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L’entrée du salarié dans l’entreprise s’organise par le moyen d’un contrat de travail ou
d’un ensemble de plusieurs contrats s’il y’a présence de main d’œuvre.il sera question
dans ce chapitre de mettre en exergue l’élaboration du contrat de travail d’une part et la
phase préparatoire à la signature d’un contrat de travail définitif.
Le consentement c’est la volonté qu’une personne donne à être liée. Il doit être
obtenu librement en l’absence de vices. Le consentement de chacune des parties doit être
libre et lucide Est donc ici consacré le principe de l’autonomie de la volonté.
Pour ce qui est de l’objet du contrat, c’est le résultat voulu par les parties, le but
envisagé, la finalité.
Ces deux dernières conditions doivent être licites c’est-à-dire conformes aux mœurs et à
l’ordre public.
Il faut simplement retenir ici qu’aucune formalité n’est exigée pour la validité d’un
contrat de travail. L’article 24 al 3 du code du travail précise que l’existence du contrat
est constatée dans les formes qui convient aux parties contractantes d’adopter. Toutefois,
lorsque le contrat est verbal, il se pose le problème de la preuve ; celle-ci peut être
rapportée par tous les moyens (pièces, témoignages, indices, etc.).
Le contrat de travail définitif est toujours précédé des contrats intermédiaires qui avant
l'essai on
préfigurent des futures relations de travail entre les parties. Au rang de ces contrats on a peut
peut citer le contrat de formation2 , le contrat d’apprentissage et celui d’engagement à avoir
deux
l’essai qui fera l’objet d’une attention particulière. phase
préparaoi
A-Le contrat d’engagement à l’essai : res a
savoir:
Définition -la
formation
L’article 28 al 1 du C.T. précise que le contrat d’engagement à l’essai se définit : pour
l'acquisiti
comme une période pendant laquelle l’employeur se réserve le droit d’apprécier les on d'une
aptitudes professionnelles du travailleur en termes de service et de rendement et expérienc
e
l’employé, le droit d’apprécier les conditions de travail, de vie, de rémunération, d’hygiène, professio
nnelle
de sécurité ainsi que la nature des relations dans l’entreprise. -l'apprenti
ssage:
-Caractéristiques : renforcer
les
• Il doit toujours être stipulé par écrit capacités
de
• Il a une durée maximale de 6 mois, sauf en ce qui concerne les cadres l'employé
en lui
pour lesquels cette durée peut être prolongée jusqu’a 8 mois (art 28 al.2) apprenan
• La période d’essai est dominée par la liberté de rupture de contrat, ainsi t un
metier
les parties peuvent rompre l’essai sans préavis, ni indemnité.
1
Inspecteur du Travail : fonctionnaire chargé de contrôler l’application de la législation de travail
2
Contrat De Formation : le contrat de formation a pour objet de donner une formation professionnelle
appropriée au candidat titulaire d’un diplôme professionnel ou d’un diplôme d’enseignement supérieur. Il
permet d’adapter les connaissances reçues dans les écoles ou universités à la pratique de l’entreprise
B-Les Droits Du Travailleur Pendant La Période D’essai
Pour ce qui est des clauses inhérentes à tout contrat de travail, l’employeur est par
exemple tenu de rémunérer le salarié en contrepartie du travail fourni sous peine
d’engager sa responsabilité contractuelle.il y’a également l’obligation d’affiliation à la
CNPS, de déclarer les risques professionnels…
Concernant les clauses spécifiques elles sont nombreuses et les plus fréquentes sont :
Les clauses d’essai qui permettent à l’employeur d’évaluer les compétences du salarié
dans son poste et au salarié d’apprécier les conditions de travail.
Les clauses dédits formations qui imposent aux salariés de restituer les dépenses de sa
formation en le privant de démissionner avant un certain délai après avoir bénéficié d’une
formation aux frais de l’employeur
-les clauses de mobilité par lesquelles le salarié accepte par avance un changement de
son lieu de travail. Le travailleur ne peut donc refuser sa mutation si celle-ci n’opère aucune
modification de son contrat ni même les conditions de travail.
Le contrat de travail est une convention par laquelle une personne appelée employé
s’engage moyennant une rémunération à exercer une certaine activité sous la direction et
l’autorité d’une personne physique appelée employeur selon l’article 23 al 1 du code du
travail. Comme cela a été dit plus haut, le contrat est un acte juridique qui déclenche
l’entrée des salariés dans l’entreprise qui lui fournit un emploi salarié. Ces donc un contrat
spécial en ce sens qu’il diffère des autres contrats de droit commun d’où la nécessité de
mettre en relief quelques critères .
- Le contrat de travail est un contrat Intuitu personae : c'est-à-dire qu’il est conclu
à titre personnel par le travailleur. La conséquence du caractère personnel de ce
contrat est qu’en cas d’indisponibilité, le travailleur ne peut se faire remplacer par
quelqu’un d’autre. Ainsi sa mort met fin de plein droit au contrat de travail.
