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Renault
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Pour les articles homonymes, voir Renault (homonymie).

Renault

Le Technocentre Renault.
Société Renault Frères (1898-1944)
Ancien nom
Régie Nationale des Usines Renault
(1944-1990)

Création
1er octobre 1898 (officieuse)
25 février 1899 (officielle)

1945 : Renault devient régie nationale


1990 : passage en SA
1994 : ouverture du capital
Dates clés
1996 : privatisation
1999 : alliance avec Nissan1
2016 : Renaissance d'Alpine
2017 : alliance avec Mitsubishi
Motors
Fondateurs
Fernand et Marcel Renault2

Louis Renault
Pierre Lefaucheux
Pierre Dreyfus
Personnages clés
Georges Besse
Raymond Lévy
Louis Schweitzer
Carlos Ghosn
Jean-Dominique Senard
Forme juridique
1265
Action
Euronext : RNO
Slogan
« La vie, avec passion »

Boulogne-Billancourt (Hauts-de-
Siège social
Seine)
France
Direction
457

Président
Jean-Dominique Senard (depuis
le 24 janvier 2019)3

État français : 15,01 %


Actionnaires
Nissan : 15 %
Salariés : 3,79 %
Autocontrôle : 1,80 %4

Construction de véhicules
Activité
automobiles, de remorques et semi-
remorques et activités des sociétés
holding (d)5

Produits
Automobile, véhicule utilitaire
léger et camion
Société mère
Renault-Nissan-Mitsubishi
Sociétés sœurs
Nissan
Mitsubishi Motors

Alpine
Ampère
Dacia
Filiales
Jinbei&Huasong
Renault Retail Group
Renault Korea Motors
Mobilize
Effectif
172 000 (2022)
SIREN
441 639 465
TVA européenne
FR634416394656

Site web
www.renault.fr
www.renaultgroup.com

Capitalisation
12,8 milliards d'€ (15 février 2023)7
Fonds propres
21702
Dette
975
46,4 milliards d'€ (2022)8
Chiffre d'affaires
+11,359 %
Bilan comptable
29502
Volume des primes
120C722
Résultat net −338 millions d'€ (2022)8

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Stand Renault Frères au Salon de l'automobile de Paris 1901

Stand Renault Frères au Salon de l'Automobile de Paris 1904


Stand Renault Frères au Salon de l'Automobile de Paris 1906
Louis (à gauche) et Marcel (centre) Renault, au départ de Paris-Bordeaux 1901 (à droite, Oury, lui aussi sur
Renault)

L'écurie Renault engagée au Paris-Vienne 1902

Renault (/ʁə.no/) est un constructeur automobile français. Il est lié aux constructeurs
japonais Nissan depuis 1999 et Mitsubishi depuis 20179, à travers l'alliance Renault-Nissan-
Mitsubishi, dont le siège social se situe au Pays-Bas, qui est au premier semestre 2017 le
premier constructeur automobile mondial10. Renault Group possède des usines et filiales à travers
le monde entier. Fondée par les frères Louis, Marcel et Fernand Renault en 1898, l'entreprise
joue, lors de la Première Guerre mondiale, un rôle essentiel (activités d'armement, production de
moteurs d'avion, du char Renault FT)11. Elle se distingue ensuite rapidement par ses innovations,
en profitant de l'engouement pour la voiture des « années folles » et produit alors des véhicules
« haut de gamme ».

L'entreprise est nationalisée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, accusée


de collaboration avec l'occupant allemand. « Vitrine sociale » du pays, elle est privatisée durant
les années 1990. Elle utilise la course automobile pour assurer la promotion de ses produits et se
diversifie dans de nombreux secteurs. Son histoire est marquée par de nombreux conflits du
travail mais aussi par des avancées sociales majeures qui ont jalonné l'histoire des relations
sociales en France (à l'exemple des accords de 1955 — instituant entre autres la 3e semaine
de congés payés —, de 1962 — 4e semaine de congés payés — ou de l'« accord à vivre » de
1989). Renault a trente-huit usines dans le monde à son actif12.

En 2014, Renault a vendu 2,710 millions d’unités, soit 3,2 % de plus qu'en 201313, notamment en
Europe : Renault +9,4 % et Dacia +24,2 %. La Renault Zoe est la deuxième voiture électrique la
plus vendue en Europe.

