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Dr. GMA
Exploration
Endoscopie bronchique :
• Endoscope souple = fibroscope : examen de routine
• Endoscope rigide = bronchoscope : utile à l’endoscopie interventionnelle
• CI :
✓ Absolues : VEMS < 1L, PaO2 < 90% sous O2
✓ Relatives : TP < 50%, thrombopénie, ATCD cardiaque
• Type de prélèvement :
✓ Biopsies bronchiques : dgc des cancers, dgc des granulomatoses (sarcoïdose)
✓ Aspiration bronchique : examen mycologique à la recherche de BAAR
✓ Lavage broncho-alvéolaire (LBA) : examen cytologique + microbiologique
Exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) :
• VEMS = volume expiratoire maximal second : le volume expiré lors de la 1ère seconde d’une expiration forcés
• DEP : débit expiratoire de point
• DEM : débit expiratoire maximum
• DIM : débit inspiratoire maximum
• Test pharmacologique : aux bronchodilatateurs ou aux CTC
✓ Objectif : MEE la réversibilité d’un TVO
✓ Résultats :
❖ Amélioration 12% du VEMS et > 200ml → réversible
❖ Normalisation de VEMS ou IT → réversibilité complète
✓ Indication : distinguer un asthme (réversible) d’une BPCO (non réversible)
• Sd restrictif (TVR) : CPT < 90% de sa valeur théorique
✓ Ex : pneumopathie interstitielle diffuse, pathologie neuromusculaire (lésion spinale, myopathie
cyphoscoliose), grande obésité
• Sd obstructif : indice de Tiffeneau (IT) = VEMS/CVF < 70% de sa valeur théorique
✓ Ex : BPCO, asthme
• Distension thoracique : CPT > 120% sa valeur théorique et rapport VR/CPT > 30%
Bronchite aigue
Bronchite aigue : inflammation aigue des bronches et bronchioles, le plus souvent de nature infectieuse, sans
atteinte du parenchyme pulmonaire
Dgc : uniquement clinique → prodromes ORL (rhinorrhée, dysphonie), Sd grippal, toux (sèche puis productive),
douleur (brulure rétro-sternale), expectoration muqueuse, auscultation (râle bronchique ou nle)
TRT : TRT symptomatique, pas d’ATB, ni CTC, ni mucolytique
Pneumonie à Mycoplasme pneumoniae : terrain (enfant > 4 ans), début progressif + fièvre peu élevée, catarrhe
rhino-pharyngée, toux sèche, pas d’amélioration après la prise d’Amoxi, TLT variable, bio (anémie hémolytique à Ac
froids) ; TRT = macrolides
Pneumonie à Chlamydophila psittaci : contact avec les oiseaux (éleveurs d’oiseaux), début progressif, signe extra-
respiratoire → myalgie, SPM, cytolyse hépatique, bradycardie relative, toux ; TRT = macrolide
Pneumonie à Coxiella brunetii = Fièvre Q : transmission aérienne par contact animal, début brutal avec fièvre
élevée, frissons, céphalées, atteinte respiratoire + signes extra-respiratoires (myalgie, HPM, SPM, thrombopénie)
Pneumonie à Légionnelle pneumophila :
• Contamination par aérosolisation d’eaux contaminées (climatiseurs, chauffagiste)
• Début progressif puis fièvre élevée (40°), pneumonie sévère, sans signe ORL, pouls dissocie, myalgies avec
manifestation extra-respiratoire (digestive, neurologique, TdR cardiaque) + échec d’un TRT initial par β-
lactamine
✓ Rq ! La triade ‘’pneumonie + diarrhée + confusion’’ doit faire évoquer une légionellose
• TLT : opacités alvéolaires non systématisées, souvent bi-lobaire, extensive
• Bio : cytolyse hépatique, hyponatrémie, IR, glomérulopathie, Rhabdomyolyse (CPK), CRP très
• TRT : fluoroquinolone seule ou avec Macrolides (érythromycine) pdt 14-21j
Les anaérobies : terrain (épilepsie, mauvaise hygiène dentaire), aigue ou subaiguë + expectoration fétide + AEG +
