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DE
L’ENTREPRISE
OBJECTIF :
Fournir aux étudiants les outils d’analyse performants afin de leur permettre
de développer leur capacité à élaborer, évaluer et implanter des modèles de
prise de décision en matière de stratégies d’entreprise, de politiques et
d’évaluation financière.
INTRODUCTION GENERALE
La gestion financière est la branche de la finance d’entreprise qui s’intéresse à toutes les
décisions qui affectent les finances de l’entreprise.
Elle réfléchit sur les actifs à acquérir et sur les sources de financement possible de ses
acquisitions. En matière de prise de décision, il n’y a qu’un seul objectif en finance
d’entreprise : maximiser la valeur de l’entreprise. Pour atteindre cet objectif, trois séries de
principes financiers doivent être respectés :
Choisir une stratégie financière, c’est là encore replacer l’entreprise sur le marché des sources
de financement, revoir l’attitude vis-à-vis des actionnaires, des banquiers, des concurrents,
voir également s’il est possible d’opérer des regroupements (rachats d’entreprises, OPA, OPE,
fusions). Le choix d’une stratégie financière est bien évidemment cohérent avec la stratégie
générale de l’entreprise.
CHAPITRE 1
1 STRATEGIES
Aswath DE« Finance
Damodaran, 2006, CHOIX DES PROJETS
d’entreprise : D’INVESTISSEMENT
théorie et pratique », 2e ed, Nouveaux Horizons, Paris.
I. Stratégie de choix des critères des projets d’investissement
1. Principe général
Dans la stratégie d’investissement, les firmes font l’effort d’investir en actifs seulement si
elles espèrent une rentabilité des capitaux supérieure à leur coût, avec un minimum de
rentabilité acceptable. Ce minimum de rentabilité est un taux planché, tenant compte du coût
des capitaux propres et des dettes et pour lequel la rentabilité des investissements est
identique à celle d’investissements similaires.
Les entreprises ont des ressources rares qu’elles doivent affecter aux projets les plus
compétitifs. Les investissements les plus classiques permettent la croissance et l’extension de
la firme. Il y a aussi des investissements qui ne procurent pas de revenus supplémentaires,
mais qui économisent des coûts en les maintenant à un faible niveau. Par exemple, utiliser des
ordinateurs plus performants pour gérer les stocks permet de faire de substantielles économies
sur les coûts de stockage. Une stratégie d’investissement bien pensée doit mesurer la
rentabilité des projets d’investissement et les comparer à la rentabilité minimale acceptable
pour décider si un projet donné est accepté ou non. Le taux de rentabilité minimal doit être
suffisamment élevé pour couvrir les risques et pour rémunérer le dosage de capitaux utilisés,
que ce soient des capitaux propres ou des capitaux empruntés. Il est aussi nécessaire de
dépasser l’analyse quantitative pour essayer de déterminer la source des meilleurs projets et
de faire le lien entre la gestion stratégique générale de la firme et l’analyse particulière de ses
investissements.
La théorie financière moderne retient que si les dirigeants d’entreprise gèrent l’entreprise dans
l’intérêt des actionnaires, ils doivent entreprendre des investissements qui visent à maximiser
la création de la valeur. Ce qui suppose que l’on puisse disposer d’une méthode permettant de
mesurer la valeur créée par un investissement. L’étude des modèles d’évaluation semble
privilégiée le modèle des cash-flows actualisés qui permet d’estimer la valeur de l’outil de
production. Suivant ce principe, évaluer un projet d’investissement conduit à comparer le
capital investi (CF0) à l’ensemble des cash-flows qui sont actualisés pour assurer la
comparaison à une même date, généralement on choisit la date 0.
Le taux d’actualisation appliqué en principe doit refléter le coût d’opportunité de tous les
bailleurs de fonds au projet pondérés selon leur contribution respective au financement total.
Ce coût d’opportunité est une norme, un taux de rejet pour les dépenses d’investissement ou
un taux de rentabilité minimum exigé par les bailleurs de fonds. Le raisonnement sous-jacent
aux choix des investissements sont les suivants : « il ne faut pas investir dans un projet si sa
rentabilité économique (re) est inférieure au coût (k) des ressources nécessaires au
financement de ce projet ».
re > k
La VAN représente la différence entre les cash-actualisés, calculés sur toute la durée de vie de
l'investissement, et le capital investi. On a la formule suivante :
n
VAN =∑ CFi (1+ k )-p- CF0
i=1
Application
années 0 1 2 3 4
CF 100 30 40 50 20
Le coût du capital retenu est 10%.
Solution
VAN = 11.56
Le TRI « x » est un taux pour lequel il y a équivalence entre le capital investi I 0 et l’ensemble
des cash-flows actualisés. C'est le critère qui permet d'apprécier la rentabilité à l'aide d'un taux
et non d'un surplus. On a la formule suivante :
n
CF0 = ∑ CFi (1+ x)-p x = TRI
i=1
Application
Une telle équation où l’inconnu recherché est « x » ne peut se résoudre que par la méthode des
approximations successives ou tâtonnement, mais il existe des machines à calculer permettant
de trouver la solution directement.
L’utilisation du TRI suppose que l’on sache quel niveau de taux de rentabilité serait
acceptable pour l’entreprise. Cela dépend des objectifs retenu par l’entreprise compte tenu de
la vision que les dirigeants et propriétaires ont de l’environnement et l’évolution du monde
des affaires. Le taux seuil à partir duquel un projet serait acceptable est un taux de rentabilité
minimum exigé par l’entreprise et qui apparaît désormais comme un taux de rejet. En effet,
pour un projet où le TRI est inférieur au taux minimum exigé, le projet ne serait pas réalisé,
car, il entrainerait pour l’entreprise une destruction de valeur si on le réalisait. Sous un tel
critère de sélection, un projet d’investissement est autant plus intéressant que son TRI est plus
élevé.
4. L’indice de probabilité (IP)
Le critère de la VAN permet de mesurer l’avantage absolu que l’on peut retirer d’un projet
d’investissement. Quant à l’IP, il permet de mesurer l’avantage relatif. C’est-à-dire,
l’avantage induit par une unité monétaire du capital investi. Pour connaître cet avantage
relatif, il suffit de diviser la somme des cash-flows actualisés par le montant de
l’investissement initial. On a :
n
IP = ∑ CFi (1+ x)-p/CF0
i=1
IP = 1.1156
Ce résultat signifie que la rentabilité de cet investissement permet de recevoir 1.1156 unité
monétaire pour une seule unité monétaire décaissée. En d’autres termes, pour une unité
monétaire misée on récolte un avantage ou un surplus de 0.1156. Finalement, selon le critère
de l’IP, pour qu’un projet soit acceptable, il faut que son IP soit supérieur à 1. IP>1.
Le délai « d » au bout duquel le montant cumulé des cash-flows actualisés est égal au capital
investi s’appelle délai de récupération (DRCI) ou « Pay back period ». On obtient la formule
suivante :
n
-p
d ∑ CFi (1+ x) = CF0
i=1
L’actualisation des cash-flows se fait au taux minimum exigé par l’entreprise (coût du
capital).
Application
CF1 = 38000, CF2 = 50000, CF3 = 45000, CF4 = 40000, CF5 = 20000
Solution
Il s’agit d’actualiser chaque cash-flow et cumuler le montant obtenu jusqu’à ce que le résultat
atteigne le capital investi. Les calculs sont regroupés dans le tableau suivant :
années 1 2 3 4 5
CF 38000 50000 45000 40000 20000
CF actualisés 34546 41322 33809 27321 12418
10967
cumul des CF actualisés 34546 75868 7
A la fin de la 3ème année, on aura plus que récupéré la somme investi. A La fin de la 2 ème année
on n’a pas encore récupéré le capital investi. En fin de compte, le capital investi sera récupéré
entre la 2ème et la 3ème année. Le délai de récupération du capital investi est compris entre 2 et
3ans et peut être déterminé de façon plus précise par calcul.
33809 12 mois
1 unité x
x = 12 mois/ 33809
x= 0,000354935
12
d = 2ans + 24132*
33809
1 mois 30 jours
0,56 x
x = 30*0,56 = 16.8 jours
Les critères de sélection que nous avons vu jusqu’ici s’appliquait aux projets
individuellement prirent. Les conditions d’acceptation ou de rejet sont isolement étudiés,
mais, dans la pratique il sera question de choisir un projet parmi plusieurs qui sont en
concurrence. Cela suppose qu’il faut trouver et mettre en œuvre un mécanisme permettant
d’établir un classement des projets dans un ordre de priorité. Le projet finalement choisit
exclu automatiquement la réalisation des autres projets. Mais, la décision finale n’est pas
toujours aisée. Car, tous les critères d’évaluation que nous avons vue ne correspondent pas au
même objectif et ne conduisent pas forcement au même classement des projets.
Par exemple, le critère de la VAN privilégie la maximisation de la valeur absolue ou de
l’avantage global. Celui du TRI met l’accent sur la rentabilité du projet et le critère du DRCI
prend plus en compte l’aspect risque du projet parfois au détriment de l’aspect rentabilité. Il
convient de retenir qu’en matière de sélection de projet, aucune règle n’est absolue. Les
préoccupations et objectifs des dirigeants de l’entreprise dictés par leur propre lecture de
l’environnement des affaires et des risques en couru interviennent pour beaucoup dans la
sélection d’un projet. De façon générale, si les dirigeants privilégient l’aspect rentabilité pour
un type de projet donné, le critère d’évaluation financière qui semble le mieux indiqué serait
le TRI. Si en plus, les projets à classer nécessitent des capitaux investis égaux, le critère de la
VAN est utilisé en appoint pour augmenter la fiabilité du classement.
Application 1
Soient 2 projets C et D d’un montant identique de 100000$ d’une durée de 5ans et amorti
linéairement pour chaque projet. Le résultat prévisionnel avant dotation aux amortissements
(DAP), c’est-à-dire, l’EBE (excédent brute d’exploitation) est supposé égal au flux de
1
trésorerie d’exploitation. Le taux d’impôt/bénéfice est 33. % . Le taux d’actualisation est
3
10%. Pour le projet C et D, les flux de trésorerie sont les suivants :
A 1=100 A 1=600
{
A 2=200
C A 3=400
A 4=500
A 5=600
{
A 2=500
D A 3=300
A 4=200
A 5=100
Solution
années 1 2 3 4 5
projet C: flux
(EBE) 100 200 400 500 600
DAP 200 200 200 200 200
RCAI -100 0 200 300 400
66,666666
impôt/bénéfice -33,3333333 0 7 100 133,333333
133,33333
résultat net -66,6666667 0 3 200 266,666667
333,33333
CF 133,333333 200 3 400 466,666667
années 1 2 3 4 5
projet D: flux
(EBE) 600 500 300 200 100
DAP 200 200 200 200 200
RCAI 400 300 100 0 -100
-
133,33333 33,333333 33,333333
impôt/bénéfice 3 100 3 0 3
-
266,66666 66,666666 66,666666
résultat net 7 200 7 0 7
466,66666 266,66666 133,33333
CF 7 400 7 200 3
En utilisant la méthode des essais et erreurs, c’est-à-dire, en attribuant des valeurs à x qui
sont supérieures au minimum exigé par l’entreprise (k=10%)
n
-p
pour x = 11% ∑ CFi (1+ x) = 1066,58
i=1
n
-p
pour x = 12% ∑ CFi (1+ x) = 1034,72
i=1
n
-p
pour x = 13% ∑ CFi (1+ x) = 1004,22
i=1
n
-p
pour x = 14% ∑ CFi (1+ x) = 975.01
i=1
Le taux se trouvant entre 13% et 14%, on applique la méthode de l’interpolation linéaire.
