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Épididymites et orchiépididymites
d’origine infectieuse
H. Ducousso, M. Vallée

Résumé : L’orchite et l’épididymite sont des inflammations, respectivement, du testicule et de l’épididyme,


la première découlant de l’évolution de la seconde. Elles sont majoritairement d’origine infectieuse. Le
diagnostic est avant tout clinique. Le seul examen recommandé est l’examen cytobactériologique des
urines. L’échodoppler testiculaire ne concerne que les situations atypiques. Le traitement est entrepris
de manière probabiliste, en fonction du risque d’infection sexuellement transmissible (IST), et adapté
secondairement à l’antibiogramme. L’un des enjeux est de prévenir sa récurrence, soit en limitant les
conduites à risque et en favorisant la prévention dans le cas des IST, soit en prenant en charge les
symptômes du bas appareil urinaire liés à un obstacle sous-vésical dont l’épididymite n’est bien souvent
qu’un « symptôme ».
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Mots-clés : Épididymites ; Orchiépididymites ; Infections bactériennes

Plan reste identique à celle de l’épididymite, pouvant aboutir dans


certains cas à l’abcédation et à la fonte purulente du testicule.
■ Introduction 1


Épidémiologie 1
 Épidémiologie
Physiopathologie et étiologies 1
■ Diagnostic 2 L’incidence est variable selon les séries. Elle est évaluée entre

25 et 65 pour 10 000 personnes, tous âges confondus [1, 12, 13] .
Examens complémentaires 2
Celle-ci est de 1,2 pour 1000 chez les enfants [14] . En France, cela
Examens bactériologiques 2
représente environ 5000 cas par an et les formes abcédées 1000
Bilan biologique 3
cas par an (données retrouvées à partir du codage réalisé par les
Échographie scrotale 3
établissements de santé : scansanté.fr).
■ Traitement 3 Elle a un pic de fréquence vers 40 ans, mais peut se rencontrer
■ Complications 4 à tout âge [1, 4, 15] .
Orchite 4 Les facteurs de risque sont : un antécédent d’infection uri-
Abcédation 4 naire [16] ; l’activité sexuelle [3, 15, 17] ; une intervention récente
Infarcissement testiculaire 4 sur les voies urinaires [16, 18] ; des anomalies de l’arbre urinaire
Infertilité 4 (telles que des sténoses urétrales, des valves de l’urètre postérieur,
■ Conclusion 4 l’hyperplasie bénigne de la prostate, etc.) [15, 19] . La position assise
prolongée et l’utilisation de deux-roues sont des facteurs de risque
qui ont été évoqués mais n’ont à ce jour jamais été formellement
identifiés comme tels dans la littérature.

 Introduction
 Physiopathologie et étiologies
L’épididymite aiguë est une inflammation de l’épididyme et est
un motif de consultation fréquemment rencontré [1, 2] , d’origine La contamination bactérienne de l’épididyme se fait quasi
infectieuse (bactérienne ou virale) dans la majorité des cas [3] . Elle exclusivement par voie rétrograde déférentielle depuis l’urètre.
est l’étiologie la plus fréquente des douleurs scrotales aiguës [4] . Déjà en 1927, Campbell concluait que l’épididymite gonococ-
Bien que de nombreuses recommandations claires existent [5–7] , il cique apparaissait quelques semaines après une urétrite par
persiste malgré cela de trop nombreuses situations où la prise en ascension des bactéries [20] . Cette hypothèse a été confirmée par
charge reste imparfaite [8, 9] . des études plus récentes qui observent que les bactéries prove-
Selon la durée des symptômes, on différencie l’épididymite nant de l’urine, de l’urètre et de l’épididyme sont comparables
aiguë et l’épididymite chronique. La définition, les étiologies et le dans 84 % des cas [21] . Cependant, une contamination par voie
cadre nosologique de cette dernière sont moins clairement iden- hématogène est possible mais reste rare.
tifiées dans la littérature [10, 11] , raison pour laquelle elle n’est pas L’épididymite aiguë peut être due à différentes étiologies dont
abordées dans cet article. Les épididymites et orchiépididymites la plus fréquente est une cause bactérienne. Elle est retrouvée dans
d’origine infectieuse sont décrites ici. Sans traitement adéquat, 87 % des cas avec comme bactérie prédominante Escherichia coli [3] .
l’évolution classique est une atteinte associée du testicule adja- Moins souvent sont retrouvées des bactéries comme Enterococcus
cent [12] définissant l’orchiépididymite, dont la prise en charge spp., Pseudomonas aeruginosa et Klebsiella spp. (Tableau 1).

