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Tétouan
Département de français
Cours de didactique
Formation des professeurs du secondaire qualifiant
LA TYPOLOGIE TEXTUELLE
Préparé par :
Ouafae Fadil
N° :34
1
Situé au début du tronc commun, ouvrant par conséquent l’enseignement du
français au secondaire qualifiant, le module des types de textes occupe bel et bien une
position de choix dans l’ossature générale du programme.
Il est donc le premier maillon d’un enseignement qui s’étalera sur trois ans. La
programmation de la typologie textuelle au début n’est pas fortuite. Elle reflète
l’importance de la reconnaissance et de l’étude des différents types de textes auxquels
aura affaire l’élève ultérieurement.
Encore faut-il rappeler que ce module, comme toute pratique didactique, sera
soutenu par une évaluation diagnostique, formative et sommative pour mener à bien le
projet didactique. La première servira à la conception même du module. La deuxième
évaluation permettra au professeur de revoir les activités au fur et à mesure que le
module avance. La dernière servira à évaluer le degré de réalisation des objectifs et
compétences tracées au préalable et à donner des notes aux élèves.
Pour l’entrée par les valeurs, ce module, par sa composition hétérogène fondée
sur des extraits de textes d’œuvres, ne dicte aucune valeur. Le choix des extraits, tant
qu’il ne représente aucune atteinte aux valeurs de la foi musulmane, de l’identité
civilisationnelle marocaine, la citoyenneté et les Droits de l’homme, il sera judicieux.
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LA REPARTITION DU 1ER
MODULE :
La typologie textuelle
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PROJET MODULAIRE
Compétence : reconnaître et étudier les caractéristiques des principaux types de textes étudiés.
Durée du module : quatre semaines (16 heures)
type de
séquences séance activités contenu compétences capacités
texte
Reconnaître les
1 Lecture Le texte descriptif caractéristiques d’un texte Reconnaître un texte descriptif
descriptif
Le texte descriptif
2 Langue
d’employer un adjectif qualificatif
qualificatif
Décrire des personnages, Produire oralement un texte Amener l’élève à décrire oralement
3 A.orales
des lieux, des objets… descriptif des personnages, des lieux…
Sujet : »décrire un
Production paysage » ou « faire la Etre capable de produire un texte
4 Rédiger un texte descriptif
écrite description ou le portrait descriptif
de votre ami »
Identifier les
Etre capable de reconnaître le texte
1 Lecture Le texte narratif caractéristiques d’un texte
narratif
narratif
Le texte narratif
4
Identifier les
Etre capable de reconnaître un texte
1 Lecture Le texte argumentatif caractéristiques d’un texte
argumentatif
argumentatif
Le texte argumentatif
Reconnaître les liens Etre capable d’identifier et
Séquence III
Production Produire un texte Elaborer un texte Rendre les élèves capable de produire
4
écrite argumentatif argumentatif un texte argumentatif
N.B :
• On peut commencer par une évaluation diagnostique.
• On peut prévoir une semaine de soutien et régulation qui préparera les élèves à l’évaluation sommative (évaluer les compétences
acquises lors du module)
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LA REPARTITION DE LA
1ERE SEQUENCE :
LE TEXTE DESCRIPTIF
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Niveau : tronc commun
Durée : 1 heure.
Activité : lecture méthodique
Support : un texte d’Honoré de Balzac.
Compétence : reconnaître les caractéristiques des principaux types
de texte.
Capacité : reconnaître un texte descriptif.
I. Identification du texte
a) lecture magistrale du passage
b) compréhension générale
Il s’agit quoi dans ce texte ?qui est l’auteur ?
Que fait le narrateur ? Il s’agit d’une description du personnage César faite par
Balzac.
c) Les caractéristiques du texte :
• Genre : extrait d’un roman
• Type : descriptif
• Les personnages : César.
• Temps verbaux : imparfait, conditionnel
II. Hypothèse de lecture
La description
III. Les axes de lecture
A. Portrait physique :
• quel est le personnage principal ?
• comment est-il décrit ?
