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P H A R M A C O L O G I E

Pharmacologie des antiépileptiques :


d’une génération à l’autre
Antiepileptic drugs : from a generation to another
! R. Bordet*

RÉSUMÉ. Si, pendant plusieurs décennies, le traitement de l’épilepsie a reposé sur l’utilisation de quatre antiépileptiques principaux, l’arse-
nal thérapeutique antiépileptique s’est enrichi, pendant les années 1990-2000, de la mise sur le marché de sept nouveaux antiépileptiques.
Cette nouvelle génération d’antiépileptiques répond à un besoin thérapeutique en raison des pharmacorésistances qui existent chez les patients
épileptiques. Cet article a pour but de faire une synthèse des particularités, tant sur le plan pharmacodynamique et pharmacocinétique qu’en
termes d’effets indésirables, des antiépileptiques de la nouvelle génération, alors qu’une autre génération est déjà en train de voir le jour.
Mots-clés : Antiépileptiques - Épilepsie - Développement clinique - Pharmacovigilance.

ABSTRACT. So during several decades, the treatment of epilepsy rested on the use of four main antiepileptic drugs, the antiepileptic thera-
peutic arsenal grew rich, during the years 1990-2000, by the marketing of seven new antiepileptic drugs. The new generation of antiepileptic
drugs meets a therapeutic need because of the pharmacoresistance which exist among epileptic patients. The purpose of this article is to make
a synthesis of the characteristics as well on the pharmacodynamic and pharmacokinetic levels as in term of adverse drug reactions of this new
antiepileptic drug generation, whereas another generation is already being born.
Key words : Antiepileptic drugs - Epilepsy - Drug development - Post-marketing surveillance.

A
vec une incidence de cinquante nouveaux cas nouvelle génération d’antiépileptiques, qui peut correspondre
pour 100 000 personnes par an et une prévalence à une troisième génération[1] sur la base d’une classification
estimée à 0,5 % de la population, la maladie épi- purement chronologique (tableau I), répond à un besoin thé-
leptique est une des pathologies neurologiques les plus fré- rapeutique, et présente pour certains agents des particularités
quentes, touchant 50 millions de personnes dans le monde et en termes de mécanisme d’action, de pharmacocinétique, mais
300 à 400 000 sujets en France (1). Pendant plusieurs décen- aussi d’effets indésirables. L’intégration au schéma thérapeu-
nies, le traitement de cette maladie a reposé sur l’utilisation de tique des antiépileptiques de la troisième génération, sous-ten-
quatre médicaments antiépileptiques principaux (phénobarbi- due par leurs propriétés pharmacodynamiques, leur efficacité
tal, phénytoïne, carbamazépine, valproate de soude), mis sur le sur les différents types d’épilepsies, voire leur toxicité,
marché entre les années 1910 et 1960, ainsi que sur quelques est encore en cours (5, 6), alors qu’une quatrième génération
antiépileptiques d’appoint (primidone, éthosuximide, benzo- d’antiépileptiques est déjà en train de voir le jour.
diazépines), eux aussi mis sur le marché depuis plus de trente
ans (2). Jusqu’au début des années 1990, l’arsenal thérapeu-
tique antiépileptique n’a guère évolué, en dehors d’adaptations L’EXISTENCE DE NOUVEAUX ANTIÉPILEPTIQUES :
galéniques ou pharmacocinétiques des antiépileptiques exis- UNE NÉCESSITÉ ?
tants (formes à libération prolongé, fosphénytoïne…) et de la L’analyse des études cliniques comparant l’efficacité en mono-
commercialisation du progabide, un agoniste du récepteur thérapie des quatre principaux antiépileptiques de la première
GABA-A retiré du marché en raison de la survenue d’effets et deuxième génération permet d’aboutir à la conclusion que
indésirables hépatiques sévères (3). Depuis 1990, et surtout 70 % des patients épileptiques sont bien contrôlés, le critère
depuis 1995, la pharmacopée antiépileptique s’est enrichie d’évaluation étant l’absence de crise pendant au moins un an.
de la mise sur le marché de sept nouveaux produits (4). Cette Le corollaire de ces études est que 30 % des patients épilep-
tiques peuvent être considérés comme partiellement ou totale-
ment résistants, la pharmacorésistance se définissant comme la
*Service de pharmacologie hospitalière, CHU de Lille, 59045 Lille Cedex.
persistance de crises malgré la prescription, bien conduite et
[1]
La classification des antiépileptiques en quatre générations est utilisée, dans bien observée, d’un traitement antiépileptique (7). Si cette pro-
l’ensemble de l’article, pour des raisons de commodité. Elle repose sur une portion de patients épileptiques pharmacorésistants justifie, à
classification chronologique arbitraire (la troisième génération regroupant les
antiépileptiques mis sur le marché de 1990 à 2000). Elle ne repose pas sur une elle seule, le développement de nouveaux agents pharmacolo-
quelconque hiérarchie en termes de supériorité. giques, d’autres raisons peuvent également être avancées (8).