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NDRIAMANARIVO Boniface Sacha Landry (sachalandryandriamanarivo@gmail.com) à GHT 93-95 à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier
http://dx.doi.org/10.1016/S1762-0953(20)42421-5
2022. Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2022. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
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« Traditionnellement », chez les patients de moins de 35 ans, unilatérale dans la majorité des cas [3, 14, 16, 26] . Elle peut irradier vers
l’épididymite due à Chlamydia trachomatis ou Neisseria gonorrhoeae l’abdomen en suivant le trajet du cordon spermatique. Il y est fré-
est évoquée, tandis que chez ceux de plus de 35 ans la contami- quemment associé de la fièvre, jusqu’à 30 % des cas, et une dysurie
nation par des entérobactéries est préférentiellement suspectée. est retrouvée dans plus de 20 % des cas [3, 14, 22, 27, 28] . L’association
En fait, une étude récente a montré que ce distinguo n’était pas à une urétrite évoque une épididymite à microorganisme sexuel-
aussi tranché. En effet, une entérobactérie est retrouvée dans 28 % lement transmissible [29] . Bien qu’exceptionnelle, la présence d’un
des cas chez les sujets de moins de 35 ans et dans 6 % des cas, abcès « froid » pouvant fistuliser à la peau doit faire évoquer une
il existe une co-infection à entérobactérie et à C. trachomatis [3] . épididymite due à une tuberculose, surtout si l’atteinte est bilaté-
Néanmoins, les épididymites à C. trachomatis sont plus fréquentes rale [30, 31] . Ces formes graves mais souvent moins bruyantes sont
chez les sujets jeunes [17] . La pratique de rapports anaux n’a jamais désormais rares dans nos populations vaccinées, mais doivent être
été retrouvée comme étant un facteur de risque d’épididymite dû évoquées dans des populations à risque.
à une entérobactérie. Une étude a évalué cela mais n’offre pas un À l’examen physique, on trouve un épididyme induré, œdéma-
niveau de preuve suffisant pour pouvoir conclure [22] . tié et surtout très douloureux, ce qui empêche bien souvent tout
Chez les patients vivants avec le virus de l’immunodéficience examen minutieux. Il persiste un réflexe crémastérien dans plus
humaine ou immunodéprimés, d’autres microorganismes tels que de 90 % des cas [27, 32] , à la différence de la torsion testiculaire. Le
des mycobactéries, des infections fongiques ou des virus comme signe de Prehn serait positif dans la majorité des cas (jusqu’à 80 %
le cytomégalovirus peuvent être responsables d’épididymites [23] . dans une étude), mais cela reste à étudier dans des séries de plus
Les causes virales restent rares chez l’adulte et l’épididymite grande importance, d’autant que ce signe est présent dans près
est souvent précédée par des symptômes respiratoires [3] . de 20 % des torsions du cordon spermatique [28] . Au stade tardif,
L’orchiépididymite ourlienne est devenue anecdotique avec la l’épididyme et le testicule ne sont plus individualisables et très
généralisation de la vaccination. Dans ces situations, il n’est pas inflammatoires, avec une hydrocèle réactionnelle associée.
formellement démontré que l’orchite est la conséquence directe Les principaux diagnostics différentiels sont résumés dans le
d’une infection virale ou d’une réaction immunologique postin- Tableau 2. Le premier diagnostic différentiel à évoquer est la tor-
fectieuse [3, 14] . sion du cordon spermatique. La présentation clinique habituelle
Des causes non infectieuses sont rencontrées de manière anec- est une douleur testiculaire unilatérale et brutale. Le testicule est
dotique, par exemple avec les atteintes systémiques de certaines ascensionné alors qu’il est en fond de bourse lors d’une épididy-
vascularites, comme la maladie de Behçet [24] , ou avec l’utilisation mite. Des nausées et vomissements sont fréquemment associés [32] .
de certains médicaments comme l’amiodarone [25] , mais ne font Le reflexe crémastérien est absent [28, 32–34] . Elle survient dans la
pas partie du champ de cet article. majorité des cas autour de l’adolescence [4, 28, 35] . Des douleurs
intermittentes doivent faire évoquer des épisodes de torsion du
cordon spermatique spontanément résolutifs.
 Diagnostic Le deuxième diagnostic différentiel à évoquer est la torsion des
annexes testiculaires (hydatide sessile de Morgagni). Elle est peu
Le diagnostic d’épididymite est avant tout clinique. Elle se fréquente avant 7 ans et a un pic vers 11 ans [34, 37] . La douleur, en
manifeste généralement par l’apparition d’une douleur et d’un général modérée, est élective et localisée au pôle supérieur du testi-
œdème localisés au niveau du scrotum [3, 15, 22] . Les symptômes cule au niveau de l’hydatide sessile de Morgagni (Tableau 2). Dans
sont progressifs sur 2 à 3 jours, à la différence de la torsion du cor- les formes typiques, on perçoit à la palpation du pôle supérieur
don spermatique où ils sont brutaux [3, 14, 15, 19, 20] . La douleur est une zone indurée, correspondant exactement à la localisation de
la douleur, et la présence lors de la transillumination d’une « tumé-
faction » noirâtre au pôle supérieur du testicule (blue-dot sign) qui
Tableau 1. est quasi pathognomonique [27] (Fig. 1).
Principales bactéries et leur fréquence rencontrées au cours des épididy- D’autres diagnostics différentiels sont à évoquer devant une
mites [3, 15–17, 19] . douleur testiculaire, comme une hernie scrotale étranglée, une
Bactéries Pourcentage colique néphrétique, un cancer du testicule d’évolution aiguë ou
encore un traumatisme testiculaire.
Escherichia coli 35,6–52
Enterococcus spp. 1,5–4
Staphylococcus aureus 1,3–3,1  Examens complémentaires
Pseudomonas aeruginosa 0–9
Klebsiella spp. 2,6 Examens bactériologiques
Streptococcus spp. 2,6 Un examen cytobactériologique urinaire sur le deuxième jet est
Chlamydia trachomatis 1,6–22 le seul examen recommandé pour la prise en charge d’une épidi-
Neisseria gonorrheae 2,2–6,2 dymite dont l’étiologie évoquée ne rentre pas dans le cadre d’une
infection sexuellement transmissible (IST) [6, 23, 36] . Il est positif

