Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Ifrs 1 Syllabus Et Intro
Ifrs 1 Syllabus Et Intro
Objectifs du cours
Permettre :
Pré-requis
Connaissances de base en matière de comptabilité (intermédiaire et avancée) et de ses principes
généralement admis (principes et normalisation comptables)
Plan du cours
Introduction : Présentation du référentiel international
Bibliographie
Les Normes Internationales d’Information Financière et les interprétations publiées par l’IASB
Zarrouk Ridha, 2021, Comptabilité financière internationale IFRS 2021, édition 2021
1
INTRODUCTION :
Présentation du référentiel international
Ayant pour objectif de faire des IFRS un langage comptable universel, l’IASB a, depuis sa
création, gagné du terrain grâce, entre autres à deux décisions règlementaires majeures :
‐ la première, datant de l’année 2002, étant celle de l’union européenne ayant imposé à
ses entreprises cotées de présenter les états financiers consolidés selon les IFRS partir
du 01/01/2015 ;
‐ la deuxième, datant de l’année 2007, est celle de la SEC (Securities exchange
committee), le régulateur américain du marché financier ayant autorisé les émetteurs
privés étrangers à présenter leurs états financiers en IFRS sans obligation de
réconciliation avec les USGAAP.
Le 29 mars 2018, l’IASB a publié son Cadre conceptuel de l'information financière révisé ainsi
que le document « Amendements aux références au Cadre Conceptuel dans les normes IFRS ».
Le 29 novembre 2019, la CE a publié au JO le règlement CE n°2019/2075 portant adoption
des Amendements aux références au Cadre Conceptuel dans les normes IFRS (IAS 1, IAS 8,
IAS 34, IAS 37, IAS 38, IFRS 2, IFRS 3, IFRS 6, IFRIC 12, IFRC 19, IFRIC 20, IFRIC 22 et
SIC 32).
Aujourd’hui, environ 150 pays appliquent le référentiel international.
2
1/ le cadre conceptuel :
Le premier cadre de préparation et de de présentation des états financiers a été approuvé et
publié en 1989 pour être adopté en 2001.
Le cadre conceptuel sous-tend les normes IFRS, qu'il aide à interpréter et fournit de grands
principes à appliquer par les entreprises lorsqu'aucune norme ne régit une situation particulière.
Il n’est pas une IFRS et ne comporte pas de dispositions normatives d’évaluation, de
présentation ou de divulgation d’information relative aux éléments des états financiers.
En cas de conflit entre une IFRS et ce cadre, les dispositions de l’IFRS l’emportent sur celles
du cadre.
Le cadre conceptuel de I'IASB a fait l'objet, à partir de 2004, d'un projet de révision. Ce projet
est mené conjointement avec le normalisateur comptable américain, le Financial Accounting
Standards Board (FASB), dans une logique de convergence des normes. En 2010, les deux
normalisateurs vont publier, en même temps, deux textes semblables correspondant à
l'achèvement de la première phase.
Il s'agit pour I'IASB du cadre conceptuel de l'information financière (Conceptual Framework
for Financial Reporting) qui remplace donc celui de 1989. Les deux nouveaux chapitres
intégrés portent sur l'objectif de l'information financière à usage général (chapitre 1) et les
caractéristiques qualitatives d'une information financière utile (chapitre 3).
Entre 2010 et 2012, le processus de révision est ralenti voire arrêté. Il reprend en 2012 avec
deux modifications importantes. La première est que le projet d'une révision commune avec le
FASB est abandonné. La seconde est la volonté d'une révision globale et non plus point par
point.
Depuis 2013, I'IASB a lancé une nouvelle procédure de révision qui vient de se dénouer par la
publication le 29 mars 2018, de la nouvelle version de son cadre conceptuel. Prévu pour
remplacer la dernière version de 2010, il contient notamment de nouvelles définitions des actifs
et passifs, résolument tournées vers les droits et les obligations des entités. Il contient également
des dispositions relatives à l'évaluation et guide les entités dans le choix de la juste valeur ou
du coût historique. Cette refonte de grande ampleur n'a pas pour effet de consacrer la juste
valeur en toutes circonstances (full fair-value). Juste valeur et coût historique continueront
de coexister dans les normes IFRS.