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Première génération Deuxième génération Troisième génération Quatrième génération Tableau I. Les quatre
générations d’antiépilep-
– Phénobarbital (1912) – Carbamazépine (1960) – Vigabatrin (1990) – Lévétiracétam (2001) tiques.
– Phénytoïne (1938) – Éthosuximide (1962) – Gabapentine (1994) – Zonisamide
– Primidone (1953) – Valproate de sodium (1967) – Felbamate (1995) – Ganaxolone
– Progabide* (1984) – Lamotrigine (1995) – Rémacémide
– Benzodiazépines – Tiagabine (1997) – Losigamone
– Topiramate (1998) – Prégabaline
– Oxcarbazépine (2000) – Rufinamide
– Rétigabine
– Valrocémide

* Retiré du marché.

En dépit d’une bonne réponse initiale, un échappement théra- MÉCANISMES D’ACTION DES ANTIÉPILEPTIQUES
peutique peut survenir chez 30 % des patients après une rémis- DE TROISIÈME GÉNÉRATION
sion de trois ans. La survenue d’effets indésirables induits par
Les mécanismes d’action des antiépileptiques de la troisième
les antiépileptiques de première et deuxième génération, avec
génération ont été le plus souvent découverts après leur sélec-
une incidence qui peut atteindre 30 % des cas, rend souvent
tion, en raison de propriétés anticonvulsivantes, parmi plusieurs
nécessaire le changement d’antiépileptique. Si la pharmacoré-
milliers de molécules (10, 11). Dans certains cas, en particu-
sistance, qu’elle soit initiale ou secondaire, ou la survenue
lier celui du vigabatrin, la découverte du nouvel antiépileptique
d’effets indésirables rendent nécessaire le recours à un nouvel
a été la conséquence d’une analyse de la relation structure/acti-
antiépileptique, ce changement thérapeutique ne sera efficace
vité fondée sur un mécanisme d’action prédéterminé. Le méca-
que dans 15 % des cas, l’échec d’un premier antiépileptique
nisme d’action des antiépileptiques est sous-tendu par la physio-
constituant un facteur favorisant l’échec avec le deuxième
pathologie de la maladie épileptique (12), qui résulte d’une
antiépileptique utilisé. Les échecs répétés de contrôle d’une
hyperexcitabilité neuronale conduisant à des décharges anor-
épilepsie en monothérapie conduisent à recourir à des poly-
males de potentiel d’action, responsables de la survenue des
thérapies souvent difficiles à manier en raison des nombreuses
crises convulsives (figure 1). Cette hyperexcitabilité neuronale
interactions médicamenteuses, en particulier pharmacociné-
résulte d’un déséquilibre entre la diminution de l’activité du
tiques, qui existent entre les antiépileptiques de première et
système inhibiteur GABA-ergique et l’activation de la trans-
deuxième génération.
mission excitatrice glutamatergique, liée à l’activation exces-
En dehors des raisons sous-tendues par d’évidentes stratégies sive des canaux sodiques voltage-dépendants des neurones
commerciales, d’autres arguments expliquent la multiplication glutamatergiques (figure 1). L’effet pharmacologique des anti-
du nombre d’antiépileptiques de la troisième génération. Les épileptiques, toutes générations confondues (figure 1), résulte
épilepsies pharmacorésistantes, qui recouvrent principalement soit d’un renforcement du système inhibiteur GABA-ergique,
des épilepsies partielles (notamment symptomatiques de par action sur différentes cibles permettant d’activer ce sys-
lésions cérébrales) et des épilepsies généralisées symptoma- tème, soit d’une inhibition du système excitateur, en particu-
tiques ou cryptogéniques (9), constituent une entité clinique lier par le blocage des canaux sodiques voltage-dépendants.
hétérogène justifiant la nécessité de disposer de plusieurs Certains antiépileptiques de la troisième génération répondent
antiépileptiques possédant des mécanismes d’action différents à ces deux types de mécanismes d’action.
(7). Les progrès dans la connaissance des mécanismes physio-
pathologiques des différents syndromes épileptiques devraient Différentes cibles pharmacologiques peuvent être utilisées pour
permettre, à l’avenir, de choisir un antiépileptique dont le induire un renforcement du système GABA-ergique. Le viga-
mécanisme d’action est adapté au mécanisme physiopatholo- batrin ou gamma-vinyl-GABA, un analogue du GABA, joue le
gique du syndrome épileptique à traiter (9). L’analyse des rôle de faux substrat pour la GABA-transaminase, la principale
essais cliniques jugeant de l’efficacité des nouveaux antiépi- enzyme de catabolisme du GABA, qu’il inhibe ainsi de manière
leptiques a permis de montrer que tout nouvel agent pharma- sélective et irréversible, provoquant une augmentation parallèle
cologique ne permettait de contrôler qu’une fraction des des taux cérébraux de GABA, démontrée expérimentalement.
patients pharmacorésistants, justifiant le développement paral- La gabapentine, en dépit de sa structure moléculaire proche du
lèle d’autres produits. En outre, comme pour les antiépilep- GABA, ne semble pas agir directement sur le récepteur GABA.
tiques de première et deuxième génération, une limitation Elle renforcerait l’action GABA-ergique par son action sur un
des indications de certains antiépileptiques de la troisième site cérébral spécifique, qui reste toutefois à déterminer. Une
génération a été rendue nécessaire en raison de la survenue augmentation de la libération du GABA ainsi qu’une inhibition
d’effets indésirables graves. Toutes ces raisons expliquent le des canaux sodiques voltage-dépendants ont également été sug-
développement et la commercialisation concentrés dans le gérées pour expliquer l’action anticonvulsivante de la gabapen-
temps d’une troisième génération d’antiépileptiques dont tine. La tiagabine renforce la voie GABA-ergique en inhibant
aucun ne pouvait constituer, à lui seul, une “magic bullet”. de manière spécifique la recapture neuronale et gliale du GABA,

