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COMPTABILITE LIBERALE

Vers. 1.00 30/11/2003

PRESENTATION

Ce document est destiné aux prestataires de services qui désirent tenir leur trésorerie
(sous tableur par exemple), établir - s'ils sont assujettis -leurs déclarations de T.V.A.
mensuelle ou trimestrielle, et confier à l'expert-comptable, en fin d'année, la révision des
comptes et l'établissement de leurs déclarations annuelles.

Le but de cet exposé est d'apprendre à s'organiser pour bien enregistrer et bien
exploiter sa trésorerie, et être autonome en cours d'exercice. En fin d'exercice, votre dossier
comptable complet et bien organisé, est plus aisément traité par l'expert-comptable, qui pourra
alors modérer le prix de sa mission.

Ce document n'est pas destiné :

- à ceux qui recherchent un cours de comptabilité libérale. De nombreux sujets n'y sont
pas traités (Les immobilisations, les plus et moins values, par exemple).

- à ceux qui désirent tenir intégralement leur comptabilité. Ils peuvent trouver là des
conseils, des modèles d'organisation et de tenue de leur trésorerie. Cependant, le seul
objectif de ce document est d'établir un partenariat efficace entre le libéral et son
expert-comptable.

- A ceux qui tiennent un commerce de marchandises. Leurs obligations comptables et


fiscales, plus lourdes, ne seraient pas remplies par l'organisation et les traitements
proposés dans ce dossier.

- A ceux qui exercent sous le régime fiscal de la micro activité. Leur obligations sont
simplifiées (Voir à ce sujet : http://www.broc.experts-comptables.fr/bcol_1.htm

Cabinet Bruno BROC (BROC SARL) – 14 rue PASTEUR – 91120 PALAISEAU


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SOMMAIRE

A – LES CONSEILS GENERAUX Page


1 - Bonnes et mauvaises raisons de tenir sa trésorerie 3
2 - Utiliser un compte bancaire à usage professionnel 4
3 - Conserver les documents de son organisation 5
professionnelle
4 – Adhérer à une association de gestion agréée. 6
5 – Bien choisir ses options fiscales. 7

B - l’organisation comptable.
9
1 – Le contrôle des documents émis et reçus.
10
2 - Classement des documents à remettre au comptable
11
3 – L’usage du Tableau Excel
13
4 - Le rapprochement bancaire
15
5 - Contrôle de T.VA. sous excel

C – RECETTES ET DEPENSES, PAR


NATURE 16
1 - Les recettes. 16
2 – Débours, rétrocessions, prélèvements 17
3 - Achats, salaires et charges salariales 18
4 - Impôts 19
5 – Dépenses diverses 1 21
6 - Frais de déplacements 23
7 - Autres frais divers. 24
8 - Les charges sociales personnelles. 26

ANNEXE I – ALLOCATION FAMILIALE ET C.S.G. 27


ANNEXE II - DEPENSES MIXTES, DE PLURI-
ACTIVITES OU COMMUNES. 29
ANNEXE III – CONTROLE DES FACTURES
EMISES ET RECUES. 30

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A – LES CONSEILS GENERAUX

1 - Bonnes et mauvaises raisons de tenir sa trésorerie

Il existe de nombreuses raisons pour tenir soi-même la trésorerie de son activité


professionnelle. Encore faut-il les analyser régulièrement pour établir le meilleur équilibre
entre le temps passé à cette opération, celui de l’exercice effectif de l’activité et celui des
loisirs.

Le besoin d'effectuer soi-même un suivi matériel de sa situation.


De nombreux libéraux se sentent plus impliqués dans le contrôle de leur activité
lorsqu'ils en saisissent eux mêmes les montants. Cette motivation est trop liée à la
personnalité pour que l'on puisse en faire une évaluation objective.

L'impossibilité matérielle de faire traiter sa comptabilité par un expert


comptable.
En début d'activité, - ou pour des petites activités secondaires-, le manque de moyens
financiers contraint à exécuter soi-même des tâches qu'il serait plus rentable de confier à des
professionnels. Il est certain qu’une pré-saisie correcte d’un dossier de justificatifs bien
classés permet d’obtenir une modération du coût de son traitement.

Faire des économies.


Il s'agit de la plus mauvaise des raisons invoquées. Le libéral qui saisit lui-même sa
comptabilité y consacre au moins cinq fois plus de temps qu'un comptable professionnel. Ce
temps est pris sur celui de ses loisirs, ou, (pire ?), sur son temps d'activité professionnelle.

On ne fait pas toujours des économies en réduisant ses dépenses. Il convient de


mesurer le temps personnel consacré à la saisie, de l'évaluer, et de le comparer au surcoût
d'une mission comptable qui comporterait la saisie.

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2 - Utiliser un compte bancaire à usage professionnel

Ce compte bancaire est alimenté par les recettes professionnelles, (et


exceptionnellement par des apports personnels). Il permet de régler les dépenses
professionnelles et les dépenses mixtes. Des "prélèvements de l'exploitant" sur ce compte
professionnel permettent d'alimenter le compte bancaire personnel.

Les recettes et les dépenses strictement personnelles sont réglées par le compte
bancaire personnel.

Attention ! Certaines banques qualifient " compte bancaire professionnel " des
comptes qui peuvent enregistrer des opérations commerciales (escompte de " traites " par
exemple) . Ces comptes bancaires ont une tarification des prestations plus élevée. Si votre
banque est dans ce cas, il faut demander un autre compte bancaire " personnel ", que vous
n'utiliserez qu'à titre professionnel.

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A – LES CONSEILS GENERAUX

3 - Conserver les documents de son organisation professionnelle

La crédibilité d'une comptabilité ne dépend pas seulement de justificatifs comptables


(factures émises ou reçues) ou de déclarations personnelles (telles que les notes de
déplacement).

Elle dépend aussi d'une organisation interne de l'activité professionnelle, dont il doit
rester des archives.

Ces archives permettent, par exemple :

- de justifier par l'inscription d'un rendez-vous sur un agenda que le trajet déclaré est
bien un trajet professionnel ;

- de corroborer par l'examen d'un dossier technique la facturation inhabituelle d'une


affaire;

- de justifier, par une lettre reçue et datée que tel encaissement a bien été reçu à la date
mentionnée dans la comptabilité.