13% x 14%
On aura :
x−13 % 1000−1004,22
=
14 %−13 % 975,01−1004,22
X – 13% = 0,144
X = 0,144 + 13
TRIx = 13,14%
n
-p
Pour le projet D TRID = y est tel que VAND = 0 ∑ CFi (1+ y) =CF0
i=1
466,7(1 + y)-1 + 400(1 + y)-2 + 266,7(1 + y)-3 + 200(1 + y)-4 + 133,3(1 + y)-5 = 1000
n
-p
Pour y = 18% ∑ CFi (1+ x) = 1006,53
i=1
n
-p
Pour y = 19% ∑ CFi (1+ x) = 988,51
i=1
y −18 % 1000−1006,53
=
19 %−18 % 988,51−1006,53
Y = 18 + 0,36
TRIy = 18,36%
En utilisant le critère du TRI on se rend compte que chacun des projets pris isolement est
susceptible de créer de la valeur étant donné que le TRI est supérieur au coût du capital.
Puisqu’il faut choisi un projet parmi les deux projets, on retiendra celui dont le TRI est le plus
élevé. C’est-à-dire, dans notre exemple le projet D surclasse le projet C du point de vue du
TRI. Dans un souci de rendre fiable notre classement, nous allons calculer la VAN.
n
VANC = ∑ CFi (1+ k )-p - CF0
i=1
VANC = 99,87
VAND = 174,59
En utilisant le critère de la VAN, on se rend aussi compte que la VAN du projet D est
supérieure à celle du projet C. ce qui indique que le projet D surclasse le projet C. l’utilisation
de ces critères conduit à des conclusions concordantes. On dit dans ce cas que le classement
est fiable, pertinent, et indiscutable.
Si un TRI existe et est unique, cette règle est strictement équivalente à la règle de la VAN
pour identifier les investissements susceptibles de créer de la valeur. Ainsi, si la VAN >0,
alors, le TRI est supérieur au coût du capital et réciproquement. Cependant, l’équivalence
entre TRI et VAN n’est pas toujours parfaite. Dans certains cas le TRI non seulement ne
permet pas d’identifier les investissements créateurs de valeurs mais, peut conduire à accepter
des investissements non rentables par ce que le TRI ne constitue pas une mesure de création
de valeurs. Il échoue souvent à classer correctement des projets. Dans certains cas particuliers,
le TRI n’existe pas ou plusieurs TRI apparaissent à la fois.
1er CAS
TAF : en utilisant les critères de la VAN et du TRI, dire si le projet est acceptable.
∆ = b2 - 4ac
= - 20000 < 0
La résolution de cette équation ne permet pas d’avoir des racines. Donc, le TRI n’existe
pas. On dit que le critère du TRI s’est révélé non pertinent.
En revanche, la VAN = - 42,15 < 0, ce qui signifie que le projet n’est pas acceptable.
2ème CAS
Le coût k=10%
TAF : par le critère du TRI et la VAN, dire si ce projet peut être retenu.
∆>0
X1 = 25% X2 = 400%
VAN = - 773,55
On constate que le TRI donne 2 valeurs. Comme ces 2 taux sont supérieurs au coût du
capital k, on devrait en principe conclure à l’acceptation de ce projet. Cependant, la VAN
étant négative, indique une destruction de valeur si le projet était réalisé. On dira que le TRI
s’est révélé, non pertinent et c’est celui de la VAN qui permet de trancher dans ce cas.
Application
Flux de
Montant
trésorerie
VAN
Projet CF0 CF1 CF2 TRI % (10%)
Projet A -1000 600 800 24,3 206,6
120 150
Projet B -2000 0 0 21,3 330,6
Projet -1000 600 700 18,9 124
D= B-A
Au point de vue des 2 critères, les projets A et B sont acceptables car ils ont tous leur
VAN>0 et TRI>k. mais, les classements auxquels les 2 critères aboutissent sont
contradictoires. Le critère de la VAN donne la préférence à B tandis que celui du TRI donne la
préférence à A. on lève la contradiction en examinant la situation présentée par le projet fictif
D et D lui-même présente un TRI>k et VAN >0. Du point de vue de la création de valeur on
constate que VAND = VANB-VANA. Ce qui entraîne que VANB= VANA + VAND. Ainsi donc, en
choisissant de réaliser le projet B, on réunit à la fois les avantages apportés par le projet A et
ceux du projet différentiel D. par conséquent, le projet B surclasse alors le projet A.
l’investisseur aura intérêt à entreprendre B qui réunit en son sein non seulement les avantages
de A mais aussi ceux du projet fictif D. ce qui conduira à maximiser la valeur crée.
Application
k=10%
AEQA = 197,9
AEQB = 211,9
L’investissement le plus rentable est celui dont l’annuité équivalente est la plus élevée.
Ramener à notre exercice, le projet B est celui qu’on doit maintenir.
Lorsque TRI et VAN sont en discordance, une première solution est de s'en remettre à un
critère en rapport avec les buts visés (politique d'investissement à court terme mise en
évidence par le TRI et, moyen ou long terme par la VAN) par l'investisseur, ou une des
techniques précédentes (renouvellement à l'identique, l'alignement sur la durée du projet le
plus court) moins réalistes. Ou bien utiliser un troisième critère susceptible de départager les
deux; ce sont les critères globaux:
- La VAN globale (VANG)
- le TRI global (TRIG)
- l'IP global (I.P.G)
Une façon plus appropriée de comparer deux projets consiste à utiliser un des critères
globaux. L’utilisation de l'un ou l'autre de ces critères globaux suffit car ils sont toujours
concordants.
a) La VAN globale
Le critère de VAN globale ou VAN intégrée peut être utilisé en cas de discordance entre la
VAN et TRI si les capitaux investis sont identiques. 'En ce moment la VANG est calculée
pour les deux projets.
Elle est basée sur l'hypothèse de réinvestissement des cash-flows à un taux réaliste tr.
Si i est le coût du capital, n la durée de vie la plus longue, d la durée de vie du projet le plus
court;
Projet à durée de vie d
Remarque : VAN globale et TRI global aboutissent au même résultat dans le cas de projets
de montant identique.
Tout comme la VANG, il est basé sur l'hypothèse de réinvestissement des cash-flows.
Si A est la valeur acquise des cash-flows,
I.P.G. = VANG
Ou I.P.G. =
A (1+t)−n I
I
IPG est utilisé pour départager TRI et VAN lorsque les montants des capitaux investis
sont inégaux.
TRAVAUX DIRIGES
1) le critère de la VAN
2) le critère de l’IP
3) le critère du DRCI
CHAP 2 : CHOIX DE FINANCEMENT
Il existe des sources très diverses concernant l’origine des moyens servant à financer
l’entreprise. Mais toutes comportement un coût dont le calcul permet de guider le choix des
dirigeants.
D’autre part, le choix d’une politique de financement a une incidence sur la structure
du capital de l’entreprise. Ainsi, si l’on tient compte de la rentabilité requise par les apporteurs
de fonds propres et du coût de la dette, une structure de financement optimale serait celle qui
permet aux actionnaires de maximiser la valeur de leurs fonds propres compte tenu du risque
financier lié à l’endettement.
Pour financer ses activités, l’entreprise peut faire appel à différentes sources de
financement. De façon générale, on distingue trois grandes formes de financement :
La CAF représente l’ensemble des ressources générées par l’entreprise au cours de l’exercice,
du fait de ses opérations courantes.
On peut la calculer de deux façons différentes :
Méthode ascendante :
CAF = RN + DAP – Reprises de Provision – Plus-values sur Cession – Quote-part de
Subvention virée au résultat.
Méthode descendante :
CAF = EBE + Produits encaissés (sauf cessions) – charges décaissées (sauf VNC).
Néanmoins, la CAF n’est pas un montant de liquidités disponibles au cours de l’exercice. Elle
ne représente qu’un potentiel d’autofinancement. Ainsi, la partie liquide de la CAF est :
D’autre part, l’autofinancement est constitué par la partie de la CAF investie dans l’entreprise,
soit :
Autofinancement = CAF - Dividendes
Dans ce cas, l’entreprise doit arbitrer entre une politique généreuse de distribution de
dividendes (qui satisfait les actionnaires mais limite ses possibilités d’autofinancement) et une
politique restrictive de distribution qui produit les effets inverses.
L’autofinancement procure certains avantages. En particulier :
- Il assure l’indépendance financière de l’entreprise jusqu’à une certaine mesure ;
- Il accroit la capacité d’endettement de l’entreprise en améliorant le ration DLMT/CAF
et le ratio DLMT/KP puisque l’autofinancement contribue à augmenter les capitaux
propres.
a. Principes généraux
Entre ces deux limites, le niveau choisi dépend de la notoriété de l’entreprise, de ses
perspectives de développement, de l’état du marché financier.
Le prix d’émission détermine la prime d’émission :
EXEMPLE :
La libération du nominal peut être réalisée globalement lors de la souscription, ou être étalée
dans le temps. Par contre, la prime d’émission doit être intégralement libérée à la souscription.
Le droit de souscription.
Les actionnaires anciens ont un droit préférentiel de souscription. Ainsi, à chaque action
ancienne est attaché un droit de souscription. Les actionnaires qui ne souhaitent pas souscrire
peuvent céder leurs droits. D’autre part, si les actions de l’entreprise sont cotées, les droits de
souscription le seront aussi.
Le droit de souscription assure l’équité de l’opération à l’égard des actionnaires qui ne
souscrivent pas à l’augmentation de capital.
Théoriquement, la valeur du droit de souscription est :
Le capital d’une société est composé de 10 000 actions de nominal 10 000 F. elle émet 5 000
nouvelles actions au prix de 24 000 F. Au moment de l’augmentation de capital, le cours de
l’action est 30 000 F.
Valeur de l’action après augmentation du capital = (10 000 x 30 000 + 5 000 x 24 000)/15 000
= 28 000 F
Les modalités de souscription sont 5 000 actions nouvelles pour 10 000 actions anciennes,
donc 1 action nouvelle pour 2 actions anciennes.
Les actions confèrent à leurs propriétaires un droit sur les résultats et un droit de gestion. Ce
droit de gestion se manifeste par la possibilité d’obtenir des informations sur la société et de
voter aux assemblées d’actionnaires.
