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Résumé
Bien qu'élue au suffrage universel direct et dotée d'importantes prérogatives constitutionnelles, la Présidence de la République
autrichienne a été complètement neutralisée dès les origines. Cette neutralisation repose sur la volonté manifeste des partis
politiques de faire produire tous ses effets à la logique du parlementarisme, celle d'un gouvernement positivement choisi par la
majorité parlementaire.
Abstract
Although elected by universal suffrage and granted major constitutional powers, the Presidency of the Austrian Republic has
been completely neutralized since its creation. This neutralization is based on the political parties' clear desire to let the
parliamentary system produce its full effects, with a government positively chosen by the parliamentary majority.
Le Divellec Armel. La neutralisation de la Présidence de la République en Autriche. In: Revue française de science politique,
46ᵉ année, n°6, 1996. pp. 936-960;
doi : https://doi.org/10.3406/rfsp.1996.395115
https://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1996_num_46_6_395115
ARMEL LE DIVELLEC
1. R. Marcic, «Mehr als ein Amt. Eine Macht», Forum, 40, 1957, p. 127.
2. Cf. nos observations sur ce sujet, dans la Zeitschrift fur Parlamentsfragen, 1,
1996, p. 145-151.
3. C. Bidegaray, C. Emeri, «Du droit constitutionnel au gouvernement comparé»,
Mélanges J.M. Auby, Paris, Dalloz, 1992, p. 445-462.
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UNE ORIGINE EQUIVOQUE
U anti-monarque de 1920
L'institution d'un chef de l'État élu au suffrage universel en Autriche
date de 1929, lorsque fut entreprise une importante révision de la
Constitution républicaine de 1920. La transition entre l'empire habsbourgeois défait
en 1918 et la République démocratique s'était effectuée de manière
révolutionnaire, sous la houlette des sociaux-démocrates (SPÔ), et c'est
l'Assemblée constituante (auto-proclamée puis élue) qui concentra tous les pouvoirs
jusqu'à l'entrée en vigueur d'une nouvelle constitution. Les préventions
contre le principe même d'un chef de l'État personnalisé étaient fortes à
l'époque, car celui-ci était considéré comme d'inspiration trop monarchique.
A telle enseigne qu'initialement, les sociaux- démocrates, partisans d'une
démocratie «radicale» exaltant la souveraineté du peuple, préconisaient
l'institutionnalisation de la situation transitoire, à savoir confier les fonctions
de chef d'État au président de la chambre basse du Parlement, le Natio-
nalrat. Les élections à l'Assemblée constituante de février 1919 n'avaient
cependant pas permis au SPÔ de convertir sa majorité de voix (40,8 %) en
une majorité absolue de sièges, si bien qu'il fallut rechercher une entente
avec les partis de droite, singulièrement les chrétiens-sociaux, auxquels il
était déjà lié par un accord de gouvernement. Ces derniers, une fois le
chaos révolutionnaire passé, retrouvèrent une certaine combativité et
plaidèrent finalement pour un président élu directement par le peuple. Ce faisant,
ils s'inspiraient déjà de l'Allemagne, dont la Constitution (dite de Weimar),
adoptée en août 1919, avait choisi cette solution pour le chef de l'État. Le
problème de 1' Anschluss avec le «Reich» intervenait également dans la
question de l'institution présidentielle, bien que de manière contradictoire:
tandis que le parti populaire panallemand (Grossdeutsche Volksparteï)
souhaitait imiter le grand frère voisin, le SPÔ estimait au contraire qu'un
président fort en Autriche pourrait constituer une complication pour un
rattachement ultérieur.