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Neurone
activateur
Neurone inhibiteur
Cellule
gliale
gabapentine Na+
- lamotrigine
tiagabine - acide valproïque
+ - NW 1015
- phénytoïne
- carbamazépine
- lamotrigine
- felbamate
vigabatrin GABA - gabapentine
- topiramate
a se
Métabolites amin - zonisamide GLUTAMATE
trans R-NMDA
inactifs GABA - NW1015
- topiramate
rétigabine
+
- rufinamide
R-GABA-A Na - felbamate
- phénobarbital K+ - harkoséride
- benzodiazépines - rémacémide
- ganaxolone R-AMPA
- losigamone - LY 300 164

Site régulateur du R-GABA-A


- gabapentine Cl- - acide valproïque
- topiramate Na+ Ca2+ - éthosuximide
- prégabaline Activité neuronale
- + - zonisamide
- AWD 131-138

voies activatrices voies inhibitrices

Figure 1. Cibles d’action moléculaires des différentes générations d’antiépileptiques sur la voie inhibitrice GABA-ergique et la voie activatrice
glutamatergique.

avec pour conséquence un accroissement des concentrations et concentration plasmatique maximale, après administration orale,
du temps de présence synaptiques du GABA, provoquant une est atteinte en moyenne pour tous ces médicaments en deux
augmentation de son effet postsynaptique. heures environ. En dehors de la tiagabine, le taux de fixation
aux protéines plasmatiques est habituellement faible, exposant
Les autres antiépileptiques de la troisième génération (lamotri- peu aux risques d’interactions médicamenteuses par déplace-
gine, felbamate, topiramate, oxcarbazépine) ont tous en commun ment des sites de fixation. Parmi les antiépileptiques de troi-
de bloquer les canaux sodiques voltage-dépendants, provoquant sième génération, la lamotrigine, la tiagabine et le topiramate
ainsi une inhibition de l’hyperactivité neuronale et une diminu- sont métabolisés par le foie, ce qui peut conduire à une dimi-
tion de la libération des acides aminés excitateurs (figure 1). De nution des concentrations plasmatiques en cas d’association
plus, certains agents, comme la lamotrigine, pourraient inhiber aux antiépileptiques inducteurs enzymatiques (13). À l’inverse,
directement la libération des acides aminés excitateurs par une l’acide valproïque, du fait de son caractère inhibiteur enzyma-
interaction avec le système d’exocytose calcium-dépendant. Le tique, conduit à une augmentation des concentrations plasma-
topiramate possède des propriétés antagonistes des récepteurs tiques, en particulier de la lamotrigine, nécessitant une adapta-
ionotropiques des acides aminés excitateurs, et pourrait égale- tion posologique en cas d’association. Le felbamate a des
ment renforcer directement l’activité GABA-ergique. propriétés d’inhibiteur enzymatique expliquant que son intro-
duction au schéma thérapeutique conduise à une augmentation
des concentrations plasmatiques de carbamazépine, de phény-
PHARMACOCINÉTIQUE DES ANTIÉPILEPTIQUES
toïne ou d’acide valproïque, nécessitant une réduction d’envi-
DE TROISIÈME GÉNÉRATION
ron 20 à 30 % des posologies de ces antiépileptiques de
Les principales caractéristiques pharmacocinétiques (10, 11) des première et deuxième génération. Le topiramate est un faible
antiépileptiques de troisième génération sont rassemblées dans inhibiteur enzymatique, et l’oxcarbazépine possède un
le tableau II. La biodisponibilité orale des antiépileptiques de effet inducteur enzymatique moindre que la carbamazépine,
troisième génération est globalement bonne, voire très bonne, expliquant que lorsqu’elle lui est substituée, il faille habituelle-