pleurésie
• TLT : opacité arrondie avec niveau hydro-aérique, souvent dans la moitie inferieure des champs pulmonaires
• TRT : augmentin ou C3G + Flagyl
Pneumonie virale : signes ORL, symptômes digestifs, éruption cutanée
• TLT : opacités infiltratives non systématisées, bilatérales ± confluente
Pneumonie à staph aureus = broncho-pneumonie :
• Terrain (diabétique, ID, toxicomanie), PE cutanée
• Contexte : surinfection grippale, septicémie à staph aureus, endocardite infectieuse du coeur droit
• Pneumonie nécrosante en cas de S. aureus sécréteur de toxine de Panton-Valentin : expectorations
hémoptoiques, état de choc, pneumonie nécrosante, thrombopénie, neutropénie
• TLT : image pulmonaire labile, images abcès multiples
• TRT : Augmentin ou vancomycine avec aminoside (gentamycine)
Klebsiella pneumoniae (BGN immobile, encapsulé) : terrain (ID, éthylisme, cirrhose), pneumonie disséquante
(expectoration, hémoptysie, teint gris, AEG), pas de signes extra-pulmonaires
• TLT : Sd alvéolaire avec bombement des scissures, puis nécrose et abcédation
• TRT : C3G + aminoside
Qlq clichés exemplaires :
Abcès du poumon
Abcès du poumon : suppuration collectée dans une cavité néo formée, creusée dans le parenchyme pulmonaire
sain par une infection aigue non tuberculeuse
Les germes responsables : les anaérobies (90%), aérobie (staph aureus, Klebsiella pneumoniae, Haemophilus
influenzae, Pseudomonas aeroginosa)
Clinique : évolution en 3 stades
• Stade de foyer fermé : semblable à pneumonie aigue + AEG, faciès terreux, douleur hémithoracique
• Stade de vomique purulente : une expectoration très purulente, abondante, d'odeur putride (fistulisation
bronchique du foyer abcédé) + défervescence (T°)
• Stade de foyer ouvert : AEG, toux et expectorations malodorantes
Signes radiologiques :
• les quatre grands signes radiologiques sont :
✓ Image hydro-aérique
✓ Paroi fine
✓ Bronche de drainage
✓ Variabilité du niveau sur plusieurs examens
• Au stade de foyer fermé : une opacité dense, homogène, mal systématisée et à limites floues
• Au stade de foyer ouvert (rompu) : image hydro-aérique, arrondie à contours réguliers avec à la base une
opacité liquidienne surmontée d'une image claire aérique, leur limite est horizontale quelle que soit la
position du sujet.
Paraclinique :
• Biologie : FNS (hyperleucocytose), hémoculture, glycémie, fonction rénal
• Enquête bactériologique : ponction pleurale (dgc de certitude), hémoculture, ECB des crachats
• Endoscopie bronchique : systématique
TRT :
• TRT de 1er intention : B-lactamine + métronidazole pdt 6 à 8 SA + kinésithérapie
• TRT des formes particulières : staphylocoque (oxacilline + aminoside), BGN (C3G + aminoside), anaérobie
(péni G ou C3G + métronidazole), pseudomonas (C3G ou ciprofloxacine + aminoside)
• TRT d’une complication pleurale : pleurotomie à minima (si pyo-pneumothorax), drainage d’une pleurésie
purulente,
• TRT chirurgical d’un abcès chronique
• TDM (examen de référence) : bronche de diamètre supérieur à l’artère associée ‘’aspect de bague à
chaton’’, absence de réduction progressive du calibre des bronches, Bronchectasies kystiques (grappes ou
chapelet de kystes)
• EFR : trouble ventilatoire mixte
• ECBC → lors des épisodes de surinfection
Complication : surinfection, hémoptysie, IRSC voir CPC, amylose rénale
TRT :
• Drainage bronchique quotidien ± aidé par kinésithérapie respiratoire, vaccination antigrippale et anti-