- Le contrat de travail est un contrat d’adhésion : en ce sens que la plupart de
ses stipulations sont empruntées à la réglementation du travail et aux conventions
collectives qui prévoient un statut social minimum.
C’est un contrat dont le terme est fixé à l’avance par la volonté des deux parties
(article25 al 1a, CT) ; exemple : un contrat conclu pour 6 mois.
La durée du Contrat à durée déterminée est de 2 ans, renouvelables 1 fois ; i.e. 4 ans.
Son renouvèlement doit être expressément stipulé par les parties, sinon il se transforme
en un Contrat à durée indéterminée si les relations de travail se poursuivent à son
expiration.
C’est un contrat dont le terme n’est pas fixé à l’avance par la volonté des deux parties
et qui peut cesser à tout moment à l’initiative de l’une ou l’autre partie moyennant un
préavis (article 25 al1b, 34 al 1, CT). Ce contrat est dominé par le principe de la
résiliation unilatérale.
Avantages et inconvénients
Avantages
Les inconvénients
Pour le Contrat à durée déterminée, l’employeur peut exercer des pressions sur les
travailleurs pour les amener à renoncer à certaines revendications ou à une grève en
brandissant par exemple l’argument du non renouvellement des contrats arrivés à
expiration.
C’est un contrat qui est lié à la nature cyclique ou climatique des activités de
l’entreprise. Ce contrat permet aux parties de négocier leurs relations de travail en fonction
de la durée de la saison ou du cycle. Sa durée est de 6 mois p/ an et ne peut être
renouvelée dans la même entreprise .si après les six mois les relations de travail se
poursuivent, le contrat saisonnier se transforme à un contrat à durée indéterminée.
Exemple : arroser un jardin pendant la saison sèche.
▪ Le salaire de base est fixé par une réglementation précise et par les
conventions collectives et ce en fonctions des catégories professionnelles.
▪ Les accessoires de salaire : la lecture du bulletin de paie révèle que le
salarié en plus de sa rémunération reçoit de sommes supérieures. On peut
citer :
Les gratifications : qui sont des sommes que l’employeur remet aux employés pour
marquer la satisfaction qu’il éprouve par rapport au travail accompli et ayant contribué à la
prospérité de l’entreprise (ex : le 13e mois, prime de fin d’année, prime de bilan).
Les primes : sont des éléments de la rémunération qui constituent au sens propre
les compléments des salaires, puisqu’ils rétribuent le travail ou la fidélité du travailleur (ex :
prime d’ancienneté, prime de rendement, prime d’assiduité, prime de salissure, prime de
panier (c’est pour tout travailleur effectuant au moins six heures de travail de nuit dans un
poste), prime de caisse) ;
Les indemnités : on peut citer les indemnités de transport pour les travailleurs
déplacés avec leur famille, l’indemnité de logement, indemnité de transport.
Les différentes retenues du salaire (cf. obligation de payer les cotisations sociales)
3
Etat de contrôle d’affiliation d’un affilié : à noter qu’avant il s’agissait d’un carnet qui permettait de suivre
l’évolution de ses cotisations aujourd’hui il s’agit simplement d’un document
autres : le Noms, prénoms, sexe, statut matrimonial, numéro de matricule CNPS, l’adresse
personnelle, le numéro matricule employeur
Les Cotisations Salariales, elles sont supportées par les travailleurs et sont
retenues à la source par l’employeur au moment de la paie. Elles sont de deux
ordres :
• IRPP (impôt sur le revenu des personnes physiques) qui est un impôt
progressif, obtenu en appliquant les taux suivant un barème sur le salaire
net taxable ; tout salaire taxable inférieur à 62000 est exonéré de l’IRPP.
• Taxe Communale devenue récemment taxe de développement urbain, elle
frappe les habitants d’une agglomération ou la commune fournit certains
services tels que l’eau, l’éclairage, l’enlèvement des ordures ; elle est
prélevée par l’employeur qui la reverse à l’Etat qui à son tour la reverse
À la commune concernée. Elle est obtenue sur la base du salaire net taxable et par lecture
sur un barème qui varie d’une commune à une autre
-pour le salarié Angouin Sama, a un salaire mensuel largement supérieur à la base plafonnée de
la PV, on aura donc : PV = 4,2 % * 750.000 (et non 800535) = 29 400 fcfa
-pour le salarié Nwal son salaire excède de peu le plafond, mais il y a une prime de transport qu'il faut
retrancher de la base. La base sera donc de :
Les Cotisations Patronales : sont calculées sur les salaires versés aux employés
(salaire brut), mais sont supportées par l’employeur. La base d'imposition est la
même que celle déterminée pour la part salariale. Pour l'employeur le taux de la
PV est de 4,2 % du salaire cotisable plafonné. L'employeur doit donc déclarer et
payer mensuellement sa part contributive pour chacun de ses employés. Pour
connaître le total mensuel supporté par l'employeur, on doit additionner les PV part
patronale de l'ensemble des salariés. Il faut préciser que ces charges sont
totalement déductibles du résultat fiscal de l'entreprise. Ils sont de deux ordres :
Application numérique :
PV part patronale = 4,2 % x SC (plafonné à 750.000)
-Pour le salarié MANFRED B. de la société x b qui a un salaire de 820.000, la PV part patronale = 4,2
% x 750.000 (base plafonnée) = 31500 F.