Tableau 2.
Diagnostics différentiels de l’épididymite et ses signes clinicobiologiques.
Épididymite Torsion du cordon spermatique Torsion de l’hydatide de Morgagni
Âge Pic de fréquence vers 40 ans 12–18 ans Pic de fréquence vers 11 ans
Fièvre Présente Absente Absente
Douleur Progressive, maximale en 48–72 h Brutale (horaire) et continue Localisée et brutale
Position testiculaire Normale Horizontal et ascensionné à Normale
l’anneau
Transillumination Normale, parfois hydrocèle Normale, parfois hydrocèle Blue-dot sign
réactionnelle réactionnelle
Troubles du bas appareil urinaire ± – –
CRP Augmentée Normale Normale
Perfusion en échodoppler Normale ou augmentée dans Absente ou diminuée dans le Normale ou augmentée au niveau de
l’épididyme testicule la tête de l’épididyme

CRP : protéine C-réactive.

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de la CRP, il semble possible d’écarter les diagnostics différentiels,


notamment la torsion du cordon spermatique, sous réserve que le
patient soit vu en phase aiguë [28, 41, 42] . Ceci nécessite néanmoins
d’être confirmé par de plus grandes séries.

Échographie scrotale
Le diagnostic étant avant tout clinique, elle est peu utile
chez des patients ayant une présentation clinique typique
d’épididymite [23, 43] . Son intérêt majeur réside dans le diagnos-
tic d’abcès épididymaire [44] , qui est présent dans moins de
10 % des cas [3, 45] , et elle peut être utile pour la surveillance
des patients dont l’évolution n’est pas favorable sous traite-
ment adapté. Elle reste cependant un excellent examen pour
l’évaluation d’une douleur testiculaire, mais ne permet dans
aucun cas d’éliminer le diagnostic de torsion testiculaire. Pour le
diagnostic d’épididymite, il est retrouvé une sensibilité de 93 % et
une spécificité de 92 % [32] . Lorsqu’elle est réalisée, les caractéris-
tiques les plus courantes sont une modification de l’échogénicité
et l’augmentation du volume de l’épididyme, ainsi qu’une aug-
Figure 1. Torsion d’une annexe testiculaire : blue-dot sign (flèche noire) mentation du flux artériel [27, 45, 46] . Il est fréquemment associé
correspondant à une torsion de l’hydatide sessile de Morgagni mise en une hydrocèle réactionnelle et une augmentation du volume du
évidence lors d’une transillumination scrotale. testicule adjacent notamment, en cas d’orchite associée [45] .

