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SEM 2 2022-2023 Gestion fiscale

Introduction
La question fiscale est aujourd’hui l’une des préoccupations principales du monde des affaires, et ce
pour plusieurs raisons. Les enjeux économiques et financiers qui découlent de la gestion fiscale
revêtent une importance considérable, il existe aujourd’hui en France aux alentours de 4,5 millions
d’entreprises (INSEE 2019) sur lesquelles s’appliquent un nombre important de règles et de
mécanismes fiscaux. Cette pression fiscale représente aujourd’hui 39,5 milliards d’euros au titre de
l’IS, contre 66 milliards en 2016 (due à une baisse du taux d’imposition : IS de 33,33% à 25% notion
de dumping fiscal donc éviter la délocalisation).
Le droit fiscal est donc un élément indissociable de la gestion de l’entreprise. L’entrepreneur ne
peut pas se passer d’une connaissance de ces mécanismes fiscaux car toutes ses décisions ont un
impact fiscal nécessitant une organisation spécifique, c’est la gestion fiscale.
Une bonne gestion fiscale correspond au fait de limiter l’imposition en utilisant les outils légaux mis
à la disposition des fiscalistes.
→ Quelles sont les catégories de revenus imposables à l’impôt sur le revenu ?

Activités professionnelles (revenu issu du Revenus issus du patrimoine


travail)
Traitements et salaires : revenus issus d’une activité Revenus fonciers (RF) : revenus
soumise à un contrat de travail + rémunération du issus de la location du foncier
dirigeant (terrain, maison…)
BIC : Bénéfices Industriels et Commerciaux Revenus
issus d’une activité professionnelle non soumise à un
Revenus de Capitaux Mobiliers
contrat de travail (travailleur indépendant) :
(RCM) : revenus à tx variables : les
Bénéfices Non Commerciaux (BNC) : activités dividendes, revenu à taux fixes ; les
considérées comme non commerciales : médecins, intérêts, les obligations.
avocats, notaire, expert-comptable, juriste…
Bénéfices Agricoles (BA) : issue des exploitation, de
Plus-values : immobilière ou
l’élevage
mobilières (meuble), PV sur valeur
Rémunération des gérants mobilière (part ou action des sctés)

→ Qu’est-ce qu’une niche fiscale et quelle est son plafonnement ?


Niche fiscale : ensemble de réductions voire de crédit d’impôt qui permettent de limiter ou même
de supprimer l’imposition en contrepartie de certains investissement.
Ex : don (crédit d’impôt), investissement entreprises PME innovantes FIP, SOFICA investissement
cinéma, emploi d’une personne à domicile, utilisation d’une nourrice.
Investissement Pinel (crédit d’impôt) : immobilisations neuves. Fond Commun de Placement, …

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Ces niches fiscales sont plafonnées à 10 000€ par an par foyers fiscaux où jusqu’à 18 000€ pour les
investissements outre-mer.
Différence réduction d’impôt et crédit d’impôt : la réduction ne peut s’appliquer que sur un
montant positif d’impôt à l’inverse du crédit d’impôt qui lui est restituable si le montant d’impôt est
< au crédit d’impôt. (ex je paye 5000 d’impôt et j’ai une réduction de 6000, j’absorbe 5000 et les
1000 sont perdues pour un crédit d’impôt (restituable) on nous fait un chèque de 1000.
→ Comment fonctionne l’impôt sur le revenu ?
En France, l’impôt sur le revenu c’est un barème progressif par tranches marginales d’impôt : 0% -
11% - 30% - 41% - 45%.
- 0-10000 -> 0%
- 10 000 -27000-> 17000 imposable à 11
- -75000-> 30 % de la différence
- 75 000-150 000-> 41% différence
- Au-delà de 150 000 -> différence à 45%
→ Quelle est la différence entre la tranche marginale d’imposition et le taux moyen ?
Tranche marginale = dernière tranche du revenu imposé, taux moyen : total de mon impôt / total
de mon revenu imposable.
Exemple : couple sans enfants, revenu imposable de 110 000€, 30 000 euro d’impôt, tx marginal 41,
tx moyen de 27%
→ Qu’est-ce que les prélèvements sociaux ?
Prélèvements sociaux à 9% du revenu du salaire, c’est une fiscalité supplémentaire, des impôts
perçus sur les revenus en plus de l’impôt sur le revenu, c’est pour rembourser le trou de la SECU. Ce
n’est pas les cotisations sociales. Sur les revenus issues du patrimoine ils sont soumis à 17,2 %
d’impôts. Si TMI=45% et 17,2% total de 62,2% d’impôts.
Pour les contribuable seul= supérieur à 250 000 CEHR en plus.
→ Quel est le taux de l’IS en 2022 ?
C’est un taux nominal de 25% avec un taux réduit possible de 15% pour une fraction du bénéfice
(38 120 €) et sous conditions.

Partie 1 : forme social et régime d’imposition


Thème 1 : Qu’est-ce qu’une société ?
La société juridique se trouve à l’article 1832 du code civil
« La société est instituée par 2 ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d’affecter à
une entreprise commune des biens ou leur industrie (savoir-faire, connaissances…) en vue de
partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter. Elle peut être instituée
dans les cas prévus par la loi par l’acte de volonté d’une seule personne. Les associés s’engagent à
contribuer aux pertes ».
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« Elle peut être instituée par les cas prévus par la loi, par l’acte de volonté d’une seule personne.
Les associés s’engagent à contribuer aux pertes ».

� La société est constituée d’une ou plusieurs personnes, derrière toutes sociétés on doit
retrouver au moins une personne physique. Initialement il fallait être au moins 2 pour créer
en 1985 a été créé l’EURL : entreprise unipersonnelle à responsabilité limité SARL
unipersonnelle. On a également créé la SASU société par action simplifié unipersonnelle SAS
unipersonnelle. L’EIRL entreprise individuelle à responsabilité limitée a été supprimé en
2022 on a gardé que les EI à finir.
� Auparavant l’EI était un statut juridique professionnel mais pas à proprement parlé une scté,
en effet, l’EI ne possédait pas une d’une personnalité juridique différente de la personnalité
physique. Autrement dit l’EI n’est pas une personne morale. Jusqu’à 2022 l’EI était
déconseillé (car on n’avait pas de distinction entre le patrimoine personnel et professionnel,
entreprise des biens professionnels saisit pas les créanciers) au profit de l’EIRL qui elle
permettait de déclarer un patrimoine d’affectation limite les dettes professionnel à ce
patrimoine d’affectation. Depuis 2022, le statut d’EIRL a été supprimé pour ne conserver
que l’EI avec déclaration obligatoire d’un patrimoine d’affectation. EI toujours pas de
personne morale mais physique.
� La société est un groupement à but lucratif, le but lucratif poursuivi par la société consiste
non seulement à la réalisation de bénéfices mais aussi éventuellement à la réalisation
d’économies (GIE). La société peut être constituée pour des économies fiscales ou des
économies de production. En revanche, la société reste par essence un groupement à but
intéressé. La jurisprudence (décision justice) a reconnu l’existence d’une société de fait
lorsque 2 amis achètent un ticket de loto égal moitié moitié, les bénéfices doivent être
partagés à hauteur des participations. C’est également au regard du but lucratif qu’on
distingue les sociétés des associations.

