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REPUBLIQUE DU BENIN

REPUBLIQUE DU BENIN
MINISTERE
DE L’AGRICULTURE
DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE

RÉFÉRENTIELS TECHNICO ÉCONOMIQUES


SIMPLIFIÉS POUR LA FORMATION CONTINUE
DE TYPE MODULAIRE DES TRANSFORMATEURS
DE PADDY EN RIZ ÉTUVÉ.

Module 6

Publié par la

Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH Gestion technico-économique


Projet Education et Formation Technique Professionnelle Agricole (EFTPA-CAADP) de l’entreprise agroalimentaire
08 BP 1132 Tri Postal
Cotonou / Bénin
T +229 21 30 70 08
F +229 21 31 13 35
E info@giz.de
Web www.giz.de
Publié par:

Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Impression
GUEMEIL Empreinte
Jéricho Cotonou Bénin

Dessins et crédits photographiques


Alain Codjo OFIO

Texte
Fulgence Jules DEGBOHOUET
Alain Codjo OFIO

Contacts
MINISTERE
Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) DE L'AGRICULTURE
DE L'ELEVAGE ET DE LA PECHE
Direction des Innovations de Conseil Agricole REPUBLIQUE DU BENIN

et de la Formation Opérationnelle (DICAF)


Tél : +229 21 30 04 10 / Fax: +229 21 30 03 26

Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH


Projet Education et Formation Technique Professionnelle Agricole
(EFTPA-CAADP)
Coordonnateur National : Dr Geoffroy GANTOLI : geoffroy.gantoli@giz.de

08 BP 1132 Tri Postal ; Cotonou / Bénin ; T +229 21 30 70 08/21 30 44 15 ; F +229 21 30 44 16


E info@giz.de Web www.giz.de

Mise à jour : Mai 2018


Sommaire
I- AVANT PROPOS ..................................................................3
Sujet d’apprentissage 1 : Organisation de l’entreprise
de transformation....................................................................4
1.1. Penser le maillage relationnel de l’entreprise....................4
1.2. Etablir les caractéristiques du produit final souhaité..........6
1.3. Etablir le flux des opérations sur place..............................7
1.4. Prévoir tous les dangers potentiels associés à chacune
des étapes ........................................................................9
1.5. Etablir les seuils critiques...................................................9
1.6. Connaître le budget minimal de création d’une unité
artisanale de transformation du paddy en riz étuvé................10
1.7. Connaître le budget minimal de création d’une unité
semi-industrielle de transformation du paddy en riz étuvé...11
1.8. Analyser l’évolution des prix de vente du riz étuvé
sur le marché.....................................................................12
1.9. Savoir planifier sa campagne...........................................13

Sujet d’apprentissage 2 : Tenue de quelques outils


de gestion de l’entrepreneur................................................16
2.1. Cahier de caisse ou livre de caisse..................................16
2.2. Cahier de banque ou brouillard de banque......................17
2.3. Fiches de suivi du stock...................................................18
2.4. Cahier de transformation..................................................19

Sujet d’apprentissage 3 : Analyse économique


et financière de l’entreprise..................................................20

3.1. Paramètres d’analyse économique et financière


de l’entreprise...................................................................20
3.2. Analyse économique et financière de l’entreprise :
cas pratique d’une mini-rizerie.........................................33

Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 1


3.2.8.6. Coût de production unitaire
3.2.8.5. Cash-flow

2 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 43


I- AVANT PROPOS

Bienvenue dans la formation continue de type modulaire des


agripreneurs pour le métier de transformation du paddy en riz
étuvé.

Le module objet de ce manuel est Intitulé : Gestion technico-


économique de l’entreprise agro-alimentaire. Il se compose de
trois (03) sujets d’apprentissage :

▶ Sujet d’apprentissage 1 : Organisation de l’entreprise de


transformation

▶ Sujet d’apprentissage 2 : Tenue de quelques outils de gestion de


l’entrepreneur
3.2.8.4. Compte d’exploitation : résultat d’exploitation

▶ Sujet d’apprentissage 3 : Analyse économique et financière de


l’entreprise

C’est un module passe-partout programmé pour toutes les


sessions de formation à dérouler sur la chaine de valeur riz étuvé.
Il sera déroulé dans la dernière demi-journée de toute formation.
La classe de formation ne doit pas excéder 30 apprenants.

Félicitation pour votre décision d’apprendre ou d’approfondir vos


connaissances sur ce module capital dans la mise en marché du
riz étuvé de bonne qualité. La réussite dans ce module donne droit
au Certificat 6 du programme de formation.

42 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 3


Sujet d’apprentissage 1 :
ORGANISATION DE L’ENTREPRISE DE TRANSFORMATION

Pour avoir un produit final de bonne qualité, l’entreprise de trans-


formation de paddy en riz étuvé doit mettre en place un ‘’système
de gestion de la qualité’’. C’est l’ensemble des techniques d’organi-
sation du personnel, de l’équipement, des compétences, des four-
nisseurs et des clients qui concourent à l’obtention du produit
final souhaité.