pour certains agents comme la lamotrigine ou le felbamate. La ment diminuer la posologie des autres antiépileptiques qui lui

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sont associés. Selon les cas, l’élimination est rénale, hépatique, d’envisager dans les essais cliniques une randomisation entre un
voire mixte (tableau II). La demi-vie plasmatique des antiépi- traitement connu, ayant une efficacité dans 70 % des cas et un
leptiques de troisième génération est variable. Des demi-vies médicament nouveau, dont on ne connaissait ni l’efficacité poten-
plasmatiques suffisamment longues pour la lamotrigine, le topi- tielle ni la toxicité éventuelle (14). Cette stratégie de développe-
ramate et le felbamate expliquent que ces agents puissent être ment a conduit initialement à ne tester l’efficacité de ces anti-
donnés en deux prises par jour. Dans le cas du vigabatrin, il épileptiques de troisième génération que dans la catégorie très
n’existe pas de relation entre la demi-vie plasmatique courte et particulière des patients pharmacorésistants, ce qui constituait
la durée d’action longue liée au caractère irréversible de l’inhi- une contrainte importante pour l’ensemble de ces candidats médi-
bition de la GABA-transaminase, expliquant qu’une prise quo- caments. Pour atténuer cette contrainte, un critère de jugement
tidienne unique de ce médicament soit possible. principal moins restrictif (diminution du nombre de crises d’au
moins 50 %) a été choisi, bien qu’il ne soit pas corrélé à la qua-
lité de vie, puisque seule l’absence de crise constitue un critère
EFFICACITÉ ET UTILISATION THÉRAPEUTIQUE qui conditionne une réelle amélioration de la qualité de vie (14).
DES ANTIÉPILEPTIQUES DE TROISIÈME GÉNÉRATION Cette stratégie de développement explique que ces antiépilep-
Une des principales caractéristiques pharmacodynamiques des tiques de troisième génération n’aient été initialement mis sur le
antiépileptiques est représentée par l’hétérogénéité de leur effi- marché que dans des indications très restreintes correspondant en
cacité selon le syndrome épileptique considéré (2, 5, 6, 10, 11). pratique à des épilepsies partielles et/ou généralisées pharmaco-
Les antiépileptiques de troisième génération sont habituelle- résistantes, en association avec les antiépileptiques de première
ment efficaces sur les crises partielles, avec ou sans générali- et deuxième génération (15). Dans certains cas, ces indications
sation secondaire (tableau III). En revanche, leur efficacité ont encore été secondairement restreintes, comme dans le cas du
est parfois moins complète pour les crises généralisées tonico- felbamate qui, du fait de sa toxicité, n’est plus indiqué que dans
cliniques. Plusieurs de ces nouveaux antiépileptiques sont le syndrome de Lennox-Gastaut de l’adulte ou de l’enfant résis-
inefficaces, voire peuvent même aggraver les crises générali- tant à tous les autres traitements en pesant le bénéfice-risque. À
sées de type absence et/ou crises myocloniques. l’inverse, la poursuite des études cliniques d’évaluation de ces
antiépileptiques de troisième génération a parfois conduit à en
Le développement clinique des antiépileptiques de troisième étendre les indications. Le vigabatrin, le premier, a obtenu son
génération n’a pu se faire qu’en utilisant une stratégie de traite- indication en monothérapie dans le syndrome des spasmes infan-
ment adjuvant (add-on therapy). En effet, il n’était pas éthique tiles, ou syndrome de West.