Pour un autre salarié BIHIGA qui a 684.039 de salaire cotisable, la PV patronale = 4,2 % x 684.039 =
28729 F
Exemple : Dans la société B pour une masse salariale mensuelle de 11.359.000 F, le montant de la
contribution au FNE est de :
1% * 11.359.000 = 113.590 F
• Allocations familiales 7%
Ici on aura accident de travail = un des taux règlementaires %* salaire cotisable (en
fonction du montant)
En matière de PVID, les ayants-droit sont les conjoints légitimes non- divorcés, les
enfants à la charge du défunt, les ascendants au 1er degré à charge (père et mère).
D’après L’article 1er du CT, est considéré comme Accident de Travail quel que
soit la cause l’accident survenu à tout travailleur par le fait du travail ou pendant le trajet
aller et retour entre sa résidence principale ou secondaire présentant un caractère de
stabilité et son lieu de travail, entre le lieu de travail et le restaurant, la cantine ou d’une
manière générale le lieu où il prend habituellement ses repas, pendant les voyages dont
les frais sont à la charge de l’employeur en application du code du travail. L’accident de
travail existe lorsque le trajet n’a pas été détourné pour un motif d’intérêt personnel ou
indépendant de l’employé.
- La mise à pied qui suspend le contrat de travail pour une durée maximale de huit
(08) jours ouvrables ;
- La fermeture d’une entreprise par suite de départ de l’employeur ;
- Le chômage technique, qui est une interruption collective de travail totale ou
partielle du personnel d’une entreprise résultant soit des causes accidentelles, soit
des cas de force majeure, soit d’une conjoncture économique défavorable. Sa
durée est de six (06) mois.
- Pendant la période de suspension, l’employeur verse au travailleur une indemnité
dont le montant diminue progressivement.
Selon l’arrêté n° 001/CAB/MTPS/ du 14 février 1995 fixant les taux d’indemnisation
pendant la période de suspension du contrat de travail pour cause de chômage
technique de la manière suivante :
1er mois 50% du salaire
-
- Le salaire à prendre en compte ici pour le calcul de l’indemnité est le salaire de
base, augmenté de la prime d’ancienneté.
-
- Cas pratique : de fortes intempéries ont endommagé les appareils de l’entreprise
x press time contraignant Le chef d’entreprise à mettre tout le monde en chômage
technique, Sachant que son dernier salaire était de 72820 F ainsi répartis :
- -Salaire de base 54.820 f
- -prime d’ancienneté 8.000
- -forfait heure complémentaire 10.000
- Réponse
- D’après l’arrêté n°001/CAB/MTPS/du 14 février 1995 fixant les taux
d’indemnisation pendant la période de suspension du contrat de travail pour cause
de chômage technique, l’indemnité de chômage technique est égale à un
pourcentage du salaire mensuel fixé comme suit :
- -50% du salaire le 1er mois
- -40% du salaire le 2ème mois
- -35% du salaire le 3ème mois
- -30% du salaire le 4ème mois
- -25% du salaire le 5ème mois
- -20% du salaire le 6ème mois
- Le salaire en prendre en considération est le salaire de base majoré de la prime
d’ancienneté on aura donc 58.820+8000= 62.000 On aura donc
- -1er mois 62820*50/100=31.410 f
- -2ème mois 62820*40/100=25128 f
- -3ème mois 62820*35/100=21.987
- -4ème mois 62.820*30/100=18.846
- -5ème mois 62.820*25/100=15.705
NB : LES MODIFICATIONS : LES MODIFICATIONS RELATIVES AU CHANGEMENT
D’EMPLOYEUR
Dans ce cas de figure, le nouvel employeur doit respecter l’ensemble des droits
acquis par les salariés. Toutefois, il peut toujours rompre les contrats conclus par son
prédécesseur surtout dans le cas où il y’a changement total d’objet économique de
l’entreprise. Les contrats peuvent également ne plus être maintenus, si les travailleurs
expriment devant l’inspecteur du travail, la volonté d’être licenciés. La présence de
l’inspecteur de travail est destinée à lever tout doute sur la volonté des travailleurs d’être
licenciés.