dans la majorité des cas [3] . Concernant la bandelette urinaire, des


leucocytes sont présents dans plus de 40 % des cas et des nitrites  Traitement
dans 20 à 30 % des cas [15, 16] . Celle-ci serait anormale dans 18 à
42 % des cas selon la présentation clinique [4] . Sa négativité ne per- Une antibiothérapie probabiliste (Tableau 3) doit être débu-
met pas d’éliminer une épididymite, et sa positivité ne confirme tée après les prélèvements bactériologiques pour éviter les
pas le diagnostic et ne fait donc pas changer la conduite à tenir. complications et la transmission d’IST [23] . Celle-ci doit prendre
Bien que très utilisée en routine, les faibles performances diagnos- en compte le risque d’une infection à C. trachomatis, N. gonor-
tiques de la bandelette urinaire incitent à ne pas recommander rhoeae ou à entérobactéries. Il y a néanmoins peu de publications
son utilisation dans le cadre de la démarche diagnostique d’une qui étudient l’antibiothérapie dans l’épididymite. Il existe un
épididymite. seul essai randomisé qui montre la supériorité de la ciprofloxa-
Les hémocultures ont une rentabilité très variable selon cine par rapport à la pivampicilline en termes de guérison et
l’étiologie infectieuse et sa gravité, allant de 2 à 69 % [37] en cas de complications [16] . Une autre étude a montré l’efficacité des
d’infection clinique. Leur rentabilité est surtout liée à la présence tétracyclines sur C. trachomatis [47] . Dans la majorité des études,
de frissons au moment du prélèvement ou au minimum d’un la ciprofloxacine est utilisée ainsi que la doxycycline chez les
syndrome de réponse inflammatoire systémique. Plus l’infection hommes de moins de 35 ans [3, 13, 44, 48, 49] . Pour les hommes de
est grave sur le plan systémique, meilleure est la rentabilité [38] . plus de 35 ans, l’antibiothérapie rejoint les recommandations
L’importance de la fièvre n’est pas un critère prédictif de la rentabi- françaises sur la prise en charge des infections urinaires mas-
lité des hémocultures [37] . En pratique, en présence d’un syndrome culines [36] . Sur cette base, les recommandations européennes
infectieux marqué et notamment de frissons, les hémocultures proposent comme prise en charge [6] :
doivent être réalisées qu’il y ait de la fièvre ou non au moment de • pour les hommes avec un faible risque d’épididymite à N. gonor-
leurs réalisations. rheae, la possibilité d’utiliser un ou une combinaison de deux
Chez les patients qui sont suspects d’une IST, une recherche antibiotiques efficaces contre C. trachomatis et les entérobacté-
de C. trachomatis et N. gonorrhoeae doit être réalisée [5, 6, 23] . Pour ries : soit une fluoroquinolone active contre C. trachomatis pour
rechercher ces bactéries, le test d’amplification d’acide nucléique une durée de 10 à 14 jours, soit de la doxycycline 200 mg per
par polymerase chain reaction est désormais la référence pour os en dose de charge, puis à 100 mg deux fois par jour asso-
C. trachomatis et N. gonorrhoeae sur le premier jet urinaire ou de ciée à un antibiotique actif sur les entérobactéries pour 10 à
l’écoulement au moins 1 heure après une miction [5, 39] . En pré- 14 jours ;
sence de N. gonorrhoeae, la culture doit toujours être pratiquée, • pour les hommes ayant une épididymite probablement due à
notamment du fait de la multiplication des souches de gono- N. gonorrheae, une association de deux antibiotiques efficaces
coques résistantes aux céphalosporines de troisième génération contre N. gonorrheae et C. trachomatis : de la ceftriaxone 500 mg