Pour installer un système de gestion de la qualité dans une entre-


prise de transformation de paddy en riz étuvé, quelle que soit sa

3.2.8.3. Ratio de solvabilité générale et ratio de liquidité générale


taille, les étapes suivantes devront être suivies :

1.1. Penser le maillage relationnel de l’entreprise

L’entrepreneur doit s’assurer qu’il dispose d’experts et de tech-


niciens spécialisés dans le but que l’entreprise s’est fixé. Chaque
étape du processus doit donc être maitrisée par un ou plusieurs
agents de l’entreprise.

A défaut de disposer en son sein de toutes les compétences, l’en-


treprise peut contractualiser certaines de ses fonctions avec des
partenaires extérieurs. Par exemple :

 Pour régler les problèmes de disponibilité de main d’œuvre


d’étuvage ou même d’espaces requis pour le séchage au soleil de
quantités importantes de paddy, l’entreprise peut former et équi-
per des coopératives ou groupe de femmes basés dans les villages
d’approvisionnement pour réaliser à son profit des prestations
payantes d’étuvage.

4 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 41


 A défaut d’un chargé d’approvisionnement, l’entreprise agro-
alimentaire peut recourir au service d’un commerçant spécialisé
dans la vente du riz paddy.

Pour visualiser le maillage relationnel de l’entreprise, un outil


pouvant être utilisé est la Cartographie. Dans la cartographie, un
ensemble de symboles sont utilisés :
3.2.8.1. Ratio de rentabilité (seuil de rentabilité) et point mort

Un exemple de cartographie d’une entreprise semi-industrielle


3.2.8. Calculs des ratios et indicateurs

de transformation de paddy en riz étuvé est présenté ci-dessous


(Schéma 1).
3.2.8.2. Ratio d’endettement

40 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 5


3.2.7. Amortissement financier
1.2. Etablir les caractéristiques du produit final souhaité

Il est nécessaire de procéder à une description complète du pro-


duit que l’on désire mettre sur le marché. Par exemple :

 Riz étuvé parfumé, variété IR 841, catégorie luxe en sac de 5 et 25 kg ;

 Riz étuvé, variété WAB 32 vendu en vrac ;

 Riz étuvé grains entiers, catégorie de luxe, emballé en sacs de


5 kg avec moins de 5 % de brisure ;
6 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique
h é d
de l’entreprise agroalimentaire
l 39
 Riz couscous (appelé aussi riz brisure ou riz cassé) pour les
ménages pauvres ou les vendeuses de pâte de riz.

L’usage auquel est destiné le produit doit être défini en fonction


de l’utilisateur ou du consommateur final (le marché). Il faut se
référer toujours à la demande de la clientèle ou du marché et aux
normes obligatoires (Au Bénin, il s’agit de la Norme Béni-
noise NB 01.06.011 ; 2012 portant sur le riz paddy, le
riz usiné et les spécifications)

1.3. Etablir le flux des opérations sur place

Il faut organiser le flux des opérations et des matières (intrants


3.2.6. Amortissement physique selon le système linéaire

et extrants) à l’intérieur de l’unité de transformation de manière à


assurer « la marche en avant ». Les secteurs et les postes de travail
doivent être agencés de façon à assurer une progression continue
et rationnelle, dite « marche en avant », dans l’espace ou dans le
temps, des différentes étapes de la transformation. La marche en
avant ne se limite pas aux locaux. Elle prend également en compte
le matériel et le personnel.

Un exemple d’organisation d’unité selon « la marche en avant » est


présenté ci-dessous (Schéma 2).

38 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 7


Schéma 2 : Organisation d’une unité de transformation 3.2.5. Investissements
selon la marche en avant

8 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 37


1.4. Prévoir tous les dangers potentiels associés à
chacune des étapes

L’entrepreneur doit énumérer tous les dangers auxquels on peut


raisonnablement s’attendre à chacune des étapes. Les risques
identifiés doivent être analysés afin d’éliminer ceux qui sont in-
soutenables et de mitiger ceux qui peuvent l’être. Trois types de
dangers peuvent être rencontrés dans les aliments. Ce sont :

 Les dangers biologiques : C’est la contamination par les mi-


crobes, les insectes, les déjections des souris et des rats, les che-
veux, les poils, la sueur, la salive, la morve ;

 Les dangers chimiques : C’est la contamination par les engrais,


les pesticides, les produits utilisés contre les rongeurs et les in-
sectes, etc. ;

 Les dangers physiques : C’est la contamination par les débris


de matériel, les cailloux, le sable, les insectes morts, les bijoux
(bagues, boucles d’oreilles), le verre, le plastique, etc..

