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Supérieur et de la Recherche
Scientifique
Université de Tunis
Institut Supérieur de
Gestion
Encadré par :
Réalisé par : M El Elj Moez
Hadrouchi Fatma M Mallouli Oussema
2014-2015
Hadrouchi fatma ISG de Tunis
DEDICACES
A ma grand-mère : MASSOUSSA
A mes très chers parents symbole de bonté et source de tendresse, pour leurs
soutiens, sacrifices et encouragements tout au long de mes études, auxquels
j’exprime ma gratitude et mon dévouement, sachant qu’aucune dédicace ne
saurait exprimer l’amour, l’estime et le respect que j’ai pour mes parents
A tous mes enseignants qui grâce à eux je suis arrivé à cette étape de ma vie
REMERCIMENTS
J’adresse mes remercîments aux personnes qui m’ont aidé de près ou de loin
pour la réalisation de ce projet.
Sommaire
Introduction générale 1
Chapitre 1 : Présentation de la société tunisienne de banque 3
Section 1 : Présentation du secteur bancaire tunisien 3
Section 2 : présentation de la société tunisienne de banque 5
Section 3 : Présentation de la direction centrale de la gestion de la trésorerie 9
Chapitre 2 : Marché de change 13
Section 1 : Marché de change, compartiments et intervenants 13
Section 2 : Risque de change, type de risque et activité à risque 17
Section 3 : Outils de gestion de risque de change 19
Chapitre 3 : gestion de risque de change par les banques : cas pratique STB 27
Section 1 : Réglementation de change en Tunisie 27
Section 2 : gestion de risque de change par la STB 28
Section 3 : Dénouement du contrat de change à terme 33
Section 4 : tableau récapitulatif 37
Conclusion générale 39
Bibliographie 41
Annexe 45
Introduction générale
Le marché monétaire est passé par plusieurs évolutions. De l’époque où la monnaie était
définie par rapport à un étalon-or on est passé au système de change fixe où les monnaies
étaient définies directement par rapport au Dollars. Le passage au régime de la monnaie
flottante, où la valeur de la monnaie est déterminée selon le rythme des transactions sur le
marché de change, était l'évolution la plus remarquable.
Ce régime a engendré une fluctuation du cours des monnaies d'où l'incertitude sur les marchés
monétaire et financier. A l'exemple, de l'appréciation importante du dollar et la dépréciation
de l'euro de la dépréciation historique du dinar.
Ces fluctuations affectent d'une façon énorme les opérations de change et d'une façon
indirecte les opérations commerciales. Le risque engendré par ces fluctuations peut générer
des pertes énormes pour ceux qui sont impliqués dans des activités internationales.
Ce qui a poussé les économistes a trouvé des solutions pour minimiser ce risque et garantir
aux intervenants sur ce marché une meilleure couverture notamment dans le secteur bancaire.
Dans le cadre tunisien, toute entreprise ou particulier qui exporte ou importe doit passer par la
banque pour se couvrir contre le risque de change. Les banques offrent trois types de
couverture à ses clients gérer par le circulaire de la banque centrale : la couverture à terme, les
swaps de devise et les options.
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C’est dans cette perspective et à travers ce rapport, que nous avons essayé d’analyser les
opérations liées à la couverture à terme et proposer des recommandations pour améliorer la
relation avec les clients et rendre la banque plus compétitive en terme de gestion de risque et
particulièrement la couverture à terme. D’où la question à laquelle notre travail va répondre :
comment ajuster les souplesses d'utilisation liées à la couverture à terme pour offrir une
meilleure gestion de risque aux clients ?
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Introduction
Depuis l’indépendance, la création des banques était nécessaire pour assurer le financement
du secteur économique de la Tunisie.
Selon le rapport publié par Kurt Salmon, "présentation du secteur bancaire tunisien, 2014" la
banque nationale d’agricole, la banque de l'habitat et la société tunisienne de banque étaient
les premières banques qui sont apparues avec une participation majoritaire de l'état. Suivi par
la création, dans les années 90, des banques privées qu'ils avaient à leurs tours contribués dans
le financement des entreprises aussi bien que des ménages.
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L'année 1980 était marquée par la mise en place des banques d'investissement. Ces banques
ont permis le développement de l'économie tunisienne puisqu'elles avaient permis
l'introduction des investissements étrangers sur le marché tunisien. A leur tour, des acteurs
internationaux sont venus s’installer en Tunisie prenons l'exemple de BNP, la société général
et ATTIJARIWAFA, ce qui a permis la dynamisation du secteur bancaire tunisien.
Le développement du système bancaire a été marqué aussi par la création d'une banque
islamique " la banque de ZITOUNA" en 2009.
L'importance du système bancaire se manifeste dans son rôle qui est essentiellement :
- Collecter des dépôts auprès des agents économiques
- Octroyer toutes les formes de crédit
- Gérer les moyens de paiement
- Assurer un service de change et de commerce extérieur
1.2. Principaux indicateurs du secteur bancaire
L'article publié par le site web manager center publié en 2012, renseigne que le PNB ( produit
nette bancaire ) des banques cotées en bourse est de 2.161 MDT repartie sur les banques
suivantes : STB ,AMEN BANK , ATB , ATTIJARI BANK , BH ,BIAT , BNA , BT , BTE ,
UBCU, UIB. A partir de ces données nous avons rétablis un graphique qui présente
l'évolution du PNB de l'année 2011 à l’année 2012 (Fig.1). Ce graphique montre que AMEN
BANK est classée la première et présente une évolution de 26.4% suivi de ATTIJARI BANK
avec une évolution de 20.6%, bien que la BIAT représente le plus haut PNB 381.303 MDT en
2012 mais elle est classé la cinquième avec une évolution de 12.4%.
400
300
200
100 2011
0
2012
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Selon le site de la banque centrale de Tunis, Le secteur bancaire tunisien a connu une
évolution pour les dépôts de la clientèle qui a passé de 38 410 MDT en 2011 à 42 754 MDT
en 2012 et aussi pour les crédits à la clientèle qui a passé de 43 949 MDT à 47 712 MDT.
