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Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion

Institut Supérieur de Master Professionnel


Comptabilité, de Banque et de en Comptabilité et Gestion
Finance Financière
(ISCBF) (MPCGF)

Promotion 06
C

(2011-2013)
ES

Mémoire de fin d’études


AG

THEME
-B
IB

Gestion des risques bancaires liés aux


LI

crédits accordés aux entreprises :


O
TH

CAS de la BSIC-BF
EQ
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E

Présenté par : Dirigé par :

TOE Bagnié Alex KABORE Lassane

Chef du service
comptabilité de la BSIC

Avril 2013
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

DEDICACE
Nous dédions ce mémoire à nos parents, pour tous les sacrifices qu’ils ont consentis afin que
nous puissions parvenir à la réussite.
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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont à l’endroit des personnes suivantes :

• l’ensemble des membres de notre famille, pour tout leur soutien ;


• l’ensemble du corps professoral du CESAG, pour la qualité des enseignements reçus
durant notre parcours académique et également aux membres de l’administration ;
• notre directeur de mémoire et notre maître de stage qui nous ont accordé une partie de
leur temps afin de nous guider et nous assister lors de la rédaction de notre mémoire
de fin d’études ;
• l’équipe dirigeante de la BSIC pour nous avoir accordé ce stage qui a été très
enrichissant et nous a permis de mener cette étude ;
C


ES

l’ensemble du personnel de la BSIC, pour la disponibilité et pour nous avoir facilité la


collecte et le traitement des informations lors de notre présence au sein de
AG

l’entreprise ;
• l’ensemble de nos amis et camarades de classe, pour avoir rendu agréables nos années
-B

d’études.
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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS


BAD : Banque Africaine de Développement
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique et de l’Ouest
BID : Banque Islamique de Développement
BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement
BSIC : Banque Sahélo-saharienne pour l’Investissement et le Commerce
CA : Chiffre d’affaires
CBI : Coris Bank International
CCT : Crédit à Court Terme
CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
C

CEN-SAD : Communauté des Etats Sahélo-Sahariens


ES

CFA : Communauté Financière Africaine


AG

COSO : Commitee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission


DAB : Distributeurs Automatiques de Billets
-B

FAGACE : Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique


IB

FAIR : Fonds d’Aide à l’Intégration Régionale


FCFA : Francs de la Communauté Financière Africaine
LI
O

FR : Fonds de Roulement
TH

FSA : Fonds de Solidarité Africain


GARI : Fonds de Garantie des Investissements
EQ

IFACI : Institut Français de l’Audit et de Contrôle Internes


U

OCDE : Organisation de la Coopération et de Développement Economique


E

PVD : Pays en Voie de Développement


SBE : Société Burkinabé d’Equipement
UEMOA : Union Economique Monétaire Ouest Africaine
UMOA : Union Monétaire Ouest Africaine

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LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX


Liste des figures :

Figure 1: Modèle d'analyse de la gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux
entreprises ................................................................................................................................. 35
Figure 2 : La matrice des risques liés aux crédits bancaires accordés aux entreprises ............ 67

Liste des tableaux :

Tableau 1: Bilan de la banque de 2005-2008 (million FCFA) ................................................ 50


Tableau 2: Endettement bancaire ............................................................................................. 53
C

Tableau 3: Situation du compte courant ................................................................................... 53


Tableau 4: Engagement du client ............................................................................................. 54
ES

Tableau 5 : Identification des risques liés aux crédits bancaires accordés aux entreprises...... 62
AG

Tableau 6 : Echelle de l'impact des risques .............................................................................. 64


Tableau 7 : Echelle de probabilité des risques ......................................................................... 64
Tableau 8 : Evaluation des risques liés aux crédits bancaires accordés aux entreprises .......... 64
-B

Tableau 9 : Hiérarchisation décroissante des risques ............................................................... 66


Tableau 10 : Analyse des dispositifs de contrôle interne de la gestion des risques liés aux
IB

crédits accordés aux entreprises ............................................................................................... 69


LI

Tableau 11: Tableau de suivi des recommandations ................................................................ 72


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TH
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TABLE DES MATIERES


DEDICACE ................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................ iii
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX ................................................................................. iv
TABLE DES MATIERES ......................................................................................................... v
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE LA GESTION DES RISQUES
BANCAIRES LIES AUX CREDITS ACCORDES AUX ENTREPRISES ............................. 6
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE ..................................................................... 7
Chapitre 1 : Les types de crédits bancaires et risques liés......................................................... 8
C
ES

1.1. Types de crédits bancaires ............................................................................................... 8


1.1.1. Définition du crédit bancaire .................................................................................... 8
AG

1.1.2. Classification des crédits selon leur nature .............................................................. 9


1.2. Les risques de crédit bancaire ....................................................................................... 12
-B

1.2.1. Définition du risque de crédit bancaire .................................................................. 12


IB

1.2.2. La typologie des risques de crédit bancaire ........................................................... 13


LI

Chapitre 2 : Gestion des risques liés aux crédits bancaires ...................................................... 19


O

2.1. Les principaux acteurs de la gestion des risques bancaires ........................................... 19


TH

2.1.1. Les autorités régulatrices ........................................................................................ 19


2.1.2. Les autorités de contrôle ........................................................................................ 19
EQ

2.1.3. Les actionnaires ...................................................................................................... 20


U

2.1.4. Le conseil d’administration .................................................................................... 20


E

2.1.5. La direction ............................................................................................................ 20


2.1.6. Le comité d’audit et les auditeurs internes ............................................................. 20
2.1.7. Les auditeurs externes ............................................................................................ 21
2.1.8. Le grand public....................................................................................................... 21
2.2. Technique de couverture des risques de crédit.............................................................. 21
2.2.1. La diversification du portefeuille de crédit ............................................................ 22
2.2.2. Surveillance et contrôle du futur débiteur .............................................................. 22
2.2.3. La surveillance constante de la solvabilité ............................................................. 22
2.2.4. La prise de garanties ............................................................................................... 23

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2.2.5. La gestion du risque de taux ................................................................................... 25


2.3. Les supports à exiger dans l'administration du crédit ................................................... 25
2.3.1. La convention du crédit .......................................................................................... 25
2.3.2. L’assurance-crédit .................................................................................................. 26
2.3.3. Les contres garanties .............................................................................................. 26
2.4. Les dispositions règlementaires relatives à la gestion du risque de crédit .................... 28
2.4.1. Le ratio de COOKE ou ratio de solvabilité ............................................................ 28
2.4.2. Le Bâle II ................................................................................................................ 29
2.4.3. Le dispositif prudentiel de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA)............. 30
2.4.4. Le dispositif du COSO II pour le management des risques de l’entreprise ........... 32
Chapitre 3 : Méthodologie de recherche .................................................................................. 34
C

3.1. Modèle d’analyse .......................................................................................................... 34


ES

3.2. Outils de collecte des données et analyse des données ................................................. 36


AG

3.2.1. L’interview ............................................................................................................. 36


3.2.2. L’analyse documentaire ......................................................................................... 36
-B

3.2.3. L’observation physique .......................................................................................... 37


3.2.4. La grille de séparation des tâches ........................................................................... 37
IB

3.2.5. Le questionnaire de contrôle interne ...................................................................... 37


LI

3.2.6. Le test de conformité et de permanence ................................................................. 38


O
TH

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE ........................................................................ 39


DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DE LA GESTION DES RISQUES
EQ

BANCAIRES LIES AUX CREDITS ACCORDES AUX ENTREPRISES PAR LA BSIC-BF


.................................................................................................................................................. 40
U

INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE .................................................................. 41


E

Chapitre 4 : Présentation de la BSIC- Burkina FASO ............................................................. 42


4.1. Missions et objectifs de la BSIC ................................................................................... 42
4.2. Structure et organisation de la BSIC ............................................................................. 43
4.2.1. Le conseil d’administration .................................................................................... 43
4.2.2. La direction générale .............................................................................................. 43
4.2.3. Les différents services ............................................................................................ 43
4.2.3.1. Les services du Back office ................................................................................. 44
4.3. Les opérations de la BSIC-BF ....................................................................................... 47
4.4. Les partenaires de la BSIC-BF ...................................................................................... 49

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4.5. Les correspondants bancaires de la BSIC-BF ............................................................... 49


4.6. Les performances de la BSIC-BF.................................................................................. 49
Chapitre 5 : Description du processus d’octroi de crédit à la BSIC et gestion des risques liés 52
5.1. Processus d’octroi du crédit à la BSIC .......................................................................... 52
5.1.1. Le conseiller clientèle............................................................................................. 52
5.1.2. Le contrôle des risques ........................................................................................... 56
5.1.3. Le chef du service des engagements et du portefeuille .......................................... 56
5.2. La gestion des risques de crédit à la BSIC .................................................................... 57
5.2.1. Normes de gestion des risques de crédit de la BSIC .............................................. 57
5.2.2. L’analyse financière et économique de la demande de crédit ................................ 58
5.2.3. La prise de garanties ............................................................................................... 59
C

5.2.4. Le suivi de l’utilisation du crédit par le client ........................................................ 60


ES

5.2.5. Mesures prises en cas de non remboursement des crédits ..................................... 60


AG

Chapitre 6 : Analyse de la gestion du risque de crédits bancaires accordés aux entreprises ... 62
6.1. Identification des risques liés aux crédits bancaires accordés aux entreprises.............. 62
-B

6.2. Evaluation des risques liés aux crédits bancaires accordés aux entreprises .................. 64
6.3. Analyse du dispositif de gestion du risque liés aux crédits bancaires accordés aux
IB

entreprises ............................................................................................................................. 68
LI

6.4. Recommandations ......................................................................................................... 70


O

6.4.1. Recommandations à l’endroit du conseiller clientèle............................................. 70


TH

6.4.2. Recommandations à l’endroit du responsable chargé de l’analyse ........................ 71


EQ

6.4.3. Recommandation à l’endroit du service des engagements et du portefeuille ........ 71


6.4.4. Recommandation à l’endroit du service juridique, du recouvrement et du
U

contentieux ....................................................................................................................... 71
E

6.5. Le suivi des recommandations ...................................................................................... 71


CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE....................................................................... 73
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 74
ANNEXES ............................................................................................................................... 76
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 80

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

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INTRODUCTION GENERALE
AG
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Dans l’économie moderne, l'activité bancaire est devenue incontournable. Elle conditionne la
vie économique des Etats, des entreprises et des particuliers. Aussi, le crédit et le capital en
général constituent des éléments importants en tant que facteurs de production et partant, des
moteurs de développement économique.

Pour préserver le capital investi, le crédit doit s’adosser à des mécanismes qui permettent la
maîtrise des difficultés qui peuvent survenir. S’il est vrai que le crédit est lié au risque, la
banque se doit de s’y prémunir. En effet, au sein des institutions bancaires, la maîtrise du
risque, sa gestion, la spécialisation dans les activités et l'anticipation surtout dans la gestion de
l'encaissement disponible sont des notions clés sur lesquels les responsables doivent agir pour
ne pas être confrontés à un blocage des activités.
C

Le banquier se doit de prendre le maximum de précautions afin de réduire le risque de non


ES

remboursement et ainsi limiter la défaillance du client. La banque évolue dans un secteur très
AG

risqué et est susceptible d'avoir des difficultés pour recouvrer ses prêts, compromettant ainsi
la continuité de ses activités. Dès lors, il devient particulièrement intéressant d'analyser sa
-B

politique de gestion du risque de crédit.


IB

La finalité pour la banque dans l’octroi d'un crédit est son remboursement. Pourtant, dans
LI

diverses situations, les remboursements ne s'effectuent pas à l'échéance prévue. Parfois, ils se
O

trouvent même définitivement compromis. Face à cette situation, la banque se voit donc
TH

contrainte de matérialiser un risque de contrepartie par la prise de garanties.


EQ

Les banques en général et les banques burkinabè en particulier, qu'elles soient de petite ou de
U

grande taille font recours à différentes méthodes de gestion qui leur permettent de se couvrir
E

contre les risques des crédits bancaires pour améliorer leur performance à différents niveaux.

Selon Sall (2000 : 226), bien que la structure des actifs des banques africaines reflète, en
partie, le fait que la masse des engagements soit remboursable à vue, leur préférence pour
l'octroi des prêts essentiellement à court terme peut également s'expliquer par une attitude
d'aversion contre les risques dans une situation où les activités de leurs clients potentiels sont
sensibles à l'impact des facteurs exogènes (les conditions climatiques, les crises économiques
et l'environnement économique international). En outre, pour le cas particulier des entreprises
emprunteuses il y a la difficulté d'évaluer leur solvabilité sur de longues périodes. Cette

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situation est due au fait que les données comptables présentées pour les demandes de prêt sont
généralement mal fournies et non vérifiables.

«Une politique de crédit est donc considérée comme stable lorsque le profil du crédit en
longue période n'est pas affecté par des variations très importantes comme des expansions très
soutenues pendant quelques années suivies des contractions très brutales.» (Gentier, 2003 :
111).

La Banque Sahélo-saharienne pour l’Investissement et le Commerce du Burkina (BSIC-BF)


fait partie des établissements qui sont nouvellement installés dans les Etats de la CEN-SAD.
Selon les statuts, elle a pour mission de « soutenir le développement du Burkina Faso, de
promouvoir les petites et moyennes entreprises (PME) et d’affirmer sa présence dans tous les
C

secteurs de l’économie nationale». La BSIC-BF fait partie du secteur secondaire. Outre les
ES

problèmes d'ordre structurel que connaît ce secteur (une demande intérieure très réduite, un
AG

manque d'agressivité et de compétitivité des opérateurs économiques, une absence de zones


industrielles viabilisées), la banque se doit de trouver une place au sein du système bancaire
-B

pour participer à la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire quasi permanente dans
IB

le pays.
LI

Comme indiqué plus haut, la BSIC est jeune (2004) dans le milieu bancaire. Son capital
O

d’expérience n’est pas assez solide pour éviter toutes les difficultés qui pavent l’octroi de
TH

crédit aux entreprises. Elle fait donc face à des risques de non recouvrement ou des
EQ

complications dans le remboursement des crédits octroyés aux clients.


U

Cette situation qui occasionne des pertes financières importantes pour la banque est le plus
E

souvent due:

 au versement du montant d'un crédit avant la prise effective de la garantie prévue ;


 à l’imputation du montant du crédit dans le compte d'un tiers et non dans celui du
bénéficiaire réel ;
 à une mauvaise évaluation de la situation financière du client à financer ;
 à une défaillance dans le dispositif de contrôle des risques d’octroi des crédits.

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Pour faire face à ces problèmes, la banque doit évaluer le dispositif de contrôle interne établi
pour maîtriser ces risques. Elle se doit aussi de veiller au respect des réglementations
bancaires en vigueur. L’analyse du processus d’octroi de crédit permettra l’évaluation du
dispositif de contrôle interne.

Au regard de ce qui précède et dans le cadre de notre étude, la question fondamentale que l’on
peut se poser est de savoir dans quelle mesure le processus d’octroi de crédit de la BSIC est- il
efficace dans la maîtrise des risques liés à ce type de crédit ?

La réponse à cette interrogation découle des questions suivantes :


• quelles sont les directives mises en place pour assurer la fonction de gestion des
risques ?
C

• quel est le rôle de l’audit interne dans le processus de gestion des risques ?
ES

• quelles sont les améliorations à apporter pour minimiser la survenance de ces risques ?
AG

L’étude du thème: « la gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux
-B

entreprises : cas de la BSIC-BF » tentera d’apporter des réponses à ces préoccupations.


IB

Le but majeur de cette étude est de contribuer à l’amélioration du processus d’octroi des
LI

crédits par son analyse et par la formulation de recommandations.


