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Controle de Gestion 0 Histoire
Controle de Gestion 0 Histoire
Jean-pierre Bozzonne
IUT DE SAINT-DENIS DEPARTEMENT GEA. LICENCE PRO EN ALTERNANCE
Le contrôle de gestion, au cœur de l’organisation
Historique Sujet 0
Dans la première moitié du XXe siècle, de nombreux chercheurs ont proposé des
représentations formelles des entreprises ou des organisations. Compte tenu du contexte
économique et productif, seules certaines d’entre elles ont eu, au moment de l’émergence
du contrôle de gestion, un impact sur ce dernier.
1. L’ORGANISATION
L’organisation est le terme générique utilisé aujourd’hui pour définir une entité ayant une
activité, de quelle que nature que ce soit, qui doit gérer des moyens et atteindre des
objectifs.
Robbins (1) définit l’organisation comme « un ensemble de moyens structurés constituant
une unité de coordination ayant des frontières identifiables, fonctionnant en continue en
vue d’atteindre un ensemble d’objectifs partagés par les membres participants ».
Les problèmes de gestion sont posés dans le cadre des organisations.
1.1 Les apports des premières théories des organisations pour représenter
l’organisation
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Le contrôle de gestion, au cœur de l’organisation
– les économies d’échelle : fabrication par lot de grande taille pour augmenter la
productivité et réduire les coûts unitaires en répartissant les frais fixes sur des
quantités importantes ;
•Mayo met en évidence à la Western Electric que les salaires et les conditions de
travail ne suffisent pas à motiver les acteurs de l’entreprise. La productivité
augmente en revanche avec l’attention qui leur est portée et les motivations sont
plus fortes avec un degré de responsabilité plus élevé.
Le contrôle s’en trouve modifié, dans son objectif et dans ses moyens. Il
n’est plus seulement ressenti comme une vérification du supérieur
hiérarchique sur l’exécutant. Le subordonné plus responsable peut
s’autocontrôler, au moins pour les tâches les plus courantes.
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Le contrôle de gestion, au cœur de l’organisation
Dans cette approche, le contrôle de gestion peut rester un outil de contrôle des
individus mais il devient aussi un instrument de motivation et de participation.
Ce sont les principes de contrôle des objectifs, la direction par les objectifs (DPO),
la direction participative par les objectifs (DPPO), le système de sanction-
récompense.
c) L’approche système
Un pilotage de l’ensemble et des parties Le contrôle de gestion doit être une «loupe»
sur certains points de l’activité (par l’intermédiaire, entre autres, des calculs de
coûts partiels), mais doit aussi donner une image de l’enchaînement des activités
pour en mesurer l’efficacité globale, au travers des plans et budgets, par exemple.
Le contrôle de gestion s’intègre bien dans cette problématique. Pour lutter contre
les dérèglements du système dus aux prévisions imparfaites et aux perturbations
de l’environnement et pour rétablir l’équilibre, le contrôle de gestion mesure les
actions réalisées et permet les rétroactions nécessaires sur les prévisions, les
objectifs et les actions.
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d) L’approche décisionnelle
La décision peut être définie comme un choix délibéré parmi plusieurs possibilités dans
le but de résoudre un problème.
La théorie économique propose une vision rationnelle des individus qui décide en
fonction des informations données par les outils sans biais ni incertitude.
Dans ce cadre, le contrôle est un contrôle de régularité, de conformité à des normes
avec d’éventuelles sanctions à la clé.
Le contrôle ex post compare les résultats effectifs aux objectifs affichés et permet de
mettre en place des boucles de rétroaction pour corriger les dérives.
Au total, après ces premières écoles et approches, il est possible de délimiter une vision
du fonctionnement des organisations :
C’est dans cette représentation qu’ont été élaborés les structures organisationnelles et les
calculs de coûts du contrôle de gestion.
1.2 La structure
Ces différentes théories si elles proposent des visions de l’entreprise plus riches ne peuvent
être dissociées des choix de structure mis en place par les directions pour assurer le
fonctionnement de l’organisation.
Toute entreprise a besoin d’une structure pour combiner, coordonner ses activités
afin d’atteindre ses objectifs. Dans un sens restreint, la structure organisationnelle
est la décomposition des services, le découpage des tâches et les relations entre les
niveaux hiérarchiques ; dans un sens plus dynamique, la structure intègre
également les procédures de fonctionnement et de communication entre chaque
pôle. La structure de l’entreprise est influencée par les stratégies des entreprises
mais à son tour influence le système décisionnel et informationnel. La répartition
du travail et des responsabilités conditionne le découpage des coûts dans
l’organisation..
b) Les formes structurelles classiques Pour définir une structure, il est nécessaire de
définir :
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– la structure fonctionnelle : le travail est réparti selon les fonctions nécessaires à
l’activité et le pouvoir est attaché à chaque fonction. Cela conduit donc à une
multiplicité des chefs pour chaque service ; les critères de contrôle ne sont pas les
mêmes selon les fonctions concernées ; trop souvent se posent des problèmes de
coordination et de communication ;
–la structure hiérarchico-fonctionnelle (staff and line) : solution hybride des deux
premières, elle associe des services hiérarchiques qui peuvent contrôler et des
services fonctionnels qui conseillent sans pouvoir ;
– la demande des clients pour les produits qui apparaissent sur le marché est stable,
homogène et quantitative car ce sont des premiers besoins, sans exigence de qualité
très forte ;
– l’offre des entreprises productives est faible eu égard aux demandes des clients qui
aspirent à la consommation de masse.
Compte tenu de la pénurie relative, la formation des prix s’appuie sur la constatation
de coûts auxquels on ajoute une marge ;
– les technologies proposées aux entreprises sont mono fonction, mono produit
rendant les machines et les postes de travail rigides avec un temps de changement
d’outils long.
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2.2 Les caractéristiques du contexte productif
– les produits sont élaborés par le bureau des études qui définit les spécificités
techniques et les procédés de fabrication qui ne changent pas ou peu. La
standardisation des produits induit la standardisation des procédés, des tâches, des
matières et des ressources utilisées. Les normes sont établies pour une période
relativement longue et la répétition régulière des opérations permet des effets
d’expérience et d’apprentissage ;
– l’organisation taylorienne gère des lignes de production rigides, avec une régulation
par des stocks de produits intermédiaires et finis, et planifie les flux de production en
amont à partir de prévisions de vente.
En résumé :