Pour rappel l’association est une convention par laquelle 2 ou plusieurs personnes mettent en
commun leurs connaissances ou leurs activités dans le but autre que de partager des bénéfices. Le
partage de bénéfice exclu la qualification d’association et impose le statut de société. Une
association peut réaliser des bénéfices à condition de ne pas les partager entre ses membres.
Parallèlement à cette approche juridique issue de l’article 1832 il existe 2 conceptions portant sur la
nature de la société.
o Tout d’abord, une conception purement contractuelle de la société qui considère
que la société nait de la volonté des associés. La société repose donc sur un contrat
autrement dit sur des statuts.
o Parallèlement il existe une conception institutionnelle de la société qui revendique
que passé l’acte constitutif du contrat de société nait une organisation
indépendante.
Dès lors s’opère une subordination durable des droits et intérêts privés des membres au but visé
par la société. Ce qui compte n’est plus l’ensemble des intérêts particuliers mais les intérêts de la
société elle-même. Autrement dit l’intérêt collectif prime sur l’intérêt individuel. La société dans
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cette logique ne peut être considérée comme un contrat elle est bien une institution. Le droit fiscal
a plusieurs reprises met en avant cette conception de la société (l’acte anormal de gestion le
dirigeant doit réaliser un acte qui est dans la gestion normale de l’entreprise).
Thème 2 : les différentes types de sociétés
Pour classer les différents types de sociétés on peut les regrouper soit selon leur organisation
(société de personne ou société de capitaux) mais également selon leur nature (société civile ou
société commerciale).
A. Société de personne et société de capitaux
1. Société de personne
L’élément essentiel c’est la personne de l’associé, ce sont des sociétés avec un fort affectio
societatis (volonté de s’associer) on dit que le contrat est intuitu personae (en considération de la
personne). Dans ce type de société parce que véritablement c’étaient ces personnes-là en
considération de la personne j‘ai voulu créer cette société. Les associés se regroupent et
collaborent parce qu’ils se font confiance, parce qu’ils souhaitent partager des compétences ou
encore un savoir-faire. En revanche, les associés assument une responsabilité personnelle et
illimitée (dettes sociales) autrement dit la société ne fait pas écran. L’associé poursuivi va répondre
sur l’ensemble de ses biens personnels et sur l’intégralité de la dette (responsabilité souvent
conjointe). En revanche, les associés ne sont tenus qu’à proportion de la fraction du capital social
qu’ils détiennent. Les créanciers sociaux sont donc obligés de diviser leurs poursuites.
Ex : société de personne (qualité de l’associé importante), j’ai 4 associés strictement égalitaires, un
créancier vient appeler au paiement les associés personnes physiques, chaque associé peut alors
être appelé pour 25% de la dette sans plafond. Étant donné l’importance attachée à la personne de
l’associé en principe les parts sociales ne peuvent être cédées qu’avec le consentement de tous les
associés (on parlera des clauses d'agrément : si je veux faire rentrer un nouvel associé dans
l’entreprise je suis obligée de demander l’avis de tous les associés car je suis dans une société de
personnes. Les parts des associés ne sont donc pas librement cessibles il est donc difficile de sortir
de ces sociétés on parlera de société dites fermées.
Ex : si décès dans une SCI (société de personne) avec les parents les enfants, un enfant décède
marié avec des enfants on se retrouve avec la belle fille et les petits enfants qui viennent à la
succession. Doit d'agrément de refuser mais la société doit racheter les parts et doit la valeur
patrimoniale de la succession.
Sont des sociétés de personnes : les sociétés civiles, SCS société en commandite simple et les SNC
société en nom collectif (obligatoire pour les bureaux de tabac).
2. Société de capitaux
A l’inverse des sociétés de personnes, ce n’est plus la personne de l’associé qui importe le plus mais
l’apport en capital. Étant donné que le capital est le plus important la responsabilité de l’associé est
limitée à son montant de l’apport. L’écran formé par la société apparait alors moins transparent
que dans la société de personnes. En raison de l’absence illimitée des associés il est nécessaire de
mettre des règles protectrices notamment à l’égard des tiers. En revanche, les actions reçues en
contrepartie de la participation à la société sont en principe librement négociable librement
cessibles. Les auteurs ont qualifié ces sociétés d’ouvertes. Les sociétés de capitaux sont les SARL
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(EURL), les SAS (y compris SASU), les SA, SCA (société en commandite par action, et les sociétés
coopératives.
B. Les sociétés civiles et les sociétés commerciales
1. Les sociétés civiles
Article 1845 du code civil « on le caractère civil toutes le sociétés auxquelles la loi n’attribue pas un
autre caractère en raison de leur forme, de leur nature ou de leur objet ». Une société civile ne peut
effectuer que des opérations à caractère civil, les activités à caractère commerciales lui sont en
principe interdite. LA gestion d’un bien immo ou encore la réalisation d’activité d’enseignement
sont des activités civiles mais pas commerciales. De plus, les associés sont personnellement et
indéfiniment responsables des dettes sociales (dettes entreprises), conjointement et à proportion
du capital détenu.
2. Les sociétés commerciales
Certaines sociétés sont commerciales en raison de leur forme et ce quel que soit leur objet. C’est le
cas pour les SNC, les SCS et les sociétés à responsabilité limitée ou encore les sociétés par action. Ex
SARL d’avocat par la forme société commerciale même si son objet ne l’est pas.
Thème 3 : Les personnes morales relevant de l’impôt sur le revenu
Les résultats dégagés par une personne morale pourront selon les cas être impose par l’impôt sur
les sociétés ou alors à l’impôt sur le revenu. Dans le cas de l’IR il faut entendre que le bénéfice
dégagé par la société sera imposé entre les mains des associés personnes physiques.
A. Les sociétés imposables de plein droit à l’IR.
L’imposition de plein droit concerne les sociétés de personnes (SNC, SC, SCS) pour la part des
commandités. L’IR frappe également de plein droit l’associé unique personne physique des EURL ou
encore des EARL (A pour agricole).
B. Les sociétés à l’IR sur option (démarche à réaliser)
1. Les SARL à caractère familiale
A titre exceptionnel, la SARL peut opter pour l’impôt sur le revenu si elle remplit les conditions
suivantes :

▪ Elle doit exercer une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole à l’exception des
activités civiles ou libérale.
▪ Elle doit être formée entre personnes parentes en ligne directe ou en ligne collatérale
jusqu’au deuxième degré (frères et sœurs et neveux/nièces et époux ou partenaires de
pacs) ou encore entre conjoint (pacsé ou marié)
Cette option IR ne peut être exercée qu’avec l’accord de tous les associés.
2. L’option 5 ans pour les SA, SAS, SARL
Les sociétés anonymes, les sociétés par actions simplifiées et les sociétés à responsabilités limitées
peuvent opter pour le régime fiscal des sociétés de personne (IR) pour une durée maximum de 5
ans lorsque les conditions suivantes sont réunies :
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▪ La société est créée depuis moins de 5 ans à la date d’ouverture de l’exercice d’application
de l’option.
▪ Les titres de la société ne sont pas admis aux négociations sur un marché règlementé. (les
sociétés sont pas cotées).
▪ Son capital et ses droits de vote sont détenus à 50% au moins par des personnes physiques
(et 34% doit être détenu directement par les dirigeants ou les membres de son foyer fiscal).
L’intérêt d’une telle option pour les associés est de remonter les déficits potentiels au niveau de
leur imposition pendant 5 exercices.
C. Les régimes fiscaux concernant l’IR
Il existe 2 différents régimes ouverts aux contribuables imposables à l’impôt sur le revenu et qui
varient selon le CA.
- Le régime du micro
- Le régime du réel

