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Université Hassan 1er

Ecole Nationale de Commerce et de


Gestion Settat

Chapitre 1 : L’appréciation de la
structure financière de l’entreprise
L’analyse par le bilan fonctionnel

Le plan comptable marocain a introduit une conception fonctionnelle du bilan


tranchant avec l’ancienne présentation qui privilégiait prioritairement le parallélisme
systématique de la liquidité de l’Actif et de l’exigibilité du Passif ; sans se préoccuper
réellement du rôle de chaque poste dans le fonctionnement ou le développement de
l’entreprise à court, moyen et long terme.

La nouvelle présentation fonctionnelle du bilan comptable correspond mieux aux


exigences d’une approche dynamique car elle part de l’hypothèse de la continuité de l’activité
que l’on étudie par cycle. L’entreprise est alors perçue comme un portefeuille d’emplois et de
ressources.

Toutefois, les stratagèmes liés aux principes même de la comptabilité, la panoplie des choix
relatifs aux règles d’évaluation des stocks et des immobilisations, les disparités des modes de
calcul des amortissements et des provisions…, sont autant de facteurs qui rendent impératifs
des retraitements économiques par l’analyste financier, pour élaborer un bilan fonctionnel qui
restitue plus authentiquement l’image fidèle de l’entreprise ; tant mise en vogue par la loi
comptable !

Construction du bilan fonctionnel :

L’élaboration du bilan fonctionnel (économique ou horizontal) suppose le classement des


postes en fonction de leur appartenance à différents cycles : d’investissement, de financement
ou d’exploitation.

 Le cycle d’investissement : comprend l’ensemble des décisions prises pour acquérir des
actifs immobilisés qui restent à la disposition de l’entreprise pour une longue période.

 Le cycle de financement : inclut l’ensemble des opérations financières liant à moyen et


long terme l’entreprise à ses partenaires en général et ses bailleurs de fonds en

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particulier. Il permet à l’entreprise de faire face au décalage entre les flux monétaires
d’entrée et de sortie.

 Le cycle d’exploitation : représente les opérations d’approvisionnement, de production,


de stockage et de vente liées au processus de production. Il comprend tous les flux
physiques et financiers engendrés par ces activités.

La présentation horizontale simplifiée du bilan fonctionnel est la suivante :


Bilan fonctionnel

Emplois Ressources
Actif immobilisé Financement
permanent PASSIF
(Emplois stables)
A (Ressources durables)
C
Passif circulant
T Actif circulant
d’exploitation
d’exploitation
I
Passif circulant hors
F ctif circulant hors
exploitation
A exploitation

Trésorerie actif Trésorerie passif

 Les emplois stables : ce sont les biens destinés à rester durablement dans l’entreprise.
(immobilisations en non valeurs, incorporelles, corporelles et financières)

 Les ressources durables : ce sont les fonds propres et les dettes financières destinées à
assurer une stabilité des financements.

- L’Actif d’exploitation (stocks, créances commerciales, sociales, fiscales, et certaines


charges constatées d’avance.) et le Passif d’exploitation (dettes commerciales …)
constituent respectivement les emplois et les ressources générés par le cycle
d’exploitation selon la nature de l’activité de l’entreprise.

- Les Actifs hors exploitation (Les créances sur cessions des immobilisations, les
opérations de répartition : IS (créance d’IS), les opérations non courantes : produits non

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courants (créances diverses), certaines charges constatées d’avance, les titres et valeurs
de placement (TVP) difficilement négociables et les Passifs hors exploitation sont les
emplois et les ressources générés par les activités exceptionnelles non liées à
l’exploitation.

 Les emplois de trésorerie et les ressources de trésorerie correspondent à des


disponibilités ou à des crédits de trésorerie.

L’analyste financier devrait justement vérifier que cette affectation par nature des
différentes rubriques bilancielles est scrupuleusement respectée. Là encore, la détermination
de la nature économique réelle des divers postes reste délicate. Elle nécessite une
connaissance de l’entreprise et l’utilisation de critères objectifs d’appréciation.
L’élaboration d’un bilan reproduisant l’image fidèle de l’entreprise nécessite des
reclassements fonctionnels, elle impose aussi des retraitements économiques visant à obtenir
une description réelle du patrimoine de l’entreprise.