O
TH

Ce but nous oriente donc vers les objectifs spécifiques suivants :


EQ

• Identifier les risques liés au processus d’octroi de crédit ;


• Evaluer les critères d’octroi des crédits de la banque ;
U
E

• Apprécier les outils d’évaluation des risques liés au crédit ;


• Formuler des recommandations.

L'intérêt de cette étude peut donc être synthétisé de la manière suivante:

− Pour la BSIC-BF

Cette étude permettra à la banque d’avoir une vue unifiée sur l’ensemble des risques liés aux
crédits aux entreprises Pour une meilleure prise en charge de ces derniers.

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− Au plan personnel

Elle nous permettra d'appliquer nos connaissances et acquis académiques d'une part et de les
approfondir d'autre part.

Notre étude sera subdivisée en deux grandes parties :

La première partie consistera en la présentation de la revue de littérature couvrant les risques


de crédit ainsi que la présentation de la gestion de ces risques.

Dans la seconde partie, l’étude portera sur la prise de connaissance pratique des risques liés
aux crédits accordés aux entreprises ainsi que l’analyse de leur gestion.
C
ES
AG
-B
IB
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O
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PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE LA


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GESTION DES RISQUES BANCAIRES LIES AUX


AG

CREDITS ACCORDES AUX ENTREPRISES


-B
IB
LI
O
TH
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U
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INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE

Les métiers de la banque, qu'il s'agisse des activités de la banque de détail ou des activités de
la banque d'investissement, sont générateurs de risques, qui sont aujourd'hui particulièrement
importants en raison des transformations qui ont affecté 1'économie mondiale (concurrence
accrue dans de nombreux secteurs, ouverture croissante sur l'extérieur, forte volatilité des
variables financière, etc.). L’insuffisance de maîtrise de ces risques, pourrait entraîner des
pertes affectant la rentabilité et les fonds propres de la banque.

La gestion des risques est donc très importante pour les banques, car elle leur permet de
surveiller les risques afin de se protéger contre tout évènement aux conséquences néfastes.
C

La première partie du mémoire, qui constitue le cadre théorique, sera composée de trois
ES

chapitres : le premier nous permettra de présenter les différents types de crédit ainsi que les
AG

risques qui y sont liés, le deuxième sera consacré à la gestion des risques liés aux crédits
accordés aux entreprises, et le troisième constituera la méthode de l’étude.
-B
IB
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Chapitre 1 : Les types de crédits bancaires et risques liés

Ce chapitre nous permettra d’aider le lecteur de ce document à avoir une bonne


compréhension de la notion de risque lié aux crédits bancaires. Nous définirons d’abord le
concept de crédit bancaire, ensuite nous présenterons les différents types de crédits, et, nous
développerons enfin les risques qui y sont liés.

1.1. Types de crédits bancaires

Il s’agira dans cette section de mettre en exergue la notion de crédit et la classification des
crédits selon leur nature.
C

1.1.1. Définition du crédit bancaire


ES

Pour Petit-Dutaillis (1967 : 18), « faire crédit, c'est faire confiance, mais c'est aussi donner
AG

librement la disposition effective et immédiate d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat, contre
la promesse que le même bien ou un bien équivalent vous sera restitué dans un certain délai,
-B

le plus souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte
IB

partielle ou totale que comporte la nature même de ce service».


LI

Bernard & al (1989 : 43), lui, dit que « le crédit est un acte de confiance comportant l'échange
O
TH

de deux prestations dissociées dans le temps, biens ou moyens de paiement contre promesse
ou perspective de paiement ou de remboursement ».
EQ

De ces deux définitions ci-haut citées, nous relevons principalement trois notions essentielles
U

dans l'octroi des crédits :


E

 la confiance qui doit exister entre les parties contractantes ;


 le facteur temps qui est extrêmement important dans ce genre d'opération ;
 la promesse de remboursement du bien prêté.

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1.1.2. Classification des crédits selon leur nature

Les crédits peuvent être classés en fonction de certains critères notamment la durée, le degré
de libéralité des banques, l'objet, la forme et d'après l'origine des crédits.

1.1.2.1. Les types de crédit selon la durée

Selon ce critère, on distingue les crédits à court terme, à moyen terme et à long terme.

- les crédits à court terme

On désigne sous le terme des crédits à court terme l'ensemble des techniques de financement
spécialisées relatives aux opérations du cycle d'exploitation et d'autre part des moyens de
C

financement dont la durée est extrêmement courte, de quelques jours à quelques mois. Pour
ES

préciser cette définition, il faut examiner la nature des opérations auxquelles le crédit est
AG

attaché. « Ainsi, suivant la durée du cycle de production ou de commercialisation, le crédit à


court terme peut être relativement long et atteindre une période de l'ordre d'un an, on désigne
-B

alors ces crédits sous le nom de court terme prolongé, et on les distingue des opérations plus
courtes qui portent sur une période de trois à six mois » Conso (2005 : 310-311).
IB
LI

- les crédits à moyen terme


O
TH

Selon Pruvost (2009 : 72), « le crédit à moyen terme ainsi que son nom l’indique, est un crédit
sur une durée moyenne qui peut aller de 24 à 84 mois c’est-à-dire de 2 ans à 7 ans ». Les
EQ

crédits à moyen terme oscillent entre les crédits à court terme et les crédits à long terme.
U

Certains les appellent des « crédits à long terme courts » tandis que d'autres les appellent des
E

« crédits intermédiaires ». Ils servent au financement des activités rentables à moyen terme
(ex : construction).

- les crédits à long terme

Les crédits à long terme peuvent, en matière commerciale commencer à 5 ans. Mais du point
de vue des finances de l'Etat, cette durée ne constitue véritablement pas du long terme, il faut
qu'elle soit encore plus longue. C'est ainsi que l'on le définit à partir de 7 ans. Les entreprises
préfèrent ce genre de crédit lorsqu'elles investissent dans des projets qui donneront des
résultats qu'à long terme (ex : usine).

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1.1.2.2. Les types de crédits selon le degré de libéralité des banques

Selon le degré de libéralité des banques, on distingue les crédits mobilisables et les crédits
non mobilisables. Dans les Etats de la zone UMOA, on parle de crédits mobilisables lorsque
la banque centrale donne un accord de déclassement sur la signature du client, ce qui permet à
une banque de solliciter auprès un crédit et lui donne en même temps son accord sur le
refinancement d'une partie du crédit.

Les signatures qui ne bénéficient pas d’accord de classement de la Banque Centrale sont des
crédits non mobilisables car non acceptés au refinancement.

1.1.2.3. Les types de crédits selon leur objet


C

Tout banquier a besoin de savoir ce qu'en est de l'utilisation du crédit sollicité par son client.
ES

C'est pourquoi il exige de l'emprunteur d'indiquer ses projets afin que le banquier puisse
AG

savoir s'il vaut la peine de les financer.


-B

Pour l’entreprise, on distingue généralement les crédits d’exploitation et les crédits


d’investissement.
IB
LI

- les crédits d'exploitation


O
TH

Ces crédits sont destinés à :


EQ

• faciliter les approvisionnements (c'est-à-dire les biens et les services nécessaires à la


fabrication) ;
U


E

permettre la transformation des matières et fournitures en produits finis (c'est-à-dire


permettre l'utilisation de ces matières et fournitures et le paiement du personnel de
l'usine) ;
• faciliter la commercialisation des biens produits ou achetés en finançant les frais de
livraison, d'après-vente, de publicité, etc.

Nous relevons que ces crédits ont une durée courte, car le cycle d'exploitation d'une entreprise
est généralement inférieur à une année.

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- les crédits d'investissement

Ils sont destinés à l'acquisition soit des investissements corporels (machines, matériels et
outillages, etc.) soit des investissements incorporels (financement de frais d'établissement, le
financement des dépenses de recherche et de développement, l'achat ou la mise en place du
fonds de commerce, etc.).

Selon Desmicht (2007 : 69), le crédit investissement ou encore appelé prêt libre aux
entreprises fait partie des crédits qui sont destinés aux entreprises. Ce sont des prêts à moyen
et long termes et leurs caractéristiques financières sont variées aussi bien en taux qu’en
échéancier de remboursement.
C

1.1.2.4. Les types de crédits selon leur forme


ES

Cette typologie est définie suivant le degré de liberté dans l'utilisation de ces crédits. Ainsi, on
AG

distingue généralement les crédits liés au projet et les crédits non liés.
-B

- Les crédits liés au projet


IB

Les bénéficiaires n'ont pas le plein droit d'en utiliser à leur gré. Le prêteur les leur donne après
LI

qu'ils aient présenté le projet à financer et les bailleurs de fonds analysent sa viabilité et sa
O

fiabilité. Son niveau dépend principalement du volume d'investissement ainsi que du schéma
TH

de financement intérieur et celui attendu de l'extérieur. Ces genres de crédits sont les plus
EQ

octroyés aux PVD. Ils bénéficient de ces crédits à des fins précises et clarifiées par les
bailleurs de fonds.
U
E

- Les crédits non liés

L'utilisation par le bénéficiaire de la ligne de crédit est libre. Il ne doit pas présenter de projets
spécifiques aux bailleurs c'est le genre le plus rare dans les pays pauvres.

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

1.1.2.5. Les types de crédits selon leur origine

Nous distinguons deux grands types de crédits :

Le marché intérieur est constitué par l’Etat et ses démembrements d’une part, la Banque
centrale ou alors les particuliers, les entreprises et les organismes financiers implantés dans le
pays d’autre part.

Elle provient également de l'épargne nationale tant oisive que celle qui est prête à être
investie. Elle se présente en définitive comme une simple transaction financière entre l'Etat et
les agents économiques en activité à l'intérieur du même pays.

Les ressources proviennent aussi de l'extérieur : le crédit extérieur trouve son existence dans
C
ES

les fonds étrangers qui sont mis à la disposition l'économie nationale.


AG

Les agents économiques s'adressent dans ce cas soit à des pays tiers, soit à des organismes
régionaux et internationaux, ou encore à des sociétés ou institutions bancaires privées. Il s'agit
-B

donc ici d'une transaction entre deux collectivités économiques différentes, d'un transfert de
ressources d'une économie à une autre.
IB
LI

Au regard de tous ces types de crédits présentées, il est important de se demander quels sont
O

les risques qui y sont liés ?


TH

1.2. Les risques de crédit bancaire


EQ
U

Dans cette section, nous allons d’abord voir la notion de risque bancaire avant de présenter les
E

différents types de risques.

1.2.1. Définition du risque de crédit bancaire

Le risque en matière bancaire peut être défini, selon Rouach & al (1998 : 30), comme étant
« un engagement portant une incertitude dotée d'une probabilité de gain et de préjudice, que
celui-ci soit une dégradation ou une perte ».

Sampson (1982 : 38) pour sa part considère que : « la tension qui habite les banquiers est
inséparable de leur métier, ils veillent sur les économies d'autrui et partant ils les font

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

bénéficier en les prêtant à d'autres ce qui comporte inévitablement des risques. Il continue en
précisant qu'un banquier qui ne prend pas de risque n'en est pas un ».

D’après Martinet & al (2000 : 81), « le risque est un phénomène aléatoire correspondant à une
situation ou le futur n’est prévisible qu’avec les probabilités ».

Aussi, la prise de risque est tout simplement liée à l'objet principal de l'activité bancaire :
l'octroi de crédit. Cette prise de risque est inéluctable et justifie l'existence même des banques.

Le simple retard dans un remboursement peut être préjudiciable pour une banque qui travaille
avec des fonds empruntés, car comme tout commerçant ou industriel, il doit faire face, de son
côté, à ses propres échéances et, par conséquent, compter sur les rentrées nécessaires à
C

l'équilibre de sa trésorerie. Si, par suite de circonstances imprévisibles, ou même par suite
ES

d'une politique de crédit imprudente, les retards se généralisaient, il pourrait en résulter une
AG

immobilisation de capitaux susceptible de mettre la banque en sérieuses difficultés, même si


les crédits accordés ne sont pas compromis.
-B

1.2.2. La typologie des risques de crédit bancaire


IB

En dehors des risques communs à toutes les entreprises (risques logistiques, juridiques, de
LI
O

malversation....), les banques sont confrontées à des risques spécifiques inhérente à leurs
TH

activités : les octrois des crédits.


EQ

Ces risques ne sont pas purement hypothétiques. Cependant, lorsqu'ils se réalisent, ils peuvent
entrainer de lourdes conséquences.
U
E

Il existe une multitude de risques de crédits bancaires. Leur classification (typologie), diffère
selon les auteurs à cause surtout des fortes interdépendances qui existent entre les risques, les
uns pouvant entraîner les autres. Toutefois, nous retenons les mêmes éléments constitutifs du
risque bancaire quel que soit l'auteur.

Sardi (2002 : 39-47), par exemple, inventorie une dizaine de risques de crédits bancaires
regroupés en cinq catégories : le risque de contrepartie, le risque particulier à un client ou à
une opération, le risque de taux, le risque corporatif ou professionnel et le risque général.

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

1.2.2.1. Le risque de contrepartie

Selon Calvet (2002 : 96), « de façon tout à fait générale, le risque de contrepartie ou de crédit
ou encore de signature, est le risque de défaillance d’une contrepartie sur laquelle est détenue
une créance ou un engagement de hors-bilan assimilable ». Dans un premier temps, le risque
de crédit est donc le risque de subir une perte dans l’hypothèse où la contrepartie se révélerait
dans l’incapacité de faire face à ses engagements.
C'est le risque à la fois le plus dangereux et le plus courant pour une banque. Il s'agit du non-
respect par un client de son engagement financier à savoir, dans la majorité des cas, un
remboursement de prêt.

Les événements qui peuvent amener un emprunteur à ne pas respecter ses engagements sont
C

multiples :
ES

- une malhonnêteté évidente (escroquerie, abus de confiance) ;


AG

- un cas de force majeure. Ceci est notamment le cas en ce qui concerne les crédits accordés à
-B

des emprunteurs étrangers qui peuvent être confrontés à des risques de guerre, de révolution,
IB

de catastrophes naturelles ou de non transfert ;


LI

- le plus souvent, la cause du non remboursement est à chercher aussi dans une défaillance
O
TH

économique ou financière involontaire des débiteurs : chômage pour un particulier ou dépôt


de bilan pour une entreprise.
EQ

1.2.2.2. Le risque particulier à un client ou à une opération


U
E

Le risque particulier à un client dépend d'éléments qui ne dépassent pas le cadre d'une affaire.
Il est fonction de la situation financière, industrielle ou commerciale de l'entreprise, ainsi que
de la compétence technique et de la moralité de ses dirigeants.

Les crédits accordés à des entreprises qui manquent de ressources, qui a trop
d’immobilisation, qui n'ont pas un fonds de roulement suffisant, qui sont surendettées ou dont
la trésorerie est lourde comportent des risques assez grands.

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Des installations industrielles vétustes ou, à l'inverse, des installations somptueuses, des frais
généraux excessifs, des prix de revient exagérés, une production de mauvaise qualité ou, au
contraire, de belle qualité mais trop chère, doivent inspirer au banquier une certaine prudence.

De même, la compétence technique des dirigeants de l'entreprise joue un rôle primordial. En


effet, une affaire mal dirigée est presque inévitablement vouée à des catastrophes, même si les
circonstances lui sont provisoirement favorables.