1) Les régimes micro BIC, BNC et micro BN


Ce régime s’adresse en majorité aux entreprises individuelles. Les caractéristiques de régime vont
varier selon les types d’activités professionnelles.
Concernant les BIC le régime du micro BIC est ouvert aux entreprises qui réalisent un CA en activité
vente qui n’excède pas 176 200€. Tandis que pour les activités de prestations de services ne le CA
ne doit pas dépasser 72 600€. Dans le cas où je respecte mon plafond de CA le résultat imposable
sera déterminé après application d’un abattement forfaitaire pour chaque. Pour la prestation de
service l’abattement est de 50%, pour les livraisons de bien l’abattement est de 71%. Càd que
fiscalement l’administration quand on déclare en livraison de bien 100 000 de bien de CA elle va
considérer que le résultat fiscal est de 29 000.
Concernant les BNC le plafond du CA ne doit pas dépasser 72 600€, en dessous je détermine la base
imposable après un abattement de 34%.
Concernant les BA le plafond de CA doit être < en moyenne triennal (moyenne trois dernières
années) doit être en dessous de 85 800€ dans ce cas je déduis un abattement pour charge de 87%.
100 000 CA et 50 000 de charges décaissées. régime micro 71% de 100 000 plus intéressant.

� Le régime micro est plus intéressant lorsque le montant de l’abattement offert est > au
montant des charges réellement engagées.
� Attention dans le cas d’application d’un régime micro on ne déduit pas les charges
réellement engagées on applique uniquement l’abattement forfaitaire.

2) Les régimes réels BIC, BNC et BA

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Ce régime s’applique de plein droit aux entreprises qui dépassent les seuils du micro, ainsi qu’à
toutes sociétés imposables à l’IS. Selon les cas le régime réel pourra être un régime dit simplifié ou
un régime dit normal. Le régime simplifié permet de profiter d’allégement comparative et
comptables. En revanche, les règles de calcul du résultat imposable restent pour la grande majorité
identique à un régime réel normal. Le régime réel peut également être une option pour les
personnes éligibles au régime micro dans le cas où les charges réellement engagement sont > à
l’abattement offert.
D. Exemples

1) Je suis artisan j’ai réalisé un CA de 65 000 pour 15 000€ de charges.

� Artisan (menuisier, boulanger, charcutier pour son savoir-faire) dans les BIC

� 65 000€< 72 600 car prestation service

� Abattement 50% micro

2) Je suis commerçant j’ai réalisé 150 000 de CA pour 120 000 charges.

� Commerçant dans les BIC

� 150 000< 176 200 livraison de bien

� 71% d’abattement 43 500 de base imposable

� Mais abattement de charge de > ainsi régime réel plus intéressant base imposable 30 000

3) Je suis avocat je réalise 110 000 CA pour 10 000€ de charges.

� Avocat BNC

� 110 000>72 600

� Réel

� 100 000 de base imposable

Thème 4 : les personnes morales relevant de l’IS


L’impôt sur les sociétés est un impôt qui vient frapper les bénéfices réalisés par une entreprise et ce
en application d’un taux forfaitaire spécifique. L’IS est taux fixe forfaitaire. En application de l’article
206 du CGI, il existe 2 catégories de personnes soumises à l’IS, tout d’abord, les sociétés soumises
de plein droit à l’IS, mais également les sociétés qui peuvent opter sur option à l’IS.
1) Les sociétés soumises de plein droit à l’IS

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Il existe pour un certain nombre de société une imposition de plein droit à l’IS. En d’autres termes,
dans ces sociétés les associés ne peuvent pas librement décider de l’option fiscale. On sera dans ce
cas-là dans une société dite opaque d’un point de vue fiscale. Ce sera tout d’abord le cas des
sociétés de capitaux quel que soit leur objet SA, SAS et leur formule unipersonnelle, (sauf option IR
5 ans) SCA, les sociétés coopératives et enfin les SARL (sauf SARL de famille qui peut avoir option
IR). Seront également concerné certaines sociétés de personnes, comme les sociétés civiles qui
réalisent une activité ayant un caractère industriel ou commercial. Ces sociétés civiles ont une
activité fiscalement assimilée à une activité industrielle et commerciale mais juridiquement c’est
bien une société civile. (l’activité de loueur en meublé est une activité BIC fiscalement). Également
les sociétés en commandite simplifiés notamment pour les commanditaire sont soumis à l’IS, et
également les sociétés en participation pour les associés qui ne sont pas indéfiniment responsables.
2) Les sociétés pouvant optées à l’IS
Les SNC peuvent opter pour l’Is, les sociétés SCS pour la part des commandités ou encore les
sociétés civiles.
Thème 5 : la territorialité de l’IS
En principe, sont imposables à l’IS les entreprises exploitées en France, les revenus attribués à la
France par le biais d’une convention internationale et également la QP des revenus issus
d’immeubles possédés en France.
1) L’exploitation d’entreprise en France
3 critères pour retenir la qualification d’entreprise exploitées en France :
1. Existence d’un établissement à caractère permanent et disposant d’une autonomie propre.
2. Le représentant à l’étranger n’a pas d’autonomie vis-à-vis de l’entreprise et exerçant une
activité pour le compte de l’entreprise.
3. Réalisation en France d’opération formant un cycle commercial complet.

2) L’existence de convention internationale


Les conventions internationales intéressant l’IS français renvoient quasi exclusivement à la notion
d’établissements stable. L’établissements stable s’entend d’une installation fixe d’affaire par
l’intermédiaire de laquelle une entreprise exerce tout ou partie de son activité. On a 3 critères
cumulatifs :
1. L’existence d’une installation d’affaire, comme des locaux d’exploitation ou encore la
présence de machine d’équipements d’outillages…
2. Cette installation doit être fixe, rattacher physiquement, avoir un caractère permanent et
non itinérant.
3. Il faut l’exercer d’une activité via cet établissement, si les locaux sont déserts on ne rentre
pas dans le champ d’application de l’établissement stable.
Par conséquent on considèrera au regard des conventions internationales qu’une entreprise
étrangère disposant d’un établissement stable en France sera redevable du paiement à l’IS français
(rare). Inversement une entreprise française disposant d’un établissement stable à l’étranger ne

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serait pas redevable de l’IS en France concernant les bénéfices générés par cet établissement
stable.
3) Les revenus des immeubles possédés en France
Ici nous sommes dans le cas de sociétés étrangères mais qui tire des revenus de biens immobiliers
situés en France. Les profits et revenus issus de ce type d’investissement sont donc imposables à l’IS
en France.
4) Cas pratiques pour thème 4 et 5