Rappelons que les divergences qui persistent entre réalité économique et description
comptable sont en générale dues à l’utilisation de principes fondamentaux et méthodes de
calculs impropres qui finissent par dissimuler la réalité économique. Ainsi par exemple :

 Le principe du coût historique conduit à évaluer les biens à leur valeur historique sans
tenir compte de la dépréciation du pouvoir d’achat dû à l’inflation.
 L’hégémonie des règles fiscales qui incitent à privilégier la vision juridique au détriment
de la vision économique.
 Les méthodes d’amortissements non pertinentes pour décrire convenablement la
dépréciation d’un actif…

Les reclassements économiques :


L’élaboration du bilan fonctionnel est basée sur les principes suivants :
Au niveau de l’actif :
Les actifs sont pris en considération à leur valeur d’origine (brute) pour mettre en évidence les
décisions initiales, avant toute dépréciation liée au temps (les amortissements) ou à des
phénomènes non irréversibles (les provisions).

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 Les emplois stables : regroupent les immobilisations pour leurs valeurs brutes, Le
compte "intérêts courus non échu sur créances rattachées à des participations " doit être
éliminé des immobilisations financières afin d’être inscrit en actif circulant.

Les primes de remboursement des obligations (immobilisations en non-valeurs) seront


éliminées du montant des emprunts obligataires pour leurs valeurs brutes.

Les charges à répartir sur plusieurs exercices (immobilisations en non valeurs) : certaines de
ces charges ne concernent pas le cycle d’investissement, ils doivent donc être retranchés des
capitaux propres.

 Les écarts de conversion actif et passif : que ce soit un écart de conversion passif
(constat d’un gain de change latent : diminution d’une dette ou appréciation d’une créance) ou
un écart de conversion actif (constat d’une perte de change : dépréciation d’une créance ou
gonflement d’une dette) doivent être inscrits comme suit :
- en ressources durables ou en emplois stables si les dettes et les créances concernent
soit des emprunts soit des prêts ;
- en passif d’exploitation ou actif d’exploitation si les dettes et les créances concernent
soit des dettes d’exploitation soit des créances d’exploitation.
Le principe de l’analyse fonctionnelle est le principe de la valeur d’origine. C’est la raison
pour laquelle, dans le cas des écarts de conversion actif, on augmente les créances ou on
diminue les dettes de manière à retrouver leur valeur d’origine.

Symétriquement pour les écarts de conversion- passif, on diminue les créances ou on


augmente les dettes pour la somme en cause.

 Actif circulant d’exploitation :


- Les stocks sont considérés pour leur valeur brute en actif circulant.

- Les créances d’exploitation : une créance est liée à l’exploitation dans le cas où sa
contrepartie comptable est un produit d’exploitation. Ainsi, on retrouve dans cette
rubrique les créances commerciales, sociales, fiscales, et certaines charges constatées
d’avance.

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- Les écarts de conversion- actif qui concernent les créances commerciales seront ajoutés
à ces dernières. Les écarts de conversion- passif seront retranchés.

 Actif circulant hors exploitation :


Une créance est dite hors exploitation quand sa contrepartie comptable n’est pas un
produit d’exploitation. On peut citer à ce titre :

- Les créances sur cessions des immobilisations.

- Les opérations de répartition : IS (créance d’IS).

- Les opérations non courantes : produits non courants (créances diverses).

- Certaines charges constatées d’avance sont aussi considérées comme des actifs hors
exploitation.

- De même, les titres et valeurs de placement (TVP) doivent figurer en actif hors
exploitation pour leur valeur brute. Notons qu’en analyse fonctionnelle on ne fait figurer
dans ce poste que les TVP difficilement négociables, sinon ils sont considérés comme
des liquidités de la trésorerie- actif.

 Trésorerie - actif :
Elle englobe toutes les liquidités immédiates (chèques à encaisser, avoirs en comptes
bancaires, CCP, caisse…)

Au niveau du PASSIF
 Les ressources durables :
Les fonds propres incluent : capital social, réserves, résultat, subventions d’investissement,
provisions réglementées.
Pour le résultat, le bilan comptable peut être présenté avant ou après répartition. Ainsi, si le
bilan est après répartition aucun reclassement ne sera réalisé. Mais si le bilan est avant
répartition, l’analyste doit ventiler le résultat :
- dans les capitaux propres, en report à nouveau et réserves (légales, statutaires,
réglementées et facultatives …)

- dans le passif circulant pour les sommes qui seront mises en distribution (dividendes)
dans l’année.
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Les amortissements et provisions : ce sont les amortissements et les provisions sur actif.

Seront retranchées les charges à répartir qui ne correspondent pas à des investissements

Les capitaux propres assimilés : il s’agit de fonds assimilables à des fonds propres : les
avances conditionnées de l’Etat, les produits des émissions de titres participatifs, les emprunts
obligataires convertibles en actions, les comptes courants d’associés bloqués.

Les dettes de financement : il s’agit des emprunts obligataires convertibles, des autres
emprunts obligataires, des emprunts et dettes auprès des établissements de crédit et des
emprunts et dettes financières diverses.