Il convient également d'attacher une grande attention à la moralité des dirigeants d'une affaire.
Sans doute des commerçants ou des industriels peu scrupuleux ont souvent réussi
brillamment, mais le banquier doit craindre que leur habileté ne s'exerce à ses dépens ou
qu'elle ne provoque des incidents dont il sera indirectement la victime. Ainsi, les entreprises
C

qui faussent leurs déclarations fiscales peuvent se voir infliger des amendes susceptibles de
ES

les mettre en position critique, notamment par l’absence d’accord de classement de la Banque
AG

Centrale.
-B

Le risque particulier à une opération est fonction de sa nature, de sa durée, de son montant,
surtout lorsque celle-ci a été fixée trop largement par rapport à la surface du client.
IB
LI

1.2.2.3. Le risque de taux


O
TH

Le type de risque a pour origine l'activité même de la banque qui consiste, rappelons-le, à
réaliser des prêts et à y adosser une collecte. Le risque de taux apparaît lorsque le coût des
EQ

ressources devient supérieur aux produits perçus sur les emplois. « Le risque de taux est
U

identifié par le fait de voir les résultats affectés défavorablement, par les mouvements des taux
E

d'intérêt » Bessis (1995 : 18).

Ce risque ne se matérialise jamais lors de la réalisation du crédit car, à un instant donné, il


sera absurde qu'une banque prête à un taux inférieur au coût de sa collecte. Le risque de taux
ne peut donc apparaître que dans le temps et uniquement si les durées des emplois et des
ressources ne sont pas parfaitement adossés (il y a adossement parfait lorsque les emplois et
les ressources sont sur une même durée, préservant dans le temps la marge de la banque).

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 15
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Même dans une situation d'adossement parfait, le risque peut apparaître lorsque les
emprunteurs (les déposants) viennent rembourser (se faire rembourser) leurs prêts (leurs
placements) par anticipation. Dans ce cas, l'adossement prévu à l'origine disparaît.

1.2.2.4. Le risque corporatif ou professionnel

Le risque corporatif ou professionnel réside essentiellement dans les brusques changements


qui peuvent modifier les conditions d'un commerce ou d'une industrie : pénurie de matières
premières, effondrement des prix, révolution technique ou même simplement modifications
profondes dans les procédés de fabrication, apparition de produits équivalents et moins chers
et changements de mode ou désaffection de la clientèle.
C

Certaines branches d'activités peuvent être durement frappées par la fermeture d'un débouché
ES

extérieur, ou, même sur le marché intérieur, par la suppression d'une protection douanière.
AG

Les banques redoutent tout particulièrement les positions spéculatives qui, se généralisant
dans une profession, peuvent rendre celle-ci très vulnérable.
-B

1.2.2.5. Le risque général


IB
LI

Le risque général dépasse le cadre de l'affaire au profit de laquelle le crédit est sollicité, pour
O

frapper l'économie d'une nation entière, d'une région voir la situation internationale. Le risque
TH

général est difficile à prévoir, et il est encore plus difficile d'y parer.
EQ

Leur prévision, même lorsqu'elle est possible, est à elle seule un élément de trouble pour les
affaires.
U
E

 Le risque économique

Le risque économique est caractérisé par les crises « économiques » entrainant un repli
général de l'activité économique. Le passage d'une crise économique est marqué par les
difficultés commerciales ou financières pour la plupart des entreprises et par un accroissement
du nombre des dépôts de bilans. « Le risque économique recouvre aussi bien une dépréciation
monétaire qu’une absence de devises se traduisant, par exemple, par un défaut de paiement »
Bi Tra (2011 : 311).

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 Le risque monétaire

Les troubles monétaires amènent les gouvernements à prendre des mesures telles que la
suspension des paiements envers l'étranger. Dans certains pays, des défaillances de banques
ont entraîné des séries de faillite.

 Le risque politique

Le risque politique réside dans les révolutions, les guerres civiles ou d’origines étrangères.
Les guerres entraînent des fermetures d'entreprises, des réquisitions, des destructions. Elles
peuvent être la cause de moratoires qui paralysent les règlements. « Le risque politique
survient dans les affaires internationales lorsque des changements importants se produisent
C

dans l’environnement des entreprises » Bi Tra (2011 : 312).


ES

 Le risque social
AG

Le risque social est caractérisé par les troubles sociaux. Les troubles sociaux peuvent
-B

s'accompagner de grèves, d'émeutes, de pillage, et sont parfois aussi préjudiciables à telle ou


IB

telle entreprise comme les guerres.


LI

 Le risque naturel
O
TH

Pour Tronchon (1991 : 30), « le milieu naturel impose des contraintes à l'aménagement du fait
EQ

qu'un site présente toujours des caractéristiques dépendantes ». Les conséquences


d'événements naturels tels que des inondations, des sécheresses, des incendies, des épidémies,
U

des invasions de parasites, qui frappent des régions plus ou moins étendues sont également
E

sources de difficultés pour les banques.

A côté de cette classification de Sardi, d’autres risques sont souvent cités dans la littérature
mais, ils sont liés directement à la gestion des établissements bancaires. Il s’agit du risque
d’insolvabilité, du risque règlementaire, du risque d’image commerciale.

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

1.2.2.6. Le risque d’insolvabilité

D’après Siruguet (2007 : 93), « dans une banque les ressources sont employées sous forme de
prêts dont le remboursement permet celui des ressources ». Si les emprunteurs ne respectent
pas leurs engagements dans des proportions significatives (risque de contrepartie) la banque
ne peut plus faire face aux siens (rembourser les déposants). C’est la manifestation du risque
d’insolvabilité qui apparaît en cas de :

• rupture de la chaîne des flux financiers au sein de la banque liée à la défaillance d’une
ou plusieurs contreparties. Ce risque est donc fortement présent dans le cadre des
opérations de crédit investissement ;
• risque lié à l’environnement de la clientèle (situation politique, économique,…).
C
ES

1.2.2.7. Le risque règlementaire


AG

Pour Sardi (2002 : 451), « le risque règlementaire correspond au risque d’encourir des
sanctions fiscales ou juridiques, suite à une non application des dispositions légales en
-B

vigueurs ». Dès que la banque entre en relation d’affaires avec un client, notamment lors de
IB

l’octroi de crédit d’investissement, elle peut courir ce type de risque.


LI
O

1.2.2.8. Le risque d’image commerciale


TH

« Risque de politique commerciale, il correspond au risque lié à une perception négative de


EQ

l’activité commerciale de la banque par ses clients potentiels que sont les membres adhérents
pour la plupart » (Maders, 2006 : 104).
U
E

CONCLUSION
L’activité bancaire, est en grande partie orientée vers la mise en relation des agents
économiques. Ce rôle d’intermédiation se manifeste habituellement par l’octroi de crédits aux
entreprises mais, les banques sont souvent confrontées à des risques en cas d’insolvabilité de
celles-ci. Face à ce problème, les banques doivent donc adopter certaines mesures afin de
pouvoir se préserver et continuer à exercer correctement leurs activités.

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Chapitre 2 : Gestion des risques liés aux crédits bancaires

L'activité bancaire, pour parer aux défaillances des emprunteurs, a mis en place des « gardes
fous » qui se présentent sous diverses formes.
En effet, le secteur bancaire a réfléchi sur les documents ayant une valeur juridique, des
garanties réalisables permettant de recouvrer au moins une partie de la créance compromise,
une assurance-crédit (sous régionale ou internationale) pour compléter cette garantie.

Dans ce chapitre, nous essayerons de présenter les principaux moyens mis en place par les
banques pour se prémunir des risques de crédit.

2.1. Les principaux acteurs de la gestion des risques bancaires


C
ES

Il s’agit ici des acteurs directement concernés par la gouvernance d’entreprise et la gestion des
AG

risques. En outre, il y a ceux qui déterminent le contexte règlementaire et politique dans


lequel les banques exercent leur activité, et qui ont une grande influence sur la gestion des
-B

risques. Selon Greuning & al (2004 : 33), ce sont les autorités régulatrices, les autorités de
contrôle, les actionnaires, le conseil d’administration, la direction, le comité d’audit et les
IB

auditeurs internes, les auditeurs externes, et enfin le grand public.


LI
O

2.1.1. Les autorités régulatrices


TH

Elles sont chargées de la mise en place d’un cadre règlementaire pour la gouvernance et la
EQ

gestion des risques. En général, les autorités régulatrices peuvent adopter soit une approche
normative soit une approche orientée marché ; ce choix dépend souvent des concepts et des
U
E

principes généraux qui sous-tendent l’ensemble du système économique.

2.1.2. Les autorités de contrôle

Le rôle de l’autorité de contrôle bancaire n’est dorénavant plus confiné au contrôle de la


conformité aux lois bancaires et à la réglementation prudentielle. La tâche de la supervision
bancaire est de contrôler, d’évaluer et, au besoin, de renforcer le processus de gestion des
risques encourus par les banques.

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

2.1.3. Les actionnaires

En mettant en place le conseil de surveillance et en approuvant la composition du conseil


d’administration, le comité d’audit et les auditeurs externes, les actionnaires ont le pouvoir de
déterminer l’orientation de la banque. Les régulateurs du système bancaire reconnaissent
l’importance des actionnaires car les procédures d’octroi des licences bancaires comprennent
normalement l’identification obligatoire des principaux actionnaires et l’exigence d’un
nombre minimal d’actionnaires.

2.1.4. Le conseil d’administration

Le conseil doit répondre devant les déposants et les actionnaires de la sauvegarde de leurs
C

intérêts à travers une administration de l’institution qui soit licite, éclairée, efficace et
ES

performante. En général, les membres du conseil délèguent la gestion quotidienne de l’activité


bancaire aux cadres exécutifs et aux employés, mais ils ne peuvent pas abdiquer leur
AG

responsabilité par rapport aux conséquences engendrées face à la mise en place de règles et de
pratiques incorrectes ou imprudentes en ce qui concerne les prêts, les investissements, la
-B

protection contre la fraude en interne, etc.


IB
LI

2.1.5. La direction
O

Le positionnement stratégique d’une banque, la nature de son profil de risque et l’adéquation


TH

des systèmes d’identification, de suivi et de gestion de ce profil reflètent à la fois la qualité de


EQ

l’équipe de direction et la qualité de la supervision de la banque par les administrateurs. Les


régulateurs se donnent donc pour objectif de renforcer la participation de la direction, et de
U

lui faire assumer la principale responsabilité dans le maintien de la sécurité et de la cohérence


E

de l’activité de la banque.

2.1.6. Le comité d’audit et les auditeurs internes

Le comité d’audit constitue un outil précieux pour aider la direction à identifier et à


appréhender les catégories de risque dans les organisations complexes. Le comité d’audit est
donc une extension de la fonction de gestion des risques du conseil d’administration.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 20
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

2.1.7. Les auditeurs externes

Les principaux objectifs d’un audit consistent à permettre à l’auditeur d’exprimer un avis
raisonnable sur la manière dont les résultats financiers de la banque reflètent sa situation
financière et les résultats de son activité sur une période donnée. Le rapport d’audit est
normalement destiné aux actionnaires, mais il est utilisé par un certain nombre d’autres
parties telles que les superviseurs, les professionnels de finance, les déposants et les
créanciers.

2.1.8. Le grand public

Dans la plupart du temps, les investisseurs et les déposants commettent l’erreur de croire que
C

les régulateurs peuvent toujours garantir la sécurité des dépôts du public. Cependant aucune
ES

politique de gestion et aucune règlementation de protection ne peuvent les affranchir de leur


propre responsabilité concernant les décisions relatives à leurs investissements. Les
AG

investisseurs et les déposants gardent la responsabilité d’appliquer des règles de


diversification de leurs placements et sont également responsables de leur appréciation
-B

personnelle d’une institution financière.


IB
LI

2.2. Technique de couverture des risques de crédit


O

Selon Conso (2005 : 605), « On a pu constater que le risque est omniprésent, multiforme,
TH

qu'il concerne tous les collaborateurs de l'entreprise, et bien sûr la direction générale, mais
EQ

aussi les actionnaires au niveau du risque global d'entreprise. Le combattre concerne donc
tous les acteurs ».
U
E

Il existe plusieurs moyens pour limiter les risques de crédit bancaire. Ces moyens varient en
fonction des suggestions des différents auteurs. Ferronnière (1963 : 187), par exemple
présente quatre moyens pour limiter les risques de crédit bancaire :

- la diversification du portefeuille de crédit;

- les études approfondies du futur débiteur ;

- la surveillance constante de la solvabilité ;

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

- la prise de garanties.

2.2.1. La diversification du portefeuille de crédit

La banque peut et doit diversifier ses crédits. En effet, il est périlleux pour une banque de
concentrer ces crédits sur quelques gros bénéficiaires.

Plus les crédits sont répartis entre un grand nombre de bénéficiaires et d'émetteurs, plus la
probabilité de non remboursement est faible. C’est la division des risques qui constitue l'un
des fondements de la fonction d'intermédiaire financier. De même, le financement exclusif
d'un seul secteur de l'activité économique et /ou une zone géographique expose la banque à
des difficultés élevées en cas de récession du secteur ou de la zone.
C
ES

2.2.2. Surveillance et contrôle du futur débiteur


AG

La banque réduira les risques du crédit en décidant de n'octroyer des prêts qu'aux personnes
présentant un faible risque de défaillance.
-B

La banque doit vérifier que le montant des remboursements et intérêts demandés est en
IB

correspondance avec les revenus actuels et futurs du débiteur. Elle doit également s'assurer
LI

que le client a le réel désir d'honorer ses engagements. Pour cela, elle peut consulter les
O

fichiers d'incidents de paiement et de remboursement des confrères ou de la Banque Centrale.


TH

La banque a également la possibilité de sélectionner ses clients à partir de leur situation


EQ

familiale, de leur niveau de revenu et de tous autres éléments servant à différencier les clients
U

défaillants des non défaillants. La décision d'octroyer ou non un crédit à une entreprise est
E

prise après des études de conjoncture du secteur économique et examen de sa situation


financière.

2.2.3. La surveillance constante de la solvabilité

La solvabilité est une chose qu'il faut surveiller continuellement. Il y a des personnes
solvables à un moment donné et qui ne le sont plus ensuite. Cette solvabilité se rattache
souvent à la notion du patrimoine. Elle peut dépendre aussi des sûretés stipulées. En effet,
faute de sûreté particulière, c'est l'ensemble du patrimoine du débiteur qui constituera sa
garantie.

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Le créancier prudent ne dormira tranquille que si les biens de son débiteur sont disponibles,
faciles à saisir. Il comparera les disponibilités avec les exigibilités pour savoir si d'autres
créances ne mettent pas son débiteur en difficulté.

Il sait enfin que certains biens comme le fonds de commerce sont susceptibles de s'évanouir
d'eux-mêmes si le débiteur relâche ses efforts.

2.2.4. La prise de garanties

Pour améliorer la sécurité de ces engagements, et surtout pour se couvrir du risque de non
remboursement, il faut que le banquier prenne des garanties. Ainsi, on distingue les garanties
réelles et les garanties personnelles.
C
ES

2.2.4.1. Les garanties réelles


AG

Selon HADJ SADOK (2007 : 11), ce genre de garantie est juridiquement appelée
«cautionnement réel». La garantie réelle est un engagement qu'une entreprise met à la
-B

disposition de sa banque sous forme d'un bien mobilier ou immobilier. Il existe plusieurs
types de garanties réelles à savoir le nantissement, l’hypothèque, le droit de rétention, le droit
IB

de suite, le droit de préférence, la dation en paiement.


LI
O

 Le nantissement
TH

Le nantissement est l'affectation d'un bien meuble incorporel ou d'un ensemble de biens
EQ

meubles incorporels, présents ou futurs, en garantie d'une ou plusieurs créances, présentes ou


U

futures, à condition que celles-ci soient déterminées ou déterminables.