1. Une SCI qui fait de la location meublée, quelle est son régime fiscale ?
Une société civile qui est assimilé à une activité de BIC et nécessairement imposable à l’IS.
2. Une SCI qui fait la location nue, quelle est son régime fiscale ?
En principe le régime sera l’IR de plein droit mais elle pourrait sur option demander une imposition
à l’IS (cas grosse tranche imposition).
3. Une SARL est composée d’un couple et qui a pour activité l’hôtellerie restauration, quelle
est son régime fiscal ?
Par sa nature la SARL est en principe soumise à l’IS, et par option elle peut optée à l’IR car SARL de
famille.
4. SARL de famille qui exerce une activité de vente de fenêtre et de produits isolants, son siège
social est situé à Saint-Vit mais elle vend ses produits sur internet sur tout le territoire
français. En revanche la fabrication des fenêtres et produits isolants et délocalisée en Italie
et au Portugal pays dans lesquelles elles disposent de 2 usines. En parallèle elle dispose de
représentants, de commerciaux qui interviennent dans différents pays d’Europe pour
vendre les produits. Ces commerciaux génèrent 20% du CA.
L’activité de vente de fenêtre et de produits est exercée sur 3 territoires. En revanche, il n’y a
qu’une seule personne morale. Pour rappel en principe seules les sociétés qui sont en France sont
soumises à l’IS français, c’est la notion d’entreprise exploitées en France. En l’espèce, la société à
son siège sociale en France mais des antennes en Italie et au Portugal. Tout d’abord, il faut vérifier
l’existence de convention internationale dans tous les pays, à défaut on vérifie 3 critères
susceptibles de caractérisée une activité commerciale, habituelle non imposable en France.
Existence d’un établissement stable à l’étranger, présence d’un représentant disposant
d’autonomie vis-à-vis de l’entreprise et exerçant une activité pour le compte de l’entreprise,
réalisation d’opérations à l’étranger formant un cycle commercial complet.
Ici, les usines au Portugal et en Italie ont un caractère permanent mais on peut discuter de leur
autonomie vis-à-vis de l’entreprise en France. C’est la même conclusion pour les représentants
(commerciaux) à l’étranger qui ne disposent pas de personnalité professionnelle de l’entreprise
distincte en France, par conséquent les 20% réalisés à l’étranger sont imposables en France.
Partie 2 : la détermination du résultat imposable
Thème 1 : la différence d’imposition entre l’IR et l’IS
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A. L’imposition à l’IR
On le rappelle ici lorsqu’une entreprise est imposée à l’IR l’administration fiscale considère que la
personne morale ne fait pas obstacle à l’imposition. Ce sont le ou les associés de l’entreprise qui
vont payer l’impôt. La société est dite transparent fiscalement selon le QP de participations dans
l’entreprise que le bénéfice ait été distribué ou non. En d’autres termes l’associé qui détient 20% du
capital social de l’entreprise devra déclarer 20% du résultat imposable. Cette QP de 20% de résultat
sera imposable selon la TMI.
A noter que dans le cas d’une imposition à l’IR la rémunération dirigeant n’est jamais déductible du
résultat et devra être réintégrer. (différent de l’IS)
B. L’imposition à l’IS
Une société à l’IS verra son résultat imposable nécessairement soumis à un régime réel, le résultat
imposable est donc (produits-charges), c’est le résultat réellement dégagé par l’entreprise.
La rémunération du dirigeant est déductible du bénéfice imposable en tant que charge.
La rémunération des comptes courants d’associés sera déductible du résultat dans la limite d’un
taux spécifique. CCA : l’un des associés fait un prêt à l’entreprise qui lui verse une charge, les statuts
peuvent prévoir que ces CCA peuvent être rémunérés avec un taux. Comptablement, on déduit les
intérêts, mais fiscalement c’est plafonné.
Les revenus mobiliers perçus par une société à l’IS peuvent profiter d’une quote-part d’exonération
dans le cadre d’un régime mère-fille. Les sociétés mères et filles payent toutes deux l’IS, le régime
mère-fille permet une exonération, le même résultat ne doit pas être imposé deux fois.
Enfin, la société à l’IS a également la possibilité de recourir à un mécanisme particulier de gestion
de ses déficits.
Différence entre résultat imposable et le résultat comptable ?
Pour déterminer le résultat imposable, on part toujours du résultat comptable. Pour En revanche le
résultat imposable diffère du comptable, car il convient de réaliser des retranchements autrement
appeler retraitements extra comptable
Tout d’abord un certain nombre d’éléments pourront être déduit du résultat comptable,
notamment les PV fiscale qui peuvent être déduis a un taux réduit, a l’inverse devront être
réintégrer certaines charges qui ont été déduite comptablement mais ne peuvent pas l’être
fiscalement (provision pour licenciement éco et amendes doivent être réintégrer ainsi que les frais
somptuaires, la rémunération du dirigeant, et les frais anormaux de gestion.)
Le résultat imposable correspond au CA déduit des charges fiscalement déductibles.
Exemple 1 : SARL de famille à l’IR composée de 4 associés égalitaires, la structure a réalisé 250 000€
de CA, pour des charges de 120 000€, 2 des associés ont une TMI de 11%, les deux autres sont à
30%.

Associés A B C D

% de détention 25% 25% 25% 25%

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Résultat 130 000 soit 32 500 chacun

Tranche imposable 11% 11% 30% 30%

Montant d’IR 3 575 3 575 9 750 9 750

Exemple 2 : Une SA à l’IS spécialisée dans la vente de matériel réalise 80 000€ de CA pour 10 000€
de charges.
Remarque : L’abattement micro BIC pour l’activité de marchandises est de 71% pour un CA jusqu’à
170 000€. → attention, abattement micro ne s’applique pas pour l’IS.
Puisqu’on est à l’IS → régime réel donc le résultat est de 80 000 – 10 000 soit 70 000€, le taux d’IS
est de 25% donc on obtient un impôt global de 17 500€. En France le régime du plafonnement
familiale fait économiser maximum 1600 avec une demi part.
Thème 2 : Principe de liberté de gestion
L’entrepreneur est le seul maître à bord, par conséquent, il est libre de faire les choix les plus
favorables pour son entreprise. L’administration fiscale ne peut rien dire quant à ses décisions de
gestion : c’est le principe de non-immixtion. Ce principe a deux conséquences :

▪ L’administration ne peut pas reprocher à l’entreprise de ne pas avoir réalisé le profit


maximal contenu des circonstances (arrêt de conseil d’Etat de 1958 : l’administration
comptait redresser l’entreprise en entendant que le prix de vente consenti par la société
était trop faible et qu’elle n’avait pas recherché le profit maximal. Pour le conseil d’Etat,
l’administration ne peut pas imposer le CA qui aurait pu être réalisé via une autre option).
▪ L’administration ne peut pas reprocher à une entreprise d’avoir choisi la voie la moins
imposée. En l’espèce, l’administration a reproché à la société de ne pas avoir recouru à des
fonds propres pour faire une acquisition et d’avoir au contraire, fait le choix d’un emprunt
dont les intérêts seront une charge déductible. Il faut noter que la décision prise est non
seulement opposable à l’administration, mais également au contribuable qui l’a prise.

A. La remise en cause des éléments de comptabilité

1) Les limites au principe de liberté de gestion


Il existe 2 théories fondamentales qui viennent limiter la liberté de gestion de l’entrepreneur. Tout
d’abord, un premier tempérament est apporté par la procédure d’abus de droit par fraude à la loi
consiste à détourner une loi fiscale avec pour objectif de diminuer voire de supprimer l’imposition.
Le deuxième tempérament plus répandu porte sur la notion d’acte anormal de gestion.
L’acte anormal de gestion concerne les bénéfices commerciaux (BIC tant IR que IS). Ce principe
repose sur l’idée que ne peuvent être déduites du résultat imposable que les dépenses engagées
dans l’intérêt de l’entreprise. C’est donc l’acte conclu dans un intérêt étranger à celui de
l’entreprise. C’est à l’administration de prouver en cas de contrôle que l’acte n’est pas engagé dans
l’intérêt de l’entreprise. Pour ce faire, elle se base sur 2 critères cumulatifs :

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SEM 2 2022-2023 Gestion fiscale
- L’acte anormal de gestion doit être consenti à un tier, il faut entendre tiers au droit des
sociétés à savoir que les tiers sont tous personnes autre que la personne morale (par
exemple, un salarié, un dirigeant, un associé est bien considéré comme un tier).