• relevez les éléments décrits dans ce texte.
B. Portrait moral :
• Relevez les expressions qui renvoient au portrait moral (caractère du personnage :
caractère ingénument rusé – sourire de bienveillance – contentement intérieur – son
âme douce.)
IV. Synthèse :
Le texte descriptif consiste à décrire une chose, un objet, ou un personnage (le portrait).
Dans ce texte, le narrateur fait le portrait physique et moral du personnage en
donnant des informations sur sa physiologie, sa psychologie et son état d’âme.
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Niveau : tronc commun
Durée : 1 heure.
Activité : langue
Support : phrases extraites du texte de lecture.
Compétence : reconnaître la fonction de l’adjectif qualificatif
Capacité : être capable d’identifier et d’employer un adjectif
qualificatif
I- Observation
1 - les travaux lui avaient donné quelques rides prématurées.
2 - Ses gros sourcils n’effrayaient plus.
3 - Ses lèvres étaient très lippues.
4 – Ses mains larges et poilues.
5 – Son grand menton tombé droit.
Le professeur lira le corpus et demandera à quelques élèves de lire les phrases tout en
expliquant les mots difficiles.
II- Conceptualisation
Nous allons essayer par le biais de questions/réponses d’identifier les éléments soulignés en
précisant leur nature et leur fonction dans la phrase.
• Quelle est la nature des éléments soulignés ? des adjectifs qualificatifs
• Quel est le rôle de ces adjectifs ? ils qualifient et déterminent un nom
• quelle est la fonction de chaque adjectif qualificatif ?
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Niveau : tronc commun
Durée : 1 heure.
Activité : activités orales
Intitulé : décrire des personnages, des objets, des lieux…
Compétence : s’exprimer oralement.
Capacité : être capable de décrire des personnages, des objets…
Phase I :
Phase II :
• Chacun des apprenants doit choisir soit la description d’un personnage, soit celle d’un
objet ou d’un lieu.
• Les autres apprenants sont invités à réagir, à s’exprimer, à compléter les descriptions
de leurs camarades.
Phase III :
• Les élèves sont appelés à rédiger un texte, pour la séance de production écrite, en
décrivant un lieu, un objet ou une personne.
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Niveau : tronc commun
Durée : 1 heure.
Activité : production écrite
Support : le texte de lecture d’Honoré de Balzac.
Compétence : rédiger un texte descriptif
Capacité : être capable de produire un texte descriptif.
I – Présentation du sujet :
• Ecriture du sujet sur le tableau : « Faites la description ou le portrait d’une personne
qui a marqué votre enfance. »
• Lecture magistrale et individuelle.
• Compréhension.
• Souligner les mots-clés : description, portrait, personne.
II – Elaboration du plan :
• Elaborer un plan collectivement :
➢ Introduction : présentation de la personne à décrire
➢ Développement : deux parties : A/ portrait physique, B/ portrait moral
➢ Conclusion : point de vue
IV – Affinement et retouches :
Le texte obtenu sera, par la suite, lu en vue de l’affiner en évitant la répétition, en
ajoutant d’autres éléments pour que le texte soit cohérent.
Ensuite, le professeur invite quelques élèves à lire le nouveau texte.
V – Trace écrite
Le texte obtenu, après affinement, sera recopié par les élèves sur leurs cahiers de cours.
Je me souviens, quand j’étais petit, d’un vieux voisin appelé Sidi Driss. Cet homme a
vraiment marqué mon enfance.
Il avait des cheveux noirs, des gros sourcils, son nez gros du bout lui donnait l’air d’un
africain, ses lèvres étaient très lippues.
Sidi Driss était un homme sage, extrêmement gentil, généreux et aimable.
Maintenant que je suis grand, j’aimerai être comme lui, pour moi c’est un modèle à
suivre.
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LA REPARTITION DE LA
EME
2 SEQUENCE :
LE TEXTE NARRATIF
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Niveau : tronc commun
Durée : 1 heure.
Activité : langue
L’intitulé : les temps du récit et leurs valeurs.