Les intérêts courus non échus sur emprunt seront rattachés au passif circulant

Les primes de remboursement des obligations : seront retranchées du montant des


emprunts obligataires pour leur valeur brute.

Les écarts de conversion- actif correspondant à des pertes de change latentes sur emprunt
seront retranchés des dettes financières. Les Ecarts de conversion passif correspondants à des
gains de change latents sur emprunt seront ajoutés aux dettes financières.

 Le passif circulant d’exploitation :

Une dette est liée à l’exploitation lorsque sa contrepartie comptable est une charge
d’exploitation. Font partie de cette catégorie les dettes commerciales, sociales (salaires),
fiscales (sauf IS) et certains produits constatés d’avance.

Les écarts de conversion- actif sur dette d’exploitation seront retranchés à ces dernières. Les
écarts de conversion- passif sur dettes d’exploitation seront ajoutés à ces dernières.

 Le Passif circulant hors exploitation :

Une dette est considérée hors exploitation si sa contrepartie comptable n’est pas une charge
d’exploitation.

 La trésorerie- passif :
Il s’agit des concours bancaires courants, soldes créditeurs de banque, des découverts
bancaires et des comptes courants créditeurs exigibles immédiatement.

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Les retraitements économiques :


En plus des reclassements retenus, les retraitements contribuent à donner à l’entreprise une
image économique plus fidèle de la réalité.
 Le crédit-bail.
Le principe de comptabilisation retenu, conduit à ne pas enregistrer ces biens en
immobilisations au bilan, seuls figurent au CPC les loyers correspondants.
Dans le bilan fonctionnel, les immobilisations en crédit-bail sont prises en considération en
raison de leur contribution au déroulement de l’exploitation.

Elles sont intégrées dans l’actif au poste « actif immobilisé » pour leur valeur d’origine
(valeur au contrat).

Au Passif, figure les contreparties suivantes :

 en ressources stables : les parts d’annuités de crédit-bail déjà payés correspondants


aux amortissements de l’immobilisation.
 en dette de financement : les parts d’annuités de crédit-bail qui restent à payer
correspondant à des amortissements (la partie non amortie)

Exemple : la valeur brute d’une immobilisation acquise en Crédit-bail, au début de l’exercice


N est égale à 10 000. La durée d’amortissement est 10 ans et le loyer est de 1500
(redevances de crédit-bail).

Avant retraitement : CPC


Charges produits

Redevances 1 500
de crédit - bail

Après retraitement :
CPC Bilan

Charges produits Actif Passif


Capitaux
propres :
DAP 1000 Actif 10 000 Amort. payés 1 000
immobilisé
Dettes de
Charges 500 financement :
financières
Redevance
Crédit bail 9 000
restante à payer

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Présentation détaillée du bilan fonctionnel horizontal :

ACTIF IMMOBILISE (brut) FINANCEMENT PERMANENT (brut)

 Immob. en non-valeurs  Les capitaux propres


Frais préliminaires Capital social
Charges à répartir (moins actionnaires capital souscrit non appelé
dont versé)
 Immob. incorporelles
Primes d’émission, de fusion, d’apport
Immob. en R&D Ecart de réévaluation
Brevet, marque… Réserves légales
 Immob. corporelles Report à nouveau
Terrains (moins charges à répartir ne correspondant pas à
Construction des investissements)
I.T.M.O. Plus amortissements et provisions (de l’actif)
Autre immob. Corporelles Plus amortissements des immobilisations en C - B
Immob. corp. en cours  Capitaux propres assimilés
 Immob. Financière Subvention d’investissement
Prêt immobilisé Provisions réglementées
Autres créances financières  Dettes de financement
Titres de participation Emprunts obligataires
Autres titres immobilisés (moins primes de remboursement)
 Ecart de conversion actif Autres dettes de financement
(plus crédit bail non amorti)
 Provisions durables pour Risques et charges
 Provisions pour risques
 Provisions pour charges
 Ecart de conversion passif

ACTIF CIRCULANT D’EXPLOITATION PASSIF CIRCULANT D’EXPLOITATION

 Stocks  Dettes du passif circulant


Marchandises Fournisseurs et comptes rattachés
Matières premières Avances et acomptes
Produits en cours Clients créditeurs
Produits intermédiaires et valeurs résiduelles Personnel créditeur
Produits finis Etat créditeur d’exploitation
 Créances de l’actif circulant Autres créanciers d’exploitation
Fournisseurs débiteurs Comptes de régularisation passif d’exploitation
Avances et acomptes
Clients et comptes rattachés Autres provisions pour risques et charges liées à
Personnel débiteur l’exploitation
Etat débiteur d’exploitation
Autres débiteurs d’exploitation  Ecart de conversion passif (sur
Comptes de régularisation actif éléments circulants)
 Ecart de conversion actif (sur
éléments circulants)