- L’acte doit être contraire à l’intérêt de l’entreprise quant à son montant (rémunération
excessive, cadeaux excessifs…) ou quant à sa nature (l’entreprise supporte les dépenses
personnelles d’un salarié ou d’un dirigeant, ou encore quant à ses effets (l’abandon de
créances). A noter qu’il faut que l’acte reçoive une contrepartie équilibrée pour être valable
qu’importe que l’acte soit licite ou non.

Exemple réel : un chef d’entreprise verse 500 000 francs à la commune de Saint Tropez pour
l’édification de cours de tennis en échange de l’obtention d’un permis de construire. En l’espèce, le
juge a considéré que l’acte n’était pas un acte anormal de gestion car c’était dans l’intérêt de
l’entreprise d’obtenir le permis de construire. En synthèse, il importe peu concernant l’acte
anormal de gestion que l’acte soit licite ou non. La sanction de l’acte anormal de gestion se situe à 2
niveaux.
- D’une part au niveau de l’entreprise car la dépense devient non déductible et sera
réintégrée au résultat fiscal.
- D’autre part le bénéficiaire de la mesure sera lui, imposé sur l’avantage qui est perçu.

2) La rectification des erreurs


Les écritures comptables sont intangibles (ne peuvent pas être remis en cause) tout comme la
déclaration du résultat fiscal. On ne devrait donc en principe ne plus pouvoir les modifier.
Néanmoins des erreurs matériels pourront être rectifiées par l’administration ou par le
contribuable lui-même via une déclaration modificative. En cas d’erreur (révélée spontanément), à
savoir une méprise involontaire, il n’y aura aucune sanction. En revanche, il y aura une rectification
pouvant entrainer un complément d’imposition.
B. Les centres de gestion agréer (CGA)
Les CGA existent depuis 1975 et permettent à toutes entreprises quelles que soient leur forme
d’avoir une aide dans l’accomplissement de ses aides fiscales et comptables. Attention un CGA ne
peut pas tenir une comptabilité.
Sous-partie 1 : Les bénéfices imposables
On application de l’article 38 du CGI, « le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d’après
les résultats d’ensemble des opérations de toutes natures effectuées par les entreprises. Y compris
notamment les cessions d’éléments quelconques de l’actif ».
Thème 1 : Les différents produits imposables
A. Les produits d’exploitation
En fonction de l’objet de la société ou de son activité les produits d’exploitations pourront
correspondre à de la vente de marchandises ou encore à de la fourniture de prestations de services
ou encore les 2. En matière de vente le fait générateur de l’imposabilité correspond au moment de

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SEM 2 2022-2023 Gestion fiscale
la livraison du bien et en matière de prestations de services le fait générateur correspond à la date
d’exécution de la prestation.
B. Les produits financiers
On retrouvera ici les différents placements réalisés par la société, comme les intérêts générés par
des investissements. Ils seront imposables en tant que produits financiers.
C. Les produits exceptionnels
Les produits exceptionnels correspondent aux différentes subventions ou encore indemnités qui
sont imposables dès leur réception, attention une subvention doit avoir un caractère définitif sinon
on est en présence d’un crédit qui n’est pas imposable.
D. Les stocks
La variation des stocks est également imposable, ces stocks seront évalués soit au coût de revient
soit au prix du marché s’il est in inférieur au coût de revient.
E. Exemples

1) Ventes de matériaux livrée le 28 décembre 2022, le règlement de 2000€ interviendra le 15


février 2023.
� Les matériaux ont été livrées sur l’exercice 2022 on est imposable sur l’exercice de 2022 et
pas 2023.

2) Commande d’une prestation de conseil en optimisation fiscale en décembre 2022 et est


réalisée en janvier 2023.
� Malgré la commande passée en 2022 la prestation est réalisée en 2023 donc c’est imposable
sur l’exercice de 2023.

3) Une société dispose d’un placement qui a rapporté 1500€ en 2021.


� Imposable sur l’année où on a perçu les intérêts

4) Perception d’une subvention d’état pour 100 000€ en 2022.


� Si la subvention a un caractère définitif alors elle sera imposable dès sa réception càd dans
ce cas 2022.
Thème 2 : La cession d’actifs
Les mouvements d’actifs ont en principe des conséquences fiscales importantes. Dans cette idée
seront taxés tant l’enrichissement ou l’appauvrissement passif de la société ainsi que les opérations
de variation d’actifs soumis à un acte positif.
A. L’enrichissement ou l’appauvrissement passif
En application de l’article 38-2 du CGI sera fiscalisé la différence entre l’actif net du bilan de clôture
et l’actif net du bilan d’ouverture toutes fois diminué des apports et augmenté des prélèvements
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SEM 2 2022-2023 Gestion fiscale
effectués au cours de cette période par les associés. Dans ce cas-là l’administration se base sur la
comparaison de 2 bilans successifs pour taxer éventuellement l’enrichissement ou
l’appauvrissement passif de la société.
B. Les plus ou moins-values professionnelles
Les plus ou moins-values professionnelles sont les profits et les pertes à caractère exceptionnel
réalisés par les entreprises à l’occasion de la cession d’éléments d’actifs immobilisés en cours ou en
fin d’exploitation. Cette cession peut selon les cas constituer une plus-value et donc un gain taxable,
soit une moins-value potentiellement déductible. Elle peut résulter d’opérations volontaires comme
lors d’une cession d’un actif immobilisé (ventes…) ou d’opérations involontaire (incendie,
liquidation…) comme peuvent être la destruction par sinistre ou encore l’expropriation (qd l’état
vient nous voir est dire que c’est chez lui). Pour caractériser une plus ou moins-value
professionnelle l’élément cédé doit remplir 3 critères :
- Être une immobilisation
- Le bien doit être effectivement sorti du bilan, on ne fiscalise pas les plus-values latentes
- Doit concerner un élément d’actif professionnel
Attention à bien distingués les biens professionnels inscrits au bilan des biens non-professionnels
(en-cas entreprises individuelles) qui eux seraient soumis à la plus-value des particuliers. Les plus ou
moins-values professionnelles sont calculées selon la formule suivante :

PV ou MV = Prix de cession – VNC

� VNC=prix de revient-amortissement

Une fois la plus ou moins-value calculée il convient de la soumettre à l’impôt. Attention la fiscalité
applicable va dépendre du régime fiscale ainsi que de la durée d’utilisation.
1) A l’IR

Plus-values :

Moins de 2 ans Plus de 2 ans

Amortissables Court terme CT (montant de l’amort)


LT (surplus de l’amort)

Non amortissables Court terme Long terme

Moins-values :

Moins de 2 ans Plus de 2 ans

Amortissables Court terme Court terme

Non amortissables Court terme Long terme

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SEM 2 2022-2023 Gestion fiscale
Les plus ou moins-values se compensent lorsqu’elles sont de mêmes catégories (LT et CT),
fiscalement la plus-value court terme est réintégrée au résultat de l’entreprise, la plus-value long-
terme sera imposée à taux réduit.
2) A l’IS
Les plus ou moins-values à l’IS sont sauf exceptions toujours à CT, à nouveau elles se compensent et
sont réintégrées au résultat de l’entreprise, seront à LT certaines cessions de types de portefeuille
ou encore les plus-values sur brevet et propriété industrielle le taux sera ici de 15%
C. Exemples

1) Vente le 1er janvier 2022 pour un prix HT de 8200€ (ou 62000€) d’une machine acquise le 1 er
janvier 2015 pour 43 200€ ayant été amorti pour un montant de 41 400€.
2) La machine a été détruite dans un incendie avec d’une part pas d’assurance, deuxième
situation l’assurance verse une indemnité de 200 000€.
3) Vente de 350 000€ d’un brevet inventé par la société à l’IS
Question 1 :

� VNC= prix d’achat – montant comptable= 43 200 – 41400=1800

Amortissement : 41 400€, acquise 43 200€ soit une VNC de 1800€. Je la vends à 8 200€, je réalise
donc une plus-value de : 8 200 – 1800 = 6400€.
Le bien est amortissable, inscrit au bilan depuis plus de 2 ans, la plus-value est de 6 400€, elle est
donc de court terme car on a amorti 41 400€, elle est inférieure à la limite des amortissements
pratiqués. On peut donc la réintégrer au résultat (IR ou IS pareil).