Support : phrases extraites du texte de lecture.
Compétence : étudier un fait de langue.
Capacité : être capable d’identifier et d’employer les temps du récit
it
I. Observation
1 – Un fermier d’un côté leur offrit ce conseil.
2 – Mme Lefèvre était une dame de compagne, une veuve.
3 – Elles cultivaient quelques légumes.
4 – Les deux femmes expliquaient à chaque nouveau venu leurs idées.
5 – […] de ces personnes qui partent avec des cuirs, prennent en public des aires
grandioses.
6 – On avait volé Mme Lefèvre.
7 – Que feraient elles d’un gros chien ! Il les ruine en nourriture.
Le professeur lira le corpus et demandera à quelques élèves de lire les phrases tout en
expliquant les mots difficiles.
II. Conceptualisation
III. Appropriation :
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1) Relevez le temps du récit dans les phrases suivantes :
2) Identifiez les temps utilisés dans ces phrases et indiquez leur valeur :
VI. Bilan :
Dans un texte narratif, les événements sont racontés au passé. Le narrateur emploie les
temps du récit : le présent de narration, l’imparfait, le passé simple, le plus-que-parfait et le
conditionnel présent.
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Niveau : tronc commun
Durée : 1 heure.
Activité : activité orale
Intitulé : imaginer la suite d’une histoire.
Compétence : raconter une histoire.
Capacité : être capable d’imaginer la suite d’une histoire.
Phase I :
• Présentation du sujet : « Mme Lefèvre et Rose finirent par avoir un tout petit chien,
portant le voleur revint… ». Imaginez la suite.
• Lecture du sujet
• Explication.
Phase II :
• Les apprenants sont appelés à utiliser le lexique suivant : veiller- monter la garde-
guetter – mordre – fuir – crier – hurler – aboiements – coups – blessures - poursuite.
Phase III :
• Répétition de la meilleure suite et invitation des élèves à donner d’autres histoires pour
développer le potentiel langagier par la production des phrases.
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Niveau : tronc commun
Durée : 1 heure.
Activité : production écrite
L’intitulé : produire un texte narratif.
Compétence : rédiger un texte narratif
Capacité : être capable de produire un texte narratif.
I – Présentation du sujet
• Ecriture du sujet sur le tableau : « Raconter une histoire en respectant les étapes du
schéma narratif. »
• Lecture magistrale et individuelle.
• Compréhension.
• Souligner les mots-clés : raconter, histoire, schéma narratif.
II – Elaboration du plan
• Pour réussir la rédaction de l’histoire, les apprenants sont invités à suivre le plan suivant
:
➢ Une situation initiale qui informe sur le moment, le lieu, les personnages.
➢ Un élément perturbateur (rupture de l’équilibre)
➢ Des péripéties
➢ Une situation finale où l’on retrouve l’équilibre.
➢ Utilisation des temps du récit et surtout l’imparfait et le passé simple.
IV – Affinement
Prendre de l’écart par rapport au tableau et inviter les élèves à peaufiner le texte obtenu
en évitant les répétitions et les imperfections de la syntaxe…
V – Trace écrite
Le texte obtenu, après affinement, sera recopié par les élèves sur leurs cahiers de cours.
Sidi Driss était un homme généreux, seul, qui habitait une petite maison, le long d’une
route, au nord.
Comme il possédait, dans son habitation, une petite épicerie avec une bonne réputation
et un bon rendement. Une nuit, on lui vola tous les produits alimentaires.
Le matin, Sidi Driss, découvrit qu’il a été volé. L’information du vol se répandit. Les
voisins arrivèrent et l’homme expliquait à chaque voisin venu ce qui lui est arrivé.
Un voisin lui proposa d’élever un chien pour donner l’éveil, cet homme qui n’aimait
pas les bêtes, décidera enfin d’avoir un petit chien chez lui pour bien garder son épicerie.