Il convient donc de bien conserver tous les documents, - même non comptables - qui
retracent l'activité professionnelle, et justifient parfois le caractère effectivement professionnel
d'une dépense.

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A – LES CONSEILS GENERAUX

4 – Adhérer à une association de gestion agréée.

Cette adhésion doit être effectuée dans les trois premiers mois de l'activité, ou dans les
trois premiers mois d'un exercice.

L'intérêt le plus connu de cette adhésion est de faire bénéficier d'une réduction de la
base d'imposition égale à 20 % du bénéfice (dans la limite de 113.900 euros ).

L'adhésion permet aussi de bénéficier d'autres avantages moins connus :

- la crédibilité des informations transmises à l'Administration fiscale s'en trouve


améliorée (et le risque de contrôle décru);

- L'association de gestion agréée à un devoir d'information vis-à-vis de ses adhérents.


Cette information concerne en particulier la fiscalité, la comptabilité, … L'association
diffuse des bulletins et organise des stages de formation.

- L'association de gestion agréée établit des statistiques par type d'activité. Ces éléments
permettent de comparer sa propre situation à celle des confrères.

A ces avantages correspondent des obligations :

- payer une cotisation annuelle à l’association ;

- transmettre la déclaration fiscale à l’échéance, ainsi que divers documents


(renseignements complémentaires, balance des comptes, etc.)

- répondre aux demandes d’informations si l’association le juge utile.

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A – LES CONSEILS GENERAUX

5 – Bien choisir ses options fiscales.

5 a - L'option pour le régime simplifié ou réel en matière de T.V.A. .

A défaut d'option, l'indépendant débutant est réputé se satisfaire du régime micro-activité.


Ce régime ne présente en général aucun intérêt pour l'indépendant qui tient sa trésorerie.

Plusieurs options sont possibles :

Le régime simplifié.

Ce régime permet de verser des acomptes de T.V.A., mensuel ou trimestriel, en appliquant


aux recettes encaissées durant la période un taux fixe. Une régularisation est effectuée en
début de l'exercice suivant.

La simplification de ce régime est que le contribuable se contente de totaliser les recettes


de chaque période pour calculer l’acompte à payer.

Cette simplification a cependant un prix :

- Le taux forfaitaire appliqué aux recettes peut être trop élevé, et le contribuable avance
à l’Etat un acompte qu’il ne récupèrera le plus souvent que sur ses déclarations de
T.V.A. de l’exercice suivant ;

- Le taux forfaitaire appliqué aux recettes peut être trop bas, et la régularisation de
l’exercice suivant entraînera alors une forte dépense souvent imprévue.

Ce régime ne présente pas d'intérêt si l'exploitant tient à jour sa trésorerie, et connaît ainsi
le montant exact à payer à chaque échéance.

Le Régime du réel normal

La T.V.A. réellement due pour chaque période (mensuelle ou trimestrielle) est


exactement calculée, déclarée, et payée. Il n'y a donc pas de régularisation annuelle.

La T.V.A. nette due est la différence entre la T.V.A. collectée sur les recettes et la
T.V.A. déductible sur les dépenses et les immobilisations.

L’option pour le régime réel normal est le choix optimum pour le libéral qui tient
(régulièrement) sa trésorerie.

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5 b - L'option pour la comptabilisation « dettes engagées et créances


acquises. »
Cette option permet de rattacher à chaque exercice les créances acquises et les dettes
réellement engagées (et non seulement encaissées ou dépensées) :

- les produits sont comptabilisés dès leur facturation, ce qui augmente généralement le
résultat ;
- les dettes, par contre, sont comptabilisés dès qu’elles sont certaines, ce qui permet de
constituer des provisions pour celles qui ne seraient pas encore exigées à la clôture de
l’exercice. Ainsi, un indépendant dont l’activité serait en forte expansion peut doter
une provision pour la régularisation à venir de ses charges sociales.

L’intérêt éventuel de cette option doit être estimé en fonction de la situation ou de


l'évolution de chaque professionnel.

A titre d’exemple, on peut citer les paramètres les plus favorables à adopter le régime
« dettes engagées, recettes acquises » :
- les clients paient sans crédit, et il n’y aura donc pas d’anticipation des gains par ce
système « dettes engagées, créances acquises »;
- les fournisseurs accordent un bon crédit et ces dépenses engagées non payées vont
alourdir les charges ;
- des risques importants justifient la constitution de provisions qui ne serait pas possible
dans le régime recettes-dépenses ;
- le bénéfice en forte croissance entraîne une importante hausse future des charges
sociales personnelles qu’il convient de provisionner;

Les clients qui voudraient utiliser cette option doivent remplir une feuille complémentaire
en fin d’année, sur laquelle ils mentionnent :
- les recettes acquises non encore encaissées ;
- les dépenses non payées.

5 c Option pour la déclaration hors Taxe.


Le terme « option » est inapproprié puisque ce choix peut être effectué sans
déclaration particulière, en établissant la déclaration hors taxe.

A défaut, la déclaration est établie TTC, c’est-à-dire que chacun des montants (recettes
ou dépenses) figure pour sa valeur taxe comprise.

Pour utiliser les feuilles de calcul proposées sur ce site, il faut accepter que :
- pour les assujettis à la TVA, la comptabilité et les déclarations seront établies hors
taxe ;
- Pour les non-assujettis, la comptabilité et les déclarations seront établies TTC ;
- Pour ceux qui sont partiellement assujettis, la comptabilité et les déclarations seront
établies en TTC.

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B - l’organisation comptable.

1 – Le contrôle des documents émis et reçus.

Au cours de contrôle fiscal ou social, on constate trop souvent des redressements dûs à
l’insuffisance de justificatifs, ou à l’existence de justificatifs dénués de mentions légales. Ces
redressements fiscaux ou sociaux sont d’autant plus mal vécus par le libéral, qu’il sait que la
dépense était bien d’ordre professionnel.

