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Régime d'imposition des

plus-values de cession de
titres de participation
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Article écrit par L'équipe de la rédaction (1214 articles)
Modifié le 01/09/2022

Les plus ou moins-values issues de la cession de titres de


participation relèvent du régime du long terme sous certaines
conditions et bénéficient d'un traitement en fiscalité qui est
spécifique, notamment pour les plus-values.
Les plus ou moins-values issues de la cession de titres de
participation relèvent du régime du long terme sous certaines conditions et
bénéficient d'un traitement en fiscalité qui est spécifique, notamment pour
les plus-values.
Focus DSCG

Ce thème est abordé en UE1. Notamment en 2019 (qualification et


traitement fiscal des plus ou moins-values).

Focus DCG

Ce thème est abordé en UE4. Il a fait l'objet d'un dossier complet en 2020
et de quelques questions en 2018 et 2017.

Champ d'application du régime du long


terme

Les opérations concernées

Dans les sociétés relevant de l'impôt sur les sociétés, les cessions de titres de
participation sont les seules opérations qui entrent dans le régime des plus
ou moins-values. Les opérations portant sur d'autres titres de placement
relèvent du régime de droit commun (imposition immédiate) et les
opérations portant sur des immobilisations incorporelles et corporelles relèvent
du régime du court terme qui ne nécessite aucun retraitement fiscal.

Définition des titres de participation

Au sens de l'article 219-I, a-quinquies du CGI, sont considérés comme des


titres de participation :

 les parts ou actions de sociétés revêtant ce caractère sur le plan


comptable, c'est-à-dire ceux dont la possession durable est estimée utile à
l'activité de l'entreprise, notamment parce qu'elle permet d'exercer une
influence sur la société émettrice des titres ou d'en assurer le contrôle ;
 les actions acquises en exécution d'une offre publique d'achat ou
d'échange lorsque l'entreprise en est l'initiatrice, si ces actions ou titres
sont inscrits en comptabilité au compte de titres de participation ou à une
subdivision spéciale d'un autre compte du bilan correspondant à leur
qualification comptable ;
 les titres ouvrant droit au régime des sociétés mères et filiales,
représentant au moins 5% des droits de vote et 5% du capital de la société
émettrice, si ces titres sont inscrits en comptabilité au compte de titres de
participation ou à une subdivision spéciale d'un autre compte du bilan
correspondant à leur qualification comptable.

Qualification de plus-value à long terme

Pour bénéficier du régime du long terme, les titres cédés doivent


avoir été détenus pendant une durée minimum de 2 ans
(décompte du délai de détention de date à date).

Les titres cédés ayant une durée de détention inférieure à 2 ans relèvent
alors du régime du court terme qui implique une imposition immédiate et
donc aucun traitement fiscal.

Modalités d'imposition

Comment détermine-t-on une plus-value de cession de titres ?

Le calcul de la plus ou moins-value s'effectue en faisant la


différence entre le prix de cession et le prix de revient.

Le prix de cession correspond au prix de vente diminué des frais inhérents


à l'opération (commissions, honoraires...).

Le prix de revient correspond au coût d'acquisition des titres de


participation, autrement dit à leur valeur nette comptable.

Comment sont imposées les plus ou moins-values sur titres de participation


?

En cas de moins-value à long terme

La moins-value à long terme est non déductible. Elle sera réintégrée


au résultat fiscal.

En cas de plus-value à long terme

Les plus-values à long terme sur cession de titres de participation sont


exonérées d'impôt sur les sociétés, à l'exception d'une quote-part de frais
et charges. Il convient donc de déduire du résultat fiscal 100% du montant
de la plus-value nette et de réintégrer au résultat fiscal une quote-part pour
frais et charges correspondant à 12% du montant brut des plus-values de
cession au cours de l'exercice.

Plus-values à long terme de cession de titres de participation : imposition d'une quote-


part de frais et charges de 12%

Est inclus dans l'assiette de cette quote-part de frais et charges le montant


des plus-values antérieurement placées en report ou en sursis d'imposition
dont le report ou le sursis d'imposition prend fin au cours de l'exercice
considéré, ainsi que celle provenant du versement d'un complément de prix
de vente de titres éligibles.

A noter que les moins-values à long terme ne sont pas prises en


compte pour déterminer le montant de la quote-part de frais et
charges imposables.

Ainsi, le montant de l'assiette de la quote-part de 12% peut être différent


du montant de la plus-value nette (exonérée) réalisée au titre de l'exercice.
Toutefois, aucune quote-part de frais et charges ne sera réintégrée si une
moins-value nette est réalisée au titre de l'exercice (Conseil d'État du 14
juin 2017 n°400855).

Le montant de la quote-part de frais et charges ainsi déterminé est inclus


dans le résultat imposable à l'impôt sur les sociétés (au taux de 15% ou
25% selon les situations et est assujetti, le cas échéant, à la contribution
sociale de 3,3%).

Traitement fiscal des dépréciations sur titres

Les opérations de dépréciations portant sur des titres de participation


entrent également dans le régime des plus ou moins-values et nécessitent
un retraitement fiscal.

Les dotations aux dépréciations sont considérées comme des moins-values


long terme alors que les reprises de dépréciations sont considérées comme
des plus-value long terme.

Moins-value court terme entre sociétés liées

Afin d'éviter des comportements de fraude fiscale, la moins-value constatée


sur la cession de titres entre sociétés liées n'est pas déductible
immédiatement et est placée en report d'imposition. Elle doit donc être
réintégrée.

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