Il existe cependant des actions privilégiées qui donnent des avantages en matière de
distribution de dividendes (priorité d’attribution) ou en matière de droit de vote (actions à
droit de vote double).
Il existe aussi des actions à dividende prioritaire sans droit de vote. Mais, elles ne peuvent
dépasser 25% du nombre total des actions. D’autre part, si trois exercices consécutifs sont
déficitaires, elles recouvrent leurs droits de vote.
Dans le même esprit, il existe des certificats d’investissements qui sont aussi des actions
sans droits de vote.
Sont également apparues des actions à bons de souscription d’actions (ABSA) qui permettent
à leurs propriétaires de bénéficier d’un bon de souscription à des actions ordinaires ultérieures
à un prix fixé à l’avance (prix d’exercice) pendant une période déterminée. L’action et le bon
de souscription sont cotés et donc négociables séparément.
Ce sont des sources de financement hybrides dont la nature se situe entre fonds propres et
dettes financières.
Dans les sociétés de taille moyenne ou restreinte, les principaux, et particulièrement les
dirigeants, acceptent volontiers de prêter à la société dont ils sont membres des sommes assez
considérables.
Leur assimilation à des quasi-fonds propres résulte de la présence de plusieurs caractéristiques
qui justifie leur reclassement. Ce sont essentiellement la multiplication des clauses
immobilisant les fonds déposés en compte et l’ambiguïté de la situation de l’apporteur en
compte (à la fois prêteur, à la fois associé).
Crées (en France) par la loi Delors en 1983, ces titres appartiennent pour l’essentiel à des
obligations. Mais les dispositions des obligations s’appliquant aux titres participatifs induisent
quelques réserves qui les rendent assimilables aux quasi-fonds propres.
Trois caractéristiques essentielles sont à souligner :
- Leur rémunération n’est pas assurée uniquement par un taux fixe, mais est pour une
part fonction des résultats de la société ;
- Ils ne sont pas remboursables sauf en cas de liquidation de la société ou à son
initiative, sachant que le remboursement ne peut intervenir qu’après un délai de 7 ans
après l’émission ;
- En cas de liquidation, le remboursement des titres participatifs n’est effectué qu’après
désintéressement complet de tous les autres créanciers y compris les prêts participatifs.
Bien qu’enregistrés dans le compte 167, ils doivent être classés dans les « autres fonds
propres » dans le bilan.
Ils sont accordés par les établissements de crédit au profit essentiellement des PME. Lors de
leur création en 1978 (en France), l’idée générale était de contribuer à l’amélioration des
fonds propres des entreprises en accordant des prêts qui ne seraient pas inclus dans
l’endettement du point de vue de l’analyse financière. Du même coup, ils devaient permettre
de résoudre en partie le problème de dépendance financière à l’égard du système bancaire.
Comme les titres participatifs, ce sont des créances de dernier rang. Ils peuvent être assortis
d’une clause de participation aux résultats (d’où leur nom).
Il existe des titres subordonnés à durée indéterminée (TSQI) qui s’apparentent à des titres de
rente puisque aucun remboursement n’est prévu. On les assimile aussi à des obligations
perpétuelles. Il existe aussi des titres subordonnés remboursables (TSR) qui se rapprochent
plus des obligations. Ces titres ne peuvent être émis que les sociétés de capitaux et sont
assimilables à des fonds propres.
Elles sont assimilables à des fonds propres dans la mesure où elles restent définitivement
acquises à l’entreprise.
3. L’endettement
Le financement par endettement est le complément classique du financement par capitaux
propres. On distingue généralement les emprunts classiques souscrits auprès des
établissements de crédit, les emprunts obligataires souscrits auprès du public et le crédit-bail.
EXEMPLE
Il se fait par appel public à l’épargne. Ainsi, l’entreprise n’est pas financée par un seul prêteur
mais par l’ensemble des investisseurs qui ont acheté les obligations émises. Toutefois, seules
les sociétés de capitaux peuvent émettre des obligations.
L’obligation est un titre de créance qui se caractérise par :
- Une valeur nominale (ou valeur faciale) : c’est la valeur pour laquelle est calculée
l’intérêt ;
- Un prix d’émission : c’est le prix auquel l’obligataire (le prêteur) devra payer le titre ;
- Un taux d’intérêt nominal (facial) qui est généralement fixe et qui permet de
déterminer le montant des coupons annuels versés aux obligataires ;
- Un prix de remboursement : c’est la somme qui sera remboursée à l’obligation.
Avec :
Lorsqu’il y a cumul des deux sortes de primes, on parle d’obligations « à double prime ».
EXEMPLE
Soit un emprunt obligataire de 5 Millions d’€ sur 10 ans, financé par 5 000 obligations de
1 000 € de nominal, au taux nominal de 10%. Le prix d’émission est de 980 € et la valeur de
remboursement de 1 050 €.
On peut distinguer quatre catégories d’obligations : les obligations ordinaires, les obligations
convertibles, les obligations remboursables en actions et les obligations à bons de souscription
d’actions.
Les obligations ordinaires représentent un simple droit de créance sur l’entreprise émettrice.
Elles donnent droit à un intérêt payable annuellement et à un remboursement à une date
connue ou non à l’avance.
Les obligations convertibles confèrent à leurs titulaires len droit de demander la conversion de
leurs titres en actions dans les conditions prévues au moment de l’émission de l’emprunt. La
conversion peut avoir lieu au cours de périodes déterminées ou à tout moment.
Ces obligations remboursables en actions (ORA) présentent, pour les obligataires, un risque
plus élevé que les obligations convertibles. C’est pourquoi, leur taux d’intérêt est plus
avantageux. Par contre, en raison de leur nature, les ORA sont considérées comme des quasi-
fonds propres voire des fonds propres.
Les obligations à bon de souscription d’actions (OBSA) sont des obligations accompagnées
de bons de souscription qui donnent droit de souscrire à des actions à un prix fixé à l’avance
(appelé prix d’exercice), au cours d’une période déterminée. En émettant des OBSA,
l’entreprise atteint trois objectifs :
- Obtenir des fonds à un coût inférieur au coût normal du marché, en raison de l’attrait
en raison de l’attrait spéculatif des bons ;
- Programmer une augmentation future de capital, adaptée à son plan de financement ;
- Programmer une augmentation future de capital, adaptée à son plan de financemen ;
- Réduire les frais relatifs à ces opérations.
a. Généralités
Le contrat de crédit-bail est un contrat de location, portant sur un bien meuble ou immeuble,
assorti d’une option d’achat à prix fixé d’avance.
Le temps qui sépare la date de conclusion du contrat de la date à laquelle peut être exercée
l’option est la période irrévocable. Elle correspond généralement à la durée fiscale
d’amortissement du bien. En principe, le contrat ne peut être résilié pendant cette période.
Au terme de la période irrévocable, l’entreprise a le choix entre :
- Lever l’option d’achat et donc devenir propriétaire du bien ;
- Prolonger le contrat de location (à des conditions plus avantageuses) ;
- Restituer le bien.
En ce qui concerne les biens immobiliers qui sont à usage professionnel, les sociétés de
crédit-bail sont essentiellement l’affaire des sociétés immobilières pour le commerce et
l’industrie (SICOMI). La SICOMI construit ou achète l’immeuble d’après les spécifications
de l’entreprise et le lui loue avec, toujours, une option d’achat.
Pour une entreprise, c’est une opération qui consiste à céder des biens (immobiliers ou
mobiliers) à une société de crédit-bail qui lui établit un contrat de crédit-bail précisant les
modalités du rachat.
Cette opération est à la fois une opération de trésorerie et une opération d’amélioration de
haut de bilan. Elle permet à l’entreprise de se procurer des capitaux pour mettre à profit une
opportunité d’investissement qu’elle ne pourrait financer autrement.
Le crédit-bail permet le financement total d’un bien, ce qui lui confère un certain
confort. D’autre part, les engagements de crédit-bail ne figurant que dans les annexes, il n’est
pas directement pris en compte dans le bilan comptable ce qui peut être avantageux pour
l’entreprise. Néanmoins, les retraitements effectués ultérieurement annulent cet effet.
D’autre part, le crédit-bail est intéressant pour lutter contre le risque technologique lié
à l’obsolescence rapide du matériel dans certains secteurs d’activité. Cette forme de
financement permet à l’entreprise de changer rapidement pour du matériel performant sans se
heurter à la difficulté de vendre un bien dépassé notamment.
Cette forme de financement est également particulièrement adaptée aux PME qui,
malgré leur désir de se développer, ont souvent des capacités d’endettement restreintes.
Une fois le choix du projet d'investissement effectué, pour répondre à la question du mode de
financement le plus adapté, deux options sont possibles :
retenir le mode de financement le moins coûteux : Critère des décaissements réels ou
du décaissement minimal;
retenir le coût du mode de financement (coût du capital) ou le taux de revient le plus
faible;
retenir le mode de financement qui procure le meilleur dégagement de trésorerie sur
la durée du projet: Critère de la VAN économique intégrant le mode de financement
ou critère des FNT de l'investissement intégrant le mode de financement; ou retenir, en
isolant les FNT liés seulement au mode de financement (dissocié de l'économique), le
financement qui augmente la rentabilité économique (phénomène d'effet de levier) :
Critère de la VAN du mode de financement.
1. Les contraintes de l’équilibre financier
Ainsi, si ces ratios sont proches de la limite, l’entreprise ne peut accroître son endettement à
mois d’offrir d’importantes garanties (hypothèses, cautions …) ou d’accepter que les prêteurs
exercent un certain contrôle sur sa gestion (en contrepartie du risque encouru). Son choix se
réduit alors au financement par capitaux propres et/ou crédit-bail.
Pour l’entreprise non endettée, le taux de rentabilité des fonds propres requis par les
actionnaires, c'est-à-dire la rentabilité financière, se déduit du rapport entre le flux de
liquidités d’exploitation X et la valeur de l’entreprise.
RF = X/CP = 25%.
Pour l’entreprise endettée, le taux de rentabilité des capitaux propres s’obtient en rapportant le
flux de liquidités perçus par les actionnaires, soit X – iD, à la valeur de marché des fonds
propres, soit CP :
X−iD R E V −iD
RF = =
CP CP
D
RF = RE + (RE – i) = 0.7
CP
L’endettement a entraîné un accroissement du taux de rentabilité des fonds propres requis par
les actionnaires de 0.7 – 0.25, soit 45%. Cet accroissement constitue l’effet de levier financier.
Son amplitude est fonction :
D’une part, de la différente entre RE le rentabilité économique et i le coût de la dette,
Et, d’autre part, du ratio d’endettement.