Les ressources des banques ont connu une augmentation de 11.03% en 2012 qui est égale à
46767 MDT dont la majorité provient des dépôts de la clientèle qui présentent 42 754 MDT.
2.1. Historique
La S.T.B est entrée en activité le 26 Mars 1958 sous forme de société anonyme, un statut de
banque de dépôt et d’investissement avec un capital social de 10.000 Dinars.
Depuis sa création la S.T.B, qui se présentait comme l’un des piliers de l’économie, s’est
intéressée à mobiliser le développement économique du pays, elle s’est imposée sur le marché
de crédit, aidée en cela par l’état qui lui a confié la gestion des fonds spéciaux étrangères ou
publiques.
Durant les années quatre-vingt et avec ses participations diversifiées, le groupe S.T.B est
devenu une force économique très importante en se spécialisant dans les secteurs financiers et
touristiques (financier 55%, touristique 30%). Ce groupe est devenu aussi le premier
fournisseur de fonds pour les petites et moyennes entreprises qui constitue le tissu
économique tunisien (90% des sociétés).
On ne peut pas parler de l'historique de la STB sans mentionner un fait qui a marqué cette
banque en 2000, la fusion par absorption de deux banques qui sont la BDET (Banque de
Développement Economique de Tunisie) et la BNDT (Banque Nationale de Développement
Touristique). Certes que cette opération a lancé la STB dans une nouvelle dimension mais elle
a engendré des dégâts sur son portefeuille puisque ces deux banques possèdent un profil de
risque très élevé.
Le capital social actuel de la STB est de 124.300 millions de dinars tunisiens réparti comme
le montre la figure 2 :
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participation publique et
para publique
11.30%
participation privée
participation étrangère
52.50%
36.20%
0%
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La STB effectue les opérations de collecte des dépôts et l'octroi des crédits sous toutes les
formes. Elle sert aussi d'intermédiaire dans les opérations de change et met à la disposition de
la clientèle un service caisse. Elle exécute aussi les opérations liées à son activité telles que le
conseil et l’assistance en matière de gestion de patrimoine, de gestion financière, d’ingénierie
financière et notamment tous les services destinés à faciliter la création, le développement et
la restructuration des entreprises. Généralement elle effectue, en Tunisie et à l’étranger, pour
elle-même et pour le compte de tiers, toutes les opérations bancaire tel que l’escompte, crédit,
de souscription, d’émission, de dépôts de fonds, et le cautionnement ou toute autre garantie.
Le tableau n°1 nous renseigne sur l'évolution de quelques chiffres clés de la STB de l'année
2011 à l'année 2013. On remarque que la valeur du concours net à l'économie a connu une
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Évolution faible entre 2011 et 2012 de 6 013.5 MDT à 6 160.9 MDT face à une diminution à
2013 avec une valeur de 5 982.0 MDT. On constate aussi une forte diminution du ratio de
solvabilité de la banque de 8.57% à - 6.21 % en 2013 suite a la régression de la valeur des
fonds propres passée de 249.9 MD en 2012 à -324.3 MD
2.4. L’organigramme
Président Directeur
Général
Directeur général Directeur général
adjoint chargé de adjoint chargé des
l'exploitation structures d'appui
Direction centrale du
financement Direction centrale
de la comptabilité
Direction centrale de la
monétique et de la
télématique
Direction centrale
de l’organisation et
Direction centrale des de l’informatique
opérations internationales
Direction centrale
Direction centrale de du juridique,
gestion de la trésorerie contentieux et
recouvrement
Direction Centrale des Etudes Direction Centrale du
et du Contrôle de Gestion Contrôle Générale
La STB est présidé par un PDG assisté par deux directeurs généraux l’un chargé de
l’exploitation et l’autre chargé des structures d’appui.
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L’organigramme de la Société Tunisienne de Banque est constitué par une direction générale
composée du Président directeur général, un directeur général adjoint chargé de
l’exploitation et un directeur général adjoint chargé des structures d’appui ainsi que les
directions centrales suivantes :
-Direction centrale des études et du contrôle de gestion : chargé de participer à l’élaboration
de la stratégie de la banque ainsi que le suivi de l’exécution des programmes et des plans de
gestion,
-Direction centrale du contrôle : veille sur le respect des règles et procédures externes et
internes
-Direction centrale du financement qui a pour tâche de participer à l’élaboration de la
politique de crédit.
-Direction centrale de la monétique et de la télématique : elle participe à l’élaboration de la
stratégie de développement des moyens de paiements électroniques.
-Direction centrale des opérations internationales : Les tâches qui lui sont attribuée consistent
à promouvoir l’activité des opérations de commerce extérieur et à développer les relations
avec les correspondants et la clientèle.
-Direction centrale des ressources humaines : qui assure l’application de la politique de la
banque en matière de gestion des effectifs et compétences.
-Direction centrale de l’organisation et de l’informatique : élabore les procédures pratiques en
suivant l’évolution des systèmes d’information et la stratégie de développement informatique.
-Direction centrale de la comptabilité : qui est notamment chargé de l’optimisation de la
gestion du système comptable et du contrôle des opérations comptables.
-Direction centrale du juridique, contentieux et recouvrement : dont la tâche est l’étude des
questions d’ordre juridique.
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Le nœud principal de cette direction est la salle du marché qui est constituée du Front Office
et du Back Office.
Le front office s'occupe généralement de la vente, négociation et trading. Ces opérations sont
regroupées par activité. Le front office se devise en trois desks qui sont liés les uns aux autres.
Desk 1 : Chargé de marché monétaire dinars .Les différentes opérations réalisées par ce desk
sont :
Desk 2 : Chargé du marché monétaire en devise. Ce desk est en relation directe avec les
intervenants : la clientèle par téléphone, les banques par l'interface de Reuters.