pneumococcique,
• Bronchodilatateurs en cas d’hyperréactivité bronchique, ATB (si signes d’exacerbations bronchiques, fièvre,
pneumopathie). CI absolue des antitussifs
• Chirurgie = lobectomie ou segmentectomie : en cas de forme très localisée et compliqué
BPCO
BPCO : maladie chronique lentement progressive caractérisée par une diminution non complètement réversible
des débits aériens
Le dgc est fonctionnel et repose sur la spirométrie : VEMS/CVF < 70% après inhalation de broncho dilatateurs
Pathologie associée :
• Bronchite chronique (BC) : toux productive quasi-quotidienne > 3 mois/an sur 2 ans consécutifs
✓ Simple (sans obstruction bronchique) ou obstructive (avec TVO = BPCO)
• Emphysème :
✓ Déf anatomopathologique : élargissement anormal et permanent des espaces aériens distaux avec
destruction des parois alvéolaires (sans fibrose associée)
❖ Altération des capillaires alvéolaires et des cellules alvéolaires + altération de la charpente conjonctive
✓ Emphysème Centro-lobulaire : att bronchique (BC) + att parenchymateuse, prédomine aux apex
❖ Clinique : tableau du bleu bloatre → sujet pléthorique, fumeur + distension thoracique modérée +
cyanose + râles (Bleue et Bouffi) + signes d’HTAP + effet shunt majeur, hypoxémie précoce, ICD
❖ RX : signes de distension + raréfaction vasculaire avec hyper clarté aux sommets + cœur en sabot
(cardiomégalie) et artères pulmonaires dilatées
✓ Emphysème Pan-lobulaire : destruction du parenchyme sans lésions bronchiolaires, prédomine aux bases
❖ Clinique : tableau du Pink Puffer → sujet jeune maigre, déficit en α-1-antitrypsine + distension
majeure + pas de cyanose + tympanisme + pas de râle (Rose et Essouffle) + pas d’HTAP + absence
d'effet shunt, sans ICD, hypoxémie tardive
❖ Rx : signes de distension + raréfaction vasculaire avec hyper clarté aux bases + cœur en goutte et
artères pulmonaires non dilatées
Clinique :
• SF : dyspnée, toux chronique, expectoration chronique, exposition à un facteur de risque
• SP : temps expiratoire allongée, expiration lèvres pincées, distension thoracique (thorax en tonneau)
• Stade avancé : position tripode (assis, penché en avant), thorax très distendu
• Complication : signes d’hypercapnie, d’hypertension pulmonaire et de dysfonction cardiaque droite
Paraclinique :
• EFR : TVO caractérisé par un rapport VEMS/CVF post-BD < 0,7 → TVO non complétement réversible
• TLT :
✓ Distension thoracique → horizontalisation des côtes, aplatissement des coupoles diaphragmatiques,
du diamètre antéro-postérieur (thorax en tonneau)
✓ Hyperclarté pulmonaire (de face) par diminution de la vascularisation
• TDM thoracique : non systématique, utile en cas de doute diagnostique (bronchectasie, cancer bronchique)
• ECG : systématique si VEMS < 50% (Gold III ou IV)
• Dosage α-1-antitrypsine si : BPCO précoce < 45 ans, sujet non tabagique, ATCD familiaux d’emphysème
Classification de la sévérité = stade de Gold : VEMS/CVF post-bronchodilatateur < 0,7
• Gold 1 (légère) : VEMS post-BD ≥ 80%, dyspnée d’efforts importants
• Gold 2 (modéré) : VEMS = 50-80%, dyspnée dans la vie quotidienne
• Gold 3 (sévère) : VEMS = 30-50%, dyspnée pour des efforts limités
• Gold 4 (très sévère) : VEMS < 30%, dyspnée au moindre effort et qualité de vie altérée
Dgc différentiel :
• Asthme : obstruction bronchique complètement réversible
• ICD : orthopnée et cardiomégalie
• Bronchectasies : bronchorrhée
CAT :