Tableau II. Synopsis des propriétés pharmacocinétiques des antiépileptiques de troisième génération.
Paramètre Vigabatrin Gabapentine Lamotrigine Felbamate Topiramate Tiagabine Oxcarbazépine

Biodisponibilité orale ++ ++ +++ +++ +++ +++ ++


Tmax (h) 1-2 2-3 2-3 1-4 3-4 2 -
Fixation protéique (%) - - 55 25 15 96 40
Métabolisme - - Hépatique Hépatique Hépatique (±) Hépatique Hépatique
Élimination Rénale Rénale Rénale Rénale et hépatique Rénale et hépatique Hépatique Rénale
T 1/2 (h) 5-8 5-7 25 15-23 2-1 7-9 8-14
Délai pour atteindre 2 1-2 3-15 4 4-8 2 3
le steady state (j)
Interaction " autres AE # PHT - - $ PHT, CBZ, VPA - - -
Autres AE " interactions - - VPA "$ Inducteur # Inducteur # Inducteur # -
Inducteur " #

Molécule Crise partielle Crise généralisée


Sans généralisation Avec généralisation Tonico-clonique Absence Myoclonie
secondaire secondaire

Vigabatrin + + + (?) - -
Gabapentine + + + (?) 0 - (?)
Lamotrigine + + + + +
Felbamate + + + (?) + (?) ?
Tiagabine + + ? ? ?
Topiramate + + + ? +
Oxcarbazépine + + + - -
Zonisamide + + + (?) ? + (?) Tableau III. Synopsis des
Lévétiracétam + + ? ? ? propriétés pharmaco-
+ : efficacité prouvée ; + (?) : efficacité probable ; 0 : inefficacité ; - : aggravation des crises ; ? : effet inconnu.
dynamiques des nouveaux
antiépileptiques.