Ex-ante, l’effet de levier est toujours positif. Par suite du risque d’exploitation encouru, le
taux requis sur le portefeuille d’actifs est toujours plus élevé que le taux de l’actif sans risque
et la condition RE > i est toujours vérifiée. Par contre, Ex-post, par suite de l’incertitude, le
taux de rentabilité économique réalisé peut se révéler inférieur au coût de la dette, auquel cas
l’effet de levier peut être négatif et se transformer en effet de massue.
Si l’entreprise est endettée, les actionnaires requièrent un taux de rentabilité plus élevé sur les
fonds propres. La justification de cette exigence réside dans le risque financier plus élevé.
Il faut noter qu’en tenant compte de l’impôt sur les bénéfices, nous obtenons alors la relation
suivante :
D
RF [RE + (RE – i) ](1 – T)
CP
Lorsque l’effet joue de façon positive, la rentabilité financière sera d’autant plus importante
que le ratio d’endettement sera élevé. Par conséquent, l’entreprise qui souhaite maximiser sa
rentabilité financière devra, dans la limite des contraintes relatives à l’équilibre financier,
choisir l’endettement plutôt qu’augmenter ses fonds propres. A contrario, lorsque l’effet est
négatif, l’entreprise devra s’abstenir de recourir à l’endettement.
3. Le calcul du coût du financement
Le coût d’une source de financement est le taux pour lequel il y a équivalence entre le capital
mis à disposition de l’entreprise et l’ensemble des sommes réellement décaissées en
contrepartie.
Pour l’emprunt
n
R bi + F F i (1−T )
M0 = ∑
i=1 (1+t)i
Soit un emprunt d’un montant de 1 000 K€ sur 10 ans, à 6% et remboursable in fine. Le taux
d’imposition est de 33.1/3%.
10
60+(1−33.33 %) 1000
1000 = ∑ i + 10
i=1 (1+t) (1+t)
D’où t = 4%.
Pour le crédit-bail
Pour le crédit-bail, le coût actuariel est déterminé par le taux t tel que :
n
Li (1−T )+ A i T
M0 = ∑
i=1 (1+t)i
Remarque : en ce qui concerne la valeur de l’option de rachat, elle est normalement prise en
compte dans l’évaluation de la rentabilité de l’investissement.
Exemple :
Soit un crédit-bail finançant une machine de 270 K€, amortissable comptablement sur 5 ans
en linéaire, et défini comme suit :
- Paiement de 4 loyers de 90 000 € à la fin de chacune des 4 premières années
d’utilisation ;
- Option de rachat la 5ième année pour un montant de 18 000 € ;
- Possibilité d’amortir le bien en totalité la 5ième année.
D’où :
270 = 78(1 + t)-1 + … + 12 (1 + t)-5
On obtient : t = 7.4%
a. Principe
Il consiste à calculer seulement la VAN des décaissements réels en tenant compte des
économies d'impôts éventuelles indépendamment de l'exploitation.
En général, pour le calcul des FNT des décaissements réels, on admet comme :
Encaissements:
- le non-décaissement de l'impôt dû aux charges d'amortissement est une
économie d'impôt assimilée à un encaissement.
- le non-décaissement de l'impôt dû aux charges financières est une économie
d'impôt assimilée à un encaissement.
- le non-décaissement de l'impôt dû à la moins-value sur cession (PC < VCN) est
une économie d'impôt assimilée à un encaissement
- la .valeur résiduelle est un encaissement puisqu'il est le prix de revente éventuel
assimilé à un cash-flow.
- toute forme d'encaissement d'argent frais (exemples: Emprunt reçu, caution
reçue, subvention reçue, augmentation de capital par apport en numéraire).
Décaissements réels:
- Supplément d'impôt sur produits (exemples: plus-value sur cession, produit de caution,
etc.)
- Impôt BIC sur reprises (exemple: subvention, provisions, amortissement),
- décaissements réels : Toutes les formes de décaissement nécessitant des dépenses
réelles.
Exemples : Acquisitions, frais engagés lors de certaines opérations de recherche de fonds,
distribution de revenus, remboursement (emprunt, caution), paiement d'intérêts et de
redevances de crédit-bail.
Pour le calcul des FNT de ce mode, on doit prendre en considération les éléments suivants:
- le prix d'achat de l'investissement,
- économie d'impôt sur les dotations aux amortissements de l'investissement,
- le prix de revente ou valeur résiduelle s'il y a lieu,
- supplément, ou économie d'impôt liée à la plus-value ou moins-value de cession.
VAN des DR
Coût des fonds propres disponibles = valeur absolue (VAN des DR)
0 1 2 3 4 5
Encaissements
Economie d'impôt sur dotations aux
amortissements de l’investissement x x x x x
Economie d'impôt sur dotations aux amort. des
frais d'augmentation de capital x x x x x
Valeur résiduelle nette (ou prix de cession net
d'impôt) x
Récupération du BFE x
Total encaissements (I) x - - - - -
Décaissements
Coût d'achat des équipements x
Frais d'augmentation de capital x
Dividendes supplémentaires x x x x x
Variation du BFE x x x x x
Total des décaissements (II) x +x x x x x
Décaissements réels (I) - (II) DR0 DR1 DR2 DR3 DR4 DR5
VAN des DR
Coût de l'augmentation de capital = valeur absolue (VAN des DR)
Emprunt ordinaire
Tableau type des flux nets du mode de financement
0 1 2 3 4 5
Encaissements
Montant net de l'emprunt x x
Economie d'impôt /intérêts x x x x x
Economie d'impôt /amort. du bien x x x x x
Valeur résiduelle nette (ou prix de cession x
net d'impôt)
Récupération du BFE x
Total encaissements (I) x x x x x
Décaissements
Coût de l'investissement x
Remboursement du principal x x x x x
Frais financiers décaissés x x x x x
V.R. du mode de financement (*) x
Variation du BFE x x x x x
Total des décaissements (II) x x x x x x
Décaissements réels (I) - (II) DR0 DR1 DR2 DR3 DR4 DR5
(*)
Il s'agit du montant de l'emprunt restant dû à la clôture de la période d'investissement
auquel s'ajoutent les pénalités éventuelles (Durée de l'emprunt > durée du projet).
Ce poste est quasi inexistant car on considère que le financement est bouclé comme on
bouclait l'investissement à la fin projet.
VAN des DR
Coût de l'emprunt ordinaire = Valeur absolue (VAN des DR)
Emprunt obligataire
Tableau-type des flux nets du mode de financement
0 1 2 3 4 5
Encaissements
Montant net de l'emprunt(1) x
Economie d'I.BIC /amort.du bien x x x x x
Economie d'IBIC / intérêts x x x x x
Economie d'IBIC / amort. des primes de
remboursement x x x x x
Economie d'I.BIC / amort. des frais d'émission
Valeur résiduelle nette (ou prix de cession net x x x x x
d'impôt)
x
Récupération du BFE
x
Total encaissements (I) x x x x x x
Décaissements
Coût de l'investissement x
Remboursement du principal x x x x x
V.R. du mode de financement (*) x
Variation du BFE x x x x x x
Total des décaissements (II) - x x x x x
Décaissements réels (I) - (II) DR0 DR1 DR2 DR3 DR4 DR5
(1)
(Prix d’émission * N) – Frais d’émission des obligations ;
(*)
Quand la durée de l'emprunt est supérieure à la durée de vie de l'investissement. Valeur résiduelle représentant
le montant de l'emprunt restant dû à la clôture de la période d'investissement .
VAN des DR
Coût de l'emprunt obligataire = valeur absolue (VAN des DR)
Remarque : Le tableau des décaissements réels nécessite de dresser avant tout le tableau
d'amortissement de l'emprunt (voir cours de mathématiques financières).
La détermination des FNT du mode de financement par crédit-bail chez le preneur dans le
cadre conceptuel du SYSCOHADA entraîne nécessairement deux cas dans la détermination
des flux nets de trésorerie:
Cas de crédit-bail non retraité,
Cas de crédit-bail retraité.
Dans tous les cas le calcul des FNT de ce mode doit prendre en considération les éléments
suivants:
- le loyer de crédit-bail,
- l'économie d'impôt due au loyer,
- le prix de rachat en fin de contrat s'il y a lieu et dans ce cas la dotation aux
amortissements sur cette valeur de rachat.
En règle générale, le PCG considère le crédit-bail comme un engagement hors bilan. Dans ces
conditions les différents flux générés par le crédit-bail sont :
Encaissements :
- remboursement du dépôt de garantie en fin de contrat (avec intérêts éventuels),
- économie d'impôt due au loyer,
- économie d'impôt BIC sur amortissement de la valeur de rachat,
Décaissements
- prix de rachat en fin de contrat s'il y a lieu (cas général)
- le dépôt de garantie versé en début de contrat,
- redevance ou le loyer de crédit-bail,
- supplément d'impôt BIC sur les intérêts dans la caution.
Tableau des flux nets de trésorerie du crédit-bail sans retraitement de la redevance
Hypothèses 1 :
- Versement de 5 redevances
- Durée de vie économique de l'équipement 6 ans
- Option d'achat à la fin de la 5ème année (levée d'option)
- Le premier loyer est payé d'avance
- Dépôt de garantie
- Intérêts dans la caution
0 1 2 3 4 5 6
Encaissements
Economie d'impôt BIC sur les loyers x x x x x
Remboursement dépôt de garantie en fin de x
contrat
Economie d'impôt BIC sur amortissement du x
prix de rachat
Récupération du BFE x
Valeur résiduelle nette après amorti. de l'option x
Total encaissements (I) x x x x x x x
Décaissements
Dépôt de garantie (versé en début de contrat) x
Redevance de, crédit-bail ou loyer x x x x x
Valeur de rachat (2) x
Variation du BFE x x x x x
Supplément d'impôt sur produits financiers (3) x
Total des décaissements (II) x x x x x x
Décaissements réels (I) - (II) DR0 DR1 DR2 DR3 DR4 DR5 DR6
(1)
N’apparaît pas si le bien est racheté pour être cédé
(2)
En cas de crédit-bail l'option de rachat doit être levée
(3)
Supplément d'impôt dû aux produits financiers sur la caution versée (intérêts perçus = Caution remboursée -
Caution versée)
VAN des DR
Coût du crédit-bail non retraité = valeur absolue (VAN des DR)
Hypothèses 1 :
- Versement de 5 redevances
- Durée de vie économique de l'équipement 6 ans
- Option d'achat à la fin de la 5ème année (levée d'option)
- Le premier loyer est payé d'avance
- Dépôt de garantie ou caution
0 1 2 3 4 5 6
Encaissements
Emprunt équivalent de crédit-bail x
Economie d'I.BIC/intérêts dans le loyer x x x x x
Remboursement dépôt de garantie x
Economie d'impôt sur amortissement du bien x x x x x
Récupération du BFE x
Valeur résiduelle nette après amorti. de l'option x
Total encaissements (I) x x x x x x
Décaissements
Coût d'achat du bien x
Dépôt de garantie (versé en début de contrat) x
Redevance de, crédit-bail ou loyer x x x x x
Valeur de rachat (1) x
Variation du BFE x x x x x
Supplément d'impôt sur produits financiers (2) x
Total des décaissements (II) x x x x x x x
Décaissements réels (I) - (II) DR0 DR1 DR2 DR3 DR4 DR5 DR6
Hypothèses 2 :
- Versement de 5 redevances
- Durée de vie économique de l'équipement 6 ans
- Option d'achat à la fin de la 5ème année
- Le premier loyer est payé à terme échu.
