314 Posters : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 15 (2019) 301–332
PO-D32
Étude monocentrique de la
membrane « hydrolink » (Toray) en
hémodialyse sans héparine
G. Lefrançois
ECHO, Nantes, France
Adresse e-mail : gaelle.lefrancois@wanadoo.fr
Introduction La membrane « hydrolink » (Toray) a sa surface
interne recouverte du copolymère hydrophile hydrolink qui permet
l’adsorption d’une couche d’eau et diminue l’agrégation plaquet-
taire.
Méthodes Cinq patients hémodialysés 3 fois semaine ont subi
14 séances chacun d’hémodiafiltration pré-dilution pour 4 et
d’hémodialyse conventionnelle pour 1 avec le capillaire NV-21U
(Toray) constitué de la membrane hydrolink (2,1 m2 et kuf
52 ml/h/mmhg) sur une fistule artérioveineuse permettant un débit
sanguin d’au moins 300 ml/min. Le débit de réinfusion était prescrit
à au moins 150 ml/min (HDF) et toutes les séances étaient réali-
sées sur générateur 5008 cordiax avec un bain HCL sans héparine
ni HBPM. Deux patients ne recevaient pas d’antivitamine K (un
avait du kardegic) les autres recevaient un AVK. À la fin de chaque
séance, l’état du circuit et du capillaire était gradé selon une échelle
colorimétrique. Réalisation de 2 bilans avant/après dialyse.
Résultats obtenus ou attendus (1) Arrêt de dialyse pour coagula-
tion globale 1 (HDF patient sous AVK inr 1,68) soit 1/70 séances ; (2)
état du capillaire à la fin de la session : 35 grade 2 (< 5 % des fibres
coagulées) soit 50 %, 24 grade 1 (toutes les fibres propres) et 8 « res-
titution bonne » (déviation/protocole) soit 32/70 (45,7 %), 1 grade
3 (multiples fibres coagulées), 1 grade 4 (coagulation totale) : arrêt
prématuré de séance, 1 manquant ; (3) état du piège à bulles à la
fin de la session : 30 grade 2 (anneau de fibrine) soit 43 %, 29 grade
1 (piège à bulle popre) et 8 « restitution bonne » soit 37/70 52,8 %
2 grade 3 (caillot non obstructif) 1 manquant ; (4) réduction de
beta2 m : moyenne 79,29 % (74–83) pour la myoglobine 56,18 %
(52–60 %).
Conclusion La membrane hydrolink mérite d’être considérée
pour la dialyse sans héparine.
Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de
liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.121
PO-D33
Péritonites fongiques en dialyse
péritonéale au CHU Ibn Sina
M. Koné ∗ , T. Bouattar , I. Farès , M. Benbella , N. Ouzeddoun ,
R. Bayahia , L. Benamar
Service de néphrologie dialyse et transplantation rénale, CHU Ibn
Sina, Faculté de Médecine et de pharmacie de Rabat, Université
Mohamed V, Rabat, Maroc
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : hadjamoussokoro@gmail.com (M. Koné)
Introduction La Péritonite Fongique (PF) en Dialyse Péritonéale
(DP) est une infection grave qui met en jeu le pronostic fonctionnel
du péritoine et le pronostic vital du patient.
Méthodes Le but de notre étude est d’analyser notre expérience
de 10 ans a travers nos patients qui ont présenté une PF. Nous avons
réalisé une étude rétrospective descriptive des cas de PF documen-
tés, extrait du total des péritonites. La PF primitive était définie
comme le premier épisode de péritonite du patient.
Résultats obtenus ou attendus Nous avons colligés 186 cas de péri-
tonites infectieuses avec une prévalence de 5,1 % de PF, soit 9 cas.
Les signes cliniques prédominants étaient la turbidité du dialysat et
les douleurs abdominales. Le candida était l’espèce fongique la plus
fréquente, chez 8 patients. La PF était primitive chez 3 patients. Le
traitement antifongique utilisé était le Fluconazole chez 8 patients,
associé à une augmentation du nombre des échanges péritonéaux.