• Sevrage tabagique : interrompt la progression de l’obstruction bronchique et retarde l’IRS
• Médicaments :
• Stratégie thérapeutique :
Surveillance :
• Durée des paliers = 3 mois : réévaluation tous les 3 mois (ou à 1 mois si CTC systémiques)
• EFR 1 fois/an
• Niveau de contrôle : de palier si non contrôlé, de palier si contrôlé
Niveau de contrôle :
Contrôlé Partiellement contrôlé (1-2
critères), non-contrôlé (3 critères)
Symptômes diurnes < 2x/semaine ≥ 2x/semaine
Limitation des activités Aucun Toute limitation
Symptômes nocturnes Aucun Tout symptôme
Recours aux BD < 2x/semaine ≥ 2x/semaine
DEP Normal < 80%
Exacerbations Aucun ≥ 1/an (partiellement contrôlé),
1/semaine (non-contrôlé)
La crise d’asthme
La crise d’asthme : est un épisode d’accès paroxystique de la dyspnée de durée brève ≤ 1jour lié à une obstruction
des voies aériennes
Exacerbation : les symptômes dépassent le cadre temporel de la crise au-delà de 24 à 48H
Evaluation de la sévérité de la crise :
• Rq ! 2 critères cliniques + 1 critère fonctionnel classe la crise dans la catégorie la plus élevée de sévérité
Gravite Légère Modéré Sévère Très sévère
Dyspnée A la marche En parlant préfère Au repos est penché en Se laisse allonger
être assis avant
Parole Normale Phrases possibles Difficile (mots) Impossible
Conscience Normale Agitation Agitation Confusion, somnolence
FR > 30/min Bradypnée, pauses
Tirage Non Oui Oui Balancement thoraco-
abdominal
Sibilants En fin d’expiration Bruyants Bruyants Silence auscultatoire
Cyanose Non Non Oui Oui
FC < 100 100-120 > 120 bpm Bradycardie
DEP après BD > 80 % 80-60 % < 60 % Non réalisable
SpO2 en AA > 95% 92-95% < 92% < 90%
TRT :
• Milieu non médicalisé : BDCA avec dispositif d’inhalation + chambre d’inhalation, 4 à 10 bouffées à
renouveler toutes les 20 minutes jusqu’à amélioration clinique pendant 1h
• Exacerbation légère : salbutamol par nébulisation, une dose toutes les 20 min pdt 1 h + surveillance 1-3h
✓ Bonne réponse = DEP >70%, examen clinique normal → retour au domicile
✓ Mauvaise réponse = DEP 60 à 80 % + symptômes cliniques modères → crise modérée
• Exacerbation modérée : salbutamol nébulisation 3x/h + surveillance 3-6h
✓ Bonne réponse → retour au domicile + nébulisation + prédnisone 5j
✓ Mauvaise réponse → crise sévère
• Exacerbation sévère : salbutamol en nébulisation + HHC IV 200mg/4h + O2
✓ Bonne réponse = DEP >70%, SaO2 90% → retour au domicile
✓ Réponse incomplète → admission
• Arrêt respiratoire imminent : salbutamol en IV + nébulisation + HHC + O2 + ventilation assistée (VNI)
Pneumothorax
PNO : la présence anormale de l’air dans la cavité pleurale
FDR : sexe masculin, tabagisme, morphotype longiligne, grandes variations de pression atmosphérique,
• Rq ! Efforts physiques, efforts à glotte fermé, voyage aérien il ne provoque pas mais il aggrave un PNO préexistant
Dgc :
• SF : douleur thoracique brutale, bloquant l’inspiration profonde, avec les efforts de toux et les
mouvements, dyspnée et polypnée superficielle, toux sèche irritative
• Triade de GALLIARD : diminution des murmures vésiculaires, abolition des vibrations vocales, tympanisme
• Signes de gravité : polypnée, cyanose, malaise, hypotension, tachycardie ou bradycardie, PNO bilatéral
• TLT : hyperclarté avec disparition de la trame vasculaire pulmonaire
Signes de gravité :
• Signes cliniques : PNO avec dyspnée sévère et/ou hypotension artérielle, signes d’IRSA, signes d’ICD
