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Réalisé par :
Alami Meryem
Encadré par :
Mezzour Rachida
Mr Benlhaj Fouad
Bouya el ghali Fatima
Zohra
Bouziani Hind
Conclusion :
Introduction :
La consommation et l’épargne des ménages sont au centre du débat économique
contemporain. D’un point de vue théorique, la formation de la consommation et de l’épargne
oppose depuis plus de soixante ans les partisans. D’une approche par la demande, souvent
qualifiés de « keynésiens », aux adeptes d’une approche par l’offre, les « classique » ou
néoclassiques ». D’un point de vue empirique, alors que l’équation de consommations
emblaient constituer les fonctions les plus stables des modèles économétrique de conjoncture
jusqu’à ces 15 dernières années, la rupture à la baisse des comportements de consommation
en France à partir de 1990 appelle un réexamen de leurs déterminants. Du point de vue de la
politique économique enfin, se pose la question récurrente de savoir s’il faut tenter de
« relancer » la consommation, et par quels moyens, ou s’il vaut mieux inciter les ménages à
épargner plus, afin de faciliter le financement de l’économie.
L’économiste n’aurait rien à dire sur des entités telles que la consommation ou
l’épargne : seules existeraient des consommations de différents biens, principalement
déterminées par leur prix relatif, et diverses formes. Il faudrait alors se focaliser sur l’étude
des composantes de la consommation, dans une perspective désagrégée, et toute analyse d’un
agrégat global de consommation serait pure perte de temps.
La consommation est à la fois plus large et plus étroite que la dépense des ménages.
Plus large, car les avantages en nature versés par les entreprises, les loyers fictifs.
L’épargne est la partie non consommée du revenu disponible, au niveau
macroéconomique elle correspond à la somme de l’épargne des ménages, des entreprises et
des administrations.
Salaire horaire D O
Q Quantité
Prix D
P
Quantité
Y= C + I
Y_C=I
S=I
L’ajustement de l’offre et de la demande globale, dans ce modèle, est réalisé quand les
anticipations sont confirmées par le comportement des agents
Keynes est très impliqué dans la vie économique et politique de son pays : Ex :
Brreton Woods Keynes le théoricien : Traité sur la monnaie, 1930, Théorie générale de
l’emploi, de l’intérêt de la monnaie, 1936 Keynes le spéculateur : une partie de sa fortune va
être acquise sur les marchés financiers
b) Incertitude et anticipation :
Selon lui, les A.E. effectuent leurs décisions dans un cadre d’incertitude radicale.
Knight (1921) avait déjà mis en avant la différence entre le risque et l’incertitude : le risque
est probabilisable, l’incertitude ne l’est pas. L’homo-economicus est perdu dans ce cadre car il
n’a rien à quoi se raccrocher, il ne peut pas savoir. Dans ce contexte, les anticipations
deviennent un phénomène collectif, intersubjectives. Keynes remet en cause l’usage des
probabilités dans son ouvrage intitulé, Traité des probabilités (1921). )
Chez Keynes, la monnaie est demandée pour elle-même. Dans un cadre d’incertitude
radicale, la monnaie est le seul actif qui permet de se prémunir des aléas (⇐ liquidité) ou de
saisir des opportunités. D’où l’intérêt de thésauriser. Quand on a des ressources, on préfère les
liquidités.
Le taux d’intérêt va être comme le prix de la renonciation à la liquidité :
⸕ i = ↘ liquidité
↘ i = ⸕liquidité
Cette vision par rapport à la thésaurisation remet en cause de la loi de Say : selon
Keynes la thésaurisation est possible et justifiable.
d) La demande effective :
Le point de départ de la théorie générale est un rejet de la loi de Say, qui, d’après
Keynes,
Confond une identité comptable (offre ≡ revenu ≡ demande) avec une relation
causale (offre => revenu => demande). En effet, de manière comptable, l’épargne est égale à
l’investissement, mais jusqu’à un certain seuil où l’épargne trouvera avec plus de mal son
investissement car l’ajustement ne se fait pas par le taux d’intérêt mais par la variation du
produit et de l’emploi (rôle de la demande).