E

 L'hypothèque ou sûreté réelle immobilière

L'hypothèque est une garantie coûteuse comparativement au nantissement. Elle est


généralement sollicitée en couverture de crédit d'investissement. L'hypothèque se définit
comme étant l'acte par lequel le débiteur accorde au créancier un droit sur un immeuble sans
dessaisissement et avec publicité.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 23
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 Le droit de rétention

Le créancier qui détient légitimement un bien du débiteur peut le retenir jusqu’à complet
paiement de ce qui lui est dû, indépendamment de toute autre sûreté.

 Le droit de préférence

Le droit de préférence est l'avantage que détiennent certains créanciers limitativement


désignés par la loi d'être payés avant d'autres créanciers. La notion de droit préférentiel a été
définie comme visant « tout droit susceptible de conférer à son titulaire une facilité plus
grande dans la perception de sa créance ».

 Le droit de suite
C
ES

Dans le domaine des contrats et celui des voies d'exécution, le "droit de suite" est la
prérogative qui appartient à certains créanciers d'exercer leur droit sur un bien en quelque
AG

main qu'il se trouve.


-B

 La dation en paiement
IB

La dation en paiement est une opération juridique par laquelle, en paiement de tout ou partie
LI

du montant de sa dette, un débiteur cède la propriété d'un bien ou d'un ensemble de biens lui
O

appartenant.
TH

2.2.4.2. Les garanties personnelles


EQ

Appelées aussi « sûretés personnelles », elles consistent en l'engagement d'une personne de


U

répondre de l'obligation du débiteur principal en cas de défaillance de celui-ci ou à première


E

demande du bénéficiaire de la dette. « Elles garantissent l'exécution d'une obligation par un


débiteur, elles ont pour objectif de consolider les chances de paiement du créancier, le
prémunissant contre l'insolvabilité du débiteur » (Barthez & al, 2010 : 60). Elles se réalisent
sous les formes juridiques de cautionnement et de l’aval.

 Le cautionnement

Selon Aynes (1997 : 100), « le cautionnement est un contrat unilatéral par lequel la caution
s'engage envers un créancier à exécuter l'obligation au cas où le débiteur ne le ferait pas ». Cet
engagement peut être contracté sans ordre du débiteur.
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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

 L'aval

L'aval est l'engagement apporté par un tiers sur un effet de commerce pour en garantir le
paiement. L'avaliste est donc solidaire du débiteur principal. L'aval peut être donné sur l'effet
ou par acte séparé.

2.2.5. La gestion du risque de taux

Pour qu'une banque évite d'avoir une trop grande exposition au risque de taux, il est
souhaitable qu'elle limite son risque de transformation, c'est-à-dire qu'elle s'efforce d'adosser
au mieux la durée de ses emplois avec celle de ses ressources.
C

Une autre solution consiste à développer la part de sa collecte, mais surtout de ses emplois à
ES

taux révisables, car ceux-ci vont évoluer corrélativement aux taux du marché.
Une dernière solution consiste pour la banque à couvrir son risque de taux en opérant sur des
AG

produits de marché dérivé.


-B

Selon Pupion (1999 : 70), les moyens pour réduire le risque de taux d'intérêt doivent se faire
IB

en fonction des aléas qui surviennent au niveau de la conjoncture économique nationale et


internationale.
LI
O

2.3. Les supports à exiger dans l'administration du crédit


TH
EQ

Un ensemble de documents accompagne le crédit tout au long de sa vie. Ces supports


alimentent aussi une banque de données pour de futurs renouvellements dudit crédit ou pour
U

une autre forme de concours que l'entreprise sollicitera auprès de la banque. Ces documents
E

constituent une liasse très utile pour la mise en place de base de données.

Nous allons tout le long de cette section présenter les documents les plus importants dans le
dossier de mise en place du crédit.

2.3.1. La convention du crédit

C'est un document élaboré par la banque dans lequel elle explique les modalités du crédit. Elle
a une valeur de contrat car le client après avoir pris connaissance dudit document doit
l’approuver afin de lui donner toute son essence juridique.

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

2.3.2. L’assurance-crédit

L'assurance-crédit a pour objectif d'apporter des réponses concrètes à des questions relatives à
la prévention et à la gestion du risque d'impayé, au recouvrement des créances en souffrance
et à une indemnisation rapide.

En effet, pour trouver la solution adéquate au besoin spécifique des banques, les compagnies
d'assurance ont réfléchi à diverses formes d'assurance notamment : l’assurance-crédit où
l'assureur prend une position qui se rapproche de celle de la caution moyennant le versement
d'une prime à la charge de l'emprunteur. A côté de celle-ci, s’est greffée une autre, l'assurance
incendie qui permet un dédommagement en cas de destruction, de dégradation ou du vol d'un
des biens de l'entreprise qui peut servir de suretés.
C
ES

Les unes comme les autres permettent en général de garantir :


AG

 le paiement des créances impayées issues de procédures collectives ;


 l'indemnisation des impayés qui pourraient la mettre en péril (impayés exclusivement
-B

pouvant entrainer des dépôts de bilan) ;


IB

 le recouvrement des sommes prêtées à des entreprises.


LI
O

Les formules sont nombreuses. Devant un prêt, la banque fera d'abord une revue des risques
TH

et cherchera à y rattacher une assurance qui lui permettra de récupérer ses fonds.
EQ

2.3.3. Les contres garanties


U

Outre la mise à disposition des organisations financières locales de ressources à long terme
E

(ligne de crédit), de garanties contre le risque politique et de formation en analyse de risque, il


existe une technique d'incitation à l'attribution de crédits à moyen terme, encore peu
développée dans notre sous-région, qui consiste à « partager » avec une institution financière
le risque commercial de défaut de ses débiteurs par l'octroi de garanties partielles.

Compte tenu de l'importance des montants sollicités, les banques peuvent recourir à des
organismes qui ont vocation de garantir les prêts des grands ouvrages comme le financement
des infrastructures, des centrales électriques, etc.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 26
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Dans cette partie donc nous présenterons quelques organismes de notre espace
communautaire qui s'expriment dans le domaine de la contre garantie de prêts portant sur des
montants importants. Ces organismes permettent :

 la garantie des prêts à moyen ou long terme destinés au financement du projet


économique et financièrement rentable ;
 l'allégement des conditions d'emprunt par la bonification d'intérêt ou l'allongement de
la durée du crédit ;

 le financement des opérations spécifiques sur des emprunts et subventions : projets


intégrateurs, assistance technique, étude de viabilité technique et financière ;
 la prise de participation dans le capital.
C
ES

Parmi institutions, nous pouvons citer le FAGACE, le Fonds GARI, le FAIR.


AG

 FAGACE
-B

Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE) est un


IB

établissement public international à caractère économique et financier crée en 1978 par huit
LI

Etats : Benin, Burkina Faso, Centrafrique, Cote d'Ivoire, Niger, Rwanda, Sénégal, Togo ; le
O

Mali s’y est joint en 1996. Le FAGACE a son siège à Cotonou (Benin).
TH

Le FAGACE intervient dans les domaines des industries de valorisation des ressources
EQ

naturelles, des industries d'import - substitution, du développement rural, des infrastructures et


U

de la création des PME.


E

 Le Fonds GARI

Le fonds de garantie des investissements (GARI) en Afrique de l'Ouest est une société de
droit togolais qui offre des garanties sur les crédits à l'investissement à moyen et long termes
pour les projets d'investissement sur l'ensemble des pays de la CEDEAO.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 27
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

 Le FAIR

Le fonds d'aide à l'intégration régionale (FAIR) est un fonds destiné à assurer le financement
d'un aménagement équilibré du territoire communautaire en contribuant à la réduction des
disparités régionales. Sur la période 2002 à 2006 inclus, le financement prévu du programme
d'intervention du FAIR des Etats membres de l'UEMOA est estimé à un montant de cent dix-
huit (118) milliards de francs CFA.

Les contres garanties ne sont que très rarement utilisées. Ce sont plutôt les garanties assorties
de suretés en général qui sont plus prisées par nos banques.

2.4. Les dispositions règlementaires relatives à la gestion du risque de crédit


C
ES

Dans ses décisions quotidiennes d’octroi de crédit, la banque est amenée à rechercher la
meilleure protection contre les risques. Cette partie nous permettra de passer en revue les
AG

moyens utilisés par les autorités monétaires de l’UEMOA et les banques elles-mêmes pour
minimiser les risques dans l’octroi de crédit tout en maximisant la rentabilité des
-B

établissements de crédit.
IB

2.4.1. Le ratio de COOKE ou ratio de solvabilité


LI
O

Lancée en 2001 par le comité de Bâle, la réflexion sur la réforme du ratio de Cooke
TH

fonctionne sur la base d’une discussion permanente entre le comité et la profession bancaire.
EQ

Si ce mode de fonctionnement permet une construction progressive de la réforme, en


revanche, il induit une certaine lourdeur dans la prise de décision. C’est ainsi que l’application
U

du nouveau accord a été reportée en 2006.


E

Le ratio de Cooke a été institué en 1988 par le comité de Bâle et destiné aux banques à
activité internationale. Il fixe la limite de l’encours pondéré des prêts accordés par un
établissement financier en fonction des capitaux propres de la banque. Les banques sont
tenues de garder un volant de liquidité, de ne pas prêter à long terme, l’équivalent de plus de
8% de leurs fonds propres afin de faire face aux impondérables : retournement de la
conjoncture et augmentation des impayés de la part de ménages moins solvables.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 28
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Dans la règlementation Cooke, un crédit était pondéré à 100% quelle que soit la situation de
l’entreprise. Seules les administrations de l’OCDE (Organisation de Coopération et de
Développement Economiques) bénéficient d’une pondération moindre.

L’une des principales faiblesses du ratio de Cooke, réside dans son caractère très forfaitaire.
De ce fait, il a entraîné la coexistence dans les banques de deux approches aujourd’hui très
différentes : l’approche réglementaire et l’approche économique. Le reproche que l’on peut
faire à l’approche réglementaire actuelle, c’est qu’elle ne prend pas suffisamment en compte
la réalité du risque. C’est ce qui a amené le comité à créer un nouveau ratio (Mc Donought).
L’un des objectifs de ce nouveau ratio Mc Donought est de rapprocher les notions de capital
réglementaire et de capital économique.
C

2.4.2. Le Bâle II
ES

Selon Remond (2009 : 199), la réforme Bâle II du ratio de solvabilité bancaire s’inscrit dans
AG

une démarche mondiale de réglementation de la profession bancaire remontant à la fin des


années 80, dont l’objectif est de prévenir les faillites.
-B

Cette réforme repose sur la qualification de la relation entre risques et fonds propres, ces
IB

derniers représentant le moyen ultime permettant de faire face à des pertes importantes. En
LI

pratique, il s’agit de respecter un ratio réglementaire entre fonds propres et actifs pondérés par
O
TH

leur niveau de risque. Le ratio de fonds propres obtenu ne peut être inférieur à 8% (Roncalli,
2004 : 96). Il se calcule avec au numérateur (d’après le nouvel accord), le montant des fonds
EQ

propres dont une banque dispose et, au dénominateur, une mesure des risques qu’elle encourt
(actifs pondérés).
U
E

L’accord actuel ne couvre explicitement que trois types de risques dans la définition des actifs
pondérés :

 le risque de crédit ou contrepartie ;


 le risque de marché ou de prix ;
 le risque opérationnel.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 29
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

2.4.3. Le dispositif prudentiel de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA)

Le Conseil des Ministres de l’UMOA a arrêté au cours de sa session du 17 juin 1999, de


nouvelles règles prudentielles applicables aux banques et établissements financiers,
conformément aux statuts de la BCEAO. La mise à jour de la réglementation prudentielle a
été rendue nécessaire par le souci :

 de prendre en considération l’évolution des normes internationalement admises en


matière de supervision bancaire ;
 d’assurer une protection accrue des déposants dans un contexte de libéralisation de
plus en plus affirmée des activités monétaires, bancaires et financières ;
 de prendre davantage en compte les innovations financières dans l’appréciation des
C

risques et des engagements du système bancaire ;


ES

 enfin, de procéder à une mise en harmonie avec le plan comptable bancaire, rendu
AG

obligatoire en 1996, soit cinq ans après le précédent dispositif prudentiel.

Les nouvelles règles prudentielles applicables aux banques et établissements financiers


-B

portent sur les domaines suivants : les conditions d’exercice de la profession, la


IB

réglementation des opérations effectuées par les banques et établissements financiers, les
LI

normes de gestion. Notre attention se portera tout particulièrement sur les normes de gestion
O

qui traitent des dispositions relatives à la gestion des risques :


TH

 la règle de couverture des risques est définie par un rapport minimum à respecter, dit
EQ

"rapport fonds propres sur risques". Ce ratio comporte au numérateur, le montant des
U

fonds propres effectifs de la banque ou de l'établissement financier, et au


E

dénominateur, les risques nets. Le pourcentage minimum à respecter est fixé à 8% ;


 la règle du coefficient de couverture des emplois à moyen et long termes par des
ressources stables, en vue d'éviter une transformation excessive des ressources à vue
ou à court terme en emplois à moyen ou long terme. Aussi, les banques et
établissements financiers doivent financer une certaine proportion de leurs actifs
immobilisés ainsi que de leurs autres emplois à moyen et long terme, par des
ressources stables. La norme à respecter pour le coefficient de couverture des emplois
à moyen et long terme par des ressources stables est fixée à 75% minimum ;

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 30
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

 la règle de division des risques énonce que les banques et les établissements financiers
doivent limiter, dans une certaine proportion, leurs risques sur un même bénéficiaire
ou une même signature, ainsi que sur l’ensemble des bénéficiaires dont les concours
atteignent un niveau donné de leurs fonds propres effectifs. Le montant total des
risques pouvant être pris sur une seule et même signature est limité à 75% des fonds
propres effectifs d’une banque ou d’un établissement financier. Par ailleurs, le volume
global des risques atteignant individuellement 25% des fonds propres effectifs d’une
banque ou d’un établissement financier, est limité à 8 fois le montant des fonds
propres effectifs de l’établissement concerné ;
 les règles de liquidité et le seuil d’illiquidité : la réglementation sur la liquidité prend
la forme d’un rapport entre d’une part, au numérateur, les actifs disponibles et
C

réalisables ou mobilisables à court terme (3 mois maximum), et d’autre part, au


ES

dénominateur, le passif exigible à court terme ou les engagements par signature


AG

susceptibles d’être exécutés à court terme (3 mois maximum) ;


Le ratio ainsi défini, appelé « coefficient de liquidité », s’applique à l’ensemble des
-B

banques et établissements financiers autorisés à recevoir des fonds du public (y


compris par l’émission de titres de créances négociables).
IB

Il est retenu la notion de durée résiduelle ou durée restant à courir pour le calcul du
LI

ratio. La norme à respecter par les établissements assujettis est fixée à 75% minimum.
O

Cette norme doit être respectée à tout moment ;


TH

 le ratio de structure du portefeuille : la Banque Centrale, lors de la refonte de ses


EQ

règles d’intervention et de sa politique monétaire en 1989, a accordé une priorité à la


qualité des emplois bancaires, en particulier les crédits. Aussi, un système des accords
U
E

de classement a-t-il été mis en place en janvier 1992, objet d’instructions détaillées
aux banques et établissements financiers. Depuis lors, les établissements assujettis
sont tenus de respecter un ratio de structure de portefeuille appréciant la qualité de ce
dernier.
Le dispositif des accords de classement a pour objectif d’inciter les banques et établissements
financiers à détenir des actifs sains et à leur fournir des outils d’analyse financière
homogènes. Il permet en outre à la Banque Centrale d’apprécier a posteriori la qualité des
signatures détenues en portefeuille par le système bancaire et de déterminer l’encours
mobilisable auprès d’elle. Pour s’assurer de la bonne qualité des crédits distribués par les

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 31
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

établissements assujettis, le ratio de structure de portefeuille doit être, à tout moment, égal ou
supérieur à 60%.
Cette disposition s’applique aux banques et aux établissements financiers spécialisés dans la
distribution de crédit.