C'est aussi le retour du mot « prudence » dans le cadre conceptuel avec une définition claire du
terme. Aux yeux de l'IASB, sa suppression du cadre conceptuel de 2010 avait provoqué des
confusions.
Le cadre conceptuel 2018 doit s'appliquer aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2020.
3
d'aider l'IASB à développer les futures normes comptables internationales en se basant
sur des concepts cohérents afin d’aboutir à une information financière utile aux
investisseurs, prêteurs et autres créanciers ;
d'aider les préparateurs des états financiers à développer des méthodes comptables
cohérentes pour les transactions ou autres évènements pour lesquels aucune norme ne
s’applique ou pour lesquels une norme offre un choix de méthodes comptables ;
d'aider toutes les parties prenantes à comprendre et à interpréter les normes.
Champ d'application
Le cadre conceptuel traite des questions suivantes :
Objectif de l’information financière à usage général ;
Caractéristiques qualitatives de l’information financière utile ;
Etats financiers et entité comptable ;
Eléments des états financiers ;
Comptabilisation et dé-comptabilisation ;
Evaluation ;
Présentation et informations fournies ;
Concepts de capital et de maintien du capital.
4
Les caractéristiques auxiliaires permettant d’améliorer l’utilité de l’information sont : la
comparabilité, la vérifiabilité, la rapidité (« timeliness » ) et la compréhensibilité.
Le respect de ces caractéristiques a un coût. Le rapport coût/avantage est une contrainte
générale plutôt qu'une caractéristique qualitative. Les avantages obtenus de l'information
doivent être supérieurs au coût qu'il a fallu consentir pour la produire.
La pertinence est la capacité d’une information à influencer les décisions prises par les
utilisateurs. C’est le cas lorsque qu’elle a une valeur prédictive, ou une valeur de confirmation,
ou les deux. L’importance relative (significativité) constitue un aspect de la pertinence propre
à une entité : Une information est significative si on peut raisonnablement s’attendre à ce que
son omission, son inexactitude ou son obscurcissement influence les décisions que les
principaux utilisateurs des rapports financiers à usage général prennent en se fondant sur
l’information financière que fournissent ces rapports au sujet d’une entité comptable donnée.
L’image fidèle est le fait que l’information représente la substance du phénomène qu’elle
prétend représenter. La plupart du temps, la forme et la substance d’une transaction sont
identiques. Si ce n’est pas le cas, fournir de l’information uniquement sur la base de la forme
juridique de la transaction ne conduit pas à une représentation fidèle. L’information doit être le
plus que possible exhaustive, neutre et exempte d’erreur.
La représentation fidèle est forcément affectée par un certain niveau d’incertitude d’évaluation.
Le fait qu’il existe une incertitude d’évaluation n’empêche pas l’information d’être utile.
Cependant, dans certains cas, les informations les plus pertinentes peuvent avoir un degré
d'incertitude d’évaluation si élevé que les informations les plus utiles sont celles qui sont
légèrement moins pertinentes mais qui comportent une incertitude d’évaluation plus faible.
Le principe de prudence est un soutien au principe de neutralité. La prudence s’entend par les
précautions à prendre lors de l’exercice du jugement dans un contexte incertain. La prudence
ne permet pas de surévaluer des actifs et des produits ou de sous-évaluer des passifs et des
charges.
5
2. Les actifs et les passifs qui n'ont pas été comptabilisés, y compris les informations
sur leur nature et sur les risques qui en découlent ;
3. Les flux de trésorerie ;
4. Les contributions des titulaires de droits sur les capitaux propres et les distributions
qui leur sont faites ; et
5. Les méthodes, hypothèses et jugements utilisés pour estimer les montants présentés
ou fournis, ainsi que les changements apportés à ces méthodes, hypothèses et
jugements.
Les états financiers incluent des informations concernant les transactions ou évènements post-
clôture si celles-ci sont nécessaires pour atteindre l’objectif des états financiers.