Revenu
Distribué en fonction
de la propension à
consommer
Consommation Epargne
Distribuée en fonction
du taux d’intérêt
Titres Monnaie
Le taux d’intérêt gouverne donc l’arbitrage de porte feuille entre monnaie (préférence
pour la liquidité) et titre et non le partage entre consommation et épargne, effectué sans tenir
compte de ce taux.
2: La détention de monnaie :
" Un acte d’épargne individuelle signifie, pour ainsi dire, une décision de ne pas dîner
aujourd’hui. Mais il n’implique pas nécessairement la décision de prendre ce dîner ou
d’acheter une paire de chaussure une semaine ou une année plus tard, ou de consommer
un bien donné à une date donnée. Il déprime donc l’activité économique consistant à
préparer le dîner d’aujourd’hui sans stimuler l’activité pourvoyant à quelque acte futur de
consommation. Il n’induit pas la substitution d’une demande de consommation future à
une demande de consommation présente, il induit une diminution nette de cette demande
présente."
Dans ce que Jacques Rueff appelle la « parabole du dîner », Keynes montre que
l’épargne ne se fait pas en prévision d’une consommation future et correspond à une
diminution nette de la consommation présente. Si je ne dîne pas aujourd’hui ce n’est pas
nécessairement pour commander un dîner pour la semaine ou l’année prochaine.
Ce que l’on peut conclure au niveau microéconomique (analyse classique) ne peut pas
forcément s’induire au niveau macroéconomique (analyse keynésienne).
La loi psychologique fondamentale sur laquelle nous pouvons nous appuyer en toute
sécurité ,à la fois a priori en raison de notre connaissance de la nature humaine et a postériori en
raison des enseignements détaillés de l’expérience, c’est qu’en moyenne et la plupart du temps les
hommes tendent à accroitre leurs consommation a mesure que leurs revenu croit, mais non d’une
quantité aussi grande que l’accroissement du revenu.
Si l’on tente de mesurer les deux propensions définies par Keynes, le résultat ne
confirme pas les hypothèses. A la figure 5-4, on voit que, dans le cas de la France, la
propension moyenne à consommer, calculée comme le rapport de la consommation au revenu
disponible brut de ménages, est relativement stable sur la période étudiée (un peu plus de
80%). En revanche, la propension marginale, mesurée par l’accroissement annuel de la
consommation rapporté à l’accroissement annuel du revenu disponible (v en prix constants)
est si volatile qu’il faut introduire une moyenne mobile sur cinq années pour obtenir un
graphique lisible.
Quoi qu’il en soit, les économistes ont souvent fait l’hypothèse que la propension
marginale à consommer c est au moins à court terme, une constante et on posé :C=cY+b
De même on peu calculer la propension moyenne à consommer PMC qui correspond a la part
C C
moyenne du revenu globale affectée à la consommation : = c+ 0
Y y
C
Alors que la PmC est constante, PMC est décroissante en Y (quand Y ↑ ↓)
Y
Pour simplifier, dans un premier temps, on suppose que l’on est dans une économie
fermé (on néglige les exportations et les importations : X=M=0) et on ignore le rôle du
gouvernement (G=T=0).
Sous ces hypothèses, l’équilibre est défini par : production= demande agrégé Y=C+I
Or Y représente aussi le revenu agrée qui est répartit entre la consommation C et l’épargne S.
S
Remarque on peut aussi définir PMS= propension moyenne à épargner=
Y
C S
Remarque : PmS+PMC=1 et PMC+PMS=1 (= + =1)
Y Y
1- D’après Keynes, l’épargne est un résidu du revenu, après que les ménages aient
fixés leur niveau de consommation, il est défini par la différence entre revenu et
consommation : S=Y-C On a donc S=Y-C=Y – (0 ,7+3)=0,3Y-3.
La fonction d’épargne est donc : S=0,3Y-3.
Pour Keynes, l’épargne est liée au revenu Y (S=f(Y)), alors que pour les
néoclassiques, l’épargne est vu comme une consommation différée et dépend
principalement du niveau du taux d’intérêt (s= f(i)).
Le seuil de rupture est le niveau pour lequel l’intégralité du revenu est consommée, et
donc pour lequel S=0, en remplaçant : 0=0,3Y-3=0, on obtient Y=10. Ce passage marque le
passage de la désépargne (épargne négative/endettement) à l’épargne.