Les tâches à accomplir par ce desk sont :
Détermination la position de la banque qui doit être liquidée à la clôture de chaque journée
Enregistrement des opérations sur l'interface "BFI"
Desk 3 : Ce desk travaille en coordination avec le desk 2. Les principales activités de ce desk
sont :
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Le Back Office, qui est le service administratif de la salle des marchés, accomplie les taches
suivantes :
Conclusion
Depuis l'indépendance le système bancaire a connu une évolution très importante. Suite à
cette progression, la concurrence entre les banques devient de plus en plus importante, dont le
but d'obtenir la plus grande part de marché.
La Société Tunisienne de Banque est la première banque publique crée en Tunisie. Durant ces
années la STB a rencontré certains problèmes. La fusion avec les deux banques
d'investissements qui sont Banque de Développement Economique de Tunisie et la Banque
Nationale de Développement Touristique, est l'une des causes de ces problèmes. Cette fusion
a engendré la détérioration de la qualité de ses actifs de créances liées aux secteurs du
tourisme et celui de l’industrie, ce qui a affecté négativement sa situation financière qui
affiche des ratios de créances classées et de provisionnement en dessous des normes
réglementaires.
Pour redresser cette situation, la S.T.B doit œuvrer à la consolidation des fonds propres par
une recapitalisation, à la maîtrise de ses risques par l’adoption d’une politique sélective de
créneaux performants, et à la dynamisation de l’action de recouvrement et de recyclage des
créances classés.
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Introduction
Le marché de change est connu comme le plus grand marché financier dans le monde entier.
Les entreprises, réalisant des opérations d'importation ou exportation, ont toujours besoin
d'acheter ou de vendre des devises pour leurs activités internationales.
Ce marché est très volatile et les cours de chaque devise fluctuent, cela expose les
intervenants sur ce marché aux risques qu'on appelle "risques de change ".
Nous allons dans ce chapitre, présenter ce marché en essayant de le définir, voir son
fonctionnement, ses acteurs, ainsi que le risque généré par le marché de change et enfin les
moyens de gestion de ce risques.
Le marché de change ou encore forex; qui une abréviation du mot " foreign exchange" est par
définition le lieu où se réunissent tous les participants désireux d'échanger les différentes
monnaies ou devises contre elles( Philippe d'Arvisnet, 2004 ). C'est l'un des plus grands
marchés financiers dans le monde entier. Selon une enquête de la banque des règlements
internationaux (BRI) le volume moyen quotidien des échanges est de 5300 milliards de
dollars américains en 2013 avec une augmentation de 32.5 % par rapport à 2010 et qui était en
avril 2010 aux alentours de 4000 milliards chaque jours.
Comme tout marché, il contribue à la détermination des prix des échanges, donc il détermine
le taux de change entre chaque couple de monnaies qui doivent être convertibles, c'est à dire
une monnaie qu'on peut échanger librement contre toute autre devise.
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Marché de gré à gré : Les transactions s'effectuent de gré à gré sur n'importe quelle
place financière contrairement aux autres marchés qui sont bien organisés.
Marché liquide : Ce marché représente un volume d'échange très important avec un
volume quotidien de 5300 milliards de dollars américains.
Après avoir eu une idée sur les spécificités de ce marché nous allons recenser les acteurs ou
intervenants dans le marché de change selon Imen themri (2009)
Elles interviennent sur ce marché soit pour les comptes de leur clientèle en exécutant les
ordres remis soit pour leurs propres comptes afin d'anticiper les variations du cours ou taux.
Ces opérations sont exécutées par des agents qui s'appellent les combistes et qui travaillent
dans une salle des marchés.
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Les banques centrales interviennent sur le marché pour bien mener la politique monétaire,
diminuer l'inflation et soutenir la monnaie locale : lorsque le taux de change d'une monnaie
menace l'équilibre du pays économiquement, la banque centrale intervient sur le marché et
vend cette monnaie contre sa propre monnaie.
Pour les opérations d'importation et d'exportation les entreprises ont besoin d'acheter, ou de
vendre certaines devises donc elles font recours aux intermédiaires financiers
Ce sont les intermédiaires qui offrent leurs services aux entreprises et organismes
internationaux comme (le FMI, la banque mondiale....) afin de réaliser des opérations de
couverture ou de spéculation.
Dans les transactions internationales, les créanciers préfèrent être payés dans leur monnaie
nationale, en tenant compte de la convertibilité des monnaies entre elle, grâce au taux de
conversion appelé taux de change qui n'est autre que le prix d'une monnaie dans une autre, ce
taux résulte de la confrontation de l'offre et la demande de devise étrangère qui découle des
opérations internationales, ainsi il ajuste et évolue de façon à égaliser l'offre et la demande
d'une devise contre une autre. Dans ce qui suit nous allons énumérer les différents
compartiments du marché de change en ce référent à Philippe d’Arvisnet, jean-pierre Petit
(1999).
Appelé aussi "marché spot", l'échange sur ce marché se fait au cours spot. Ce cours permet
d'exprimer la valeur d'une monnaie par rapport à une autre. La banque ou le cambiste achète
la devise à un prix d'achat "bidprice" c'est le cours acheteur et la vend à son prix de vente
"askprice" c'est le cours vendeur. La marge entre le "bid" et "ask" s'appelle le "spread" c'est la
marge de l'opérateur. Après que la transaction soit effectuée, la devise est livrée deux jours
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Plus tard après la date de la fin des transactions. Seuls, le dollar Canadian et le dollar
américain ont un délai de 24h.
Sur ce marché, il existe deux manières différentes de cotation : cotation au certain ou bien
cotation à l'incertain :
Cotation au certain : C'est lorsque la monnaie nationale est exprimée par rapport aux
monnaies étrangères, cela veut dire une unité de monnaie locale correspond à combien en
monnaie étrangère .Cette cotation est utilisée pour le GBP (Royaume-Uni) est les pays de la
zone EURO.
Appelé aussi "forwardmarket", les négociations des cours et des montants sont faites
immédiatement alors que la livraison se fait à une date ultérieure.