Autant être vigilant dès réception des documents reçus, et dès l’édition des documents
émis (les factures particulièrement). La réglementation des factures est rappelée en annexe. Il
convient de vérifier la conformité tant des factures reçues qu’émises, et ne pas hésiter à
renvoyer (sans paiement) une facture qui ne comporterait pas les mentions légales.

Enfin, certaines charges pourraient être aussi bien personnelles que professionnelles. Il
convient alors d’annoter succinctement le document justificatif , afin d’indiquer le motif
professionnel de la dépense : nom de clients, fournisseurs, ou prospects sur une note de
restaurant ; type d’usage professionnel d’un matériel aussi utilisable pour des loisirs ; affaire
professionnelle concernée pour la consultation d’un juriste ; etc.

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2 - Classement des documents à remettre au comptable

Un bon classement facilite le traitement de votre dossier, en minimise le coût de


traitement, et permet de libérer un temps précieux pour un examen plus approfondi.

Pour une organisation simplifiée, il convient de distinguer:

- les opérations ordinaires . elles sont généralement répétitives et leur règlement en est
souvent la phase ultime (encaissements et décaissements de factures).

- les opérations "non-ordinaires" qui font l'objet d'un examen de situation annuelle , et
parfois pluriannuelle (impositions, cotisations sociales personnelles, emprunts bancaires,
contrats, etc.).

Le classement proposé ci dessous tient compte de cette distinction, et propose deux


chemises :

- A - Une chemise annuelle pour les opérations ordinaires.

Avec une sous chemise par mois comprenant les justificatifs de:
Relevés de compte bancaire reçus ;
Factures encaissées des clients ;
Factures payées aux fournisseurs ;
Les petits frais (péages, stationnement, repas, etc)1.

- B - Une chemise pour les informations et opérations particulières :

- Sous chemise fiscale - double des déclarations de T.V.A. ; avis d'imposition à la taxe
professionnelle ; et plus généralement toutes les opérations avec les administrations fiscales ;

- Sous chemise sociale - avis de cotisations sociales personnelles (U.R.S.S.A.F.,


organismes de retraites ou de prévoyance), appel de primes d’assurances " Madelin " ;

- Sous chemise divers. Photocopies des cartes grises des véhicules utilisés ; attestation
de primes d'assurances responsabilité civile professionnelle ou autres ; factures des
immobilisations ; plan de remboursement des nouveaux emprunts professionnels

1
L’exercice de certaines professions entraînent de nombreux petits frais (péage, parking, boissons, etc), dont le
coût de comptabilisation est démesuré. Le libéral doit alors préalablement les totaliser, et seuls les totaux seront
traités par le comptable. Les justificatifs de ces petits frais sont rangés dans une enveloppe.

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B - l’organisation comptable.

3 – L’usage du Tableau Excel


Les tableaux Excel proposés, ne conviennent qu'aux contribuables imposés sous le
régime des " bénéfices non commerciaux " qui nous confient ensuite le traitement comptable
de fin d'exercice.

Ce sont des modèles de base, dont la modification peut être souhaitable pour répondre
au mieux aux particularités professionnelles de chacun.

Les tableaux excel proposés sont constitués de trois feuilles :

- Une feuille « Trésorerie » permettant de saisir les lignes de trésorerie (une banque,
une caisse) ;

- Une feuille « Frais » permettant de saisir les indemnités kilométriques et autres frais
forfaitaires

- Une feuille « informations » pour transmettre des informations générales et établir les
déclarations de T.V.A.

FEUILLE 1 - SAISIE DE LA TRESORERIE

Etape préliminaire.

- Mettre son nom et son prénom sur la cellule B1 de la feuille ‘TRESORERIE’.

- Remplir les informations générales de la feuille « Informations »

- Reporter le rapprochement bancaire de l’exercice précédent :

Indiquer dans la cellule E10 le solde initial du compte bancaire professionnel tel qu'il apparaît sur le
premier relevé de compte de l'exercice.

Les lignes 11 à 30 sont réservées aux opérations de l'exercice précédent qui n'ont pas été enregistrées
sur le compte bancaire (recettes non encore créditées par la banque, chèques non présentés à
l'encaissement.).

Une fois ces opérations effectuées le solde figurant dans la cellule E9 doit être égal au solde
comptable du compte bancaire de l'exercice précédent.

Saisie de la trésorerie.

On enregistre toutes les dépenses dès qu'elles sont effectuées, et les recettes dès qu'on en
dispose, c'est à dire :
- les chèques reçues ou émis ;
- les prélèvements et virements dans le mois ou ils doivent être effectués ;

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- les frais bancaires à la date de l'avis bancaire ;


- etc.

Les lignes 31 à 1992 sont consacrées à la saisie des recettes et dépenses de l'exercice.

Colonne A - "numéro" - sert à identifier le mouvement. L'indication de ce numéro sur


le document justificatif permet de mieux classer les documents, et faciliter les recherches.

Colonne B – « date » . Il s'agit de la date de l'opération (date d'émission du chèque, date


de réception de la recette, etc.)

Colonne C - "références" - On indique toutes références qui permettent d'identifier le


document justificatif (no de facture, no de chèque, etc.)

Colonne D - Libellé de l'opération - Il est recommandé de mentionner un libellé le plus


précis (nom du bénéficiaire, nature de l'opération, affaire concerné) ;

Colonnes de trésorerie . E, F , H ou I – indiquer, selon le cas, le montant TTC dans les


colonnes encaissements ou décaissements de la banque ou de la caisse.

Ne rien indiquer dans la colonne G, " rapprochement bancaire " - cette colonne ne
sera remplie qu'à réception du relevé de compte qui mentionne le mouvement.

Colonnes d'affectation (colonnes en vert K à P pour les recettes; Colonnes en bleu Q à


AS pour les dépenses) - Ces colonnes permettent d'affecter les recettes ou dépenses. Tous les
mouvements doivent être affectés. (en T.V.A. et en hors taxe pour les assujettis).

Colonne J de contrôle : cette colonne permet de contrôler que les encaissements ou


décaissements ont bien été intégralement affectés. Pour chaque ligne, - une fois les montants
de trésorerie et d’affectation inscrits -, le montant indiqué en colonne J doit être nul.