Dans l’équation de la fonction de consommation, la valeur 3 représente la consommation
autonome c’est-à-dire le montant de la consommation dite « incompressible », le
correspondant au minimum de subsistance nécessaire à la population d’un pays donné.
(L’introduction de cette constante permet d’assurer que la propension moyenne à consommer
soit décroissante du revenu).
∆c
d’un accroissement du revenu : PmC= c= = 0,7 (constante).
∆Y
Lorsque le revenu augmente de 1 euro, la consommation augmente de 70 centimes.
La propension moyenne à épargner (ou taux d’épargne), représente la part du revenu
affectée à l’épargne, soit le rapport : S/Y= (0,3Y-3)/Y=0,3-3/Y
∂ PMC
Elle est croissante du revenu = 3 y−2 >0
∂y
Remarque : on vérifie ainsi que la somme des propensions moyennes à consommer et
à épargner est bien égale à 1(puisque C+S=Y, en divisant par y , il vient C/Y+ S/Y=1).
La propension marginale à épargner permet de connaitre l’effet d’une augmentation du
∆s
revenu sur le montant d’épargne : PmS=S= =0,3
∆y
Remarque la somme des propensions marginales est aussi égale à 1, puisqu’un euro
supplémentaire de revenu n’a que deux emplois possibles, la consommation et
l’épargne. ∆ Y =∆ C+ ∆ S ,D’où, en divisant chaque membre par
∆C ∆ S
∆ Y :1= + =C +S .
∆Y ∆ Y
Lorsque le revenu augmente, la propension moyenne à consommer diminue et tend
vers la propension marginale à consommer 0,7 (la consommation incompressible joue
alors un rôle de moins en moins important au fur et a mesure que la société s’enrichit)
C/Y=0,7+3/Y tend vers 0,7 si Y tend vers l’infini.
Symétriquement, pour les mêmes raisons, le taux d’épargne tend vers 0,3. Par contre,
les deux propensions marginales, à consommer et à l’épargne, restent constantes quel
que soit le niveau du revenu national : c=0,7 et S=0,3.
Pour les valeurs de l’énoncé, on obtient les propensions moyennes et marginales
suivantes :
C/Y S/Y C S
Y 1=1 3,7 -2,7 0,7 0,3
Y 2=10 1 0 0,7 0,3
Y 3=30 0,8 0,2 0,7 0,3
Y= c Y + I
∆Y=c ∆Y + ∆I
↔ ∆Y=∆I/(1-c) ↔ ∆I * 1/1-c
Plus cette propension tend vers 1 plus la valeur du multiplicateur est élevée.
→K =1/S
Une variation de l’investissement de 100 millions d’euros entraine alors une variation
de la production de 500 millions.
Par conséquent, une politique de redistribution des revenus en faveur des ménages à
faibles revenus, qui ont une forte propension à consommer auras des conséquence très
positives sur l’économie.
2. La version dynamique :
- ∆I = 100
- C = 0.8 . s = 0.2
→∆I = 100
→s =0.2
∆I ∆Y ∆C=(0.8 ∆S=(0.2
×∆Y) ×∆Y)
T1 100 100 80 20
T2 80 64 16
T3 64 51.2 12.8
C’est la présence d’une fuite (s) qui amortit la succession des vagues
(T1→T2,T2→T3…..).
Présentation graphique :
C.I
E2 C+I+∆I
I2
C+I
I1 E1
∆Y ∆Y=Y2-Y1
Y1 Y2 Y
Y+M=C+I+G+X
X : Exportations.
M : Importations.
C : Consommations.
L’Etat prélève des impôts sans tenir compte des revenus (Y) :
→ T =T 0
- Les transferts (F) sont versés par l’Etat aux ménages sous formes de différentes
allocations (Familles, maladie, handicap, chômage……)
La consommation des ménages ne dépend plus du revenu consommé (Y) mais que
revenu disponible, c’est-à-dire du revenu après déductions des impôts et addition des
transferts :
→Yd=Y – T + F
→C = c Yd + C 0 = c (Y – T + F) + C 0
Y=C+I+G = cY – cT + cF +C 0 + I + G
↔ Y = 1/(1-c) (– cT + cF +C 0 + I + G)
↔ Y = K (– cT + cF +C 0 + I + G)
↔ K = 1 / (1- c)
Y = C + I + G + (X – M)
Les exportations sont une variable autonome par rapport au revenu et les importations
sont une fonction croissante du revenu national.