Généralement les intervenants sur ce marché sont impliqués dans des opérations de commerce
international ou des opérations financières, ils cherchent à se couvrir contre le risque de
variation des cours.
D'après le cours " technique de finance international "de Ben Ismail .L'eurodevise est une
monnaie possédée en dehors de son pays émetteur. Le marché d'eurodevises c'est un marché
où l'eurodevise est négociée sous forme d'emprunts et de prêts.
Le marché des euro-devises, marché à court terme où les échéances varient de 1 jour à 6 mois,
avec un taux emprunteur et un taux acheteur, regroupe l'ensemble des devises que l'on peut
emprunter ou prêter ailleurs qu’au pays émetteur de devise.
Les produits dérivés sont des instruments financiers, des contrats dans la plus part du temps
entre deux parties dont le règlement s'effectue à une date future et qui ne requiert aucun
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placement initial. On peut citer comme exemple de produit dérivé de change : les options, les
contrats futurs, swap ....
Les principales devises échangées sur le marché de change sont le dollar US ($), l'Euro EUR
(€), le Yen Japonais JPY (¥), et la Livre britannique GBP(£).
Le risque de change est lié à l'incertitude de cours de change. Il est traduit par le fait que
l’augmentation ou la diminution du cours entraine une perte en capital suite à des opérations
réalisées. Pour qu'il y ait un risque de change, il faut qu'il existe 2 facteurs :
-l'existence d'un décalage entre la période qui sépare la date de facturation et la date de
règlement
le cours reste constant, l’importateur dans ce cas payera une somme de 436 350
le cours peut atteindre 2.30200 donc l'importateur devra payer une somme de 460 400
TND au lieu de 436 350 TND et dans ce cas il subit une perte de 24 150 TND
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Cet exemple met en évidence le risque de perte et la possibilité de gain relative à une variation
du taux de change.
Les risques générer par le marché de change sont principalement de deux types : risque de
transaction et risque de perte de compétitivité.
Généralement, pour les opérations de commerce international qui sont les importations et les
explorations, il y a un décalage entre la date d'opération et la date d'échéance. Pendant ce
temps il peut y avoir une fluctuation de taux de devise et cela peut affecter le montant converti
en monnaie local.
La fluctuation du cours de la monnaie local par rapport à la monnaie étrangère peut rendre un
produit plus ou moins cher ce qui peut affecter la compétitivité de ce produit.
2.3. 1. L'internationalisation
Pour les sociétés qui possèdent des filiales dans des pays dont la monnaie est différente,
l'échange des flux entre ces filiales expose les sociétés à un risque de change. En effet, les
variations des cours peuvent affecter les prix des produits en le rendant plus cher ou moins
cher pour les clients étrangers ce qui constitue aussi un risque de change mais qui ne touche
pas directement l'entreprise
Le risque de change se manifeste pour des activités de prêt et d’emprunt d’une devise. En
empruntant, une entreprise craint l’appréciation de la devise dans laquelle son emprunt est
libellé dans ce cas elle doit payer un montant plus élevé que celui qu'elle a initialement
contracté.
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Aussi bien, pour un prêt, une entreprise est confrontée au risque de la dépréciation de la
devise, et par conséquence la diminution du capital qui lui sera restitué.
Une entreprise réalise des opérations commerciales libellé en devise est exposé au risque de
change. L’importateur qui sera affecté par le risque de change dans le cas où le cours de la
monnaie de facturation croît, entre la période de l'affectation de l'opération et le règlement .Au
contraire pour un exportateur le risque est dans le cas où le cours de la monnaie qu'il va
recevoir est en baisse
Suite aux pertes que peut engendrer le risque de change, les intervenants sur le marché de
change cherchent toujours les meilleurs moyens pour gérer ce risque.
Cette gestion est liée au choix de l'instrument de couverture utilisé qui diffère d'une situation à
une autre et d'un client à un autre. Le développement du marché de change dans certains pays
peut aussi jouer un rôle très important dans ce choix.
En se référant au site de cambiste.info et à des mémoires en ligne ( la couverture contre les
risque de change , imen themri, 2007, les instruments de couverture de risque de change ,
FouedBerra,2009 ), on distingue deux types de couverture contre le risque de change: une
couverture par des moyens interne et propre à l'entreprise et une couverture par des moyens
externe c’est à dire elle fait recours aux banques pour gérer son propre risque de change.
Les moyens de couverture interne sont des instruments que l'entreprise utilise elle-même sans
faire recours aux banques, pour gérer son risque. On énumère dans ce qui suit ces instruments.
Ce moyen est utilisé la plupart du temps par les entreprises leader dans leurs domaines car il
met en relief la forte position de l’entreprise lors des négociations. Cette technique repose
essentiellement sur le choix de la monnaie que l'entreprise désigne pour régler ces paiements
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Hadrouchi fatma ISG de Tunis
Lors d'une opération commerciale par exemple. La monnaie de facturation peut être la
monnaie locale ou une devise.
Pour un importateur, il est préférable de choisir une monnaie dont il estime sa dépréciation
pour payer moins. Contrairement à l’exportateur, il est préférable pour lui de choisir une
monnaie dont sa dépréciation est forte pour avoir un gain très important.
Toutefois, il est parfois difficile que les deux contreparties se mettent d'accord sur le choix de
la monnaie vu que leurs intérêts sont opposés.
3.1.2. Le Termaillage
Cette technique comme l'explique le tableau 1 est basé essentiellement sur la spéculation. On
anticipe si les cours qui vont apprécier ou déprécier
Cette technique appelée aussi Netting, est utilisée pour diminuer le risque. Elle repose sur le
fait que l'entreprise utilise la même devise en export et en import. Cela consiste à régler les
dettes moyennant des créances. Si par exemple une entreprise compte importer de la matière
première en EURO elle oblige ses clients de payer en EURO lors de la vente de ces produits.
Pour cette technique, le choix de la monnaie ne suffit pas l'entreprise doit agir aussi sur les
délais et la date de règlement.