• Signes radiologiques :
✓ PNO compressif ‘’suffocant’’ : secondaire à une fistule à soupape
✓ PNO sur poumon pathologique (IRSC notamment)
✓ PNO bilatéral
✓ Hémo-pneumothorax (dû habituellement à rupture d’une bride pleurale vascularisée)
✓ PNO par rupture de bride
TRT :
• Abstention thérapeutique : les PNO spontanés partiels avec un décollement axillaire inférieur à 2 cm, peu
ou pas symptomatiques (absence de dyspnée)
• Exsufflation à l’aiguille : PNO total ou PNO partiel avec un décollement axillaire ≥ 2cm→ contrôle radio à 30
min, si inefficace → drainage
• Drainage pleural ou pleurotomie à minima : après échec de l’exsufflation ou d’emblée en cas de PNO grave
ou hydro-PNO, PNO secondaire, PNO bilatéral, ou chez les patients sous VNI
• Pleurodèse (chimique ou mécanique) : échec de drainage (PNO chronique), 1ère récidive homolatérale, 1ère
épisode controlatéral ou d’emblée chez le personnel navigant (pilote++++)
Epanchement pleural
Physiopathologie :
• Transsudat (protéine < 30g/l) : atteinte de l’équilibre sécrétion/réabsorption par anomalie mécanique
✓ Bilatéral : ICG, Sd néphrotique, dialyse péritonéale, myxœdème
✓ Unilatéral : cirrhose (prédominant à droite), atélectasie pulmonaire, EP, Sd de Demons-Meigs
• Exsudat (protéine > 30g/l) : atteinte de la plèvre par une agression inflammatoire, infectieuse ou néoplasique,
EP
Dgc : un épanchement pleural est toujours pathologique
• SF : dyspnée, douleur thoracique, toux sèche (au changement de position), hyperthermie (pneumonie sous-
jacente)
• Sd d’épanchement pleural (triade de Trousseau) : abolition du MV, abolition du VV, matité à la percussion
• TLT : opacité de la base, dense, homogène, non systématisée, déclive et mobile, concave en haut et en
dedans, comblement du CDS, refoulement controlatéral du médiastin
• TDM thoracique indispensable : éliminer en priorité un diagnostic de cancer
Ponction pleurale : la majorité des épanchements pleuraux doit faire l’objet d’une ponction à visée Dgc
• Non recommandé en 1ère intention dans 2 situations : EPL de faible abondance, patient ICG connu
• En urgence en cas de : EPL fébrile, suspicion d’hémothorax, mauvaise tolérance clinique (visée évacuatrice)
TRT :
• Transsudat : optimisation du traitement médical : diurétiques
• Exsudat :
✓ Ponctions pleurales évacuatrices
✓ Drainage pleural (Pleurotomie à minima) : détresse respiratoire aiguë, pleurésie purulente,
épanchement pleural traumatique, récidive rapide après ponction évacuatrice
✓ Chirurgie : en cas de drainage inefficace
La pleurésie purulente :
• Les pleurésies purulentes ou empyèmes thoraciques sont caractérisés par la présence entre les 2 feuillets de
la plèvre d’un épanchement purulent, c’est donc la suppuration septique de la séreuse pleurale. Souvent
consécutive à un foyer pneumonique sous-jacent
• Dgc (+) :
✓ Signes cliniques d’une pneumonie
✓ Sd d’épanchement pleural (triade de Trousseau) : abolition du MV, abolition du VV, matité à la
percussion
✓ Ponction pleurale exploratrice
• TRT :
✓ Antibiothérapie (4 à 6 semaines). Probabiliste au début (AUGMENTIN) en attendant les résultats des
prélèvements
✓ Evacuation de l’épanchement : drainage pleural (Pleurotomie à minima), ou ponctions pleurales
évacuatrices
✓ La kinésithérapie : doit être précoce, quotidienne, durée de 3 mois pour éviter les séquelles pleurales
Tuberculeuse
Bactério : Mycobacterium Tuberculosis ou bacille de Koch, Bacille acido-alcoolo résistant, aérobies strict, à