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CONCLUSION
estimons qu’il constitue ,toutefois, un petit modèle qu’on peut suivre pour
l’intention de dépasser ses limites dans des travaux ultérieurs dans des contextes
mettre très tôt face à une situation fort difficile dans l’enseignement : celle de
réaliser un projet didactique. Ainsi, une fois sur le terrain, face à la réalité de la
étrangère.
didactiques.
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ANNEXES
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Support pour l’étude du texte descriptif
Texte :
César avait alors quarante ans. Les travaux auxquels se livrait dans sa fabrique lui avaient
donné quelques rides prématurées, et avaient légèrement argenté la longue chevelure touffue
que la pression de son chapeau lustrait circulairement. Son front, où, par la manière dont ils
étaient plantés, ses cheveux dessinait cinq pointes, annonçait la simplicité de sa vie. Ses gros
sourcils n’effrayaient point, car ses yeux bleus s’harmonisaient par leur limpide regard toujours
front d’honnête homme. Son nez cassé à la naissance et gros du bout lui donnait l’air étonné
des gobe-mouches de Paris. Ses lèvres étaient très lippues, et son grand menton tombait droit.
Sa figure, fortement colorée, à contours carrés, offrait, par la disposition des rides, par
l’ensemble da la physionomie, le caractère ingénument rusé du paysan. La force générale du
corps, la grosseur des membres, la carrure du dos, la largeur du pied, tout dénotait d’ailleurs le
villageois transplanté dans Paris. Ses mains larges et poilues, les grasses phalanges de ses doigts
ridés, ses grands ongles carrés eussent attesté son origine, sil n’en était pas resté des vestiges
dans toute sa personne. Il avait sur les lèvres le sourire de bienveillance que prennent les
marchands quand vous entrez chez eux ; mais ce sourire commercial était l’image de son
contentement intérieur et peignait l’état de son âme douce. Sa défiance ne dépassait jamais les
affaires, sa ruse le quittait sur le seuil de sa bourse ou quand il fermait son grand livre. Le
soupçon était pour lui ce qu’étaient ses facteurs imprimés, une nécessité de la vente elle-même.
Sa figure offrait une sorte d’assurance comique, de fatuité mêlée de bonhomie qui le rendait
original à voir en lui évitant une ressemblance trop complète avec la plate figure du bourgeois
parisien. Sans cet air de naïve admiration et de foi en sa personne, il eût imprimé trop de
respect ; il se rapprochait ainsi des hommes en payant sa quote-part de ridicule.
HONORE DE BALZAC
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Support pour l’étude du texte narratif
Texte :
Mme Lefèvre était une dame de compagne, une veuve, une de ces demi-payasannes à
rubans et à chapeaux falbalas, de ces personnes qui parlent avec des cuirs, prennent en public
des airs grandioses.
Elle avait pour servante une brave campagnarde toute simple, nommée Rose.
Les deux femmes habitaient une petite maison à volets verts, le long d’une route, en Normandie,
au centre du pays de Caux.
Comme elles possédaient, devant l’habitation, un étroit jardin, elles cultivaient quelques
légumes. Or, une nuit, on lui vola une douzaine d’oignons.
Dès que Rose s’aperçut du larcin, elle courut prévenir madame, qui descendit en jupe de laine.
Ce fut une désolation et une terreur. On avait volé, volé Mme Lefèvre !donc, on volait dans le
pays, puis on pouvait revenir.
Le bruit du vol se répandit. Les voisins arrivèrent, constatèrent, discutèrent à leur tour ;
et les deux femmes expliquaient à chaque nouveau venu leurs observations et leurs idées.
Un fermier d’à coté leur offrit ce conseil : « vous devriez avoir un chien. ». C’était vrai,
cela ; elles devraient avoir un chien, quand ce ne serait que pour donner l’éveil. Pas un gros
chien, seigneur ! Que feraient-elles d’un gros chien ! Il les ruinerait en nourriture, mais un petit
chien (en Normandie, on prononce quin), un petit freluquet de quin, qui jappe.
Rose qui aimait les bêtes, apporta ses raisons et les défendait avec astuce. Donc, il fut décidé
qu’on aurait un chien, un tout petit chien.
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