Le compte de produits et charges récapitule les produits et les charges de l’exercice, sans qu’il soit tenu compte
de leur date d’encaissement ou de paiement.
L’état des soldes de gestion décrit la formation du résultat net et celle de l’autofinancement.
L’état des informations complémentaires complète et commente l’information donnée par le bilan, le compte de
produits et charges, l’état des soldes de gestion et le tableau de financement.
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Les états de synthèse doivent donner une image fidèle des actifs et passifs ainsi que de la situation financière et
des résultats de l’entreprise.
A cette fin, ils doivent comprendre autant d’informations qu’il est nécessaire pour donner une image fidèle des
actifs et passifs ainsi que de la situation financière et des résultats de l’entreprise.
Lorsque l’application d’une prescription comptable ne suffit pas pour donner l’image fidèle mentionnée au
présent article, des informations complémentaires doivent être données.
Le bilan, le compte de produits et charges, l’état des soldes de gestion et le tableau de financement comportent
des masses subdivisées en rubriques elles-mêmes subdivisées en postes.
La présentation des états de synthèse comme les modalités d’évaluation retenues ne peuvent être modifiées d’un
exercice à l’autre.
Si des modifications interviennent, elles sont décrites et justifiées dans l’état des informations complémentaires.
Article 14 : Méthodes d’évaluation des éléments de l'actif et du passif (modifié par la loi n° 44-03 du 14
février 2006)
A leur date d’entrée dans l’entreprise, les biens acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur coût d’acquisition,
les biens acquis à titre gratuit à leur valeur actuelle et les biens produits à leur coût de production.
A leur date d’entrée dans l’entreprise, les titres acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur prix d’achat.
A leur date d’entrée dans l’entreprise, les créances, dettes et disponibilités sont inscrites en comptabilité pour
leur montant nominal. Les créances, dettes et disponibilités libellées en monnaie étrangère sont converties en
monnaie nationale à leur date d’entrée.
La valeur d’entrée des éléments de l’actif immobilisé dont l’utilisation est limitée dans le temps doit faire l’objet
de corrections de valeur sous forme d’amortissement.
La valeur d’entrée diminuée du montant cumulé des amortissements forme la valeur nette d’amortissements de
l’immobilisation.
A la date d’inventaire, la valeur actuelle est comparée à la valeur d’entrée pour les éléments non amortissables
ou à la valeur nette d’amortissements, après amortissement de l’exercice, pour les immobilisations amortissables.
Seules les moins-values dégagées de cette comparaison sont inscrites en comptabilité soit sous forme
d’amortissements exceptionnels si elles ont un caractère définitif soit sous forme de provisions pour dépréciation
si elles n’ont pas un caractère définitif.
La valeur comptable nette des éléments d’actif est soit la valeur d’entrée ou la valeur nette d’amortissements si la
valeur actuelle leur est supérieure ou égale, soit la valeur actuelle si elle leur est inférieure.
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S’il est procédé à une réévaluation de l’ensemble des immobilisations corporelles et financières, l’écart de
réévaluation entre la valeur actuelle et la valeur comptable nette ne peut être utilisé à compenser les pertes ; il est
inscrit distinctement au passif du bilan.
Les biens fongibles sont évalués soit à leur coût moyen d’acquisition ou de production, soit en considérant que le
premier bien sorti est le premier bien entré.
Toutefois, les personnes physiques visées à l'alinéa 5 de « l'article premier ci-dessus sont autorisées à :
o procéder à une évaluation simplifiée des stocks achetés et des biens produits par estimation
du coût d'achat ou « de production ou sur la base du prix de vente, avec application d'un
abattement correspondant à la marge pratiquée ;
o procéder au calcul des amortissements des immobilisations selon une méthode linéaire
simplifiée
Article 15 : Règles d'enregistrement des éléments de l'actif et du passif et principe de non compensation
Les mouvements et informations doivent être inscrits dans les comptes ou postes adéquats, avec la bonne
dénomination et sans compensation entre eux.
Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d’actif et de passif du bilan ou entre les postes de
produits et de charges du compte de produits et charges.
Le bilan d’ouverture d’un exercice doit être identique au bilan de clôture de l’exercice précédent.
Les produits ne sont pris en compte que s’ils sont définitivement acquis à l’entreprise ; les charges sont à
enregistrer dès lors qu’elles sont probables.
Même en cas d’absence ou insuffisance de bénéfice, il doit être procédé aux amortissements et provisions
nécessaires.
Il doit être tenu compte des risques et des charges nés au cours de l’exercice ou d’un exercice antérieur, même
s’ils sont connus entre la date de clôture de l’exercice et celle de l’établissement des états de synthèse.
Seuls les bénéfices réalisés à la clôture d’un exercice peuvent être inscrits dans les états de synthèse. Cependant,
peut également être inscrit le bénéfice réalisé sur une opération partiellement exécutée, lorsque sa durée est
supérieure à un an, sa réalisation certaine et qu’il est possible d’évaluer avec une sécurité suffisante le bénéfice
global de l’opération.
L’établissement des états de synthèse, sauf circonstances exceptionnelles justifiées dans l’état des informations
complémentaires, doit se faire au plus tard dans les trois mois suivant la date de clôture de l’exercice.
La date d’établissement des états de synthèse est mentionnée dans l’état des informations complémentaires.