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Hadrouchi fatma ISG de Tunis
Cette technique est basée sur l'inclusion dans le contrat d'achat ou de vente de clauses par
rapport à la variation des cours, ce qui permet le partage du risque entre les deux parties. Il
existe plusieurs types de clauses nous distinguons trois types :
Ce type repose sur la répercussion de variation du cours de change sur le prix à payer. Si le
cours de la monnaie de facturation s'apprécie le prix à payer diminue et si le cours se déprécie
le prix à payer augmente. Cette méthode est avantageuse seulement pour une seule partie, vu
qu'elle condamne l’autre partie à subir elle seule le risque.
Les deux parties partagent le risque dans le cas où la variation de prix est défavorable pour
l'un ou l'autre. Le pourcentage de partage de risque est par moitié mais dans certains cas il
peut être négocié
Clause de multidevise
C’est un contrat entre un acheteur et un vendeur, en moyennant une prime, qui donne le droit
mais non l’obligation d’acheter ou de vendre un actif sous-jacent à un prix déterminé dit prix
d’exercice et à une échéance déterminé dite date d’exercice.
A la date d’exercice, l'acheteur ou le vendeur de cette option peut exercer ce contrat ou non
selon la situation.
On définira au premier lieu les types d'option :
l'option qui donne le droit d'achat est dite " call ", en effet on peut soit acheter un call
ou vendre un call.
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Hadrouchi fatma ISG de Tunis
l'option qui donne le droit de vente est dite " put" qui peut être soit acheté soit vendu
L’achat et la vente se fait selon les anticipations des intervenants sur le marché
Gain illimité
)
Perte limité : montant de la prime
Point mort
Cas 1 : achat d'un call Si on anticipe la hausse des cours donc il va acheter un call qui lui
donne le droit d'acheter la devise au cours négocié sur le contrat au cas où les cours dépassent
le cours de l'exercice
Pas d’exercice
Point mort
cas 2 :vente d'un call Le vendeur du call anticipe la baisse des prix donc il réalise un gain
si l'acheteur n'exerce pas son droit mais si les cours augmentent au-delà du prix de l'exercice
il va réaliser des perte puisque qu'il va vendre la devise a un prix plus bas que celui sur le
marché
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Point mort
Gain limité
strike
Cas 3 : achat d'un put Si un potentiel acheteur anticipe une baisse des cours de devises, il
optera pour une couverture par PUT. Il va de se faire acheter un droit de vente pour s’en servir
au moment voulu.
strike
Perte limité
Gain limité
(prime)
Point mort
cas 4 : vente d'un put Un vendeur qui anticipe la hausse des cours de devises, va opter pour
la vente de Put. Il réalise des gains tant que l’acheteur n’a pas exercé le Put.
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Hadrouchi fatma ISG de Tunis
Si un accord est conclu entre deux parties pour échanger une quantité de devises contre une
autre à un prix connu d’avance, dit taux de change à terme, et pour une livraison future
déterminée. Dans ce cas la couverture Forward est l’instrument le plus utilisé en raison de sa
simplicité qui réside dans le fait qu’aucun fond n’est échangé le jour de l’engagement.
La couverture à terme permet, en effet, de se couvrir contre deux types de risque à savoir
l'appréciation éventuelle ou la dépréciation éventuelle d’une devise.En effet, un importateur
qui craint l'appréciation de la monnaie donc il effectue un achat à terme et pour un exportateur
qui craint la dépréciation de la monnaie alors il effectue une vente à terme.
Généralement, les entreprises font recours aux banques pour l'utilisation de ce moyen de
couverture. Par conséquence, la banque va fixer un forward vendeur ou acheteur qui se
calcule à partir non seulement du spot mais aussi en prenant compte du taux de la devise et la
monnaie locale.
Pour mieux comprendre le processus de cette couverture et le mécanisme de fixation du cours,
nous allons illustrer le processus de détermination du cours à terme acheteur et le cours à
terme vendeur.
Construction du cours à terme acheteur par la banque : Dans ce cas, la banque est engagé
d'acheter un montant bien déterminé d'EUR contre DNT à un cours connu à l'avance. En
procédant de cette manière la banque prend un risque, donc à son tour elle doit se couvrir.
Pour cela elle va emprunter sur le marché un montant dont la valeur acquise est égale au
montant de la créance en EUR et le cède sur le marché au comptant au cours spot contre des
TND. Le montant acquis auprès ces opérations va être placé sur le marché local.
Construction du cours à terme vendeur par la banque : la banque doit emprunter au taux
préteur sur TND sur le marché local, un montant dont la valeur acquise est égale au montant
de la dette qui sera versée par l’entreprise en TND. Ce montant va être vendu sur le marché au
comptant contre des EUR. Le montant acquis de ces opérations va être placé sur le marché au
taux emprunteur EUR. La valeur acquise de ce placement doit être égale au montant de la
dette en EUR.
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Hadrouchi fatma ISG de Tunis
Le coût de cette couverture dépend du taux de change au comptant, on parle de report d’une
monnaie par rapport à une autre lorsque le cours à terme est supérieur au cours spot et on
parle de déport si le cours spot est supérieur au cours à terme.
Les contrats futurs représentent un engagement d'acheter ou de vendre une quantité standard
de monnaie, (devise), à une date standard (fin mars, fin juin, fin septembre, fin décembre) et
aves des échéances standards.
Lors de l'achat d'un contrat future sur une devise, on peut se trouver en position longue
(position = créances - dettes, une position est dite longue lorsque les créances > aux dettes).
Dans ce cas, cette opération permet la couverture d'un agent qui possède une position courte
(dettes> créances). Par exemple, un importateur va effectuer un règlement en devise et il est
exposé au risque d'appréciation de cette dernière, la perte générée par cette appréciation est
compensé par les contrats que l'agent possède. C'est l'inverse dans le cas de la vente d'un
contrat future
"Le swap (de l'anglais to swap : échanger) ou l'échange financier est un produit dérivé
financier. Il s'agit d'un contrat d’échange de flux financiers entre deux parties, qui sont
généralement des banques ou des institutions financières."