� VNC de 1800€, vente à 62 000€ donc plus-value de 62 000-1800 = 60 200

Plus-value CT = 41 400€ (montant des amort) et plus-value de LT = 18 800€ (=60 200 - 41 400).
Ici on a du long terme et du court terme, il faut donc intégrer au résultat imposable à l’IR. Il faut
ensuite appliquer le taux d’IR et le 12,8% pour la PV LT.
Question2 :
a) On la cède pour 0, la VNC est de 1800€ → Moins-value = 1 800€. Le bien est amortissable,
on est donc forcément à court terme. Ensuite on imposera selon le régime IR ou IS (on ne
sait pas ici).
b) Versement de 35 000 → plus-value de 35 000 – 1800 = 33 200€ PV→ PV CT amortissable
détenu depuis plus de 2 ans limite de l’amortissement pratiqué. Si IS tx IS.
si on est à l’IR : cela ne dépasse pas le montant amorti (41 400) donc c’est aussi à court
terme.

Question 3 :
Prix de cession 350 000, prix d’acquisition 0 donc plus-value de 350 000€, PV long terme car cession
de brevet est considérée comme une PV LT car dans le cas de l’IS.

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SEM 2 2022-2023 Gestion fiscale
Sous-partie 2 : Les charges déductibles

Thème 1 : les achats et frais généraux

A. Les opérations visées


1) Les achats
Ici, de manière assez simple les achats sont constitués des dépenses relatives aux marchandises ou
aux produits assimilés. La date de prise en compte de ces achats correspond à la date à laquelle ils
ont été effectués et non la date de paiement. Le montant comprend le prix d’achat ainsi que
l’ensemble des frais accessoires. Le montant à déduire est toujours hors taxes et à noter qu’un bien
acquis moins de 500€ est nécessairement un achat.
2) Les frais généraux
Sont déductibles :
- Sont constitutifs de frais généraux les frais relatifs à l’entretien et les réparations courantes.
Sont exclues les dépenses de remplacement relatives à des immobilisations
- les assurances dommages
- les assurances décès dans le cas où elles sont souscrites par obligation du prêteur.
- Assurance Homme-clé : garantie l’entreprise en cas d’un accident, d’un décès ou d’un
départ particulièrement important pour l’entreprise.
- Les loyers
- Les frais de voyage sont déductibles dans la mesure où ils sont professionnels
- Les frais de réception
- Les charges de personnel, ce qui comprend les salaires perçus par les salariés mais
également la rémunération des dirigeants dans le sociétés à l’IS. En revanche la
rémunération doit être versée en contrepartie d’un travail effectif et ne doit pas présenter
un caractère excessif.
- Les charges financières sont également déductibles lorsque le prêt est consenti dans
l’intérêt de l’entreprise.

B. Les conditions de déductibilité


Pour être déductibles les achats et frais généraux doivent satisfaire 3 conditions :
1. Être exposés dans l’intérêt de l’entreprise ou se rattacher à la gestion normale de
l’entreprise.
2. Se traduire par une diminution de l’actif net, ici il est important de ne pas considérer les
coûts d’acquisition d’une immobilisation comme des charges déductibles au titre des achats
et frais généraux (car amortissable).
3. Être régulièrement comptabilisés et justifiés sur facture.
En revanche, un certain nombre de frais comptablement déductibles sont spécialement exclut par
le CGI. Ce sera le cas notamment de certains impôts, l’IS ou encore le CRDS, c’est également le cas
des amendes, des pénalités et des frais somptuaires.
C. Exemples

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SEM 2 2022-2023 Gestion fiscale
1) Une société acquiert pour 750 000€ un brevet lui permettant d’exploiter une nouvelle
technologie.
� C’est une Immos, on ne le passe pas en tant qu’achats car ne diminue pas l’actif net

2) Une société verse par le biais de son dirigeant un pot de vin de 50 000€ pour obtenir la
validation d’un permis de construire.
� Fiscalement charge déductible car dans l’intérêt de l’entreprise, à l’inverse cette décision
fait peser un risque illégal ce n’est pas une bonne gestion mais les deux réponses vont

3) Une société achète comme tous les ans pour 30 000€ d’aluminium rentrant dans le
processus de fabrication des montres.
� Déductible en tant qu’achat de MP rentrant dans le processus de transformation d’un
produit fini destiné à être vendu.

4) Une société verse 500€ de loyer pour l’exploitation de son locale commercial
� Déductible au titre des frais généraux

5) Une société paye une assurance Homme-clé pour couvrir son dirigeant, montant annuel de
la prime 5000€
� Discutable si utile et engagé dans l’intérêt de l’entreprise.

6) Une société remplace une pièce d’une machine pour un montant de 4500€
� Non déductible amortissement car prolonge durée de vie de l’immobilisation

7) Une société à l’IR verse 150 000€ à son dirigeant.


� Non déductible car régime fiscal IR.

8) Une société à l’IS a versé 80 000€ de salaire à son dirigeant pour un CA annule de 100 000€.
� Salaire excessif non déductible car trop important.

Thème 2 : Les amortissements


Les amortissement ont en pratiques vocation à traduire la dépréciation de valeur d’un bien au cours
du temps. En effet, sa valeur diminue en fonction de l’usure du bien de son utilisation ou encore de
l’évolution des technologies. On peut également considérer que les amortissement vises à répartir
le coût d’acquisition d’un élément d’actif sur sa durée d’utilisation. Dans tous les cas ses
amortissements sont obligatoires mais la méthode de calcul peut varier.
A. Le type de bien concerné

Le bien que l’on souhaite amortir doit répondre à un certain nombre de critère :

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SEM 2 2022-2023 Gestion fiscale

- Le bien doit être immobilisé et inscrit au bilan


- Il faut que le bien s’use avec le temps, sa valeur doit se déprécier. Ex un terrain ne s’amorti
pas car il ne se déprécie pas. Un terrain ne s’amorti pas il faut passer une provision s’il perd
de sa valeur.
- Le bien doit être la propriété de l’entreprise
- Il faut effectivement que les amortissements doivent être pratiqués en comptabilité
En règle générale les éléments corporels ne posent pas de problème quant à l’application des
amortissements. En revanche, pour les éléments incorporels la dépréciation dans le temps est plus
complexe à appréhender. Par conséquent l’administration fiscale admet l’amortissement de
certains éléments incorporels à la condition que l’utilisation dans le temps soit limitée. (ex-brevet,
logiciel, dessins industriels). Dans tous les cas il faut que l’amortissement corresponde à la durée
effective d’utilisation du bien. Il est également demandé de pratiquer une décomposition des actifs
amortissables. C’est-à-dire de différencier le cas échéant au sein d’un même actif immobilisé les
différents éléments qui le composent et qui disposeraient d’une durée d’utilisation différentes du
reste des éléments.
Par exemple pour un immeuble on distinguera les éléments intérieurs en moyenne sur 15 ans, des
éléments de chauffage de 15 à 20 ans, de la toiture amortissement autour de 25 ans, la façade
autour de 20 et 40 ans ou encore le gros œuvre ou de la structure qu’on amorti entre 40 et 70 ans.
B. Les régime d’amortissement
Avant même de choisir le type d’amortissement pratiqué il convient de déterminer la base de
l’amortissement. Cette base d’amortissement correspond fiscalement soit au prix d’achat soit au
prix de revient. Attention l’amortissement pour le linéaire commence à la date de mise en service et
le dégressif à la date d’achat.