Si, en raison de situations spécifiques à l’entreprise, l’application d’une prescription comptable de la présente loi
ne permet pas de donner une image fidèle de l’actif et du passif, de la situation financière ou des résultats, il peut
y être dérogé ; cette dérogation est mentionnée à l’état des informations complémentaires et dûment motivée,
avec l’indication de son influence sur l’actif, le passif, la situation financière et les résultats de l’entreprise.
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Le changement de la date de clôture doit être dûment motivé dans l’état des informations complémentaires.
Lorsque les conditions d’une cessation d’activité totale ou partielle sont réunies, l’assujetti peut établir ses états
de synthèse selon des méthodes différentes de celles prescrites par la présente loi.
Dans de tels cas, il doit indiquer dans l’état des informations complémentaires les méthodes qu’il a retenues.
Article 21 : Dispense accordée aux entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 10.000.000 Dh
(modifié par la loi n° 44-03 du 14 février 2006)
Les personnes assujetties à la présente loi dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur ou égal à dix millions de
dirhams (10.000.000 DH) sont dispensées de l’établissement de l’état des soldes de gestion, du tableau de
financement et de l’état des informations complémentaires.
Les personnes visées à l'alinéa ci-dessus sont autorisées à établir le bilan et le compte de produits et
charges et adopter le cadre comptable selon le modèle simplifié tel qu'annexé à la « présente loi.
Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant dix ans.
Les documents comptables relatifs à l’enregistrement des opérations et à l’inventaire sont établis et tenus sans
blanc ni altération d’aucune sorte.
L’administration fiscale peut rejeter les comptabilités qui ne sont pas tenues dans les formes prescrites par la
présente loi et les tableaux y annexés.
Les experts comptables, comptables agréés et autres personnes faisant profession de tenir la comptabilité des
personnes assujetties à la présente loi sont tenues de se conformer aux dispositions de la présente loi et de son
annexe pour la tenue de la comptabilité des entreprises dont ils sont chargés.
Sont abrogés lors de l’entrée en vigueur de la présente loi les articles 10, 11, 12 et 13 du dahir du 9 ramadan
1331 (12 Août 1913) formant code de commerce. Les renvois faits à ces articles dans les lois et règlements en
vigueur s’appliquent de plein droit aux dispositions correspondantes de la présente loi.
Les dispositions de la présente loi entreront en vigueur à compter du deuxième exercice ouvert après la date de
sa publication au Bulletin Officiel
26
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
1. Objective of financial accounting for Islamic أهداف المحاسبة المالية للمصارف والمؤسسات المالية.1
banks and financial institution (IFIs). االسالمية
2. Concept of financial accounting for IFIs.
مفاهيم المحاسبة المالية للمصارف والمؤسسات المالية.2
االسالمية
3. General presentation and disclosure in the
financial statements of IFIs.
العرض واالفصاح العام في القوائم المالية للمصارف.3
والمؤسسات المالية االسالمية
4. Murabaha and Murabaha to the purchase orderer.
الزكاة.11
12. Istisna’a and Parallel Istisna’a.
المخصصات واالحتياطيات.13
14. General Presentation and Disclosure in the
Financial Statements of Islamic Insurance
Companies. العرض واإلفصاح العام في القوائم المالية لشركات.14
التأمين االسالمية
15. Disclosure of Bases for Determining and
Allocating Surplus or Deficit in Islamic Insurance االفصاح عن أسس تحديد وتوزيع الفائض في.15
Companies. شركات التأمين االسالمية
16. Investment Funds.
صناديق االستثمار.16
17. Provisions and Reserves in Islamic Insurance
المخصصات واالحتياطيات في شركات التأمين.17
Companies.
االسالمية
18. Foreign Currency Transactions and Foreign
Operation. المعامالت بالعمالت األجنبية والعمليات بالعمالت.18
األجنبية
27
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
20. Islamic Financial Services Offered by الخدمات المالية االسالمية التي تقدمها المؤسسات.21
Conventional Financial Institutions. المالية التقليدية
4. Testing for Compliance with Shari’a Rules and شروط االرتباط لعملية المراجعة.3
Principles by an External Auditor.
فحص المراجع الخارجي االلتزام بأحكام ومبادئ.4
5. The Auditor’s Responsibility to Consider Fraud and Error الشريعة االسالمية
in an Audit of Financial Statements.
2. Shari’a Review.
:معايير الضبط
6. Statement on Governance Principles for IFIs. لجنة المراجعة والضوابط للمؤسسات المالية االسالمية.4
7. Corporate Social Responsibility.
استقاللية هيئة الرقابة الشرعية.5
Ethics standards:
بيان مبادئ الضبط في المؤسسات المالية االسالمية.6
1. Code of ethics for accountants and auditors of
IFIs. المسئولية االجتماعية للمؤسسات.7
2. Code of ethics for employees of IFIs. :أخالقيات العمل
ميثاق أخالقيات المحاسب والمراجع الخارجي للمؤسسات المالية.1
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ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
عقود االمتياز.22
29
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
الزكاة.35
39. Mortgage and its Contemporary
Applications.