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La deuxième étape a donc consisté à envisager l’utilisation de asymptomatique, mais peut conduire à une baisse d’acuité
ces antiépileptiques de troisième génération en monothérapie visuelle avec vision tubulaire. Cette atteinte visuelle est géné-
de deuxième intention. La lamotrigine et la gabapentine ont ainsi ralement irréversible, sauf arrêt très précoce du traitement par
obtenu une AMM comme traitement substitutif de deuxième vigabatrin. Si, en raison d’études animales montrant un œdème
intention après l’échec d’un antiépileptique conventionnel pres- intramyélinique chez le rat et le chien, l’hypothèse d’une névrite
crit en première intention. La dernière étape du développement optique iatrogène a été initialement évoquée pour expliquer ces
de ces antiépileptiques de troisième génération a consisté à envi- anomalies du champ visuel, celle-ci est peu probable chez
sager leur utilisation en monothérapie de première intention. Les l’homme puisque les études neurophysiologiques, radiolo-
critères de choix d’un antiépileptique en première intention repo- giques, voire anatomopathologiques, ont exclu une lésion du
sent sur son efficacité, sa pharmacocinétique adaptée, une bonne nerf optique. L’hypothèse d’une lésion directe de la rétine, peut-
tolérance et un minimum d’interactions médicamenteuses, cri- être par effet toxique direct du GABA, semble plus probable.
tères auxquels sont parfois loin de répondre les antiépileptiques
de première et deuxième génération, offrant donc un champ La lamotrigine expose à un risque élevé d’accidents cutanéo-
d’application aux antiépileptiques de troisième génération. En muqueux avec la survenue de rashes cutanés dans 5 à 10 % des
termes d’efficacité, de pharmacocinétique, voire d’interactions cas, rashes qui peuvent régresser malgré la poursuite du traite-
médicamenteuses, nombreux étaient les antiépileptiques de troi- ment. Ces accidents cutanéo-muqueux peuvent être graves pour
sième génération pouvant envisager une prescription en mono- 1 % des patients (syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de
thérapie de première intention (15, 16). La gabapentine et la Lyell, œdème de Quincke). Ces complications surviennent
lamotrigine ont récemment obtenu une telle AMM, que devrait habituellement dans les quatre premières semaines de traite-
également obtenir l’oxcarbazépine, en raison de son importante ment. Néanmoins, ces réactions immuno-allergiques pourraient
homologie avec la carbamazépine. La survenue d’effets indési- être évitées par une introduction très progressive de la lamo-
rables sévères a, dans certains cas, conduit à surseoir à ces exten- trigine et l’absence d’association au valproate de soude.
sions d’AMM. Le coût relativement élevé de ces antiépilep- D’autres effets indésirables, en particulier hématologiques ou
tiques de troisième génération doit également être pris en compte neurologiques (diplopie, syndrome vertigineux, somnolence),
dans leur usage en première intention bien que l’absence voient leur risque accru en cas d’association avec la carbama-
d’études solides de coût-efficacité empêche de tirer des conclu- zépine, du fait d’interactions pharmacodynamiques.
sions définitives.
Les effets indésirables graves imputables au felbamate ne sont
EFFETS INDÉSIRABLES DES ANTIÉPILEPTIQUES véritablement devenus significatifs qu’après que plus de
DE TROISIÈME GÉNÉRATION 100 000 patients aient été traités dans le monde. Une toxicité
hématologique avec un risque d’aplasie médullaire peut sur-
Les antiépileptiques de troisième génération ont eu, dans un pre- venir avec une incidence cent fois supérieure à celle considé-
mier temps, comme tout nouveau médicament, la réputation rée comme “normale” en population générale. Ces aplasies
d’être moins pourvoyeurs d’effets indésirables que ceux de pre- médullaires, mortelles dans 30 % des cas, surviennent 2 à
mière et deuxième génération. Cependant, l’utilisation de ces 12 mois après le début du traitement avec un risque qui persiste
antiépileptiques de troisième génération a conduit à réviser cet pendant plusieurs mois après son arrêt. Des cas d’insuffisance
optimisme initial (17). Leurs effets indésirables, dont seuls les hépatique aiguë (mortelle dans 30 % des cas) ont également été
plus significatifs seront décrits, peuvent être d’ordre pharma- rapportés chez des patients traités par felbamate. Enfin, il existe
codynamique et dose-dépendants, ou d’origine idiosyncrasique. un risque important de réaction d’hypersensibilité à type de
En dehors des effets indésirables (sédation, somnolence, choc anaphylactique, de syndrome de Stevens-Johnson ou de
fatigue, troubles de la concentration) liés aux propriétés phar- dermatose bulleuse. L’ensemble du risque iatrogène lié à la
macologiques GABA-ergiques du vigabatrin, deux types d’ef- prise de felbamate explique que sa prescription soit limitée aux
fets iatrogènes conduisent à des précautions d’emploi. Les cas de syndrome de Lennox-Gastaut résistants à tous les autres
symptômes psychiques imputables à la prise de vigabatrin, qui antiépileptiques, sous couvert d’une surveillance clinico-bio-
surviennent dans environ 5 à 10 % des cas, doivent rendre son logique régulière. Des données récentes suggèrent que la pro-
utilisation prudente chez les patients aux antécédents psychia- duction d’un métabolite réactif pourrait expliquer la toxicité
triques. Ces symptômes correspondent soit à des états psycho- hématologique et hépatique. Une susceptibilité de certains indi-
tiques avec réactions paranoïdes, soit à des troubles de l’hu- vidus pourrait être sous-tendue par un polymorphisme d’acti-
meur à type de dépression. Ces manifestations psychiques ont vité de certaines enzymes de détoxification, suggérant qu’une
un caractère dose-dépendant, sont favorisées par certaines prédiction de la survenue de la toxicité puisse être envisagée à
formes d’épilepsie (épilepsie généralisée idiopathique) et res- terme (11).
tent de physiopathologie inconnue, bien que l’implication des
récepteurs dopaminergiques ait été évoquée, mais sans être Les effets indésirables décrits avec la gabapentine ou la tiagabine
prouvée. Des anomalies du champ visuel ont également été rap- sont essentiellement d’ordre neurologique (somnolence, ataxie,
portées avec une prévalence élevée chez les patients traités par sensation vertigineuse, troubles sensitifs), et n’ont pas de carac-
le vigabatrin (environ un patient sur trois). Le degré de rétré- tère spécifique. Les effets indésirables décrits avec le topiramate
cissement concentrique, parfois important, reste habituellement sont eux aussi d’ordre neurologique, liés à une toxicité directe sur