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B - L’organisation comptable.

4 - Le rapprochement bancaire.

QU’EST CE QUE LE RAPPROCHEMENT BANCAIRE ?

L'exploitant enregistre au jour le jour les recettes mises à sa disposition, ainsi que les
dépenses effectuées.

Le solde figurant sur son relevé de compte bancaire ne tient compte que des recettes
effectivement mises à l'encaissement, et des règlements présentés par le bénéficiaire.

Il peut donc exister un écart entre le solde réel du compte et le solde figurant sur le relevé
de compte envoyé par la banque.

Le rapprochement bancaire justifie l'écart entre le solde comptable du compte bancaire et


le solde du relevé de compte à la même date, en indiquant les composants .

Cette justification est essentielle pour la crédibilité du suivi de trésorerie.

Exemple :

Date Nature Encaissements Décaissements


31/12/2004 Solde du compte bancaire 2502,00
31/12/2004 Remise à l'encaissement ne figurant pas 12600,00
encore sur le dernier relevé
30/12/2004 Chèque 658132 non encore présenté 10654,00
08/01/2004 Chèque 658002 non encore présenté 1235,43
TOTAL 15102,00 11889,43
31/12/2004 Solde comptable de la trésorerie 3212,57

Naturellement, chacun des éléments qui constituent le rapprochement bancaire doit être
un écart qui ne révèle pas au contraire une mauvaise saisie de la trésorerie.

Ne serait pas acceptable, la justification de l'écart par des motifs suivants :


- recette encaissée mais non comptabilisée ;
- chèque débité mais non comptabilisé ;
- écart inconnu figurant sur le relevé de compte nº xxx perdu.

Etablissement du rapprochement bancaire sous excel


Le rapprochement bancaire consiste à indiquer par un code, en colonne G) , à
réception de chaque relevé de compte, les lignes de tableau de trésorerie concernées par ce
relevé.

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Lorsque le rapprochement bancaire a bien été effectué, la cellule F8 du tableau indique


bien le solde final figurant sur relevé de compte.

Proposition de code de rapprochement bancaire : Afin de mieux retrouver les montants en cas
d'erreur, il est proposé la codification suivante à 3 caractères :
Le premier caractère identifie le relevé de compte reçu, (de 'a' à 'z', puis 'A' à 'Z') soit au
maximum 52 relevés par exercice.
Les deux autres caractères permettent de numéroter les montants de 01 à 99 soit un maximum de
99 montants par relevé.
Ainsi, le code " b04 " identifie le quatrième montant (04) du deuxième relevé de compte de
l'exercice (" b ").

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B - l’organisation comptable.

5 - Contrôle de T.VA. sous excel.

Le tableau proposé (sur la feuille « informations » - colonne G9) compare les


montants de chiffre d’affaires et de T.V.A. collectée ou déductible comptabilisés aux
montants de même nature déjà déclarés.

A ce titre, une fois comptabilisées toutes les écritures du mois (ou du trimestre), les
différences constatées représentent le chiffre d’affaires, la TVA collectée et la TVA
déductible , à déclarer pour le mois (ou le trimestre).

La différence apparaît en ligne 29 (colonnes H, I, J, et K)

Ce tableau ne peut donc être utilisé qu'une fois enregistrées toutes les écritures d'une
période, et avant de saisir les écritures de la période suivante.

Enfin, une fois établie la déclaration de T.V.A. de la période, il convient d'en reporter les
montants "recettes", "T.V.A. collectée" et "T.V.A déductible " sur la ligne du tableau
correspondant à la période déclarée.

Attention ! Le tableau proposé correspond aux besoins de la grande majorité des assujettis.
Cependant, il ne traite pas les cas particuliers comme les exports et les échanges intra-
communautaires. Dans ces cas, il est prévu que le client confie l’établissement des
déclarations de T.V.A. à l’expert-comptable.

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C – RECETTES ET DEPENSES, PAR NATURE

1 - LES RECETTES.

Font partie des recettes :

- les honoraires perçus de la clientèle, ainsi que les avances ;

- La re-facturation des débours et des remboursements de frais, sommes payées par


l'indépendant pour le compte de son client.

- Les rétrocessions d'honoraires reçues d'un autre indépendant (en échange de mise à
disposition de locaux, de matériels, d'obtention de marchés) ;

- les produits financiers (intérêts de créances, par exemple) ;

- Les gains divers. (aides et subventions de toute nature ; recettes accessoires à


l'activité ; prestations reçues de maladie et de maternité) ;

- Les profits divers recueillis dans le prolongement de l'exercice de la profession;

- Les indemnités reçues pour cessation ou transfert d'une clientèle.


- Les indemnités de maternité ;
- La recette d’opérations commerciales accessoires à l’activité ;

Le tableau Excel proposé correspond aux besoins usuels des libéraux. Il peut être aménagé en
fonction des particularités du professionnel. :
- Une seule catégorie de recettes, assujettie à la TVA (pas d’export, ni de prestations
intra-communautaire)
o Colonne K – pour le montant de la TVA ;
o Colonne L pour le montant hors taxe de la recette ;
o Colonne M pour les produits financiers ;
o Colonne N pour les débours encaissés des clients ;
o Colonne O pour les apports personnels de l’exploitant ;
o La colonne P est réservée aux encaissements que le client ne peut affecter.

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2 - DEBOURS, RETROCESSIONS, ET PRELEVEMENTS

Débours payés pour le compte de clients.


(Tableau Excel, colonne R)
Les débours sont des sommes payées au nom du client , qui serait seul poursuivi en cas
de non paiement. (droits d'enregistrement versés par les notaires, droits de plaidoirie des
avocats) .
On enregistre dans les "débours" les sommes effectivement dépensées au nom du client.
Le remboursement de ces débours par le client doit être compris dans les recettes.

Certains libéraux ont pour usage de se faire rembourser les frais de leur déplacement , - « hors
facture » et sans assujettissement à la T.VA. - c’est à dire des indemnités kilométriques, des frais de
repas ou d’hébergement. Cette pratique ne correspond pas aux règles fiscales.
Le « débours » est une dépense effectuée au nom du client (la facture ou le justificatif est établi à son
nom), et remboursée pour son montant exact par le client.