العوارض الطارئة على اإللتزامات.36
40. Distribution of Profit in Mudarabah-based
Investments Accounts. اإلتفاقية اإلئتمانية.37
41. Islamic Reinsurance
التعامالت المالية باإلنترنت.38
42. Financial Rights and Its Disposal Management
الرهن وتطبيقاته المعاصرة.39
43. Liquidity and Its Instruments
الحسابات اإلستثمارية وتوزيع الربح.41
44. Bankruptcy
إعادة التأمين.41
45. Capital and Investment Protection
الحقوق المالية والتصرف فيها.42
السيولة وأدواتها.43
اإلفالس.44
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ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
Cas n°1 :
Vous prendrez en compte les principes comptables édictés par la loi 9-88 relative aux
obligations comptables des commerçants, justifiez la comptabilisation des événements
suivants :
2- L’entreprise a fait l’objet d’un contrôle fiscal : les conclusions provisoires laissent
présager un redressement de l’IS.
6- Le coût déjà engagé d’une commande en cours ajouté au montant prévisible des
dépenses restant à effectuer sur cette commande est supérieur au prix fixé dans le
contrat entre l’entreprise et son client.
7- L’évaluation de la sortie des stocks des matières selon la méthode FIFO alors qu’au
cours de l’exercice précédent cette évaluation avait été effectuée au coût moyen
pondéré.
8- L’entreprise se demande si elle peut chaque année faire varier ses amortissements en
fonction des résultats.
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
Cas n°2 :
Le PDG de cette société vous demande s’il faut tenir compte dans la présentation des
comptes annuels des événements postérieurs à la date de clôture de l’exercice.
Cas n°3 :
Vous avez été contacté pour tenir la comptabilité de l’entreprise Micro. Cette entreprise
réalise un chiffre d’affaire annuel de 900 000 dh hors taxes et effectue des ventes de
chaussures pour enfant. Madame Micro, la propriétaire de l’entreprise, vous demande de
tenir la comptabilité la plus simple possible, mais conformément à la loi.
TàF :
32
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
Le point de départ du flux est l'émission d'une commande, c'est à dire d'un ordre par lequel est
déclenché un processus de mise à la disposition de celui dont il émane de certains produits
dans des conditions déterminées.
Mais c'est la date de transmission de propriété, marquant le passage d'un bien du patrimoine
du vendeur à celui de l'acheteur, qui sert de référence à l'enregistrement comptable.
Du point de vue du code civil, le transfert de propriété a lieu au moment et par l'effet de
l'échange des consentements entre l'acheteur et le vendeur. Du point de vue comptable, on
considère qu'il se produit lors de la livraison du bien, sauf stipulation contraire dans le contrat
de vente.
24
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
annulée et si le montant restitué est différent du prix de vente, on fait apparaître une charge ou
un produit exceptionnel.
25
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
Il est à noter que le CGNC n’a pas avancé les modalités de traitement de ces événements. En
se référant à la législation comptable française, il est nécessaire de distinguer deux cas :
* l’évènement est lié à des conditions existantes à la date de clôture et survient avant la date
de publication des comptes. Les comptes sont ajustés, donc, incidence sur le bilan et le CPC ;
mention dans l’ETIC si les événements ont une incidence significative ou si les événements
entraînent des risques ou des pertes non mesurables à la date de publication des comptes.
* l’événement n’est pas lié à des conditions existantes à la date de clôture : pas de
modification des comptes, donc, pas d’incidence sur le bilan et le CPC ; information dans
l’annexe si la continuité de l’exploitation est remise en cause.
Point de vue de l’IASB (IAS 10) : pas de divergence avec le traitement français, sauf dans le
cas où si un événement compromet la continuité d’exploitation de l’entreprise, les états
financiers doivent être ajustés sans se baser sur le principe de continuité d’exploitation.
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
1. Modalités de distinction :
Les dépenses qui ont pour objet l’entrée d’un nouvel élément destiné à rester durablement
dans le patrimoine de l’office constituent des immobilisations. Le terme durable n’est pas
défini dans les textes. En pratique, il correspond à une durée supérieure à un an.
Dans le cas d’un élément déjà existant, les dépenses ont le caractère :
des charges d’exploitation, si elles ont pour effet de maintenir les éléments
d’actif dans un état normal d’utilisation jusqu’à la fin de la durée d’amortissement ;
des immobilisations, si elles ont pour effet une augmentation de la valeur d’un
élément d’actif, ou une augmentation de sa durée probable d’utilisation.
Acquisitions pures et simples : Lorsque les biens acquis sont des instruments
de travail destinés à rester durablement sous la même dans l’office, ils constituent des
immobilisations.
Entretien et réparations : Une distinction doit être faite entre l’entretien d’une
part, et les réparations d’autres part.
- l’entretien est préventif : il a pour objet de conserver les biens dans de bonnes
conditions d’utilisation ;
Lorsque les dépenses ont pour effet de maintenir (entretien) ou de remettre en état normal
d’utilisation (réparations) les immobilisations, c’est à dire lorsqu’elles n’augmentent pas sa
valeur ou sa durée de vie, elles constituent des charges d’exploitation ; cependant, les grosses
réparations sont susceptibles d’un traitement spécifique.
durée de vie, de permettre une diminution des coûts d’utilisation ou une production
supérieure ; c’est à dire, d’une manière générale, d’augmenter les profits futurs.
28
THEME 2 : ACQUISITION DES IMMOBILISATIONES AU
MOYEN DE CREDIT – BAIL
I- HISTORIQUE :
Les historiens du crédit-bail / Leasing rappellent que la première opération de crédit-
bail est celle consentie aux frères BOTHE pour honorer un marché de fourniture de
chaussures avec l’armée américaine puisque leur capacité de production était
insuffisante. Le matériel servit de gage et l’opération fut profitable. Il est admis qu’ils
obtinrent par la suite d’autres marchés de l’armée.
