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DE COMPTE COURANT D’ASSOCIÉ

Les associés peuvent aider une société lorsqu'elle rencontre des problèmes de trésorerie en
recourant à ce que l'on appelle les apports en compte courant d' associés. Il ne s'agit pas des
apports traditionnels qui renfloueront le capital social de la société. Il s'agit plutôt de prêts
accordés par les membres de la société. Par conséquent, elle devient sa créancière. Par
conséquent, il est désormais possible de céder le compte courant de l'associé, tout comme
pour tout autre titre. Cependant, ce type d'intervention est soumis à quelques exigences.
Les comptes courants d’associé ne seront pas comptabilisés comme des parts du capital social
et ne donnent droit à aucun titre tel que les actions.
En réalité, ils servent à fournir à la société des moyens de financer ses premiers projets
lorsqu'elle commence. Il va sans dire qu'elle commence à rembourser le préteur une fois
qu'elle pourra s'autofinancer. Seuls ceux qui détenaient 5 % du capital social de leurs
entreprises effectuent ce type d'apport avant la loi n ° 2019-486 du 22 mai 2019.
Le fonctionnement d’un compte courant d’associé est très simple car il ne nécessite aucun
formalisme particulier, contrairement aux modifications du capital social. Les statuts pourront
néanmoins prévoir des dispositions sur l’utilisation des comptes courants.
Le compte courant d’associé peut être débiteur, c’est-à-dire négatif ou encore que l’associé à
une dette envers la société, dans les sociétés civiles et dans les SNC.
Par contre, dans les SARL, SA, SAS et SCA, les découverts en comptes courants sont
interdits par le code de commerce, sous réserves des dispositions suivantes :
 SARL : Les découverts en compte courant sont interdits pour les gérants et les
associés autres que les personnes morales.
 SA, SAS, SCA : Les découverts sont interdits pour les administrateurs, membres du
directoire, membres du conseil de surveillance (autres que les personnes morales),
directeurs généraux, et représentants permanents des personnes morales
administrateurs ou membres du conseil de surveillance.

I. La comptabilisation des comptes courants d’associés

1. L’apport en compte courant


Les sommes versées par un associé sur un compte courant doivent être comptabilisées comme
suit :
 Le compte 512 « Banque » est débité,
 On crédite le compte 4551 « associé »
2. Les remboursements de compte courants
Ceux-ci doivent être comptabilisés de la sorte :
 Débit du compte 4551 « associé »,
 Crédit du compte 512 « banque »
3. Les intérêts en compte courant
Dès lors que l’associé perçoit des intérêts du fait des sommes qu’il a placé en compte courant,
il faut débiter le compte 6615 « intérêts des comptes courants et des dépôts créditeurs » et
créditer le compte 4558 « associés – intérêts courus ».

II. Les conditions de déductibilité des intérêts des CCA


1) Le capital doit être totalement libéré
 lorsque le capital social est totalement libéré (l'intérêt est déductible)
 lorsque le capital social est partiellement libéré, on doit réintégrer le montant de
l'intérêt

2) Le montant du compte courant d'associé doit égal ou inférieur au capital social


 lorsque le montant du compte courant est supérieur au capital on va calculer le
montant de l'intérêt sur la base de capital social (ce montant est déductible) et on va
prendre le montant de l'intérêt calculé par l'entreprise sur la base de montant de
compte courant d'associé et on va réintégrer la différence