ACTIF CIRCULANT HORS EXPLOITATION PASSIF CIRCULANT HORS EXPLOITATION

 Etat débiteur hors exploitation  Etat créditeur (hors exploitation)


 Comptes d’associés débiteurs  Comptes d’associés créditeurs
 Autres débiteurs hors exploitation  Autres créanciers hors exploitation
 Titres et valeurs de placement  Comptes de régularisation (H.E)
(difficilement négociables)  Autres provisions pour risques et
charges (H.E)

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TRÉSORERIE ACTIF TRÉSORERIE PASSIF

 Titres et valeurs de placement  Crédit d’escompte


facilement négociable  Crédit de trésorerie
 Chèques et valeur à encaisser  Banque (solde créditeur, comptes courants)
 Banque
 Caisse

Total actif Total passif


Exploitation du bilan fonctionnel :

Le fonds de roulement net global (FRNG) :


Le FRNG représente la partie des ressources durables allouées au financement des actifs
cycliques.
Le FRNG peut être calculé :
A partir du haut du bilan
A partir du bas du bilan
FRNG = ressources durables (financement permanent) – emplois stables (actif immobilisé)
FRNG = actif circulant – passif circulant

Le fonds de roulement constitue une marge de sécurité pour l’entreprise et pour ses créditeurs,
le début de son indépendance financière.

Les causes de changement du FRNG :


Le FRNG change par la modification des composantes de son calcul. L’étude de ses
variations présente un intérêt pour la connaissance de la politique économique et financière de
l’entreprise. Ainsi, l’augmentation du FRNG peut être due à l’augmentation des ressources
durables en raison de :
 L’accroissement de l’apport des actionnaires,
 L’amélioration du résultat de l’exercice,
 L’obtention des subventions,
 L’augmentation des dettes.
L’augmentation du FRNG peut être due aussi à la diminution des actifs immobilisés.
La diminution du FRNG peut être due à l’augmentation des actifs immobilisés ou à la baisse
des ressources durables :

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 La distribution des dividendes,


 L’enregistrement des pertes,
 La réintégration de la subvention pour l’investissement,
 La suspension des provisions réglementées,
 La diminution des amortissements
 Le remboursement des dettes,
 La diminution ou la suppression des écarts de conversion passif,…
En analyse financière, apprécier le niveau du FRNG revient à :
 Tenir compte de la spécificité du secteur d’activité,
 Mener une analyse par la méthode des ratios,
 Mener l’analyse par rapport au besoin de financement global (BFG).
Le secteur d’activité a dans tous les cas une influence décisive sur la valeur du FRNG.

o Ainsi dans l’industrie lourde et dans le secteur à cycle long de transformation,


s’impose l’existence d’un fonds de roulement important, capable de financer l’actif
immobilisé et une partie du besoin d’exploitation.

o Pour les entreprises à cycle d’exploitation de 3 à 6 mois, le FR doit financer environ


40 % de son actif circulant.

o Pour les entreprises industrielles, sans problèmes spécifiques de stocks le fonds de


roulement normal représente 10 % du chiffre d’affaires ou 20 % de l’actif circulant.

o Le secteur de la distribution à activité normale demande en général un fonds de


roulement faible voire négatif.

o Le secteur des services impose l’existence d’un FR, même si les entreprises
possèdent un stock faible.

Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) et le besoin en fonds de


roulement hors exploitation (BFRHE) :

Qu’il s’agisse du BFRE ou BFRHE, ils se calculent par la différence entre l’actif circulant
d’exploitation (hors exploitation) hors trésorerie et le passif circulant d’exploitation (hors
exploitation) hors trésorerie.