Dans les pays industrialisés, presque tous les biens d’équipement font l’objet de crédit-
bail. Cette pratique financière s’est étendue aux autres pays et dès 1974 Madagascar a
pu bénéficier de navires battant pavillon national pour le transport de produits
pétroliers. Les premiers DC10 d’Air Afrique appartenaient à l’EY-IMBANK : le
passager pouvait voir une plaque rappelant cette propriété.
Dans les expériences intéressantes du point de vue du développement, il faut citer le
SriLanka qui avait constitué une société pour le financement de petits matériels
agricoles, outils pour l’entretien des champs comme pelles, rouettes, matériels
attelés… Le comité de location était proche de celui d’une mutuelle, installé
localement qui assurait en outre, la surveillance des paiements et celle de l’entretien du
matériel. L’effet fut notable, les fonds furent remboursés grâce à l’amélioration de la
productivité et de la qualité, avec une pénibilité moindre pour le travail.
On peut noter la présence de pionniers dans chaque région et sans être exhaustif, on
citera Wafabail au Maroc, SAFBAFL en Côte d’Ivoire, LOCAFRIQUE au Sénégal...
tenant compte, au moins pour partie, des versements effectués à titre de loyers (crédit-bail
mobilier) ;
2) toute opération de location de biens immobiliers à usage professionnel, achetés
par le propriétaire ou construits pour son compte, qui, quelle que soit sa qualification,
permet au locataire de devenir propriétaire de tout ou partie des biens loués au plus tard à
l’expiration du bail (crédit- bail immobilier). » (art 431 du code marocain de commerce).
Les biens objet d’un contrat de crédit bail doivent répondre à trois critères : ils doivent
être identifiable, destiné à un usage durable et amortissable.
Ainsi le crédit-bail ,moyen de financement des immobilisations, donne à l’utilisateur
du bien :
d’une part, un droit de jouissance ;
d’autre part, la possibilité d’acquérir le bien concerné, soit en fin de contrat,
soit au terme de périodes fixées à l’avance, moyennant le paiement du prix convenu.
Les sommes versées par l’utilisateur du bien, avant qu’il n’en devienne propriétaire,
sont dénommées « redevances » ou « loyers ». Le propriétaire initial du bien (en général, une
société de crédit-bail), est appelé bailleur ; l’utilisateur du bien en crédit-bail qui lève l’option
à la fin du contrat est appelé preneur.
En crédit-bail, trois possibilité s’offrent au locataire à l’issue du contrat : soit
l’acquisition par le locataire. Elle se fait en levant l’option d’achat au prix déterminé à la
signature du contrat. Soit la prolongation du contrat, elle implique de nouvelles modalités à
définir. Ou bien encore, la restitution du bien, si le locataire ne souhaite ni acquérir le bien, ni
prolonger la durée du contrat.
Point de vue :
- La technique du crédit-bail a l’avantage de la souplesse, mais constitue un moyen de
financement onéreux malgré la déduction fiscale ;
- Les modalités d’enregistrement comptable repose sur l’analyse juridique (approche
patrimoniale, droit de propriété), ce qui implique de repenser l’aspect économique
(opération de financement) ;
- L’organisation d’une société de leasing peut s’adapter à toutes les formes juridiques
qui sous tendent les rapports des hommes dans le fonctionnement. Elle peut être
coopérative, mutualiste, capitaliste et peut être même associative ;
- La véritable utilité économique est la mise en place d’un moyen de production. La
30
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
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ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
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ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
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ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
TàF:
1- Présenter l’écriture de régularisation à enregistrer au livre –journal , à la date du 31
décembre 2005 ;
2- Présenter dans un tableau les données chiffrées qui doivent être fournies dans l’ET.I.C.
en ce qui concerne le contrat de crédit – bail mobilier ;
34
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
35
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
I. GENERALITE:
Contrat à long terme ou opération partiellement exécutées à l’arrêt des comptes
concerne toute prestation de services ou toute commande de biens dont l’exécution a
commencé avant l’arrêté de l’exercice et s’achève après.
La durée du contrat, aucune durée précise n’est fournie en ce qui concerne
l’opération. La seule condition étant que la durée des contrats se répartisse au minimum sur
deux exercices.
Objet et forme de l’opération : c’est une opération contractuelle qui porte sur
la réalisation d’un bien, d’un exercice ou d’un ensemble de biens ou de services, quelque soit
le secteur d’activité. N’entrent pas dans cette catégorie les opérations partiellement exécutées
pour lesquelles les services rendus à l’arrêté des comptes peuvent être facturés.
II. TRAITEMENT:
Une opération partiellement exécutée à l’arrêté des comptes peut être comptabilisée
selon trois procédés :
1. Méthode à l’achèvement ;
2. méthode à l’avancement du chiffre d’affaires et du résultat ;
3. méthode des produits nets partiels (ou du bénéfice à l’avancement).
Ces trois méthodes peuvent être utilisées au choix de l’entreprise. Quelle que soit la méthode
retenue, elle doit être appliquée dans le respect du principe de la permanence des méthodes.
1. Méthode à l’achèvement :
Dans cette méthode, le résultat et le chiffre d’affaire provenant de l’opération ne sont acquis
que lors de la livraison du bien ou à l’achèvement de la prestation.
En cours d’exécution du contrat, les en-cours le concernant sont valorisés et constatés à la fin
de chaque exercice ; aucun bénéfice n’est pris en compte, ni aucun chiffre d’affaire n’est
dégagé. Les comptes à faire jouer sont :
3134- Services en cours ;
7134- Variations des stocks de services en cours.