Les sociaux-démocrates consentirent finalement à un chef d'État
personnalisé, mais ils n'avaient accepté de céder que moyennant de sérieuses
garanties : élu pour une durée de quatre ans, par les deux chambres du
Parlement réunies en Assemblée fédérale, le Président exerçait une fonction
«notariale» car tous ses pouvoirs devaient être exercés sur proposition et
avec le contreseing ministériel1. Ils étaient donc parvenus à imposer leur
conception institutionnelle, celle d'un régime de souveraineté parlementaire
(Parlamentsherrschaft), à peine tempérée par une Cour constitutionnelle
(première création en Europe, œuvre, comme on sait, de Hans Kelsen) et un
fédéralisme assez incertain. Pour les analystes français de l'époque, qui
considéraient le parlementarisme comme un système d'équilibre des
pouvoirs, le régime autrichien de 1920 relevait très largement du «régime
1. En outre, et sachant que la droite était restée assez largement monarchiste, ils
imposèrent une clause interdisant aux descendants des familles ayant régné sur le pays
d'être candidats, ce qui excluait un retour légal des Habsbourg (art. 60-3 Bundes-
Verfassungsgesetz B-VG).
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La réforme de 1929
La Constitution de 1920 ayant été le résultat d'un rapport de force
politique favorable aux sociaux-démocrates, la droite, redevenue dominatrice,
n'avait eu de cesse, dans les années 1920, de réclamer une modification du
parlementarisme radical initialement établi, auquel elle n'avait consenti qu'à
contre-cœur. Aux revendications extrémistes des Heimwehren en faveur
d'une présidence à l'américaine5, qui n'aurait été à leurs yeux qu'une étape
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L'IMMÉDIATE NEUTRALISATION
Pour produire tous ses effets, une telle réforme aurait nécessité un
changement sensible des comportements. Or, à l'évidence, tel ne fut pas le cas.
Tout d'abord, le titulaire de la fonction présidentielle au moment de la
réforme, Wilhelm Miklas, élu en 1928 selon l'ancien système (grâce à
l'abstention des sociaux-démocrates au troisième tour et, bien que ce député
du Parti chrétien- social eût lui-même formulé auparavant certaines
propositions en faveur d'un renforcement de la place du chef de l'État4) demeura
en place sans se soumettre à une élection populaire. Or, n'étant pas un chef
de parti, il n'était pas évident pour lui de se muer instantanément en leader,
alors que par ailleurs, le camp conservateur comportait des personnalités
importantes (Seipel, à la tête des chrétiens-sociaux, et Schober, proche des
Grossdeutschen, qui dirigèrent à plusieurs reprises la Chancellerie). Déçue
par le caractère minimaliste du compromis de 1929, l'extrême droite, elle,
ne désarmait pas, et l'agitation de la vie politique fut encore aggravée par
le contexte économique mondial.
Une nouvelle crise gouvernementale due aux divisions des partis
conservateurs aboutit à la démission du troisième cabinet Schober en
septembre 1930. Si Miklas put confier à son camarade de parti, Cari Vau-
goin5, la direction d'un gouvernement minoritaire, et exercer son droit de
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1. Le détail de la crise est minutieusement relaté par B. Skottsberg, op. cit., p. 405
et suiv.
2. Il paraît donc excessif de parler de «16 mai 1877» à l'autrichienne, comme le
fait W. Kaltefleiter (Die Funktionen des Staatsoberhauptes in der parlamentarischen
Demokratie, Cologne-Opladen, Westdeutscher Verlag, 1970, p. 174).
3. Révélatrice de sa peur croissante, sa confidence à un ami, en décembre 1933:
«Le roi d'Italie peut-il révoquer Mussolini? Hindenburg peut- il révoquer Hitler? Chez
nous aussi il y a une dictature.» (cité par P. Pernthaler, op. cit., p. 139, note 152).
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LA NEUTRALISATION INTERIORISEE
Le Proporzsystem
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attente, quoique de justesse (52,1 %) après que le premier tour eût donné
lieu à un score serré (39,1 % contre 40,1 % à Gleissner). Les sympathisants
du camp «national», rétablis dans leur capacité électorale à partir de 1949,
s'étaient répartis également entre les deux candidats, favorisant finalement
celui des socialistes1. Quelles conséquences politiques étaient à attendre du
scrutin? Le leader socialiste Schàrf déclara: «Comme rien n'a changé sur
le plan parlementaire, il me paraît naturel que les grandes lignes de la
coopération entre les deux grands partis se poursuivent»2. Le cabinet se
maintint donc, inchangé. Les gouvernements prendront l'habitude d'offrir
formellement leur démission après une élection présidentielle, non par
obligation juridique, mais par un acte volontaire de courtoisie3.