2.4.4. Le dispositif du COSO II pour le management des risques de l’entreprise

Il y a plusieurs années, le Committee of Sponsoring Organization of the Treadway


Commission (COSO) a publié un ouvrage intitulé « Internal control-Integrated framework »
afin d’aider les entreprises à évaluer et à renforcer leurs systèmes de contrôle interne. Depuis,
ce référentiel a été intégré aux politiques et règlementations des entreprises qui, en vue de la
réalisation de leurs objectifs, sont soucieuses de mieux contrôler leurs activités.
C
ES

Cependant, les défaillances qui ont émaillé la vie économique aux Etats Unis comme en
Europe au cours de ces dernières années, ont confirmé l’utilité de constituer un référentiel de
AG

risk management en complétant les trois objectifs assignés au contrôle interne, par un
quatrième objectif de maitrise des risques liés à la stratégie de l’entreprise. (IFACI, 2007 : IX)
-B

Le COSO II propose un cadre de référence pour la gestion des risques de l’entreprise


IB

(Enterprise Risk Management Framework), dans le but d’aider la direction des organisations à
LI

faire face aux risques susceptibles de compromettre l’atteinte de leurs objectifs. Selon l’IFACI
O
TH

(2007 : 5), la gestion des risques de l’entreprise se définit comme étant un processus mis en
œuvre par le conseil d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation
EQ

exploitée, pour l’élaboration de la stratégie transversale à l’entreprise, destinée à :


U

 identifier les événements potentiels pouvant affecter l’organisation ;


E

 gérer les risques afin qu’ils restent dans les limites de son appétence, c’est-à-dire le
niveau de risque global auquel l’organisation accepte de faire face ;
 fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs de l’organisation.

Aussi, pour le management des risques, il est retenu huit éléments en interaction qui servent
de critères d’appréciation de son efficacité. Ces éléments sont : l’environnement interne, la
fixation des objectifs, l’identification des événements, l’évaluation des risques, le traitement
des risques, les activités de contrôle, l’information et la communication et le pilotage.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 32
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Les mécanismes de management des risques sont étroitement liés aux activités opérationnelles
de la structure et leur existence est justifiée par la nature même des opérations. Lorsque ces
mécanismes sont totalement intégrés dans l’infrastructure de l’organisation, le dispositif de
management des risques trouve son efficacité optimale (IFACI, 2007: 25).

Ce processus fait donc partie des bonnes pratiques, mises en œuvre par les différentes
entreprises et institutions bancaires car il permet d’éviter une surexposition non souhaitée aux
risques bancaires, dont ceux liés au crédit investissement.

CONCLUSION
A travers ce chapitre, nous avons essayé de faire ressortir les dispositifs réglementaires et les
C

dispositifs propres aux banques qui leur permettent de gérer et réduire les risques de crédit
ES

bancaire.
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 33
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Chapitre 3 : Méthodologie de recherche

Pour réaliser cette étude, la méthodologie de recherche consiste en la mise en œuvre de notre
démarche théorique du processus de gestion des risques de crédit bancaires. Ce chapitre
présente dans un premier temps, un modèle d’analyse, et dans un second temps, les outils de
collecte et d’analyse des données.

3.1. Modèle d’analyse

Le modèle d’analyse est la représentation schématique de notre démarche théorique pour la


gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises. Il est composé de la
prise de connaissance générale, de l’identification des risques, de l’appréciation du dispositif
C

de maîtrise et des recommandations.


ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 34
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Figure 1: Modèle d'analyse de la gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés
aux entreprises

Phases Etapes Outils

 Grille séparation
Préparation Prise de tâches
connaissance  Interviews
 Observations

Identification des risques  Analyse


Evaluation des risques documentaire
Réalisation  Questionnaire
C

Elaboration de la  Test conformité et


ES

cartographie des risques permanence


 Interviews
AG
-B

Recommandations et Tableau de suivi


IB

Finalisation suivi des des


recommandations
LI

recommandations
O
TH

Source : nous même


EQ
U
E

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 35
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

3.2. Outils de collecte des données et analyse des données

Ils contituent les méthodes et techniques utilisées pour la collecte et l’analyse des
informations concernant le fonctionnement et les procédures de gestion des risques de crédit
bancaire d’une entité donnée. Dans l’objectif de maximiser cette collecte d’information, nous
allons utiliser l’analyse documentaire, l’entretien, l’observation, le tableau d’identification des
risques, le questionnaire de contrôle interne, le test de conformité et de permanence et la grille
de séparation des tâches.

3.2.1. L’interview

Une interview est un entretien avec une personne en vue de l’interroger sur ses actes, ses
C

idées, etc, et de divulguer la teneur de l’entretien. C’est une technique de receuil


ES

d’informations qui permet l’explication et le commentaire, et donc apporte une plus value
importante à la collecte des informations factuelles et des éléments d’analyse (Lemant, 1998 :
AG

181). Pour faire ces entretiens, nous allons rencontrer certains acteurs du processus et nous
-B

leur soumettrons notre questionnaire.


IB

Ainsi, nous allons nous entretenir avec les personnes suivantes :


LI

 les agents du service commerciale ;


O

 le chef du service crédit ;


TH

 les agents du service crédit ;


EQ

 les agents de la comptabilité ;


 les responsables du service d’audit interne.
U
E

3.2.2. L’analyse documentaire

Elle consiste à une exploitation des documents existants nécessaires au fonctionnement de


l’organisation. L’analyse documentaire constitue l’acquisition des connaissances générales sur
le processus. Notre analyse sera faite en partie sur les documents concernant la gestion des
risques de crédit bancaire.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 36
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

3.2.3. L’observation physique

Une observation physique est la constatation de la réalité instantanée de l’existence et du


fonctionnement d’un processus, d’un bien, d’une transaction ou d’une valeur. Elle consiste
essentiellement en la vérification détaillée d’un descriptif donné. Elle doit permettre de porter
un avis sur l’état physique et/ou du fonctionnement apparent du bien à l’’instant de
l’observation (Lemant,1998 : 201-203).

L’observation nous permattra de nous assurer que les informations receuillies lors des
entretiens s’accordent avec les étapes du procssus d’octroi de crédit.

3.2.4. La grille de séparation des tâches


C

C’est un outil de diagnostic qui permet de déceler sans erreurs possibles les manquements au
ES

principe de séparation des tâches, d’analyser la charge de travail par agent, d’identifier sa
AG

structuration et la manière dont elle est remplie.

Elle va vraiment relier l’organigramme fonctionnel à l’organigramme hiérarchique et justifier


-B

les analyses de postes. Sa lecture va permettre de déceler sans erreur possible les
IB

manquements à la séparation de tâches et donc y apporter le remède (Renard, 2010 : 347-


LI

348).
O
TH

Elle décrit la répartition du travail et décèle les éventuels cumuls de fonctions incompatibles
afin d’y remédier (Obert, 2004: 77).
EQ

La grille de séparation des tâches nous permettra donc de déceler les manquements au
U

principe de séparation des tâches (tâches incompatibles, cumul de fonctions).


E

3.2.5. Le questionnaire de contrôle interne

Le questionnaire de contrôle interne est une grille d’analyse dont la finalité est de permettre à
l’auditeur d’apprécier le niveau de risque et de porter un diagnostic sur le dispositif de
contrôle interne. Il est généralement composé d’une liste de questions fermées qui servent à
recenser les moyens mis en place pour atteindre les objectifs du contrôle interne.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 37
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

3.2.6. Le test de conformité et de permanence

Le test de conformité et de permanence permet de nous assurer de l’existence des


informations receuillies, et que les opérations de contrôle interne s’effectuent effectivement
dans la forme.

Lorsque le test de conformité est concluant, nous venons au test de permanence qui nous
permettra de nous assurer que les forces théoriques ont fonctionné de façon permanente, tel
que décrit lors des entretiens ou dans le manuel de procédure.

CONCLUSION
C

Ce chapitre nous a permis de définir les différents outils et techniques de collectes


ES

d’informations nécessaires pour bien mener notre étude. La seconde partie de l’étude nous
AG

permettra d’aborder les aspects pratiques.


-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 38
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

Le cadre juridique, très formalisé, régissant les activités bancaires et financières, d'une part, la
nature économique de ces activités d’autre part, rendent le contrôle interne impératif pour tout
établissement de crédit, particulièrement dans une perspective de maîtrise des risques et
d'optimisation de la solvabilité. Les difficultés et des défaillances constatées chez certains
établissements ont souvent eu pour cause profonde une insuffisance de contrôle interne et un
défaut d'évaluation de l'efficacité des dispositifs mis en place par l'établissement.

A cet égard, la première partie de notre étude consacrée à la revue de littérature et à la


méthodologie de recherche nous a permis de relever l’importance pour les entreprises de
chercher les financements (emprunts bancaires) et aussi de passer en revue les différents
C
ES

aspects du risque de crédit notamment à travers sa définition, sa typologie et ses moyens de


gestion.
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DE LA


GESTION DES RISQUES BANCAIRES LIES AUX
C
ES

CREDITS ACCORDES AUX ENTREPRISES PAR LA


AG

BSIC-BF
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE

Le souci permanent des banques est de disposer d’un dispositif de contrôle très efficace qui
permet d’atténuer leur prise de risque.

Après la revue de littérature, nous allons procéder à la mise en pratique de notre méthodologie
d’étude pour effectuer l’analyse des risques liés aux crédits accordés aux entreprises par la
BSIC.

Ainsi, cette partie comprendra trois chapitres. Le premier consistera à la présentation de la


BSIC-BF, le second consistera à faire une description du dispositif du processus d’octroi de
crédit à la BSIC ainsi que celui de la gestion des risques qui sont liés, le troisième nous
C

permettra de faire une analyse critique de la gestion des risques liés aux crédits accordés aux
ES

entreprises.
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Chapitre 4 : Présentation de la BSIC- Burkina FASO

Filiale du groupe BSIC, la BSIC-BURKINA FASO, société anonyme a ouvert ses portes le 09
janvier 2004.

Avec un capital initial de deux milliards (2 000.000.000) de francs CFA, BSIC - BURKINA
FASO dispose aujourd’hui d’un capital de huit milliards six cent millions (8.600.000.000) de
francs CFA avec comme actionnaire unique BSIC - Tripoli. BSIC - BURKINA FASO offre
les services d’une banque commerciale de type universelle d’une part, et d’autre part, d’une
banque d’investissement à travers le financement des projets économiques viables. L’objectif
majeur de BSIC est d’apporter son concours financier et technique à la réalisation de tout
C

projet ayant pour ambition de promouvoir le développement du BURKINA FASO à travers


ES

des politiques efficaces et adaptées de financement et d’investissement.


AG

Le siège social de BSIC-BF est installé sur l’avenue du Docteur KWAME N’KRUMAH à
Ouagadougou.
-B

4.1. Missions et objectifs de la BSIC


IB
LI

La BSIC a pour activité principale la collecte de dépôts des agents économiques et le


O

financement de l’économie nationale par le crédit bancaire


TH

La BSIC, dans le souci de satisfaire sa clientèle, a de nombreux objectifs qu’elle vise,


EQ

notamment :
U

 contribuer au développement économique du Burkina à travers le financement de


E

secteurs porteurs de croissance ;

 promouvoir l’investissement ;

 promouvoir les échanges commerciaux entre le Burkina et les autres Etats membres
de la communauté des Etats Sahélo-Saharien ;

 financer les campagnes des produits de base (coton, arachides, sésame, gomme
arabique, cacao, …), les besoins productifs et tous les besoins d’exploitation
courante des entreprises commerciales (concours en trésorerie ou engagements par
signature).

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 42
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

4.2. Structure et organisation de la BSIC

La BSIC est constituée d’un conseil d’administration, de la direction générale et de différents


services (cf. organigramme en annexe 1).

4.2.1. Le conseil d’administration

Le conseil d’administration est l’organe des décisions stratégiques de la banque. C’est en ce


sens qu’il définit les grandes orientations de la banque. Il est chargé principalement de :

- nommer le directeur général ;

- définir la politique générale de gestion ;


C

- contrôler la gestion de la banque.


ES

Le bureau du conseil d’administration de la BSIC-BF est composé d’un président et de deux


AG

administrateurs.
-B

4.2.2. La direction générale


IB

Elle veille à la bonne exécution de la politique de gestion définie par le conseil


LI

d’administration. Elle organise, coordonne toutes les activités de la banque et répond au nom
O

de celle-ci dans ses rapports avec les tiers. Elle est assurée par un Directeur Général qui est
TH

assisté dans sa tâche par un Directeur Général Adjoint.


EQ

4.2.3. Les différents services


U

La BSIC est une structure commerciale organisée autour de services repartis entre le back
E

office et le front office. Les services du back office sont au nombre de sept (07) et ceux du
front office quatre (04). Ces différents services lui permettent d’assurer son expansion et la
réalisation de ses objectifs. Ainsi les agents de la banque ont pour ambition de satisfaire la
clientèle dans les meilleures conditions afin de permettre une rentabilité certaine de
l’établissement.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 43
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

4.2.3.1. Les services du Back office

Au niveau du Back office, nous en distinguons 7 à savoir le service informatique, le service


administratif et personnel, le service de la comptabilité, le service de l’audit interne, le service
juridique, du recouvrement et du contentieux, le service crédit et le service commercial.

 Le service informatique

Il intervient dans la mise en œuvre des applications réseaux, la conception et le


développement des applications informatiques, la sauvegarde et la mise à jour des bases de
données utilisées. Le service informatique assiste les autres services de la banque dans la
résolution des problèmes techniques liés au matériel informatique utilisés (ordinateurs,
C

imprimantes, photocopieuses, téléphones, etc.).


ES

 Le service administratif et du personnel


AG

Ce service assure le recrutement et la gestion administrative du personnel. Il gère également le


parc automobile, la paie du personnel et s’occupe des commandes de fournitures diverses,
-B

nécessaires au bon fonctionnement de la banque. En outre, ce service contribue à la


IB

préparation des réunions des instances de la banque (Assemblée Générale, Conseil


LI

d’Administration, Comités).
O
TH

 Le service de la comptabilité
EQ

Ce service a en charge la tenue des opérations comptables, aussi bien au niveau local qu’au
niveau du groupe notamment lors des travaux de consolidation. Il assure également les
U

différentes écritures et déclarations fiscales et l’élaboration des différents budgets de la


E

banque. Il a en outre la responsabilité de gérer la trésorerie de la banque.

 Le service de l’audit interne

Le service de l’audit interne est chargé de contrôler, d’une part, le respect de la


réglementation bancaire et fiscale en vigueur, et d’autre part, le respect des procédures
internes. Il est également chargé de surveiller les opérations afin de limiter les risques
d’erreurs techniques, les fraudes, etc.

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Il produit des rapports trimestriels, semestriels et annuels adressés à la structure centrale du


groupe et à la commission bancaire de l’UEMOA.