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ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
Remarque :
L’emploi de cette méthode n’est subordonné à aucune condition, le chiffre d’affaire et
le résultat n’étant dégagé qu’à l’achèvement de la prestation ;
Si un bénéfice est à prévoir, aucun résultat n’est dégagé en cours d’exécution du
contrat ;
Si une perte globale est à prévoir, obligation de constituer une provision
indépendamment de l’avancement. Cette provision est à comptabiliser en deux parties :
* la perte latente constatée est comptabilisée en provision pour dépréciation des
travaux en cours ;
* le supplément de perte évaluable à la fin de l’exercice est à comptabiliser
pour son intégralité en provision pour risques.
En l’absence de précision des organismes compétents, l’éclatement (qui peut varier chaque
exercice) dépend du caractère bénéficiaire ou déficitaire de la marge sur coût de production
(et non sur coût de revient) :
a. Si la marge sur coût de production est positive, aucune provision pour dépréciation
d’en-cours n’est à constituer. La totalité de la marge (négative) sur coût de revient constitue
une provision pour risques ;
b. Si la marge sur coût de production est négative, la marge (négative) sur coût de
revient doit être éclatée en deux parties :
* la marge (négative) sur coût de production pondérée par le degré d’avancement des
travaux, c'est-à-dire :
Marge sur coût de production ×montant des en-cours à la fin de l’exercice
Coût de production total prévisionnel
A comptabiliser en provision pour dépréciation des en-cours (déterminée ci-dessus) à
comptabiliser en provision pour risques.
FISCALEMENT
la provision pour dépréciation des en-cours constituée sur le plan comptable
correspond à la provision pour perte sur opération en cours déductible sur le plan fiscal, cette
dernière étant égale à l’excédent du coût de revient des travaux exécutés à la fin de l’exercice
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ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
sur le prix de vente de ces travaux compte tenu des révisions contractuelles certaines à cette
date. Toutefois, si des frais financiers et des frais de recherche & développement ont été
incorporés dans le coût de production des en-cours, ceux-ci doivent fiscalement être
immédiatement déduits, aussi, en cas de provision pour dépréciation, pour éviter une seconde
déduction, y aura-t-il lieu fiscalement de ne pas en tenir compte pour le calcul de la provision
et de réintégrer la provision pour dépréciation comptable à hauteur de ces frais.
La provision pour risques constituée sur le plan comptable n’est pas déductible et doit
donc être réintégrée en totalité.
2. Méthode à l’avancement :
La technique classique de l’avancement constitue à comptabiliser le résultat et le chiffre
d’affaires à l’avancement. Cette méthode s’applique que sur la marge prévisionnelle soit
bénéficiaire ou déficitaire.
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ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
coût des travaux ou des services réalisés et acceptés à l’arrêté des comptes
Coût total estimé des travaux ou des services
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ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
→ la perte déjà réalisée à l’arrêté est constatée lors du dégagement du CA. Elle est
égale à la perte globale prévisionnelle pondérée par le degré d’avancement
(fiscalement, cette perte étant déjà réalisée est déductible). Le CA à comptabiliser dans
ce cas, est égal au CA prévisionnel global multiplié par le degré d’avancement
(comme dans le cas où le bénéfice est à prévoir, une provision pour charge est à
constater).
→ le complément de perte non encore réalisée, obtenu par la différence entre la
perte globale prévisionnelle et la perte déjà réalisée (et dégagée) à l’arrêté des
comptes, est à comptabiliser en provision pour risques (fiscalement cette provision
n’est pas déductible).
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ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
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ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
TàF:
1- Présenter selon les trois modèles suivants et pour les contrats A et B présentés en annexes
la comptabilisation des opérations dans le cadre de la fin de l'exercice 2005:
3- Préciser quelle doit être l'intervention du commissaire aux comptes dans cette opération.
Annexes :
Eléments relatifs aux contrats engagés par la société REMAC (en millier de DH)
Contrat A
Années 2002 2003 2004
Produits prévisionnels :
- prix de vente de base 2 600 2 600 2 600
- révision de prix 50 100
- Avenants 200 250
Total 2 600 2 850 2 950
Charges prévisionnelles :
Achats 400 410 420
Autres charges 1 700 1 720 1 780
Coût des avenants 160 190
Total 2 100 2 290 2 390
Dépenses réelles :
Achats 100 330
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ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
Contrat B
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ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
A- Définition :
L’emprunt obligataire est un emprunt de longue durée (de 8 à 15 ans) divisé en titres de
valeur nominale égale appelés Obligations et souscrits par des personnes différentes
appelées les Obligataires.
L’obligation est un titre négociable conférant les mêmes droits de créance pour une même
valeur nominale. L’obligataire est un créancier de la société : il ne participe pas à sa
gestion et perçoit annuellement un intérêt fixé lors de l’émission quels que soient les
résultats réalisés. Il a droit au remboursement de l’obligation.
Selon les dispositions du chapitre II relatif aux obligations de la loi n°17-95 sur les SA :
« l’émission d’obligations n’est permise qu’aux SA :
- ayant deux années d’existence et qui ont clôturé deux exercices successifs dont les
états de synthèse ont été approuvés par les actionnaires ;
- dont le capital social a été intégralement libéré ;
l’AGO des actionnaires a seule qualité pour décider ou autoriser l’émission d’obligations
- l'emprunt obligataire ne peut être garanti que par une sûreté réelle ou l'engagement soit de
1'Etat, soit d'une personne morale autorisé par l'Etat à cet effet ;
- les obligataires (les porteurs d'obligations) d'une même émission sont groupés de plein
droit pour la défense de leurs intérêts communs en une masse dotée de la personnalité
morale ».