1. L’amortissement linéaire
C’est le mode d’amortissement par principe, en effet, on estime qu’un bien se déprécie à un rythme
régulier et constant ce qui fait de l’amortissement linéaire l’amortissement le plus adapté.
Pour déterminer le taux d’amortissement linéaire il convient tout d’abord de déterminer la durée
d’utilisation effective du bien.
2 méthodes :
- Soit on divise la base amortissable par le nombre d’année
- Soit on termine le pourcentage d’amortissement applicable en divisant 100 par le nombre
d’année.
Exemple : 45 000€ sur 8 ans :

▪ 1ère méthode : 100/8 = 12,5%, 45 000*12,5% = 5 625€

▪ 2ème méthode : 45 000/8 = 5 625€

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SEM 2 2022-2023 Gestion fiscale
En revanche, lorsque la mise en service du bien intervient au cours d’un exercice fiscal, il
conviendra pour la première année, d’appliquer un ratio prorata temporis en jours sachant que
l’année est fiscalement considérée comme constituée de 12 mois de 30 jours, donc une année
fiscale à 360 jours.
Exemple : 45 000€ sur 8 ans mise en service le 7 mars (exercice fiscal du 01/01 au 31/12).
Nombre de jours en N = 23 + 9*30 = 293 jours

● Première annuité = 293/360*45 000/8 = 4 578€

● Dernière annuité = 67/360*45 000/8 = 1 046€

Attention, si le bien est cédé en cours d’année, on considère qu’il a été amorti jusqu’au jour de la
cession, il faut donc refaire un prorata entre la date de mise en service et la date de cession.
2. L’amortissement dégressif
L’amortissement dégressif consiste à un amortissement plus important les premières années
d’utilisation du bien, il y a deux conditions pour amortissement dégressif :

▪ Durée d’utilisation supérieure à 3 ans

▪ Le bien doit être acheté neuf

Concernant le calcul, on reprend la durée d’utilisation effective pour déterminer le taux du linéaire,
a ce taux linéaire sera appliqué un taux constant en fonction de la durée d’amortissement :

♦ 1,25 de 3 à 4 ans

♦ 1,75 de 5 à 6 ans

♦ 2,25 à partir de 7 ans

L’annuité sera déterminée par la Valeur Nette Comptable (VNC) * taux d’amortissement :

Annuité=( prix d ' achat−amortissement )∗tauxlinéaire∗coefficient


Exemple : 100 000€ sur 10 ans :

♦ 1ère annuité = 100 000*10%*2,25 = 22 500€

♦ 2ème annuité = 77 500*10%*2,25 = 17 437,5€

♦ 3ème annuité = 13 514,17€

♦ 4ème annuité = 10 473,37€

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SEM 2 2022-2023 Gestion fiscale

♦ 5ème annuité (dégressif) = 36 074,93 = 8 116,86 donc c’est inférieur donc on prend 10 000
(linéaire)
Au début on calcule l’annuité au linéaire (ici 10 000). L’année (ici 5ème) où l’annuité devient
inférieure à celle au linéaire, on continue en linéaire.
C’est la date d’acquisition qui est prise en compte (et non la date de mise en service) et on ne
raisonne cette fois plus en jours mais en mois, sachant que le mois entamé compte pour un mois
complet.
A noter également qu’il existe un minimum d’amortissement qui ne doit jamais être inférieur au
montant de l’amortissement pratiqué selon le mode linéaire.
Par exemple, pour un bien qui s’amortit au linéaire à 5000€ par an, lorsqu’au dégressif on passe
sous ce minimum, on doit repasser obligatoirement au linéaire. Dans le cas où l’entreprise serait
passée sous le minimum d’amortissement, elle perd définitivement la possibilité de déduire la
partie irrégulièrement différée. Concernant les brevets, en moyenne, ils sont amortissables entre 5
et 20 ans.
C. Exemples
1/ L’achat d’occasion d’un camionnette pour un prix de 12 000€ avec une mise en service le 5
septembre, la durée d’utilisation prévue est de 3 ans.
→ amortissement au linéaire car occasion :
Annuité d’amortissement = 12 000/3 = 4 000€

● N = 25j + 3*30jours = 115 jours soit 4 000 * 115/360 = 1277,77 €

● N+1 et N+2 = 4000 €

● N+3 = 245 jours donc 4000*245/360 = 2722,23 €

Pour être amortissable, il faut être face à une immobilisation qui se déprécie dans le temps, et qui
soit la propriété de l’entreprise, ici, ont amorti le bien pendant 3 ans, l’application du dégressif est
exclu puisqu’il est acheté d’occasion.
2/ Acquisition le 1er janvier 2014 d’une machine pour un montant HT de 23 000€, amortie au
dégressif sur une période de 10 ans.
10 ans → coef du dégressif = 2,25
Au linéaire= 2300
100/10*2,25=22,5%
Annuité linéaire pour avoir la limite = 2 300€ soit 10%

● 2014 = 23 000*22,25% = 5 175

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● 2015 = 17 825*10%*2,25 = 4010,625

● 2016 = 13 813,37*10%*2,25 = 3 108

● 2017 = 10 705,37*10%*2,25 = 2408,7

● 2018 = 8 296,67*10%*2,25 = 1866,75 → je repasse au linéaire car inférieur donc un


amortissement de 2300€, VNC = 8 298, il reste 6 ans donc 8298/6 = 1383 d’annuité

● 2019 à 2024 = 1383

3/ Acquisition d’un immeuble neuf le 1er juillet 2016 pour un montant de 800 000€ HT dont la toiture est
évaluée à 15% du prix et à une durée d’utilisation de 25 ans, l’installation électrique : 5% du prix amortie
sur 20 ans, la structure : 65% du prix amortie sur 100 ans.

Immeuble = 800 000 € il faut le décomposer !!!

Toiture = 15%*800 000 = 120 000€ sur 25 ans linéaire car se déprécie de manière linéaire

● Annuité linéaire pleine = 4800€

● Annuité 2016 = 6/12*4800 = 2400€

● Annuité dernière = 2400€

Électricité = 5%*800 000 = 40 000€ sur 20 ans

● Annuité pleine = 2000€, la première annuité c’est 1000 car acquise en juillet

● Première et dernière = 1000€

Structure = 520 000€ sur 100 ans

● Annuité pleine = 5 200€

● Première et dernière = 2600€

Thème 3 : Les provisions

Les provisions permettent d’anticiper au sein du résultat imposable une incertitude visant à prévenir une
potentiel perte ou charge. En revanche, ce qui distingue une provision d’un amortissement ou d’une
déduction pour charge provient de son caractère incertain mais que des évènements en cours rendent
probables.