 Le service juridique, du recouvrement et du contentieux

Le service juridique met à la disposition des organes et services de la banque, sur sa propre
initiative ou à leur demande, les informations juridiques, fiscales et sociales mises à jour selon
l’évolution de la législation nationale, communautaire et des conventions internationales
applicables à la banque. Il s’occupe aussi du recouvrement contentieux en rapport avec les
avocats et les huissiers. En relation avec la comptabilité et le service des engagements, il
s’occupe de la gestion des créances douteuses et litigieuses et de la conservation des garanties
réelles exigées des clients. Il assure aussi la mission de conseil et d’assistance juridique.
C
ES

 Le service crédit
AG

Il est chargé d’analyser les demandes de crédit que les clients lui soumettent et d’assurer le
suivi quotidien des crédits déjà accordés. Ce service prodigue également des conseils de
-B

gestion aux clients et gère minutieusement les dossiers de financement des projets
d’investissement. Les agents de ce service effectuent des visites clientèle qui permettent une
IB

meilleure connaissance des clients afin d’anticiper sur les difficultés.


LI
O

 Le service commercial
TH

Ce service est chargé de définir les orientations stratégiques de la banque et les actions à
EQ

mener en vue de repérer et d’identifier les affaires les plus rentables.


U

Il est également chargé de planifier et de gérer toutes les actions de marketing et de


E

communication, de visiter la clientèle de façon à en accroitre le volume des opérations ou tout


simplement dans le cadre des enquêtes préalables à une ouverture de crédit.

4.2.3.2. Les services du Front office

Au niveau du Front office, nous en distinguons 4 à savoir le service des opérations locales, le
service des opérations extérieures, le service des engagements et du portefeuille, le service
monétaire.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 45
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

 Le service des opérations locales

Ce service est permanemment en contact avec les clients pour les assister dans leurs
ouvertures et fermetures de comptes. Il est chargé de renseigner les clients sur les différents
types de comptes qui leur conviennent. Il supervise également les opérations de caisse, de
guichet et gère les moyens de payement. En plus des guichets de dépôt et de retrait, il est
ouvert au sein de ce service un guichet Money Gram qui s’occupe des opérations de transfert
rapide d’argent.

 Le service des opérations extérieures

Il traite entre autre les transferts reçus et émis, les remises documentaires des crédits
documentaires. Il supervise ainsi les opérations de la clientèle qui sont effectuées hors du
C
ES

territoire national. Dans un contexte de mondialisation du commerce, ce service est chargé


d’effectuer des opérations avec d’autres banques et établissements financiers au moyen d’un
AG

réseau de transmission interbancaire, le SWIFT.


-B

Il s’occupe également des différentes déclarations au niveau de la banque centrale et de


l’établissement mensuel de la balance des paiements.
IB
LI

 Le service des engagements et du portefeuille


O

Ce service est chargé de la mise en place effective des dossiers de crédit et du suivi de tous les
TH

engagements de la banque vis-à-vis de sa clientèle.


EQ

Notons que ces engagements peuvent être par signature (cautions sur marché, cautions
U

fiscales, avals et traites, etc.) ou par caisse (crédit à court terme de trésorerie, mobilisations de
E

créances commerciales).

Ce service est également chargé de la déclaration mensuelle des engagements à la Banque


Centrale des Etats de l’Afrique et de l’Ouest (BCEAO).

 Le service monétaire

Ce service supervise le fonctionnement des distributeurs automatiques de billets (DAB).

Il est chargé de faire la commande des cartes magnétiques en fonction de la demande de sa


clientèle.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 46
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

4.3. Les opérations de la BSIC-BF

La BSIC-BF s’organise autour de ses opérations principales qui constituent la base de son
activité et la raison essentielle de son existence. Comme indiqué dans ses statuts, la BSIC-BF
est un établissement qui fait profession habituelle de recevoir des fonds du public, dont il peut
être disposé par chèques ou virements, et qu’elle emploie pour son propre compte ou pour le
compte d’autrui en opérations de crédit ou de placement.
On distingue deux catégories de clients : les particuliers d’une part, les professionnels ou
entreprises d’autre part :

− le particulier qui dépose ses fonds en banque, cherche à se prémunir contre les risques
de perte ou de vol et de bénéficier des services de caisse ou de titres mis à sa
C

disposition par la banque. Sa préoccupation essentielle est celle de dépôt et non celle
ES

de prêt, avec toutes les conséquences de sécurité et de services accessoires que cette
AG

notion comporte. Bien entendu, les particuliers peuvent demander des prêts à la
banque ;
-B

− les professionnels dont le fonctionnement implique le recours au crédit, amorcent


habituellement leurs relations avec la banque à l’occasion d’une demande de crédit.
IB
LI

En plus de l’ensemble des services d’une banque universelle, ces deux types de clients
O

bénéficient d’une gamme variée de produits bancaires qui sont :


TH

− les comptes de dépôt : ils constituent une grande partie des ressources de la banque
EQ

que nous allons aborder plus loin. Il s’agit des comptes chèques, des comptes
d’épargne et des comptes à terme ;
U

− les prêts bancaires : ils correspondent aux divers concours que la banque octroie à sa
E

clientèle. Ces prêts seront également abordés plus loin. Ce sont les crédits personnels
ou collectifs, les crédits de campagne, les crédits d’équipement ou de consommation ;
− les opérations de virement : le virement est un ordre de prélever une certaine somme
sur le compte du tireur, et d’en inscrire le montant au crédit du compte du bénéficiaire.
Les deux comptes peuvent être dans la même banque ou dans des banques différentes ;

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 47
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

− les opérations de change manuel : le change manuel est une opération qui permet aux
clients de se procurer des devises contre du FCFA, ou de changer des devises contre la
monnaie locale ;
− les transferts internationaux : ce sont des virements de compte à compte et des mises à
disposition en direction de l’étranger ;
− les opérations de cautionnement : le cautionnement est un engagement pris par la
banque envers le créancier, d’accomplir les obligations du débiteur en cas de
défaillance de ce dernier. Le système des cautions est couramment utilisé par les
clients et la banque, notamment à l’occasion de l’exécution des marchés, mais
également en matière d’opérations de douane et d’impôt ;
− l’aval de traite : dans le souci de minimiser les risques de transactions, les fournisseurs
C

demandent aux clients de la banque des traites avalisées par leur banque. L’aval de la
ES

banque constitue un engagement ferme donné par elle au fournisseur, que sa créance
AG

matérialisée par l’effet de commerce sera honorée à l’échéance. Par l’aval, la banque
s’oblige à payer le fournisseur quelle que soit la suite de l’opération ;
-B

− le financement du commerce extérieur : ce financement se fait à travers les formules


de la remise et du crédit documentaire qui est né dans le but d’apaiser les sentiments
IB

de méfiance et d’insécurité entre exportateurs et importateurs. Ce crédit documentaire


LI

fait intervenir la banque qui est chargée de garantir l’exécution formelle du contrat
O
TH

commercial liant les deux parties. De ce fait, la banque peut, soit prêter simplement sa
signature au client, soit s’engager à financer toute l’opération. Par définition, le crédit
EQ

documentaire est un arrangement par lequel une banque émettrice intervenant à la


U

demande de son client donneur d’ordre, est chargée d’effectuer ou de faire effectuer
E

par une banque intermédiaire du pays vendeur un paiement, une acceptation ou une
négociation d’effets de commerce au tiers bénéficiaire ;
− le financement de trésorerie et des investissements : ce sont de gros financements que
la banque accorde sur étude de dossier. Il s’agit des financements d’exploitations
(fonds de roulement) et des financements d’investissements productifs des grandes
entreprises et des PME-PMI des secteurs public et privé.

Outre ces différents produits, la banque prodigue des conseils à sa clientèle en matière
d’ouverture et de gestion de compte et d’affaires.

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

4.4. Les partenaires de la BSIC-BF

Relevant de la maison mère, le partenariat de la BSIC-BF s’inscrit dans celui du groupe BSIC
qui incarne une idée d’intégration économique de la communauté. Ainsi, le groupe BSIC
accorde une importance primordiale à la coopération avec les institutions financières
nationales et internationales dans le but de développer une complémentarité et une synergie
dans leurs actions. Dans ce cadre, le groupe a signé avec le Fonds de Solidarité Africain
(FSA), le FAGACE, la Banque Islamique de Développement (BID) des accords de
coopération dans le domaine de garantie des prêts pour le financement des investissements de
sa grande clientèle.

D’autres accords de coopération sont en voie de négociation notamment avec la Banque Ouest
C

Africaine de Développement (BOAD), le Fonds GARI et la Banque Africaine de


ES

Développement (BAD).
AG

4.5. Les correspondants bancaires de la BSIC-BF


-B

Bien que très jeune dans le paysage bancaire, la BSIC s’est fait de nombreux correspondants à
IB

travers le monde. Parlant de correspondants, ce sont les autres banques titulaires de comptes
LI

dans les livres de la BSIC. Ainsi au Burkina elle collabore avec certaines de ses consœurs
O

(Banque de l’Habitat du Burkina, Coris Bank International...) En Afrique, elle entretient


TH

essentiellement des relations avec les autres filiales, mais également avec d’autres banques.
(BSIC Sénégal, BSIC AL WAHA BANK…). Pour les relations hors Afrique, elle dispose
EQ

d’un réseau de correspondants à travers le monde.


U

4.6. Les performances de la BSIC-BF


E

Au Burkina Faso, les banques sont classées selon le total du bilan annuel. C’est à ce titre que
nous examinerons la place de la BSIC. Jeune et dynamique, la BSIC essaie de maximiser ses
opportunités et de diminuer du même coup les menaces concurrentielles grâce à une politique
dynamique en s’appuyant sur un personnel qualifié et bien formé.

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Tableau 1: Bilan de la banque de 2005-2008 (million FCFA)

ANNEES TOTAL DU BILAN VARIATION EN POURCENTAGE %

2005 13229 -

2006 16230 22.68

2007 18879 16.32

2008 23849 26.32

SOURCE : rapport annuel 2008 de la BSIC

La lecture du tableau montre une hausse constante d’année en année. Cette évolution traduit
C

ainsi la récupération d’une partie du marché national de la BSIC grâce à un dynamisme de


ES

l’activité commerciale de la banque. Elle compte s’imposer sur le marché national. Pour
AG

atteindre cette performance, la BSIC dispose de plusieurs « cash points » à Ouagadougou et


plusieurs agences dans quelques villes secondaires du pays :
-B

 l’agence de Ouaga 2000 ;


IB

 l’agence de Bobo Dioulasso ;


LI

 l’agence de Ouahigouya ;
O
TH

 l’agence de Pouytenga ;

 l’agence de Koudougou ;
EQ

 l’agence de Tampouy ;
U
E

 l’agence de Charles de Gaulle ;

 cash point de Samandin ;

 cash point de Larlé ;

 cash point de Watam.

Les agences sont dirigées par un chef d’agence. Les « cash points » sont sous la direction du
chef de service des opérations locales.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 50
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Dans ce chapitre, nous avons présenté la BSIC succinctement d’une part à travers son
historique, sa structure et son organisation, et montré ses différentes opérations, ses
partenaires, ses correspondants et sa performance d’autre part.

CONCLUSION
La particularité de la BSIC Burkina vient du fait qu’elle a su se faire une place sur le marché
malgré la concurrence et a pour objectif majeur d’apporter son concours financier et technique
à la réalisation de tout projet ayant pour ambition de promouvoir le développement du pays.
Grâce à son organisation, à la qualité de ses services, à son réseau international et à la
satisfaction des attentes et besoins de sa clientèle, la BSIC tient sa place de référence au
C

Burkina Faso.
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 51
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Chapitre 5 : Description du processus d’octroi de crédit à


la BSIC et gestion des risques liés

Les entreprises, pour exercer pleinement leur activité, ont besoin de ressources importantes
tant financières que matérielles. Ces ressources peuvent devenir insuffisantes au sein des
entreprises à cause de l’augmentation de la demande ou des changements technologiques.
Face à cette insuffisance de ressources, les entreprises doivent faire appel aux concours
extérieurs notamment les financements bancaires.

La banque joue un rôle d’intermédiation dans la vie des entreprises dans le financement de ses
activités et de ses investissements.
C
ES

Les crédits accordés par la BSIC aux entreprises sont souvent caractérisés par une incertitude
en raison de leur durée. Dans ce chapitre, nous verrons le processus d’octroi de crédit de la
AG

BSIC et les mesures mises en place pour se couvrir contre le risque de crédit.
-B

5.1. Processus d’octroi du crédit à la BSIC


IB

Le processus d’octroi de crédit à la BSIC présente la démarche qui sera réalisée lorsque le
LI

client entre en relation avec la banque jusqu’à l’accord du prêt. A cet effet, nous décrirons le
O

processus suivant les responsables de chaque étape.


TH

5.1.1. Le conseiller clientèle


EQ

Le conseiller clientèle est le premier contact du client. Il reçoit habituellement les demandes
U
E

de concours des clients. Pour bénéficier d’un crédit au sein de la BSIC, les entreprises doivent
être en règle avec un certain nombre de documents :

 un plan d'affaires qui permettra au client de présenter à la banque les caractéristiques


techniques, économiques, financières, juridiques du projet à financer et les apports des
différentes parties ;
 la situation bancaire du client (endettement bancaire) : le conseiller va vérifier les
différents engagements contractés par le client auprès d’autres banques de la place. Il
définit également le type de crédit contracté (crédit par caisse court, moyen terme ou

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 52
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

long terme, engagements par signature), ainsi que son plafond et l'utilisation qui est
l'encours du crédit à une date donnée.

Tableau 2: Endettement bancaire

Crédit par caisse Crédit par caisse Engagements par


BANQUES TOTAL
court terme moyen et long terme signature

Plafond Utilisé Plafond Utilisé Plafond Utilisé Plafond Utilisé


C
ES

TOTAL

Source : canevas 2012 de la BSIC


AG

 la situation du compte courant du client : il est question pour le conseiller de voir les
-B

mouvements effectués sur le compte du client. Les informations sont résumées dans
IB

un tableau présenté de la manière suivante :


LI

Tableau 3: Situation du compte courant


O
TH

N° DU COMPTE
INTITULE DU COMPTE
EQ

DATE D'OUVERTURE DU COMPTE


U

Solde de départ de la période


E

Total des mouvements créditeurs


Nombre d'opérations au crédit
Date du dernier mouvement créditeur
Solde créditeur le plus élevé
Total des mouvements débiteurs
Nombre d'opérations au débit
Solde débiteur le plus élevé
Solde actuel
Source : canevas 2012 de la BSIC
Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 53
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Le conseiller présentera au client les deux types de dossier proposés par la BSIC pour que
celui-ci donne sa préférence en fonction de l’objet du prêt sollicité :

 le crédit par caisse : ce type de crédit regroupe les facilités de caisse, le prêt
commercial, les avances sur marchés, les prêts aux particuliers et le crédit
d'investissement ;
 l’engagement par signature : ce type de crédit concerne l'aval, le crédit documentaire,
la caution bancaire, la caution fiscale, la caution en douane, les cautions sur le marché
(la caution d'agrément, la caution de bonne fin, la caution d'enlèvement ...).

Le tableau ci-après éclaire l'analyste sur l'évolution des engagements du client dans les livres
de la banque :
C

Tableau 4: Engagement du client


ES

Intitulé du compte : Date d'entrée en relation :


AG

N° du compte : Responsable :
-B

Nature des (1)Plafonds Date de Utilisation/ (2)Plafonds Variations


crédits actuels validité en cours demandés (2)-(1)
IB

Crédits par
LI

Caisse :
O
TH

Facilité de
caisse
EQ

Découvert
U

Prêt spot
E

Escompte
Commercial
Avances sur
marchés
CCT
Crédit de
campagne
Engagement

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par signature
Aval
Crédit
documentaire
Caution
bancaire
Caution
fiscale
Caution en
douane
Caution
C
ES

d'agrément
Caution de
AG

bonne foi
Caution
-B

d'enlèvement
IB

Total des
LI

risques
O

Garanties
TH

constituées
EQ

Source : canevas 2012 de la BSIC


U

Pour le montage du dossier au niveau de l’analyste, le conseiller prendra en compte les


E

éléments suivants :

 les données financières apportées par le client et le complément d’analyse à


apporter (bilan, liasses fiscales, …) ;
 les garanties déjà disponibles et les nouvelles à formuler ;
 les conditions à appliquer au crédit.