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ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
.Les obligations ordinaires : Le nominal des obligations est remboursé en totalité en fin de
contrat ou par amortissement échelonné, par voie de tirage au sort sur la durée de l'emprunt au
moyen: soit d'annuités constantes comprenant les intérêts de la dette et une fraction du capital
remboursé, soit par amortissement constant de la dette: la société rembourse dans ce cas à
chaque période, un nombre égal de titres.
.Les obligations avec primes de remboursement: la valeur de remboursement des obligations
est supérieure à leur valeur d'émission. La différence constitue la prime de remboursement :
-Les obligations indexées: l'intérêt ou la valeur de remboursement ou les deux à la fois varient
suivant un indice déterminé en relation directe avec l'objet de la société.
-Les obligations à lots: les obligations tirées au sort bénéficient d'un lot (somme d'argent ou
avantage en nature) plus ou moins important. Leur émission doit être autorisée par une loi.
-Les obligations convertibles en actions: les obligations sont converties en actions au gré du
titulaire dans les conditions et sur les bases fixées par le contrat d'émission de l'emprunt. La
conversion peut avoir lieu à tout moment ou pendant une ou des périodes d'option
déterminées.
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ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
-Les obligations à coupon zéro : caractérisées par l'absence de versement d'intérêt au cours de
la vie de l' obligation et un prix de remboursement important à la fin de la période.
D- Le taux d'intérêt :
Le taux d'intérêt des emprunts obligataires est fixé dans le contrat d'émission. Il se calcule sur
la valeur nominale et peut être fixe ou variable. Lorsqu'il est variable, il est généralement
fonction d'éléments du marché monétaire ou financier.
P O Z Z
46
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
B- Le remboursement de l'E. O :
Les E. O peuvent être remboursés en Bloc à la fin de la durée ce l'emprunt ou par
Amor1issemems annuels pendant sa durée .les amortissements pouvant être égaux (système
linéaire) ou progressif (système d'emprunt avec annuité constantes : chaque annuité
comprenant l'intérêt de la dette et une fraction du capital remboursé) Les conditions de
remboursement sont généralement fixées dès l'émission et portées à la connaissance des tiers
par impression sur les prospectus de l'émission des obligations.
Il est souvent établi un Tableau d’amortissement de l'emprunt qui indique le nombre
d'obligations vivantes, le nombre d'obligations remboursées, le montant des coupons, la valeur
des obligations remboursées (amortissement) et le montant de l'annuité. Les obligations
amorties sont :
.soit rachetées en bourse pour être annulées ;
.soit remboursées à leurs bénéficiaires par tirage au sort.
47
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
Le service des E.0. nécessite des enregistrements à l'inventaire et lors du paiement des
coupons et du remboursement des obligations.
* Les intérêts courus sur les E. O : Les intérêts des E. O constituent des charges financières
enregistrées au débit du poste 631- Charges d'intérêts. Toutefois, il y a lieu en fin d'exercice
comptable de tenir compte des intérêts courus sur l'E. O. Ceux-ci sont calculés Prorata
temporis de la date de jouissance à la date d'inventaire et enregistrés au crédit du compte
4493- Intérêts courus non échu à payer. Le compte 4493 est soldé lors de la réouverture de
l'exercice par contre passation ou lors du paiement des coupons.
* Les dotations aux amortissements: L'amortissement des frais d'émission des E. O est
considéré comme une charge d’exploitation enregistrée par la mouvementation des comptes
61912- DEA des charges à répartir ( débité) et 28125- Amortissement des frais d'émission
d'emprunt ( crédité ).
* l'amortissement des primes de remboursement des obligations : ces dernières sont, en
principe, amorties au prorata des intérêts courus. Elles peuvent l'être également par fraction
égales au prorata de la durée de l’emprunt quelle que soit la cadence de remboursement des
obligations. Mais, en aucun cas, ne peuvent être maintenues à l'actif des primes afférentes à
des obligations remboursées. La dotation de l'exercice est considérée comme charge
financière et enregistrée : 6391- DA des primes de remboursement (débité) par le crédit du
compte 28130- Amortissement des primes de remboursement.
X X X X
Paiement des coupons
Enregistrement des coupons
48
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
Après on constate une partie de la valeur correspondant à la fraction courue des intérêts :
7325/7384 3504/24811
Y X Y
49
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
50
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
Cas n° 1_ :
TRAVAIL A FAIRE :
4- Comptabiliser en 2005
51
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
Cas n°2 :
La SA. « LOGFIN » a .lancé le premier juillet 2002 un emprunt obligataire sous la forme de
20 000 obligations de 5 000 DH émises à 4 980 DH et remboursables à 5050 DH
* Taux d'intérêt: 7,07% : durée 8 ans; date de jouissance 1er juillet 2002
* Remboursement par annuité constante (le nombre des obligations amorties est à arrondir à
la dizaine la plus proche) ; le premier remboursement aura lieu le 1er juillet 2003 ; Primes de
remboursement des obligations sont amortissables au prorata de la durée de l’emprunt.