Honoraires rétrocédés.
(Tableau Excel, colonne S)
Honoraires reversés à un membre d'une profession libérale, de sa propre initiative et dans
le cadre de la mission confiée par le client.
Ces dépenses viennent en diminution des recettes sur la déclaration BNC (et non en
augmentation des dépenses).

Prélèvements de l'exploitant.
(Tableau Excel, colonne Q)
La colonne " Prélèvements de l'exploitant " comprend :
- Les versements vers un compte privé ou les retrait en espèces;
- La part privée des dépenses mixtes;
- les dépenses non déductibles.

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3 – Achats, Salaires et charges salariales

Achats.
(Tableau Excel, colonne U)
Il s'agit de matériels à usage unique, incorporés dans la prestation ou revendus à la
clientèle. (exemple : produits servant à la conception des prothèses pour les prothésistes ; les
prothèses dentaires achetés par les dentistes ; les films pour les photographes; les piquets et
les balises des géomètres ; petits matériels informatiques incorporés au matériel client pour un
informaticien) ;

Nº Date Libellé Banque T.V.A. sur Achats


Décaissements dépenses

101 2/3/2004 Surcaf – Carte 47,84 7.84 40,00


réseau pour client
DUVAL

Salaires nets.
(Tableau Excel, colonne AT « autres dépenses »)
Il s'agit des sommes versées à du personnel salarié en contrepartie d'un travail effectif.
Y compris les acomptes, le remboursement du transport, les indemnités de licenciements ou
de départ à la retraite.

Sont compris dans les frais de personnel, les chèques-restaurant, ainsi que les
remboursement de frais de déplacement du personnel.

Cas particulier du salaire du conjoint participant effectivement à l'exploitation.


- déductible en totalité, si les époux sont mariés sous un régime exclusif de communauté ;
- sinon,
o déductible dans une limite étroite définie chaque année (2592 euros en 2002), si l'exploitant
n'a pas été adhérent toute l'année à une association de gestion agréée ;
o déductible dans la limite de 36 fois le S.M.I.C. mensuel si l'exploitant est membre d'une
association de gestion agréée.

Les limites indiquées ci dessus correspondent à un emploi à temps plein exercé durant l'année
entière.

Charges sociales sur salaires.


(Tableau Excel, colonne AT – « autres dépenses)
Toutes les cotisations payées aux organismes sociaux au titre des salariés (URSSAF,
ASSEDIC, caisse de retraites et de prévoyance, médecine du travail), ainsi que les
contributions aux oeuvres sociales.

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4 – IMPOTS

T.V.A. payée.
(Tableau Excel, colonne V)
Il s'agit de la T.V.A. effectivement payée.
Lorsque la déclaration de résultat est établie avec les valeurs TTC des recettes et
dépenses, cette TVA est enregistrée en charge.
Les indemnités et pénalités en cas de retard de remise de la déclaration ou de retard de
paiement sont comptabilisées à part. (Ces pénalités ne sont pas déductibles du résultat).

Exemple : paiement de la T.V.A. du 1º trimestre (125 € , en retard, avec une pénalité de 13 €


soit un total de 138 €)

Nº Date Libellé Banque Prélèvements T.V.A.


Décaissements personnels payée

101 23/5/2004 TV.A 1 Trimestre + 138,00 13.00 125,00


Pénalités

Taxe professionnelle.
(Tableau Excel, colonne W)
Aussi bien l'éventuel acompte que le règlement définitif. Les taxes additionnelles sont
enregistrées dans ce même poste.
Les dégrèvements obtenus sur la taxe professionnelle des années précédentes doivent
figurer dans les recettes.
Les indemnités et pénalités en cas de retard de remise de la déclaration ou de retard de
paiement sont comptabilisées à part. (Ces pénalités ne sont pas déductibles du résultat).

Exemple : Paiement de la Taxe professionnelle de 800 €, avec un dégrèvement sur les années
précédentes de 160 €, mais avec une pénalité de retard de 64 €. (soit payé en tout : 800- 160
+64 = 704 €.)

Nº Date Libellé Banque Recettes – Prélèvements Taxe


Décaissements Autres Personnels professionnelle
encaissements

101 30/12/2004 T.P. + 704,00 160.00 64,00 800,00


pénalités

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Autres impôts professionnels.


(Tableau Excel, colonne X pour la CSG déductible, ou colonne Y pour les autres impôts)
Cette rubrique concerne tous les autres impôts déductibles (Les règlements d’impôts non
déductibles qui seraient payés par les comptes bancaires professionnels doivent être affectés
en prélèvement de l’exploitant).
- Taxe foncière sur les locaux à usage professionnel ;
- CSG déductible;
-Les taxes assises sur les salaires;
- Une partie de la taxe d'habitation, si le professionnel exerce dans sa propre habitation
(au prorata des surfaces utilisées, sauf meilleure répartition).
- Participation des libéraux à leur propre formation.
- Taxe sur les véhicules ;
- les timbres fiscaux (à l'exclusion des timbres amendes non déductibles)

Les impôts personnels (impôts sur le revenu, taxe d'habitation) ne doivent pas y être
mentionnés. S'ils ont été payés à l'aide du compte bancaire professionnel, l'affectation du décaissement
est le poste " prélèvements exploitant ".(Tableau Excel, colonne Q)

Les impôts payés pour le compte de clients sont des débours et apparaissent en diminution des
recettes.
Les impôts locaux dus par le loueur du local professionnel mais mis à la charge du locataire
par le bail, ne sont pas a classer dans les impôts. Il s’agit d’un complément de loyer. (Tableau Excel,
colonne Z)

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5 - DEPENSES DIVERSES 1

Loyers et charges.
(Tableau Excel, colonne Z)

Sont concernés par cette rubrique :


- les loyers du local professionnel.( Les propriétaires de leur local professionnel ne
doivent cependant déduire aucun loyer.) ;
- les loyers de l'habitation en double résidence pour les professionnels qui y sont
contraints par les nécessités de la profession.