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le système nerveux central, en particulier des systèmes cérébel- ciation au valproate de sodium est nécessaire (19). Pour certains
leux et vestibulaires. Des désordres cognitifs, notamment pha- auteurs, le dosage d’autres antiépileptiques de troisième généra-
siques, imputables à la prise de topiramate ont été décrits. Plu- tion comme l’oxcarbazépine, la tiagabine ou le topiramate pour-
sieurs cas de myopie associée à un glaucome ont été récemment rait être nécessaire (20). Dans l’éventualité d’une généralisation
décrits. Le risque de formation de calculs rénaux est augmenté, des indications de première intention de ces antiépileptiques, le
en particulier chez les patients prédisposés à la lithiase rénale. dosage pourrait permettre, en cas de récidive des crises ou de
non-contrôle, de juger de l’observance du traitement et/ou d’un
L’oxcarbazépine, en raison d’une moindre formation de dérivés surdosage éventuel expliquant une recrudescence des crises
époxides, induit moins de réactions idiosyncrasiques que la car- convulsives liée à un possible effet proconvulsivant.
bamazépine. L’oxcarbazépine est un promédicament rapidement
transformé dans le foie en 10,11-dihydro-10-hydroxycarbama- LES ANTIÉPILEPTIQUES DE QUATRIÈME GÉNÉRATION
zépine qui emprunte une voie métabolique hépatique différente
de celle de la carbamazépine. En revanche, en termes de réac- Alors même que l’intégration des antiépileptiques de troi-
tions iatrogènes pharmacodynamiques, l’oxcarbazépine et la sième génération aux schémas thérapeutiques de l’épilepsie
carbamazépine semblent équivalentes comme tendent à le reste à mieux définir, une quatrième génération d’antiépilep-
démontrer des taux d’incidence d’hyponatrémie identiques. tiques, qui agissent le plus souvent sur les mêmes cibles que
les antiépileptiques de première ou troisième génération
Une revue systématique des essais contrôlés, randomisés et (figure 1), est en cours de développement ou proche de la
contre placebo, des nouveaux agents antiépileptiques utilisés mise sur le marché, parfois déjà accordée au Japon ou aux
en traitement adjuvant dans les épilepsies partielles réfractaires États-Unis (11, 21). Le lévétiracétam (Keppra®), déjà utilisé
a permis de montrer que les patients arrêtaient plus fréquem- dans plusieurs pays, vient d’obtenir son AMM en France. Son
ment le traitement pour intolérance quand ils utilisaient le viga- mécanisme d’action antiépileptique reste encore inconnu. La
batrin ou le topiramate que lorsqu’ils recevaient de la lamotri- zonisamide, utilisée au Japon et aux États-Unis, agit en blo-
gine ou de la gabapentine, sans toutefois préjuger de la gravité quant les canaux sodiques et calciques voltage-dépendants, et
des effets indésirables. Cependant, une méta-analyse d’essais pose le problème de la survenue de lithiases rénales. Le stiri-
randomisés ne montrait pas de différence significative dans l’in- pentol, parfois utilisé en ATU chez l’enfant, modulerait posi-
cidence de survenue d’effets non spécifiques (ataxie, vertiges, tivement la transmission GABA-ergique. En association avec
fatigue, nausées, vomissement, somnolence) entre la lamotri- les autres antiépileptiques, il provoque une augmentation de
gine, le vigabatrin, la gabapentine ou le topiramate (17). leurs concentrations plasmatiques à cause de son pouvoir inhi-
biteur enzymatique, en particulier du CYP2D6, ce qui rend
De manière globale, en termes de tératogénicité, les études ani- son maniement difficile en raison du risque important d’in-
males sont plutôt rassurantes puisque aucun effet tératogène teractions médicamenteuses. Parmi les autres antiépileptiques
n’a été décrit chez l’animal avec le felbamate, la tiagabine et la de quatrième génération dont le développement est moins
lamotrigine, et que seules de rares malformations fœtales dans avancé, certains diminuent l’hyperactivité neuronale paroxys-
certaines espèces animales ont été signalées pour de fortes doses tique en agissant sur les canaux ioniques contrôlant la genèse
de vigabatrin, de gabapentine ou de topiramate (18). En dépit des potentiels d’action : blocage des canaux sodiques voltage-
de ces données expérimentales plutôt rassurantes et du fait du dépendants (AWD 131-138, rufinamide, rémacémide, NW 10-
faible recul qui existe pour leur prescription au cours de la gros- 15) ; activation de l’ouverture du canal potassique de type M
sesse (eu égard à leurs indications longtemps restreintes), ces (rétigabine). D’autres agents modulent l’activité GABA-
antiépileptiques de troisième génération restent à éviter au cours ergique : la prégabaline, un analogue du GABA, agirait sur le
de la grossesse. Les conseils habituels concernant la prise en même site que la gabapentine ; la losigamone augmente l’en-
charge pharmacologique des patientes épileptiques qui sou- trée de chlore dans la cellule par une activation du récepteur-
haitent mener une grossesse doivent être respectés. canal GABA-A bien que, sur ce complexe macro-moléculaire
réceptoriel, le site d’action, qui reste à déterminer, soit diffé-
ANTIÉPILEPTIQUES DE TROISIÈME GÉNÉRATION rent des sites de fixation du GABA, des benzodiazépines ou
ET SUIVI THÉRAPEUTIQUE de la picrotoxine ; la ganaxolone, un neurostéroïde, est un
modulateur allostérique positif du complexe réceptoriel
Des dosages existent pour tous les antiépileptiques de troisième GABA-A. D’autres encore agissent en inhibant la transmis-
génération. Néanmoins, le suivi thérapeutique semble, sion glutamatergique soit par un antagonisme des récepteurs
dans l’état actuel des choses, moins nécessaire que pour les anti- NMDA (harkoséride, rémacémide) ou des récepteurs AMPA
épileptiques de première et deuxième génération, et ce pour plu- (LY 300 164), soit par une diminution de la libération de glu-
sieurs raisons : prescription dans le cadre de la pharmaco-résis- tamate (NW 1015). Enfin, certains composés, qui possèdent
tance qui expose moins au risque d’inobservance (si cette dernière des propriétés anticonvulsivantes chez l’animal, agissent par
n’est pas la cause de l’inefficacité !) ; risque diminué d’interac- un mécanisme qui reste encore inconnu (valrocémide, NPS
tions médicamenteuses ; absence de corrélation systématique 1776). Pour l’un des antiépileptiques de quatrième génération
entre les taux plasmatiques et l’efficacité ou la toxicité (19, 20). (DP-valproate), l’innovation pharmacologique pourrait résul-
Cependant, le dosage de la lamotrigine pourrait s’avérer inté- ter du mode de libération ciblé de la molécule active, l’acide
ressant pour le suivi thérapeutique, en particulier lorsque l’asso- valproïque, administrée sous forme complexée à un trans-