* Les frais d’émission : 224000 DH prélevés par la banque populaire sur les souscriptions à
répartir sur 4 ans
Travail à faire :
52
ANGADE (Ph.D) 4ième année GFC (ENCG Agadir)
Les entreprises ou tout autre entité économiques peuvent bénéficier d’aides financières de
l’Etat, de collectivités locales (régions, département...), d’organismes spécialisés, de
groupements professionnels agrées. Ces subventions sont accordées en fonction de la situation
de l’entreprise ou en contrepartie d’un engagement de sa part de satisfaire aux conditions
d’octroi de la subvention, faute de quoi elles doivent être reversées. Ces aides qui n’ont pas de
contrepartie commerciale ou financière, entraînent un enrichissement du patrimoine de
l’entreprise bénéficiaire6.
Lorsque ces subventions sont versées par l’Etat, elles sont souvent désignées sous le nom de
primes. Les subventions accordées par l’Etat, les collectivités locales et les groupements
professionnels agrées ont pour caractéristique commune d’être les instruments d’une politique
sociale et économique. Elles intéressent ainsi de très nombreuses activités.
6
Bien que le terme « Subvention » soit parfois utilisé dans des sens divers, les subventions ne doivent pas être
confondues avec des prêts ou des aides remboursables en cas de succès, qui s’analysent au moment de leur
versement comme des avances, aucun enrichissement du patrimoine ne pouvant être constaté.
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les aides forfaitaires à l’emploi et à la formation qui ne sont liées, ni de par leur nature
ni de par leur montant, à des charges déterminées. Sont ainsi comptabilisées en subventions
les aides forfaitaires versées par l’Etat lors de l’enregistrement d’un contrat d’apprentissage
ou d’un contrat de qualification, celle versée en cours et en fin d’un contrat insertion des
jeunes diplômés.
1-3- Les subventions d’équilibre (756) : sont les subventions dont bénéficie
l’entreprise pour compenser, en tout ou en partie, la perte globale qu’elle aurait constatée si
ces subventions ne lui avaient pas été accordées. Il s’agit des subventions accordées en
fonction des résultats des entreprises.
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- les subventions ne doivent pas être directement créditées aux capitaux propres car
elles ne sont pas apportées par les actionnaires;
- les subventions doivent être rapprochées des coûts qu’elles sont censées compenser.
- les subventions ne peuvent apparaître au CPC, puisqu’il ne s’agit pas d’un gain de
l’entreprise, mais d’un encouragement de l’Etat sans charge en contrepartie.
Toutefois, au fur et à mesure qu’elles remplissent leur objet, les subventions sont
rapportées au résultat de l’exercice par le crédit du compte 7577- « Reprises sur subventions
d’investissement de l’exercice ».
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terme. Seul figure au bilan le montant net de la subvention d’investissement non encore
inscrite au CPC. Les comptes 131 et 1319 sont soldés l’un par l’autre lorsque le crédit des
premiers est égal au débit du second7.
Les subventions sont rapportées aux résultats, selon une méthode rationnelle, sur le
nombre d’exercices nécessaire pour les rapprocher des coûts qu’elles sont censées
compenser : la subvention est rapportée aux résultats et génère un produit au même rythme
que la charge d’amortissement de l’immobilisation qu’elle a permis de financer ( voir
exemple 1 ).
7
Des dérogations à ces règles générales de comptabilisation peuvent être admises lorsqu’une telle mesures est
justifiée par les circonstances particulières, notamment par le régime juridique des entreprises, l’objet de leur
activité, les conditions posées ou les engagements demandés par les autorités ou organismes ayant alloué les
subventions.
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Ces subventions sont à rapporter au C.P.C. pour une somme déterminée en fonction du
nombre d’années pendant lesquelles l’immobilisation non amortissable acquise ou créée au
moyen de la subvention est inaliénable aux termes du contrat ou, ç défaut de clause
d’inaliénabilité dans le contrat, d’une somme égale au dixième du montant de la subvention.
Le choix entre les différentes méthodes possibles pour le rapport de la subvention est
une décision de gestion de l’entreprise, mais le principe de permanence des méthodes impose
que le rapport soit ensuite appliqué selon des modalités inchangées. En revanche, dans le cas
d’un changement des conditions d’exploitation de l’immobilisation au cours de sa durée de
vie, la modification du plan d’amortissement entraîne celle du plan de reprise de la
subvention.
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EXEMPLES D’APPLICATION
L’obtention de la subvention :
Exemple 2 :
Le 1er Juillet 1996, l’O.R.M.V.A. obtient une subvention de 150 000 DH à la condition
de satisfaire au 1er Juillet 1998 à certaines conditions techniques. Le bien subventionné acquis
par l’office dès le 1er juillet 1996 est amorti en linéaire sur 5 ans. Les conditions sont
effectivement respectées le 1er Juillet 1998, date de versement de la subvention.
Le 30 Juin 1998 :
Exemple 3 :
Le 1er Octobre 1997, l’office achète un matériel pour un montant de 900 000 DH. Il
bénéficie pour cette acquisition d’une subvention de 300 000 DH, qui représente donc un tiers
de l’investissement total. Le matériel est amortissable en dégressif sur une durée de 5 ans.
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(e) ( 900 000 – 270 000 – 252 000 ) x (2/5) = 151 200
(g) ( 900 000 – 270 000 – 252 000 – 151 200 ) x (2/5) = 113 400
(i) Le deuxième rapport comptable de la subvention n’est pas de 252 000, mais est
limité à 30 000 de sorte que les rapports cumulés ne dépassent pas le montant de la
subvention.
