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La 3ème proposition de l’IHU « La nature a voulu que l’homme tire entièrement de lui-même tout ce qui

dépasse l’agencement mécanique de son existence animale et qu’il ne participe à aucun autre bonheur
ou à aucune autre perfection que ceux qu’il s’est créés lui-même, libre de l’instinct, par sa propre
raison. ».

Kant met en avant deux facultés dont la nature a pourvu l’homme : l’instinct et la raison, cette
opposition est destinée à produire une fin morale. La nature en dotant l’homme de la liberté du vouloir
indique clairement son dessein. L’homme doit tout tirer de lui-même ; son habillement, sa sécurité,
ses divertissements, sa sagesse. Ce qui dépende de sa volonté bonne doit être son œuvre propre. La
nature semble avoir un comportement « économe » comme si elle voulait que l’homme doive porter
absolument tout le mérite et n’être redevable qu’à lui-même. L’homme se distingue du reste du vivant
(terrestre) par sa perfectibilité. Il doit dépendre de lui-même pour son bonheur (domaine
pragmatique), sa connaissance (domaine théorique), sa vertu (domaine pratique) il doit atteindre la
sibisufficientia.

(image de l’homme qui s’est fait tout seul ).

La faculté rationnelle si elle peut contribuer au bonheur doit surtout travailler à sa perfection. Si la
nature avait voulu donner à l’homme pour but la conservation en lui attribuant la raison elle aurait
mal pris ses mesures car toutes les actions que l’homme doit accomplir dans l’intention d’être
heureux lui aurait été indiqué plus sûrement par l’instinct. La liberté qui n’est pas encore morale est
un pressentiment de la liberté. Ce qui fait le propre de l’homme c’est pouvoir se donner une loi morale.
Si l’homme est supérieur aux autres créatures alors il doit aussi être le maître de sa création. Pour Kant
l’homme est la fin dernière et le maître de la nature il est « le seigneur de la nature ». Il donne à la
nature un but final et une valeur. La liberté est une trajectoire allant de la germination de la passion à
la liberté d’une autonomie morale. La passion de la liberté n’étant que le plus bas degré de la liberté.
Toutefois se premier degré contient en lui sa rémission, il contient le germe du sens positif de liberté.
A chaque instant l’homme à les deux statut à sa portée et pour toujours.

Que devient la liberté dans la société civile ? Dans la société civile deux libertés sont présentes : celle
qu’à chaque homme dans le choix de son bonheur, et le liberté du citoyen actif dans l’élaboration
de la loi (comprenant le la liberté de penser et de s’exprimer). Ces libertés fondamentales apparaissent
dans la conception kantienne du droit (Qu’est-ce que les lumières ?, Théorie et Pratique, Projet de paix
perpétuelle, doctrine du droit)

Dans Théorie et Pratique (1793) Kant expose cette organisation :

Droits de l’homme et du citoyens


(existent historiquement)

Liberté du choix du bonheur


1
2 Egalité des sujets dans la soumissions à la loi
Status civilis
juridique
3
3 Autonomie des citoyens actifs

Liberté (droit originel unique


Dans Théorie et Pratique Kant fonde donc tout état de droit (status civilis) sur trois droits de l’homme
(qui sont les modèles qui doivent servir à l’actualisation historique). Ces principes sont donc moins
des lois que donne l’Etat que des lois de fabrication de l’Etat. Il existe une distinction entre la liberté
de l’homme et l’autonomie civile ; « Personne ne peut me contraindre à être heureux d’une manière ;
mais il est permis à chacun de chercher le bonheur dans la vie qu’il souhaite ». Un souverain qui serait
fondé à s’immiscer dans la vie privée des hommes serait despotique et paternaliste (ce qui pour Kant
est pire que tout). Le droit à choisir son bonheur n’est pas un droit au bonheur car cela supposerait
une garantit de ce droit par l’Etat que devrait donc s’immiscer dans la vie privée des citoyensor la
finalité de l’Etat est la liberté.

« Droit de liberté civile : obéissance à la loi civile à laquelle on adhère » (droit édulcoré en 1795 pour
prendre une forme de liberté d’obéir)

2ème liberté est proprement civile et est l’apanage des citoyens actifs (actifs= auteur des lois et protégé
par la loi) grâce à laquelle ils peuvent êtres co-législateurs. Sont considérés comme citoyens passifs
les femmes, les enfants, les serfs. La citoyenneté active désigne une certaine autosuffisance (une
autonomie professionnelle).

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