L’ablation du cathéter de DP a été faite chez 8 patients avec un délai
de 5,5 jours. Le cathéter de DP a été maintenu chez 1 patient en rai-
son de l’absence de voie d’abord pour l’hémodialyse. L’évolution
globale était favorable, aucun décès, aucune péritonite encapsu-
lante ni complication secondaire à la PF n’a été observé. Le cathéter
de DP a été reposé chez 2 patients, respectivement 4 et 20 jours
après son ablation, 1 patient a eu un changement de prolongateur
à l’issue de la PF et 6 patients ont été définitivement transférés en
hémodialyse.
Conclusion La PF est une complication infectieuse redoutable de
fréquence variable, avec un taux de mortalité de 15 à 50 % et une sor-
tie de technique arrivant à 100 % dans certaines séries. L’évolution
favorable de nos patients restés en DP laisse envisager le maintien
de plus de patients en DP après une PF.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir
de liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.122
PO-D34
La technique de dosage utilisée pour
l’albumine plasmatique impacte la
définition de la dénutrition biologique
en hémodialyse
L. Rami Arab 1,∗ , C. Bordenave 1 , B. Colombies 2 , M.Y. Delmas 2 ,
R. De-La-Faille 2 , M. Karmani 2 , V. De Precigout 2 , D. Sandrine 1 ,
K. Moreau 2 , M.L. Bats 1
1 CHU de Bordeaux - Université de Bordeaux, Bordeaux, France
2 CHU de Bordeaux, Bordeaux, France
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : lila.arab@chu-bordeaux.fr (L. Rami Arab)
Introduction En 2017, la HAS définit la dénutrition biologique en
dialyse par une albuminémie inférieure à 35 g/L en immunonéphé-
lémétrie (IN) et à 38 g/L par colorimétrie au vert de bromocrésol
(VBC). Plusieurs méthodes de dosage de l’albumine plasmatique
sont disponibles. Parmi elles, le pourpre de bromocrésol (PBC) et
l’immunoturbidimétrie (IT) non citées dans les recommandations,
représenteraient la moitié des méthodes utilisées par les labora-
toires français. Les objectifs de cette étude sont de comparer les
dosages d’albumine selon différentes techniques et d’évaluer les
conséquences sur la définition de la dénutrition.
Méthodes En février 2019, l’albuminémie a été dosée sur le bilan
de début d’hémodialyse chez 108 patients en hémodialyse chro-
nique, par PBC, VBC, IT et IN. Les résultats d’albumine plasmatique
pour chaque technique sont comparés par t-test. La sensibilité et la
spécificité du PBC à différents seuils sont calculées, considérant VBC
et IN comme méthodes témoins, pour définir le seuil décisionnel de
dénutrition du PBC.
Résultats obtenus ou attendus Il existe une différence significative
dans les taux d’albumine : médiane à 29,8 g/L par PBC ; 33,6 g/L,
32,7 g/L et 36,0 g/L par IN, IT et BCG respectivement (p < 0,001). Par
VBC, 23,15 % des patients sont dénutris (seuil à 38 g/L) et 18,52 % par
IN (seuil à 35 g/L) contre 34,26 % et 28,70 % par PBC en choisissant un
seuil décisionnel de 38 g/L ou 35 g/L respectivement. Le seuil déci-
sionnel de dénutrition spécifique au PBC est de 31 g/L (sensibilité
90,7 % spécificité 93,9 %).
Conclusion Notre étude montre que la définition biologique de la
dénutrition dépend de la technique de dosage utilisée. Nous pro-
posons un nouveau seuil décisionnel spécifique au PBC pour cette
population, significativement inférieur à ceux définis par la HAS.
Ainsi, la technique de dosage de l’albumine chez le patient dialysé
impacte les décisions thérapeutiques, et doit être prise en compte
dans les arbres décisionnels.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir
de liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.123