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

5.1.2. Le contrôle des risques

Les dossiers venant du conseiller seront vérifiés à ce niveau. Le responsable chargé de


l’analyse effectue cette tâche.

L’analyste va d’abord procéder au contrôle de la composition du dossier, c’est-à-dire


l’identification du client, les engagements à la date précisée, … Il contrôle aussi les pièces
jointes au dossier (plan de financement) et les garanties proposées. Il les mouvements du
compte client. Il vérifie aussi les relations que l’entreprise entretient avec ses fournisseurs et
clients (Est-ce que la société achète ses produits à crédit ou au comptant? Et si elle vend à
crédit ou cash?).
C

L’analyste se penche ensuite sur le compte de résultat des trois dernières années du client. Il
ES

s'intéresse aux soldes significatifs de gestion tels que le chiffre d'affaires, la valeur ajoutée, le
AG

résultat net.

L'analyste regarde enfin si le résultat net de l’entreprise est satisfaisant et vérifie la conformité
-B

et l’opportunité des garanties matérialisées ou à matérialiser par rapport aux caractéristiques


IB

de prêt et à l’apport du client. Au terme de ces vérifications, une fiche de décision comportant
LI

l’avis et l’appréciation de l’analyste et du chef du service crédit est établie.


O
TH

La décision finale sur le dossier de crédit revient à la Direction Générale. Si la demande est
accordée, elle précise les conditions (taux, durée, commission). Une fois la décision prise, une
EQ

correspondance est adressée au client (notification).


U

5.1.3. Le chef du service des engagements et du portefeuille


E

Lorsque la Direction Générale donne sa décision, une copie est transmise au chef de service
des engagements et du portefeuille pour la prise de garantie et la mise en place effective du
crédit.

5.1.3.1. La prise de garantie

Le chef du service des engagements et du portefeuille après réception de la copie du dossier,


la transmet au niveau du service crédit qui établira une note de vérification des étapes déjà

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 56
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

accomplies et la conformité du dossier étudié. Le dossier est ensuite transmis au service


juridique pour l’appréciation des garanties.

Il peut s’agir d’une hypothèque ou encore d’une caution personnelle. Le chef du service
juridique peut trouver les garanties du client insuffisantes, et demande donc d’autres types de
garanties.

Lorsque la vérification est terminée, les actes sont soumis à la signature du client et de la
banque.

5.1.3.2. Mise en place du prêt

Le service des engagements procède à la préparation de la fiche de saisie du prêt. Il le fait


C

signer par la Direction Générale, et saisit comptablement le prêt conformément aux éléments
ES

contenus dans le contrat de prêt. Un tableau d’amortissement validé est remis au client,
AG

concomitamment avec un exemplaire du contrat de prêt.


-B

5.2. La gestion des risques de crédit à la BSIC


IB

La gestion des risques est assurée grâce aux normes de la banque, à l’analyse économique et
LI

financière de la demande de crédit et à la prise de garanties. Nous nous intéresserons


O

également au suivi de l’utilisation du crédit octroyé au client ainsi qu’aux mesures prises en
TH

cas de non remboursement des crédits.


EQ

5.2.1. Normes de gestion des risques de crédit de la BSIC


U

Les règles de gestion de la BSIC doivent être conformes aux normes de gestion imposées par
E

le Groupe. Pour cela, elle dispose du Document de Référence du Groupe, qui constitue le
référentiel auquel chaque filiale doit se rapprocher le plus possible dans sa gestion courante.

La gestion des risques du groupe repose sur les deux principes suivant :

 les services chargés de l’évaluation des risques doivent être indépendants des
directions opérationnelles ;
 l’approche et le suivi des risques doivent être homogènes dans l’ensemble du groupe.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 57
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

5.2.1.1. Organisation et structure

Le service du crédit travaille conjointement avec le service des engagements et du


portefeuille, le service juridique du recouvrement et du contentieux et le service de l’audit
interne. Chacun de ces services est chargé de :

 fixer des limites de crédit globales et individuelles par client, catégorie de client ou
type de transaction ;
 surveiller les opérations afin de limiter les risques d’erreurs techniques, les fraudes ;
 s’occuper de la gestion des créances douteuses et litigieuses.

5.2.1.2. Politique de crédit


C
ES

La politique de crédit du groupe repose sur le principe que tout engagement comportant des
risques de crédit s’appuie sur une connaissance approfondie du client et de son activité, la
AG

compréhension de la finalité et de la nature du montage de la transaction ainsi que des


sources de recettes qui permettront le remboursement de la créance. La décision d’accorder un
-B

crédit doit aussi s’assurer que la structure de la transaction permettra de minimiser les risques
IB

de perte en cas de défaillance de la contrepartie.


LI

5.2.2. L’analyse financière et économique de la demande de crédit


O
TH

Dans l’analyse économique, il est question de connaitre le secteur d’activité du client ainsi
que son positionnement concurrentiel sur le marché. Elle permet de savoir quelles sont les
EQ

chances possibles pour que le client s’en sorte sur le marché.


U
E

Au niveau de l’analyse financière, le bilan et le compte de résultat fournis par le client feront
l’objet de retraitement si les montants y figurant ne sont pas en phase avec les montants
confiés à la banque. Pour qu’une suite favorable soit donnée au dossier, il est nécessaire que
les états financiers soient réalistes. Le compte de résultat est analysé en tenant compte des
grandeurs suivantes : le chiffre d’affaires (CA), l’excédent brut d’exploitation (EBE), le
résultat net (RN), les cashflows prévisionnels et les frais financiers (cause de leur évolution).
Le bilan lui, est analysé grâce aux grandeurs telles que : le fonds de roulement (FR), le besoin
en fond de roulement (BFR), la trésorerie nette (TN). La fiabilité des états financiers présentés
par le client est établie en fonction de plusieurs critères tels que :

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

 la connaissance du client : lorsque le client entretient une relation suivie avec la


banque et a déjà bénéficié de concours qui se sont dénoués sans incident, ce dernier est
considéré comme étant sérieux et de bonne facture ;
 le secteur d’activité : lorsqu’il s’agit d’un secteur économique qui fait l’objet d’une
règlementation rigoureuse.

5.2.3. La prise de garanties

La BSIC, dans le souci de se prémunir contre le risque de crédit exige de ses clients des
garanties avant de remettre les fonds. Ces garanties seront réalisées par la banque en cas de
non remboursement ou de problèmes dans le recouvrement du crédit octroyé. Il s’agit des
garanties réelles, de la domiciliation des recettes et des garanties personnelles.
C
ES

5.2.3.1. Les garanties réelles


AG

Les garanties réelles se font au moins à hauteur du prêt c’est-à-dire que la valeur de la
garantie doit être au minimum égale au montant du crédit sollicité.
-B

Les garanties réelles comprennent les éléments suivants :


IB

 l’hypothèque, est un contrat par acte authentique qui détermine les conditions de
LI

réalisation du bien garanti, en cas de non-paiement de la créance. Il constitue « un


O
TH

droit de suite » et « un droit de préférence » pour le créancier ;


 le fonds de commerce est constitué des biens corporels et incorporels : il peut être
EQ

donné en nantissement sous réserve de son enregistrement.


U
E

5.2.3.2. La domiciliation des recettes

Elle constitue des engagements qui sont pris par le client de verser ses recettes de ventes
régulièrement dans son compte domicilié dans la Banque.

5.2.3.3. Les garanties personnelles

Les sûretés personnelles comprennent la caution solidaire et indivisible, l’aval, la lettre de


garantie ou de contre garantie.

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Les sûretés personnelles ont un certain nombre de critères qui sont nécessaires à leur
validation :
 le cautionnement ne se présume pas, c’est un acte écrit sous seing privé ;
 la caution doit présenter des garanties de solvabilité ;
 le cautionnement n’est valable que si l’obligation principale l’est juridiquement ;
 il doit exister une équivalence de montant entre la caution et l’obligation principale ;
 l’engagement de la caution ne saurait être aggravé par un engagement postérieur du
débiteur principal ;
 sauf avenant express, les engagements antérieurs du débiteur principal ne sont pas
garantis par la caution ;
 le cautionnement s’étend au principal, aux accessoires de la créance et aux frais de
C

recouvrement de la créance.
ES

5.2.4. Le suivi de l’utilisation du crédit par le client


AG

Lorsque la banque accorde le crédit au client, elle met en place des mesures afin de se
-B

prémunir d’une utilisation non conforme des fonds par le client, ce qui pourrait occasionner
une défaillance de remboursement de ce dernier. A ce niveau, la tâche incombe au service de
IB

crédit d’effectuer ce suivi :


LI
O

 les agents de ce service effectuent des visites clientèle afin de s’assurer que les fonds
TH

sont utilisés exactement comme indiqués dans le contrat ;


EQ

 il est demandé au client de présenter les factures relatives aux différentes dépenses
qu’il aura à effectuer.
U
E

5.2.5. Mesures prises en cas de non remboursement des crédits

Le client peut à un certain moment avoir un défaut de contrepartie, ce qui devient complexe
pour la banque. Elle essaye donc de mettre en place des mesures pour minimiser ce risque de
défaut du client. Lorsque la banque constate que le client n’arrive pas à honorer ses
engagements, elle procède au déclassement de son dossier, c’est-à-dire que le dossier est
transmis au service juridique, de recouvrement et du contentieux qui s’occupe de la gestion
des créances douteuses et litigieuses.

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

L’instruction n°94-05 de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO)


précise que pour considérer le déclassement d’un client, il faut la survenance d’un certain
nombre d’évènements à savoir :

 survenance de trois impayés successifs ;


 compte du client ayant un solde débiteur et n’ayant pas enregistré de mouvement
créditeur sur trois mois ;
 compte du client ayant un solde débiteur et dont les mouvements créditeurs enregistrés
ne sont pas assez significatifs et ne couvrent pas les agios du compte sur une période
de 6 mois.

Le recouvrement de la créance se fait en plusieurs étapes :


C
ES

 le recouvrement amiable : le client se présente après réception d’une correspondance


l’informant de sa situation dans les livres de la banque. Il convient avec son conseiller
AG

de régler la somme due à une échéance déterminée ou de rééchelonner la dette ;


 le recouvrement contentieux : suite à plusieurs correspondances non abouties, une
-B

lettre de mise en demeure est adressée au client, après cette lettre, une autre
IB

correspondance dénommée lettre de clôture de compte avec poursuite lui est envoyée.
LI

Le recouvrement judiciaire intervient suite à l’injonction du juge, la banque saisit un


O

huissier par le biais du chef de service juridique, du recouvrement et du contentieux


TH

qui, après une injonction de payer, procède à la saisie des biens du client. Pour les
EQ

dossiers avec garanties, la banque procède à la réalisation de la garantie.


U
E

CONCLUSION
Le processus utilisé par la BSIC pour octroyer un crédit à un client est minutieux, ce qui
témoigne de la qualité des services fourni par la banque. Avant de décider d’octroyer un crédit
à un client, la banque s’assure des différentes garanties et la notoriété de l’entreprise désireuse
du prêt afin de ne pas ternir son image. Elle met en place des mesures de gestion de risque de
crédit pour se protéger contre le risque de défaut du client. Il serait donc intéressant pour nous
de faire une analyse de cette gestion dans le chapitre qui suivra et aussi proposer des
recommandations.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 61
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Chapitre 6 : Analyse de la gestion du risque de crédits


bancaires accordés aux entreprises

Ce chapitre nous permettra d'apprécier l'efficacité de la gestion des risques de crédits


bancaires de l'institution financière. Elle débute par la prise de connaissance de l'établissement
(son environnement externe et interne), l'identification des domaines spécifiques et la prise de
contact avec les futurs interlocuteurs. Cette phase de préparation a permis d'élaborer la
cartographie des risques, d'analyser l'efficacité des dispositifs mis en place et de faire des
recommandations. L'évaluation de la gestion du risque de crédits bancaires a aussi nécessité
l'utilisation d'outils de collecte et d'analyse des données comme les interviews, l'observation,
les questionnaires de contrôle interne, la grille de séparation des tâches, des tests de
C
ES

conformité et de permanence.
AG

6.1. Identification des risques liés aux crédits bancaires accordés aux
entreprises
-B

Les risques auxquels la banque est exposée dans la gestion de risque d’octroi de crédit sont
IB

multiples. Il s’agira à ce niveau de présenter les risques les plus significatifs associés à
LI

chaque étape du processus d’octroi du crédit par la BSIC, de montrer l’impact qu’ils
O

pourraient causer sur le bon fonctionnement du processus.


TH
EQ

Tableau 5 : Identification des risques liés aux crédits bancaires accordés aux entreprises
Différentes étapes du Risques associés Impact Dispositif de maîtrise des
U

processus risques
E

1. Négligence dans - Lenteur dans le - Suivi méthodique


l’étude du traitement des dans l’étude des
dossier du dossiers dossiers par une liste
client - Conflit avec le de vérification
2. Mauvais accueil client - Vérification situation
Conseiller clientèle
du client - Perte de financière du client
3. Etats financiers ressources - Mise en place d’un
du client - Créances bon service accueil
falsifiés irrécouvrables
4. Fausse adresse - Perte clientèle

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 62
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

du client.

5. Composition du - Défaut de - Vérification des


dossier non remboursement dossiers à travers le
conforme du client canevas de la banque
6. Garanties - Conflit avec le - Vérification de
proposées client l’authenticité des
fictives - Perte de actes de propriété
Analyste
7. Mouvements du ressources - Analyse des
compte client mouvements du
douteux compte client

8. Erreur dans la - Conflit avec le - Contrôle du dossier


C
ES

saisie du prêt client après saisie pour


9. Retard dans la - Perte de temps éviter les erreurs
AG

mise en place - Défaut de - Exiger un délai pour


Service des engagements
du prêt remboursement la mise en place du
et du portefeuille/mise en
10. Perte de dossier du client prêt
-B

place du prêt
suite à un défaut - Perte de - Mandater un
IB

de classement crédibilité de responsable pour le


11. Validation du l’entité classement des
LI

dossier par une dossiers


O

personne non
TH

qualifiée
EQ

12. Absence de - Conflit avec le - Etablir une fiche


U

relance du client client périodique des


Service juridique, de
E

pendant le - Crédibilité de impayés et relancer


recouvrement et du déclassement l’entité mise en les clients en défaut
contentieux 13. Mauvaise cause de paiement
conservation - S’assurer de la
des garanties conservation
effective des
garanties

Source : nous-même

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 63
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

6.2. Evaluation des risques liés aux crédits bancaires accordés aux
entreprises

Lorsque les risques sont identifiés, il faut maintenant procéder à leur évaluation pour faire
ressortir la probabilité de leur survenance et la gravité de leur impact s’ils se réalisent.

Pour parvenir à un consensus sur la probabilité et la gravité des risques de la BSIC, nous
avons effectué des entretiens et des ateliers dans le cadre de notre étude. L’évaluation a été
aussi effectuée sur la base des résultats issus du guide d’entretien (annexe 2 page 78), de la
grille de séparation des tâches (annexe 3 page 79).