Prenant un exemple pour appréhender le technique de swap, supposons que les deux parties
sont une entreprise européenne et une entreprise française, l'entreprise européenne veut
emprunter en dinars pour une activité en Tunisie et elle peut emprunter des EURO. En
contrepartie, l'entreprise tunisienne compte réaliser des investissements en Europe et souhaite
avoir un financement en EURO et tient à sa disposition un excès en dinars, il sera donc mieux
pour chacune des parties de s'endetter dans sa propre monnaie et opter pour un swap. Pour ce
moyen de couverture la banque joue le rôle d’un simple intermédiaire.
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Hadrouchi fatma ISG de Tunis
Conclusion
Ce qui précède montre que le marché de change est l'un des plus grand marché financier. C'est
le lieu où se confronte l'offre et la demande de la devise. Cette confrontation entraine la
fluctuation de des cours de la devise, d'où on parle de l'appréciation ou la dépréciation d'une
devise par rapport à une autre.
Cette variation du cours génère un risque qui s'appelle le risque de change. Le risque de
change touche chaque entreprise qui possède une activité internationale : importation,
exportation, transfert de flux. Il est donc important de bien gérer ce risque. Pour ce faire, la
mise en place des moyens de couverture interne et externe peut servir à minimiser ce risque.
Certes, on ne peut pas éliminer totalement ce risque mais en effectuant un bon choix de
moyen de couverture selon la situation qu'on confronte on arrive à bien le diminuer
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Hadrouchi fatma ISG de Tunis
Introduction
Pour gérer leurs risques de change et se couvrir contre ce dernier, plusieurs entreprises font
recours aux banques pour se couvrir par des moyens externes. Dans ce chapitre, on va étudier
en premier lieu la réglementation de change en Tunisie. Ensuite, on analysera les techniques
de couverture appliquées par la société tunisienne de banque et soulever les problèmes de ces
techniques qui pose parfois des complications aux clients de cette banques. A la fin nous
tenterons de proposer quelques solutions pouvant satisfaire à la fois la banque et le client
Dans cette partie on va s'intéresser aux textes juridiques issus de la banque centrale de Tunisie
et qui réglementent le marché de change en Tunisie. Nous présentons au premier lieu les
circulaires relatives aux couvertures autorisées pour la gestion de risque de change puis nous
mettant l'accent particulièrement sur la couverture à terme qui fera l'objet de notre étude .
Le circulaire émis par la banque centrale de Tunis aux intermédiaires agrées n°97-07 du 9 mai
1997 a permis l'introduction de la change à terme dans le marché de change Tunisien. Suivi
d'un circulaire aux intermédiaires agrées n°89-08 du 6 mars 1989 qui met en place l'utilisation
des options comme un moyen de couverture.
Le circulaire de la banque centrale de Tunis aux intermédiaires agrées n°2001-11 du 4 mai
2001(annexe1) est émis pour mettre en place les conditions d’utilisation des moyens de
couverture (couverture à terme et les options) pour une meilleure gestion de risque de change.
Les articles 16, 17 et 18 de la circulaire aux intermédiaires agrées n°2001-11 du 4 mai 2001
fixent l'opération de vente et d'achat à terme et leur mode d'utilisation comme étant un
instrument de couverture de risque de change.
D'après l'article 13 du circulaire aux intermédiaires agrées n°2001-11 du 4 mai 2001, les
importateurs peuvent effectuer un achat à terme des devise et seulement pour une durée de 12
mois.
L'article 21 du circulaire aux intermédiaires agrées n°2001-11 du 4 mai 2001 signale qu’un
exportateur peut vendre de la devise à terme pour une durée de 9 mois seulement.
Pour une souplesse d'utilisation l'article 25 de ce circulaire permet des délais de couverture à
terme plus longue que celle de 12 mois pour l’achat à terme de devise et 9 mois pour la vente
à terme.
Les souplesses d'utilisation des contrats à terme tel que : l'annulation la prorogation et la levée
anticipée ne sont pas signalées dans ces circulaires.
Le moyen le plus utilisé au sein de la STB voire même le seul c'est la couverture par les
contrats à terme.
D'après le rapport annuel de 2013 et 2012 le chiffre d'affaires de cette couverture est en
régression continu passant de 3 407.7 MD en 2011 à 1 334.2 MD en 2012.
La vente ou l'achat à terme est un engagement ferme et définitif donc le client s'engage à
acheter ou à vendre le montant négocier avec l'échéance fixée.
Dans ce qui suit, nous allons présenter le déroulement de l'opération de vente à terme et achat
à terme dans les circonstances normales.
Prenant l'exemple d'une couverture de vente à terme d'EUR réalisée par la banque :
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Hadrouchi fatma ISG de Tunis
En effet, le client souhaitant acheter l’EUR contacte l'un des cambistes dans la salle des
marchés, pour négocier un cours à terme. Le cours à terme est fixé à l'aide d'une application.
Il suffit juste de saisir la date d'opération la date d'échéance spot et le nombre des jours et le
cours à terme s'affichera automatiquement. Le cours à terme se calcule selon cette formule :
n
1 tTND
P
Vendeur
F EUR S Vendeur 12
/ TND EUR / RND
n
1 t EUR
E
12
Dans ce cas forward = 2.206500
Normalement, le desk terme demande un emprunt en DNT pour les vendre contre les EURO
pour un montant de 298 125.00 EUR au desk comptant. A la STB, ces opérations sont
réalisées par un seul desk qui englobe le desk comptant et le desk à terme. En effet, le desk
change emprunte un montant à 298 125.00*2.18900 = 652595.63 TND auprès du marché
monétaire. Ensuite, le cambiste achète au comptant sur le marché un montant de 298 125.00
EUR (annexe 2). En effectuant cette opération la banque est déjà couverte contre le risque de
change. Après, le desk marché monétaire en devise reçois le ticket de l'opération délivré par le
back office (annexe 3) et effectue un placement des EURO (annexe 4) pour la période de
l’opération. Les intérêts recueillis à partir de ce placement sont compté comme un gain pour
la banque.