multiplication extra et intracellulaire, de croissance lente
La primo-infection tuberculeuse :
• Primo-infection : ensemble des manifestations cliniques, biologiques et radiologiques, dues à la pénétration
du BK dans l’organisme
• Clinique :
✓ PI latente : virage tuberculinique spontané et isole, sans manifestations cliniques ni radiologiques : Virage
tuberculinique = ≥ 10 mm en > 2 mois → primo-infection récente
✓ PI patente : AAA, fièvre modérée, AEG modéré, ADP cervicale, toux, Typho-bacillose de Landouzy
(diarrhée + fièvre, AEG + SPM)
❖ Rarement : érythème noueux, pleurésie séro-fibrineuse, kérato-conjonctivite phlycténulaire
✓ Image Rx typique = complexe primaire : chancre d’inoculation (nodule pulmonaire) + ADP médiastinale
satellite
• TRT :
✓ Forme latente → Chimioprophylaxie : isoniazide(H) 6mois
✓ Forme patente :
❖ Si avec opacité à la Rx → 2RHZE/4RH
❖ Si sans opacité → 2RHZ/4RH
Tuberculose pulmonaire commune : dissémination bronchogène à partir du nodule de primo-infection
• Clinique : signes d’imprégnation tuberculinique (AAA, fièvre, sueurs nocturnes, AEG) + toux prolongée,
expectorations mucopurulente ou hémoptoique, biologie normale
• TLT :
✓ Infiltrats de sommets uni-/bilatéraux, évocateurs si excavés
✓ Caverne unique ou multiple
✓ Nodule isole = tuberculome
• Bactériologie (dgc de certitude) : isolement de bacilles tuberculeux
✓ Recherche de BK dans les crachats, ’au moins deux échantillons (Généralement 3) : examen direct et
culture
✓ Si toux sèche : tubage gastrique à jeun, au lit du malade, ou LBA si besoin (crachats négatifs) avec tubage
le lendemain
• IDR à la tuberculine : n’a pas d’intérêt dans le dgc de la TP
• Complication :
✓ Dissémination de l’infection : localisation extra-pulmonaire, miliaire
✓ Séquelle : lésion fibreuse rétractile, dilatation des bronches, caverne
Tuberculeuse Miliaire : dissémination hématogène du BK à l’ensemble de 2 poumons + att hépatique tjrs associée
• 2 contextes :
✓ Peu après une primo-infection : miliaire septique
✓ En phase terminale d’une tuberculose chronique non traitée : miliaire cryptique
• Clinique : AEG, fièvre prolongée, sueurs nocturnes, atteinte viscérale (SDRA, neuro-méningée, péricardite)
• Paraclinique :
✓ TLT : Sd interstitiel micronodulaire en grains de mil
✓ Pancytopénie par infiltration médullaire
✓ Cholestase anictérique
✓ FO : tubercules choroïdaux pathognomoniques
✓ Systématique : hémoculture sur milieu spécial isolator, secrétions bronchiques ou LBA
✓ Sur point d’appel : PL, BK urinaire, biopsie (hépatique, ostéo-médullaire)
Paraclinique :
• FNS : une hyperéosinophilie
• L'endoscopie bronchique en cas de kyste rompu : MEE de débris de membranes ou de crochet hydatiques
• Sérologique hydatique
TRT : TRT est exclusivement chirurgical
• Kyste sain : kystéctomie, ou énucléation et laisser le parenchyme pulmonaire
• Kyste flétri : résection cunéiforme ou périkystéctomie
• Pyo-pneumo-kyste : après ATBthérapie (4 à 6 semaine), soit résection cunéiforme, soit lobectomie ou
segmentéctomie
• TRT médical : Albendazole si
✓ Malade inopérable
✓ Hydatidose pulmonaire maligne avec HTAP
Prophylaxie :
• Mouton : contrôle vétérinaire, saisie des viscères parasites.
• Chien : suppression des chiens errants, interdiction d'accès aux abattoirs, déparasitage.
• Homme : éducation sanitaire, hygiène individuelle, éviter les chiens, dépistage (population a risque).