et aux fluoroquinolones [5] . Pour cela, il faut réaliser un examen intramusculaire en dose unique associée à de la doxycycline
direct et une culture avec réalisation d’un antibiogramme par pré- 200 mg per os en dose de charge, puis 100 mg deux fois par
lèvement de l’écoulement urétral. En l’absence d’écoulement, il jour pendant 10 à 14 jours ;
est réalisé un écouvillonnage endo-urétral. Une recherche positive • pour les hommes sexuellement non actifs, un seul antibiotique
impose la recherche des autres IST et le dépistage du partenaire. visant les entérobactéries est suffisant, comme les fluoroquino-
lones pour une durée de 10 à 14 jours ;
• chez les patients où une IST est confirmée, le traitement du
Bilan biologique partenaire doit être réalisé ;
• le repos au lit, la surélévation testiculaire, le glaçage, sont des
Il n’est pas obligatoire, si celui est réalisé, une hyperleucocy- mesures qui ont été décrites à l’époque où les antibiothéra-
tose est présente sur la numération formule sanguine [3, 16, 35, 40, 41] . pies n’étaient pas disponibles [20] . Elles peuvent aider la prise
La protéine C-réactive (CRP) est augmentée dans la majorité en charge sans qu’il y ait de preuves solides de leur efficacité.
des cas d’épididymite [3, 42] . Une étude rapporte une sensibi- La majorité des épididymites peuvent se traiter en ambu-
lité de 95,6 % et une spécificité de 94,2 % pour le diagnostic latoire [3] . Une équipe japonaise a développé un algorithme
d’orchiépididymite [41] . Dans une série de 104 patients, la valeur permettant de définir les patients à haut risque de complications
prédictive positive et la valeur prédictive négative sont respecti- et nécessitant selon eux une hospitalisation. Ces patients sont
vement de 94,3 % et 94,2 %, ce qui semble faire de la CRP un définis par l’association de critères cliniques (âge ≥ 65 ans, ou
marqueur utile pour orienter le clinicien vers une étiologie infec- antécédent de diabète, ou température ≥ 38 ◦ C) et de critères biolo-
tieuse ou non d’une douleur scrotale aiguë [41] . En cas d’élévation giques (leucocytes ≥ 15 000 G/l ou urée sanguine ≥ 19 mg/dl) [50] .

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18-635-A-10  Épididymites et orchiépididymites d’origine infectieuse

Tableau 3.
Synthèse des recommandations des différentes sociétés savantes sur l’antibiothérapie dans la prise en charge de l’épididymite.
Recommandations européennes Épididymite à Nesseria gonorrhoeae Ceftriaxone 500 mg i.m. 10–14 j
+ Doxycycline 200 mg puis 100 mg par jour p.o.
Épididymite à faible risque de Fluoroquinolone active contre C. trachomatis 10–14 j
N. gonorrhoeae ou doxycycline 200 mg puis 100 mg par jour 10–14 j
p.o.+ antibiotiques actifs sur les entérobactéries
Épididymite chez les hommes Fluoroquinolone 10–14 j
sans rapports sexuels
Recommandations françaises Épididymite du sujet jeune < 35 Ceftriaxone 500 mg i.m. 10 j
ans + doxycycline 100 mg 2 fois par jour
ou ofloxacine 200 mg 3 fois par jour 10 j
Épididymite chez les hommes Antibiotiques actifs sur les entérobactéries 10 j
> 35 ans
Recommandations américaines Épididymite à N. gonorrhoeae et Ceftriaxone 250 mg i.m. + doxycycline 100 mg 2 fois 10 j
Chlamydia trachomatis par jour
Épididymite à Chlamydia et Ceftriaxone 250 mg i.m. 10 j
gonocoque et entérobactéries + ofloxacine 300 mg 2 fois par jour 10 j
(rapports anaux) ou lévofloxacine 500 mg une fois par jour
Épididymite à entérobactéries Lévofloxacine 500 mg une fois par jour 10 j
ou ofloxacine 300 mg 2 fois par jour