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Si la différence est positive, cela signifie que les emplois sont supérieurs aux ressources, ce
qui traduit un besoin qui doit être financé.
Il faut préciser que le plan comptable marocain n’établit pas expressément la distinction
« exploitation – hors exploitation », ce qui limite énormément la portée opérationnelle du
bilan comptable fonctionnel marocain. (Voir synthèse des masses du bilan du PCM)
Pour récapituler, en confrontant les emplois et les ressources, durables d’une part, et
cycliques, d’autre part, on extrait du bilan (à présentation fonctionnelle) des soldes
particulièrement utiles :
D’abord, le fonds de roulement net global (FRNG) : qui est la partie des ressources
durables qui concourt au financement de l’actif circulant. Il est souvent considéré comme une
garantie de liquidité ou un matelas de sécurité financière. On constate que, toute chose étant
égale par ailleurs, plus le fonds de roulement est élevé suite à une augmentation du
financement permanent, plus les disponibilités de l’entreprise sont importantes. Toutefois, le
FRNG pris isolément n’a qu’une signification relative. Pour mieux juger son niveau, il faut le
comparer au besoin en fonds de roulement global de l’entreprise.
Ensuite, le besoin en fonds de roulement (BFR) : les opérations du cycle d’exploitation
(achats, transformation, commercialisation) ainsi que les opérations hors exploitation donnent
naissance à des flux réels (de matières premières, marchandises, en-cours, emballages,
produits finis, rebuts…) ayant pour contrepartie des flux monétaires. Les décalages temporels
entre ces deux catégories de flux donnent lieu à des créances et des dettes. De même, les
délais qui s’écoulent entre l’achat et la revente des marchandises ; entre l’achat et l’utilisation
des matières et produits consommables ; entre la production et la vente de produits finis…sont
à l’origine de la constitution des stocks.

Besoins Opérations Ressources

Actif circulant Achats Dettes d’exploitation


d’exploitation :
(DE) :
(ACE)
Production  Fournisseurs
 Dettes
 Stocks fiscales
 créances Ventes  Dettes

Ch
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entreprise : Bilan fonctionnel
Ma Mm e R I F K I
tière : ADF
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Opérations
Actif circulant hors exploitation (ACHE)
Diverses
Dettes hors exploitation (DHE)

Les besoins et les ressources liées au cycle d’exploitation ne s’équilibrent pas. Généralement,
les besoins excèdent les ressources, de sorte que la différence : [(ACE + ACHE) – (DE +
DHE)] représente un besoin de financement structurel qui doit être couvert par une ressource
correspondante. Cette ressource, en respectant l’orthodoxie financière de la concordance des
échéances est naturellement le fonds de roulement (FRNG). D’où, la dénomination de besoin
en fonds de roulement (BFG) qui est donnée à l’expression :
[(ACE + ACHE) – (DE + DHE)].
Partant de l’égalité du bilan entre l’actif et le passif, il est simple d’articuler le FRNG et le
BFG :
L’actif=Actif immobilisé (AI) + Actif circulant hors trésorerie (ACHT) + Actif de trésorerie
(AT)
Le passif = Financement permanent (FP) + Passif circulant hors trésorerie (PCHT) + Passif
de trésorerie (PT)
Actif = Passif ↔ [AI + ACHT + AT] = [FP + PCHTT +
PT] [FP – AI] = [ACHT – PCHT] + [AT – PT]
FRNG = BFG + TN (trésorerie nette)
TN = (FRNG – BFG) : la trésorerie de l’entreprise dépend alors de l’importance relative du
fonds de roulement et du besoin en fonds de roulement. Il est rare que le fonds de roulement
soit exactement égal au besoin en fonds de roulement.
Si FRNG > BFG : le fonds de roulement finance en totalité les besoins du cycle d’exploitation
(BFG) et il existe même un excédent que l’on retrouve dans la trésorerie. D’où une trésorerie
nette positive.
Si FRNG < BFG : le fonds de roulement ne finance qu’une partie des besoins du cycle
d’exploitation, la différence doit être financée par des concours bancaires. D’où une trésorerie
nette négative.


Valeur
C h 1 : lmonétaire
’ a p p r é c i a t i o n d e l a s t r u c t u r e f i n a n c i è r e BF
del’entreprise : Bilan fonctionnel
Mm e R I F K I
Matière : ADF FRN

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BFG FR BFG
BFG FR FR
TN
TN

LA TRÉSORERIE NETTE :
Pour le bilan fonctionnel, la trésorerie nette est égale à la différence entre la trésorerie- actif et
la trésorerie- passif : TN = TA – TP
La trésorerie nette peut également être calculée par la différence FRNG – BFR (BFG) :
TN = FRNG – BFR
Si la TN est positive, elle constitue un emploi. Dans le cas contraire, c’est une ressource de
financement.