Les principales sources de dangers dans la transformation du


paddy en riz étuvé sont la Main-d’œuvre (le personnel de trans-
formation), le Milieu de travail, le Matériel de travail, les Matières
3.2.4. Charges variables

premières et les Méthodes de transformations. Ces cinq éléments


sont des sources potentielles de dangers et sont appelés les « 5 M ».

1.5. Etablir les seuils critiques

Il faut fixer des seuils ou valeurs limites correspondant à chacun


des points critiques pour la maîtrise des dangers pour la qualité
du produit final. Pour la transformation du riz, les seuils doivent
être définis pour le taux d’humidité, la température de trempage,
la durée d’étuvage (passage à la vapeur), etc. Par exemple :
36 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 9
¥ Taux d’humidité du riz paddy au décorticage : 13% ;

¥ Température de l’eau pendant le trempage : 80°C ;

¥ Taux d’humidité du riz étuvé au stockage : 13%.

1.6. Connaître le budget minimal de création d’une unité


artisanale de transformation du paddy en riz étuvé

Pour créer une unité artisanale de transformation du paddy en riz


étuvé, il faudra un budget minimal de 160.550 F. Les éléments de
détail sont présentés ci-dessous dans le Tableau 1.

Tableau 1 : Budget minimal de création d’une unité artisanale

Prix
Désignations Nombre Montant
unitaire
Kit amélioré d’étuvage 1 60 000 60 000
Sac de jute pour emprisonner la
1 750 750
vapeur chaude
Bout de tissu tissé en corde
à mettre au point de jonction 1 100 100
entre bac d’étuvage et marmite
Balance ou peson pour mesurer
la quantité de paddy à étuver et
1 25 000 25 000
la quantité de riz étuvé à embal-
ler 3.2.3. Charges fixes
Grande bassine 1 5 000 5 000
Moyenne bassine 1 4 500 4 500
Petite bassine 1 3 500 3 500
Calebasse 2 500 1 000

10 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 35


Panier propre pour essorer le riz
2 1 000 2 000
paddy
Passoire en plastique 2 250 500
Foyer amélioré (nansu moyen) 1 5 000 5 000
Spatule (bâton) pour remuer 1 700 700
Bâche de séchage 1 50 000 50 000
Bois en forme de râteau pour
bien étaler le riz au cours du 1 2 500 2 500
séchage
Total 160 550

1.7. Connaître le budget minimal de création d’une unité


semi-industrielle de transformation du paddy en riz étuvé

Pour créer une unité semi-industrielle de transformation du paddy


en riz étuvé, il faudra un budget minimal de 55 936 655 F. Les
éléments de détail sont présentés ci-dessous dans le Tableau 2.

Tableau 2 : Budget minimal de création d’une unité semi-indus-


trielle

Prix
Désignations Nombre Montant
unitaire
Mini rizerie et accessoires +
1 11 785 000 11 785 000
transport et installation
3.2.2. Chiffre d’affaires

Bâtiment mini rizerie 1 6 500 000 6 500 000


Bâtiment avec terrasse pour les
travaux de tri, conditionnement 1 3 950 000 3 950 000
et stockage du riz étuvé
Magasin de stockage (175
tonnes de riz paddy) avec un 1 12 664 000 12 664 000
bureau et une citerne d’eau

34 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 11


3.2. Analyse économique et financière de l’entreprise : cas pratique d’une mini-rizerie
Prix
Désignations Nombre Montant
unitaire
Aire de séchage en béton de
1 1 241 855 1 241 855
dimension 10x10x0,5
Hangar pour l'atelier d'étuvage 1 900 000 900 000
Hangar pour le séchage à
1 1 500 000 1 500 000
l'ombre
Kits d'étuvage de 80 kg 5 80 000 400 000
Couseuses 4 75 000 300 000
Soudeuses 3 40 000 120 000
Bascule de portée 150 kg 1 85 800 85 800
Balance électronique 1 99 000 99 000
Tables de tri 4 25 000 100 000
Chaises en plastique 10 7 500 75 000
Bâches de séchage 10 20 000 200 000
Moto tricycles 1 875 000 875 000
Palettes en bois 70 3 000 210 000
Emballage de riz de 1 kg 2 500 50 125 000

3.2.1. Plan de production de l’unité


Emballage de riz de 5 kg 40 000 130 5 200 000
Emballage de riz de 25 kg 30 000 300 9 000 000
Branchement à la SONEB 1 106 000 106 000
Branchement à la SBEE 1 500 000 500 000
Total 55 936 655