En 2016, le groupe réalise une année record du côté des ventes, avec un total de 3,18
millions de véhicules vendus dans le monde sous les marques Renault, Dacia et Renault
Samsung Motors. Renault se classe alors première marque française mondiale, tandis qu'en
Europe, la marque Renault termine en seconde position des immatriculations14.

En 2021, Renault se situe deuxième au classement des plus faibles émissions de CO2 par
véhicule neuf vendu en Europe, avec 86,7 grammes de CO2/km, grâce à ses gammes hybride et
électrique15.

Histoire[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Histoire de l'entreprise Renault.
L'histoire de Renault démarre en 189816. Un musée Renault, situé à Boulogne-Billancourt,
retraçait différents aspects de cette histoire ; fermé en novembre 2016, il est envisagé qu'il
renaisse ultérieurement en un autre lieu à proximité17.

Fondation (1898-1918)[modifier | modifier le code]

Voiturette Renault Type D Série B de 1901.

Renault Frères 2 hp 3/4 de 1899. Succès Renault de 1899 à 1906.


En 1898, Louis Renault est un jeune homme passionné d'automobile. Ses
frères, Marcel et Fernand, ont travaillé dans l’entreprise familiale de textile. Louis convertit, avec
l’aide de son compagnon de régiment Edward Richet, son tricycle De Dion-
Bouton en Voiturette de 1 ch à quatre roues Renault Type A. L'originalité de celle-ci est que
Renault l'équipe d'une invention de son cru, la première boîte de vitesses en prise directe,
contrairement aux chaînes et courroies de transmission utilisées jusque-là. Il réussit à la vendre à
un ami de leur père qui l’essaye le 24 décembre et fut très impressionné par son comportement
routier et sa puissance dans les pentes18.

Après que Louis-Paul a breveté la prise directe, les frères fondent officiellement le 25 février
1899, à Boulogne-Billancourt, la Société Renault Frères avec deux amis de Louis, Thomas
Evert et Julian Wyer, pour capitaliser sur ce nouveau moyen de transport. Louis est chargé du
développement et de la production alors que ses frères se chargent de l’administration.

Les premières automobiles sont vendues à de riches particuliers qui peuvent se permettre de
dépenser les 3 000 francs qu’elles coûtent (dix ans de salaire d'un ouvrier19). En 1900, un
partenariat est passé avec Isotta Fraschini pour l'Italie. Devant ce marché limité, Renault se
diversifie dans la production de taxis et de camions avant la Première Guerre mondiale.

Une Renault AI 35 CS (AI 35CV type Sport), victorieuse


de deux épreuves de 24 Heures américaines (1907, 1909), et encore de sprints à Saint-
Pétersbourg en 1912 (avec Basil Soldatenkov).
Les frères Renault remarquent très tôt la publicité que leur société peut tirer de la participation
aux courses automobiles, et ils engagent leurs véhicules dans des courses sur route, puis sur
circuits, remportant d'emblée plusieurs succès en catégorie Voiturettes. Parmi ceux-ci citons : la
Coupe des Chauffeurs Amateurs - ou Paris-Trouville - (1899)20, Paris-Ostende (1899), Paris-
Rambouillet (1899), Paris-Toulouse-Paris - en catégorie voiturettes de moins de 400 kg - lors
des Sports de l'Exposition Universelle de 1900 (sur 1 448 km et hors cadre olympique
proprement dit), Circuit du Sud-Ouest (Pau, 1901), Paris-Bordeaux (1901), Paris-Berlin (1901),
Paris-Vienne (1902), la première étape du Paris-Arras-Paris (1902), la première édition du Grand
Prix de France du Mans (alors de l'A.C.F., 1906), puis successivement sur la 35HP -produite de
1907 à 1911- équipée de pneumatiques Michelin les 24 Heures de Morris Park (NYC) avec
l'expatrié Maurice Bernin et Paul Lacroix (1907)21 et les 24 Heures de Brighton Beach (NYC)
avec Louis Raffalovich22 et Charles Bale (1909)23, tout en terminant entre-temps huitième
au Grand Prix de Dieppe de 1908 avec le russe Sergey Dimitriewich derrière plusieurs
constructeurs germaniques.

Marcel Renault lors du Paris-Madrid 1903.