29
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Une fois le back office reçoit une confirmation (annexe 5) de la part du client (annexe 6), il
l’envoie à son tour puis, il comptabilise l'opération de vente. La comptabilisation se fait sur
deux étapes.
A la date de la conclusion de contrat :
Hors bilan
Éléments Débit Crédit
Position à terme hors bilan 298 125.00 EUR
Bilan
Achat auprès du marché comptant les devises vendues selon le contrat a terme
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n
1 tTND
E
.
Acheteur
FEUR S EUR
Acheteur
. 12
/ TND / TND
n
1 t EUR
P
.
12
Après l'entretien téléphonique, le cours Forward est fixé à 2.187900. Le desk terme emprunte
le montant de 4 000 000.00 EUR sur le marché et vend ce montant au cours comptant
2.187900. Ensuite, il reçoit la contre-valeur en dinars 4 000 000.00* 2.187900 = 8 751 600.
00 TND. Ce montant est livré au marché monétaire dinars pour qu'il soit placé sur le marché
monétaire dinars.
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Bilan :
Ouverture de dossier d'achat à terme (opération interne avec le marché comptant
et monétaire)
Vente au marché comptant les devises achetées selon le contrat à terme :
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Pareil, au cas de vente à terme, à l'échéance on extourne toutes les écritures du hors bilan et
du bilan.
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Les facilités que La STB propose face aux demandes des clients sont : soit la levée anticipée
(mais pas en respectant la règle de calcule du nouveau cours à terme), ou une prorogation.
Dans qui se suit nous allons expliquer le déroulement de ces opérations.
Une prorogation : C'est lorsque le client veut proroger l'opération à terme. Donc il reportera la
date d'échéance à une date ultérieure.
Dans notre cas, il s'agit de d'une opération de vente d'un montant de 46 800. 00 USD. Le
20/02/2015 après l'entretien téléphonique avec le front office, le cambiste et le client sont mis
d'accord sur un cours à terme vendeur = 1.940500. La contre-valeur en dinars est
46800.00*1.940500 = 90185.400 TND. Le desk terme emprunte une somme de 90 815.500
auprès du desk monétaire dinars et vend cette somme au cours spot 1.931700. Le montant
obtenu en EURO est placé sur une durée de 32 jours à un taux de 0.10%.
Le 25/03/2015 le client demande une prorogation du contrat du 27/03/2015 au 07/04/2015
suite à cette demande de prorogation, un nouveau cours à terme est fixé. Ce cours est calculé
comme suit :
Le cours terme fixé au début devient le cours comptant. La nouvelle échéance est de 6 jours
CT = 1.9405 *((1+5.25*6/36000) / (1+0.1*6/36000)) = 1.9440
Après la fixation du nouveau cours, le client envoie une confirmation pour le back office pour
valider l'opération. Une fois l'opération de prorogation est validée. Le marché monétaire
devise replace le montant déjà placé en EURO sur une période de 6 jours
Levée ou livraison par anticipation : le client peut à tout moment demander à sa banque une
date d'échéance inférieur à celle motionné dans le contrat, il fait alors une levée anticipée. Le
principe de la levée est expliqué dans le schéma ci-dessous :
Prenant un exemple d'un dossier qui traite le cas de la levée anticipé, il s'agit de vente
d’EURO dont la date de l'opération est le 25/02/2015, le cours comptant 2.300000. Le cours à
terme négocié est de 3.310000. Ce client demande d'accélérer la date d'échéance du
31/03/2015 au 17/03/2015. Le changement dans ce cas n'est apporté que dans la pièce
comptable. Au 17/03/2015, On extourne les écritures constaté au bilan et hors bilan à la date
d'opération.
Dans le cas extrême ou le client demande l'annulation du contrat, La STB refuse de satisfaire
cette demande.
Ce qu’offre la STB concernant la prorogation ne pose aucun problème pour le client alors que
pour la levée anticipée qui n'est pas courante présente un problème lors de son application. En
effet, dans le cadre de la STB cette opération s'effectue en conservant le cours à terme fixé par
le contrat, le changement porte seulement sur les dates des écritures des pièces comptables. Or
si on fait le calcul en tenant compte de la nouvelle durée de l'échéance le cours à terme obtenu
pour l'opération de la levée est supérieur au cours à terme du contrat comme le montre le
calcul suivant :
N1 = 28, CC1 = CC
N2 = 14
CT = CC1 * (1+5.10*14/36000)/(1+0.20*14/36000) = 2.30400
Donc au lieu de payer une contrepartie de 501 087,348 TND il paye 216 920.93*2.30400=
499785.82272 TND
Cette différence du cours peut générer des conflits, le client a le droit de bénéficié de cette
dépréciation éventuelle du cours.
Le refus de satisfaire les demandes d'annulation en assument les pertes. Malgré la nécessité de
cette dernière dans certains cas peut engendrer l'insatisfaction du client.
Afin d'améliorer le service bancaire qu'elle offre. La banque a intérêt d'opter à la réalisation
des opérations d’annulation pour répondre à la demande de ses clients. Cette opération doit
être justifiée par des papiers qui prouvent la nécessité de cette opération. De plus la banque
peut offrir la possibilité de minimiser les pertes subis par le client, par cela la banque peut
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Non seulement répondre aux besoins du client, mais elle peut lui offre un avantage de
minimisation du cout de l'opération. Ce qui permet l’amélioration sa compétitivité au sein du
secteur bancaire et mieux fidélisé le client. Dans ce qui suit on va montrer l'intérêt de cette
opération sur un cas.
Annulation du contrat
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Par exemple : le cours vendeur de la STB est de 2.205000, le cours à terme du contrat est de
2.206500 Si la banque décide de vendre la somme en EURO deux cas peuvent se présenter
soit : il existe une banque qui propose un cours acheteur légèrement inférieur au cours à
terme. Le cours peut être égale 2.206000.