Sarcoïdose
La sarcoïdose = maladie de Besnier-Boeck-Schaumann : est une granulomatose systémique de cause inconnue,
caractérisée par la formation de granulomes tuberculoïde dans les organes atteints
Touche surtout l’adulte entre 20 et 40 ans
Dgc :
• Clinique : découverte fortuite le + svt, parfois forme aigue spécifique (Sd de Löfgren, Sd de Heerfordt)
• Sd de Löfgren : fièvre + arthralgies + érythème noueux + ADP hilaires + anergie tuberculinique
• Rx : on retrouve 4 types
✓ Type I (50%) : ADP médiastinales, polycycliques, bilatérales, symétriques et non compressives
✓ Type II (15%) : ADP avec un Sd interstitiel
✓ Type III (10%) : atteinte parenchymateuse isolée (Sd interstitiel)
✓ Type IV (10%) : fibrose interstitielle diffuse ‘’image en rayon de miel’’ avec Sd restrictif
Le cancer bronchique
FDR : tabac, expositions professionnelles (amiante, nickel, chrome, arsenic), radiations ionisantes, susceptibilité
génétique, patho respiratoires (fibrose, PID)
Signes d’appel :
• Généraux : amaigrissement, AEG
• SF : hémoptysie, douleur thoracique, dyspnée, dysphagie, dysphonie, cervico-brachialgie (Tm de l’apex)
• SP : masse, Sd cave sup, Sd CBH, ADP périphérique, Sd médiastinale
• Sd paranéoplasiques : hyper-calcémie maligne, hippocratisme digitale, EP ou phlébites récidivantes,
hyponatrémie, Sd de Lambert-Eaton, Sd de Denny-Brown
• Signes d’appel radiologiques : volumineuse opacité > 4 cm à limite irréguliers, lyse osseuse, atélectasie,
image d’abcès, image de pneumonie trainante
Dgc de certitude : anapath
• Prélèvement : cytologique (liquide d’aspiration bronchique), biopsie bronchique, biopsie pulmonaire
• Type histologique :
✓ Le carcinome non à petites cellules : 80% des cas
❖ Adénocarcinome bronchique (45%) : périphérique, définis histologiquement par la présence d’une
différenciation glandulaire ou de signes de production de mucine + aspect des cellules en "Bague à
chaton", et il est CK7+, CK20- et TTF1+.
❖ Carcinome épidermoïde ou malpighiens (35%) : proximal (préférentiellement dans les bronches
lobaires ou segmentaires), en relation directe avec le tabac. Ce sont des Tm végétante obstruant la
lumière bronchique, présentant des signes de kératinisation et/ou des ponts d’union inter- cellulaires
❖ Carcinome broncho-alvéolaire
❖ Carcinome à grande cellules
✓ Le carcinome à petites cellules (CBPC) : 20% des cas, fortement lié au tabac, de topo proximal. Constitue de
cellules de petite taille, pauvres en cytoplasme, à noyau contenant une chromatine fine poussiéreuse et
dispersée ‘’poivre et sel’’. Les CBPC ne relèvent pas d’un TRT chirurgical. Ce sont des Tm généralement
volumineuses, radio-chimio sensibles mais avec un pouvoir métastatique très élevé
Bilan d’extension : TDM thoracique, écho abdominale, TDM cérébrale, scintigraphie osseuse (cas de douleurs
osseuses ou CBPC)
Tableaux particuliers :
• Cancer de PANCOAST et TOBIAS : tumeur de l’apex
✓ Sd de CBH (ptosis + myosis + enophtalmie)
✓ Lyse osseuse des 2 premières cotes
✓ Névralgie C8, T1, T2 : douleur de l’épaule, face interne du bras et l’avant-bras et les 2 derniers doits
✓ Troubles sensitivomoteurs : la sensibilité du 5ème doigt et moitié externe du 4ème doigt ; paralysie de la
flexion et l’opposition des doigts, suivie d’une atrophie (main de singe)
✓ Rx : tumeur au niveau de l’apex
• Carcinome bronchiolo-alvéolaire : peut simuler une pneumonie, secrétant (bronchorrhée) ou non secrétant
TRT :
• IA-IIB (T3 ou T2N1) → chir
• IIIA (T1 ou 2N2 ; T3 N1 ou 2 ; T4 N0 ou 2) → radio-chimio, chir selon le cas
• IIIB (T4 N2 ; TxN3) → radio-chimio
• IV (Tx Nx M1) → chimiothérapie (Radio CI)
Surveillance :
• Chir : clinique + TLT chaque 3mois + TDM chaque 6mois pdt 2ans, puis clinique + TLT chaque 6mois + TDM
chaque 12 mois pdt 3ans
• TRT palliatif (radio-chimio) : après 2-3 cycles.