Louis Renault se retrouve rapidement seul à la tête de l'entreprise. Marcel Renault meurt le 24
mai 1903 durant la course automobile Paris-Madrid, à laquelle il participait avec son frère Louis24.
Fernand Renault cède ses parts en 1908 et meurt de maladie en 190925.

En 1914, lorsque la guerre éclate, la compagnie se lance dans la production de munitions,


d’avions militaires et plus tard dans les chars de combat avec son Renault FT11. En 1918, Renault
est devenu le premier manufacturier privé de France et il est honoré par les Alliés pour sa
contribution à l’effort de guerre19.

À la suite de l’effondrement de la charpente métallique du bâtiment C4 de l'usine


de Billancourt ayant causé 27 morts le 13 juin 1917, Louis Renault et son entreprise sont mis à
mal, l'évènement étant vécu comme un drame industriel national. Mise en cause dans la
responsabilité de cet accident pour avoir modifié et surchargé la structure porteuse, l'entreprise
Renault est condamnée en juillet 1922 à payer 30 000 francs de dommages et intérêts à l'une
des victimes26.

Entre-deux guerres (1919-1938)[modifier | modifier le code]


Autobus Renault TN6 de 1932.

Berline Renault Celtaquatre de 1935.Lahaye (gauche) et


Quatressous (droite) vainqueurs du rallye Monte Carlo 1935, sur Renault Nervasport.
Au sortir de la guerre, Louis Renault diversifie encore plus ses activités en se lançant dans la
machinerie agricole et industrielle, les matériels roulants ferroviaires. Cependant, la compagnie
commence à rencontrer des difficultés à vendre sa production automobile car la concurrence
introduit de petits véhicules à faible coût accessibles à chacun. Renault doit donc sortir ses
propres véhicules au moment où il rencontre des problèmes avec le marché financier et ses
employés.

Automobiles[modifier | modifier le code]


À l'issue de la Première Guerre mondiale, Renault subit une concurrence nouvelle, lors de
la création de Citroën, un nouveau constructeur automobile qui investit massivement et qui
devient le premier constructeur français, devant Peugeot et Renault.

Renault doit également former un réseau de distribution et en 1920, la compagnie s’associe


avec Gustave Gueudet, un entrepreneur du nord de la France qui dirige le Groupe Gueudet, pour
fonder les premiers concessionnaires. La gamme des modèles Renault s'étend désormais des
petites automobiles aux poids lourds.

Renault ne se limite pas à la France et vend dans plusieurs pays. Le marché anglais est
particulièrement intéressant, car il ouvre la porte aux colonies de ce pays. Un grand nombre de
véhicules modifiés avec des suspensions surélevées, de plus puissants systèmes de
refroidissement et des carrosseries spéciales partent par bateau vers les quatre coins de l’Empire
britannique.

De cette période, les Grand Luxe se distinguent avec leur empattement de 3,68 mètres et de six
à huit cylindres pouvant leur faire atteindre 150 km/h. La suspension est améliorée pour
permettre ces vitesses et on utilise l’aluminium dans le moteur, les freins, la transmission, et
plusieurs parties de la carrosserie. Toutes les Grand Luxe à partir de 1923 sont considérées
comme des classiques et leurs carrosseries sont signées par des ateliers célèbres
dont Kellner, Labourdette et J. Rothschild et Fils.

En sport, la marque remporte le rallye de Monte-Carlo en 1925 (sur Renault 40CV), puis 10
ans plus tard sur Renault Nervasport (1935).
Hélène Boucher devant son Caudron Rafale.

Affiche publicitaire de Renault en 1934 pour la Renault


Viva Grand Sport avec l'aviatrice Hélène Boucher.
Aviation[modifier | modifier le code]
Durant la Grande guerre, Renault devint le premier constructeur de moteurs français avec
13 586 V 8 (70 à 190 ch) et V 12 (200 à 300 ch) et participa au consortium de fabrication du
Breguet XIV (8 000 exemplaires de 1917 à 1926). La fin des commandes militaires provoqua un
problème de débouchés que la firme s'employa à résoudre27,28.

Au sortir de la Grande Guerre[modifier | modifier le code]


Renault s'allia à Blériot et Farman pour établir la Ligne Farman, une liaison aérienne entre Paris
(Le Bourget) et Londres (Croydon) ouverte en 1919, puis de Paris vers Bruxelles29. Avec Breguet
et Caudron, l'entreprise fonde la Compagnie des messageries aériennes. Les principaux avions
de transport sont alors le Farman F.60 Goliath et le Breguet 14, équipés de moteurs Renault. À
partir de 1923, Renault s'unit avec d'autres compagnies aériennes pour faire face aux
concurrents étrangers et créent Air Union.