Y = cY – cT + cF +C 0 + I +G + (X-m.y- M 0)
Le multiplicateur d’exportation exprime l’accroissement de la production ou du revenu
qui résulte d’une hausse de la production ou des exportations avec comme hypothèse :
∆G = ∆F = ∆T = ∆I = 0
→On a alors : ∆ Y = c ∆Y + ∆ X – m ∆Y
↔ ∆ Y = (1/ (1-c+m)) × ∆ X
Exercice :
Solution :
1
Y= ( )(b-cT+I+G)
1−c
5. Les prestations sociales viennent s’ajouter au revenu disponible Y-T, qui devient
1
alors Y-T+F .le multiplicateur qui s’applique à ce type de dépense est ( ) c qui est égal à
1−c
4.il faut donc distribuer 10 unités d’allocations sociales monétaires pour engendrer 40 unités
de revenu national .le déficit budgétaire sera alors égal à 10.
- Sur séries temporelles : On observe sur des périodes successives (mois, trimestres ou
années) la relation entre les agrégats nationaux de consommation finale et de revenu
disponible brut*.
Les ménages <<riches>> consomment proportionnellement (au revenu) moins que les
ménages <<pauvres>>. Vers le milieu de l’échelle sociale, la propension marginale à
consommer serait ainsi d’environ 0.75 ce qui signifie qu’à un instant donné si l’on compare
deux ménages dont la différence de revenu est de 1 euro, la différence de consommation n’est
quant à celle que de 75 centimes.
Ces résultats qui couvrent donc les trois interprétions précitées posent deux problèmes
au regard de l’hypothèse de Keynes :
-Comment expliquer l’instabilité de la propension à consommer sur le court terme sans pour
autant renoncer au message keynésien ?
A long terme, revenu courant et revenu maximal de référence sont égaux => PMC
stable.
Quand le revenu augmente, la consommation suit la fonction de long terme.
Quand le revenu baisse, la consommation suit une des fonctions de court terme.
- Cas des ménages pauvres : ils tentent d’imiter le mode de consommation des riches,
par conséquent ils ont une PMC plus forte. Cela explique que la PMC diminue au fur et à
mesure que le revenu augmente dans les études en coupes instantanées.
- Ce comportement d’imitation est adopté par toutes les catégories de revenus, ainsi à
mesure que le revenu d’un ménage augmente au cours du temps, il va imiter la consommation
de la catégorie supérieure, donc sa PMC ne baisse pas mais reste constante. Si la distribution
des revenus est stable à LT, la PMC constante à LT.
Si Ri élevé => PMC faible suffit pour être proche de la norme sociale.
=> Cela confirme les données en coupe instantanée : les hauts revenus ont une PMC
plus faible.
=> Cela explique aussi le paradoxe de Kuznets : si la distribution des revenus est
stable à long terme, la propension à consommer moyenne agrégée ne varie pas. Par
agrégation, le terme b. (R – Ri) disparaît de la fonction de consommation collective qui
s’écrit : C = cR. => la propension à consommer vaut c.
Brown introduit non pas une irréversibilité mais une inertie des
comportements de consommation.
Ct = cYt + aCt-1 + Co
Plus a est élevé, plus la consommation passée exerce un effet de mémoire important
sur la consommation présente.
Différence CT/LT :
- CT : les habitudes de consommation sont données (Ct-1 ne peut être modifiée), la
propension marginale à consommer est : dCt/dYt = c
Dès lors, puisque la fonction de consommation macroéconomique n’est pas stable face
aux modifications de la répartition, le multiplicateur keynésien devient également instable. A
court terme également, comme une modification significative du barème de l’impôt par
tranche sur le revenu, ou du versement des prestations sociales, modifiera la valeur du
multiplicateur, et il ne sera plus possible de tirer des enseignements de politique économique
du modèle keynésien : c’est cet angle d’attaque que choisira Milton Friedman pour sa critique
radicale de la fonction de consommation keynésienne.
Bibliographie
Ouvrages et rapports :
Sommaire
Introduction:……………………………………………………………………………………3
2: La détention de monnaie :………………………………………………………………….12
Conclusion :…………………………………………………………………………………34
Bibliographie : ………………………………………………………………………………..35