Les montants de loyers comprennent toutes les charges de propriétaire mises à la


charge du locataire par le contrat de location.
Cas particulier du dépôt de garantie ou loyers d'avance. Il ne s'agit pas d'une dépense
déductible. (Tableau Excel, colonne « Immobilisations » AS)

Exemple : Il est payé au propriétaire le loyer (1196 €TTC), un complément de dépôt de garantie de 200 €, ainsi
qu’une taxe de 30 € établie à son nom, mais que le bail a prévu de mettre à la charge du locataire.

Nº Date Libellé Banque TVA sur Loyers Immobilisations


Décaissements dépenses

256 DUPUIS proprio 1426,00 196,00 1030,00 200,00

Location matériel ou mobilier.


(Tableau Excel, colonne AA)
Il s'agit des loyers payés pour une location ou un crédit bail de matériel ou de mobilier à
usage professionnel.
Les locations de véhicules doivent être déduites dans les frais de véhicules
Y compris les " contrats de collaboration " versés à un tiers pour les travaux en commun,
ou l'exploitation commune d'une clientèle.

Entretien et réparation.
(Tableau Excel, colonne AB)
Il s'agit de dépenses engagées pour maintenir en état normal d'utilisation les locaux et le
matériel.

Personnel intérimaire.
(Tableau Excel, colonne AT)
Sommes versées aux entreprises de travail temporaire, y compris le secrétariat
téléphonique.

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Petit outillage.
(Tableau Excel, colonne AC)
Matériel, outillage, petit équipement de bureau d'une valeur unitaire inférieure à 500
euros.

Chauffage, eau, gaz, électricité.


(Tableau Excel, colonne AD)
Les frais de ces natures sont déductibles s'ils concernent les locaux à l'usage de l'exercice
de l'activité professionnelle.
Si ces frais sont communs à des locaux personnels et professionnels, ou si les locaux sont
utilisés pour plusieurs activités, une répartition doit être effectuée et justifiée (voir annexe II).

Honoraires hors rétrocessions.


(Tableau Excel, colonne AE)
Honoraires d'avocats sur des litiges professionnels, d'experts-comptables pour la tenue
de la comptabilité; cotisation de l 'association de gestion agréée.
Pour être déductibles, ces versements doivent être déclarés par bénéficiaire sur la
déclarations " DADS2 ".
Attention - ne pas se tromper avec les Honoraires rétrocédés.
Sommes versées pour utiliser pour utiliser les locaux ou l'équipement, ou pour bénéficier de la clientèle
d'un confrère, ou d'une personne dont l'activité est complémentaire.

Primes d'assurance.
(Tableau Excel, colonne AF)
Il s'agit de l'assurance des locaux loués ou utilisés, du matériel, de la responsabilité
civile professionnelle, de l'assurance de " pertes d'exploitation ".
Les assurances de véhicule sont classées dans les frais de véhicule.

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6 - Frais de déplacements

Frais de véhicule.

Les frais de véhicules sont déductibles pour la fraction correspondant à l'usage


professionnel.

Il est possible de calculer les frais réels de véhicule, qui comprennent l'amortissement
du prix d'acquisition (ou sa location, ou encore la part locative des mensualités de crédit-bail),
les frais d'assurance, de contrôle technique, d'entretien de pneumatique, et d'essence, etc., hors
les frais de parcage ou de péage. Dans ce cas, il convient de conserver toutes les pièces
propres à justifier le calcul. Enfin, le calcul une fois effectué, il est nécessaire de répartir le
coût annuel en parts personnelles ou professionnelles.

A défaut de calcul des frais réels, on peut utiliser le barème forfaitaire publié par
l'Administration.
Dans les deux cas,
- le kilométrage accompli à titre professionnel doit être justifié;
- les frais de péage, et de parcage (professionnel) sont rajoutés aux frais forfaitaires ou
réels calculés.

Autres frais de déplacement (Hors véhicule).


(Tableau Excel, colonne AG)
Il s'agit:
- de transport effectué à l'aide d'autres moyens que le véhicule personnel
(Train, avion, bateau, voiture louée, etc.);
- les frais d'hébergement et de repas pour des déplacements auprès de la
clientèle, des journées de formation, ou l'assistance à des réunions de syndicats
professionnels.

Frais de réception, de représentation, de congrès.


(Tableau Excel, colonne AL)
Frais d'inscription (au congrès professionnels ou réceptions), de transport,
d'hébergement et de repas relatifs à ces dépenses.

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7 – Autres frais divers.

Fournitures de bureau, documentation et P&T.


(Tableau Excel, colonne AN pour la documentation et la poste ; colonne AO pour le téléphone et Internet )
Il s’agit de la papeterie, des petites fournitures informatiques, des revues
professionnelles, de la documentation professionnelle 2 (à condition que le prix des livrets de
base ne dépasse pas 500 Euros)

Frais d'actes et de contentieux.


(Tableau Excel, colonne AT « autres dépenses)
Frais d'inscription de privilèges; frais de recouvrement de créances.
Les frais d'instances pénales ne sont pas admis en déduction.

Cotisations syndicales professionnelles.


(Tableau Excel, colonne AP)
Les cotisations à des ordres et des syndicats professionnels sont déductibles. De même
sont déductibles, - si elles ne sont pas excessives - les dépenses liées à l'exercice de l'activité
syndicale.

Divers.
(Tableau Excel, colonne AV « autres dépenses »)
Sont compris dans les frais divers de gestion :
- Les frais d’ornementation d’une salle d’attente, les abonnements à des journaux et
revues destinés à cette salle d’attente ;
- Les frais de formation destinés à améliorer l’exercice ou le développement de
l’activité professionnelle;
- Les dons dans la limite légale (2,25 pour mille ou 3.25 pour mille du montant des
recettes brutes professionnelles) ;
Les contributions à des partis politiques ne sont pas déductibles. Par extension, il en va
de même des droits d'entrée et participation de toute nature aux réunions politiques.

Frais financiers.
(Tableau Excel, colonne AQ)
On déduit :
- les intérêts des emprunts dont l'objet était spécifiquement professionnel (Ventiler les
échéances entre la part remboursement de capital et la part d'intérêts) ;
- Les frais de tenue de compte bancaire ;
- Les agios ne sont déductibles que s’ils ne résultent pas de prélèvement excessif de
l’exploitant.