- Dépôt de garantie ou caution
- Intérêts dans la caution
0 1 2 3 4 5 6
Encaissements
Emprunt équivalent de crédit-bail x
Economie d'I.BIC/intérêts dans le loyer x x x x x
Remboursement dépôt de garantie x
Economie d'impôt sur amortissement du bien x x x x x x
Valeur résiduelle nette après amorti. de l'option x
Total encaissements (I) x x x x x x
Décaissements
Coût d'achat du bien x
Dépôt de garantie (versé en début de contrat) x
Redevance de, crédit-bail ou loyer x x x x x
Valeur de rachat (1) x
Supplément d'impôt sur produits financiers (2) x
Total des décaissements (II) x x x x x x x
Décaissements réels (I) - (II) DR0 DR1 DR2 DR3 DR4 DR5 DR6
VAN des DR, Coût du crédit-bail retraité = valeur absolue (VAN des DR)
N.B. : En cas de non levée de l'option tout ce passe comme si le bien était cédé à la valeur de
rachat.
Ce mode de financement est le plus souvent utilisé. En cas de financement mixte, il est
logique de faire la synthèse des encaissements et décaissements des différentes sources de
financement retenues.
Remarque : Le BFE et sa variation sont des éléments communs à tous les modes de
financement, par conséquent, ils peuvent être intégrés pour le choix du financement le plus
avantageux.
Application 1
La société SILVER a décidé d'équiper l'un de ses ateliers de machines programmables
beaucoup plus performantes que les modèles traditionnels.
Elle cherche le mode de financement le moins coûteux pour cet investissement,
Les renseignements concernant cet équipement et les modes de financement envisagés sont en
annexe.
Travail à faire :
Déterminer le mode de financement le moins coûteux pour la société, Les calculs se feront à
la date du 1er janvier 20N au taux d'actualisation annuel de 15 %.
Annexe
1- Descriptif
- Acquisition et règlement : 1er janvier N ;
- Coût d'acquisition : 20 machines pour un prix unitaire de 4 250 000 F hors taxes.
Chaque machine nécessite 50 000 F de frais d'installation et de mise en route.
- Durée d'utilisation : 5 ans (au terme des 5 années, chaque machine est supposée avoir
une valeur vénale nulle);
- Amortissement dégressif.
2- Conditions de financement
Après de nombreuses études concernant le financement, trois solutions semblent
envisageables :
Solution 1 :
Financement par emprunt exclusivement. L'emprunt se ferait aux conditions suivantes :
- souscription le 1er janvier N ;
- taux d'intérêt : 10 % ;
- remboursement par 5 amortissements constants à partir du 31 décembre N. Les
intérêts seront versés à partir de la même date.
Solution
Investissement = (4 250 000 + 50 000) x 20 ~ 86000 000
Plan d'amortissement comptable des équipements
Taux dégressif = : 2 x 20 % = 40 %
Années Base d'amort. en Amort. dégressif Economie d'impôt
début de période
N 86 000 000 34400 000 12 040 000
N+1 51600 000 20 640 000 7224 000
N+2 30 960 000 12 384 000 4334400
N+3 18576 000 9288 000 3250 800
N+4 9288 000 9288 000 3250 800
Choix définitif
Le taux d'actualisation utilisé dans le calcul de la VAN ou l'I.P, appelé « Taux de rentabilité
minimum exigé par l'entreprise », représente le Coût du capital.
Le coût du capital est lié au concept du coût d'une source de financement en fonction de la
valeur de marché des actifs financiers (actions, obligations, etc.).
Il s'agit d'apprécier cette fois le coût du financement sous forme de taux. L'appréciation est
réalisée par un échéancier des flux économiques liés au financement en application du
principe de la " séparabilité" entre l'étude économique du projet et l'étude du mode de
financement.
1. Définition :
Le coût du capital est la moyenne des capitaux propres et du coût des diverses formes
d'endettement, pondérés par la part de chaque source de financement dans le financement
total. Sa formule est la suivante :
Si nous désignons par k le coût du capital :
C D
k = tc * + td *
C+ D C+ D
D = montant des dettes
C : valeur des capitaux propres (ANCC, VR, VF, VB)
td = taux exprimant le coût des dettes
tc = taux exprimant le coût des capitaux propres (taux d'actualisation sans risque)
Exemple :
Une société a son capital divisé en 16 000 actions cotées 17 500 F. Ses dettes s'élèvent à
150 000 000 F. Le coût moyen des dettes est de 10 %. Le coût des capitaux propres est de
15 %.
Travail à faire : Calculer le coût des sources de financement.
2. 1. 1- Définition
Le coût des capitaux propres est un coût d'opportunité c'est-à-dire un manque à gagner subi
par les apporteurs (à la création) du fait de la renonciation aux autres possibilités de placement
(Exemple : Acheter les actions d'autres sociétés pour obtenir le droit aux dividendes au lieu de
faire un placement bancaire).
Il existe deux difficultés majeures dans l'estimation du coût des capitaux propres :
le caractère aléatoire des bénéfices futurs base de la rémunération des actionnaires et
la politique de dividendes, mal connue des actionnaires.
Difficultés liées à la fixation de l'horizon économique de l'évaluation car
habituellement l'acheteur d'une action sur le marché financier ne fixe pas à priori le
moment de sa vente.
Objet de nombreux développements, la valeur des fonds propres trouve sa solution approchée
dans les deux approches suivantes :
Le concept
Le modèle repose sur la théorie de non-neutralité des dividendes selon laquelle, dans une
société, il existe une relation entre le revenu actuel d'un actionnaire (dividende) et la valeur de
ses capitaux propres (cours de l'action).
GORDON SHAPIRO propose l'évaluation du capital :
- Dans l'hypothèse d'une rétention des bénéfices (ou de réinvestissement des bénéfices
mis en réserve). Cette fraction des bénéfices réinvestis doit accroître les profits futurs
ainsi que la valeur de l'action.
- Dans l'hypothèse d'une croissance régulière du dividende à un taux annuel constant 9
inférieur au coût des capitaux propres. Ces, investissements accroissent le bénéfice de
l'année suivante et ainsi de suite.
Le cours de l'action est donc égal à la valeur financière ou valeur actualisée de la suite infinie
des dividendes futurs qu'il est prévu de verser aux actionnaires.
Formule
Le coût des capitaux propres kcp est donné par la formule suivante :
Application :
Les actions d'une société sont cotées 25 000 F. Le prochain dividende sera 1 875 F/ action et
on estime que les dividendes croîtront à l'avenir de 5 % par an.
2. 1. 3- Evaluation du coût des capitaux propres selon le modèle de l'équilibre des actifs
financiers (MEDAF)
Principe
Le MEDAF explique comment se réalise l'équilibre entre offre et demande pour chaque titre,
conduisant à l'équilibre général du marché, avec pour objectif de déterminer le rendement
requis d'un actif risqué en fonction de son risque systématique ou rentabilité' espéré (Ri) d'un
titre par les opérateurs qui investissent dans le portefeuille i sociétés i.
La relation fondamentale du MEDAF
Le modèle repose sur la relation logique entre trois taux de rendement :
le taux de rendement RA exigé par les actionnaires de la " société A " ;
le taux de rendement moyen obtenu sur le marché des capitaux à risque (Rm) ;
le taux de rendement Rf obtenu par référence à l'hypothèse selon laquelle l'investisseur
peut emprunter au taux sans risque pour investir dans l'actif risqué. Rf est le taux
d'intérêt sans risque.
Tout portefeuille situé exactement sur la droite de marché des capitaux présente une
rentabilité supplémentaire par rapport au taux sans risque, soit E(RA) - Rf.
La relation entre les trois taux est fonction du risque spécifique de l'action" A ". Le risque
spécifique étant assimilé par la volatilité de RA par rapport au Rm, est mesuré par le coefficient
ßA.
ßA exprime la relation entre les variations de l'action et les variations de l'indice du marché.
On démontre finalement que le taux de rendement exigé par les actionnaires d'une société A
ou coût des capitaux propres est donné par la relation suivante :
RA = Rf + [E(Rm) - Rf] ßA
Application 1 :
On a relevé, pendant 13 mois consécutifs, le cours de l'action " CIPREL" et un indice
représentatif au cours moyen sur le marché boursier des actions (indice CAC 40).
Indice du
140 148 154 164 169 153 140
Marché
Cours 21500 25350 25600 29450 26800 25450 24950
Indice du
137 130 120 118 137 154
marché
Cours 249510 22200 19550 17000 19200 24050
0 1 2 3 4 5
(Début 1) Fin 1 Fin 2 Fin 3 Fin 4 Fin 5
Encaissements
* Montant net de l'emprunt x
* Economie d'impôt sur frais
financiers x x x x x
Total encaissements (I)
Décaissements
* Remboursement de l'emprunt x x x x x
* Frais financiers décaissés x x x x x
* Valeur résiduelle du mode de
financement (*) x
Total des décaissements (II) x x x x x
FNT CI) - (II) FNT1 FNT2 FNT3 FNT4 FNT5
(*)
Valeur résiduelle quand la durée de 1 emprunt est supérieure à la durée de vie de 1 Investissement. Ou le
montant.de l'emprunt restant dû à la clôture de la période d'investissement.
Exemple: Un emprunt a un taux nominal de 14 %. Le taux d'impôt sur les bénéfices est 25 %
Travail à faire: Déterminer le coût de l'emprunt
Encaissements:
- encaissement du montant de l'emprunt
- encaissements relatifs aux économies d'impôt réalisés du fait de la déductibilité
des frais financiers, des amortissements des primes d'obligation et des frais
d'émission car ces économies d'impôt diminuent l'impôt dû (si l'entreprise est
soumise à l'impôt sur les bénéfices).
Décaissements
- décaissements des intérêts
- décaissement des remboursements de l'emprunt
- Décaissement des frais d'émissions de l'emprunt obligataire
0 1 2 3 4 5
(Début 1) Fin 1 Fin 2 Fin 3 Fin 4 Fin 5
Encaissements
* Montant net de l'emprunt(1) x
* Economie d'impôt sur frais
Financiers x x x x x
* Economie d'impôt sur amortissement des
primes de remboursement x x x x x
* Economie d'impôt sur amortissement
des frais d'émission x x x x x
Total encaissements (I)
Décaissements
* Remboursement de l'emprunt x x x x x
* Frais financiers décaissés x x x x x
Total des décaissements (II) - x x x x x
FNT CI) - (II) x FNT1 FNT2 FNT3 FNT4 FNT5
(1)(
Prix d’émission * N) - Frais d’émission des obligations
(2)
quand la durée de l'emprunt est supérieure à la durée de vie de l'investissement. Valeur résiduelle représentant
le montant de l'emprunt restant dû à la clôture de la période d'investissement.