A. Conditions de déductibilité

1) Doit porter sur une charge ou perte déductible fiscalement du résultat (on ne provisionne
pas une amende...).
2) La perte ou la charge doit résulter d’événements en cours d’exercice
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SEM 2 2022-2023 Gestion fiscale
3) La perte ou la charge doit être nettement définie quant à sa nature et son montant
4) La perte ou la charge doit être probable pas seulement éventuelle
5) Elle doit être inscrite régulièrement en comptabilité

B. Les différents types de provision

1. Les provisions pour risques et charges


Elles permettent à l’entreprise de constater une dette à l’égard d’un tier alors que l’échéance ou le
montant n’est pas fixé de manière précise. Il s’agit donc d’une dette ce qui entraine 2
conséquences :
- Elle apparait au passif de l’entreprise en tant que dette
- Les provisions pour risques et charges doivent répondre à la définition générale du passif en
droit comptable, càd que ce sont des éléments à valeur négative qui provoque une sortie de
ressource sans contrepartie.

a) Les provisions pour pertes


Elles permettent à l’entreprise d’anticiper une perte à l’occasion d’une opération juridique par
exemple provisions pour créance douteuse, lorsque le recouvrement d’une créance est incertain, il
y a les créances litigieuse le débiteur conteste l’existence même de la créance, il y a les provisions
pour litiges avec une procédure judiciaire en cours. En revanche, lorsqu’une créance est
irrécouvrable on ne peut pas l’approvisionner elle devient une perte.
b) Les provisions pour charges
Elles permettent à l’entreprise d’anticiper une dépense future. Il y a provisionnement pour hausse
des prix, pour licenciement (attention le licenciement économique ne peut plus être provisionné). Il
y a les provisions pour congés payés…
2. Les provisions pour dépréciations
On n’est plus sur le passif mais sur une dépréciation d’actif. L’objectif est de traduire fiscalement un
amoindrissement de la valeur d’une immobilisation lorsque celle-ci n’est pas irréversible. Dans ce
cas on devra distinguer selon que le bien est amortissable ou non.

� Pour une dépréciation d’éléments non amortissables (terrain) la dépréciation sera constatée
par l’unique provision.

� Pour un élément amortissable c’est l’amortissement qui constate la dépréciation. En


principe il est interdit de provisionner des éléments amortissables. La seule exception sera
lorsqu’il apparait une perte exceptionnelle càd en cas de survenance d’un éléments
particulier non pris en compte par l’amortissement.

C. Le régime fiscal

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SEM 2 2022-2023 Gestion fiscale
La provision régulièrement constée doit être déduite du résultat imposable et ce à proportion d’un
montant censé refléter la réalité du risque. En pratique, on dépasse rarement les 75% avec un
plancher autour de 30% de la provision. Dans le cas où la provision se réalise elle sera reprise pour
ensuite est inscrite au titre des charges ou des pertes. Si elle ne se réalise pas elle sera réintégrée
car devenue sans objet. A noter que lorsque la provision est irrégulièrement constatée elle devra
être réintégrée au résultat fiscal.
D. Exemples

1) Provision pour licenciement économique de 100 000€ qui ne présente pas un caractère
excessif contenu de la crise.
� Exclusion de la provision car le licenciement économique n’est pas déductible fiscalement et
réintégration au résultat comptable.

2) Provision pour prime exceptionnelle de 50 000€ qui sera versée aux ouvriers de la société
courant du mois de décembre
� La charge est certaine et intervenant dans l’exercice, ce n’est pas une provision.

3) Provision pour créances douteuses :


- Sur un client A pour encaissement d’un chèque de 5000€ le 15 décembre de l’année N est
retourné par la banque fin décembre faute de provisions, le comptable a passé 5000€ de
provision.
� On pourrait provisionner une partie de la créance à savoir 50% du fait du risque de l’impayé.

- Sur un client B, il doit à l’entreprise un peu de 15 000€ depuis 1 an, l’administrateur


judiciaire a informé la société que les possibilités de remboursement ne dépasseraient pas
60%.
� 40% pas en provision car perte certaine, on envisage assez certainement la perte donc 70%
en moyenne des 60% des 15000.

4) Provision suite une amende fiscale dû à un contrôle fiscal réalisé en fin d’année on
approvisionne 30 000€.
� Amende pas déductible fiscalement la provision n’est donc pas déductible

5) Provision pour dépréciation de la valeur d’un terrain déclassé devenu en zone non
constructible
� Ici, les terrains qui sont non-amortissables profitera d’une provision car ici il y a une perte
exceptionnelle pour donner suite au déclassement, on provisionne.

6) J’ai un stock de 1000 produits qui a été endommagé le dirigeant décide de mettre en
vente ses produits avec un rabais de 50% du prix de vente 100€ l’unité. A noter que le prix

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SEM 2 2022-2023 Gestion fiscale
de revient de chaque produit est de 60€ l’unité. De plus, un coût supplémentaire s’ajoute
avec l’organisation de cette vente pour un montant de 700€.
� On s’attarde sur le prix de revient 10x1000=10 000 perte sèche de 10 000€, provision
d’environ 7000 à 8000€.
� Les 700 ne sont pas dans la provision car c’est à part c’est une charge.

Partie 3 : Calcul et paiement de l’IS


Thème 1 : Gestion du déficit
Une société à l’Is qui réalise un exercice déficitaire, se voit offrir la possibilité de gérer son déficit via
2 régime : le report en avant ou le report en arrière (cary back)
A. Le report en avant
Le report en avant consiste pour une E a imputé sur les exos futurs le déficit réalisé au cours de
l’exercice N. Ce report est illimité dans le temps mais pas dans son montant. En effet, l’entreprise
peut reporter le déficit de l’exercice N sur N+1 dans la limite d’1 million d’€ majoré de 50% de la
fraction du bénéfice excédent ce seuil. L’excédent de déficit non imputé est alors reportable sans
limite de durée sur les exercices suivants.
1) Une entreprise réalise 1,5 millions de déficit en 2021 tandis qu’en 2022 elle réalise 1,2
millions de bénéfices.
� On prend 1,1 million que l’on retranche à 1,5 millions

B. Le report en arrière
Ce régime permet pour une entreprise constatant une déficit en année N, d’imputer ce déficit au
bénéfice éventuellement réalisé en année N-1, mais uniquement sur l’exercice N-1.
Ce report de déficit va faire naître une créance que l’entreprise détient à l’égard de l’administration
fiscale (fisc), et qui correspond à l’excédent d’impôts versé. Ce report, en plus d’être limité dans le
temps est également limité à 1 million d’euros (le report)

● Ne peut pas s’appliquer à la fraction du bénéfice portant sur les plus-values long terme
imposables à taux réduit
● Ne peut pas s’appliquer à la fraction du bénéfice distribué ou ayant profité d’un crédit
d’impôts
(Le calcul de la créance détenue par l’entreprise consiste à multiplier le déficit reporté par le taux
d’imposition à l’IS. Cette créance peut servir à régler l’IS des 5 prochaines années et dans le cas d’un
excédant subsistant à l’issue de ces 5 années, l’entreprise peut demander le remboursement de la
somme à l’administration fiscale)

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