Dans ce cas lorsque la STB vend la somme à ce cours la perte subie par le client devient :
657812.81 - (298 125.00* 2.206000) = 149.06 DT < 447.19 TND. La STB peut aussi vendre
cette somme à un cours qui est entre 2.205000 et 2.206500.
Le cours de vente dépend des négociations avec le client et les autres banques aussi des
conditions du marché.
Ces opérations nécessite un effort et une liberté de main œuvre mais leurs effet est assuré.
4. Tableau récapitulatif
Souplesse liée au
contrat a terme
Prorogation Acceptation et le aucun problème ni Aucune
calcul du nouveau pour la banque ni recommandation
cours pour le client
Levée anticipé Acceptation mais sans pose un problème Tenir compte de la
le calcul du nouveau pour le client puisque diminution de la
cours il ne bénéficie pas de période d'échéance
la diminution du
cours avec lequel il va
acheter la devise
Annulation du contrat Refus total Génère des problèmes Accepter l'annulation
entre la banque et les dans des conditions
clients pertinentes avec la
diminution de la perte
subie par le client
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Conclusion
Dans ce chapitre et à partir des circulaires de la banque centrale de Tunis, nous avons identifié
les moyens de couverture utilisé en Tunisie qui sont les swaps de devise, les options et la
couverture à terme.
La couverture à terme est le moyen de couverture qu'offre la STB à ses clients. C'est un
contrat, de vente ou d'achat de devise, entre la banque et les clients. Dans ce contrat, la
banque fixe un cours avec lequel elle vendra ou achètera la devise à une date ultérieure.
Ce cours dépend du cours comptant, du taux de la devise de la monnaie locale et du nombre
de jours de l'échéance.
Dans les cas où les clients demandent une prorogation, ou une levée anticipé ou une
annulation du contrat à terme.
Dans le cas de prorogation, la banque applique cette opération sans aucun problème. Pour le
cas de la levée anticipé, la banque ne calcule pas le nouveau cours de la levée. Alors que pour
l'annulation, la STB refuse complètement cette demande.
Afin d'améliorer le service offert par la STB en termes de gestion de risque de change et la
rendre plus compétitive en terme de satisfaction des clients, les responsables de la direction de
la trésorerie peuvent tenir compte des recommandations citées dans ce chapitre. Le calcul du
nouveau cours de la levée anticipée permet de tenir compte de la diminution de la période de
l'échéance. Pour l'annulation de contrat, la banque peut, dans certains cas, non seulement
autoriser cette opération mais aussi offrir un avantage à ses clients en essayant de minimiser
les pertes qu'ils vont subir.
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Conclusion générale
Dans ce travail nous nous somme intéressé aux opérations de couverture de gestion de risque
utilisés par les banques et nous avons particulièrement tenté de répondre à la question de
recherche suivante : Comment améliorer les souplesses d’utilisation liées aux opérations de
couverture à terme dans la STB ?
Pour y arriver, nous avons commencé par l’examen du marché de change et le risque qu'il
génère. Nous avons montré que les entreprises qui réalisent des opérations internationales ou
possèdent des filiales à l'étranger sont exposé au risque du à la fluctuation de la devise
étrangère par rapport à la monnaie nationale dans le temps, de ce faite il est indispensable de
se couvrir contre ce risque. Ces entreprises choisissent généralement des intermédiaires agrées
(banques) pour effectuer ces opérations et ses derniers doivent leurs offrir une bonne gestion
de risque.
Au second lieu nous avons analysé la méthode de couverture de gestion de risque utilisée par
la STB. L’étude du processus de la réalisation de cette couverture et les services liés à cette
dernière a permis de détecter quelques anomalies dans l'application de la couverture à terme
au sein de la STB. Ces anomalies sont relatives à la gestion de risque et plus précisément à
des souplesses d'utilisation qui ne sont pas assez flexibles aux situations des clients.
L’étude des exemples et des cas traités au sein de la de la société tunisienne de banque nous a
permis de constater que le moyen de couverture le plus utilisé est la couverture à terme qui est
un moyen simple à appliquer et ne nécessite aucun engagement monétaire à l’avance (une
prime comme l'exemple des options). Nous avons aussi constaté que cette banque n’autorise
pas la réalisation d'une annulation de contrat à terme et que le calcul du cours de la levée
anticipée ne tient pas compte de la diminution de la période de l’échéance.
Ces choix génèrent parfois des conflits avec les clients qui peuvent présenter une source
importante pour le fonctionnement de la banque. Ce qui nous a amenés à proposer des
recommandations qui peuvent donner à la banque la possibilité d'être plus compétitive et de
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Par ces recommandations nous avons essayé d’améliorer les opérations de couvertures
proposées actuellement par la STB. Cependant, nous pensons que l'utilisation des options
dans la stratégie de couverture pourrait être une solution plus efficace surtout que cette
opération est autorisée par la banque centrale de Tunis dans le circulaire n°2001-11 du 4 mai
2001. La question qui se pose alors : pourquoi la STB n'inclue pas cette couverture par les
options ? Qu'elles sont les contraintes de la mise en place de ce moyen de couverture ?
Comment convaincre les clients à choisir de se couvrir par les options que la couverture à
terme ?
Nous souhaitons approfondir ces questions dans des prochains travaux.
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Bibliographie
Ouvrage :
philipe d'Arvisnet, ( 2004 ), , " finance internationale", Dunod Paris, pages : 11,16, 27 , 112,
117 , 164,
Philipe d’Arvisnet. jean- pierre Petit ( 1999) , , "économie internationale : la place des
banques ", Dunod, paris, page :18 ,19,20,21,23,24,30,32
Rapport
Cours :
Mme Imen ben Ismaïl, technique de finance international
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Annexes
Annexe 1
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Annexe 2
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Annexe 3
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Annexe 4
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Annexe 5
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Annexe 6
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