Exemple:
La SA SOGAF soumise à l'impôt sur les sociétés au taux de 25 % émet 20 000 obligations de
75 000 F au prix de 74 250 F. Le taux nominal est de 10 %.
La prime de remboursement est amortie en 5 fractions égales de 450 F
Travail à faire:
Déterminer le coût de cet emprunt obligataire en considérant les hypothèses suivantes :
- Hypothèse 1 : Les obligations sont remboursées Il ln fine Il après 5 ans au prix de 76
500 F.
- Hypothèse 2 : Les obligations sont remboursées par amortissements constants
- Hypothèse 3 : Les obligations sont remboursées par annuités constantes
-
Encaissements
- économie du coût d'achat du bien due au non-décaisse ment de la quote-
part financée par crédit-bail ;
- encaissement provenant du remboursement du dépôt de garantie en fin de
contrat,
- économie d'impôt due au loyer.
Décaissements
- prix de rachat en fin de contrat s'il y a lieu et dans ce cas la dotation aux
amortissements sur cette valeur de rachat,
- le dépôt de garantie versé en début de contrat,
- pertes d'économies d'impôt réalisées du fait du non déductibilité des
dotations aux amortissements du bien non inscrit à l'actif du bilan
- redevance ou le loyer de crédit-bail,
- supplément d'impôt BIC dû à la plus-value de cession.
- supplément d'impôt BIC sur les intérêts dans la caution.
Hypothèses :
- Versement de S redevances
- Durée de vie économique de l'équipement 6 ans
- Option d'achat à la fin de la Sème année
- Loyers payés d'avance
0 1 2 3 4 5 6
Encaissement
Economie du coût d'achat du bien x
Economie d'impôt sur les loyers x x X X X
Economie d'impôt sur amortissement de la
valeur de rachat(l) x
Remboursement dépôt de garantie en
fin de contrat x
Total encaissement (I) x x x x x x X
Décaissement
Dépôt de garantie (versé en début de contrat)
Redevance de crédit-bail ou loyer X
Valeur de rachat (2) X x x x x
Perte d'économie d'impôt sur X
amortissement du bien(3)
x x
Total des décaissements (II) x x x x x x
FNT (I)- (II) FNT0 FNT1 FNT2 FNT3 FNT4 FNT5 FNT6
Cas 2: Tableau des flux nets de trésorerie du crédit-bail retraité avec retraitement des
redevances
Hypothèses :
- Versement de 5 redevances
- Durée de vie économique de l'équipement 6 ans
- Option d'achat à la fin de la Sème année
- Loyers payés d'avance
0 1 2 3 4 5 6
Encaissement
Economie du coût d'achat des biens x
Economie d'IBIC / intérêts dans le loyer x x x x x x
Economie d'impôt sur amortissement de la
valeur de rachat
Remboursement dépôt de garantie en fin de
contrat x
Total encaissement (I) x x x x x x x
Décaissement
Dépôt de garantie (versé en début de contrat) x
Redevance de crédit-bail ou loyer x x x x x
Valeur de rachat (1) x
Total des décaissements (II) x x x x x x
FNT (I)- (II) FNT0 FNT1 FNT2 FNT3 FNT4 FNT5 FNT6
(1)En cas de crédit-bail 1 option de rachat doit être levée
Cas 3 : Tableau des flux nets de trésorerie du crédit-bail non retraité avec retraitement
des redevances
Hypothèses:
- Versement de 5 redevances
- Durée de vie économique de l'équipement 6 ans
- Option d'achat à la fin de la Sème année
- Loyers payés d'avance (cas général)
0 1 2 3 4 5 6
Encaissement
Emprunt équivalent x
Economie d'I.BIC sur intérêts
dans le loyer x x x x
Remboursement dépôt de garantie
en fin de contrat x
Total encaissement (I) x x x x x x x
Décaissement
Dépôt de garantie (versé en début de contrat) x
Redevance de crédit-bail ou loyer x x x x x x
Valeur de rachat x
Perte d'économie d'impôt sur amortissement du bien x x x x x x
Total des décaissements (II) x x x x x x
FNT (I)- (II) FNT0 FNT1 FNT2 FNT3 FNT4 FNT5 FNT6
Application :
La société SITOR a acquis, un matériel industriel au moyen d'un contrat de crédit-bail dans
les conditions ci-après:
Date du contrat: 31 décembre 2002
Valeur du matériel: 45 000 000 F HT amortissable sur 6 ans.
Loyers: 5 versements annuels de 12 000 000 F, le premier versement à la conclusion du
contrat; les versements suivants les 31 décembre 2003, 2004, 2005, 2006. Levée d'option, le
31 décembre 2006 ; prix d'exercice: 2 250 000 F
Le taux d'impôt sur les sociétés est de 35 %.
La levée de l'option est confirmée par SITOR à la fin de la Sème année.
Travail à faire : Déterminer le coût du crédit-bail non retraité.
Remarque: Le coût du capital est surtout utilisé pour arbitrer entre deux sources de
financement de même nature:
- choix entre deux emprunts;
- choix entre deux modalités de crédit-bail, etc.
- ou parfois elle peut être utilisée pour arbitrer entre un emprunt et un crédit-bail.
Application de synthèse : Cas SILVER
Emprunt en Economie
Années début de Amort. Intérêts Annuités d’impôt /intérêts
période
N 86 000 000 17200 000 8600 000 25800 000 3 010 000
N+1 68800 000 17200 000 6880 000 24 080 000 2408 000
N+2 51.600 000 17200 000 5 160 000 22 360 000 1 806 000
N+3 34400 000 17200 000 3440 000 20 640 000 1 204 000
N+4 17200 000 17200 000 1 720 000 18 920 000 602 000
86 000 000 25 800 000 111 800 000
Soit F(i) = - 86 000 000 + 22 790 000(1 + i)-1+ 21 672 000 (1 + i)-2+20 544 000 (1 + i)-3
+19 436 000 (1 + i)-4 + 18318 000 (1 + i)-5
Soit F(i) = 0
- 86 000 000 + 22 790 000(1 + i)-1+ 21 672 000 (1 + i)-2+20 544 000 (1 + i)-3
+19 436 000 (1 + i)-4 + 18318 000 (1 + i)-5 = 0
F(6 %) = +1120549
F(7 %) = -1113635
6%< i < 7%
Total Encaissements (I) 64 500 000 2 031 750 2 031 750 2 031 750 1 354 500 677 250
Décaissements (+)
Annuité 5 805 000 5 805 000 27 305 000 25 370 000 23 435 000
Total des décaissements (II) 0 5 805 000 5 805 000 27 305 000 25 370 000 23 435 000
FNT de l’emprunt intégral 64 500 000 -3 773 250 -3 773 250 -25 273 250 -24 015 500 -22 757 750
Soit F(i) = - 64 500000 + 3 773 250(1 + i)-1 + 3773250 (1 + i)-2+25 273 250 (1 + i)-3
+ 24 015 500 (1 + i)-4 + 22 757 750 (1 + i)-5
Soit F(i) = 0
- 64 500000 + 3 773 250(1 + i)-1 + 3773250 (1 + i)-2+25 273 250 (1 + i)-3
+ 24 015 500 (1 + i)-4 + 22 757 750 (1 + i)-5 = 0
i est la solution de l'équation F(i) = 0
F(5,5 %) = +788 121
P(6 %) = - 338 803
5,5 % < i < 6 %
Par interpolation linéaire, on pose:
i−0,055 0−788 121
=
0,06−0,055 −338 803−788 121
i = 0,055 + 0,005 x 0,6993559 = 0,0584967;
i ≈ 5,85%
Ou i = (1 - 0,35) x 9 % = 5,85 %
Encaissements
Eco. du coût d'achat du bien 86 000
Economie d'IBIC/loyer 8 400 8 400 8 400 8 400
Economie d'IBIC/ amortissement de 8 600
la valeur de rachat 3 010
Total encaissements (I) 86 000 8 400 8 400 8 400 17 000 3 010
Décaissements
Dépôt de garantie 8 600
Redevance de crédit-bail 24 000 24 000 24 000 24 000 8 600
Valeur de rachat ou option
Perte d'économie d'IBIC/ amortis- 3 250,8
sement du bien 12 040 7 224 4 334,4 - 3 250,8
Total des décaissements (II) 32 600 36 040 31 224 23 334,4 11 850,8 3 250,8
FNT (I) – (II) + 53 400 - 27 640 - 22 824 -19 934,4 -5 149,2 240,8
Soit F(i) = - 53400 + 27 640 (1 + i)-1 + 22 824 (1 + i)-2 + 19 934,4 (1 + i)-3 - 5 149,2 (1 + i)-4
+ 240,8(1 + i)-5
Soit F(i) = 0
- 53400 + 27 640 (1 + i)-1 + 22 824 (1 + i)-2 + 19 934,4 (1 + i)-3 - 5 149,2 (1 + i)-4
+ 240,8(1 + i)-5 = 0
i est la solution de l'équation F(i) = 0
F(19 %) = + 241
F(20 %) = - 594
19 % < i < 20 %
Par interpolation linéaire, on pose:
i−0,19 0−241
=
0,20−0,19 −−594−241
K = 17,66%
Choix définitif
Ce critère est utilisé, lorsqu'on souhaite étudier la rentabilité d'un investissement en intégrant
directement les modalités de financement
Il s'agit de calculer comme la VAN de l'investissement, la VAN du projet dans son ensemble
en tenant compte des flux induits par le financement.
1- Principe
Le choix des modes de financement d'un investissement repose sur les principes suivants:
- la "séparabilité" entre l'étude économique du projet et l'étude du mode de financement;
-le raisonnement en trésorerie réalisé par le calcul des flux nets de trésorerie (FNT) liés cette
fois aux différents modes de financement de sorte que:
FNT totaux = FNT économique + FNT du mode de financement
Les tableaux des FNT intégrant le mode de financement (ou FNT totaux) sont semblables à
ceux vus dans le chapitre des choix d'investissements lors de l'étude économique de
l'investissement. A la seule différence que la CAF intégrant le mode de financement prend en
compte les encaissements et décaissements générés par le mode de financement.