3) Le taux admis est supérieur ou égal au taux appliqué


Taux admis >= Taux appliqué : dans ce cas le montant de l'intérêts et déductible
Taux admis <= Taux appliqué : dans ce cas on va réintégrer la différence entre le taux admis
et le taux appliqué
Les intérêts perçus par l'associé personne physique constituent des produits de placement à
revenu fixe imposés selon le prélèvement forfaitaire unique ou intégrés dans le barème
progressif de l'impôt sur le revenu.
Les intérêts perçus par la personne morale imposée à l'impôt sur les sociétés sont des produits
financiers imposables.
Pour une entreprise qui relève de l'impôt sur le revenu, les intérêts sont imposés via l'impôt
sur le revenu de ses associés.
La cession du compte courant d'associé implique le transfert des créances détenues par un
associé sur sa propre entreprise. Pour que cette cession soit opposable aux tiers, c'est-à-dire
qu'elle soit juridiquement valide et reconnue par les parties concernées, certaines formalités
doivent être respectées. Voici une simplification des points que vous avez mentionnés :
1. Signification de l'acte de cession à l'entreprise débitrice : L'associé cédant doit
informer officiellement son entreprise (débitrice) de la cession en rédigeant un acte de
cession. Cet acte doit être notifié à l'entreprise concernée.
2. Acceptation du transport par le débiteur dans un acte authentique : Une fois que
l'acte de cession est remis à l'entreprise débitrice, celle-ci doit formellement accepter
le transfert des créances. Cette acceptation doit être constatée dans un acte
authentique, généralement rédigé devant un notaire.
3. Modification des comptes de l'entreprise pour refléter le nouveau titulaire du
compte courant : Suite à l'acceptation, les comptes de l'entreprise doivent être mis à
jour pour refléter le nouveau titulaire du compte courant d'associé. Cela peut impliquer
des ajustements comptables et la mise à jour des registres officiels.
Au Maroc, la fiscalité applicable à la cession de compte courant d'associés peut varier en
fonction de plusieurs facteurs, notamment la nature de la transaction, le statut fiscal de la
société et de l'associé cédant, la durée de détention, etc.
1. Côté cédant (associé cédant) :
 Impôt sur les Sociétés (IS) : Si l'associé cédant est une personne morale
(société), la plus-value réalisée lors de la cession du compte courant peut être
soumise à l'Impôt sur les Sociétés. La plus-value est généralement calculée
comme la différence entre le prix de cession et la valeur comptable du compte
courant.
 Impôt sur le Revenu (IR) : Si l'associé cédant est une personne physique, la
plus-value peut être considérée comme un revenu professionnel et être soumise
à l'Impôt sur le Revenu.
 Exonérations possibles : Il peut y avoir des exonérations en fonction de la
durée de détention des titres ou droits sociaux. Il est important de vérifier les
dispositions légales en vigueur.
2. Côté société (entreprise débitrice) :
 Déclaration fiscale : La société doit déclarer la cession du compte courant
dans ses déclarations fiscales. Les détails de la transaction, tels que le montant
de la cession, doivent être correctement rapportés.
 Éventuelle imposition de la plus-value : Si la société réalise une plus-value
lors de la cession, cette plus-value peut être soumise à l'Impôt sur les Sociétés.
 TVA : Selon la nature de l'activité de la société, la cession du compte courant
peut avoir des implications en matière de TVA. Il est important de vérifier si la
transaction est assujettie à la TVA et de la déclarer conformément à la
réglementation en vigueur.
Le lien entre le compte courant associé et le prix de transfert

Si une entreprise emprunte de l'argent à une autre entreprise liée par le biais d'un compte
courant, cela signifie qu'elle utilise un arrangement financier interne au sein du groupe
d'entreprises. Les conditions de ce prêt, comme le taux d'intérêt (le coût de l'emprunt) et les
modalités de remboursement (comment et quand l'argent doit être remboursé), sont très
importantes. Voici pourquoi :

 Taux d'intérêt :
Une entreprise-mère prête de l'argent à sa filiale via un compte courant. Si le taux d'intérêt (le
coût de l'emprunt) est très élevé, cela signifie que la filiale devra rembourser davantage en
intérêts. Cela peut réduire les profits de la filiale et, par conséquent, ses impôts sur les
bénéfices.

 Impact sur les impôts et les profits :


Les autorités fiscales veillent à ce que les conditions du prêt entre entreprises liées soient
équitables et reflètent ce qui aurait été pratiqué entre entreprises indépendantes. Si le taux
d'intérêt est artificiellement élevé pour réduire les profits (et donc les impôts) dans une
juridiction, cela peut entraîner des ajustements fiscaux.

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