2
S’agissant de documentation professionnelle, certains éditeurs facturent une documentation de base, puis des
abonnements annuels de mise à jour. Dans ce cas, les documentation de base sont immobilisées si leur coût est
supérieur à 500 euros.

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Exemple : 15 º annuités de remboursement d’un emprunt professionnel pour 1560


euros dont 1200 euros de remboursement de capital, 320 euros d’intérêts, et 40 euros
d’assurance de l’emprunt.

Nº Date Libellé Banque Frais Echéance


Décaissements financiers emprunt

256 15º annuité 1560,00 360,00 1200,00

Pertes diverses.
(Tableau Excel, colonne AT « Autres dépenses »)
Chèques impayés ; remboursement à un client de fonds déposés et détournés par un
membre du personnel ;

Immobilisations.
(Tableau Excel, colonne AS)
Il s’agit des éléments destinés à rester durablement dans l'actif professionnel de
l'exploitation, de plus de 500 euros.

Dans le système proposé sur ce site, le traitement des immobilisations est effectué par
le cabinet comptable.

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8 - Les Charges sociales personnelles.

(Tableau Excel, colonne X CSG déductible)


(Tableau Excel, colonne AH cotisations obligatoire vieillesse)
(Tableau Excel, colonne AI Cotisations obligatoires maladie)
(Tableau Excel, colonne AJ Allocations familiales)
(Tableau Excel, colonne AK Cotisations facultatives)

Il s'agit des charges sociales de l'exploitant (ou parfois de son conjoint) :

- Certaines sont obligatoires: cotisations d'allocations familiales, de maladie-maternité,


de vieillesse, ou encore de décès- invalidité;

- D'autres sont facultatives comme les primes des contrats d'assurance groupe dites
"Madelin";

- D'autres encore, facultatives concernent le conjoint collaborant à l'activité sans être


rémunéré: cotisations volontaires au régime de base du " conjoint-collaborateur ";

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ANNEXE I – CAS PARTICULIER DES COTISATIONS


D’ALLOCATIONS FAMILIALES ET DE C.S.G.

Ces cotisations sont versées à l'organisme de recouvrement URSSAF, en quatre


paiements trimestriels. Ce sont des paiements groupés qui doivent cependant être
comptabilisés sur quatre affectations différentes:
- la cotisation d'allocations familiales qui est affectée au compte de charges sociales
personnelles ;
- La part déductible de la CSG-RDS (qui représente 5,1/8 du montant total de CSG
payé) qui est affectée au poste " autres impôts ".
- La part non déductible de la CSG-RDS (qui représente 2,9/8 du montant total de
CSG payé) qui est affectée au compte de l'exploitant
- La part de C.F.P. à affecter au poste "autres impôts".
Pour effectuer les calculs des affectations, il est nécessaire de disposer de la
notification annuelle de cotisations U.R.S.S.A.F.

La suite de ce texte est un exemple de calcul des affectations à partir de la notification


annuelle U.R.S.S.A.F.

Exemple de calcul des affectations de versements U.R.S.S.A.F.

La notification annuelle qui sert d'exemple est la suivante:

URSSAF Union de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales


NOTIFICATION ANNUELLE 2003

Corps du texte

COTISATIONS DUES EN 2003 1er Trim. 2eme trim. 3eme trim. 4eme
Trim.

EXIGIBLES A LA DATE DU 15.05.03 15.08.03 15.11.03 15.02.03

COTISATION A.F. PROVISIONNELLE 2003 444 E 444 E 544 E 544 E


CSG-RDS PROVISIONNELLES 2003 820 E 820 E 979 E 979 E
REGULARISATION A.F. 2002 101 E 100 E
REGULARISATION CSG-RDS 2002 159 E 160 E
C.F.P. 2003 41 E

MONTANT TOTAL EN EUROS 1264 E 1264 E 1783 E 1824 E

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Comptabilisation des acomptes du premier et second versement.

Nature Affectation comptable Mode de calcul


Allocation familiale Charges sociales personnelles 444,00 E
C.S.G. déductible Autres impôts (820 E x 5.1%) /8% = 522,75 E
C.S.G. non déductible Prélèvement de l’exploitant (820 x 2.9%) / 8% = 297,25 E

Nº Date Libellé Banque Prélèvements Impôts et Charges


Décaissements personnels Taxes - CSG sociales
déductible personnelles
–Allocations
familiales

101 15/5/2004 Reg. URSSAF 1264,00 297,25 522,75 444,00

Comptabilisation du troisième versement.

Nature Affectation comptable Mode de calcul


Allocation familiale Charges sociales personnelles (544 + 100) = 644,00 E
C.S.G. déductible Autres impôts [(979+159) x 5.1%] /8% = 725.48E
C.S.G. non déductible Prélèvement de l’exploitant [(979+159) x 2.9%] / 8% = 412,52E

Comptabilisation du quatrième versement.

Nature Affectation comptable Mode de calcul


Allocation familiale Charges sociales personnelles (544 + 101) = 645,00E
C.S.G. déductible Autres impôts [(979+160) x 5.1%] /8% = 726.11E
C.S.G. non déductible Prélèvement de l’exploitant [(979+ 160) x 2.9%] / 8% = 412,89E
C.F.P. Autres impôts 41,00E

Nº Date Libellé Banque Prélèvements Impôts et Impôts Charges


Décaissements personnels Taxes - et Taxes sociales
CSG – Autres personnelles
déductible impôts –
payés Allocations
familiales

101 15/2/2004 Reg. 1825,00 412,89 726,11 41,00 645,00


URSSAF

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ANNEXE II - DEPENSES MIXTES, DE PLURI-ACTIVITES OU


COMMUNES.

LES DEPENSES MIXTES.

Il s'agit de dépenses dont une partie seulement est professionnelle (exemple, électricité
d'un bureau installé dans l'habitation personnelle).

Ces dépenses doivent être réparties suivant des critères physiques ou quantitatifs
vérifiables :
- surface pour les charges d'un local mixte (loyer, éclairage);
- estimation d'énergie utilisée ;

La T.V.A. n'est inscrite dans la colonne T.V.A. déductible que dans la proportion de la
part professionnelle de la dépense mixte.