La firme place ses moteurs sur le Potez 25, dans la version utilisée par l'Aéropostale pour
traverser les Andes. Cette initiative assura l'équipement de plus de 500 des 3 600 Potez 25
construits. Renault préserva entre 1920 et 1930 sa place de premier motoriste aéronautique
français avec plus de 11 000 moteurs vendus.

1929 et des remises en question[modifier | modifier le code]


La crise de 1929 marqua un tournant, la puissance des moteurs stagnant après le milieu des
années 1920. Les technologies des moteurs automobiles et d'aviation divergeaient, ces derniers
arrivant aux limites des capacités technologiques de la firme Renault. Malgré une diversification
des types (en étoile, en ligne et en V), les essais des moteurs à forte puissance (18 cylindres en
W de 700 ch, 12 cylindres en V de 1 500/2 000 ch) se soldèrent par des échecs. Il fallut se
rabattre sur des groupes propulseurs de faible et moyenne puissance, mais de conception simple
et fiable, comme les Bengali de quatre ou six cylindres, produits à plusieurs milliers
d'exemplaires, pour la France et l'export. Cette situation provoqua la désaffection des
constructeurs aéronautiques, toujours à la recherche de plus fortes puissances et moins
demandeurs dans un contexte de crise économique. La crise de 1929 poussa également Louis
Renault à diversifier ses activités en se tournant vers le chemin de fer.

Le groupe Caudron-Renault[modifier | modifier le code]


La position difficile du groupe Caudron offrit à Renault l'occasion de devenir un groupe
aéronautique et d'ouvrir un nouveau débouché pour ses moteurs. La Société anonyme des
avions Caudron est constituée en 1933. Louis Renault base son développement sur une aviation
légère imitée de l'automobile, avec des modèles à prix abordable, une construction en grande
série et des succès en compétition. Les avions sont dotés par Marcel Riffard d'une
aérodynamique efficiente, d'une structure optimisée, pour garantir les performances malgré une
faible puissance et aussi limiter les coûts d'usage.

Cette approche est illustrée avec les avions de record Rafale, le Caudron C.430 ou le Caudron
C.460, ce dernier capable avec 330 ch de dépasser 500 km/h, face à des concurrents de plus
de 1 000 ch. Ces succès rendent célèbres leurs pilotes, telle Hélène Boucher, et apportent du
prestige à la marque Caudron. L'ensemble devint une vitrine de modernité pour Renault et un
outil de promotion, telle l'aérodynamique Renault Viva Grand Sport, dessinée par Riffard et
présentée par Hélène Boucher. Dans le même temps, la compagnie aérienne Air Bleu est fondée
afin de développer sur le territoire métropolitain un réseau de transport aérien du courrier
complémentaire du réseau ultramarin et international d'Air France.

L'organisation industrielle resta toutefois déficiente, avec des fabrications dispersées entre les
usines Renault de Boulogne et Caudron d'Issy-les-Moulineaux30. La situation fut clarifiée en
1937 : les éléments structurels et la motorisation furent alors fabriqués par Renault au sein de
la Société des Moteurs Renault-Aviation (SMRA)31 et l'assemblage effectué par Caudron.

Cette approche produit ses effets et permet à Caudron-Renault d'écouler des centaines
d'exemplaires de ses avions, les Caudron Goeland, Simoun, Phalène et Aiglon.

La firme tente de se développer dans le domaine militaire avec la série des chasseurs C.710 à
714, produits à une centaine d'exemplaires pour l'aviation française jusqu'en juin 1940, dont les
versions C. 710 et 713 sont vendues à quelques exemplaires à l'URSS, à la recherche de
nouvelles technologies et licences de production32.

À la sortie de la guerre, Caudron-Renault et la SMRA sont nationalisées à l'instar de la société


mère ; la première est intégrée à la SNCAN en 1946, tandis que la seconde est intégrée à
la SNECMA.
Autorail Renault VH de 1933, construit dans les usines de

l'île Seguin. un Renault ABV de 1937, en version PO-


Midi (radiateurs de grande taille).

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