Ils sont préparés dans la perspective de l’entité comptable dans son ensemble et non celle des
investisseurs ou autres utilisateurs actuels ou potentiels et doivent être préparés selon
l’hypothèse que la continuité d’exploitation est assurée.
Les états financiers peuvent être :
Des états financiers consolidés : la mère et les filiales constituent l’entité comptable ;
Des états financiers non consolidés : l’entité comptable est constituée d’une seule entité ;
Des états financiers combinés : deux ou plusieurs entités non rattachées par un lien mère-
fille constituent l’entité comptable.
La détermination du périmètre de l’entité comptable doit être axée sur le besoin d’information
des utilisateurs des états financiers et notamment une image fidèle de l’activité économique.
Des états financiers individuels ont une utilité pour les utilisateurs mais ils ne peuvent pas être
suffisants et donc se substituer aux états financiers consolidés.
6
Passif : un passif est une obligation actuelle de l'entité résultant d'évènements passés et dont
l'extinction devrait se traduire par un transfert de ressources représentatives d'avantages
économiques. Une obligation est un devoir ou une responsabilité auquel l’entité n’a pas la
possibilité pratique de se soustraire.
De façon symétrique, la définition révisée d’un passif permet de clarifier qu’un passif est
constitué par l’obligation de transférer des ressources économiques et non par le flux
futur en résultant. La suppression de la notion de « flux attendus » a les mêmes
implications que pour un actif.
Une obligation résulte la plupart du temps d’une obligation légale mais elle peut
également provenir des pratiques habituelles de la société, de ses politiques publiées ou
de ses déclarations spécifiques quand elle n’est pas en capacité d’agir de façon
contradictoire avec celles-ci. Une obligation peut également être conditionnée à la
réalisation d’une action dépendant de l’entité si celle-ci n’a pas de possibilité pratique de
ne pas réaliser cette action.
Actifs et passifs :
Unité de comptabilisation : l’unité de comptabilisation est l’ensemble des droits ou
obligations auxquels les critères de comptabilisation et concepts d’évaluation
s’appliquent. Dans certaines circonstances, il peut être approprié de sélectionner une
unité de comptabilisation pour la reconnaissance d’un actif ou d’un passif et d’en
sélectionner une différente pour leur évaluation. Une unité de compte doit être choisie
en appliquant les concepts de pertinence et d’image fidèle.
Contrat exécutoire : un contrat exécutoire est un contrat qui est équitablement
inexécuté par les parties. Ce contrat créé un actif ou passif unique résultant de la
combinaison des droits et obligations d’échanger des ressources économiques. Si
l’échange de ressources est favorable à l’entité, il en résulte un actif ; à l’inverse, si
l’échange est défavorable, il en résulte un passif.
7
résultat de diminuer les capitaux propres autrement que par des distributions aux titulaires de
droits patrimoniaux.
Bien que les produits et les charges soient définis par rapport aux actifs et aux passifs,
l’information relative aux produits et aux charges est aussi importante pour les utilisateurs des
états financiers que celle relative aux actifs et aux passifs.
8
exemple) ou l’obligation liée à un passif sans qu’en substance le transfert ait eu lieu. Avant
toute dé-comptabilisation, l’entité doit examiner si elle ne devrait pas continuer à comptabiliser
l’actif ou le passif.
9
Cette valeur ne prend pas en compte les frais de transaction à l’entrée mais intègre les frais de
transaction à la sortie.
Le coût actuel reflète la contrepartie qui devrait être payée pour acquérir un actif équivalent
(augmentée des coûts de transaction) ou reçue pour assumer un passif équivalent (diminuée des
coûts de transaction) à la date d’évaluation.
La prise en compte des caractéristiques qualitatives de l’utilité de l’information financière
(pertinence et image fidèle) ainsi que des contraintes relatives au coût de production de cette
information sont susceptibles d’aboutir au choix de méthodes d’évaluation différentes pour des
actifs, passifs, produits ou charges différents.
La pertinence de l’information dépend des caractéristiques de l’actif ou du passif (nature et
variabilité des flux, sensibilité au marché) et de sa contribution au flux de trésorerie futurs.