La dépolitisation
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envergure. Mais il est à noter que Schàrf était déjà âgé de 67 ans en 1957
et que sa candidature fut le moyen pour le parti de le pousser vers une
retraite honorable1. Cela est également vrai pour Raab et Gorbach. En
présentant une personnalité connue, chacun espérait accroître ses chances de
remporter l'élection présidentielle, mais pas lui conférer pour autant une
portée gouvernementale. Avec Rudolph Kirchschlàger en 1974 apparaît pour
la première fois un président, certes antérieurement ministre des Affaires
étrangères dans le cabinet socialiste Kreisky, mais non affilié à un parti, et
personnalité dont les convictions catholiques furent mises en avant pour
séduire une partie de l'électorat conservateur. Les deux grands partis ne
présenteront en réalité jamais leur leader. A plusieurs reprises, l'ÔVP n'a
d'ailleurs pas proposé de candidat issu de ses propres rangs, apportant même
son soutien en 1980 à Kirchschlàger, candidat à sa propre succession. Il est
à noter que, au moins pour les deux grands partis, les candidatures ne
revêtiront jamais un caractère individuel aussi accentué que dans la
Cinquième République française2. Elles émergent pour l'essentiel de conciliabules
entre dirigeants des partis, ce qui ne facilite pas les stratégies personnelles.
Les arguments de campagne reflètent l'intériorisation du rôle modeste
dévolu au Président fédéral. Tous les candidats insisteront sur la neutralité
politique que commande la fonction présidentielle. Les discours électoraux
paraissent assez largement interchangeables, même si certains sont
caractérisés par une certaine ambiguïté sur l'influence potentielle du chef de l'État.
Une personnalité volontaire comme Schàrf lui-même admettait: «Ce n'est
pas le devoir du Président de développer son propre programme politique...
mais la Constitution ne lui interdit pas d'intervenir chaque fois que cela lui
semble nécessaire, par des conseils et des exhortations... ». Il devait
toutefois ajouter: «Je respecterai le devoir le plus important qui s'impose
naturellement au chef de l'État: l'impartialité»3. En réalité, les formules
relatives aux possibilités d'intervention du Président constituent
essentiellement un argument pour donner de l'intérêt à l'élection elle-même. On invite
certes les candidats à se prononcer sur les questions de l'actualité politique,
cependant, aucun n'a jamais présenté un programme de gouvernement. Les
affrontements sont donc limités. Ainsi, par exemple, Franz Jonas, qui se
représentait en 1971, refusa le débat télévisé que lui proposait son
concurrent, Kurt Waldheim, afin d'éviter de réduire la Présidence à un objet
de la politique quotidienne4. Le style des campagnes présidentielles n'en
demeura pas moins souvent animé, mais plus du fait des militants que des
candidats eux-mêmes5. La consolidation de la Deuxième République rendra
1. Celui-ci avait d'ailleurs bien conscience que son élection signifierait la fin de la
phase active de sa carrière politique (F. Weissensteiner, op. cit., p. 240).
2. Cela est d'ailleurs moins un effet de l'exigence légale d'un soutien de
6000 électeurs (2000 à l'origine) ou cinq députés pour se présenter que du caractère
assez structuré et oligarchique des partis.
3. F. Weissensteiner, Die ôsterreichischen Bundespràsidenten, op. cit., p. 242.
4. L'influence de l'audiovisuel est devenue telle qu'un refus de ce genre n'est plus
guère envisageable aujourd'hui. Le débat télévisé constitua d'ailleurs probablement le
tournant de la campagne de 1992, mais surtout parce qu'il permit à T. Klestil de se faire
connaître (P. A. Ulram, F. Plasser, «Against all odds. Eine Analyse der
Pràsidentschaftswahlen 1992», Ôsterreichische Monatshefte, 3-4, 1992, p. 6-7).
5. F. Weissensteiner, op. cit., p. 288.
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1. Cité par M. Welan, Der Bundespràsident : Kein Kaiser in der Republik, Vienne,
Bôhlau, 1992, p. 107.