Exemple 1 d’illustration :

Soit le Bilan comptable simplifié de la société (PLUME) au 31 /12 / N


en K dhs

Actif Passif

Immobilisations 1000 Capital 1000


Stocks 150 Réserves 200
Créances clients 500 Résultat 100
Autres créances 200 Subvention 150
disponibilités 50 PPRC 50
Dettes commerciales 400

Total 1900 Total 1900

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PLUME est une société en nom collectif assujettie à l’impôt sur le résultat de 40% qui
vient d’être réévaluée dans l’intention de changer de statut juridique en SARL pour
bénéficier, entre autres, d’une meilleure imposition au taux de l’IS de 35%.
1. Les actifs immobilisés figurent au bilan pour une valeur égale à 1000 K dhs. Ils sont
estimés à 1200 K dhs. La plus value est à caractère durable (à long terme).
2. Les comptes clients comprennent une créance sur un client étranger de 100 K dhs qui ne
pourra être encaissée, le client étant déclaré définitivement insolvable.
3. La société a bénéficié en N – 1 d’une subvention d’investissement
4. Des dettes commerciales de 200 K dhs ont été comptabilisées en N – 8 sans jamais
qu’elles ne soient réglées
5. La provision pour risques et charges n’est pas justifiée
6. Le résultat de N sera affecté en réserves

Eléments de corrigé :
1. Calcul des masses fonctionnelles :
Immobilisations 1200 :
 Valeur initiale 1000
 Plus value 200

Créances 600 :
 Créances clients 500
 - pertes sur créances irrécouvrables - 100
 Autres créances 200

Provision pour risques et charges 50


 Provision injustifiée 50

Subvention d’investissement 150


 Montant à réintégrer 150
 Dettes 356
 Dettes initiales 400
 - Dettes prescrites – 200
 Dettes d’impôt sur dette prescrite (200 x 40%) = 80
 Dettes d’impôt sur plus value d’actif (200 x 18%) = 36

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 Dettes d’impôt sur subvention d’investissement = (150 x 40%) = 60
 Dettes d’impôt sur PPRC (50 x 40%) = 20
 - Economie d’impôt sur créance irrécouvrable (100 x 40%) = - 40

Capitaux propres 1644


 Capital 1000
 Réserves 200
 Résultat 100
 Subvention d’investissement 150
 - Impôt latent sur subvention - 60
 PPRC non justifiée 50
 - Impôt latent sur provision - 20

 Plus value sur actif 200


 - Impôt latent sur plus value - 36
 - Créance irrécouvrable - 100
 Economie d’impôt sur créance irrécouvrable 40
 Dette non réglée 200
 - Impôt latent sur dette non réglée - 80
2. Présentation du bilan fonctionnel :

Actif Passif
Emplois stables 1200 Ressources durables 1644
Immobilisations 1200 Capitaux propres 1644

Actif circulant 750 Passif circulant 356


Stocks 150 Dettes commerciales 200
Créances 600 Dettes fiscales
156
Trésorerie 50
Total 2000 Total 2000

Exemple 2 d’illustration :
Soit l’extrait du bilan simplifié d’une société au 31/12/N.

Actif passif

Créances clts et comptes 50 000 Dettes four. et comptes 36 000


rattachés rattach.

Total X Total Y
Ecarts de conversion – actif 6 000 Ecarts de conversion - 10 000
passif

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Annexe : Evaluation des dettes et des créances en monnaie étrangère.

Nature des écarts Montants


Ecarts de conversion - actif 6 000
- sur créances clients 2 000
- sur dettes fournisseurs 4 000
Ecarts de conversion - passif 10 000
- sur créances clients 3 000
- sur dettes fournisseurs 7 000

Travail à faire :
Présenter la valeur des créances et des dettes devant figurer dans le bilan fonctionnel.

Eléments de corrigé :

Emplois d’exploitation Ressources d’exploitation

Créances d’exploitation : Dettes d’exploitation :


(50 000 – 3 000 + 2 000) 49 000 (36 000 – 4 000 + 7 000) 39 000

Ch1 : l’appréciation de la structure financière d


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Exemple 1 d’illustration :

Soit le Bilan comptable simplifié de la société (PLUME) au 31 /12 / N


en K dhs

Actif Passif

Immobilisations 1000 Capital 1000


Stocks 150 Réserves 200
Créances clients 500 Résultat 100
Autres créances 200 Subvention 150
disponibilités 50 PPRC 50
Dettes commerciales 400

Total 1900 Total 1900

PLUME est une société en nom collectif assujettie à l’impôt sur le résultat de 40% qui
vient d’être réévaluée dans l’intention de changer de statut juridique en SARL pour
bénéficier, entre autres, d’une meilleure imposition au taux de l’IS de 35%.
7. Les actifs immobilisés figurent au bilan pour une valeur égale à 1000 K dhs. Ils sont
estimés à 1200 K dhs. La plus value est à caractère durable (à long terme).
8. Les comptes clients comprennent une créance sur un client étranger de 100 K dhs qui ne
pourra être encaissée, le client étant déclaré définitivement insolvable.
9. La société a bénéficié en N – 1 d’une subvention d’investissement
10. Des dettes commerciales de 200 K dhs ont été comptabilisées en N – 8 sans jamais
qu’elles ne soient réglées
11. La provision pour risques et charges n’est pas justifiée
12. Le résultat de N sera affecté en réserves
Eléments de corrigé :
1. Calcul des masses fonctionnelles :
Immobilisations 1200 :
 Valeur initiale 1000
 Plus-value 200
Créances 600 :