Investissement x
Variation du BFE x x x x x
Remboursement de l'emprunt x x x x x
Total des décaissements (II) x x x x x x
Flux nets de trésorerie Total ou
CFNT (1) - (II) x x x x x x
FNT total actualisés x x x x x x
Ou
Années Début
Année 1 Fin 1 Fin 2 Fin 3 Fin 4 Fin 5
Eléments (période 0)
FNT économique x x x x x x
Encaissements
Montant de l'emprunt x
Economie d’IBIC/intérêt x x x x x
Total des encaissements (I) x x x x x x
Décaissements
Amortissement de l’emprunt x x x x x x
Intérêt x x x x x x
Total des décaissements (II) x x x x x x
Flux nets de trésorerie Total ou
CFNT (1) - (II) x x x x x x
FNT total actualisés x x x x x x
Années Début
Année 1 Fin 1 Fin 2 Fin 3 Fin 4 Fin 5
Eléments (période 0)
Encaissements
CAF, x x x x x
Montant de l'emprunt
+ Valeur résiduelle des immobilisations x x
+ récupération du BFE x
Total des encaissements (I) x x x x x x
Décaissements
Investissement x
Variation du BFE x x x x x
Remboursement de l'emprunt x x x x x
Total des décaissements (II) x x x x x x
Flux nets de trésorerie Total ou
CFNT (1) - (II) x x x x x x
FNT total actualisés x x x x x x
Années Début
Année 1 Fin 1 Fin 2 Fin 3 Fin 4 Fin 5
Eléments (période 0)
Encaissements
CAF du crédit-bail x x x x x
+ Valeur résiduelle des immobilisations
+ récupération du BFE x
Remboursement dépôt de garantie x
Total des encaissements (I) x x x x x
Décaissements
Variation du BFE x x x x x
Dépôt de garantie x
Décalage du 1er loyer x(≠) -x(≠)
Valeur de rachat x
Total des décaissements (II) x x x x x
Flux nets de trésorerie Total ou
CFNT (I) - (II) x x x x x x
FNT total actualisés x x x x x x
(#) Comme la redevance est payée d'avance, en voulant faire apparaître les CAF incluant ces redevances; on est
alors obligé de décaler le premier loyer et d'en tenir compte dans la dernière année de versement des redevances.
Ou
0 1 2 3 4 5
Encaissements
Economie de coût d’achat du bien x x x x x
Economie d’impôt sur loyers
Economie d’impôt sur amortissement de x
la valeur de rachat x
Remboursement dépôt de garantie en fin
de contrat
Total des encaissements (I) x x x x x
Décaissements
Dépôt de garantie (versé en début de x x x x x
contrat) x
Redevance de crédit-bail ou loyer x(≠) -x(≠)
Valeur de rachat (2) x
Perte d’économie d’impôt sur
amortissement du bien (3)
Total des décaissements (II) x x x x x
FNT (I) – (II) FN0 FN1 FN2 FN3 FN4 FN5
2- Critère de décision
En effet, dans la formule de la VAN totale, la VAN économique ou VAN de base correspond
à un financement sur fonds propres, donc la VAN du mode de financement est nul.
Le mode de financement ayant la VAN totale la plus élevée sera préféré dans ce cas.
Remarque
En faisant fi des informations concernant l'exploitation, le choix du meilleur mode peut être
fait, à partir de la VAN du mode du financement seul.
Application:
La SA SOTEL peut financer un investissement de 50 000 000 F le 01/01/20N, amortissable
sur 5 ans en linéaire dans les conditions suivantes:
Solution
VANE (10 %) = - 59 375 000 + 13 312 500(1,1)-1 + 19 000 000 (1,1)-2 +24 687500(1,1)-3
+ 30 375 000 (1,1)-4+ 53 250 000(1,1)-5
L'étude économique correspond au mode de financement 100 % fonds propres interne, soit
VANE (10 %) = + 40 788 430,37 F
Années
0 Fin N N+ 1 N+ 2 N+ 3 N+ 4
Eléments
Encaissements
CAFE
Montant de l’emprunt 40 000 000 11 755 000 18 066 500 24 378 000 30 689 500 37 001 000
+ Valeur résiduelle des immobilisations 0
+ récupération du BFE 15 625 000
Total des encaissements (I) 40 000 000 11 755 000 18 066 500 24 378 000 30 689 500 52 626 000
Décaissements
Investissement -50 000 000
Variation du BFE -9 375 000
Remboursement de l’emprunt 1 562 500 1 562 500 1 562 500 1 562 500
8 000 000 8 000 000 8 000 000 8 000 000 8 000 000
Total des décaissements (II) 59 375 000 9 562 500 9 562 500 9 562 500 9 562 500
Flux nets de trésorerie Total ou
CFNT (1) - (II) -19 375 000 2 192 500 8 504 000 14 815 500 21 127 000 44 626 000
FNT total actualisés à 10% -19 375 000 1 993 182 7 028 100 11 131 104 14 430 025 27 709
VANT = - 19 375 000 + 2 192 500 (1,l)-1 + 8 504 000 (l,l)-2 + 14 815 500 (1,1)-3
+ 21 127 000 (1,1)-4 + 44 626 000 (1,l)-5 = 42 916 645,65
VANT = + 42 916 645,66
Années Début
Année 1 Fin 1 Fin 2 Fin 3 Fin 4 Fin 5
Eléments (période 0)
FNT économique (0) -59 375 000 13 312 500 19 000 000 24 687 500 30 375 000 53 250 000
Encaissements
Montant de l'emprunt 40 000 000
Economie d’IBIC/intérêt 1 680 000 1 344 000 1 008 000 672 000 336 000
Total des encaissements (I) 40 000 000 1 680 000 1 344 000 1 008 000 672 000 336 000
Décaissements
Amortissement de l’emprunt 8 000 000 8 000 000 8 000 000 8 000 000
Intérêt 4 800 000 3 840 000 2 880 000 1 920 000 8 000 000
960 000
Total des décaissements (II) - 12 800 000 11 840 000 10 880 000 9 920 000 8 960 000
Flux nets de trésorerie Total ou
CFNT (1) - (II) -19 375 000 2 192 500 8 504 000 14 815 500 21 127 000 44 626 000
FNT total actualisés -19 375 000 1 993 182 7 028 099 11 131 104 14 430 025 27 709 235
VANT = - 19 375 000 + 2 192 500 (1,l)-1 + 8 504 000 (1,1)-2 + 14 845 500 (1,1)-3
+ 21 127 000 (1,1)-4 + 44626 000 (1,l)-5 = 42 916 645,65
VANT = + 42 916 645,66
VANT > VANE, le financement par emprunt est préférable au financement par fonds
propres.
VANF (10%) = 40 000 000 - 11 120 000 (1,1)-1 - 10 496 000 (1,1)-2 (l,l)-3 - 9 248 000 (l,l)-4
- 8 624 000 (1,1)-5 = + 2 128 215,286 F
Vérification :
Total des décaissements (II) 19 500 000 18 500 000 18 500 000 18 500 000 6 978 500 3 500000
FNT du financement (IV) = (I) 30 500 000 -13 250 000
- (II) -13 250 000 -13 250 000 +2 771 500 2282 526
Flux nets de trésorerie total= (0) + -28 875 000 62 500 5 750 000 11 437 500 33 146 500 50 967 475
(IV)
VANT = - 28 875 000 + 62 500 (1,1)-1 + 5 750 000 (l,1)-2 + 11 437 500 (l,l)-3+ 33 146 500 (l,l)-
4
+ 50 967 475 (1,1)-5 = 38813 344,84
VANT < VANE, le financement par crédit-bail est moins intéressant que le financement par
fonds propres et par emprunt.
Vérification :
VANF (10 %) = - 30 500 000 + 13 250 000 (1,1)-1 +13 250 000 (1,l)-2+ 13 250 000 (l,l)-3 -
2771 500 (l,l)-4 + 2 282 526 (l,1)-5 = - 1 975086,15
Années
0 Fin N N+ 1 N+ 2 N+ 3 N+ 4
Eléments
Encaissements (+) 35 342475
CAF du crédit-bail 1625 000 7312500 13 000 000 18 687 500 0
+ Valeur résiduelle des 15625 000
immobilisations
+ récupération du BFE 4 500 000
Remboursement dépôt de garantie
Total des encaissements (I) 0 1625 000 7 312 500 13 000 000 23 187500 50967475
Décaissements (-)
Variation du BFE 9 375 000 1 562 500 1 562 500 1 562 500 1 562 500
dépôt de garantie 4 500 000 -1 500 000(')
décalage du 1er loyer 15 000 000(') 3 478 500
valeur de rachat
Total des décaissements (II) 28 875 000 1 562 500 1 562 500 1 562 500 - 9 959 000 0
Flux nets de trésorerie ou
CFN (I) - (II) -28 875 000 62 500 5 750 000 11 437 500 33 146 500 50 967 475
VANT (10 %) = -28 875 000 + 62 500 (l, l)-1 + 5 750 000 (1, l)-2+ 11 437 500(1, l)-3 +
33146500 (1,1)-4+ 50 967 475 (l, 1)-5 = 38813344,84
Années Régularisation des intérêts Intérêts courus Dotation aux amort Charge totale
N 5 950 000*9/12 4462500 10 000 000 14462500
N+1 5950000*3/12 + 4 411 500 * 9/12 4 796 125 10 000 000 14796125
N+2 4411 500*3/12 + 2611 455 * 9/12 3061466,25 10 000 000 13061 466,25
N+3 2611455*3/12 + 505 545 * 9/12 1032 022,5 10 000 000 11 032 022,5
N+4 505 545 * 3/12 126 386,25 10 000 000 1012638625
Total 13 478 500 50 000 000 63478000
Pour vérification: Total des charges annuelles = total des annuités de l'emprunt
Méthode 2: Détermination des FNT de l'investissement intégrant le mode de financement.
Années
(période 0) Fin 1 Fin 2 Fin 3 Fin 4 Fin 5
Eléments
FNT économique (0) -59 375 000 13 312 500 19 000 000 24 687 500 30 375 000 53 250 000
Encaissements
Emprunt équivalent 50 000 000
Economie d’IBIC/intérêt 2 082 500 1 544 025 914 009,25
dans le loyer 176 940,75
Eco. d’I.BIC/intérêt dans prix de 4 500 000
rachat
Dépôt de garantie
Total des encaissements (I) 50 000 000 0 2 082 500 1 544025 5 590 950
Décaissements
Annuité ou loyer 15 000000 15 00000 15 00000 15 00000
Dépôt de garantie 4 500 000
Valeur de rachat
Total des décaissements (II) 19 500 000 15 000 000 15 000 000 15 000 000 3478 500
FNT du financement (IV) =
(1) - (II) 30 500 000 15 000 000 12 917 500 13 455 975 +2 112 450
FNT totaux (0) +(IV) -28 875 000 - 1 687 500 +6 082 500 +11 231 525 +32 487 450 +53 250 000
VANT = - 28 875 000 - 1687 500 (1,1)-1 + 6 082 500 (1,1)-2 + 11 231 250 (1,l)-3 + 32487 450
(1,l)-4 + 53 250 000 (l,l)-5
= 38 309 605, 5
VANT < VANE, le financement par crédit-bail est moins intéressant que le financement par
fonds propres et par emprunt.