Le choix d’une méthode d’évaluation pour un actif ou un passif induit la méthode d’évaluation
des produits et charges qui leurs sont liés. De façon générale, il convient de retenir une même
méthode pour l’évaluation initiale d’un élément et ses évaluations subséquentes ainsi que des
méthodes d’évaluation cohérentes pour des éléments de même nature.
Dans certains cas, plus d’une méthode d’évaluation est nécessaire afin de fournir une
information financière de qualité. Dans la plupart des cas, la façon la plus compréhensible de
fournir cette information sera d’utiliser une méthode pour la comptabilisation de l’élément des
états financiers et de donner une information complémentaire dans les annexes aux états
financiers. Dans certains cas, une méthode d’évaluation est utilisée dans l’état de la situation
financière et une autre dans l’état du résultat net, la différence étant comptabilisée dans les
autres éléments du résultat global.
10
Une communication optimale doit également prendre en compte que des informations
spécifiques à l’entité sont plus utiles que des informations standardisées et que la duplication
de l’information à différents endroits des états financiers peut les rendre moins
compréhensibles.
L’état du résultat net est la principale source d’information concernant la performance
financière de l’entité. En principe, tous les produits et charges sont inclus dans l’état du résultat
net. Dans des circonstances exceptionnelles, le Board peut décider d’exclure de l’état du résultat
net certains produits ou charges découlant du changement de la valeur actuelle d’un actif ou
d’un passif et de les inclure dans l’état des autres éléments du résultat global. En principe, ces
produits et charges sont recyclés dans l’état du résultat net lors d’une période subséquente.
Néanmoins, le Board peut décider qu’il n’y aura pas de recyclage de ces éléments car il n’en
résulterait pas une information pertinente ni une image fidèle (par exemple lorsqu’il n’est pas
possible d’identifier la période ou le montant pertinent à recycler).
11
2/ Les normes IAS/IFRS
Les normes IAS et IFRS publiées depuis la création de l’IASC/IASB jusqu’à nos jours sont
présentées, sommairement, dans le tableau suivant. Ces normes ont fait l’objet de plusieurs
amendements voire quelques suppressions.
N° Norme Libellé
IAS 2 Stocks
IAS 11 remplacée par l’IFRS Contrats de construction (version applicable avant le 1er
15 janvier 2018)
IAS 14 remplacée par IFRS Information sectorielle remplacée par IFRS 8 "Segments
8 opérationnels".
IAS 18 remplacée par l’IFRS Produits des activités ordinaires (version applicable avant le
15 1er janvier 2018) remplacée par l’IFRS 15
12
IAS 21 Effets des variations des cours des monnaies étrangères
IAS 41 Agriculture
13
IFRS 2 Paiement fondé sur des actions
IFRS 11 Partenariats
IFRS 15 (version applicable à Produits des activités ordinaires tirés des contrats conclus
compter du 1er janvier 2018) avec des clients
14
3/ Les interprétations des normes internationales
Certaines normes internationales font l’objet de la publication d’interprétations SIC/IFRIC
chaque fois qu’il s’avère nécessaire d’expliquer d’une façon plus approfondie le traitement
comptable d’une opération particulière ou un événement particulier. La liste des interprétations
publiées est fournie dans le tableau suivant.
N° Interprétation Libellé
SIC 13 supprimée Entités contrôlées conjointement – Apports non monétaires par des
coentrepreneurs Supprimée par IFRS 11 "Partenariats"
SIC 21 supprimée Impôt sur le résultat – Recouvrement des actifs non amortissables
réévalués Supprimée par les amendements d'IAS 12 « Impôts différés
: recouvrement des actifs sous-jacents »
SIC 31 supprimée Produits des activités ordinaires – Opérations de troc portant sur des
services de publicité (version applicable avant le 1er janvier 2018)
Supprimée par IFRS 15 Produits des activités ordinaires tirés de
contrats conclus avec des clients
15
IFRIC 1 Variation des passifs existants relatifs au démantèlement, à la remise
en état et similaires
IFRIC 8 supprimée Champ d'application d'IFRS 2 "Paiement fondé sur des actions"
supprimée par un amendement de l’IFRS 2
16
IFRIC 16 Couvertures d'un investissement net dans une activité à l'étranger
17