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 Créances clients 500
 - pertes sur créances irrécouvrables - 100
 Autres créances 200
Provision pour risques et charges 50
 Provision injustifiée 50
Subvention d’investissement 150
 Montant à réintégrer 150
 Dettes 356
 Dettes initiales 400
 - Dettes prescrites – 200
 Dettes d’impôt sur dette prescrite (200 x 40%) = 80
 Dettes d’impôt sur plus-value d’actif (200 x 18%) = 36
 Dettes d’impôt sur subvention d’investissement = (150 x 40%) = 60
 Dettes d’impôt sur PPRC (50 x 40%) = 20
 - Economie d’impôt sur créance irrécouvrable (100 x 40%) = - 40
Capitaux propres 1644
 Capital 1000
 Réserves 200
 Résultat 100
 Subvention d’investissement 150
 - Impôt latent sur subvention - 60
 PPRC non justifiée 50
 - Impôt latent sur provision - 20
 Plus-value sur actif 200
 - Impôt latent sur plus-value - 36
 - Créance irrécouvrable - 100
 Economie d’impôt sur créance irrécouvrable 40
 Dette non réglée 200
 - Impôt latent sur dette non réglée - 80

2. Présentation du bilan fonctionnel :

Actif Passif
Emplois stables 1200 Ressources durables 1644
Immobilisations 1200 Capitaux propres 1644

Actif circulant 750 Passif circulant 356


Stocks 150 Dettes commerciales 200
Créances 600 Dettes fiscales
156
Trésorerie 50
Total 2000 Total 2000

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Exemple 2 d’illustration :

Soit l’extrait du bilan simplifié d’une société au 31/12/N.

Actif passif

Créances clients et comptes 50 000 Dettes four. et comptes 36 000


rattachés rattach.

Total X Total Y
Ecarts de conversion – actif 6 000 Ecarts de conversion - 10 000
passif

Annexe : Evaluation des dettes et des créances en monnaie étrangère.

Nature des écarts Montants


Ecarts de conversion - actif 6 000
- sur créances clients 2 000
- sur dettes fournisseurs 4 000
Ecarts de conversion - passif 10 000
- sur créances clients 3 000
- sur dettes fournisseurs 7 000

Travail à faire :
Présenter la valeur des créances et des dettes devant figurer dans le bilan fonctionnel.

Eléments de corrigé :

Emplois d’exploitation Ressources d’exploitation

Créances d’exploitation : Dettes d’exploitation :


(50 000 – 3 000 + 2 000) 49 000 (36 000 – 4 000 + 7 000) 39 000

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Exercice : Soit le bilan de la société (Marbre de Sous):

Amort/
ACTI Brut NET PASSI NET
F prov. F
Imm en non valeurs 19 200 19 200 Capitaux propres 116 000
Immob incorp 46000 46 000 Provisions PRC. 15 800
Imm corp 200 000 112 000 88 000 Emprunts obligataires 97 000
Stocks 35 000 4 200 30 800 Emp. / etab. crédit 48 700
Créances clients 86 000 8 000 78 000 Dettes/acquis.d’immob. 15 000
Autres créances 12 400 12 400 Dettes fournisseurs 29 700
A.Capital S.appelé non versé 3 200 3 200 Dettes fiscales et sociales 8 300
TVP 45 600 3 500 42 100 Autres dettes 4 000
Charges const. d’avance 4 900 4 900 Prod. const. d’avance 2 900
Ecarts de conv. actif 6 200 6 200 Ecarts de conv. passif 1 200
Trésorerie Actif 7 800 7 800

TOTAL 466 300 127 700 338 600 TOTAL 338 600

Renseignements complémentaires :

Eléments d’exploitation :
Autres créances : 7 440
Charges constatées d’avance : 3 430
Dettes fiscales et sociales : 6 640
Autres dettes : 1 200
Produits constatés d’avance : 2 320
Les écarts de conversion- actif concernent :
Clients : 1 240
Autres créances : 620
Fournisseurs : 3 100
Emprunts établiss. de crédit : 1 240
Les écarts de conversion- passif concernent :
Clients : 600
Autres créances : 360
Fournisseurs : 240

TAF :
1. Etablir le bilan fonctionnel.
2. Calculer les soldes d’équilibre puis commenter.
3. Comparer les résultats des deux analyses : fonctionnelle et liquidité.