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P H A R M A C O L O G I E

porteur phospholipidique. La scission entre le transporteur et d’études coût-efficacité, ainsi que du recul en termes de iatro-
la molécule active ne se produirait que sous l’action de la genèse. Beaucoup reste à faire concernant la création d’algo-
phospholipase A2, lorsqu’elle est activée par une hyperacti- rithmes d’intégration des anciens et des nouveaux antiépilep-
vité neuronale anormale, permettant une action de l’acide tiques pour un schéma thérapeutique optimal. Une telle
valproïque limitée au foyer épileptogène (figure 2). intégration nécessitera de comparer les antiépileptiques de pre-
mière et deuxième génération et ceux de troisième génération
en monothérapie, de déterminer les meilleures associations pos-
A sibles, en particulier en tenant compte de mécanismes d’action
complémentaires, de définir la réponse pharmacologique des
différents syndromes épileptiques aux nouveaux antiépilep-
tiques, conduisant à un choix rationalisé prenant en compte le
mécanisme physiopathologique du syndrome épileptique et le
mécanisme d’action de l’antiépileptique, de définir leur place
DP chez l’enfant, dont le développement cérébral en cours peut
expliquer des réponses différentes de celles de l’adulte, d’éva-
luer à long terme les effets indésirables ainsi que les effets sur
VPA les processus cognitifs. Ce travail sera rendu d’autant plus dif-
ficile qu’apparaissent et qu’apparaîtront dans les années à venir
de nouveaux agents constituant une éventuelle quatrième géné-
ration de médicaments antiépileptiques. %

R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S

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L’apparition des nouveaux antiépileptiques constitue, sans nul 21. Bergey GK. Future antiepileptic drug development. Neurology 2000 ; 55 : S47-S53.
doute, un progrès permettant une augmentation des possibili-
Remerciements
tés de choix, et donc de diversification des schémas thérapeu-
L’auteur remercie Mme Sabine Duriez pour la réalisation
tiques. Leur avenir en monothérapie et/ou en première inten- des figures et la mise en forme du manuscrit
tion dépendra des résultats d’études d’efficacité comparative et

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