i.m. : voie intramusculaire ; p.o. : per os.

En présence d’une épididymite abcédée, l’hospitalisation est à dis-  Conclusion


cuter en fonction de l’examen clinique, le traitement conservateur
restant efficace dans la majorité des cas [44] . L’orchiépididymite est une affection fréquente, avec des recom-
mandations claires venant des différentes sociétés savantes. Elle
reste néanmoins peu étudiée malgré sa fréquence, ce qui explique
 Complications qu’il perdure encore des prises en charge inadaptées. Le premier
enjeu de cette affection est avant tout diagnostique, notamment
pour ne pas la confondre avec une présentation clinique atypique
Orchite de torsion du cordon spermatique. Le deuxième enjeu est épi-
En l’absence de traitement adapté, l’infection s’étend au testi- démiologique et écologique. On observe depuis quelques années
cule adjacent et donne un tableau d’orchiépididymite. L’orchite une résurgence des IST dans les pays occidentaux et a fortiori en
est retrouvée dans plus de 50 % des cas [3, 15, 45] . La prise en charge France. La consommation d’antibiotiques qui en résulte est source
médicale reste la même. d’une augmentation inquiétante des résistances, notamment des
souches de N. gonorrhoeae. Ceci incite à favoriser les actes de pré-
vention pour éviter les récidives dans le cas des IST ou à prendre
en charge les hommes de manière globale dans le cas des infec-
Abcédation tions à entérobactéries, l’orchiépididymite n’étant bien souvent
Les abcès sont peu fréquents, de 5,9 à 8 % selon les séries [3, 45] . que le « symptôme » de troubles du bas appareil urinaire dont les
Une antibiothérapie bien conduite est efficace dans la majorité des étiologies sont diverses.
cas [3, 43] . En cas d’échec du traitement médical à 48–72 heures de la
prise en charge ou en présence d’abcès volumineux, un traitement
chirurgical doit être discuté [44] . Il n’existe pas de seuil permettant Déclaration de liens d’intérêts : les auteurs n’ont pas transmis de déclaration
de savoir à partir de quelle taille un abcès doit être évacué. Le bon de liens d’intérêts en relation avec cet article.
sens et la clinique priment, et une mise à plat doit être envisagée en
cas d’échec d’une antibiothérapie bien conduite ou de mauvaise
évolution locorégionale avec persistance d’une intense douleur,
voire dans de rares cas d’un syndrome infectieux marqué.
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Épididymites et orchiépididymites d’origine infectieuse  18-635-A-10

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18-635-A-10  Épididymites et orchiépididymites d’origine infectieuse

H. Ducousso.
CHU La Milétrie, Service d’urologie et de transplantations rénales, CHU de Poitiers, 2, rue de la Milétrie, 86021 Poitiers, France.
M. Vallée (maxime.vallee@icloud.com).
CHU La Milétrie, Service d’urologie et de transplantations rénales, CHU de Poitiers, 2, rue de la Milétrie, 86021 Poitiers, France.
Université de Poitiers Inserm U1070, Pharmacologie des anti-infectieux, UFR Médecine-Pharmacie, Pôle Biologie Santé, 1, rue Georges-Bonnet, Bâtiment B36,
TSA 51106, 86073 Poitiers cedex 9, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Ducousso H, Vallée M. Épididymites et orchiépididymites d’origine infectieuse. EMC - Urologie
2020;0(0):1-6 [Article 18-635-A-10].

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