Exemple 4 :
Reprenons l’exemple 1, en supposant une cession intervenue le 1er Avril 1999 pour
150 000 DH.
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CAS n°2 :
La société anonyme de l'industrie chimique (S.I.C.); dont l'exercice comptable coïncide avec
l'année civile, a perçu deux subventions du ministère de l'industrie en vue de financer
partiellement un projet d'investissement :
* une subvention de 500 000 dhs destinée à financer l'achat d'un matériel industriel d'une
valeur hors taxes de 1 000 000 dhs, amorti en mode dégressif sur 5 ans ( taux 40% ) date
d'achat du matériel: 1er Juillet 2004, TVA au taux normal;
* une subvention de 100 000 dhs afin de financer l'acquisition d'un terrain à bâtir d'une valeur
de 400 000 dhs, date d'achat: 1er Août 2004 (absence de clause d'inaliénabilité, pas
d'assujettissement à la TV A).
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THEME 6 : TRAITEMENT COMPTABLE & FISCAL DES
LOGICIELS
INTRODUCTION :
Il faut souligner qu’au Maroc, ni le CNC, ni l’OECM, jusqu’à l’heure actuelle n’ont apporté
des recommandations quant au traitement des logiciels. Leur traitement dans la profession
s’inspire de la pratique française. Le traitement diffère selon que les logiciels sont destinés à
un usage interne ou externe.
incorporables incorporables
1- étude préalable X
2- analyse fonctionnelle X
appelée parfois conception générale
conception de l'application
3- analyse organique, appelée X
parfois conception détaillée
de l'application
L’immobilisation des charges incorporables ne peut être effectuées qu’à partir du moment où,
à la date de l’établissement des situations comptables, les conditions suivantes sont
simultanément remplies :
le projet doit avoir de sérieuses chances de réussite technique ;
l’entreprise doit avoir effectivement matérialisé son intention de produire le logiciel
concerné et de s’en servir durablement pour son usage propre.
Pour les charges non incorporables sont à constater parmi les comptes de charges.
Le logiciel doit être amorti sur la période allant de la date de son achèvement à celle où l’on
peut raisonnablement estimer qu’il cessera de répondre aux propres besoins de l’entreprise,
compte tenu de l’évolution prévisible des connaissances techniques en matière de conception
et de production de logiciels.
Point de vue fiscal : pour l’administration fiscale, la date de l’amortissement prend effet à
compter de la date de la comptabilisation du logiciel. En ce qui concerne la TVA, la
production d’immobilisation est considérée comme une livraison à soi même. La taxe est
exigible et déductible lors de l’utilisation du logiciel.
Point de vue fiscal : l’entreprise a le choix entre amortir les logiciels acquis sur leur durée
probable d’utilisation à compter de leur date de mise en service ou pratiquer un amortissement
exceptionnel calculé à compter du premier jour du mois de leur acquisition sur la période
s’achevant à l’issue des 11 mois consécutifs suivant cette acquisition. Si l’entreprise décide de
bénéficier de cet amortissement exceptionnel, elle sera conduite à constater en amortissement
dérogatoire la différence entre l’amortissement économiquement justifié et l’amortissement
admis fiscalement en déduction.
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Remarque :
Lorsque l’entreprise engage des frais d’amélioration du logiciel, ces frais sont à immobiliser
s’ils sont destinés à prolonger la durée d’utilisation du logiciel ou à augmenter ses
performances. Par contre, s’ils contribuent uniquement à maintenir le logiciel dans un état
normal d’utilisation. Ils doivent être passés en charges.
a. Définitions :
Un site de la toile (site Web) est un espace thématique d’informations, accessible à une URL
(Uniform Resources Locator adresse), par le protocole HTTP (Hyper Text Transfer Protocol)
et au travers d’un navigateur web.
◦ Un site INTERNET est un site accessible par l’ensemble des utilisateurs
connectés au réseau mondial du Web.
◦ Un site INTRANET est un site accessible uniquement par les employés d’une
société ou d’une administration connectée à son réseau interne.
◦ Un site EXTRANET est un site intranet dont tout ou partie du contenu peut
être accessible soit par internet par des utilisateurs identifiés, soit par un autre
intranet.
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Les coûts de création de sites internet peuvent être inscrits à l’actif (immobilisations
incorporelles) si l’entreprise démontre qu’elle remplit simultanément les conditions
suivantes :
a) le site internet a de sérieuses chances de réussite technique ;
b) l’entreprise a l’intention d’achever le site internet et de l’utiliser ou de le vendre ;
c) l’entreprise a la capacité d’utiliser ou de vendre le site internet ;
d) le site internet générera des avantages économiques futurs ;
e) l’entreprise dispose des ressources (techniques, financières et autres) appropriées
pour achever le développement et utiliser ou vendre le site internet ;
f) l’entreprise a la capacité d’évaluer de façon fiable les dépenses attribuables au site
internet au cours de son développement.
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La phase d’exploitation :
Les dépenses au titre de sites internet engagées après son acquisition ou son
achèvement doivent être comptabilisées en charges lorsqu’elles sont encourues, sauf s’il est
probable que ces dépenses permettront au site de générer des avantages économiques futurs
au-delà du niveau de performance défini avant l’engagement des dépenses ; et si ces dépenses
peuvent être évaluées et attribuées à l’actif de façon fiable.
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