1.8. Analyser l’évolution des prix de vente du riz étuvé


sur le marché

Le prix du riz étuvé varie en fonction des régions. Cette variation


concerne essentiellement le riz vendu en vrac. Quant au riz emballé

12 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 33


• Augmentation du prix de vente des produits ou des services… son prix est presque le même dans les zones de transformation à
savoir 500 F/kg. Dans les villes comme Cotonou où ce riz étuvé
Egalement, le coût unitaire de production est un indicateur qui emballé est revendu, il coûte entre 600 et 700 F/kg.
participe à la fixation du prix de vente d’un produit ou service. Il
existe trois possibilités de fixation du prix de vente : Le Schéma 3 ci-dessous montre que le riz étuvé est le moins cher
dans l’Atacora et dans l’Alibori. Il est plus cher dans les Collines
• Fixer un prix de vente en se basant sur le taux de marge et aussi la Donga. Le département de la Donga est un grand
recherché. Le calcul est le suivant : Prix de vente = Prix d’achat consommateur de riz étuvé et importe des quantités importantes
* (1 + taux de marge) ; à partir de l’Atacora.

• Fixer un prix de vente en se basant sur le coût unitaire de


production : Prix de vente = coût unitaire de production +
gain souhaité ;

• Fixer un prix de vente en se basant sur les prix des concurrents :


Pour fixer un prix de vente, il faut également confronter le prix
de vente envisagé d’un produit avec la réalité du marché, c’est-
à-dire les prix proposés par vos concurrents :

Dans le temps, les variations de prix du riz étuvé sont peu va-
riables.

1.9. Savoir planifier sa campagne

Pour une gestion optimale des activités de transformation, il est im-


portant de planifier sa campagne. Les activités à planifier viennent
en réponse aux contraintes envisagées. Quelques contraintes aux-
quelles sont confrontées les entreprises de transformation sont
les suivantes :
32 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 13
 Faible accès aux ressources financières pour la constitution 1. Flux de trésorerie d’exploitation = résultat net + dotations aux
des stocks ; amortissements et aux provisions – reprises sur amortissements et
 Fluctuations à la hausse des prix du paddy ; provisions – plus-values de cession d’actifs + moins-values de cession
d’actifs +/- variation du besoin en fonds de roulement
 Non disponibilité de kits d’étuvage ;
 Non disponibilité du matériel performant d’usinage ; 2. Flux de trésorerie disponible = excédent brut d’exploitation (EBE) –
impôt sur le résultat d’exploitation +/- variation du besoin en fonds de
 Impossibilité de réaliser l’étuvage pendant les mois les plus
roulement – investissements + désinvestissements
pluvieux ;
 Faible disponibilité de la main d’œuvre ; 3. Flux de trésorerie revenant aux prêteurs = flux de trésorerie disponible
 Incapacité à répondre à une demande de riz étuvé de qualité. – frais financiers + produits financiers +/- variation de l’endettement
bancaire et financier
Connaissant entre autres, les périodes où il est difficile ou impos-
sible de faire l’étuvage du paddy, celles où le riz paddy est rare et 3.1.8.6. Coût de production unitaire
cher, celles où la demande en riz étuvé baisse, la campagne peut
être planifiée en connaissance des faits. Le coût de production unitaire est le coût d’un produit en moyenne
pour un certain volume de production. Il se calcule par la formule
Le Tableau 3 ci-dessous présente un exemple de calendrier de pla- suivante :
nification d’une campagne de transformation de riz étuvé.
Coût de production unitaire = Coût total/Quantités produites
avec Coût total = Coût fixe + Coût variable.

Une fois que votre coût de production unitaire est déterminé,


vous pouvez apprécier la rentabilité de vos activités. Cela peut
notamment déboucher sur les décisions suivantes :
• Recentrage de l’activité sur certains produits ou services ;
• Ou au contraire diversification pour proposer des produits ou
services à rentabilité plus intéressante ;
• Recherche de nouveaux fournisseurs proposant des prix moins
élevés ;

• Réduction de certaines catégories de charges pour améliorer le


coût de revient ;
14 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 31
son modèle économique.

Le compte d’exploitation passe par la détermination de la


valeur ajoutée des entreprises. Celle-ci illustre ce qu’il reste après
absorption des charges dépensées pour la genèse du chiffre
d’affaire. Ensuite, on examine comment est répartie cette valeur
ajoutée. Souvent on regarde quelles sont les parts revenant aux
salariés, aux impôts et le pofit restant qui est l’excédent brut
d’exploitation. De cet excédent brut d’exploitation, on retranche
les dotations aux amortissements pour obtenir le résultat
d’exploitation.

Le résultat net d’exploitation est le résultat d’exploitation diminué


du montant de l’impôt que l’entreprise verse (impôt sur le revenu
ou impôt sur les sociétés)

3.1.8.5. Cash-flow

Le cash-flow représente l'ensemble des flux de liquidités générés


par les activités d'une entreprise. Pour les analystes et les
créanciers, il constitue un bon moyen d'appréhender la solvabilité
et la pérennité d'une entreprise. C'est également un indicateur
permettant de connaître l'aptitude de l'entreprise à financer ses
investissements à partir de son exploitation ou encore sa capacité
à distribuer des dividendes à ses actionnaires.