2. On a fortement souligné que son détachement partisan a contribué à l'élection de
T. Klestil en 1992 (P. Bochskanl, «Les élections présidentielles en Autriche»,
Documents, 2, 1992, p. 20-24).
3. J. Hartmann, U. Kempf, Staatsoberhàupter in westlichen Demokratien, op. cit.,
p. 164.
4. P. Lauvaux, La dissolution des assemblées parlementaires, Paris, Economica,
1980, p. 200-203. Ainsi encore de la dernière crise à l'automne 1995.
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UN FONDEMENT INSTITUTIONNEL
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1. Article 70-1 B-VG: «Le gouvernement fédéral est élu au scrutin nominal par le
Conseil national sur une liste d'ensemble présentée par le Comité principal».
2. W.C. Muller, dans E. Tàlos, Handbuch..., op. cit., p. 76.
3. G. Burdeau, F. Hamon, M. Troper, Droit constitutionnel, Paris, LGDJ, 1993,
p. 128.
4. L'expérience récente de l'Italie illustre le dernier stade du parlementarisme
négatif, puisque les Chambres avaient, en 1995, laissé le chef de l'État nommer lui-
même un cabinet de fonctionnaires, qu'elles acceptaient seulement de tolérer.
5. Le régime parlementaire dans les Constitutions européennes d'après-guerre,
Paris, Sirey, 1937, p. 12.
6. Illustration (anecdotique) de cette permanence: le Président continue à prêter
serment devant l'Assemblée fédérale (c'est-à-dire les deux Chambres), organe qui,
naguère, l'élisait.
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VOYAGE SANS RETOUR?
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contexte actuel, car elle ne dispensera pas pour autant les partis de
constituer une majorité gouvernementale, tant que sera maintenu le principe de
responsabilité politique du Cabinet devant le Nationalrat. Sachant que les
«frustrations citoyennes» ne sauraient être résolues par le mirage du
«Président fort», la question de la dimension participative de la vie politique,
qui pose des problèmes plus qualitatifs que purement institutionnels,
appellerait plutôt un regain éventuel du référendum, solution vers laquelle
s'orientent les réflexions des spécialistes1. Cependant, il n'est même pas
jusqu'à l'hypothèse d'un rôle accru du chef de l'État dans une opération
référendaire qui ne soit problématique, car elle risquerait d'apparaître
comme une mesure d'appel contre les décisions de la majorité
parlementaire 2.
C'est ainsi qu'il faut comprendre la récente suggestion, qui pourrait
paraître iconoclaste, du professeur Manfried Welan: supprimer purement et
simplement la fonction présidentielle3. Puisque le parlementarisme
démocratique repose fondamentalement sur la fonction élective de l'assemblée élue,
un organe supplémentaire, le chef de l'État — s'il peut effectivement
remplir des fonctions utiles dans un système politique4 — n'est pas en soi
indispensable à son fonctionnement. Sa seule existence formelle (notamment
lorsqu'elle est assise sur le suffrage universel direct) est, au contraire, de
nature à brouiller les fonctions respectives des autres organes
constitutionnels et à déresponsabiliser les acteurs politiques. Il propose ainsi de mettre
tout simplement le droit en accord avec la logique parlementaire acceptée
depuis les origines, et préconise le retour à la codification de la fonction
élective du Nationalrat, telle que la réalisait la Constitution de 1920. Elle
présenterait cet avantage de maintenir pour les partis la responsabilité
positive que postule le parlementarisme. Plus qu'une simple recommandation de
politique constitutionnelle, l'hostilité de la plupart des auteurs à l'encontre
du renforcement de la présidence de la République repose sur une
conception fouillée du parlementarisme lui-même, dimension que seule la
spécificité de la Cinquième République fait singulièrement méconnaître en France.