Verification:
VANF (10 %) = - 30 500 000 + (-15 000 000) (1,1)-1 + 12 917 500 (1,l)-2 + 13 455 975 (l, l)-3
- 2112450 (1,l)-4 = - 2478 824,875
VANT = VANE +VANF = 40 788 430 + - 2478 824,875 = 38 309 605,5
Tableau récapitulatif
Modes VAN totale Rang
Autofinancement 100 % 40 788430,37 2
Fonds propres et emprunt 42 916 645,66 1
Crédit-bail non retraité 38 813 344,84 3
Crédit-bail retraité 38 309 605,5 4
Remarque:
Au lieu de calculer la VAN de l'investissement compte tenu de son financement, il est plus
facile de sélectionner le financement le plus profitable à partir du calcul de la VAN des FNT
du mode financement.
Deux types de choix peuvent se présenter lorsque VANE = 0 :
Le mode de financement étudié est-il préférable au financement sur fonds
propres?
oui si VANF > 0, le projet bénéficie d'un effet de levier favorable (augmentation
de la rentabilité induit par le financement).
non si VANF < 0, l'effet de levier est défavorable (diminution de la rentabilité
induit parle financement)
Entre plusieurs modes de financement, lequel choisir?
Le mode de financement ayant la VANF la plus élevée sera préféré dans ce cas.
F(t) = - 40 000 000 + 11 120 000 (l+ i)-1 + la 496 000 (1+i)-2 + 9 872 000 (1+i)-3
+ 9248000(1+i)-4 + 8 624 000 (1+i)-5 .
F(t) = 0 - 40 000 000 + 11 120 000 (l+ i)-1 + la 496 000 (1+i)-2 + 9 872 000 (1+i)-3
+ 9248000(1+i)-4 + 8 624 000 (1+i)-5 = 0
7%< i <8%
i−0,07 0−882677
Par interpolation linéaire, on pose : =
0 , 08−0 , 07 −201 458−882677
40 10
k = 7,8 % x + 10 % x = 8,24 %
50 50
k = 8,24 %
F(t) = - 30 500 000 + 13250000 (l+i)-l + 13250000 (1+i)-2 + 13250000 (1+i)-3 +2771500 (1+i)-4
- 2 282 525(1+i)-5
F(13%) = + 324322
F(14 %) = - 193 854
13 % < i < 14 %
i−0,13 0−324 322
Par interpolation linéaire, on pose : : =
0 ,14−0 ,13 −193 854−324 322
i = 0,13 + 0,01 x 0,625891589 = 0,0708141; icb = 13,63 %
30500 19500
k = 13, 63% x + 10% x = 10,85 %
50 000 50 000
k = 10,85%
iM < iCb , le financement par fonds propres est préférable au financement par crédit-bail non
retraité.
Finalement, selon le critère "coût du capital" c'est le financement mixte qui est le plus
avantageux (iM = 8,24%).
F(14 %) = + 429 151
F(15 %) =- 49 314
14 % < i < 15 %
30500 19500
k = 14,90 % x + 10% x = 12,99%
50 000 50 000
k = 12,99 %
Tableau récapitulatif
Modes Coût du capital Rang
Autofinancement 100 % 10 % 2
Fonds propres et emprunt 8,24 % 1
Crédit-bail non retraité 10,85 % 3
Crédit-bail retraité avec 12, 99 % 4
retraitement des redevances
Années Début
Année 1 Fin 1 Fin 2 Fin 3 Fin 4 Fin 5
Eléments (période 0)
Encaissements
Economie d'I.BIC dans les loyers 5250 000 5250 000 5250 000 5250 000
Economie d'l.BIC sur l'amortissement du -
prix de rachat 1217475
Remboursement dépôt de garantie en fin de
contrat 4500 000
Total des encaissements (I) - 5250 000 5 250 000 5 250 000 9750000 1 217475
Décaissements
Dépôt de garantie (versé en début de
contrat) 4500 000
Loyer 15000000 15000000 15000000 15000000
Valeur de rachat 3478 500
Total des décaissements (II) 19 500 000 15000000 15000000 15000000 3478 500 0
FNT du financement (IV) = (I) - (II) -19500000 -9750000 -9750000 -9750000 + 6271500 +1217475
Années Début
Année 1 Fin 1 Fin 2 Fin 3 Fin 4 Fin 5
Eléments (période 0)
Encaissements
• Emprunt équivalent 50000000
• Economie d'impôt sur intérêts dans le
loyer - 2082500 1544025 914009,25
• Economie d'impôt sur l'amortissement du
bien 3500000 3500000 3500000 3500000 3500000
• Economie d'impôt sur intérêts / prix de
rachat 176940,75
• Remboursement dépôt de garantie en fin
de contrat 4500 000
Total des encaissements (I) 50000000 3500000 5582500 5844025 9090950 3500000
Décaissements
• Coût d'achat du bien 50000000
• Dépôt de garantie 4500000
• Loyer 15000000 15000000 15000000 15000000
• Valeur de rachat 3478 500
Total des décaissements (II) 69 500 000 15000000 15000000 15000000 3478 500 0
FNT du financement (IV) = (I) - (II) -19500000 -11500000 -9417500 -9955975 + 5612450 +3500000
VANF (10 %) = - 19 500 000 - 11 500 000(1, 1)-1 - 9 417 500(l,l)-2 - 9955975 (1,l)-3
+ 5612450(1,l)-4 +3 500 000 (l,l)-5
VANF (10%) = - 39 211 071,
Coût net = 39 211 071 F
Tableau récapitulatif
Modes VAN totale Rang
Autofinancement 100 % 36 732 246 2
Fonds propres et emprunt 34604031 1
Crédit-bail non retraité 38 707 332 3
Crédit-bail retraité 39 211 071 4
Résultat économique(1)
Formule générale :
Capital économique( 2)
(1)
le résultat économique peut être le résultat d'exploitation ou l'EBE
(1)
Capital économique ou actif économique est constitué :
- par les immobilisations nettes (constructions, équipements) que l'entreprise utilise
pour son exploitation,
- augmentées du BFE ou ressource en fonds de roulement pour la partie permanente
qui constitue un véritable investissement.
Actif économique = Actifs - dettes d'exploitation
Ou Actif économique = Immobilisations nettes + BFE + trésorerie de l'actif
Le contenu des termes du rapport doit être adapté aux objectifs poursuivis :
Pour réaliser des comparaisons interentreprises pertinentes, le résultat économique doit être
indépendant de la politique de financement de l'entreprise, de sa politique d'amortissement
ainsi que son régime fiscal. En conséquence le résultat retenu dans ce cas est l'EBE.
D'où le ratio de rentabilité économique (re) suivant :
EBE
(2) Rentabilité économique =
Actif net d ' exploitation+ BFE
2. La rentabilité financière
1. Illustration
Exemple: Une entreprise dispose d'un actif économique de 25 000 000 F. L'entreprise calcul
sa rentabilité financière selon la manière dont elle finance cet actif économique.
- Financement par fonds propres à 100 %.
- Financement 50 % fonds propres et 50 % endettement au taux d'intérêt de 10 %.
Travail à faire: Déterminer les rentabilités financières dans les deux hypothèses suivantes :
- la rentabilité de l'actif économique est de 14 %,
- la rentabilité de l'actif économique est de 8 %.
Solution
ré = 14 % ré = 8 %
Fonds propres Fonds propres Fonds propres Fonds propres
Eléments 100 % 50 % et 100 % 50 % et
endettement endettement
50 % 50 %
Capitaux propres 25 000 000 12 500 000 25 000 000 12 500 000
Dettes 0 12 500 000 0 12 500 000
Actif économique 25 000 000 25 000 000 25 000 000 25 000 000
(l)
Résultat économique 3 500 000 3 500 000 2 000 000 2 000 000
(4)
Charges d'intérêt 0 1 250 000 0 1 250 000
Résultat imposable 3 500 000 2 250 000(5) 2 000 000 750 000
(2)
Résultat net 2 275 000 1 462 500 1 300 000 487 500
(3) (6) (7) (8)
Rentabilité 9,10 % 11,70% 5,20 % 3,90 %
financière
(1) (5)
0,14 x 25 000 000 = 3 500 000 3 500 000 - 1 250 000 = 2 250 000
(2) (6)
0,65 x 3 500 000 = 2 275 000 1462 500 / 12 5OO 000 = 11,70 %
(3) (7)
2 275 000 / 2 500 000 = 9,10 %. 1 300 000 / 25 000 000 = 5,20 %
(4) (8)
12 500 000 x 0,1 = 1 250 000 487 500 / 12 500 000 = 3,90 %
Commentaire
1er cas: La rentabilité économique (14 %) > taux d'intérêt (10 %)
Il apparaît clairement dans ce cas que l'endettement accroît la rentabilité financière. Ce gain
de rentabilité est: 11,70 % - 9,10 % = 2,60 %. Cette différence traduit le fait que l'entreprise a
emprunté à 10 % pour financer des investissements dont la rentabilité est de 14 % ; ce faisant
elle réalise sur ce financement un profit de 2,6 % qui augmente la rentabilité de ses capitaux
propres.
Ici on dira que l'effet de levier est positif. L'effet de levier a aussi un impact négatif.
2- Définition de l'effet de levier
i = Taux d'intérêt
ré = Rentabilité économique.
rf = Rentabilité financière
α= Taux d'impôt sur les sociétés
RN
On sait qu'à l'origine rf =
CP
Si α = 35 %, (1 - α) = 65 % = 13/20
** re > i, 13 13 D
rf = [ ] x re + [ ](re – i)x
20 20 CP
D
** re < i, rf = re + (re - i)*
CP
Si α = 50 %, (1 - 0,5) = 50 % = 1/ 2
1 1 D
** re > i, rf = [ ]*.re + [ ]* (re - i) *
2 2 CP
D
** re < i, rf = re + (re - i)*
CP
rf = (1 – α).re
En résumé l'effet de levier est mesuré par la différence entre la rentabilité financière obtenue
dans une situation d'endettement et la rentabilité financière obtenue dans une situation
d'autofinancement. On en déduit de ce qui suit que:
D
L'effet de levier = rf = (1 – α).re + (1 – α). ( r e – i ) −¿ (1 – α).re
CP
D
L'effet de levier est mesuré par la quantité: (1 – α). ( r e – i )
CP
D
Le rapport , est appelé" Levier financier" ou "Bras du levier", il n'est rien d'autre que le
CP
Dettes financières
ratio d'autonomie financière R = dont la valeur doit être < 1
Capitaux propres
Si R < 1, alors D < CP
Si R > l, alors D > CP, les prêteurs supportent la majeur partie du risque de l'entreprise
(risque d'exploitation et risque financier) ; ce qui les incite à ne pas rester neutre à
l'égard de la gestion de celle-ci, laquelle perdrait alors son autonomie (cas d'Air
Afrique et la BAD).
Application précédente
Travail à faire:
1/ Retrouver les rentabilités financières obtenues ci-dessus à partir de la formule de l'effet de
levier.
2/ Montrer dans les deux hypothèses quel est l'impact du leverage sur la rentabilité financière
de l'entreprise en cas d'endettement.