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Corrigé CAS Marbre de Sous (Bilan fonctionnel)

1- Le bilan fonctionnel :
Emplois (en valeurs brutes)
Emplois stables : 246 000
 Immobilisations en non valeurs : doivent être soustraites des capitaux propres (RS : – 19
200)
 Les immobilisations incorporelles (AI : + 46 000)
 Les immobilisations corporelles (+ 200 000)
Actif circulant :
Actif circulant d’exploitation : 132 770
 Stocks : en valeur brute (ACE +35000)
 Créances clients : en valeur brute (ACE + 86000)
 Autres créances : il faut les répartir entre l’exploitation (ACE + 7440) et le hors
exploitation (ACHE 12400 – 7440 = + 4960)
 Charges constatées d’avance : à répartir entre l’exploitation (ACE + 3430) et le hors
exploitation (ACHE +1470)
 Ecarts de conversion actif : doivent être rattachés aux postes concernés
(ACE : créances clients (+ 1240) ; autres créances (+ 620), (PCE : fournisseurs – 3100),
(RS : emprunts établissements de crédit (-1240)
 Ecart de conversion –passif/clients :(- 600)
Actif circulant hors exploitation : 55 230
 Autres créances : (ACHE 12400 – 7440 = + 4960)
 Charges constatées d’avance (ACHE +1470)
 KANV : toujours considéré comme créance hors exploitation (ACHE = +3200)
 TVP : (ACHE + 45 600)
 Trésorerie-actif (TA : +7800)

Ressources :
Ressources stables : 384 760
 Capitaux propres : (RS : +116 000)
 Les amortissements et provisions sont considérés comme des ressources stables d’origine
interne (RS +127 700)
 Immobilisations en non valeurs : doivent être soustraites des capitaux propres (RS : – 19
200)
 Provisions pour risques et charges (RS + 15 800)
 Emprunts obligataires (RS : 97000)
 Emprunt auprès des établissements de crédits (RS : 48 700)
 Ecart de conversion –actif/ emprunt : (- 1240)

Passif circulant d’exploitation (PCE) : 37 000


Passif fournisseurs
circulant : : (PCE : +29 700)
 Dettes

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 Dettes fiscales et sociales : à rattacher à l’exploitation (PCE : + 6 640)
 Produits constatés d’avance : (PCE : + 2 320)
 Autres dettes : (+ 1 200)
 Ecarts de conversion passif : à rattacher aux postes concernés (PCE : fournisseurs +240)
 Ecart de conversion actif/fournisseurs : (- 3 100)
Passif circulant hors exploitation : 20 040
 Dettes sur acquisition d’immobilisations : toujours considérées comme hors exploitation
(PCHE : +15000)
 Autres dettes : (PCHE : +2 800)
 Produits constatés d’avance : (+ 580)

Il suffit ensuite d’effectuer la somme des différentes masses :


- ES : 46000 + 200 000 = 246 000
- ACE : 35000 + 86000 + 7440 + 3430 + 1240+ 620 – 600 - 360 = 132 770
- ACHE : 4960 + 3200 + 45600 + 1470 = 55 230
- TA : 7800
- RS : -19 200 + 127700 + 116000 + 15800 + 97000- 1240 + 48 700 = 384 760
- PCE : -3100 + 29700 + 6 640 +2 320 + 240+ 1 200 = 37 000
- PCHE : 20 040

D’où le bilan fonctionnel horizontal simplifié suivant :


Emp Stables 246 000 RS 384 760
ACE 132 770 PCE 37 000
ACHE 55 230 PCHE 20 040
TA 7800 TP -
Total 441 800 Total 4410

2. L’exploitation du bilan fonctionnel :


Etablir La relation d’équilibre financier : FRNG – (BFRE + BFRHE) = TN

FRNG = Ressources(RS) – Emplois (ES)


FRNG = 384 760 – 246 000 = 138 760 > 0
BFRE = 132 770 – 37 000 = 95 770
BFRHE = 55 230 – 20 040 = 35 190
TN = TA – TP = 7 800 – 0 = 7 800
On peut vérifier l’équilibre du bilan
138 760 = 95 770 +35 190 + 7 800

2- Le FRNG est positif, l’entreprise dispose donc d’un matelas (surface) de sécurité financière,
autrement dit les ressources stables couvrent les emplois stables et dégagent même un
excédent qui va absorber le besoin né de l’exploitation.
Les emplois cycliques d’exploitation sont supérieurs aux ressources cycliques, d’où un besoin
de financement qui est couvert par le FRNG ; le même raisonnement s’applique au BFRHE ;
CONCLUSION : Le FRNG permet largement de couvrir le BFRE et le BFRHE ; on obtient
même une trésorerie positive.

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3- Voir conclusion du chapitre

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