La définition de l'anglicisme cash-flow peut varier : pour certains,


il est synonyme de capacité d'autofinancement, pour d'autres,
il correspond à l'excédent brut d'exploitation. Par souci de
normalisation, il est aujourd'hui majoritairement admis que le
cash-flow correspond au flux de trésorerie.
Il existe une multitude de formules de calcul de cash-flow (flux de
trésorerie). Voici les principales d’entre elles.

30 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 15


Sujet d’apprentissage 2 :
TENUE DE QUELQUES OUTILS DE GESTION DE L’ENTREPRENEUR
Le ratio de solvabilité générale doit être supérieur à 1.
Tenant compte du niveau d’exécution des activités par les
coopératives et les entreprises de transformation, les trois outils Ce ratio de solvabilité générale doit toujours être accompagné
suivants sont proposés parmi la multitude pour une gestion du ratio de liquidité. En effet, être solvable ne garantit pas que
rationnelle de l’activité de transformation en entreprise individuelle l'entreprise puisse faire face à ses échéances de court terme.
ou de groupe (coopérative) : Exemple : Vous devez rembourser 5 000 000 F demain matin. Vous
êtes propriétaire d'un appartement de 18 000 000 F. Vous êtes
¥ Outil de gestion financière : Cahier de caisse ; donc solvable, mais arriverez-vous à vendre votre appartement
avant demain matin ? Rien n'est moins sûr... car un bien immobilier
¥ Outil de gestion matérielle : Fiches de suivi du stock ; n'offre pas une liquidité immédiate.

¥ Outil de gestion économique : Cahier de transformation. La liquidité mesure la capacité de l'entreprise à régler ses dettes
arrivées à échéances.
Dans ces différents cahiers, chaque opération doit être enregistrée
chronologiquement, régulièrement sans remettre à plus tard.

2.1. Cahier de caisse ou livre de caisse 3.1.8.4. Compte d’exploitation : résultat d’exploitation

Il sert à enregistrer tous les mouvements d’argent : recettes et dé- Le résultat d’exploitation mesure la performance de l’activité de
penses et détermine le solde ou ce qui reste en caisse. Le modèle l’entreprise, c’est-à-dire son modèle économique. Il donne une
se présente comme suit : image de la performance réelle de l’entreprise. C’est un solde
intermédiaire de gestion qui détaille les produits et les charges
Nature de Recette Dépenses Solde en de l’entreprise sur un exercice comptable écoulé. Il montre ainsi
N° Dates
l’opération (Entrées) (Sorties) caisse comment l’entreprise s’organise et crée de la richesse et si celle-ci
a réalisé :
Un bénéfice (résultat positif = produits supérieurs aux charges) ;
Ou une perte (résultat négatif = produits inférieurs aux charges).
Lorsque le résultat est positif, l’activité de l’entreprise est rentable,
c’est-à-dire qu’elle est en mesure de s’autofinancer et de créer de
la richesse. A l’inverse, lorsque les produits sont inférieurs aux
charges de ‘entreprise, celle-ci n’est pas rentable ; elle doit revoir
16 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 29
Point Mort (PM) en quantité de paddy à transformer Toutes les entrées et sorties d’espèces sont enregistrées en ins-
PM= SR / (CA annuel/tonnage de paddy) crivant bien son numéro, la nature de l’opération, le montant en
entrée quand il s’agit de recette ou en sortie quand c’est une dé-
3.1.8.2. Ratio d’endettement pense. A chaque fin de page, on fera le total des montants de la «
colonne entrée » et le total de la « colonne sortie ». Le solde alors
Deux types d'endettement sont à considérer : le crédit et le sera déterminé en posant la soustraction « Total des entrées – To-
découvert bancaire. Il est bon de savoir que le crédit est toujours tal des sorties ». Le calcul de ce solde permet de vérifier si toutes
moins cher que le découvert bancaire. les écritures ont été correctement faites.
Le ratio d'endettement compare les montants des paiements
L’ensemble des membres du comité contrôlera le cahier de caisse
(annuités) que vous effectuez chaque année pour rembourser vos
en vérifiant les écritures, les pièces justificatives et la concordance
dettes par rapport à votre chiffre d’affaire annuel. Le calcul simplifié
entre le solde théorique (dans le cahier de caisse) et l’encaisse
de ce ratio d'endettement est le suivant : Ratio d’Endettement
réelle (dans le coffre ou la caisse de la coopérative / entreprise).
(RE) = (Total des paiements annuels (annuités)/ Total du
Ce contrôle se fera à la fin de chaque mois.
chiffre d’affaire) x 100
Plus ce ratio est faible, plus il indique que votre entreprise 2.2. Cahier de banque ou brouillard de banque
possède une capacité pour souscrire de nouveaux prêts et donc
d'investir. A l'inverse, un niveau d'endettement trop élevé dénote Le cahier de banque est un cahier dans lequel on enregistre toutes
une dépendance de votre entreprise aux crédits par des capitaux les opérations d'entrée ou de sortie d'argent du compte de l’entre-
extérieurs et des frais financiers fixes importants. prise auprès d’une banque ou d’une institution de microfinance.
Il se présente comme suit :
Savoir calculer un ratio d'endettement permet de savoir si l'on Opérations
pourra prendre un nouveau crédit ou à quel moment l'on atteint Date Entrée Sortie Solde(Reste)
effectuées
un stade « critique » d'endettement. Mais aussi, calculer un ratio
d'endettement peut donner l’alerte qu'il faut revoir ses dépenses et
apprendre à gérer son budget lorsque ce ratio dépasse un certain
seuil. Tout banquier ou organisme de crédit fera le calcul de votre
taux d'endettement avant de vous octroyer un prêt.
Ce cahier permet d’avoir à chaque instant la situation du compte
ouvert à la banque et d’établir un état de rapprochement des opé-
3.1.8.3. Ratio de solvabilité générale et ratio de liquidité générale
rations enregistrées par la banque et celles enregistrées par l’unité
de transformation. Cette opération a l’avantage de prémunir l’en-
La solvabilité exprime la capacité de l'entreprise à rembourser
treprise des cas de détournements, de mauvaise gestion et de gas-
l'intégralité de ses dettes (long, moyen et court terme) par la vente
pillage des fonds en banque.
de tous ses actifs.
28 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 17
2.3. Fiches de suivi du stock 3.1.8. Calculs des ratios et indicateurs