Exemple : Facture d'électricité de 1000 ú. HT. (1196ú TTC) pour un local mixte.
Supposons que la part professionnelle soit évaluée a 7 %.
La part personnelle (T.V.A. comprise) est de 1196 ú x 93 % soit 1.112,28 ú
La T.V.A. déductible est de 196,00 x 7 % soit 13,72 ú
Electricité frais professionnel : 100 x 7% = 70 ú

Nº Date Libellé Banque Prélèvements T.V.A. sur Chauffage,


Décaissements personnels Dépenses eau,
gaz,electricité

xxx Facture EDF 1196,00 1112,28 13,72 70,00

LES DEPENSES DE PLURI-ACTIVITES.

Les dépenses de pluri-activités sont les dépenses qui concernent indistinctement deux
activités imposées dans des catégories différentes : il en est ainsi pour les frais de
déplacement du médecin exerçant à la fois à titre libéral et à titre salarial.

Les dépenses de pluri-activités sont affectées à chacune des catégories de revenu au


prorata des recettes brutes.

LES DEPENSES COMMUNES.

Les dépenses communes sont les dépenses engagées pour l'activité de deux époux
exerçant de manière autonome. (Exemple, local commun à l'exercice de deux professions).

A défaut de critères plus appropriés, ces dépenses peuvent être affectées à chacune des
activités au prorata des recettes.

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ANNEXE 3 – CONTROLE DES FACTURES EMISES ET RECUES.


31/10/03

La transposition de la 6eme Directive de la Communauté Européenne a modifié vos obligations en


matière de facturation. Les nouvelles dispositions sont applicables aux factures émises à compter du 1er Janvier
2004. Il est essentiel de vérifier que vos imprimés, ou vos logiciels permettent le respect
absolu de vos obligations.

Enfin, en tant que client, vous devrez vérifier que le document qui vous est
envoyé comporte bien les mentions légales qui permettent de l’accepter comme une
facture.
Nous faisons le point en la matière sur vos obligations passées, et celles à venir.

A – Identification de la facture.
Toutes vos factures doivent être datées et numérotées. Le numéro de la facture doit être un numéro
unique basé sur une séquence chronologique et continue. Plusieurs séquences peuvent être autorisées, mais
uniquement si les conditions d’exercice de l’activité le justifient.

En pratique, on recommande une numérotation à partir de 1 en début d’exercice, en augmentant d’une


unité pour chaque facture, jusqu’à la dernière facture de l’année.

B – Identification de l’émetteur de la facture.


La facture doit comporter votre nom, votre adresse ou siège social, le numéro SIREN, et le nom de la
ville du registre, et, pour les sociétés, la nature (SA, Sarl, etc.), et le montant du capital.

En outre, la facture doit comporter votre numéro individuel d’identification


INTRACOMMUNAUTAIRE ,même pour les livraisons ou prestations en France.
(Ce numéro figure en première page des déclarations de TVA)

C – Identification du client.
La facture doit comporter son nom (ou dénomination) et son adresse ou siège social.
La pratique, dans certaines activités, qui consistait à laisser le client remplir ses références doit être
prohibée : le double doit être conservé par le fournisseur, avec les mêmes nom et adresse.

Si le client est un assujetti appartenant à un autre Etat de l’Union Européenne, il faut mentionner
son Numéro individuel d’identification Intracommunautaire. Dans ce dernier cas, vous devez vous assurer
de l’existence et de la validité du numéro fourni par votre client (vérification sur
http://europa.eu.int/taxation_customs/index_fr.htm)

D – Identification des biens livrés ou des prestations rendues.


Pour chaque prestation de services ou livraison de biens il doit être clairement indiqué :
- la date de livraison ou de prestation ;
- les quantités (unités, poids, volumes, taux horaires, etc.) ;
- la dénomination précise des biens ou des services ;
- le prix unitaire hors TVA ;
- les rabais, remises, ristournes, ou escomptes acquis et chiffrable ;
- le taux de TVA applicable , ou le motif de l’exonération ( voir annexe 1) ;

E – Mentions concernant l’ensemble des opérations concernées.

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On indique,
- par taux d’imposition, le total hors taxe et la taxe correspondante
- le montant total de la TVA
- le montant TTC

F – Mentions concernant les conditions de règlements.


On doit indiquer :

- La date (jour, mois, année) à laquelle le règlement doit intervenir, ou encore « paiement comptant » ;
- Les conditions d’escompte en cas de paiement anticipé (ou encore « sans escompte ») ;
- Le taux des pénalités exigibles le jour suivant la date de règlement inscrite sur la facture (taux qui
ne peut être inférieur à une fois et demi le taux d’intérêt légal).

Annexe 1 – Motifs d’exonération de la T.V.A.

Pour les opérations intracommunautaires:

Livraison de biens « Exonération TVA , art 262-Ter du CGI »


Opérations dites « triangulaires » « Application de l'article 28 quater, titre E,
paragraphe 3, de la directive (C.E.E.) n° 77-388 du
17 mai 1977 modifiée »

Transports de biens corporels « Exonération TVA, art 259 A 3 du CGI»


Travaux et expertises de biens « exonération TVA art 259 A 4º BIS du CGI »
Prestations d’intermédiaires de transport de bien « exonération TVA art 259 A 6º du CGI »

Livraison de moyens de transports neufs « exonération de TVA art 262 ter I du CGI »
Ou « exonération de TVA art 298 sexies du CGI ».

Autres opérations exonérés:


Régime des micro-entreprises « TVA non applicable, article 293B du CGI ».
Spectacle divertissement et jeux de hasard « TVA art 261 E du CGI »
Soins médicaux et paramédicaux « art. 261.–4.1o du CGI »
Fourniture de prothèses dentaires article 261.–4.1o du CGI
Transport de malades o
Article 261.–4.3 du CGI
Enseignement
article 261.–4.4o du CGI

Location immobilière d’habitation article 261 D du CGI


Opération des associations Article 261-7 du CGI
Cession de biens d’occasion o
article 261.–3.1 a. du CGI

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