Masse et Tm médiastinales
Les Tm médiastinales :
Pneumoconiose
Déf : ensemble d’affections caractérisées par l’accumulation de particules inorganiques (minérales ou métalliques)
au niveau du tissu pulmonaire
Silicose :
• Déf : c’est une fibrose extensive due à l’inhalation prolongée de silice libre ou bioxyde de silicium s/f cristalline
• Prof exposant a la silice : mines (or, charbon), fonderie, prothèse dentaire, creusement de tunnel, barrage
• Dgc :
✓ Interrogatoire : notion d’exposition professionnelle
✓ Clinique : signes tardifs par rapport à la radio → début asymptomatique puis toux, expectoration,
dyspnée
❖ Le Sd d’Erasmus : silicose + sclérodermie systémique
❖ Sd de Caplan : silicose + polyarthrite rhumatoïde
✓ Rx : opacités nodulaires ou micronodulaires, bilatéraux, symétrique à prédominance apicale droite + ADP
hilaires en coquilles d’œuf
✓ EFR : Sd Obstructif (Tiffeneau < 70%) → puis mixte
✓ Fibroscopie bronchique : aspect inflammatoire de la muqueuse bronchique, LBA riche en macrophage
• Complications de la silicose : tuberculose, aspergillose, PNO spontané, surinfections BP, emphysème, Kc
bronchique, néphropathie
• PEC :
✓ Arrêt de l’exposition (changement de poste)
✓ Pas de traitement curatif
✓ TRT symptomatique et des complications
✓ Réparation : par déclaration de la maladie professionnelle (Tableau 25).
❖ Toutes les manifestations de la silicose sont réparées sauf les cancers
❖ Délai d’exposition de 5 ans exigé
Asbestose : fibrose interstitielle due à la rétention de fibre d’amiante
• Déf : maladie à déclaration obligatoire, provoquée par l’inhalation prolongée de poussière d’amiante
• Prof : construction navale, plaquettes de freins, matériaux isolants
• Dgc :
✓ Clinique : signes cliniques plus importants que la radio → dyspnée progressive, toux sèche puis
productive (corps asbéstosique), douleur, crépitants à l’auscultation aux bases + diminution du MV
✓ Rx : Sd interstitiel bilatérale prédominant aux lobes inf, rétractile, silhouette cardiaque hérissée (stade
avancé)
✓ EFR : Sd restrictif (Tiffeneau normal, CV, VEMS) → puis mixte
• Complications : pneumopathie aigue, pleurésie sérofibrineuse ou sérohémorragique, fibrose
• Réparation : l’ensemble des maladies bénignes et malignes sont réparé
• Rq ! Pathologies en rapport avec l'inhalation de fibres d'amiante : 4 Catégories
✓ Asbestose
✓ Plaques pleurales
✓ Cancer bronchique (carcinome bronchique)
✓ Mésothéliome (plèvre++++, rarement péritoine, péricarde)
Mésothéliome pleurale :
• Cause et FdR : une exposition professionnelle à l’amiante est retrouvée chez 83% des patients de sexe
masculin et 41% des patients de sexe féminin
• Clinique :
✓ Se manifeste par un épanchement pleural chronique récidivant après 20-40 ans d’exposition
✓ Le liquide est souvent hémorragique avec taux d’acide hyaluronique élevé
✓ Des douleurs thoraciques insomniantes apparaissent à un stade évolué
• Radiographie : aspect polykystique = plèvre mamelonnée ou festonnée
• Examen anatomo-pathologique (dgc de certitude) : la morphologie des mésothéliomes malins est variable :
70 % de forme épithéliale, 10 % de forme biphasique (mixte) et 15 % de forme fusiforme (sarcomatoïde)
• Marqueurs immunohistochimiques
✓ Marqueurs positifs : Calrétinine, Antigène 1 de la tumeur de Wilms (WT1), Ag anti-épithélial (EMA),
Cytokératine 5/6 (CK 5/6) et CK8/18, La perte du marquage nucléaire physiologique de BAP1 (anticorps
Santa-Cruz, clone C4)
✓ Marqueurs négatifs : TTF1, Ber EP 4, anti EMA, ACE, Anti-récepteurs œstrogène et progestérone (sexe
féminin).
• TRT du mésothéliome repose essentiellement sur la chimiothérapie
Bérylliose :
• Prof : industrie nucléaire, électronique et informatique, raffinage de métaux précieux