Pour chaque marchandise et matériel, l’entreprise devra mettre 3.1.8.1. Ratio de rentabilité (seuil de rentabilité) et point mort
en place une fiche ou un cahier de stock. Des fiches de suivi de
stocks seront établies au minimum pour : Tout chef d’entreprise se doit de connaître son seuil de rentabilité
et par déclinaison son point mort. Ne pas connaître son seuil de
 Le stock de riz paddy (si l’entreprise utilise plusieurs variétés rentabilité reviendrait à partir en mer sans boussole ni gouvernail
de riz, il faudra utiliser une fiche / variété de riz paddy) ; et au gré du vent.

 Le stock de riz étuvé (si l’entreprise utilise plusieurs variétés de Le seuil de rentabilité est le montant du chiffre d’affaires HT à
riz, il faudra utiliser une fiche / variété de riz paddy) ; réaliser au cours d’une période pour atteindre un équilibre, c’est-
 Le stock de bâches ; à-dire un résultat égal à zéro (le total des charges = le total des
produits).
 Le stock de tamis ;
 Quand le seuil de rentabilité est dépassé, l’entreprise réalise
 Le stock de kits d’étuvage (bac + marmite) ; des bénéfices ;
 Le stock de bois de chauffage ;
 Quand le seuil de rentabilité n’est pas atteint, l’entreprise réalise
 Le stock de fil utilisé pour la couseuse ; une perte.
 Le stock de couseuse / soudeuse.
Le seuil de rentabilité peut se décliner en nombre de jours de
Le modèle de fiche de stock est présenté ci-dessous : chiffre d’affaires, en nombre de mois et/ou en quantité de produits
à vendre…. Cette déclinaison est appelée alors le point mort.
Quantité Four- Quantité Deman- Solde Solde en
N° Date
entrée nisseur sortie deur théorique magasin
La méthode de calcul la plus simple et la plus répandue est la
suivante :

Seuil de Rentabilité (SR) : SR = CF / [(CA-CV) /CA]

Avec CF = Charges Fixes ; CA = Chiffre d’Affaires prévisionnel ;


La fiche de stock est remplie et contrôlée comme un cahier de CV : Charges Variables
caisse. La situation générale des stocks fait l’objet d’un inventaire
; l’inventaire est fait périodiquement en rapprochant les soldes Point Mort (PM) en nombre de jours
figurant sur la fiche et le stock réel en magasin. Si la gestion des PM= SR / (CA annuel/360)
18 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 27
On distingue deux principaux types d'amortissements financiers : stocks est bien faite, il y aura concordance entre le stock théo-
rique et le stock physique.
 Amortissement constant : le montant de l'amortissement
reste identique tout au long de la durée de l'emprunt, tandis que 2.4. Cahier de transformation
les intérêts sont dégressifs de même que les échéances ; Période
de
Charges Recettes Bénéfice
transfor-
 Annuité constante (cas le plus répandu), le montant de mation
l'amortissement s'accroît au fur et à mesure que les intérêts Intitulé des Intitulé des
Quantité Montant Quantité Montant
diminuent, pour des échéances identiques tout au long de charges recettes
Riz paddy 40 kg 6.000 Riz étuvé (5 kg) 5 12.500
l'emprunt. Riz brisure
Bois - 1.000 3 1.500
(1 kg)
L'amortissement peut aussi être in fine c’est-à-dire Eau
0,5
200
5 au 6 tonneaux
l'emprunteur ne paie que les intérêts pendant la durée du crédit février Décorticage 39 kg 780
avant de rembourser le capital en une seule fois lors de la dernière 2015 Frais de tri 28 kg 700
3.130 F