En Autriche comme en Allemagne, la science politique a exploré en
profondeur les circuits de décision au sein de l'ensemble majoritaire
(gouvernement, partis, groupes parlementaires)5. Il n'est pas rare que l'institution
présidentielle ne soit même pas abordée dans de telles études. On a réalisé
depuis longtemps, outre-Rhin, que l'étroite interpénétration du gouvernement
et du Parlement ménage à ce dernier une influence maximale. Au-delà des
apparences formelles et de sa formule techniquement négative, le système
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Annexe 1. Candidats aux élections présidentielles 195
Candidat Parti ou soutien Fonction pol
1) Theodor Korner 1951-57 SPÔ Maire de Vienne
Heinrich Gleissner ÔVP LH Haute- Autric
B. Breitner VdU
G. Fiala Bloc de Gauche Membre du Bun
J. Ude sans parti
L. Hainisch-Marchet sans parti
2) Adolf Schàrf 1957-63 SPÔ Vice-Chancelier
W. Denk sans parti (sout. ÔVP, FPÔ)
3) Adolf Schàrf 1963-65 SPÔ Président sortant
Julius Raab ÔVP Ancien Chancelie
J. Kimmel
4) Franz Jonas 1965-71 SPÔ Maire de Vienne
Alfons Gorbach ÔVP Ancien Chancelie
5) Franz Jonas 1971-74 SPÔ Président sortant
Kurt Waldheim sans parti (sout. ÔVP) Ancien ministre
6) R. Kirchschlàger 1974-80 sans parti (sout. SPÔ) Ministre fédéral
A. Lugger ÔVP Président d'un L
7) R. Kirchschlàger 1980-86 sans parti Président sortant
W. Gredler FPO Président du gro
N. Burger NDP Président du part
8) Kurt Waldheim 1986-92 sans parti (sout. ÔVP) Ancien ministre
K. Steyrer SPÔ Ministre fédéral
0. Scrinzi indépendant Député (FPÔ)
F. Meissner-Blau indépendant
9) Thomas Klestil 1992-... ÔVP Ambassadeur
R. Streicher SPÔ Ministre fédéral
R. Jungk sans parti (sout. des Verts)
H. Schmidt FPÔ Vice-Présidente d
N.B.: Le vote est obligatoire, aussi la participation électorale a-t-elle toujours oscillé entre 97,2 et 9
1980 (91,6).
* LH : Landeshauptmann (Chef de gouvernement de Land)
Annexe 2. Résultats des élections législatives 1945-1
FPO1
Législature SPÔ
Voix Sièges ÔVP
Voix Sièges Voix
1945-1949 1434898 44,6 76 1602 227 49,8 85 — —
( 1 65 sièges)
1949-1953 1 623 524 38,7 67 1 846 581 44,0 77 489 273 11
1953-1956 1818517 42,1 73 1 781777 41,2 74 472 866 10
1956-1959 1 873 295 43,0 74 1 999 986 46,0 82 283 749 6,
1959-1962 1 953 935 44,7 78 1 928 043 44,1 79 336110 7,
1962-1966 1960685 44,0 76 2 024501 45,4 81 313 895 7,
1966-1970 1 928 985 42,6 74 2 191 109 48,3 85 242 570 5,
1970-1971 2 221981 48,4 81 2051012 44,6 78 253 425 5,
1971-1975 2 280168 50,0 93 1964935 43,1 80 248 473 5,
(183 sièges)
1975-1979 2 324 309 51,0 93 1980374 42,9 80 249 317 5,
1979-1983 2412778 51,0 95 1 981 286 41,9 77 286 644 6,
1983-1986 2312529 47,6 90 2 097 808 43,2 81 241 789 4,
1986-1990 2 092 024 43,1 80 2 003 663 41,3 77 472 205 9,
1990-1994 1 995 032 43,0 80 1460392 32,1 60 754 379 16
1994-1995 1617 804 34,9 65 1 281 864 27,6 52 1 042 332 22
1995-... 1 843 679 38,0 71 1370497 28,2 53 1 060 175 22
N.B. : N'ont été mentionnés que les partis ayant remporté des sièges au Conseil national.
1. VdU de 1949 à 1956, FPÔ à partir de 1956.
2. KPÔ (Parti communiste autrichien) de 1945 à 1959.
3. Griine alternative Liste (Ecologistes).
4. Libérales Forum (Dissidence libérale du FPÔ créé en 1993).
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