Chaque risque est coté en fonction de l'échelle de gravité et de probabilité ci-dessous. Un


C

tableau sera présenté à cet effet :


ES

Tableau 6 : Echelle de l'impact des risques


AG

Cote
Impact/ gravité
-B

3 Majeur
2 Modéré
IB

1 Non significatif
LI

Source: nous- même


O
TH

Tableau 7 : Echelle de probabilité des risques


EQ

Cote
Probabilité de survenance
U

4 Probabilité forte
E

3 Probabilité moyenne
2 Probabilité faible
1 Probabilité très faible
Source : nous- même

Tableau 8 : Evaluation des risques liés aux crédits bancaires accordés aux entreprises
Probabilité P Impact I Criticité
Risques Appréciation Cote Appréciation Cote (P*I)
Probabilité Non
1. Négligence dans l’étude du Dossier du très faible 1 significatif 1 1

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

client

2. Mauvais accueil du client Probabilité


Modéré
faible 2 2 4

3. Etats financiers du client falsifiés Probabilité


Modéré
forte 4 2 8

4. Fausse adresse du client Probabilité


Majeur
moyenne 3 3 9

5. Composition du dossier non conforme Probabilité Non


faible 2 significatif 1 2

6. Garanties proposées fictives Probabilité


Modéré
très faible 1 2 2
Probabilité
Majeur
C

7. Mouvements du compte client douteux très faible 1 3 3


ES

Probabilité
8. Erreur dans la saisie du prêt Modéré
moyenne 3 2 6
AG

Probabilité
Modéré
9. Retard dans la mise en place du prêt moyenne 3 2 6
-B

10. Perte de dossier suite à un défaut de


Probabilité Modéré
classement
IB

faible 2 2 4
LI

Probabilité
O

Majeur
11. Validation du dossier par une très faible
TH

personne non qualifiée 1 3 3


12. Absence de relance du client pendant
EQ

le déclassement Probabilité Majeur


moyenne 3 3 9
U

Probabilité
E

13. Mauvaise conservation des garanties


Majeur
faible 2 3 6
Source : nous-même

A partir de l’évaluation des risques ainsi constituée, nous allons établir un tableau de
hiérarchisation des risques avant de présenter la matrice des risques. Le tableau de
hiérarchisation des risques permet de mettre en exergue les risques les plus élevés afin que
l’entreprise y consacre les ressources nécessaires pour les réduire.

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Tableau 9 : Hiérarchisation décroissante des risques


Criticité
Risques
Absence de relance du client pendant 9
le déclassement

Fausse adresse du client 9


Etats financiers du client falsifiés 8
Erreur dans la saisie du prêt 6
Retard dans la mise en place du prêt 6
Mauvaise conservation des garanties 6
Mauvais accueil du client 4
Perte de dossier suite à un défaut de 4
C

classement
ES

Mouvements du compte client 3


douteux
AG

Validation du dossier par une 3


personne non qualifiée
-B

Garanties proposées fictives 2


IB

Composition du dossier non 2


conforme
LI

Négligence dans l’étude du Dossier 1


O

du client
TH

Source: nous-même
EQ
U
E

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Les différents résultats nous permettent d’établir la matrice des risques suivante :

Figure 2 : La matrice des risques liés aux crédits bancaires accordés aux entreprises
Probabilité 3. Etats financiers du client
forte falsifiés

5. Composition du dossier 2. Mauvais accueil du client 4. Fausse adresse du client


non conforme
8. Erreur dans la saisie du 12. Absence de relance du
C

prêt client pendant le déclassement


ES

Probabilité 9. Retard dans la mise en


AG

Moyenne place du prêt


et faible
10. Perte du dossier suite à
-B
Probabilité

un défaut de classement

13. Mauvaise conservation


IB

des garanties
LI

1 .Négligence dans l’étude du 6. Garanties proposées 7. Mouvements du compte


O

dossier du client fictives client douteux


TH

11. Validation du dossier par


EQ

une personne qualifiée


Probabilité
U

très faible
E

Non significatif Modéré Majeur

Impact
Source : nous-même

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

La cartographie des risques qui est la représentation graphique de 1'évaluation des risques met
en relief trois zones : la zone verte, la zone jaune et la zone rouge.

 La zone à coloration verte est constituée des risques à criticité faible, acceptable en
l'état.

Pour cela, aucune action d’urgence n'est nécessaire en raison de la pertinence et la correcte
application des dispositifs de contrôle. Un suivi de façon périodique de ces risques serait
l'assurance de leur maîtrise ;

 La zone jaune est formée par les risques à criticité moyenne, tolérables sous contrôle.
Vu les niveaux de leurs impacts en cas de réalisation et la qualité des dispositifs, il
C

doit être organisé un suivi en terme de gestion des risques ;


ES

 La zone rouge est composée des risques à forte criticité, inacceptable. La BSIC
Burkina se doit de ne pas admettre cette situation et prendre des mesures de réduction
AG

des risques qui s'imposent en vue de s'assurer du bon déroulement des activités du
processus de gestion du risque de crédit.
-B
IB

6.3. Analyse du dispositif de gestion du risque liés aux crédits bancaires


LI

accordés aux entreprises


O
TH

De manière générale, un système de contrôle interne efficace au sein d'une banque est
caractérisé par : des objectifs clairement exprimés et des moyens appropriés, une forte
EQ

implication des organes délibérants et exécutifs, une organisation cohérente des organes de
U

contrôle, des systèmes de mesure, de limites et de surveillance des risques rigoureux, une
E

stricte séparation des fonctions et des tâches, le contrôle permanent des opérations et la
supervision, des procédures qui mettent en application la politique de contrôle interne, un
système comptable fiable pour traduire une image fidèle, un système d'information
performant et sécurisé et une entité d'audit interne forte.

Dans le cadre de l'analyse des dispositifs de contrôle interne, il convient de s'assurer:

 de la centralisation et le respect des ratios prudentiels ;


 du respect des règles, systèmes et procédures de gestion du risque de crédit ;
 du respect des conditions réglementaires ;
 de l'efficacité des fonctions de contrôle et de surveillance ;

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

 de la maîtrise du risque de crédit.

L'analyse des dispositifs permet de voir si les dispositifs identifiés sont effectivement mis en
place dans la banque et s'ils sont maîtrisés. Le tableau ci-dessous présentera cette analyse.

Tableau 10 : Analyse des dispositifs de contrôle interne de la gestion des risques liés aux
crédits accordés aux entreprises

Risques Dispositifs Appréciation des


dispositifs

1. Négligence dans l’étude du  Une liste de vérification est Bonne maîtrise du

Dossier du client établie afin de suivre chaque dispositif


dossier
C

2. Mauvais accueil du client


 Un service d’accueil est mis
ES

en place
AG

 L’analyste chargé de vérifier


Maîtrise moyenne du
les états financiers a les
dispositif.
3. Etats financiers du client compétences requises
-B

falsifiés  Les états financiers sont


IB

attestés corrects par


l’analyste
LI
O

4. Fausse adresse du client Le service courrier est renforcé à cet Le dispositif n’est pas très
TH

effet bien maîtrisé


5. Composition du dossier non  L’analyste vérifie la
EQ

conforme conformité du dossier du


6. Garanties proposées fictives client en fonction du
U

Maîtrise du dispositif
7. Mouvements du compte client canevas de dossiers
E

douteux  Il vérifie si les garanties sont


réelles et comment
fonctionne le compte du
client

L’agent chargé de la saisie et de la Maîtrise moyenne du


8. Erreur dans la saisie du prêt mise en place du prêt fait un dispositif
9. Retard dans la mise en place du rapprochement avec les informations
prêt reçues du service crédit

10. Perte de dossier suite à un Un agent effectue la tâche du Le dispositif n’est pas
défaut de classement classement de dossier parfaitement maîtrisé car

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

l’agent qui fait le


classement n’est pas
toujours le même

Les signatures apposées pour la Bonne maîtrise du


11. Validation du dossier par une validation du dossier sont faites dispositif
personne non qualifiée selon l’ordre hiérarchique.
12. Absence de relance du client  Le chef du service juridique,
Le dispositif est
pendant le déclassement de recouvrement et du
moyennement maîtrisé car
13. Mauvaise conservation des contentieux procède à la
les relances des clients se
garanties relance des clients en défaut
font souvent tardivement et
et effectue un bilan
le suivi des garanties n’est
périodique
pas toujours effectué

C

Il conserve les garanties


ES

réelles exigées du client


Source : nous-même
AG

L'analyse du dispositif existant établie, il serait donc intéressent de formuler des


-B

recommandations qui permettront à la banque de maîtriser davantage ses risques et d'atteindre


les objectifs qu'elle s'est fixée.
IB
LI

6.4. Recommandations
O
TH

Les recommandations seront formulées à l’attention des acteurs qui interviennent dans le
processus d’octroi du crédit à la BSIC.
EQ

6.4.1. Recommandations à l’endroit du conseiller clientèle


U
E

 Le conseiller pourrait effectuer une comparaison des états financiers des clients ne
présentant pas des comptes certifiés avec les clients connus évoluant dans le même
secteur d’activité. Cela lui permettrait de s’assurer que les états sont le plus proche
possible de la réalité. Il pourrait également être demandé à ce type de client de fournir
une attestation prouvant que leurs comptes ont été établis avec l’assistance d’un
cabinet comptable ;
 Le conseiller pourrait effectuer une visite sur le terrain, avant l’octroi du prêt, pour
s’assurer que l’adresse fournie par le client est exacte. Cette action permettrait de
réduire les pertes de courriers lors de l’application des procédures de recouvrement par
le contentieux.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 70
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

6.4.2. Recommandations à l’endroit du responsable chargé de l’analyse

 L’analyse de la situation du client doit être faite par deux agents au moins. Cela
permettra d’éviter d’octroyer des crédits à des clients dont le remboursement sera
compliqué et donc occasionner des pertes financières pour la banque ;
 Les agents du service doivent effectuer des visites régulières afin de s’assurer de la
bonne exécution des engagements contractuels. Un planning de visite client pourrait
donc être mis en place à cet effet ;
 Pour minimiser le risque d’insolvabilité du client, l’analyste doit bien s’informer
auprès de la centrale des risques établie par la BCEAO, pour s’assurer que le client n’a
pas déjà contracté de crédit dans une autre institution financière et dépassé sa capacité
d’endettement.
C
ES

6.4.3. Recommandation à l’endroit du service des engagements et du portefeuille


AG

 Pour éviter les erreurs de saisie dans la mise en place du prêt, une séparation des
tâches de saisie de la fiche et le contrôle serait pertinente ;
-B

 Le temps de traitement du dossier pour la mise en place du prêt qui est parfois long
IB

est dû au transfert physique des dossiers aux différents acteurs concernés pour les avis
LI

à émettre. Nous proposons donc un système réseau (Work flow) pour les cas
O

d’émission d’avis des différents responsables.


TH

6.4.4. Recommandation à l’endroit du service juridique, du recouvrement et du


EQ

contentieux
U

 Les garanties fournies par le client pourraient faire l’objet de visite sous la supervision
E

d’experts immobiliers agréés par la banque afin d’éviter les prises de garanties fictives
ou surévaluées ;
 Il faudrait mettre en place un planning de relance des clients. Des sorties
hebdomadaires pourraient donc être effectuées à cet effet.

6.5. Le suivi des recommandations

L'application des recommandations ainsi formulées à l’endroit de la BSIC n'est pas


systématique. Il y a un aspect groupe qui doit être uniformisé. Nous proposons donc un
tableau qui permettra à la banque de faire un suivi périodique (mensuel, trimestriel,…) de ces
recommandations si elle les trouve pertinentes.

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 71
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

Tableau 11: Tableau de suivi des recommandations


Suivie Partiellement suivie Non suivie
Recommandation formulée
1
2
3
Source : nous-même

CONCLUSION
A travers ce chapitre, nous avons essayé d’identifier et d’évaluer les risques qui relèvent du
processus d’octroi de crédit à la BSIC. Une cartographie des risques a été établie grâce aux
résultats obtenus. L’analyse nous montre que tous les dispositifs mis en place par la banque ne
C
ES

sont pas totalement bien maîtrisés.


AG

Des recommandations ont donc été formulées pour contribuer à minimiser les risques et
améliorer la performance de la banque.
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 72
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

La BSIC, se différencie de ses concurrents par la disponibilité et le professionnalisme de son


personnel et par la qualité de son organisation. Aussi, elle a mis en place différents dispositifs
pour la gestion du risque de crédit afin de pérenniser la rentabilité de son activité :
l'implication des organes dirigeants dans la gestion des risques ; une politique en matière de
gestion des risques ; la limitation des transformations ; des systèmes de mesure, de limite et
de surveillance des risques de crédit appropriés et fiables ; le respect des ratios prudentiels ;
etc.
C
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

C
ES
AG
-B

CONCLUSION GENERALE
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 74
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

L'objectif de toute institution financière est d'accroître sa capacité financière et de permettre


ainsi sa pérennité par la rentabilité. Plus que toute autre entreprise, la banque est confrontée
quotidiennement à des prises de décisions risquées à long terme. La gestion des risques et,
plus précisément du risque de crédit est tellement importante qu'elle ne donne droit à aucune
faille. En effet, le risque de crédit est un facteur fondamental pour la survie de 1a banque.

Dans notre cas d'étude, nous avons analysé l'efficacité des dispositifs de contrôle interne mis
en place pour la maîtrise du risque de crédit. Nous avons pu constater que les dispositifs mis
en place au sein de la BSIC Burkina pour la gestion de son risque de crédit constituent une
force du système de contrôle interne. Il est essentiel de souligner cependant qu'un dispositif
aussi conçu et bien appliqué soit-il, ne peut fournir une garantie absolue quant à la réalisation
des objectifs, du fait des limites inhérentes à tout système de contrôle interne. La BSIC
C
ES

Burkina doit donc surveiller en permanence la gestion de tous ses risques.


AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 75
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

C
ES
AG

ANNEXES
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

ANNEXE 1: Organigramme de la BSIC


Conseil d’Administration

Directeur Général

C
Secrétaire de Direction Audit Interne

ES
Directeurs Généraux Adjoints

AG
-B
Service Service Service Service Service Service Service des Service Service des

IB
Commercial Crédit Juridique Administratif Comptabilité Informatique Opérations Portefeuille et Opérations
et Personnel Extérieures Engagement Locales

LI
O
TH
Agence de Agence de Agence Principale Agence de Agence de

EQ
Bobo Ouahigouya Pouytenga Ouaga 2000

U
E
Cash-point Cash-point Cash-point Cash-point
Larlé Gounghin Charle de Gaulle Samandin

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

ANNEXE 2 : Le guide d’entretien

Questions Départements ciblés Responsables


En quoi consiste votre Tous les départements Directeurs de chaque
travail ? département
Quel est le résultat visé Tous les départements Directeurs de chaque
département
Comment la banque met en
place une demande de Département crédit Chef département crédit
crédit ?
Comment la banque gère-t-
C

elle le risque de crédit ?


ES

Précisez
les principaux risques
AG

auxquels vous êtes Département Audit Agents


confrontés et que vous
-B

contrôlez dans ce domaine.


IB

Précisez les informations


LI

préparées au plus haut niveau


O

de direction de la banque
TH
EQ
U
E

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ANNEXE 3 : Grille de séparation des tâches

Tâches Accueil Service crédit Service Service


clientèle engagement juridique, DG ou
et portefeuille recouvrement adjoint
et contentieux
Entrée en X
contact
Etude dossier X
AVIS X X X
Garanties X
Signature X
C

Mise en place X
ES

prêt
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

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La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

C
ES
AG
-B

BIBLIOGRAPHIE
IB
LI
O
TH
EQ
U
E

Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 80
La gestion des risques bancaires liés aux crédits accordés aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

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ARTICLE

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Alex Bagnié TOE, Master professionnel en comptabilité et gestion financière, CESAG Page 83

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