échéance. Transport
1.000
de paddy
Emballage
5 sacs 1.000
L’amortissement financier se calcule comme suit : (5 kg)
Emballage
3 sacs 150
(1 kg)
Amortissement financier = Montant de l'échéance - intérêts. Total 10.830 14.000

L’annuité (a) se calcule par la formule suivante :


Ce cahier permet d’avoir une idée précise des charges (matérielles
et financières) liées à la réalisation de chaque transformation. On
marque de même les quantités produites et leurs équivalences en
monétaire. La différence entre les sommes des charges et des dé-
penses permet de calculer le bénéfice ou la perte lié(e) à chaque
transformation.
Avec C = montant de l’emprunt
i = taux d’intérêt
n = nombre d’année du crédit

26 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 19


Sujet d’apprentissage 3 :
consiste à étaler son coût d’acquisition sur sa durée d’utilisation.
Ainsi, au titre de chaque exercice, une quote-part du coût de
ANALYSE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DE L’ENTREPRISE
chaque acquisition non amortie en totalité est déduite du résultat
comptable. Toutefois, certaines immobilisations ne peuvent
3.1. Paramètres d’analyse économique et financière de pas être amorties. Il en est ainsi pour les terrains et les
l’entreprise immobilisations financières par exemple.

3.1.1. Plan de production de l’unité L’amortissement linéaire consiste à répartir de manière égale la
perte de valeur d’un bien sur sa durée d’utilisation. En fonction
Afin de maximiser la productivité, toute entreprise a besoin d'un de l’immobilisation, une durée d’utilisation est retenue pour le
plan de production solide. Toutefois, une planification efficace est calcul des amortissements. Les durées couramment utilisées sont
un processus complexe qui couvre un large éventail d'activités ayant les suivantes :
pour objet de faire en sorte que les matières premières et intrants,
l'équipement et les ressources humaines soient disponibles au ¥ 20 à 50 ans pour les immeubles ;
moment et à l'endroit où ils sont nécessaires. La planification de
la production est un peu comme une carte routière ; elle vous ¥ 10 à 20 ans pour l’agencement et les installations ;
aide à déterminer où vous vous dirigez et combien de temps vous
mettrez pour atteindre votre objectif. ¥ 5 à 10 ans pour les machines industrielles et les gros outillages ;
Le plan de production permet à l’entreprise de prévoir les conflits
horaires et de prendre des mesures pour les résoudre avant qu’ils ¥ 4 à 5 ans pour les véhicules ;
ne puissent nuire à l’entreprise, aux employés ou aux clients. Pour
l’établir, on calcule la capacité disponible de production (à partir ¥ 5 à 10 ans pour le mobilier de bureau ;
des capacités de l’usine) et la capacité de production nécessaire
(qui tient compte du dispositif organisationnel mis en place par ¥ 3 ans pour le matériel informatique.
l’entrepreneur). Le rapport Capacité de production nécessaire /
3.1.7. Amortissement de l’emprunt
Capacité de production disponible donne le taux d’utilisation.
 Si le taux d’utilisation est inférieur à 100 %, une solution Les investissements sont généralement financés par des emprunts,
peut consister à réduire le nombre d’heures travaillées à ce qui qui sont ensuite remboursés par annuités ou mensualités. Une
est requis. Cela signifie, qu’il faudra renvoyer chez eux certains annuité est constituée de l'amortissement de l'emprunt (part
ouvriers de l’usine de décorticage, soit quelques heures avant la fin remboursée) + l'intérêt qui est calculé sur la somme prêtée au
des heures normales soit réduire le nombre de jours d’’ouvertures cours de la période. L'amortissement financier d'un emprunt
de l’usine par semaine. La conséquence c’est une réduction des correspond donc à la partie du capital emprunté qui est remboursé
salaires des ouvriers. à chaque échéance mensuelle, trimestrielle ou annuelle.
20 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 25
supérieure à un exercice comptable (1 an). Les immobilisations  Si le taux d’utilisation est supérieur à 100 %, il sera envisagé
peuvent être classées en trois (3) catégories : la planification des heures supplémentaires ou à la recherche de
solutions pouvant conduire à des améliorations du rendement et
¥ Les immobilisations corporelles ; de l’efficacité de décorticage pour compenser le déficit de capacité.

¥ Les immobilisations incorporelles ; De manière générale, un plan efficace de production offre les
avantages suivants :
¥ Et les immobilisations financières.
¥ Réduction des coûts de la main-d'œuvre grâce à l'élimination
Immobilisations incorporelles : Ce sont des biens ou des des pertes de temps et à l'amélioration du déroulement des
valeurs économiques qui, contrairement aux biens corporels, opérations ;
n'ont pas d'existence matérielle. Il existe des biens incorporels
amortissables (brevets, frais d'établissement, actes liés au fonds ¥ Optimisation de l'utilisation de l'équipement et augmentation
de commerce, etc.) et des biens incorporels non amortissables de la capacité.
(fonds de commerce, marque, etc.).
3.1.2. Chiffre d’affaire
Immobilisations corporelles : Ce sont les investissements
en actifs physiques destinés à être utilisés durablement par Par définition, le chiffre d’affaires représente le montant des
l'entreprise comme moyens de production (terrains, constructions, affaires réalisées par une entreprise avec les tiers, dans le
installations techniques, matériel et outillage industriels, matériel cadre de l’exercice d’une activité normale et courante. Il est
informatique, …). constitué des ventes de marchandises, de productions et de services.
Il peut être exprimé hors taxes (« HT ») ou toutes taxes comprises («
Immobilisations financières : Ce sont des actifs financiers TTC ») s’il inclut notamment la TVA.
durables. Constituent ainsi des immobilisations financières : les
titres de participation, les cautions ou encore les prêts accordés Le chiffre d’affaires peut se calculer à partir d’une balance
par l’entreprise. comptable. Il suffit de faire la somme des comptes ayant pour
racine le chiffre 70. Voici son calcul en détail :
3.1.6. Amortissement des investissements selon le système Chiffre d’affaires = Ventes de produits finis (compte 701) + Ventes
linéaire de produits intermédiaires (compte 702) + Ventes de produits résiduels
(compte 703) + Travaux (compte 704) + Études (compte 705) +
L’amortissement comptable d’un investissement d’entreprise Prestations de services (compte 706) + Ventes de marchandises (compte
707) + Produits des activités annexes (compte 708) – Rabais, remises et
ristournes accordés par l’entreprise (compte 709)

24 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 21


Le chiffre d’affaires peut également être calculé à partir des  Les honoraires de certains conseillers (prestations d’un expert-
différents éléments facturés ; ce calcul est généralement effectué comptable, d’un avocat, d’un juriste, etc.) ;
par type de marchandise, produit ou service qu’on additionne
pour donner un chiffre d’affaires global :  Les intérêts financiers de prêts bancaires…
Chiffre d’affaires = Quantités vendues × prix de vente unitaire 3.1.4. Charges variables
Le calcul du chiffre d’affaires peut être effectué pour n’importe
quelle période : le jour, la semaine, le mois, le trimestre, le bimestre, Une charge variable, charge d’activité ou charge opérationnelle,
le semestre ou l’année. représente une charge liée au fonctionnement de l’entreprise.
Elle varie selon le volume d’activité : plus l’activité progresse,
3.1.3. Charges fixes plus les charges variables sont importantes ; et inversement. Voici
des exemples de charges variables :
Une charge fixe, également appelée charge structurelle ou
charge de structure est une dépense que l’entreprise doit  Les achats de marchandises ;
supporter, quel que soit le niveau de son activité. Une charge
fixe engendre une sortie de ressources dont le montant demeure  Les achats de matières ;
stable : il ne varie pas en fonction du nombre de ventes générées
par une entreprise ou de la quantité de produit ou service qu’elle  La sous-traitance ;
produit. Elle sera donc supportée par l’entreprise et décaissée,
quoiqu’il arrive et même si aucun chiffre d’affaires n’a été généré.  Les consommations énergétiques (cas des entreprises de
production) ;
Constituent généralement des charges fixes les dépenses
suivantes :  Les salaires du personnel opérationnel (lorsqu’il est indexé sur
l’activité) ;
 Les loyers mobiliers (location financière ou crédit-bail de
véhicules, de matériels, de machines, etc.) et immobiliers ;  Les commissions.

 Les dotations aux amortissements d’immobilisations ;


3.1.5. Investissements
 Les primes d’assurance (assurance responsabilité civile,
assurance garantie décennale, assurance des locaux, etc.) ; Les investissements sont des immobilisations qui sont des actifs
utilisés durablement par une entreprise, c’est-à-dire sur une durée
 Les rémunérations versées au personnel administratif (salaires
augmentés des charges sociales patronales) ;
22 Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire Gestion technico-économique de l’entreprise agroalimentaire 23

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